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EVENT #10 | CONCERT ET COTILLONS
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Mar 8 Oct - 22:02


Concert et Cotillons
So I run to the lord, please hide me lord, But the lord said, go to the devil, So I ran to the devil, he was waitin' – Nina Simone

Il était nombreux… oh tellement nombreux. Dans ces rues qui avaient connu la peur. Dans cet air qui avait pué la mort. Ils s’amassaient encore comme des abeilles autour de leur reine. Comme des mouches autour de leur ...

Sa colère était si profonde qu’il n’arrivait pas à l’exprimer. Elle avait beau enfumer ses joues, ralentir son cœur sous la violence du choc, Dennis aurait pu crever sur place sans avoir fait un seul pas. Une bombe en implosion. Il aurait aimé dire qu’il n’y avait pas cru. Qu’on ne pouvait pas imaginer que ces gens là pouvaient un jour goûter de nouveau à la pleine lumière. Qu’ils n’étaient destinés qu’aux noirceurs de leurs propres terres  ou du moins à l’oubli éternel. Mais il n’y avait rien dont ne peut plus vrai dans ces quelques lignes. Dans ce fiel sans décence de la sorcière qui n’avait pour le jeune homme, d’enchanteresse qu’une trompeuse crinière blanche. Il frotta ses yeux brûlants. Trop forte la dose. Pas assez pour le faire planer cependant. Juste assez pour lui faire commettre des conneries. Les feuilles de journal crissèrent sous ses doigts.

D’un geste brusque il balança la gazette et pour marquer le coup, crama le papier qui avait osé propager de telles nouvelles d’un revers de baguette. Les cendres retombèrent en virevoltant pour venir maculer la moquette claire. Un droit à la parole que tant d’autres avaient perdu, et qui ne comptait pas. Redressant la tête, le jeune homme inspira longuement, dangereusement. Des pensées apocalyptiques se mêlaient à de vengeances superbes. Passant ses mains sur un visage déformé, elles glissèrent sur son crâne, incrustant entre ses mèches blondes une idée. Sotte. Tentatrice. Dennis n’était pas un meurtrier, mais il était hors de question que cette dingue sauterie reste impunie.

De son dernier étage au chemin de Traverse il n’eut qu’un pas, et après un transplanage réussi quoi que sa démarche à l’arrivée accusa un léger titubement, Dennis s’avança parmi cette foule que son esprit concentré rendait méconnaissable. Son physique passe partout échappait par la même occasion aux regards aguerris. De toute manière personne ne s’attendait à le voir ici. Il suffisait qu’il se rapproche. Qu’il la trouve. Son regard de photographe ne fut pas long à la localiser, mais Narcissa Black nageait dans la populace comme une anguille entre des poissons bariolés qui auraient tous pu être ses proies. Il serra la boite sous son veston. Elle ferait sûrement une allocution, quitte à avoir la langue pendue, autant l’avoir jusqu’au bout.

Un point de vue. Il lui fallait un angle de tir. Son regard cyan se fixa sur la terrasse d’une échoppe en contre plongée de la scène, et il disparu de nouveau dans la foule.

code by bat'phanie

Moira A. Oaks

Moira A. Oaks
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1257
pictures : EVENT #10 | CONCERT ET COTILLONS - Page 3 B717b481cf18bbbfe428ae91148e4b8e
Sam 12 Oct - 12:18





18 janvier 2004

Encore une nuit trop courte. Un soleil trop matinal. Une fatigue trop pesante. Les premières lueurs de janvier ont amené avec elles les mêmes tracas que l’année passée : les mêmes dilemmes, les mêmes questions, les mêmes cauchemars. Assise à son bureau, le nez ans un dossier déjà trop épais, Moira s’esquinte les yeux depuis de longues heures, relisant un par un les rapports des Aurors sur leurs dernières découvertes au sujet d’un trafiquant de baguettes qui sévit depuis de nombreuses années dans les ruelles tortueuses de Londres. Une enquête fastidieuse, menée entre l’Angleterre et la Bulgarie, ce qui complique l’aspect strictement judiciaire par une touche acidulée de politique. Que de complexité à venir, de ronds de jambe à prévoir. Moira soupire une nouvelle fois rien qu’à cette idée.

Soudain, deux coups frappent à sa porte, lui faisant relever la tête, et le visage affable de sa secrétaire se glisse dans l’embrasure de la porte timidement ouverte.
- Madame Oaks ? Un pli vient d’arriver pour vous.
La juge fronce les sourcils en tendant la main pour récupérer la lettre. Celle-ci est légère, son nom griffonné rapidement sur l'enveloppe. Elle ne reconnaît pas vraiment l’écriture.
- Merci, glisse-t-elle simplement, ce que la jeune Holly comprend immédiatement comme une invitation silencieuse pour retourner à son bureau.

La porte de la pièce de nouveau refermée, Moira s’empresse de trouver son coupe papier pour ouvrir l’enveloppe et en tirer deux pages rapidement pliées. Une lettre signée de la main de @Valur Fjalarsson et un flyer qui attire immédiatement son attention. Elle délaisse quelques seconde le pli du maître duelliste pour parcourir des yeux l’étrange invitation et son sang ne fait qu’un tour. Reißen en concert devant Gringotts en l’honneur de…
- Nom de dieu !
Moira bondit de sa chaise et se dirige en trombe vers sa porte qu’elle ouvre sans ménagement pour retrouver sa secrétaire
- Holly ? Avez-vous un exemplaire de la Gazette d’aujourd’hui ?
- Heu… oui ? Je crois. Attendez…
- Dépêchez-vous !
La jeune sorcière s’empresse d’ouvrir un tiroir de son bureau. Ses gestes sont maladroits. Elle laisse tomber une plume qu’elle ne prend pas le temps de ramasser et tire finalement un journal délicatement plié qu’elle tend sans un mot à la Présidente-Sorcière.

Moira s’en empare sans un merci et découvre ébahie le petit entretien avec @Narcissa Black-Malefoy qui suit l’annonce officielle du concert du groupe de métal allemand. Ce dernier s’est déjà fait remarquer au bal de Poudlard par son intervention dont l’écho a été trop puissant pour ne pas arriver aux oreilles du Ministère. On raconte que @Severus Rogue les tient en grippe depuis ce jour-là, mais elle n’a pas eu l’occasion de le questionner à ce sujet. Les discussions un peu légères sont devenues plus rares entre eux depuis quelque temps…

Lisant jusqu’à la dernière phrase de l’article, Moira jure en un soupir, ce qui surprend sa secrétaire alors qu’elle lui rend la Gazette du Sorcier et retourne d’un pas rapide dans son bureau. Pourquoi n’a-t-elle pas pris la peine de jeter un œil au journal en arrivant à son bureau ce matin ? Pourquoi ? Sans revenir au flyer, elle s’empare de la lette de Valur sur son bureau qu’elle s’empresse de parcourir sans réussir à calmer les pulsations de son cœur. Il demande des renforts, bien sûr. Rien de tel qu’un spectacle éminemment politique en plein chemin de Traverse pour mettre le feu aux poudres dans une période aussi troublée que la leur. Il ne leur manquait plus que cela.

