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MINI-EVENT | Foire des Métiers
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité

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Invité
Sam 5 Sep - 10:43
Il y a peu de choses que tu détestes autant que l’esprit frappeur de Poudlard… Bon, les mangemorts et Potter sont en bonne ligne aussi pour cette première place dans ta liste d’inimitiés, mais Peeves tient définitivement le pompom à cet instant là. Après avoir surveillé comme tu as pu que les élèves n’aillent pas faire de bêtises pendant la foire aux métiers, tu es allé, comme tout le monde, profiter du banquet dans la Grande Salle. Tu t’es installé au milieu de tes collègues et tu as tâché de sociabiliser comme tu as pu. Depuis le renvoi de ton prédécesseur à ce poste, le professeur Nott, en raison de son alcoolisme notoire, tu t’es rendu compte que tu n’avais pas que des amis dans l’équipe professorale. En dépit de son penchant pour l’ivresse, il semblerait que le professeur Nott ait été apprécié d’une part non négligeable de ses collègues et élèves. Tu l’as vu au silence de mort pendant ton premier cours… Mais toutes choses convenues, tu as l’impression que certains de tes élèves sont un peu plus chaleureux maintenant que tu as pu assurer plusieurs cours. Enfin, tu supposes que ça finira bien par prendre, surtout si, comme te l’a laissé entendre le directeur, il serait possible que tu récupères le poste aussi les années suivantes si le coeur t’en dit. Tu supposes qu’avoir un professeur fiable pour enseigner les arts obscurs doit effectivement relever de la gageur.

Tu commences donc à manger tranquillement dans le grand Hall lorsque Peeves fait irruption. En quelques instants, c’est le chaos. Tu as à peine le temps de sortir ta baguette pour un Protegeo avant qu’il ne se mette à attaquer à tour de bras à coup de bombabouses. Tu vois immédiatement dans la foule des élèves en proie à la folie de ce putain d’esprit frappeur, sans réfléchir tu t’élances vers un groupe de gamins qui, manque de chance, se sont retrouvés sous une pluie de pétard. Tu dissipes ces saloperies à coup d’Evanesco et tu demandes aux  enfants et adolescents en face de toi @eirian almasdóttir, @Pelagia H. Ollivander et @jökla vularsdóttir si tout va bien. Tu peux voir que les gamines ont l’air un peu secouées. On le serait à moins.

– ça va les filles ? Allez vous mettre à l’abri pendant qu’on s’occupe de ça. Un bon Protego devrait suffire, vous savez le lancer ?

Tu regardes surtout les deux grandes. Tu te doutes que la petite Pouffsouffle ne doit pas connaître ce sort. Comme tu enseignes depuis peu de temps et seulement aux sixièmes et septièmes années, tu ne connais aucun de ces trois visages. Tu supposes qu’elles-même doivent juste savoir de toi que tu es le nouveau prof d’arts obscurs. Mais ça n’est pas important. Tu arrêtes d’un geste de la baguette une bombabouse qui fuse vers vous et la dissipe.

– Allez : sortez d’ici, les filles, et allez respirer un bon bol d’air pur.


Tu tournes les talon et retourne vers l’endroit où tu peux voir l’esprit frappeur. La seule chose qui peut lui faire peur, c’est le Baron Sanglant, paraît-il, mais tu n’as pas le temps d’aller le chercher. Tu te concentres. Tu sais que les sorts traditionnels n’ont que peu d’efficacité sur les fantômes et les esprits frappeurs, mais peut-être un Aresto Momentum pourrait suffire à figer le temps autour du fantôme et donc l’arrêter aussi longtemps que tu pourras tenir le sortilège.

- Aresto Momentum

Ta baguette est levée vers le spectre, tu te concentres pour tenir le sort aussi longtemps que possible, focalisant toute ta ressource magique sur cet inopportun.

- QUE QUELQU’UN AILLE CHERCHER LE BARON SANGLANT, BORDEL !

Quoi ? On a jamais dit que tu avais le bon décorum pour être prof à Poudlard.

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Sam 5 Sep - 12:20
Intervention MJAresto Momentum
Succès | @Philip Liu n'est décidément pas né de la dernière pluie. Alors qu'il crie "Aresto Momentum", Peeves se fige en même temps que les pétards qu'il vient de lancer. Toute la scène reste immobile un moment, mais il ne tiendra pas longtemps comme cela.  

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : MINI-EVENT | Foire des Métiers - Page 5 UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Sam 5 Sep - 12:30
FOIRE DES MÉTIERS
EVENT POUDLARD

Severus Rogue n’est doué, vraiment doué que pour une chose : observer et relever les infimes fléchissements des comportements. Bon, ça et les potions, cela fait donc deux violons d’Ingres. Il reste silencieux pendant une longue part de la conversation. Si l’arrivée d’@Uriel J. Lewis qu’il salue chaleureusement lui fait plaisir, il voit aussi l’échine de mademoiselle @Erin McAllister se raidir. Comme elle, il a traumatisé de nombreux élèves. Il le sait. Il n’y a qu’à voir les regards que lui jette Londubat les rares fois où ils se croisent. Severus pourrait être de mauvaise foi et dire que c’était un rôle qu’il a joué pendant la guerre, mais la vérité est qu’il n’est qu’un connard aigri dont la vie s’étiole à perte de vue. Sa hargne bouillonnante de jeunesse a été remplacée par de la lassitude. Il n’est qu’une ombre, un reliquat d’un passé révolu. Il faudrait laisser dormir les morts. Machinalement, il effleure les cicatrices de sa gorge tandis que les jeunes gens devant lui échangent des politesses.

Il demeure même silencieux, saluant @Nasiya Abasinde d’une inclination de la tête. Il ne connaît que peu Abasinde, n’ayant pas eu l’heure de le côtoyer dans leur jeunesse respective. Et par ailleurs, Nasiya semble bien plus intéressé par @Viviane Goyle-Lestrange. Il doit admettre que, lui-même, n’est pas insensible à l’aplomb de la jeune femme. La dernière fois qu’il l’a vue, c’était dans cette exquise robe nuptiale, promise à un bourreau. Il se souvient de l’angoisse qu’il a pu lire dans ses yeux. Il y voit autre chose, maintenant, quelque chose de rude. Les années l’ont endurcie et lui ont offert un aplomb qui ne fait que masquer les démons qu’elle porte au coeur. Il connaît ça. Tout ceux qui ont souffert connaissent ça. Il a passé des années à soulager ses nerfs mis à rude épreuve par son chagrin, sa culpabilité et son aigreur sur de pauvres élèves qu’il a malmené sans le moindre remord. S’il peut expliquer aujourd’hui à sa conscience ses erreurs passées, encore des erreurs, toujours des erreurs, il sait qu’il ne pourra jamais effacer les blessures inombrables qu’il a causées. Il aurait mieux fait de rester dans son tombeau.

Mais elle est là, « Madame » Goyle-Lestrange. Il la voit se démener avec cette soudaine attention dont elle fait l’objet et se rend compte qu’il ne l’a pas lâchée des yeux depuis un long moment. Uriel vient à leur secours en éloignant Nasiya Abasinde, arrachant un haussement de sourcil à Severus. Que… ? Qu’est-ce qu’il essaie de faire ? Il n’oserait quand même pas essayer de… ? Non, c’est ridicule, il faut se ressaisir. Elle a la moitié de son âge et un monstre en guise d’époux. Il se racle la gorge en voyant Uriel s’éloigner.

« Je devrais peut-être finir de préparer mon stand avant l’arrivée des élèves… »

Le moins que l’on puisse dire est que Viviane est à peu près aussi amaniérée dans les rapports sociaux qu’il ne l’est. Ressaisis toi, vieux bougre ! Il se doute qu’à la fixer aussi intensément pendant qu’il réfléchissait à sa situation, elle a du prendre peur et se sentir jugée. Est-ce ainsi que l’on accueille une nouvelle consœur maître en potions ?

