L'Enfer sur Terre. Dans le suaire de ses dorsaux, les octaves enflent, le diazote s'électrise. La calomnie étoffe le son et sculpte Londres d'une irascible rhapsodie. Si les dentelles de cancan lui échappent depuis le sinus angulaire où lui et Dennis se sont fossilisés, le concert semble se pomponner d'une odieuse moirure. Qu'est-ce qui se passe là-bas? Quelle saloperie se distille dans les esgourdes de l'auditoire? Un patois de répugnances qui tintinnabule comme une noirâtre cathédrale. Mais la question s'achoppe dans les nervures synaptiques suant d'un hoquet de surprise. Corne de bouc! Un hardi aboi, une férule cracheuse de fâcheries et voici que l'empyrée s'argente et se cuivre d'un ominieux passé à travers la pisse des Sinistrés.
"Dennis!"
Et autour d'eux, un tintouin despotique! Le veglione se nitrate décousu à travers le tollé d'un panel d'inopinés forfaits. Serait-il en mesure de calfater le grabuge dans la savane des aléas? Peu de chance et pour l'heure, la préoccupation se champignonne pour la sécurité de son neveu. Il flairait déjà les ténors de la justice sur les pas du pisse-vinaigre qui avait rudoyé le raout déjà bien acétifié par l'écot de léonins choristes. "Bordel Dennis"
Malgré leur intimité dans l'encoignure d'une terrasse, l'octave de son melliflu compagnon s'exhale dans son sillage. @Camille Nott flanqué de bébé dinosaure, @Remy Nott. Voilà une importune irruption.
"L'ordre est donné à la foule de partir. Eloigne Remy de ce tapage, je dois parler avec Dennis. Sois prudent továrišč"
Avant d'échouer dans la morfale orbite de Valur ou autre vorace héliaste. Ni une ni deux, alors qu'un filet blanchâtre moissonne l'éther d'un familier patronus, les doigts empoignent le flandrin galon du minot et sans jaboter, la fieilleuse dyade transplane à l'abri des regards, laissant un parfum de péché et d'énigmes dans leur éclipse commune à nombreux quidams.
Un regard. Il ne me fallait qu’un regard, même furtif, même fuyant. Un seul regard pour m’assurer de la réussite mon coup et de la compréhension de l’Enchanteresse, de sa satisfaction et de sa confiance pour les prochains combats à venir. Car nos tambours rappellent à tous le sursaut de la guerre, mais cette bataille, je le sais, n’est que la première d’une longue série.
Partout, j’entends les exclamations haineuses, les offusquements des sorciers mis devant l’affreuse réalité de leur monde. Voir leur aveuglement éclater au grand jour est une expérience douloureuse. Quoi de plus humain que de maudire celui qui vient déclamer les vérités les plus insupportables ? Mais j’en assume le rôle et toutes ses conséquences comme chacun des musiciens qui m’accompagne. Ce concert a fait l’objet d’innombrables concertations entre nous, tout comme le morceau que nous avons dévoilé aujourd’hui. Où poser la limite ? Jusqu’où avons-nous le droit d’aller ? Jusqu’où devrions-nous aller ? Nous avons choisi de frapper en plein cœur dès maintenant plutôt que de laisser à @Harry J. Potter le temps de préparer sa défense devant des attaques faiblardes et sans panache. Il n’est de moment plus dangereux que celui qui nous voit pris de court. J’espère que le petit se liquéfie dans son bureau ministériel. J’imagine qu’il n’a pas eu les couilles de se fondre parmi la foule aujourd'hui. Cela est sans doute plus sage, en effet. Il ne faudrait pas que l'élu se retrouve au coeur d'une émeute. Il se souvient sans doute que tous ses concitoyens ne le portent pas dans leur coeur.
Dans les coulisses, je remarque la tension qui s’est emparée de tous ces spectateurs privilégiés, intimes de @Narcissa Black-Malefoy, installés aux premières loges pour avoir tout le loisir d’admirer notre dépassement du point de non-retour. Je ne suis pas surpris de voir le dégoût déformer le visage de @Melchior C. Fawley : il est clair que ce vieil aristocrate ne m’a jamais porté dans son cœur. Nos méthodes sont trop virulentes, trop dérangeantes dans son monde propret. Je suis plus peiné, en revanche, de remarquer une expression semblable sur les traits de @Nigel A. Fawley. Il ne voit pas. Il ne comprend pas ce que je cherche à faire. Il ne comprend pas pourquoi l’offense devait être totale, le choc assez brutal pour toucher même les plus fidèles soutiens de l’Enchanteresse. Il ne comprend pas que l’extrémité à laquelle je me donne n’est là que pour leur permettre d’apparaître comme des modérés devant la foule ignare. Que mon discours scandalise autant qu’il le peut ! Nous nous donnons en pâture pour que votre parole devienne acceptable, pour qu’en nous limogeant, vous deveniez les défenseurs de l’ordre face à la barbarie des discours haineux. En faisant de nous l’incarnation du fléau traditionnaliste que trop dans cette foule redoutent, vous devenez le rempart contre cet extrême dont on vous accuse. Vous devenez fréquentables. Respectables.
