▬ Mh.

Galahad regarde l'écrin mystérieux qui trône au creux de sa main. Ce qui ressemble à des runes est gravé sur une grande partie de sa surface. Esquissant un fin et presque invisible sourire, il contemple son trésor en imaginant toutes les possibilités qu'il peut contenir.

▬ Un autre, reprend soudainement Galahad en s'adressant de nouveau à son étrange interlocuteur, s'il-vous-plaît ?

Avant que le personnage encitrouillé ne réagisse, Galahad, lui, succombe à l'appel du mystère. De la poche de son manteau sombre, il sort un long et fin morceau d'aubépine : 297 millimètres, un poil de rougarou en guise de cœur, qu'il pointe vers son étrange présent. Il psalmodie dans un murmure presque inaudible la formule magique :

▬ Revelio.

Une étincelle jaillit du bout de la baguette familiale des Graves, dans l'attente d'une réaction - ou non - de la part de l'étonnant coffre runique.

Ses yeux sont rivés sur le spectacle qui se déroule devant lui. Le coffret est lourdement protégé, par des sortilèges de verrouillage qu'il devine comme particulièrement élaborés et difficiles à contrer. Sa curiosité piquée, il reste un instant, là, à regarder l'écrin secret. Finalement, Galahad décide de ranger son trésor dans la poche de son manteau et de l'examiner plus intimement une fois de retour dans son antre.
Il se tourne une fois de plus vers l'étrange personnage qui rend cette balade nocturne absolument unique et accepte non sans intrigue son nouveau présent.

▬ Merci, enchaîne-t-il d'une voix trahissant son attention toujours un peu portée vers son premier gain, j'en ferai bon usage.

Effectivement, un tel bien saura lui offrir une utilité à un moment ou un autre. Que ce soit dans une filature ou même dans une enquête en terre lointaine, la possibilité de se reposer facilement et rapidement est une absolue nécessité.
Galahad hésite. Cela fait déjà deux cadeaux, et son entraînement au MACUSA l'a habitué à se méfier des étranges apparitions bienfaitrices. Pourtant, il ne ressent pas de menace quelconque face à son interlocuteur. Succombant à l'appât du jeu peut-être plus que ce que la raison doit permettre, il tend à nouveau sa main après avoir rangé son lot dans une autre poche.

▬ Serait-il déplacé de ma part d'en demander un autre ?

Galahad range la bougie dans sa poche. Il a entendu parler de cet ustensile magique et se dit qu'il saura en trouver une utilité à un moment ou un autre. Ne serait-ce que pour accompagner ses rapports les soirs de rédaction...

Comme enivré par un inexplicable appât du gain et étonnamment convaincu qu'il ne risque rien de mal à faire preuve de désir, il tend à nouveau la main vers l'étrange apparition :

▬ Si cela ne vous gêne pas, je suis disposé à recevoir un autre présent.

Sa voix se perd dans la pénombre où la seule lueur semble provenir de la citrouille qui lui fait face.

▬ Mh.

Son imperceptible grognement coïncide avec l'explosion des feux d'artifice. Galahad lève la tête et regarde le jeu de lumières. Il ne peut pas gagner à tous les coups, se dit-il, l'air renfrogné. Il a déjà perdu suffisamment de temps ici, en cette nuit sombre aux effluves oniriques, si bien qu'il se décide à partir. Pourtant, alors qu'il entame sa volte-face, Galahad a une intuition, fine et délicieuse. A nouveau, il se tourne vers la mystérieuse entité aux objectifs incompréhensibles :

▬ Puis-je bénéficier d'un dernier présent ?