Après juste quelques secondes de réflexion, Moira lâche un dernier juron et fait volte-face pour s’emparer de son long manteau blanc et rouvrir brusquement la porte de son bureau. Holly sursaute une nouvelle fois en voyant sa patronne débouler devant elle, la mâchoire crispée et le regard dur. La Présidente-Sorcière enfile son manteau à la hâte et lui lance d’une voix ferme :
- Demandez immédiatement qu’une délégation d’Aurors se rende de toute urgence devant Gringotts. Je veux qu’on sécurise cette place avant même que cette foutue scène ne soit entièrement montée.
La secrétaire l’observe sans rien dire, visiblement perdue. Moira poursuit en réajustant son col :
- Qu’ils envoient tous les agents disponibles. Les rues vont grouiller de monde. Si un attentat doit avoir lieu aujourd’hui, les morts se compteront en dizaines au bas mot. Faites appeler @Dahlia Prewett, qu’elle organise cela en vitesse.  
La petite a quelque peu accusé le coup depuis la victoire en demi-teinte face à Rastaban Lestrange en novembre. Un peu d’action devrait l’aider à se remettre sur les rails.

Lentement, les yeux de Holly Brown s’écarquillent, comme si elle prenait conscience seulement maintenant de la gravité de la situation.
- Demandez aussi le soutien des Brigades Magiques. Elles ne seront pas de trop pour sécuriser le concert. Que tous se fassent les plus discrets possibles. Pas d’insigne apparent ni d’arrivée en fanfare. Nul besoin d’attiser les inimitiés contre le Ministère. Elles seront déjà largement présentes sur place.
Elle s’apprête à partir mais s’arrête soudain et refait demi-tour pour ajouter :
- Si vous voyez @Erin McAllister, dites-lui d'essayer de me trouver dans la foule. J’aurais quelque chose à lui demander. Mais ne lui demandez cela qu’en personne.
- Très bien, madame.
Un dernier signe de tête et Moira s’échappe dans les couloirs.

Une poignée de poudre de cheminette plus tard, Moira s’enfonce discrètement dans les rues déjà bondées qui entourent le Chemin de Traverse. L’excitation des passants est palpable, l’indignation de certains aussi. Tous se demandent ce qu’un concert de cet ordre peut donner par les temps qui courent. L’inquiétude fait se tendre certains visages. Les hommes craignent le retour de la guerre, mais à bien y réfléchir, cette dernière ne s’est jamais vraiment achevée.

La foule se fait de plus en plus dense alors qu’elle se rapproche de Gringotts. Hissée sur la pointe de ses talons, Moira tente de trouver le visage de Valur qui doit être resté tout ce temps au plus proche de la scène. Elle le connait trop pour penser qu’il puisse un seul instant s’être éloigné du cœur de l’action.

Après de longues minutes à jouer des coudes, la Présidente-Sorcière remarque un petit groupe qui s’est formé non loin de là et reconnait enfin les traits scandinaves de son ami. A sa vue, sa main dans sa poche se referme tendrement sur la rune qu’il lui a offerte au lendemain de la capture de Lestrange. Elle ne s’en est jamais séparée depuis.

A mesure qu’elle se rapproche, la juge reconnaît les autres membres de cette curieuse assemblée :  @H. Jean Granger, @Piers A. Elliot, @Camille Nott, @Archibald Rosier… Que de beau monde pour une occasion aussi dangereuse. Mais elle n’est pas vraiment surprise de tous les trouver ici. Zigzaguant une dernière fois entre les passants, elle parvient à rejoindre le groupe qu’elle salue sans parvenir vraiment à retrouver le ton chaleureux qu’ils lui connaissent.
- Vous a-t-on déjà dit que vous formez le groupe le plus étrange qu’il m’a été donné de voir dans ce bienheureux « public ».
Elle insiste sur le mot comme s’il la dérangeait. Savoir tant de gens massés dans un lieu si restreint l’inquiète, quelle que soit l’occasion qui les a amenés à se retrouver.

Faisant le tour des visages, elle sourit à Piers qu’elle ne se permet pas d’embrasser, pas plus que Camille ou Archibald sur qui sur son regard s’arrête une seconde de plus, le temps d’un haussement de sourcil.
- Jolie cravate, souffle-t-elle d’un ton si détaché qu’il en est presque comique.

Elle se tourne alors vers le bras droit de leur bien aimé Ministre et lui lance d’une voix calme et basse :
- Miss Granger. Je ne suis pas surprise de vous trouver ici. J’espère cependant que vous vous êtes préparée à l’accueil qui risque de vous être fait. Je crains que beaucoup ici ne comptent pas parmi nos plus proches soutiens.
Pour l’heure, la plupart des sorciers présents ne semblent être que des curieux venus découvrir ce qu’il se trame devant Gringotts. Mais il est clair que les anti-Ministères viendront en nombre à une occasion telle que celle-ci. Une démonstration anti-Potter offerte sur un plateau, tous les nostalgiques de la guerre ne pourront que vouloir y prendre part.
- Mais vous avez trouvé un garde du corps de choix, ajoute-t-elle en lançant un sourire tendre à Valur. Vous ne devriez rien avoir à craindre. Puis-je toutefois vous l’emprunter une petite seconde ? Je vous le rends tout de suite.

Glissant un sourire poli à l’attention de la conseillère en communication du Ministre, elle attrape délicatement le bras de Fjalarsson pour le guider quelques pas plus loin, juste assez pour que les autres ne puissent plus les entendre.
- J’ai fait appeler la cavalerie. Prewett ne devrait pas tarder à faire venir tout le monde. Les brigades sont en chemin aussi. Du nouveau depuis tout à l’heure ?
Elle laisse alors son regard parcourir lentement la foule qui ne cesse de grandir et ajoute, pensive :
- A la moindre étincelle, c’est toute la place qui prendra feu.
La certitude l’atteint en plein ventre. Tous ici sous-estiment le risque qu’ils ont pris en venant se perdre aux pieds de cette scène.

(1655 mots)

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : EVENT #10 | CONCERT ET COTILLONS - Page 3 Voodoo-ppl
Sam 12 Oct - 17:48




Concert et cotillons
Le bruit faisait vibrer les vitres de sa boutique, qu’il craignait voir céder face à la foule qui se pressait dans la rue. A la lecture de la Gazette ce matin-là – qui avait bien sûr terminée dans le foyer de sa cheminée – Josiah n’avait pas manqué de sécuriser son salon par de nombreux sortilèges qui empêcheraient les manants de l’abîmer. Il avait même installé un maléfice permettant de bloquer les bruits arrivant de l’extérieur, mais il n’était visiblement pas des plus efficaces. Il n’entendait certes pas les cris stridents des enfants, mais toute la clameur extérieure lui parvenait aux oreilles, comme étouffée par un rideau d’eau, mais toujours bien présente. Et le concert n’avait pas encore commencé, par Ogun. Filant dans l’arrière-boutique, Josiah récupéra sa cape bariolée sur le porte-manteau. Il surveilla les encres qui mijotaient sur le feu : elles pourraient encore rester tranquille quelques heures, juste le temps que ça passe. En attendant, il s’échapperait par le Chaudron Baveur, et irait se balader à Londres. Ça valait toujours mieux que rester enfermé là, comme un animal dans la cage de son zoo.
Bientôt, Josiah faisait tourner la grosse clef en plomb dans la serrure de sa boutique. On le bousculait déjà. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas ça, après tout le pauvre Chemin de Traverse blindé n’était qu’un centième de ce que pouvait devenir Rio de Janeiro en temps de festival. Il avait adoré Rio. Il avait adoré danser à moitié nu dans les rues, il avait adoré les concerts, la musique, les corps qui se pressaient contre le sien. Ce n’était pas la foule, le problème. C’étaient ses constituants, et la raison qui les avait ameutés. Célébrer l’anniversaire de @Lucius A. Malefoy, par Ogun mais pour quoi faire ? Qui était-il ? Quel symbole représentait-il ? Qu’est-ce que cela signifiait que de célébrer un mangemort en cavale ? Comment le gouvernement avait-il accepté pareille farce, pareil affront ? @Harry J. Potter se laissait marcher sur les pieds, il paierait cette faiblesse au prix fort, Josiah en était certain. Qu’on ne le lui fasse pas croire qu’il n’aurait pas pu s’interposer, qu’il n’aurait pas pu interdire cet anniversaire. Même la mort de Voldemort n’était pas célébrée avec tant de faste. Et à Gringotts, par-dessus le marché ! @Narcissa Black-Malefoy n’avait pas installé sa scène chez Barjow et Beurk ou dans une autre enseigne de l’allée des embrumes, non. Elle s’était installée à la banque, entreprise privée, certes, mais servant de service public ! Il n’y avait qu’une banque magique, par Ogun, sur tout le territoire anglais, et elle était investie pour célébrer l’anniversaire d’un mangemort ! Comment Potter avait-il pu laisser passer ça ? La politique faisait des miracles.