Éligibles.
Le cœur battant à tout rompre dans ma cage thoracique, j’espère que Narcissa à compris. J’espère qu’elle ne s’est pas laissé fourvoyer comme trop de ses compagnons. J’espère qu’elle a vu tout ce que j’ai tenté de faire.
Il ne me fallait qu’un regard. Et quand j’ai enfin croisé ses yeux, j’ai su qu’elle avait compris.
Soudain, une détonation retentit dans le ciel, attirant mon regard comme celui de tous mes camarades. En quelques secondes à peine, le soleil pâle de janvier se voit caché derrière des nuages si noirs qu’ils semblent faire tomber la nuit en plein jour. Une sueur froide coule le long de mon dos alors que tous les musiciens se tendent à côté de moi. Et nous voyons avec effroi se dessiner les noms des centaines de sorciers morts dans les deux guerres qui ont frappé l’Angleterre. Contre-attaque magistrale, uppercut grandiloquent pour répondre aux effets tout aussi spectaculaires dont nous les avons abreuvés pendant une quarantaine de minutes, la vérité crue vient taillader le ciel au-dessus de nos têtes alors qu’une voix d’outre-tombe vient me glacer le sang. « La vérité ne sera pas oubliée. »
L’immobilisme s’empare de nous de trop longues secondes jusqu’à ce que j’aperçoive Xaver à ma gauche fondre vers les coulisses. Je sors brutalement de ma léthargie pour l’arrêter en route avant qu’il ne sorte de scène. - Où est-ce que tu vas ? - Débusquer cet enculé avant qu’il ne ruine tout ce pour quoi on a bossé pendant des semaines ! Il force sur mon bras pour se dégager et je dois redoubler d’effort pour l’empêcher de me dépasser. - Et tu veux faire quoi ? Lui éclater la gueule au milieu des mômes et des effarouchés en bas ? Tu crois pas qu’ils ont eu leur dose pour aujourd’hui ? - Si tu le laisses faire, tout ce putain de concert n’aura servi à rien ! - Ouvre les yeux, putain ! Tu vois pas qu’on a déjà gagné ? Les sourcils du chanteur se froncent alors que le reste du groupe nous rejoint. Xaver me regarde sans bien comprendre, encore aveuglé par la colère, mais il ne résiste plus contre mon bras. Je poursuis, la voix tremblant encore du trop plein d’émotions qui m’a assailli avec la fin du concert. - Regarde-les, bordel ! dis-je en tendant le bras vers la foule. On voulait devenir les ennemis publics de Grande Bretagne ! Regarde leur putain de réaction ! Regarde ce qu’ils sont obligés de faire pour nous contrer ! Je lui montre le ciel, le cœur battant dans mes tempes comme un acharné. - Tu ne vois pas leur trouille ? A quel point on les effraie ? On a gagné, Xaver. On est tout ce qu’ils détestent, tout ce qu’ils craignent. L’incarnation de tout ce qu’ils ne veulent plus revoir sur ces contrées. Et en faisant cela, on laisse à Narcissa la plus belle brèche dans laquelle elle peut s’engouffrer ! Xaver cligne des yeux. Autour de moi, les autres ne disent rien, impressionnés comme moi par la tâche qui nous incombe désormais et que nous avons peut-être sous-estimée. Mais je tente de garder les idées claires et de continuer sur la voie que nous avons choisi d’emprunter. - On a joué notre rôle. On a rempli notre mission. La suite ne nous concerne pas. Pas tout de suite. Nous sommes devenus cette menace politique contre laquelle les sorciers devront s’unir et l’Enchanteresse sera une des figures de proue de ce mouvement. C’est tout ce que nous voulions. Mais pour que ça marche, il faut que nous restions crédibles ! Si tu te jettes à la poursuite de ce mec comme un connard, nous ne devenons plus qu’une bande d’excités impulsifs que personne ne prendra au sérieux ! Mais si nous voulons vraiment faire peur, il faut que nous soyons réfléchis, stratèges, capables de séduire assez de monde en apparences pour inquiéter les hautes sphères de ce putain de gouvernement. Réfléchis, putain ! Désormais tout est politique et si tu foires maintenant, nous aurons vraiment fait tout cela pour rien ! L’hésitation de Xaver fait trembler ses muscles comme une bête privée de chasse. Derrière lui, Jeremiah s’approche pour poser à son tour une main sur son épaule et attirer son regard pour lui intimer la même chose que moi. Notre rôle ici est terminé. Et nous aurons bien vite l’occasion de refaire parler de nous.
Peu à peu, la tension dans le groupe s’amenuise. Xaver prend une grande inspiration, passe une grosse main sur sa nuque et finit par acquiescer sans un mot avant de me faire le lâcher pour faire quelques pas sur la scène, sans plus chercher à partir. Le calme enfin revenu, Zven s’approche de moi pour lever les yeux à son tour vers le ciel toujours gravé de noms enflammés. - Alors ? Qu’est-ce qu’on fait ? demande-t-il. J’inspire de longues secondes, puis finis par conclure : - On s’en va.