« Peut-être cela vous plairait-il de venir prendre le thé à l’occasion ? J’aimerais beaucoup discuter avec vous de mes recherches, avoir votre avis dessus si vous le voulez bien … enfin, si vous avez un peu de temps à me consacrer, Magister Rogue, évidemment. »

Une ouverture ! Parfait. Il s’y engouffre, se sentant revenir sur des territoires connus de conversation. Aussitôt, son échine se détend et son visage perd un peu de cette austère sévérité.

« J’en serai ravi, Magister Lestrange. Pourquoi ne viendriez-vous pas dîner en ma compagnie vendredi soir ? Je connais un excellent restaurant dans les environs où je serais ravi de vous inviter. Le petit Ogre, y êtes vous déjà allée ? Je crois que ses propriétaires Arthur et @Rhys M. Price sont là pour la journée porte ouverte. »

….
Est-ce qu’il vient d’inviter pour la première fois de sa vie une femme au restaurent ? Une femme mariée ? Une femme qui a l’âge d’être sa fille ? Un dîner entre collègues, voilà. C’est un dîner entre collègues… Bon Dieu, et dire que l’étrangeté de la situation ne l’aurait même pas frappé s’il avait invité un homme… Et pourquoi s’inquiète-t-il soudainement de passer pour un Dom Juan au faciès ravagé ?

Il s’excuse poliment une fois sa proposition reçue pour laisser à la jeune femme le temps de s’installer. Tout semble normal alors que le Directeur marche dans les allées pour se vider l’esprit et arrêter de ressasser ce qui vient de se passer. Il ne peut s’empêcher d’espérer que Viviane ne se fera pas d’idées déplacées ou… Il se sent comme un adolescent, aussi insécurisé que les mômes auxquels il a pu donner cours. Il fait deux fois le tour des stand, plongé dans ses pensées avant de retourner à la Grande Salle d’où monte un tumulte. Des cris.

« De l'ordre ! De l'ordre dans ce château ! De l'ordre ! »

Severus n’a que le temps d’esquisser un sourire sardonique en entendant cet empaffé de McAdams couiner comme une souris avant de se rendre compte du chaos qui règne dans la Grande Salle : des bombabouses et des pétards volent dans toute la salle. Des élèves et des visiteurs semblent touchés, c’est le chaos tout ça à cause…

« QUE QUELQU’UN AILLE CHERCHER LE BARON SANGLANT, BORDEL ! »

Peeves. Évidemment. Le Directeur sent l’agacement lui monter au nez. Des années qu’il cherche un putain de moyen de se débarrasser de cette nuisance. Cette fois-ci, c’en est trop. Il farfouille dans sa poche intérieure et descend le petit flacon de Felix Felicis qui y dort. Il faudra qu’il en refasse… il n’est plus à ça près, suppose-t-il. Mais enfin, cette fois-ci, Peeves est allé trop loin. Il a toujours rêvé de bannir le spectre. La dernière fois qu’il a essayé, il a faillit tomber dans les vapes et les contours de ce putain de spectre n’ont qu’à peine vacillé. D’autres de ses enchantements avaient aussi cet effet là au début, le temps qu’il trouve comment les améliorer. C’est ainsi que le contresort du Sectusempra avait fini par devenir ce Vulnera Sanetur lorsque les premières versions de l’enchantement ne faisaient que transférer les blessures sur le lanceur plutôt que de les guérir. Créez des enchantements qu’ils disaient.

C’est ainsi que le sang bouillonnant d’une confiance nouvelle, presque insolente – le Felix Felicis fait effet – Severus Rogue s’avance de toute sa hauteur au niveau de Peeves. @Philip Liu semble peiner à tenir le spectre à distance. L’homme pointe Peeves et clame son sortilège.

« Evanesco ! »

Avec un peu de chance, cette fois, Peeves sera banni au moins à l’autre bout du château… voire, rêve délicieux, carrément désintégré… Oui, oui, Severus sait ce qu’on dit sur les miroirs aux alouettes, mais bon,… on peut toujours rêver, non ?

1174 mots

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Invité
Sam 5 Sep - 18:35

La foire aux métiers
- 13 mars 2004 -



Aucune des remarques sarcastiques de Théodore n’avait été assez efficace pour entacher la bonne humeur de @Rhys M. Price. Au pire, le cracmol lui avait adressé des regards perçants accompagnés de paroles lourdes de menaces, au mieux il avait éclaté de rire devant l’expression dégoûtée de Theodore. Mais sans se laisser démonter, il lui avait mis dans une main un couteau, dans l’autre une botte de carottes et sans plus de cérémonie, lui avait assigné une longue liste de choses à faire. Il s’était débarrassé de la plupart d’un coup de baguette magique, mais certaines avaient exigé qu’il renonçât à la magie pour effectuer la tâche à main nues, tel un vulgaire moldu. Ça l’avait fait enrager, mais le gallois avait été intraitable. La cuisine exige plus que de la simple magie, apparemment. Mais touiller pendant de longues minutes la mixture d’un chaudron dans laquelle flottent de généreux morceaux de viande et de légume a au moins un avantage : avoir la paix.

Pourtant, le répit est de courte durée, car quand le soleil approche son zénith, les sorciers convergent vers les points de ravitaillement, attirés par les fumets qui s’échappent des échoppes temporaires. Et Theodore prie pour ne pas croiser qui que ce soit. Il ne veut pas avoir à expliquer sa présence à d’anciens serpentard ou membres du corps professoral. Ou pire, s’il croisait un représentant du conseil des Terres de Feu, ou du Magenmagot ? Que diraient-ils en voyant Lord Nott remuer la tambouille servie à la piétaille du monde sorcier. Par Salazar, il est tombé bien bas. Quelques secondes, il remercie Merlin de savoir que son père en prison n’entendra probablement jamais parler de ces épisodes humiliants. Tête basse, il rumine, pendant que les assiettes passent de mains en mains et que les piécettes tintent. Seul l’appel brutal de Price le sort de sa torpeur. Il se crispe soudainement. La foule est dense, et il n’a aucune envie de se frayer un passage entre les sorciers surexcités qui ont envahis les lieux. Pour beaucoup, Poudlard n’est pas synonyme de quiétude, mais aujourd’hui, le nom de foire est particulièrement approprié. Réprimant un soupir, Theodore emboîte le pas au cuisinier, sans un regard de regret pour le stand qu’ils laissent.

Il n’a plus remis les pieds dans le château depuis sa fuite quelques années plus tôt. A l’époque, il doutait fortement repasser ces portes un jour, et pourtant, le voilà à nouveau entre les murs neufs de Poudlard. Toute trace de la bataille semble avoir disparu, pas une fissure parmi les pierres, pas un débris oublié. Poudlard a définitivement effacé de son histoire le conflit qui l’avait marquée. Il reconnaît certains tableaux, et à en juger par le regard particulièrement antipathique que lui lance un homme peint drapé dans un tissu somptueux, d’autres se souviennent de lui et de ses exactions. Mais qu’a-t-il à craindre de vieux portraits au jugement facile, après tout. C’est la tête haute qu’il passe devant, et sans leur accorder un regard. La suggestion de Price ne l’enchante pas. Jouer le cuisinier, passe encore, s’il faut en plus qu’il joue les guides touristiques. C’est un soupire qui s’échappe de ses lèvres.
« Je n’ai pas faim. »
Pourtant, il n’a rien avalé de la journée, à peine trempé ses lèvres dans le café que lui avait offert le cracmol, et il s’était juré de ne pas avaler une bouchée de quoi que ce soit que pourrait lui proposer les frères Price. Et si son estomac avait tenté au début de faire savoir son mécontentement, il l’avait fermement ignoré. Il jette un oeil étonné à Price, qui regarde autour de lui avec l’étonnement d’un première année né-moldu, et il secoue la tête en levant les yeux au ciel. On aurait presque l’impression que le faux cracmol n’a jamais vu de tableau de sa vie. Ce qui est probablement le cas, au final, vu la façon dont il l’agrippe pour l’entraîner à sa suite sans la Grande Salle, alors qu’un remue-ménage se fait entendre. Encore une fois, Theodore est surpris de voir les lieux dans le même état que lors de sa scolarité. A quoi s’attendait-il donc ? A des murs éventrés, des tables renversées, des traces de combat ? Il serre les lèvres, sans pouvoir cacher sa déception. Ce n’est que Peeves, qui encore une fois sème le chaos. Son craquètement familier résonne parmi les cris des enfants, et les bombabouses fusent. L’une d’entre elle s’écrase non loin de lui et il fait un pas en arrière pour éviter les éclaboussures. Pour la première fois, un rictus mauvais étire ses lèvres. Que personne n’ait pensé à enfermer Peeves pendant l’événement en dit long sur la nouvelle gestion de Poudlard. Il s’attendait à mieux de la part du brillant @Severus Rogue, tout de même.