Narcissa avait bien joué son coup. L’affaire avait été montée dans le plus grand des secrets, même pour les commerçants du Chemin de Traverse qui n’avaient pas été tenus au courant. Et puis, cet article dans la Gazette. Pourquoi la laissait-on encore parler ? Qui lui proposait encore sa plume ? Josiah se promettait intérieurement d’abandonner sa souscription à la Gazette, et surtout, de déplacer l’or qu’il avait confié à Gringotts vers une banque moldue. Foutus Gobelins, si même eux se laissaient corrompre, le monde ne filerait plus droit …
Narcissa avait demandé au groupe le plus en vogue du moment de jouer pour l’anniversaire de son mari. Quelle finesse, quelle intelligence, il fallait lui laisser cela ! Si on hésitait à venir, si on était trop idiot pour comprendre les intentions de la sorcière, on se laisserait attraper par la musique des allemands. Les adolescents, trop immatures pour comprendre, et les enfants qui étaient trop jeunes pendant la guerre se laisseraient avoir. Les adultes, en revanche, n’avaient aucune excuse, s’ils en cherchaient même une.
Alors qu’il remontait le Chemin de Traverse, en direction du Chaudron Baveur, Josiah reconnut @Moira A. Oaks qui filait droit vers Gringotts. Encore une qui se laissait marcher dessus en autorisant pareille démonstration. D’ordinaire, voir deux blondes se crêper le chignon pouvait être amusant. Mais puisque ce jour-là Mrs Malefoy gagnait, la bagarre politique était bien moins drôle.  Cela lui rappelait la vision d’@Archibald Rosier et de sa cravate rose fuchsia, qu’il avait vu passer devant sa boutique, un peu plus tôt dans la matinée. Entouré d’amis, de marmailles... Le président du département des mystères se la coulait douce, allait assister à un concert avec ses mioches. Il emmenait des enfants célébrer l’anniversaire d’un Mangemort ! Par Ogun, mais le monde ne tournait-il plus rond ?!

Essayer de traverser la foule dans le sens inverse de la marche générale constituait un effort surhumain. Les sorciers ne faisaient que débarquer par le Chaudron Baveur, alors que Josiah essayait de se faufiler pour s’échapper. S’il avait su, il n’aurait pas dormi là. Alors bien sûr, le concert débuta avant qu’il n’ait pu atteindre la porte de briques, et ainsi, comme le veut l’expression consacrée, all hell broke loose.
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Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 860
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Mer 16 Oct - 0:12
Concert & Cotillons
ft. The Great London


18 janvier 2004

Le téléphone sur la table basse vibre pour la deuxième fois. Je le zyeute du coin de l’œil pendant une vingtaine de secondes en descendant mon café, jusqu’à ce qu’il se taise. Sans même avoir regardé l’écran je sais que c’est Zven. Le pauvre doit déjà s’afférer depuis deux bonnes heures avec les équipes techniques pour monter la scène devant Gringotts. Voilà des années qu’il endosse ce rôle, plus ou moins volontairement. Il organise, assiste, arrange tout pour nous permettre de donner vie à chacune de nos lubies pendant les concerts. Il est débrouillard, calme, réfléchi… Mon parfait contraire sous un certain angle, ce qui explique sans doute pourquoi c’est à lui que reviennent toutes les considérations casse-couilles pendant que je me cantonne au seul aspect artistique. Avec l’aide du claviériste, du bassiste et du batteur, tout est chaque fois quasiment prêt quand je daigne me traîner jusqu’au lieu du concert. Le chanteur et moi arrivons toujours à la ramasse : l’avantage des irremplaçables. Nous finissons par nous ramener, parfois très tard, Xaver par pure nonchalance, et moi pour me laisser tout le temps dont j’ai besoin pour revêtir mon masque. Car je dois ravaler mes trouilles en solitaire si je veux savoir les maîtriser en public.

Depuis ma rencontre avec @Narcissa Black-Malefoy à Berlin, mon cœur n’a plus battu que pour cette journée, ce concert. Des années à attendre l’opportunité. Voilà qu’on nous la sert sur un plateau, en plein milieu de Londres, devant toute la société magique anglaise. Que rêver de mieux pour nous offrir cette notoriété qui nous manquait encore ? Ce soir, le nom de Reißen sera sur toutes les lèvres. Conspué. Admiré. Qu’importe, tant que plus personne ne l’ignore. Je compte frapper plus fort aujourd’hui que je ne l’ai encore jamais fait. Que tous ceux qui ont été présents au bal de Poudlard s’en assurent : notre petit coup d’éclat de Noël n’était qu’une mise en bouche.

Dans ma tête, les accords sauvages de notre dernier morceau ne cessent de se répéter. Il ne m’a fallu qu’une nuit pour achever le titre après être rentré de Berlin. Tout ce qu’il me manquait se trouvait dans les yeux de l’Enchanteresse et j’ai couché sur le papier cette hargne qu’elle m’a autorisé à déverser en un sourire que j’ai gravé dans ma mémoire. Jamais je n’ai tant craint de révéler une nouvelle chanson au grand public. Et pourtant, je n’ai jamais tant été galvanisé à l’idée de le faire.