Nous n’avons salué personne, pas même les sangs-purs encore présente. Le matos doit être pris en charge par les installateurs payés grassement par Lady Malefoy. Je n’ai récupéré que ma guitare que je ne laisse jamais entre les mains de personne d’autre que moi. Massés autour de Zven, nous avons tous les cinq tendu le bras pour attraper les siens. Sans un mot, nous avons lancé un dernier regard vers la foule avant de transplaner.
Ce soir, nous fêterons notre exploit sans une once d’humilité. L’Enchanteresse me recontactera. Je n’ai aucun doute à ce sujet.
Tu aurais du savoir, ce matin, en te levant, que ce serait une journée pourrie. Tout semble aller de mal en pis, et tu ne saurais dire si les choses vont dégénérer ou non… Peut-être. Probablement. Tu étais déjà sur tes gardes lorsque tu as vu l’annonce du concert, et tu t’es vraiment sentie rassurée de savoir le professeur Rogue à tes côtés. Même hors des murs de Poudlard, il est à nouveau ton enseignant par la grâce de la maîtrise ès potions. Tu te souviens qu’il t’a déjà protégée par le passé, tu te souviens de cette nuit avec Lupin transformé en loup garou. Quelque part, Severus Rogue semble voué à jouer les chevaliers blancs (enfin… noir) pour Harry, et, par ricochet, pour toi. En cet instant de tourmente où les images d’un choeur factice de Poudlard s’étalent dans le clip, tu sens ton coeur au bord des lèvres, et tu ne dois qu’à la présence rassurante de @Severus Rogue de ne pas fuir à toutes jambes. Tu sens venir le fracas des combats. Tu sens l’air crépiter, et la détonation de la pyrotechnie sur scène te fait vaciller. Quelque part, dans ta mémoire, les ténèbres se referment sur la carcasse d’un château détruit. Tu te souviens des monuments qui ont explosé pendant la guerre de Poudlard. Tu te figes. Les phalanges blanchissent. Tu serres les mains si fort sur ta baguette que personne ne pourrait te l’arracher. Tu regardes autour de toi. Une cohue se jette sur le Directeur de l’école, le questionne. Il ne répond pas, sans doute trop en colère lui-même. Tu cherches dans ta mémoire le nom du responsable de la chorale, mais il t’échappe. Tu sais que de ton temps, c’était Filius Flitwick, mais tu ne saurais dire si le nouveau professeur de sortilège a récupéré aussi cette attribution. En tous cas, ce doit être quelqu’un de manifestement très « rock », s’il a autorisé pareille mascarade. Tu reprends aussi vite que possible tes esprits lorsque Lord @MELCHIOR C. FAWLEY s’adresse à toi. Tu serres chaleureusement la main qu’il te tend.
« Il est au courant, Mylord. Et je ne pense pas Harry suffisamment stupide pour risquer inutilement sa vie dans une cohue. Nous ferons notre possible pour empêcher les débordements. »
Même si c’est mal parti, penses-tu. Tu croises les doigts, penses très fort à la présence de Moira et d’une poignée de brigadiers et tu te fais une note mentale de suggérer à Harry de lui allouer une prime de risque. Entre la capture de Lestrange et la gestion d’émeutes, il semblerait que la vie de magistrat soit plus tumultueuse qu’on pourrait le croire ! Tu salues aussi celle qui doit être l’épouse de Regulus Black @MILENA LEPCHENKO-BLACK ainsi que son mari. Manifestement, les parents d’élèves aussi semblent motivés pour demander des comptes. Tu aurais presque envie de tapoter sur l’épaule du Directeur en geste de soutien, mais tu doutes que ce soit très bienvenu. Tu souris à la maman en colère.
« Je suis sûre que le Directeur fera une enquête, n’est-ce pas ? Et il sera sans doute difficile de trouver quelqu’un dans cette cohue. »
Tu vois les gens qui s’agitent, au loin. Tu entends des cris, des vociférations. Tu regardes vers les deux enfants du couple Black. Peut-être devraient-ils aller se mettre à l’abri ? La petite blondinette s’approche de toi et vient te demander un autographe, insensible au tumulte. Est-ce que c’est vraiment le moment ? Mais ses yeux brillent tellement que tu ne peux pas lui refuser ça à Edwa. Tu signes rapidement son livre et tu lui dis de surtout bien rester près de ses parents pour éviter de les perdre dans la foule ou d’être blessée. Elle opine vigoureusement de la tête.
C’est à ce moment là que tout part en sucette. Littéralement.
Le ciel s’assombrit soudainement sous le grondement de coups de canon. Cette fois-ci, tu sursautes et ta main s’agrippe à la manche de Rogue. Réflexe. Tu te forces bien vite à le lâcher et tu espères que ton coup de frayeur n’aura pas (trop) été remarqué. Tu lèves les yeux au ciel pour découvrir des noms écrits par la magie de feux d’artifices. Cette fois-ci, tu le sais : ça va partir en émeute. C’est obligé.
Tu secoues finalement Rogue pour le sortir de sa torpeur.