A nouveau, la poigne de Price se referme sans ménagement sur son bras et à nouveau il grimace. Le Price semble surexcité par l’apparition de Peeves. Il n’y a pas de quoi en. faire un plat, pourtant.
« Non, c’est un esprit frappeur. »
Ledit esprit frappeur tournoie dans les airs, heureux comme un strangulot dans l’eau, chantonnant avec entrain tandis que la foule se presse vers la sortie, s’agglutinant devant la porte et offrant ainsi une cible encore plus facile à Peeves, qui s’en donne à coeur joie. Profitant du chaos, Theodore s’éloigne à la suite de Price. Les gens crient, certains glissent sur la nourriture répandue au sol. Par terre, l’homme aux tatouages (@A. Josiah N'Da)
se recroqueville en hurlant en français qu’il ne peut plus respirer, et Theodore l’enjambe sans cérémonie. Ce n’est pas comme s’il craignait réellement quelque chose. Peeves ne l’avait sûrement pas visé exprès, mais il faut toujours que ces étrangers en fassent des tonnes.

Une fois au calme, Theodore lisse les plis qui se sont formés sur sa cape dans l’agitation ambiante de la Grande Salle, heureux de ne pas avoir été la cible de Peeves. L’esprit frappeur ne s’attaquait que rarement aux serpentard à l’époque, trop effrayé par les réprimandes du sinistre fantôme de la maison de Salazar. Le seul à pouvoir le maîtriser, à ce qu’il paraît.
« Il y a des dizaines de fantômes à Poudlard. Et comme je l’ai dit, Peeves n’est pas un fantôme. Les fantômes ont étés vivants un jour, alors que les esprits frappeurs… Ils arrivent juste là où il y a la possibilité de créer le chaos, et dans une école comme Poudlard, où des centaines d’adolescents passent leur temps à se faire des farces les uns aux autres, il était évident que cela arriverait. De ce que je sais, il est là depuis que Poudlard a été créé, mais même après tout ce temps, il trouve toujours de nouveaux moyens de faire tourner les élèves, les professeurs et le personnel en bourrique. Ils sont forts pour ça, puisque contrairement aux fantômes, ils sont solides. »
Lancers de bombabouses, armures possédées, tapis tirés sous les pieds des élèves insouciants, pots d’encre renversés, tableaux retournés, boules puantes, injures, chansons humiliantes, et caetera. Rares sont ceux qui ne sont pas passés par là. Theodore se souvient encore de sa première année, lorsque Peeves l’avait enfermé dans un placard secret où il était resté coincé toute la journée du samedi avant que Rusard ne le trouve par hasard en cherchant un nouveau seau.
« Le seul qui maîtrise Peeves, c’est le Baron Sanglant, mais il ne le fait que si l’un des directeurs le demande. Les fantômes sont plutôt calmes, en général. On les croise de temps en temps au détour d’un couloir, et la seule chose qu’ils peuvent faire pour embêter les sorciers, c’est leur passer au travers. Certains sont un peu hauts en couleurs, il y a le Club des Chasseurs sans tête, des cavaliers qui viennent souvent envahir les banquets. Il jouent au polo avec leurs têtes, et si l’une d’entre elle atterrit dans l’assiette d’un élève, on dit que cela porte chance pour l’année. »
Il aurait bien aimé voir la tête de l’un des cavaliers atterrir dans son assiette, cela lui aurait peut-être évité de nombreux problèmes, et il ne serait pas là, à raconter ses jeunes années à un euthanatoï. Et quand Price suggère de s’éloigner pour visiter le château, il acquiesce. Mieux vaut ne pas se trouver dans les parages lorsque l’esprit frappeur s’enfuira et cherchera à marquer le coup sur sa dernière victime. Après une hésitation, il se met en marche en direction des cachots. Ça, ça devrait plaire à un assassin, après tout. Et il aura peut-être l’occasion de revoir la salle commune, si cette dernière le laisse entrer, ce dont il doute.
« Je n’ai jamais cherché à visiter Poudlard dans tous ses recoins. Je n’étais pas l’élève le plus aventureux, je le crains, j’avais mes coins préférés, mais je ne suis pas sûr qu’ils t’intéressent. Mais on peut commencer par les cachots, c’est là que se trouve la salle commune de Serpentard, les salles de potions, et le bureau de Rogue, avant. Mais il a sûrement bougé, maintenant qu’il est directeur. »
Il pousse un tapisserie derrière laquelle un couloir rejoint un escalier qui s’enfonce vers les sous-sol. Avec un sourire, il invite Price à le suivre. Il n’a pas oublié l’existence d’un bon nombre des raccourcis qui sillonnent le château.
« Après ça, il y a aussi la salle des Trophées, la Bibliothèque et la tour d’Astronomie à voir. A l’extérieur, les serres et la Forêt Interdite, bien sûr. »
Il faudrait des jours entiers pour voir le château dans sa totalité, et la journée ne suffira pas à voir la moitié de ce qu’il vient d’énoncer. Il amorce la descente de l’escalier, attentif à ne pas toucher les murs de plus en plus froids. Les cachots ont toujours étés lugubres, même pour lui. Seule la salle commune lui plaisait, avec les reflets verdâtres de l’eau du lac. Mais tous ces bocaux alignés sur les murs des salles de classe, les cliquetis des chaînes du Baron Sanglant qui résonnent contre les murs, ces anneaux qui un jour avaient retenus les chaînes de prisonniers, tout de même, c’est d’un sinistre. Encore plus lorsqu’il se tenait lui-même debout face aux élèves attachés, tandis que les Carrow énuméraient les torts des détenus et désignaient les volontaires qui infligeraient aux captifs les punitions de leur choix. Silencieux et perdu dans ses pensées, Theodore s’arrête soudain et se tourne vers le mur de droite.
« Voilà, c’est la salle commune de serpentard. Je n’ai pas le mot de passe. »
Le dernier mot de passe qu’il avait connu était grandeur. A tout hasard, il le prononce à voix haute, mais le mur reste immobile, comme il pouvait s’y attendre. Haussant les épaules, il se tourne à nouveau vers Price, l’air las.
« Cela valait le coup, n’est-ce pas ? Il n’y a plus rien à voir ici, remontons. Je n’ai pas envie de croiser le Baron ou Rogue. Je ne suis plus élève ici, mais je suis sûr qu’il n’hésiterait pas à me donner une retenue s’il nous surprend à nous promener dans les cachots. »
La perspective de retrouver le chaos des étages supérieurs ne l’enchante guère, mais rester seul en compagnie du cracmol assassin ne lui dit rien qui vaille non plus, même s’il doit avouer qu’il trouve finalement une espèce de satisfaction à parler de l’école. Ces heures passées à lire l’Histoire de Poudlard n’auront pas été vaines.