Je termine mes dernières gouttes de café quand mon portable sonne une troisième fois. J’ai un demi-sourire en me dirigeant vers l’appareil sur lequel s’affiche le prénom du guitariste. Il doit commencer à regarder nerveusement sa montre toutes les deux minutes, à se demander ce que je peux bien foutre, si je ne suis pas ivre mort dans un caniveau ou à moitié défoncé sur une banquette du Viper. Je me suis promis d’attendre au moins trois appels avant de décrocher. Trois appels. C’est en général le répit auquel j’ai droit avant que Zven ne transplane directement dans mon appartement pour venir me chercher par la peau du cou. Le stress trouble encore légèrement les battements de mon cœur, mais je me décide enfin à décrocher pour éviter qu’Aldermann ne me fasse une syncope.
- Quoi ? grogné-je, comme s’il m’avait réveillé.
- Comment ça, « quoi » ? Tu te fous de ma gueule ? Qu’est-ce que tu branles ?
- Je fais une belotte avec ta mère.
- Ouais ben pendant ce temps-là, j’me tape toute l’installation et c’est une putain de galère ! Il manquait la moitié des câbles, les ingés son sont aussi efficaces que des putains de stagiaires, un abruti a oublié la caisse claire d’Andreas au studio et vient de repartir la chercher, je me prends la tête à faire replacer tous les spots parce que ces connards ont oublié qu’on faisait de la putain de pyrotechnie et pour couronner le tout, les gobelins viennent me briser les noix parce qu’on prend trop de place sur le parvis et que ça gêne le passage des clients ! Je crois que je vais en assassiner un avant la fin de la matinée…
- … et je suis sûr que tu t’en sors très bien, je l’interromps. A tout à l’heure.
Je manque de couper court à la conversation quand j’entends Zven s’écrier au bout du fil :
- Raccroche pas ! Je t’interdis de raccrocher !
Je lève les yeux au ciel en replaçant le combiné près de mon oreille.
- Qu’est-ce que tu veux, bordel ? grommelé-je avec la pire des mauvaises fois.
- Que tu te ramènes ! hurle-t-il à moitié. J’ai besoin de toi ici ! Y a encore la moitié du matos à installer et t’as pas encore commencé tes vérifs ! Je sais pas si tu te souviens mais on n’a pas vraiment le droit de se planter ce midi !
Coup de coude en plein ventre. Je me renferme comme si je découvrais l’abrupte vérité qui n’a en réalité jamais quitté mon esprit. Je déglutis nerveusement, la respiration soudain plus alarmée. Un blanc dure quelques secondes avant que je n’entende de nouveau la voix de Zven.
- Engel ?
- J’arrive.

Je raccroche sans attendre sa réponse et inspire longuement. Il semblerait que l’introspection touche déjà à sa fin.

La densité de la foule me surprend dès mes premiers pas sur le Chemin de Traverse. Engoncé dans une veste sombre qui tombe sur mon jean noir, je me faufile entre les curieux qui viennent déjà flâner du côté de la scène, levant les yeux pour distinguer le moindre détail à leur portée. Guitare dans le dos, gentiment rangée dans son étui, j’accélère le pas pour éviter que les passants n’aient vraiment le temps de me dévisager. Une fois n’est pas coutume, je remercie mon anonymat relatif qui me permet de gagner quelques précieuses secondes d’hésitation de la part des gens qui me croisent et ne sont pas encore certains de me reconnaître. Le bénéfice du doute dont je joue activement depuis des années s’est considérablement effrité depuis notre intervention à Poudlard, mais il suffit encore pour éviter qu’on ne m’arrête en pleine rue quand je marche d’un pas soutenu.

Après quelques minutes, je me retrouve à une cinquantaine de mètres de Gringotts et découvre enfin la structure qui sera mon terrain de jeu au zénith. Toujours sans freiner la cadence, je lève le regard pour admirer l’installation, continue de me couler entre les passants de plus en plus serrés les uns contre les autres. La scène est impressionnante, intelligemment pensée pour sauvegarder notre liberté de mouvement malgré les inconvénients spécifiques au lieu. Des barrières de sécurité ont été installées pour éviter que les débordements. Il semblerait que @Narcissa Black-Malefoy ait pensé à tout, ce qui ne me surprend guère.

Soudain, je dois esquiver un sorcier visiblement aussi pressé que moi et percute maladroitement un homme (@Dennis Crivey) dans mon mouvement. J’ai juste le temps d’attraper son bras pour nous faire retrouver mutuellement notre équilibre et croiser un instant son regard.
- Désolé, fais-je rapidement avant de m’enfoncer de nouveau dans la foule.

Les derniers mètres sont les plus pénibles, les plus dangereux aussi en croire les « C’est Bauer ! » et « Le guitariste ! Il est là ! » trop aigus que j’entends derrière moi. Mais je parviens à m’éloigner assez vite avant que les filles n’aient le temps de réagir. Et surtout, je reconnais quelques mètres plus loin le visage angélique de l’implacable épouse Malefoy.

Mon cœur rate un battement alors que mes jambes réduisent brutalement l’amplitude de leurs pas. Me retrouver de nouveau face à l’Enchanteresse ne devrait plus provoquer chez moi pareille réaction mais aujourd’hui, je ne peux me permettre de la décevoir. Toute l’Angleterre parlera de ce concert. Il ne peut qu’être grandiose. Je m’y suis engagé. D’un coup, le poids colossal des engagements que j’ai pris s’abat sur mes épaules et il me faut quelques secondes pour recomposer mon masque avant de rejoindre Narcissa avec toute l’assurance que je veux laisser paraître.

- Lady Malefoy, lancé-je chaleureusement en arrivant à sa hauteur. Je m’attendais à vous trouver ici. Les préparatifs se passent-ils comme vous le souhaitez ?
A en juger par l’aspect général, Zven s’est une nouvelle fois débrouillé comme un chef et l’effervescence qui continue se faire voir sur la structure ne m’inquiète pas. Il reste encore près d’une heure avant l’ouverture du concert.

Je baisse alors les yeux et tombe sur la tignasse rousse d’une enfant (@Athéna P. Selwyn) que je suis incapable de reconnaître. Maintenant la sangle de ma guitare d’une main sur mon épaule, je m’accroupis devant elle pour rencontrer le bleu envoûtant de son regard et un sourire doux réchauffe les traits de mon visage.
- Bonjour, toi. Je m’appelle Engel. Tu es venue pour le concert ?
J’imagine qu’elle est venue avec Lady Malefoy, bien que ses traits m’indiquent qu’elle n’est sans doute pas sa fille. Je ne me permets pas de demander à l’Enchanteresse le lien qui l’unit à la petite et ajoute simplement.
- Tu as amené de quoi te protéger les oreilles, ma belle ? On risque de jouer très fort aujourd’hui. Des petits bouchons ne te feraient pas de mal. Si tu n’en as pas, faufile-toi par là et demandes-en à un des gars qui fait semblant de travailler dans le couloir. Dis-leur sur tu viens de ma part.
Je glisse un index taquin sur le bord de sa joue puis me relève doucement en concluant par un :
- J’espère que ça te plaira. Tu viendras me dire ce que tu auras pensé du concert ?
Je lui offre un dernier sourire et reporte mon attention sur l’Enchanteresse.

Mon regard se perd quelques secondes sur la scène qui termine d’être montée. Les amplis ensorcelés, les projecteurs, les micros et les instruments subissent leurs derniers réglages sous l’œil avisé des membres du groupe que j’entends s’activer en coulisse. Je ne vais pas tarder à les rejoindre.
- Toujours certaine de ce que vous nous autorisez à faire, Lady Malefoy ?
Mon regard bleu vient plonger dans ses prunelles, lui laissant voir toute la gravité qui m’anime face à une décision de cet ordre.
- Vous n’avez qu’un seul mot à dire et ce concert deviendra aussi respectable qu’il l’a été à Poudlard en décembre.
A peine provoquant, à peine choquant, à peine fiévreux… Tout pour offusquer les esprits étriqués sans craindre le moindre bouleversement politique. La tiédeur d’un café noir laissé trop longtemps refroidir pour vraiment réveiller la populace. Si c’est ce qu’elle désire, je suis encore disposé à le lui offrir. Mais si elle conserve cette férocité que j’ai lue dans ses yeux en Allemagne, je lui promets le branle-bas le plus grisant que cette ville ait connu depuis de longues années.

roller coaster

(1913 mots)

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Invité
Ven 18 Oct - 23:41
Grognements festifs