« Je ne peux pas partir, je vais prêter main forte aux autres du Ministère, mais vous, vous feriez peut-être mieux de ne pas rester. Après tout, vous avez une enquête interne sur les bras, désormais, non ? »
Tu as essayé de faire sonner ça comme une boutade, mais ça n’a pas marché. Tu le regardes sérieusement brièvement avant de te détourner et essayer de trouver Moira dans la foule. Autour de toi, ça scande, ça crie au souvenir. Tu as envie de te joindre à eux. Tout ton coeur a envie de se joindre à ce cri de ralliement, mais tu sais qu’il est de ton devoir d’éteindre l’incendie plutôt que de souffler sur les braises. Tu espères silencieusement que l’auteur ou les auteurs des feux d’artifice aura réussi à s’enfuir. Tu prépares déjà ton plan de communication, et surtout… surtout… Tu te prépares à expliquer à tes collègues pourquoi arrêter Reissen pour trouble à l’ordre publique est une idée à chier. Tu ne veux pas qu’ils deviennent des martyrs, et c’est contre ça qu’il faut lutter. Et en même temps, tu sais qu’ils vont pousser leur chance, encore et encore, jusqu’à faire quelque chose de répréhensible pour ne plus vous laisser le choix de les placer sous les verrous.
La situation est gagnante pour Narcissa de tous les côtés : elle a fait passer son message, et Reissen comme elle sont inattaquables. Même si le public s’offusque, ici, il s’offusquerait sans doute encore plus si l’un de ces connards finissait sous les verrous « abusivement ». Et pourtant dieu sait qu’ils le mériteraient. Tu fends la foule, évites les cohues. Tu ne sais pas si Severus Rogue t’as suivi. Une part de toi l’espère, une part le redoute. Tu finis par reconnaître une chevelure blonde et une rousse. Moira et une aurore, @Dahlia Prewett, il te semble. Une cousine de Ron. Zut. Tu sens tout ton corps se crisper" Tu la snobes et t’adresse directement à @Moira A. Oaks. « Madame Oaks, puis-je vous être d’une quelconque aide ? »
Derrière toi, dans la foule, des sorciers ont commencé à se battre.
S’il y a un truc que Khan a appris à respecter plus que tout, ce sont des ordres justes allant dans son sens. Donner la charge aux fauteurs de trouble, ça, il maîtrise. Avec un pincement au coeur, quand même : c’étaient de beaux feux d’artifices, et il est sensible au message. Mais l’ordre, c’est l’ordre. Il suffira de laisser l’artificier en herbe dans une cellule à l’abri de tous ces pro-Malefoy, lui donner une petite tape sur le crâne, lui filer une amende symbolique de dix mornilles, et hop. On le relaxe. Enfin, ça, c’est si lui, Khan, a son mot à dire. Mais il sait Moira juste… Lui, il préfèrerait aller casser des gencives sur scène pour faire passer l’envie à ces rockeurs de pacotille d’utiliser des mômes pour leurs clips à la con. Mais c’est pas l’ordre, alors on fait pas.
Il emboite le pas de Valur en sondant les environs. Les feux ont du être tirés d’une position en hauteur alors il scrute les toits. Peut-être qu’il pourra voir quelque part une silhouette ?
« Ils disent quoi tes cailloux ? »
Lorsque le doigt de Valur se tend vers un endroit, Khan sait immédiatement que son intuition a été la bonne : un bâtiment en hauteur, et d’ici, on peut voir des petites silhouettes. C’est pas à côté, il va falloir tracer s’ils veulent arriver. Et pas question de transplaner là bas directement, les fauteurs de trouble auront peut-être pensé à mettre des sortilèges d’alarme. Non, il va falloir taper un sprint dans des rues bondées, éviter les manifestants, éviter de se prendre un sort perdu, et surtout, éviter de se faire repérer. Rien que du très ordinaire, quoi. Un geste à l’attention de Valur.
« On y va, mec. »
Sans attendre, il fonce, serpente entre les ruelles et finit par trouver le pied du bâtiment. Baguette à la main, il désigne l’escalier à Valur et l’emprunte. Lorsqu’il arrive en haut après avoir écarté de son passage un enfant et deux sorciers qui ont beaucoup vitupéré puis se sont tu en voyant les badges de brigadier, il entend le « plop » distinctif de quelqu’un qui a transplané. Putain. Aussitôt, Khan agite sa baguette et jette sur le lieu un sort anti-transplanage. Il ne prend pas le temps de vérifier qu’il a été bien lancé, il déboule sur le toit pour voir une adolescente et un mec plus âgé qui n’est autre que… Camille Nott son collègue enseignant d’art obscur. Oh l’ironie de la situation... Il y a un vague air de ressemblance entre les deux, et Khan a déjà vu la gamine à la table des Pouffsouffles. C’est Remy Nott, la fille du vieux. Il croise les doigts pour que le sort ait fonctionné et beugle.