2086 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Dim 6 Sep - 2:42

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Foire des Métiers

- 13.03.2004

@Theodore Nott reste dramatiquement de marbre face au spectacle devant vous, neutre – voir même peut être un peu agacé devant ton excitation. Tant pis pour lui si c’est un rabat joie. Son attitude extrêmement digne te ferait presque sourire, cela dit. Tu l’écoutes alors qu’il t’explique la différence entre un fantôme et un esprit frappeur. Il te semble avoir déjà lu quelque chose sur la question, les non-être. Tu plisses les yeux en essayant de te remémorer ta lecture. Tu ne t’es jamais particulièrement passionné pour les créatures magiques, peut-être un peu, adolescent ou lors de tes voyages – le souvenir date d’au moins aussi loin. Mais le jeune Lord n’attend pas que cela te soit revenu pour continuer, et tu reportes ton attention vers le damoiseau. Tu souffles par le nez quand il évoque les jeux des Chasseurs sans Têtes et les croyances des élèves – mais tu n’oses pas lui demander comment une tête tombe dans une assiette au lieu de traverser ta vaisselle et la table comme elle est sensée le faire si elle n’est pas matérielle. En tout cas, tu notes un changement chez ton jeune camarade, qui cesse de soupirer à chacune de tes phrases pour acquiescer et répondre aux questions. C’est qu’il pourrait presque devenir agréable, le bougre, s’il ne prend pas garde.

- Je n’ai jamais cherché à visiter Poudlard dans tous ses recoins. Je n’étais pas l’élève le plus aventureux, je le crains, j’avais mes coins préférés, mais je ne suis pas sûr qu’ils t’intéressent.

Tu te retiens de l’interrompre pour le taquiner, mais tu le trouves d’une humeur étrangement meilleure depuis quelques instants et tu te ravises pour ne pas lui donner des raisons de faire sa mauvaise tête.

- Mais on peut commencer par les cachots, c’est là que se trouve la salle commune de Serpentard, les salles de potions, et le bureau de Rogue, avant. Mais il a sûrement bougé, maintenant qu’il est directeur.

Il t’entraine derrière une tapisserie et tu ne peux pas t’empêcher de te retourner à peine entré dans le couloir que celle-ci refermait. Est-ce que c’est sensé être une sorte de passage secret, ou est-ce que tout est comme ça à Poudlard ? Tu n’es pas certain de savoir ce que tu en penses – mais ils doivent être doués en orientation les gamins qui étudient ici. Et donc là, vous descendez aux cachots ? C’est un petit peu sordide, d’y faire dormir des enfants de onze ans, non ? Il a dit que s’y trouvait la salle commune des Serpentards, ce sont bien une sorte de dortoir ? Tu grimaces.

- Après ça, il y a aussi la salle des Trophées, la Bibliothèque et la tour d’Astronomie à voir. A l’extérieur, les serres et la Forêt Interdite, bien sûr.

Tu acquiesces en silence. Vous n’aurez certainement pas le temps de tout voir aujourd’hui, de ce que tu as pu juger depuis ton arrivée le domaine est immense, et fais un trait sur la Forêt Interdite, bien que rien qu’à son nom tu regrettes de devoir t’y résigner si vite. Tu passeras aussi les serres, ton intérêt pour la botanique s’arrêtant à ce qui est comestible. Pour le reste, tu verras bien selon le temps disponible. Tu te tournes vers le jeune sorcier qui semble perdu dans ses pensées. Il n’a pas l’air pourtant particulièrement heureux, et tu fronces les sourcils en détaillant de biais son visage émacié et son air sérieux. Il ne s’est pas enthousiasmé une seule fois d’être ici. Poudlard a pourtant cette aura particulière – l’endroit le plus sûr de Grande Bretagne, la meilleure école de sorcellerie du monde, et la plupart des anciens élèves rencontrés au restaurant t’en ont parlé comme d’une époque merveilleuse de leur vie, de merveilleux souvenirs… Que sont-ils, les souvenirs du jeune Nott, pour que retourner sur un lieu qui l’a vu grandir ne lui arrache même pas le début d’un sourire ? Quel âge a-t-il, exactement ? Quelque chose comme une dizaine d’années de moins que toi ? Tu songes qu’il pourrait être assez jeune pour avoir vu la dernière guerre à Poudlard, avoir été étudiant à peu près à cette période. Il s’arrête soudainement et pivote pour te désigner un mur.

- Voilà, c’est la salle commune de serpentard. Je n’ai pas le mot de passe.

Tu n’as pas particulièrement fait attention au décor qui vous entourait, et tu prends un instant pour regarder les couloirs froids et sombres qui s’étendent devant vous. Charmant, vraiment.

- Grandeur.

Tu te retournes vers Theodore qui détaille le mur auquel il vient de s’adresser. Un ancien mot de passe ? Aucune réaction du côté des vieilles pierres, en tout cas. Et puis c’est seulement un mur… Est-ce que tout ici est dissimulé derrière une barrière magique ou non ? Couloirs, escaliers, dortoirs, salle de cours ? Et surtout, pourquoi avoir fait ça ? Ca te semble insensé, un terrible gâchis de temps et d’énergie.

- Cela valait le coup, n’est-ce pas ? Il n’y a plus rien à voir ici, remontons. Je n’ai pas envie de croiser le Baron ou Rogue. Je ne suis plus élève ici, mais je suis sûr qu’il n’hésiterait pas à me donner une retenue s’il nous surprend à nous promener dans les cachots.

Tu ne peux pas t’empêcher de rire doucement.

- Oh non je t’en prie, tu étais presque sympathique ! Tu es bien plus avenant en tant que guide qu’en tant que vendeur ou que cuisinier.

Tu poses ta main sur le mur derrière lequel se situe la salle commune. Il y a toujours autant de magie, partout. Il faudrait lancer un sort de révélation pour connaître la nature de chaque sortilège ou enchantement actif, pour mieux les distinguer aussi, mais tu sens les flux magiques en contact avec tes tatouages.

- Grandeur ?

Il y a une réaction extrêmement brève, juste assez pour distinguer ce que tu cherches dans cette multitude. Tu dois admettre qu’ils ont fait des efforts, que c’est encore une fois une magie remarquablement maîtrisée, tu ne distingues pas les failles, pas les creux. Tant pis pour la salle commune, sans mot de passe c’est un coup à y passer la journée pour réussir à entrer – et tu ne peux pas vraiment te le permettre. Tu te redresses et te frottes les mains en te retournant vers le jeune serpent qui t’a conduit jusqu’à sa tanière.

- Dis-moi, est-ce que ta salle commune est aussi… inhospitalière et sinistre que ces couloirs ? Parce que je dois te dire que je trouve cela un peu glauque de faire dormir des enfants dans un cachot. Mais j’imagine que ça explique beaucoup de choses sur un certain nombre d’hermétiques…

Tu hoches la tête pour toi-même. Nott le premier, d’ailleurs.

- Et bien je suis quand même curieux de voir la tour d’astronomie, et pourquoi pas la bibliothèque. Je pense que nous n’aurons pas le temps pour le reste, et je ne peux pas te cacher ma déception de ne pas pouvoir aller me perdre dans un endroit appelé La Forêt Interdite. Même si ça me semble être une terrible idée de nom à donner à une forêt quand on héberge des adolescents. Vous êtes vraiment bizarres, tu sais ?... Aller, je t’en prie, c’est toi le guide, au prix que je te paye j’espère qu’il y a plus à voir ici que des murs ensorcelés.

Tu lui fais signe d’avancer avec un grand sourire.

- Et ne t’inquiète pas pour Rogue, je ne lui permettrais pas de mettre une retenue à mon employé. On trouvera bien quelque chose à dire si on se fait surprendre. Enfin, je trouverai bien quelque chose à dire, parce qu’après la façon dont ta langue a fourché ce matin devant Nia et les autres, je croirais presque que tu es un très mauvais menteur.