La synérèse de ses chairs faisait s’émouvoir ses follicules pileux sous l’intransigeante javeline du viking. @Valur Fjalarsson était encore bien loin de le nantir d’une quelconque rondeur. Sa roideur nivelait presque celle de son croquignolet directeur, @Severus Rogue. Presque. « Ouille que tu es féroce mon petit Valur ! Tes paroles sont aussi foudroyantes que la colère d’Odin  »  L’hardiesse, son abusive mie, se roulait autour de son dard. L’inclination primesautière qui le dépeignait se blottissait exquisément sur la croupe de son outrecuidance. « J’espère que ta patience est d’or…car tu risques de t’encroûter d’ici là… »  S’allongeait de mièvreté  le chantournement de ses incisives, l’éclat boutefeu.  Toute conjoncture éruptive s’épuisait suite à l’initiative pondérée d’@H. Jean Granger. Une femme qu’il aurait à l’évidence appréciée pour ses moult alois, si les consonances qui l’avaient longuement brossée étaient effectives. La croquade de sa cursive entremise accentuait d’une gouleyante apostrophe. « Judicieuse idée, Lady Granger.  Je pense qu’on va devoir faire la file pour s’offrir quelques égards  avec Lady Malefoy, au vu de l’affluence conviée… » La gutturale frémissait. Lorgnade tatillonne devant le glissement seyant de l’élégante hôtesse @Narcissa Black-Malefoy. Troublante, sans désemparer. L’écharde d’une attention. Malingre cuirasse glaviotait au vitriol. Elle fascinait. La pouponne de @Bianca H. Selwyn, @Athéna P. Selwyn, mignardait les îles de la jeune femme. Elle accusait d’une douillette délicatesse, tout du moins ce qu’en chatoyait la façade.

Le fleurissement d’un agrément à l’assiduité de son biquet @Piers A. Elliot garnissait ses flétrissures. « J’avoue….ça promet d’être une soirée ‘très pondérée’ entre  reißen et les potentielles forces de la justice en croquis… » L’impertinence lichaillait goulûment son sifflet. « Une petite sortie de bonne santé quoi… » ‘Folâtrons un peu, que diable !’

Une œillade paternelle se diluait vers son  mignon lardon @Remy Nott.  Caqueteries se perdaient avec la farouche @Winnie Carrow et son lovelace, @Uriel Lewis. Une hure familière à niveau épidermique. Le daron ne pouvait résister à de chatouilleux aguets.

« Vingt minutes ? Allons donc Piers’nounet, as-tu déjà tant hâte de circonscrire cette soirée ?  Petit joueur ! »  Son gosier s’agglutinait de mutisme suite à l’abordage de son amie @Moira A. Oaks.

« Un beau gratin de singularité, ma chère » lui répliquait-il avec miel. « Avec un peu  ‘pili-pili’ » renchérissait-il en frôlant d’une animation avertie l’esquisse du normand. ‘Valur le pili-pili …hé hé’

Lapidaire parlote avant qu’elle ne les délestait du viking. ‘Ouf’ Soupçon de quiétude.

« Ma foi, je ne pense pas que vous ayez vraiment besoin d’un garde-du-corps, milady…votre réputation vous suit… »  Ajoutait-il avec liberté à la jeune Granger, les tranchantes attentives.

La qualité d’un homme ne se cantonnait pas seulement à sa charpente. Fort heureusement pour son petiot condisciple de ribote @Engel Bauer ! Un bout d’homme d’influente envergure. Tout du moins de ce qu’il en reniflait de ‘son coupant flair d’hérisson’. Sa flexueuse incursion sur les hanches de l’enchanteresse criait billebaude.

« Mhhh… je parie un an de chocogrenouilles, Piers,  ‘le temps qu’engel échauffe sa gargue’ …  et j’espère me tromper…»  L’âme du père empiétait celle de l’indélébile canaille. Était-il seulement décent d’envisager une alcyonienne veillée sans chienlit ? La chatterie, cette pouacre défectuosité.

« Qu’attendez-vous de cette soirée, Miss Granger ? »

Une question qui n’en était pas vraiment une. L’interrogation se clapissait sous l’affirmative. L’écho frissonnait d’indiscrétion.

« Comme certains… »
L’indigo s’éparpillait laconiquement vers Valur et Moira.   « L’arrestation, peut-être, de Lucius Malefoy ? »

« Cocasse évènement…pour ne pas dire agitateur… n’est-ce-pas ?»



(576 mots)


(c) AMIANTE

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Lun 21 Oct - 18:45

Et une orgie aux frais de la pincesse, une !

★ Event général

EVENT #10 | CONCERT ET COTILLONS - Page 3 Dee328c8020113364fc16a12f0528ab1

Dans les yeux de « Roméo », je décèle comme un scintillement d’amusement belliqueux, qu’il semble réprimer aussitôt quand @Winnie Carrow fait enfin les présentations d’usage. Le fat se nomme @Uriel Lewis, un nom qui ne m’est guère inconnu pour avoir déjà été évoqué par mon amie en quelques occasions. Il n’est qu’un simple ami, mais je trouve Winnie trop bien solidement accrochée à son bras et délicieusement épanouie en sa compagnie. Elle… rayonne ?
Je lance un regard dédaigneux en direction du bellâtre, et bien que j’accepte de me détendre un peu, je reste cependant toujours sur mes ergots. Serait-ce un soupçon de jalousie ? Ah ! Quelle horreur ! Je devrais avoir honte de nourrir pareil sentiment. Je devrais. Alors pourquoi cette bestiale animosité me réjouit autant ? L’envie de mordre le cavalier de Winnie me titille.

Et puis, des mots magiques me font tout oublier : le belître m’invite à manger une glace en leur compagnie. Le glacier Fortarôme est évoqué. Ce n’est pas la saison des glaces, mais soyons honnêtes : il n’y a point de saison pour se délecter des exquis sorbets Fortarôme. Ceux qui prétendent le contraire ont le goitre en décomposition.  
- Winnie ne vous a pas expliqué que si vous souhaitez survivre à ma compagnie, il ne faut jamais m’inviter à manger quelque chose ? Aucun porte-monnaie n’a survécu à ma dévorante gourmandise. Je vais vous ruiner !

Quelque chose dans mes paroles résonne comme une déclaration de guerre. L’envie de satisfaire ma jalousie passe par le désir de ruiner le faquin. On se venge comme on peut. Personne ne s’approprie Winnie sans ma permission.

Mon minois carotte se détourne de Belître pour répondre à l’interrogation amusée de Winnie. Elle vient d’aviser l’extravagant accessoire de mode qui orne le torse de ce vieil @Archibald Rosier d’un rose criard qui assassine le bon goût des passants. Mes lèvres se retroussent en un sourire à la fois gouailleur et triomphant.

- Oh, Archi a juste… perdu un pari. Mais pas la face de toute évidence. Je n’ai jamais vu bouffon porter aussi fièrement le châtiment de sa défaite. J’espère que Lady Malefoy a le sens de l’humour. La cravate de mon cher parrain est une véritable insulte à l’élégance légendaire de la dame.

Je réprime un rire, mais mon visage réjouit ne manque certainement pas de traduire toute les « merveilleuses » pensées qui assaillent mon esprit quand j’observe ce déballage ridicule. Un concert en l’honneur du plus fieffé pendard parmi les mangemorts, que son épouse organise en grande pompe à ses frais, sous le regard médusé des employés du Ministère de la magie. Je pensais, sottement, il faut croire, que les grands pontes du Ministère connaissaient les Unes des journaux avant tout le monde. Quand je vois le visage blafard de @H. Jean Granger, je comprends que ce n’est pas le cas.
Je concède donc un point pour Lady @Narcissa Black-Malefoy qui a superbement floué le Ministère de la magie, et qui se pavane crânement devant ses représentants en sachant très bien qu’elle a quelques coups d’avance. Pour le coup, le camp de Potter a un train de retard. J’ai un peu pitié pour eux.