« On ne bouge plus, les Nott ! Les mains en évidence, vous êtes en état d’arrestation pour trouble à l’ordre public. Vous avez le droit de garder le silence et vous avez le droit de demander un avocat. Tout ce qui sera dit pourra être retenu contre vous. Et maintenant, vous me suivez tous les deux sans faire d’histoire au Ministère, et si vous n’y êtes pour rien, vous serez de retour chez vous, ce soir, sans problème. »
succès | @Khan Bohl a parfaitement gardé le tour de main, même dans l'urgence et l'enchantement anti-transplanage est en place sur tout l'immeuble dans un rayon de 10 mètres. Un briseur de sorts pourrait sans doute défaire cette barrière en essayant un peu, mais pour toute personne n'étant pas du métier, se transplaner depuis cet immeuble serait comme se cogner à un mur.
Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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Il est temps que soufflent les oripeaux de la tempête. Les érinyes libérées des enfers se préparent à empoisonner l’esprit de chacun pour y faire gronder la colère et la fureur. Que la haine aveugle les imbéciles, que les braises rougeoyantes de la guerre s’attisent. C’est ce clou qu’a planté Narcissa dans le cercueil de la paix. C’est ce vieux clou rouillé et poisseux qui désormais ronge la foule tout à fait éveillée. Lorsque l’on répond à la provocation, c’est presque un soulagement de voir le symbole répondre au symbole plutôt que de constater l’abreuvement de la terre par des flots de sang. Mais combien de temps avant que tout cela ne dégénère en une bataille rangée ?
Les lèvres sont pincées. Ligne fine mirant la tourmente à naître. Les visages défilent et je m’obstine au silence jusqu’à ce que la voix d’Hermione Granger ne lacère la bulle de fureur dans laquelle je me complais. Prendre les mesures qui s’imposent. C’est ce qu’il faudra faire. Ma voix s’est faite plus glaciale encore que le froid jeté par les récents événements.
« Soyez tous, Mylord, Madame, certain que le responsable de tout ceci aura à en répondre dans les jours qui viennent. »
Et les élèves embrigadés dans cette folie se souviendront à jamais qu’ils ont parié sur le mauvais cheval. Je ne puis peut-être pas aller exploser les gueules démoniaques des membres de Reissen, mais je puis certainement faire un exemple des membres de la chorale et de leur professeur. Pincement au coeur. Je croyais Ernst tellement au dessus ce genre de folie. Le petit m’a tout de suite bien plus : jeune maître en sortilèges encore candide malgré l’étendue de sa science. Par certains égards, je pouvais me voir dans ce destin et n’aspirais qu’à lui permettre de s’accomplir pleinement là où la guerre m’a tenu arrière. Quelle déception ce serait qu’il ait commis une telle folie. Et pourquoi ? Il me semblait si modéré, cela n’aurait pas de sens que de se laisser embarquer et d’entraîner les élèves dans cette ignominie.
Oui, vraiment. Ils apprendront à craindre le courroux de Severus Rogue, ces imbéciles de Reissen et ces fanatiques au sang pur. Par chance, Piers est à mes côtés.
« Piers, rentrez à Poudlard et assurez-vous que tout le monde va bien. Si vous voyez Wilson, vous l’envoyez m’attendre dans mon bureau, même s’il vous faut l’assommer et le ligoter pour ça ! Vous avez carte blanche. »
C’est au moment où je reprends enfin un semblant de contenance, ayant décidé de la marche à suivre que la petite Granger décide de n’en faire qu’à sa tête. Je ne peux pas tellement lui jeter la pierre : sa loyauté est toute vouée au Ministère. En tant qu’apprentie, pourtant, sa loyauté devrait être acquise à son professeur. Je devrais pouvoir lui ordonner de n’en rien faire et de rentrer, avec moi, à Poudlard. Mais Hermione Granger est une lionne. Comme Minerva ou Moira, elle n’est pas du genre à se soumettre aux ordres. Il est donc de mon devoir de lui emboiter le pas pour m’assurer qu’elle ne finisse pas la tête au bout d’une pique. Cela se serait déjà vu. je n’ai pas envie, pourtant, de la suivre. Surtout pas lorsque mon œil caresse la silhouette de Moira Oaks et que le souvenir de notre baiser flambe dans ma mémoire. Elle est là, pourtant, Moira. Notre dernier cours de Legilimancie, ou du moins la discussion qui en a découlé, m'emplit l'esprit. je n'arrive toujours pas à croire en notre réconciliation. En ce brusque changement de sujet qui nous fit tous deux taire l'ineffable, ranger sous le tapis la gêne et parler boulot... Si ce n'est pas la réaction la plus ridiculement humaine qui soit... En attendant, donc, il faut faire profil bas. Je suis la petite gryffondor – deux femmes rouge et Or dans la place… Que Merlin ait pitié – jusqu’à son aînée. Dahlia Prewett, une de mes anciennes élèves, est présente aussi. Je la salue d’un hochement de la tête, comme à mon habitude, avant de laisser mon attention revenir sur Moira et Hermione.
« Permets-moi aussi de me joindre aux réjouissances, Moira, je n’ai pas l’intention de laisser mon apprentie prendre des risques inconsidérés. »
Regard sévère glissé sur la silhouette de l’impétueuse miss Granger, sourire esquissé à la magistrate.
