Un beau merdier. C’est à peu près l’image qui vient en tête de Severus Rogue lorsqu’il voit le chaos dans le grand hall. Il était venu prendre une pause aux archives et, pourquoi pas, discuter avec Melchior Fawley de cette nouvelle loi dont il ne sait que faire. Il est hermétique jusqu’au plus profond de ses tripes. Né d’une mère hermétique, d’une lignée hermétique, instruit chez ces hermétiques de Poudlard, formé à une maîtrise, institution hermétique s’il en est. Il n’a jamais fichu, ne serait-ce qu’un orteil dans les autres traditions. Il en sait peu, sur elles. Seulement ce qui transparaît de ces quelques élèves, chaque année, qui viennent à Poudlard et dont les parent quémandent des aménagements pendant les weekends pour qu’ils puissent aussi apprendre une autre magie. Ceux qu’il voit les plus rarement entre les murs de Poudlard, ce sont évidemment les euthanatoi. A part les fils et fille de l’ambassadeur @Djouqed qui lui a fait, récemment la grâce – ou l’indignité – de sa présence chez lui, il ne pense pas qu’il y en ait d’autres en ce moment dans son école. Deux, aurait-il tendance à dire, c’est déjà trop. Mais il y a des Verbenae, des choristes célestes, une poignée d’extatiques. Severus ne peut pas s’empêcher de penser à ces gamins qui n’ont commis pour seul crime que d’être nés dans des familles non-hermétiques. C’est à peu près aussi stupide que d’attaquer quelqu’un pour sa couleur de peau.
La tradition est un héritage. C’est en voyant des gamins comme @Themis Higgs ou @Eirian Almasdóttir qu’il a pu se rendre compte de cela. Ils ont été élevé dans ces traditions, ont appris à faire de la magie sur d’autres codes, d’autres paradigmes, d’autres visions du monde. Qu’est-ce que c’est, choisir sa tradition, quand on a onze ans et que tout ce que l’on a toujours connu, c’est les runes, la rudesse d’une vie paysanne et de vieilles superstitions érigées au rang de Dieux ? Poudlard devrait-il refuser des enfants comme Eirian au seul prétexte qu’elle n’a pas les mêmes dieux, les mêmes coutumes, la même vie que ses congénères ? Avoir Eirian à Poudlard, c’est faire un saut dans le temps, être confronté à un îlot médiéval qui traverse les âges. Aussi imuable que la société sorcière hermétique. Bloqué à une époque différente. Et pendant ce temps, les moldus et nés moldus poursuivent leur course dans un monde qui n’a de cesse de changer.
Son coeur se serre lorsqu’il voit la cohue devant lui. Il en voit et entend assez pour rester pétrifié dans l’atrium. Les sorts fusent. Les forces de l’ordre tiennent un front qui ne cesse de reculer, et les enchantements s’enchaînent dans la mêlée. Oh et puis merde. Il lui suffit d’entendre des parents gueuler à l’hérésie que d’avoir des enfants non-hermétiques à Poudlard pour que Severus voit rouge. C’est ça ? C’est vraiment ça qu’ils veulent ces imbéciles ? Severus a beau être profondément hermétique, il ne peut cautionner ce genre d’imbécilités. Avant, c’étaient les nés moldus la cible de ces foules conservatrices avides de sang. Est-ce que ça va être ces traditions, maintenant ? Un juron lui échappe des lèvres. Il reste à bonne distance et agite la baguette magique dans la foule. Un sort non létal, on a dit. Non létal.
« Imobilis »
Il n’a que faire de savoir qui il touche, il essaie d’arrêter le plus gros de la foule et concentre toutes ses forces sur des portions entières du hall.
« Imobilis »
Et il sent la magie à l’oeuvre sous ses doigts. Il ne tiendra pas longtemps, mais mettre un terme à toute cette folie est son seul objectif.