Je me détourne du spectacle des deux camps qui se cherchent de noises. D’ailleurs, les aboiements du Viking ( @Valur Fjalarsson) à côté de Granger à l’adresse de mon père me donnent envie de sortir ma baguette magique et de lui coller un maléfice Cuisant à la figure. Mon père a beau collectionner les défauts, il reste un père aimant et dévoué. Entendre un étranger le rabaisser à raz le caniveau me fait bouillir de fureur.
Mais papa a dit « pas de vague, quoi que tu vois, quoi que tu entendes ». Il en a de bonnes ! Du coup, ma baguette magique reste tranquillement rangée dans la poche de ma veste, et je rumine silencieusement mon venin dans ma caboche.

- Bon, et cette glace ?

Le pas rageur,  je me dirige de moi-même vers le glacier adoré. Il me faut du sucre ! Mon humeur en dépend ! Belître va cracher sec ses mornilles.


Ce n’est pas un concert qui va apaiser mes tourments. J’ai l’impression que le temps tourne à l’orage (façon de parler!). A mesure que les mois passent, ma belle humeur s’étiole et c’est un sentiment morose qui la remplace. J’en ai assez de cette petite guerre de pacotille. Les principes de Lady Malefoy datent de la Préhistoire, et son discours aura certainement un vilain relent de formol. Si mon appétence pour le buffet n’avait pas prit le dessus sur ma raison, je ne serais même pas venue.
Je fais un peu la tête. Et même pas à cause du bellâtre Uriel, bien que sa présence n’arrange pas la noirceur de mes sentiments. Je me rends peu à peu compte que ma venue lors de cette manifestation est une erreur. De celles qui peuvent me mettre dans l’embarras. Il est certain à présent, alors qu’apparaît @Moira A. Oaks, ma chère Moira, que les choses ne vont pas aller en s’arrangeant. Moira ne laissera jamais les Malefoy faire comme bon leur semble sans le leur faire payer d’une manière ou d’une autre. Ma marraine a un goût trop prononcé pour l’ordre et la justice pour laisser les Insurgés organiser des festivités inopinées et outrageuses en place publique.
Je fais semblant de ne pas remarquer les renforts du Ministère quadriller le Chemin de Traverse, certainement dans le but de sécuriser l’endroit. De « sécuriser » à « pacifier », il n’y a probablement qu’un pas à faire. L’atmosphère est électrique. Je me sens étouffer.
Il va se passer quelque chose. Ce n’est pas une hypothèse, c’est un fait. La question est de savoir quand.

Je m’assoie à la terrasse du glacier, certaine que de là, notre trio étrange ne loupera rien du spectacle, en espérant que nous serons assez loin d’une potentielle altercation malheureuse entre les deux camps, si les choses s’embrasent.
Nous croisons un homme au regard si sombre qu’il en donnerait le vertige. Il (@Dennis Crivey) s’éloigne sans un mot, mais son visage a accroché mes prunelles un instant. Un frisson m’accable, je tâche de me défaire du sombre pressentiment qui vient de m’assaillir en croisant le bonhomme. Je plonge le nez dans la carte des glaces, tout juste un bonjour au tenancier de la boutique. Je réclame tout de suite la coupe la plus onéreuse. La purge des finances d’Uriel Belître débute. Mon estomac sera sans pitié. Comment le pourrait-il ? Je n’ai moi-même aucune compassion quand il s’agit de goinfrerie. Je suis une ogresse. Rousse. Mignonne. Avec des joues de hamster.
- Le sucre, c’est la vie.



L'Enchanteresse

L'Enchanteresse
L'ENCHANTERESSE
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Becoming a dark lady | Death eater wife | Ruling her world
Sam 26 Oct - 12:42
CONCERT & COTLLON
EVENT



Les préparatifs sont un tourbillon de couleurs, de formes et de clameurs émaillant le pavé glacial de Gringotts. C’est fou ce que le bon argent bien cliquant peut acheter ; jusqu’à la collaboration des gobelins dont, du reste, une partie n’a pas été bien difficile à convaincre. Ils vont là où coulent l’or, et la famille Malefoy n’en manque pas, de puissance financière. Cet anniversaire n’est pas une dépense inutile : c’est un investissement. Une démonstration de force. La scène s’est achevée, les stands ouvrent les uns après les autres. Voilà une satisfaisante perspective. En avisant du coin de l’oeil le déroulé des événements, je vois une petite forme à la jolie crinière rousse sortir de la foule. @ATHÉNA P. SELWYN la petite qu’elle héberge. Au fil des ans, j’en suis venue à considérer la fille de mon amie comme ma propre fille. Ne l’ai-je pas accueillie si souvent à la maison, après tout ? C’est donc avec un sourire tendre que je retrouve l’enfant aux joues rosies par l’air frais de cette matinée d’hiver.

« Bonjour Athéna. Tu as bien dormi ? Tu as eu le temps de prendre un petit déjeuner ? »

La main s’égrène sur l’épaule de la fillette. Geste protecteur, rassurant. Il s’agit de ne pas la laisser se perdre dans la foule, cette petite princesse de mon coeur. Athéna s’inquiète d’être en retard, aussi faut-il la rassurer tout de suite.

« Tu es précisément à l’heure, Athéna. Regarde, les ouvriers sont en train d’achever la scène. Cela devrait commencer bientôt. J’ai vu le groupe arriver au loin tout à l’heure. Je ne doute pas qu’ils viendront nous saluer. Tu veux venir avec moi dire bonjour à Garrick Ollivander ? Tu connais peut-être sa petite fille, Pelagia ? Elle est à Poudlard pour sa septième année. »

Alors que je l’entraîne doucement vers les stands, voilà qu’une frimousse reconnaissable entre mille jaillit d’entre la foule. Instrument de musique sur l’épaule, air assuré malgré le papillonnement gêné de son œil un bref instant avant qu’il ne se présente respectueusement en me donnant du « Lady Malefoy ». Mon coeur bat à tout rompre. Non pas pour l’homme devant moi mais pour ce que représente sa présence ici, ce que représente l’événement pour lequel je les ai engagés, lui et sa troupe de saltimbanques. Engel Bauer aurait pu être n’importe qui : sa personne n’importe pas. Sa voix et son dévouement à une cause, en revanche... Il s’agit moins de célébrer Lucius ou de faire jouer un concert provocant que de marquer les esprits d’un homme en particulier : Harry James Fucking Potter. Plus qu’un événement, c’est une déclaration de guerre.

« Herr Bauer ! Je suis ravie de vous voir ! Vous avez l’air en pleine forme ! »

Sourire courtois tandis que l’homme ploie le genou pour se mettre à la hauteur d’Athéna.

« Permettez-moi de vous présenter Athéna Selwyn, il me semble que vous ne l’avez pas croisée lorsque vous êtes venu dîner au manoir de sa mère en décembre dernier. Athéna, je te présente Herr Engel Bauer, du groupe Reissen. »

Il lui conseille des bouchons d’oreille. Ce me semble effectivement une bonne idée.

« Nous irons t’en chercher, Athéna, il ne faudrait pas qu’une musique trop forte te donne mal aux oreilles ! »

Engel m’offre une dernière fois la possibilité de faire marche arrière. Sourire rayonnant s’esquisse, presque prédateur.