Les hurlements de l’homme continuent de résonner dans toute la place alors que Moira tente de l’arrêter, terrorisée à l’idée de voir la situation s’envenimer. Les spectateurs sont trop nombreux pour le peu d’hommes qu’elle a à sa disposition. Et alors qu’elle tente de calmer la situation, c’est une voix bien familière qui vient frapper ses tympans et lui fait tourner le regard.
@Carys Vaughn… La flamboyance de son caractère n’est pas une découverte pour la juge, mais la voir si troublée lui brise le cœur. Et se savoir opposée à une femme qu’elle estime tant est plus douloureux encore. La fureur de la langue de plomb est légitime. Sa déception l’est tout autant. Mais pour Moira, la situation est trop dangereuse : il n’est pas l’heure de répondre. Pas encore. L’outrage est trop grand, des deux côtés. Trop de sorciers demandent vengeance, cherchent parmi leurs voisins celui qui sera leur ennemi. Toute provocation supplémentaire peut déchaîner la violence qui habitent déjà tous les regards et refermer le piège sur tous ceux qui ne demandent qu’à fuir les lieux. A la moindre étincelle, c’est toute la place qui prend feu. Et Carys semble malheureusement bien décidée à enflammer cet endroit. - Je comprends votre colère Carys. Je la partage. Mais vous entrez dans leur jeu ! Vous faites exactement ce qu’ils attendent ! Notre réponse viendra, mais nous devons nous assurer qu’elle ne vire pas à leur avantage ! Si cela tourne au pugilat, soyez sûre qu’ils sauront se faire passer pour les victimes en plus d’être les instigateurs de cette infamie ! Mais la jeune femme n’écoute pas et alors qu’elle se détourne pour rejoindre le tatoué, Moira ne peut rien pour l’arrêter. La voix de Carys s’ajoute à celle du sorcier, bientôt suivie par des dizaines d’autres un peu partout sur la place. Le cœur de Moira tambourine dans sa poitrine, mais elle reste un moment figée. Tétanisée.
Il lui faut de longues secondes pour sortir de sa torpeur alors qu’elle remarque la chevelure rousse de @Dahlia Prewett et quelques autres visages familiers. Autour d’elle, les premières échauffourées commencent déjà à se faire entendre. Tout va dégénérer. Et très vite. - Prewett ! Rassemblez vos hommes ! Séparez-moi ces groupes ! Empêchez à tout prix que la situation dégénère, quitte à interpeler les éléments les plus violents ! Protégez les enfants ! Je veux que cette place se vide immédiatement ! Tout autour, certains parents pressent déjà leurs enfants. On s’enferme dans les commerces avoisinants, on transplane, on s’écarte de la scène et des épicentres de violence. Le Chemin de Traverse est au bord de l’implosion et Moira craint que la situation ne lui échappe complètement.
L’arrivée de @H. Jean Granger et @Severus Rogue est une bénédiction qui allège enfin quelque peu les battements de son cœur. Enfin des alliés au milieu de cette marée humaine ! Elle ne parvient pas à leur sourire, mais les tremblements dans sa voix témoignent de toute sa gratitude quand ils se joignent à elle. - Vous ne pouviez pas mieux tomber… confie-t-elle en replaçant sa baguette magique dans le creux de sa main. Trois baguettes valent mieux qu’une. Aidez-moi à couvrir cette place ! Il faut impérativement qu’elle se vide. Specto Patronum… D’un coup de baguette, trois lévriers barzoïs s’échappent du bois d’orme et fondent dans trois directions différentes pour transmettre son message.
« Par mesure de sécurité, la place est évacuée sur ordre du Ministère. Veuillez vous disperser dans le calme et suivre les indications des aurors et brigadiers. »
Et le message se répète de groupe en groupe, la voix de Moira rebondissant en écho à sur le parvis de Gringotts. Il faut que le monde se disperse. Maintenant.
Josiah fit mine de ne pas reconnaître la présidente (@Moira A. Oaks) alors qu’elle le suppliait – littéralement – d’arrêter son action. Traitant ses paroles comme si elles émanaient du commun des sorciers, il les balaya d’un revers de cape, pointant son bras toujours plus haut vers le faux ciel sombre. Sciemment, il détourna son regard, ne lui accordant pour réponse qu’un nouvel éclat de la formule : « La Vérité ne sera pas oubliée ». Le Chemin de Traverse résonnait de plus en plus fort tant elle était reprise par des dizaines de sorciers. Pas loin de lui, une sorcière brune (@Carys Vaughn) s’ajoutait à son hymne, et mieux que cela, s’occupait pour lui de répondre à la présidente. Avec une certaine familiarité, elle lui parlait éthique et morale. Comme les deux sorcières semblaient se connaître, Josiah se rassura : il risquait ainsi sûrement moins de représailles de Ms. Oaks si même ses connaissances se joignaient à sa cause. Très émue, la jeune sorcière pria Josiah de continuer avec elle, sans savoir qu’il n’aurait besoin d’aucune larme, d’aucune supplique pour le convaincre. Il continuerait, bien sûr, pour ces sorciers qu’il avait vu tomber pendant la guerre, et pour tous les autres qui tomberaient après eux si pareil extrémisme n’était pas combattu. Ms. Oaks, sous ses grands airs de moralisatrice, avait laissé passer le concert, gigantesque pied de nez des rockeurs, et surtout, de Madame l’Enchanteresse. Si les politiques ne pouvaient pas répondre, le peuple s’en chargerait à leur place. La discussion continuait entre les deux sorcières tandis que Josiah, à côté d’eux, gardait la main contre sa gorge, à déclamer ce qui devenait presque un chant sous l'influence de la foule. « Notre réponse viendra, mais nous devons nous assurer qu’elle ne vire pas à leur avantage ! Si cela tourne au pugilat, soyez sûre qu’ils sauront se faire passer pour les victimes en plus d’être les instigateurs de cette infamie ! » osait-elle argumenter, pleine de son culot de politicienne. Que voyait-elle, dans la rebrouade du peuple contre ce concert ? Quelque chose de violent, de plus violent que le spectacle dont ils venaient d’être témoin ? C’était vraiment ne pas faire confiance en ceux qui avaient élu Harry Potter comme leader de leur peuple que de croire qu’ils oseraient pareille association. Entre chanter la gloire d’un Mangemort et celle des tombés à la guerre, Josiah savait où était la plus grande violence, et n’avait aucun mal à continuer.