Un instant ton sourire se fait un peu mauvais, ton regard plus accusateur. Il s’en sort bien l’idiot, et il n’en a même pas conscience. Tombé sur n’importe quel autre Price, il serait mort depuis longtemps. Tu te secoues la tête pour ne pas y songer tout de suite et retrouver un visage plus ouvert.

- D’ailleurs, est-ce que tu sais où sont logés les étudiants de Prima Sapientia ?

Bien qu’il soit toujours particulièrement exclu qu’Hamlet y soit scolarisé, tu ne peux t’empêcher d’éprouver une certaine curiosité pour cette vie qu’il pourrait avoir. Tu lances un bref regard en arrière alors que disparaît derrière vous le mur abritant les serpentards. Que tu aurais pu avoir.

- Dis-moi mon joli, je suis curieux. J’ai cru comprendre que vous n’étiez pas formé de la même façon que… Que j’ai pu l’être, ou les autres personnes de mon entourage. Qu’est-ce qu’on vous apprend exactement ? Comment agiter une baguette ?

Tu n’as pas pu empêcher le mépris de percer dans ta voix sur cette dernière phrase. Tu ne peux pas comprendre l’intérêt de leur magie. Cependant, ta curiosité est sincère. Déjà, tu souhaiterais savoir si lui aussi n’a pas appris à ressentir la magie, si Mai Lan avait raison sur ce manque spécifique dans la formation fournie ici. Et même en général – l’entrainement physique était au cœur de votre apprentissage, savoir se battre, se défendre. A le voir, tu te dis que ce n’était pas le cas, et que n’importe quel Price à quinze aurait déjà été capable de coller une branlée au jeune homme qu’il est. Cela te ferait presque ressentir une forme de pitié pour lui.

- Tu as fait de l’astronomie ? Tu étais doué pour cela ? Je regrette qu’il fasse jour, c’est assez rare que j’ai l’occasion de me rendre dans un lien pensé pour la discipline. C’est moins amusant que l’arithmancie et moins passionnant que les statistiques si tu veux mon avis, mais je crois que ça m’a toujours plu, même gamin. Surtout gamin, d’ailleurs.

Tu fais la conversation d’une voix égale. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire en te disant que tout de même, tu ne parlerais pas de cela à tout le monde, surtout sur ce ton-là. Ta formation. Tu te contentes généralement de mentionner avoir fait l’école à la maison, ce qui n’est pas un mensonge d’ailleurs, mais tu ne crois pas avoir déjà partagé plus avec quelqu’un qui ne soit pas de ta tradition.

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en italique, les Price parlent gallois
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Sorcellerie

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GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Dim 6 Sep - 12:21
Intervention MJEvanesco
Succès | @Severus Rogue n'a plus de temps à perdre avec ce foutu spectre, et deux éléments l'aident définitivement dans sa tâche. D'abord, le sortilège lancé par @Philip Liu qui n'a pas totalement disparu quand le second sortilège du directeur atteint l'esprit frappeur ; ensuite, bien sûr, le Felix Felicis qui coule dans ses veines.

Severus voit Peeves disparaître sous ses yeux pour être banni des sols du Château. Le Directeur de Poudlard est sans doute un mage puissant, mais un spectre millénaire l'est aussi. Ainsi, si Peeves ne fréquente plus les sols du Château, il a reparu aux sous-sols, cachots bien connus pour être la demeure du Baron Sanglant, que tout le monde attendait dans la Grande Salle mais qui n'a pas entendu le brouhaha causé par l'affaire. Il est le seul à savoir comment maîtriser Peeves, et saura sans doute comment l'y tenir encore quelques semaines.

L'esprit frappeur a toutefois disparu sans le reste de ses munitions ; celles-ci explosent donc toutes ensemble, en chœur, juste au-dessus de l'endroit où il a été aperçu en dernier. Rogue et Liu voient donc leur robes tâchées par les bombabouses, et devront sans doute se boucher les oreilles face à tant de pétards.

Le bruit enfin atténué, Severus Rogue se rendra sans doute compte de la douleur lancinante qui lui prend le crâne ; un peu de sang coule par son oreille gauche, et une courbature semble avoir soudainement pris son bras. Conséquences minimes quand on considère qu'il est désormais le premier à avoir réussi à bannir, au moins pour quelques temps, Peeves des sols du Château de Poudlard.    

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Invité
Dim 6 Sep - 23:55

La foire aux métiers
- 13 mars 2004 -



En considérant à nouveau les murs nus et froid, Theodore songe qu’en effet, l’ambiance des cachots est loin d’être idéale pour de jeunes sorciers qu’on vient d’arracher à leurs parents pour la première fois. Avec le recul des années, les boyaux de pierre qui s’étirent sous le château lui semblent encore plus sombres qu’à l’époque. Ses yeux d’enfants ne voyaient pas les couloirs sinistres, ni les lueurs lugubres qui s’alignaient sur les murs. Il était trop occupé à goûter au soupir de liberté qu’était Poudlard. Loin de la canne de son père, loin de celle du précepteur… Il avait beau avoir lu et appris tout ce qu’il y avait eu à savoir sur le château, les premiers mois n’avaient été que découvertes et surprises, bonnes et mauvaises.
« La salle commune est différente. Elle ressemble à n’importe quel salon, avec ses fauteuils, ses tapis, ses tableaux. La seule différence, c’est que comme elle est située sous le lac, la lumière du jour passe dans l’eau avant d’atteindre les fenêtres. Il paraît que certains élèves ne le supportaient pas, mais moi j’aimais ça. C’était beau, la façon dont les reflets bougeaient sur les murs. »
Il ignore la remarque acerbe de @Rhys M. Price concernant les hermétiques et se met en route vers le hall. Le cuisinier n’a pas vraiment tord, cependant. Il suffit de voir comment Crabbe et Goyle avaient tourné. Mais lui était habitué aux décors de ce genre.
« Ce n’est pas plus triste que chez moi, ici. C’est même mieux, dans un certains sens. Chez moi, je n’avais jamais le droit d’ouvrir la bouche, et j’étais seul dans un manoir qui me paraissait immense. En arrivant à Poudlard, c’était la première fois que je me retrouvais entouré d’enfants de mon âge autrement que lors de visites strictement encadrées. Alors pardonne moi si je n’ai pas le même regard que toi concernant ces murs ensorcelés. Cela paraissait bien, à l’époque, et de toute façon, la tradition est faite ainsi. »
Et pourtant, il n’avait jamais réussi à considérer Poudlard comme sa maison. Après tout, ça n’était qu’une école, et il s’était rapidement lassé des bavardages des autres Serpentard pour s’intéresser à ses propres inventions. Et au final, lorsqu’il rentrait, il se sentait presque mieux. Mais comment expliquer cela au cuisinier ? Price se contenterait de lui jeter l’un de ces regards qu’on lance au chiot malformé de la portée.