« Allons Herr Bauer. Je crois vous l’avoir dit. Je serais extrêmement déçue si vous vous avériez en deçà de vos interviews. Et je suis certaine que le public tout entier brûle d’entendre votre nouvelle composition »

Que la guerre commence.

Nous infléchissons nos pas pour rejoindre la scène. Je guide Athéna dont j’ai glissé la main dans la sienne, et Engel Bauer à mes côtés. La scène est quasiment achevée, quoi que l’un des membres du groupe – Sven, je crois – sois en train d’ajuster les éclairages à coup de baguette magique. En arrière plan, un homme visiblement essoufflé installe une caisse claire. La fameuse oubliée.

« Eh bien, cela prend joliment forme. Et je crois qu’une part du public est déjà là. »

Bien que nous soyons en contrebas de la scène, je puis déjà voir au loin la foule s’amasser près du cordon de sécurité. Les hommes et les femmes se mêlent, et à peine l’éclat rose d’une cravate attire-t-il mon attention. Masse compacte grandissante. Pas d’aurors à l’horizon… La riposte semble bien lente à venir, semblerait-il ! Bien, très bien. Cela laissera du temps pour quelques autres tours de force, après tout !


509 mots

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Mer 30 Oct - 21:38
CONCERT & COTLLON
EVENT



Que diable fiché-je ici ? C’est la question que je me pose tandis qu’une clameur me parvient aux oreilles. Tout a commencé parfaitement normalement pourtant : par un beau dimanche matin, je suis revenu dans mon domaine, cet ancien pub de l’allée des Embrumes reconverti en logement. J’ai échangé quelques mots avec le Flamel encadré dans ma bibliothèque, surveillé la nouvelle version de la potion de suggestion que je mets au point pour Potter, ajouté les ingrédients nécessaires et l’ai laissée bouillonner paisiblement dans le sous-sol jusqu’à la prochaine lune. J’ai également ajouté les ingrédients nécessaires à la production d’une autre potion dont le brassage est interminable, le felix felicis. J’ai songé à en offrir un flacon à Potter à l’occasion, histoire d’éviter qu’il ne soit en mauvaise posture en cas de coup dur. L’addiction à ce type de substance est naturellement fort dangereuse, mais je ne doute pas qu’il soit capable d’un peu de prudence. Les ardeurs du lionceau se sont bien calmées depuis ses folles années de jeunesse.

Des clameurs, donc. Des voix s’entremêlant sur le Chemin de Traverse et ricochant jusqu’à mes oreilles. Une foule assemblée quelque part dans ces sinueuses artères remplies de boutiques… Un dimanche matin ? D’ordinaire, à cette heure-ci, l’endroit est calme, le lieu serein, fleurant bon le silence, la quiétude, les négoces sous le manteau… Je ne suis certainement pas accoutumé à l’effervescence distillée jusqu’à l’Allée des Embrumes. Je redescends sur mes avant-bras les manches pâles que j’avais relevées dans l’effort, boutonne les manchettes, attrape une veste, une écharpe, et me voilà prêt à aller affronter le dehors. Sans les lourdes robes de sorcier que je porte à l’intérieur de Poudlard, je sens ma carcasse se déployer plus légèrement qu’elle ne l’a jamais été. La ferveur au dehors me gagne. Un cordon de sécurité protège une scène en train de se monter. De minuscules silhouettes s’y découpent à flanc de Gringotts, et voilà qu’une élégante sorcière me tend un prospectus. « Anniversaire de Lucius Malefoy » et « Concert de Reissen » me frappent tous deux la rétine au même moment.

Ventre Saint-Gris. Bordel de merde.

Le poing se referme sur le prospectus, à défaut de la nuque d’un protagoniste de cette mascarade. Bauer ou Malefoy, au choix. Il faut prévenir Potter. La chose me traverse l’esprit à l’instant où je vois la tignasse reconnaissable de @MOIRA A. OAKS dans la foule, emmenant un homme par le bras. @VALUR FJALARSSON, le viking qui a défoncé mon bureau. Pincement de jalousie ravalé lorsque j’accroche du coin de l’oeil ma, désormais, apprentie, aux prises avec le duo diabolique Nott et Rosier. Bon… Allons-y pour une mission de sauvetage débouchant sur une mission d’information. Et l’on ose dire que le bas peuple ne collabore pas avec son ministère après ça. Enjambées. Le groupe se rapproche. En plus de Nott et Rosier, il y a Granger et Piers. La présence du second m’étonne une fraction de seconde. Le temps de fendre la foule pour me glisser à la place désormais laissée vacante par Fjalarsson. Coup d’oeil glisse sur les silhouettes de @ARCHIBALD ROSIER et @CAMILLE NOTT. Chacun des deux, à sa manière, resplendit. Ils sont de toute évidence fort en verve par ce dimanche matin. Vient ensuite @PIERS A. ELLIOT qui était sans doute la dernière personne que je pensais voir à un concert de métal et, bien évidemment, @H. JEAN GRANGER, l’objet de ma visite. Bref sourire et hochement de tête à l’adresse de Piers, hochements de têtes à l’adresse du reste de la compagnie. Je ne tiens pas spécialement à m’éterniser auprès de Nott et Rosier, me souvenant de nos dernières entrevues. Si mon courroux à l’encontre de Nott s’est un peu apaisé maintenant qu’il arrête de taper à intervalles réguliers dans la bibine, les choses demeurent particulièrement tendues depuis ma dernière rencontre avec Rosier… Celle où je lui ai balancé mon poing dans le faciès. Un joli crochet, à dire vrai.

« Messieurs, bonjour. Permettez-moi de vous arracher brièvement la compagnie de mon apprentie, Mademoiselle Granger ici présente. Je vous la rendrai promptement. »


Mon apprentie.
J’ai toujours autant de mal à m’y faire.

Et cette entrevue à venir avec Potter pour lui parler de l’imperium dont est victime son bras droit… Je quête son regard. L’argument de l’apprentissage est un argument d’autorité… non pas dirigé contre Hermione, mais bien contre ceux auxquels je l’arrache pour un temps. L’apprentissage auprès d’un maître est un enseignement regardé comme prestigieux, presque sacré dans les plus traditionalistes des milieux. Je me souviens encore de mon propre apprentissage et de mon propre maître des potions. Je me souviens, surtout, que malgré l’impureté de mon sang, toutes les portes m’ont été ouvertes après ces années dédiées à l’étude sous cette exigeante houlette.

Je l’ai entraînée un peu à l’écart du groupe. Un mouvement de baguette et un assurdiato plus tard, nous voici à l’abri d’indiscrètes oreilles. Franche curiosité papillonne dans le ton.

« Je me suis permis de vous arracher à une compagnie au comportement parfois discutable… J’espère que vous ne m’en voudrez pas. Savez-vous si Potter est au courant de tout ceci, Mademoiselle Granger ? »

859 mots

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Ven 1 Nov - 17:37


EVENT

Un sourire étire les lèvres de Valur lorsque la mornille de Piers tombe tout comme la sienne est tombée : les deux se sont reconnus finalement. Il n’y a pas grand-chose à se dire pour le moment, surtout que le viking n’a pas lâché Nott du regard. Son envie de le mettre au trou n’a d’égale que le caractère affriolant de la cravate de son comparse Rosier. Autant dire que, dans l’esprit d’un homme frondeur et épris de justice comme Valur, Nott se situe très haut dans sa liste de priorités. Après tout, peut-être que sa hiérarchie supporterait un peu mieux son caractère bourru s’il pouvait continuer de leur apporter du malfrat sur un plateau d’argent… On peut toujours rêver.