Moira Oaks laissait passer Reissen, ne pipait mot quand elle admirait son Ministre caricaturé par un nazi, elle laissait chanter des rockeurs qui utilisaient des enfants comme instruments de propagande, mais elle envoyait ses Barzoïs quand le peuple osait faire le travail à sa place. Quand le héros de l’ombre (@Dennis Crivey) avait eu le culot de balancer ces feux d’artifices qui resteraient, à coup sûr, dans les mémoire, il avait fait ce qu’elle aurait dû faire. Prendre la défense des opprimés, ou au moins de ceux qui étaient tombés pour son Ministre, pour son Pays, et qui ne pouvaient aujourd'hui plus s'exprimer. Mais elle avait laissé se célébrer sur la place publique l'anniversaire d'un de leurs assassins. Crasseuse.
La situation était hallucinante, et Josiah avait déterminé qu’il ne bougerait pas. Ancrant ses pieds dans le sol, serrant la mâchoire, il gardait la main appuyée contre son cou, et continuait de chanter. Autour de lui, il ne voyait aucune violence. Des bousculades, des sangs-purs apeurés qui s’enfuyaient, mais certainement pas des visages grimmés de sang, pas de chanteurs qui hurlaient au Ministre toute leur haine en célébrant la naissance d'un Oppresseur. Elle envoyait ses Aurors et ses Brigadiers face au peuple qui combattait la Haine, tandis qu’elle laissait @Narcissa Black-Malefoy et ses sbires disparaître dans un nuage de fumée. Apparemment, ni elle ni son Ministre ne tenaient à être réélus. Immondices.
Sans déclamer d’autres mots que ceux qu’il avait repris, Josiah faisait attention de ne croiser le regard de personne. Il avait vu, d’un coin de l’œil, la numéro deux du gouvernement (@H. Jean Granger) s’associer à la présidente, et @Severus Rogue les rejoindre. Tous des lâches, à réagir trop tard. Combien de temps avaient-ils laissé Reissen chanter ? Une demie-heure, au moins ? ça faisait à peine cinq minutes que les feux d’artifices avaient été tirés que tous les Aurors avaient dégainé leurs baguettes. Sans doute l'instigateur de tout cela avait d'ailleurs été arrêté, tandis que @Engel Bauer et sa troupe se léchaient les babines de toute la notoriété qu'ils venaient de récupérer, et ainsi échapperaient-ils à la sanction, bien rentrés dans leur tourelle d'argent. Dégueulasses.
En ce dix-huit janvier 2004, Josiah en était certain, Ms. Oaks avait choisi son camp : celui de ceux qui ploient leur genou face à l’Enchanteresse. Elle avait laissé faire, Potter et Granger avaient laissé faire, Rogue avait laissé faire, et Josiah espérait que ça leur coûterait - à tous - un second mandat. En tous cas, il était hors de question qu’il compte parmi ces rangs souillés de couardise. « La Vérité ne sera pas oubliée », déclamait-il encore, malgré les lévriers qui s’affairaient autour de lui.
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HRP : Je me plie au jeu, bien sûr Arrêtez mon loulou si cela vous chante, il ne fera montre que d'une résistance dans le corps, qui se fera fort lourd et fort compliqué à manier.
Valur sait qu’il y a peu de choses propres à le motiver comme une bonne chasse à l’homme. Et à ce niveau, il est servi. Il emboîte le pas de Khan pour remonter la rue vers le lieu indiqué par les runes. Ils sont au pas de course, il ne faudrait surtout pas laisser le gars s’enfuir. Il a troublé un si beau concert. Valur n’approuve pas tellement l’utilisation d’élèves de Poudlard pour servir un but politique… mais quand même, ça a un fond de classe, tout ça. Et Potter dépeint en cannibale a un certain sens, il faut le dire. Le gamin est un hermétique, après tout. Il bouffe aux râteliers des anciennes traditions moribondes.