Lorsque Price évoque son fourchement de langue, Theodore ne peut retenir un sourire en haussant les épaules. Cela sied bien à un serpent, pourtant. Ce petit écart de langage avait été risqué, effectivement. Mais il avait été efficace. L’absence de réaction de @Nia Babajaro face à la semi-insulte avait parlé d’elle-même.
« Je voulais juste savoir si Nia Babajaro était au courant de la véritable identité de son ami. Elle n’a pas relevé, j’imagine donc qu’elle n’est pas dans la confidence, et qu’elle a pris l’insulte pour elle, ou quelque chose comme ça. Tu devrais me remercier de ne pas lui avoir demandé directement. »
Cela lui avait aussi confirmé le fait que la sorcière n’avait pas raconté à Rhys l’incident du médaillon. Heureusement pour lui, d’ailleurs. Mais inutile d’en parler maintenant, il vaut mieux changer de sujet. Et lorsque Rhys évoque la Prima Sapientia, Theodore s’arrête et le regarde. Pour la première fois, il ne sait que répondre. La Prima Sapientia est trop récente, et il n’a jamais pensé à se renseigner dessus.
« Je n’en ai aucune idée. Elle n’existait pas à mon époque, c’est un ajout post-guerre. »
Les choses auraient-elles été différentes si un tel concept avait été présent dès la construction de Poudlard ? Probablement. Il reprend sa route sans un mot de plus. Il n’est pas assez stupide pour ne pas admettre son ignorance là où elle est réelle. Le Price non plus, d’ailleurs, il doit bien le reconnaître. Et sa question est pertinente. Qu’apprennent-ils réellement, à part agiter une baguette ?
« Pas grand chose. Poudlard est juste un amuse-bouche en ce qui concerne la magie. Indispensable à un bon repas, mais qui laissent sur la faim si on se contente de ça. La véritable magie s’apprend après, et il y a parfois quelque chose d’assez instinctif dedans. Mais j’imagine que si tu veux en savoir plus sur le sujet, tu as certainement d’autres amis plus aptes à répondre à cette question qu’un sorcier d’à peine vingt-quatre ans, bien que je sois flatté que tu penses que j’en suis capable. »
Tout ce qu’il avait appris sur les objets magiques, comment les créer, les modifier, les réparer, il l’avait appris par lui-même, ou auprès de Barjow. Tout ce qu’il savait sur les autres traditions et coutumes sorcières, il l’avait appris au cours de ses voyages. Tout ce qu’il savait sur la magie noire, il l’avait appris auprès des mangemorts, et sur les autres formes de magie, auprès des livres de la bibliothèque de son père. Poudlard n’avait été qu’un catalyseur.
« Mais pour offrir un embryon de réponse, Poudlard enseigne les formes basiques de la magie hermétique. Métamorphose, sortilèges, défense et potions. L’histoire de la magie, évidemment, et la botanique. Certaines matières un peu plus particulières sont au choix. J’avais choisi le soin au créatures magiques et l’étude des runes. Certains faisaient du Quidditch. »
Inutile de parler des courts d’arts de la magie noire qui étaient dispensés lors du règne des Carrow. Il n’a jamais compris pourquoi Rogue avait choisi de laisser une variante de cette matière dans le nouveau cursus de Poudlard. C’était tendre le bâton pour se faire battre par le nouveau gouvernement, qui était pourtant resté étrangement silencieux sur le sujet. En revanche, Theodore aurait bien aimé suivre un cours d’alchimie.

A la mention de l’astronomie, il pince les lèvres. A croire que son cerveau a décidé d’éviter tout souvenir de cette matière. La seule qui lui posait problème, mais aussi paradoxalement celle qui avait éveillé son intérêt pour les objets magiques. Il n’a pas oublié l’échec cuisant du télescope qu’il avait tenté de modifier pour pallier son échec dans cette matière. Il réfléchit quelques secondes.
« J’ai fait de l’astronomie oui. Pour être parfaitement honnête, c’est la seule matière dans laquelle j’avais des difficultés. Je n’aime pas le ciel, il est trop grand. C'est étrange, mais c'est comme ça. »
Immense et vide. Des années-lumières entre chaque particule. Sa seule évocation fait monter en lui un malaise soudain qui le prend au creux du ventre. Mieux vaut ne pas s’attarder sur le sujet.

Entendre Price évoquer brièvement son enfance lui fait lever la tête. Il se rend compte qu’étonnement, il ne s’est à aucun moment posé la question de savoir où et comment le faux cracmol avait appris la magie.
« Je dois avouer que je suis curieux. Pourquoi n’as-tu pas fait ta scolarité à Poudlard comme la plupart des sorciers du Royaume-Uni ? J’imagine qu’on ne décide pas de s’intéresser à l’arithmancie ou aux sciences moldues comme ça, sur un coup de tête. Y a-t-il une école pour les gens… comme vous ?  »
Il retient le de votre espèce qui lui brûle la langue. Depuis l’attentat, tout le monde a au moins une fois entendu prononcer le nom d’euthanatoï, mais curieusement, personne ne semble capable de fournir ne serait-ce qu’une seule information fiable concernant ce… peuple ? Clan ? Tribu ? Honnêtement, il a du mal à imaginer Rhys Price enfant. Son frère, si, il voit un gamin sombre et taciturne. Mais pas lui.

Un bruit fort retentit soudainement au dessus de leurs têtes, à travers le plafond de pierre. Quelques secondes après, un hurlement de colère retentit dans les couloirs des cachots. Peeves, à nouveau, et pas de très bonne humeur. Mieux vaut s’éloigner.
« Allons voir cette tour d’astronomie, si le sujet te passionne tant. Il faudra repasser par la Grande Salle, cependant, je suis curieux de savoir ce qu’était ce bruit. »
C’est probablement la dernière fois qu’il se trouve dans ces cachots, il doute avoir l’occasion de retourner de nouveau à Poudlard au cours de sa vie. Pourtant, c’est sans le moindre pincement de regret qu’il emprunte de nouveau les escaliers qui ramènent vers la surface.

1508 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
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Lun 7 Sep - 2:05

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Foire des Métiers

- 13.03.2004

Le jeune homme ne réagit pas particulièrement à tes piques ou tes remarques, tout juste de précise-t-il avant de tourner les talons que la salle commune est plus accueillante. Tu lèves les yeux au plafond. Oui, mais tout de même, un cachot...  

- Ce n’est pas plus triste que chez moi, ici. C’est même mieux, dans un certain sens. Chez moi, je n’avais jamais le droit d’ouvrir la bouche, et j’étais seul dans un manoir qui me paraissait immense. En arrivant à Poudlard, c’était la première fois que je me retrouvais entouré d’enfants de mon âge autrement que lors de visites strictement encadrées.

Tu ralentis, un instant, en posant un regard presque de pitié sur @Theodore Nott. Tu as connu une forme de solitude, à Merthyr Tyfdil, coupé des autres enfants, incapable de te faire une place dans la relation fusionnelle de tes sœurs, trop grand par rapport à ton frère… Mais ta maison était un lieu de joie, de vie. Vous y étiez libres d’être vous-même, vous y êtes toujours d’ailleurs. Cela devait être autre chose, pour Theodore, s’il peut affirmer avoir préféré le cachot de Poudlard, malgré son sérieux depuis votre arrivée.

- Alors pardonne moi si je n’ai pas le même regard que toi concernant ces murs ensorcelés. Cela paraissait bien, à l’époque, et de toute façon, la tradition est faite ainsi.

La pitié disparaît de ton expression pour laisser place à une certaine satisfaction. Ne juge-t-il pas lui aussi, comme toi, aussi durement que toi, les autres ? Ton sourire s’élargit, alors que tu reprends, pour le rassurer sur Rogue – avant de l’accuser. Si ton regard est sombre, lui se fend d’un sourire en haussant les épaules.

- Je voulais juste savoir si Nia Babajaro était au courant de la véritable identité de son ami. Elle n’a pas relevé, j’imagine donc qu’elle n’est pas dans la confidence, et qu’elle a pris l’insulte pour elle, ou quelque chose comme ça. Tu devrais me remercier de ne pas lui avoir demandé directement.

Tu t’étoufferais presque devant son aplomb. Depuis quand est-ce qui lui a poussé des couilles à celui-là ? Ta voix se fait presque enjôleuse, mais tu as l’allure d’un fauve prêt à bondir sur sa proie.

- Je pensais pourtant avoir été particulièrement clair sur ce qui t’arriverait si tu en parlais à quelqu’un, Theodore. Mais si tu n’as pas compris, je serai ravi de te donner une ultime leçon sur le concept de mort si tu venais à éveiller les soupçons de quelqu’un sur moi.