Piers reprend la parole, forçant Valur à détourner le regard de Nott pour accorder à nouveau une bribe d’attention au médecin. Il ne voit vraiment pas en quoi il y a matière à plaisanter, mais il doit reconnaître que le cynisme de Piers est amusant. Le duelliste n’a jamais été le dernier quand il s’agissait de faire preuve d’ironie ou d’humour noir. Il est plus souvent bourru, mais cela va bien de paire avec le sarcasme, même s’il a encore beaucoup à apprendre du criminel que l’ordre d’Hermès a balancé à la tête de son école.

– J’espère bien que nous pourrons éviter tout débordement… ça me ferait franchement chier de devoir remplir de la paperasse parce que ces connards de métalleux se sont fait pincer pour trouble à l’ordre publique.

Même s’il faut le reconnaître… l’islandais ne refuserait pas un peu de sport. Il est certain qu’il doit être possible d’arrêter deux trois excités de la baguette dans la foule pour faire bonne mesure. Il n’a pas le temps d’en dire plus et ne le souhaite pas vraiment. Voilà que Moira arrive dans la foule. Elle a l’air pressée, inquiète… Elle a du avoir sa lettre. La magistrate commente le groupe. Valur ne relève pas mais jette un coup d’oeil vers Nott. « Etrange » n’est pas le mot qu’il aurait employé. Mais il n’est pas temps de jouer les courbettes en société, surtout lorsqu’il est évident que Moira a besoin de lui pour lui faire un rapport. La chose est évidente lorsque Moira lui demande, avec une politesse exquise, de délaisser Granger quelque temps.

– Je suis certain qu’une vétérane comme Granger n’a pas besoin de moi pour échapper aux membres les moins recommandables de notre petit groupe. Je te suis, Moira.

Valur salue tout le monde, dernier regard de défiance vis à vis de Nott, et le voilà éloigné en compagnie de Moira. Il attends qu’elle ouvre le bal des questions et est immédiatement soulagé d’apprendre que la cavalerie n’est pas loin même s’il fronce les sourcils à la mention de Prewett : pas encore cette demi-portion sortie de son école ! Il semblerait que si… C’est ça d’être dans les brigades magiques plutôt que chez les aurores, même en tant que duelliste magique, on ne vous reconnaît pas à votre juste valeur et on préfère balancer sur le devant de la scène une gamine à peine sevrée. Quelque part dans le crâne de Valur, une petite voix lui rappelle qu’il est un peu injuste et que la petite ne s’est pas démontée lors de leur dernière mission. Il faut bien lui reconnaître ça.

– Bonne nouvelle. Je n’ai rien remarqué de spécial. Granger ne savait rien non plus. On n’a pas eu le temps de partager nos infos elle et moi : les autres nous ont mis le grappin dessus, Loki seul sait pourquoi.

Valur ne sait pas bien au final pourquoi Nott s’est aventuré à venir leur parler… Peut-être a-t-il voulu se payer une tranche de bras droit du Ministre avec le petit bout que représente Jean. Il s’en fiche, à vrai dire. Lui, ce qu’il veut, c’est de l’efficacité.

– Si tu veux mon avis, Malefoy senior doit être dans la foule. Il est peut-être déguisé, c’est peut-être l’occasion rêvée pour lui d’attirer ici les forces de l’ordre et de tout faire péter. Si Potter est suffisamment con pour se ramener ici, tu peux être sûre qu’il va se faire caner.

Et en disant cela, Valur espère ne pas faire de prophétie.

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Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
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Dim 3 Nov - 1:07

FAWLEY
Nigel


Concert et cotillons



Grommellement vient agiter le fond de ta gorge. Tu cailles, tu gèles, tu ne sais pas ce que tu fous dehors. Tu serais bien resté au chaud dans ton lit, sous ta couette en plume d'oies, dernier caprice de ta sainte mère, mais non, voilà, l'Enchanteresse a monté un évènement, alors la famille Fawley se doit d'y aller, vous comprendrez bien. Que ton père y aille ? Ah ça, oui, ce serait fameux, bien plus précieux à tes yeux, mais non, ce sont tes pauvres petits petons qui se doivent d'y aller, tes pauvres petons qui doivent se les geler.

Une grimace mécontente vient orner ta figure, qui est enfouie tant qu'elle peut dans un manteau à l'épaisseur affolante. Tu as les mains fourrées dans les poches, une écharpe en laine grise autour du cou, et tes pas sont lourds de désespoir alors que tu traces ton chemin au travers de la foule déjà bien trop endiablée à ton goût. Une des seules raisons qui t'avaient fait renoncer à la douceur de ta chambre, au bonheur d'une grasse matinée après un long service de samedi soir, était la promesse d'un concert du feu de dieu de Reissen. Le bonhomme du groupe, ce fameux Engel, avait gardé contact avec toi, au détour d'un verre à ton bar, puis invité auprès des tiens à ton dîner de famille - bref, Engel s'approchait de plus en plus d'une connaissance privilégiée, et tu appréciais suffisamment son art pour lui faire le plaisir d'être là lors de ce coup d'éclat de la plus haute importance.

Ça ne t'empêchait pas d'être grognon, aussi grognon qu'un cochon prêt à être égorgé, et il en fallait peu pour que tu te mettes à crier tout comme eux pour faire de la place autour de toi. Tu te contentes pourtant, triste individu, de râler dans ta barbe naissante, qui ne faisait que gratter contre ton écharpe. Foutue barbe, foutue écharpe, foutue froid. Ton pas se presse davantage, et tu finis par arriver près de la scène principale. Un regard circulaire te fait frissonner d'effroi - il y a bien trop de monde ici que tu ne souhaites pas forcément revoir. Tu crois apercevoir la silhouette de @Moira A. Oaks, mais elle est discussion avec un type qui n'a pas l'air des plus enjoués, aussi tu préfères la laisser dans son bordel. De toute façon, tu n'es pas certain que t'associer à elle aujourd'hui lui fasse le plus grand bien.

Enfin, du coin de l'oeil, tu finis par voir la petite figure du rockeur dévergondé (@Engel Bauer), qui contraste fortement avec celle toute élancée, toute en beauté, de la froide Malefoy (@Narcissa Black-Malefoy). Entre eux, une gamine haute comme trois pommes, et ton sourire s'agrandit. Ne serait-ce pas là la gamine Selwyn ? Voilà un bail que tu n'avais pas croisé sa mère, et la ptiote avait sacrément grandi depuis. Ton pas se fait plus vigoureux, et tu t'approches de l'étrange trio.

- Le bonjour à tous ! Quelle idée d'organiser cela aussi tôt, mes doux compatriotes ? Tu te penches un peu pour venir pincer la joue de la gamine : Ah, ma petite Athéna, comment tu vas ? Hâte de t'en prendre plein les oreilles ? Si jamais c'est trop fort pour toi, tu te souviens du code pour rentrer chez moi ma puce ?

Sur un sourire attendri de revoir sa petite bouille, tu te redresses et croises le regard de Narcissa :

- Alors, Narcissa, qu'est-ce que tu nous promets de doux, aujourd'hui ?

Bien vite pourtant, tu te tournes vers Engel, ta mauvaise humeur d'antan remplacée par une grimace enthousiaste :

- Ou peut-être ferais-je mieux de te demander cela à toi, mon cher Bauer ?


Spoiler:


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