C’est ainsi que le brigadier et duelliste d’élite se retrouve sur les talons de Khan, prêt à bondir et faire flamber quiconque se met sur son chemin. Par chance, il n’y a personne, sinon d’autres qui s’éloignent comme eux de la scène où les choses pourraient bien dégénérer. Capturer du fugitif, c’est cool, mais au besoin, Valur ne dit pas non à un peu de sport dans une bonne altercation. Il monte les marches d’un immeuble à la suite de Khan, comme au bon vieux temps, et le voilà en haut. Il entend en montant les dernières marches le craquement caractéristique d’un transplanage et voit Khan beugler un sort anti-transplanage. Le vrai fauteur de trouble a déjà probablement fui, mais il reste deux silhouettes. Valur ne croit pas déjà avoir vu la fille, par contre, Camille Nott est immanquable. Un bref sourire étire ses lèvres avant qu’il ne reprenne contenance ! Quel coup de filet ! Ramener un mangemort au poste ! Ça, ça vaudrait presque toutes les bastons du monde. C’est des jours comme ça qu’il est satisfait de faire ce métier-là.
Il entend Khan leur clamer leurs droits et s’approche du professeur d’Arts Obscurs. A écouter Khan, il en a déduit que la gamine devait être la fille de Nott, mais la photo qu’il avait d’elle dans le dossier judiciaire de Camille Nott datait un peu, il ne l’aurait pas reconnue. Il la plaint : avoir un père mangemort, ce ne doit pas être facile tous les jours. C’est pour ça qu’il a décidé de la laisser tranquille. Il imagine aussi que cette arrestation ne donnera probablement pas confiance à la gosse en les forces de l’ordre. Pour la première fois, peut-être, il a un sursaut de conscience concernant ce fumier de mangemort : après tout, lui aussi a une fille… Le laisser en liberté est peut-être un mieux pour la gamine. Mais mieux que quoi ? Si elle avait été placée, elle aurait pu avoir une enfance heureuse dans une bonne famille et non pas subir l’influence d’un père en cavale.
– Et alors, Nott ? On se met dans les ennuis jusqu’au cou ? On aurait pu croire que quelqu’un comme toi ferait profil bas, surtout devant son enfant. Espérons que tu as une bonne explication à nous donner pour être sur les lieux d’un délit, sinon tes élèves se demanderont où est passé leur professeur chéri demain matin !
Et c’est à ces mots qu’il attrape l’épaule de Nott et active le portoloin d’urgence lui permettant de l’amener au Ministère qu’il possède. Et hop, un coup de filet bien rondement mené !
"L'ordre est donné à la foule de partir. Eloigne Remy de ce tapage, je dois parler avec Dennis. Sois prudent továrišč"
Prudent ? Un sourire désabusé moulait la volute inférieure de ses labres. Prud’homie, cette vieille et irréconciliable dénigreuse. Plus il giboyait dessus et plus elle caletait. Les moult velléités de s’amender s’étaient avérées bréhaignes. Laps flétris s’étaient mouchetés de foisonnantes gabegies. Les mains crapoteuses et l’âme rognée avaient pétri l’arlequin dans l’émiettement. Son froissement avec l’insolent fanfaron (@Archibald Rosier) n’avait sûrement pas lénifié cette déveine.
En parlant de malchance…
A peine son affidé s’était-il liquéfié dans la fatuité avec le jeune larron (@Dennis Crivey) dans un écho distinctif, l’exhortant à faire de même avec sa poupine mouflette, qu’un duettino d’argousins s’était tapageusement invité à leur ‘allégresse’. Son mastodonte collègue (@Khan Bohl) venait vraisemblablement de darder la pièce d’un sort anti-transplanage, talonné à bout-portant par son mignard ardillon, @Valur Fjalarsson. Un mastard tandem que voici voilà. Ô joie !
« tssst… »
Les lèvres s’étaient flétries d’un soupir primesautier, moites d’agacement. Les craquelures de son front s’étaient fripées sous l’émoi, ponctuées par quelques contorsions, niellées sur la guenille de sa binette. Commissures et tempes accablées. Était-ce pensable d’avoir aussi peu d’aubaine ? A priori, non. Camille se confirmait bel et bien comme un ‘pur et dur’ guignard, un de ces ‘clairsemés’ qui se ne trouvaient jamais ‘au bon endroit, au bon moment’.
Un bras chaperon s’était mécaniquement imposé sur l’éclanche de @Remy Nott, la mandibule endiguant un aigre feulement. Loin d’être tenaillé de résipiscence, il était plutôt grignoté de rogne contre lui-même. S’il n’était pas aussi étourneau, il se serait assurément épargné de quelques méchefs. A titre d’illustration, une ronflette dans les soies de son ‘carissime’ directeur. (@Severus Rogue)
« Tu risques d’être déçu, Fjalarsson, mais je te donnerai quelques friandises pour adoucir ton dépit» Inépuisable outrecuidance. Dénouement vers perdition.
Les quinquets considéraient l’espace d’un laps les brigadiers.
« On vous suit »
Ce n’est pas comme s’ils disposaient d’un éventail de choix.
C'était maintenant irrécusable. Il aurait mieux fait de mettre à profit un lambinage dans son bercail.