N’importe quel autre Price l’aurait tué depuis longtemps. Tu es trop patient. Tu secoues la tête. Passer à autre chose. Ça n’est pas un garçon stupide, il sait que tu ne plaisantes pas… Tu l’interroges sur Prima Sapientia, et pour la première fois l’une de tes questions a un effet immédiat sur le serpent qui s’arrête, et te regarde interdit. Il ne sait pas. Bien. Et bien, peut-être qu’il vaut mieux ignorer certaine chose. Ignorer la vie que tu refuses à ton fils, laisser Nia dans l’ignorance de ce que tu es. Tu fronces les sourcils, pour toi-même. Peut-être que cela te met particulièrement en colère justement parce que tu sais qu’il vaut mieux cacher la vérité à Nia ? Et peut-être que ce n’est pas le moment de réfléchir à cela… Tu préfères chercher des réponses à d’autres de tes questions auprès du brun.

- Pas grand chose. Poudlard est juste un amuse-bouche en ce qui concerne la magie. Indispensable à un bon repas, mais qui laissent sur la faim si on se contente de ça. La véritable magie s’apprend après, et il y a parfois quelque chose d’assez instinctif dedans. Mais j’imagine que si tu veux en savoir plus sur le sujet, tu as certainement d’autres amis plus aptes à répondre à cette question qu’un sorcier d’à peine vingt-quatre ans, bien que je sois flatté que tu penses que j’en suis capable.

Tu plisses les yeux. Ce n’était pas exactement le genre de réponse à laquelle tu t’attendais de Theodore qui fait preuve pour le coup d’une humilité que tu ne lui connaissais pas.

- Mais pour offrir un embryon de réponse, Poudlard enseigne les formes basiques de la magie hermétique. Métamorphose, sortilèges, défense et potions. L’histoire de la magie, évidemment, et la botanique. Certaines matières un peu plus particulières sont au choix. J’avais choisi le soin au créatures magiques et l’étude des runes. Certains faisaient du Quidditch.

Tu fronces les sourcils. Tu te demandes comment sont organisées les journées des élèves, comment sont appris les différents concepts. Tu as beaucoup appris, après ta formation – mais tu ne dirais pas que celle-ci était un amuse-bouche. Peut-être que le fait qu’il n’y avait que vous à former permettait une souplesse dans la forme de l’enseignement que vous receviez. Tu l’interroges alors sur l’astronomie, évoquant ton propre parcours.

- J’ai fait de l’astronomie oui. Pour être parfaitement honnête, c’est la seule matière dans laquelle j’avais des difficultés. Je n’aime pas le ciel, il est trop grand. C'est étrange, mais c'est comme ça.

Tu lui adresses un sourire. Ce n’est pas si étrange que cela. Et il n’est pas si grand. L’entropie y veille.

- Je dois avouer que je suis curieux. Pourquoi n’as-tu pas fait ta scolarité à Poudlard comme la plupart des sorciers du Royaume-Uni ? J’imagine qu’on ne décide pas de s’intéresser à l’arithmancie ou aux sciences moldues comme ça, sur un coup de tête. Y a-t-il une école pour les gens… comme vous ?

Ton regard se fait surpris alors qu’il te questionne. Est-ce qu’il a déjà manifesté la moindre curiosité, le moindre intérêt avant cela ? De façon aussi neutre, en tout cas ? Tu te pinces les lèvres. Un mot par ci par là ce n’est pas grand-chose, mais ses questions sont particulièrement spécifiques. Tu l’avises un instant avant de hausser les épaules. Après tout, ce n’est pas comme s’il pouvait en parler à quelqu’un. Tu es sur le point d’ouvrir la bouche quand un bruit se fait entendre au-dessus de vous, suivi d’un autre, quelques secondes après, plus proche.

- Allons voir cette tour d’astronomie, si le sujet te passionne tant. Il faudra repasser par la Grande Salle, cependant, je suis curieux de savoir ce qu’était ce bruit.

A vrai dire, il est réellement plus avenant en tant que guide. Tu souris, amusé, et hoches la tête et lui emboîte le pas.

- Pour répondre à ta question, il n’y a pas vraiment d’école pour les gens comme nous. Pas au Royaume Uni, en tout cas. Je n’ai pas été scolarisé à Poudlard parce que ma famille s’y est opposée, et j’ai étudié à la maison. La plupart du temps, mes professeurs étaient mon père et mon grand-père, exceptionnellement un autre euthanatos. Mais j’imagine que cela peut beaucoup varier selon la famille à laquelle tu appartiens, et que d’autres euthanatos ont eu des formations différentes. Certains ont été à Poudlard, en tout cas. Et moi par exemple, j’ai aussi été formé pour reprendre le restaurant.

Tu étends tes mains devant toi et lui désignes les marques qui courent sur celles-ci.

- Je pense que ma formation a dû commencer vers mes sept ou huit ans ? Enfin, ça ne compte pas l’apprentissage de la langue, la lecture et ce genre de choses que tu apprends môme. L’apprentissage théorique je veux dire. Et les entraînements physiques, bien sûr. Mais la magie, pratiquer la magie, j’en ai été incapable avant…

Tu baisses les yeux vers les mains et fais bouger tes doigts. Le tatouage de sang danse sur ta peau. Avant le rituel. Est-ce qu’il sait en quoi consiste le rituel ? Il y a des hermétiques qui le savent, de ce que tu as entendu.

- Mes quinze ans, donc. Mais là aussi, ça peut varier. Enfin c’est bien avec mon grand père que j’ai appris l’arithmancie. Par contre, l’astronomie, ça n’était pas exactement au programme, c’était plus un intérêt personnel. Mes sœurs c’était la boxe, moi c’étaient les étoiles.

Tu ris doucement. Tu commencerais presque à comprendre comment tu as pu passer pour le plus doux, le plus faible des Price.

- Ma mère nous faisait l’école moldue, elle. Enfin, c’était moins… central, on va dire. Je ne sais pas si c’est à cela que tu faisais allusion quand tu parlais de sciences moldues ?

Ton regard se déforme soudain dans une grimace de surprise outrée.

- Attends voir mon joli, tu faisais référence aux statistiques ? C’est pas une science moldue !

Tu éclates de rire, et tu t’appuies un instant sur le mur en pierre de l’escalier que vous êtes en train de remonter.

- Enfin, j’imagine que c’est une science moldue dans le sens où c’est une partie des mathématiques moldues. Mais pas… Enfin Theodore, ce n’est pas à toi que je vais apprendre que les moldus sont incapables de voir certaines choses… Dès lors, si seuls ceux qui possèdent une affinité avec la magie le peuvent, en quoi ce serait une science moldue ?

Tu t’es redressé alors que tu parlais, et tu reprends ta marche dans l’escalier qui monte. Il faut vraiment que les étudiants ici aient un bon sens de l’orientation. Cependant, vu le temps que cela vous prend de vous rendre à cette tour, tu te demandes comment ton jeune compagnon peut avoir l’air aussi peu athlétique. Vous êtes repassés devant l’entrée du château pour pénétrer dans cette tour qui n’en finit pas de monter.

- Dis-moi mon tout beau, qu’est-ce que tu sais exactement, sur nous ?

Tu vis dans le monde hermétique, tu y travailles, tu en es entouré. Il t'est absolument impossible de les ignorer. Mais les euthanatoi sont plus secrets, plus discrets... Et tu n'as pas vraiment conscience de ce que les sorciers des autres traditions savent réellement ou ignorent de vous. C'est aussi ta vie, c'est une évidence.

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Eirian Almasdóttir

Eirian Almasdóttir
MEMBRE
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pictures : MINI-EVENT | Foire des Métiers - Page 5 190218090309833479
Lun 7 Sep - 2:45
L'instinct prend le dessus. L'enfant se débat. Hurle. Tire. L'envie de mordre. L'envie de survivre. L'envie de fuir. Tout son corps n'était que sauvagerie. Et pourtant. Tha a h-uile dad gu math, a mhil. La voix réveille quelque chose dans la noirceur de l'enfant. La sonorité dont le champs rappelle sa cousine irlandaise. La langue t'es familière, quelques notions à peine, mais tu reconnais le timbre écossais. Et il te rappelle ton patrimoine en le visage de Papy Orwenn, lui qui t'a appris à parler les mots de ton héritage maternel. Il rappelle la douceur du vieillard, de ses tisanes, de la chaleur du foyer, du bruissement du papier, de l'odeur de la pipe... Et là, il y avait cette sorcière, très belle, de ses cheveux roux qui rappelle sa Völva sauvage. Sa chaleur qui prend écho des femmes de son village. Elle la libère du mauvais sortilège, elle lui redonne son humanité, son identité et une pâtisserie. Muffin à la framboise. Geste désintéressé. Sans animosité. Sans malveillance. Juste des gestes doux, lents, un sourire, une voix, une familiarité...

Et la bulle éclate.

Eirian éclata en sanglot. Le corps se jette contre la poitrine de la dame, ses bras s'enroulent, l'enfant s'accroche, le visage trouve le creux de son cou. Et elle pleure. Encore et encore. Sans pouvoir s'arrêter. Ça hoquette. Ça s’époumone. Ça tremble. La petite Verbena hurla toute la noirceur qui étreignait ce cœur meurtris, expulsant toutes ces noires pensées pourrissants son innocence, laissant toutes ces larmes trop longtemps retenues tracer des sillons sur ce visage de bambin. Et la petite Poufsouffle resta là, dans les bras de cette sorcière rousse, à sangloter avec toute l'énergie et la force du désespoir...

ᚠᚢᚦᚨᚱᚲᚷᚹ


Pas faim. Vraiment pas faim. Comment avoir l'appétit en ce tel jour de malheur ? Même son beau corbeau ne réussit guère à lui soutirer l'ombre d'un sourire sur son visage en sautillant gaiement sur la table. Eirian était lessivée ; les muscles étaient endoloris, les yeux rougis après avoir tant pleurer, les traits du visage fanés dans une mimique chagrineuse. Tout ce que la petite désirait, c'était de s'enrouler sous une couette et ne plus en sortir avant plusieurs jours. Difficile de rester optimiste après ce qu'elle avait vécu, pas quand l'esprit était déjà fragilisé par des événements antérieurs. Mais au fond de son petit coeur, comme une petit lumière vacillante dans la nuit, elle eut cette pensée pour cette dame qui lui ait venu à son secours, comment elle l'avait prise dans ses bras, comment son épaule fut le réceptacle de toutes ses larmes de souffrances, comment Eirian s'était blottie à son cou le temps qu'on la remette en sécurité auprès du corps enseignant... Sans cette dame, dont le nom de Erin fut soufflé par un de ses collègues, ce jour aurait pu être bien pire... Reverra-t-elle un jour cette gentille sorcière toute douce ?

Et puis, il apparut. Ce maudit fantôme. Cet infâme Daugr. Peeves. Le sang d'Eirian se glaça, le coeur sauta d'effrois dans sa poitrine. La première explosion expulsa le cri de ses lèvres :

Muninn sauves-toi !

Qui du cri ou du boucan fit fuir le corvidé à tire d’ailes ? Et la panique s'ensuit. Mouvements désorganisés, cris effrayés, odeur nauséabonde et coups assourdissant... En suivant du regard la fuite de son familier, elle ne prit pas garde et une détonation effroyable surgit dans son assiette. L'enfant cria, bascula en arrière et tomba lourdement au sol. Le coeur à la gorge, le tintamarre dans les tempes, la fillette suivit son instinct et se jeta sous la table. La Verbena, couché au sol, plaque ses mains sur sa tête. De cette fenêtre du monde au ras du sol, elle vit cette débandade, cette panique enfler dans la grande salle et c'était terrifiant. Pourtant, techniquement, ce n'était que des bombabouses et des pétards, mais en réalité, ce qui effrayait à ce point l'enfant, c'était la vague humaine chaotique, c'était les cris, le vacarme, même des tous jeunes qui pleuraient. Comment des objets de farce peuvent à ce point amener un tel spectacle de désolation porté par un chant abominable ? Comment l'effroi et le désespoir humain pouvaient à ce point toucher une petite Verbena ?

C'est là qu'elle le vit, la plus pure manifestation de la détresse humaine. Cet adulte, à la couleur chocolaté, qui se balance d'avant et d'arrière, qui bouche ses oreilles jusqu'aux coudes, qui peine à respirer... Une crise d'angoisse. Et la petite Poufsouffle fut incapable de dévier son regard, son petit coeur se serrant à sa vue. C'était effrayant. Pas la crise en elle-même, mais c'était effrayant de voir un adulte dans une telle détresse eux qui, par toute logique, sont plus forts que des enfants... Et son cri de désespoir glaça son sang jusqu'à la poitrine.

Soudain, ce visage, qui se démarque tant du cercle enseignant. Le professeur @Philip Liu lui sourit et Eirian, surprise, sortit de sa cachette. Elle fut étonnée que l'air soit un peu plus respirable - l'odeur était certes nauséabonde, mais quand on a grandit dans un village entourée de mouton... - et fut bien intimidée par la sympathie du nouveau enseignant d'arts obscurs. La Verbena en oublierait presque le chaos environnement ; ce moment de répit, elle savait qu'elle le lui devait, par son intervention. Alors Eirian hocha doucement la tête, s'inclinant légèrement en avant, pour un remerciement sincère. Peut-être qu'un jour elle pourrait faire plus ample connaissance avec ce gentil professeur énigmatique mais pour l'heure, la blaireautin n'obéit pas à son ordre : elle accourut vers cette âme en peine.

Une main dans ses runes, elle sortit Algiz de la bourse et la plaça dans sa bouche, la calant entre la joue et les dents. Tout son corps se mit en branle dans un engrenage instinctif. La petite fut devant cet homme (@A. Josiah N'Da) et lui saisit les mains. Elle tira. Il faut y aller. Il faut sortir. Il faut respirer dehors. Il ne faut pas rester ici ! Alors elle bondit, sous le torse de l'homme. Pieds ancrés dans le sol, épaule contre la poitrine masculine. Pousser. Pousser des jambes. Pousser des bras. Petite fille, peut-être, mais petite Verbena qui chasse, qui dépèce des animaux, qui lance des haches, tire à l'arc, qui coupe le bois, qui porte les agneaux sur les épaules... Alors être une béquille humaine pour un adulte, ce n'était pas effrayant. Allez, il faut se lever, alors elle insiste, elle l'encourage à se mettre sur pieds, à écouter cet autre homme à ses côtés et dès qu'il fut redressé, les petites mains chaudes se saisirent à nouveaux des siennes et elle tira. Tirer encore vers la sortie. Loin de l'Enfer. Loin de la source de l'Angoisse. Elle le tire par la force de la volonté. La volonté bien capricieuse d'une enfant, bien décidé à le mettre en sécurité, avant le terrible coup de tonnerre...

Ô Algiz, protège cette âme infortune...
1 154 mots

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Lun 7 Sep - 12:00
Intervention MJAlgiz
Succès épique | @Eirian Almasdóttir sent la chaleur familière d'Algiz lui baigner les mains et le corps. Elle se sent soudainement rassurée et choyée par la magie des runes. Même si sa journée a été horrible, la voila, petite sorcière aux runes. L'air nauséabond se dissipe autour d'elle, les sons d'explosion se font distants. Josiah, mais aussi le professeur @Philip Liu et Monsieur Severus sentent les vagues de la magie bienfaisante de l'enfant.  L'air devient plus respirable et les bombabouses ne sont plus que des lambeaux de ballons vides et inodore éclatés au sol dans ce petit périmètre... Mais il vaudrait mieux tout de même évacuer le reste de la grande salle, le temps de dissiper l'odeur partout.

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