Heureux les impotents qui regardent le monde tourner
- 20.05.2004
Je sens la colère qui fait trembler ma voix alors que je parle, et réalise avant même de voir les réactions autour de moi que cela ne fonctionnera pas. Les textes sacrés appris par cœur me reviennent toujours dans ce genre de situation : ‘Laisse la colère, abandonne la fureur ; Ne t’irrite pas, ce serait mal faire.’ Je peine pourtant à me calmer. Une hésitation semble faire trembler la foule autour de moi, sans pour autant que les combats ne cessent. Au contraire, mon action a attiré l’attention sur moi, et alors que je m’apprête à me pencher sur la jeune McAllister pour lui demander si elle va bien, un sort me heurte en pleine poitrine. Je sens la décharge du stupefix qui me secoue entièrement, et remercie le ciel que l’épingle protectrice ait absorbée le sortilège. Presque immédiatement, un autre enchantement fuse près de moi, sans me toucher pourtant, et par réflexe je fais un geste en arrière. « Protego ! »
J’ai l’impression, un instant, de me retrouver dans les dortoirs des serpentards, beaucoup plus jeune. Menacé de toute part, et brûlant de rage de les voir si satisfaits d’eux-même. J’avais rejoint le club de duel parce que je craignais la colère de mes camarades, la colère de Tom et de ceux qui comme moi peu de temps avant buvaient chacune de ses paroles ; mes compagnons, avec lesquels je m’étais fâché suite à la mort de Myrtle. Je n’ai jamais cessé d’être prudent, mais j’ai cessé d’avoir peur un jour, en comprenant que mon ancien ami ne s’en prendrait certainement pas à moi si je n’allais pas trop ouvertement contre lui. Le gamin qui vient de me lancer un repulso, il me fait presque penser à ce gosse que l’on m’avait envoyé pour me convaincre de rejoindre les mangemorts – au nez duquel j’avais claqué ma porte avec colère. Si je n’avais pas tremblé face à l’envoyé de ce mage noir, malgré toute l’horreur que je le savais prêt à accomplir, leur colère ne peut certainement m’atteindre. En tout cas pas comme cela – car atteint je le suis, touché je le suis. En colère, triste, déçu, méprisant – oui, mais certainement pas intimidé.
Je veux contre-attaquer. Je veux montrer à ces idiots ce qu’il en coûte de s’en prendre au Lord Fawley. Le vacarme de la cohue bouscule mes pensées que je peine terriblement à ordonner. Que cela serait satisfaisant de voir ces imbéciles vaincus, projetés en arrière par un akatunko ou par un stupefix. Mais il ne faut pas céder à cette envie stupide – pas se laisser emporter, car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. Je ferme les yeux, à nouveau, ayant ramené mes bras contre mon torse. J’entends d’autres sortilèges, je suis presque certain de reconnaître la voix de Severus Rogue qui essaie d’immobiliser les manifestants. Cela m’arrache un sourire, le premier depuis le début de cette folie. Nous ne sommes pas seuls.
J’ai été un enfant colérique – puis un homme colérique. Cela amusait mon père et provoquait les larmes de ma mère, mais ma préférence ayant toujours été à cette dernière, c’était avant tout pour elle que j’avais résolu adolescent de travailler sur moi-même. Un long travail, très long travail, et de multiples échecs avant de devenir plus modéré… Pour m’aider, le prêtre m’avait fait apprendre par cœur la prière du Saint François de Sales – et je bénis ma mémoire qui me permet d’en retrouver les mots alors que j’y pense. Je la marmonne pour moi-même, les yeux encore mi-clos, oubliant un instant que ma voix est toujours sous l’effet du sonorus.
« Ô Seigneur, avec Ton aide, je veux m’exercer à la douceur dans les rencontres et les contrariétés quotidiennes. Dès que je m’apercevrai que la colère s’allume en moi, je recueillerai mes forces, non avec violence, mais doucement, et je chercherai à rétablir mon cœur dans la Paix. Sachant que je ne peux rien seul, je prendrai soin de T’appeler au secours, comme le firent les Apôtres ballottés par la mer en furie. Enseigne-moi à être doux avec tous, même avec ceux qui m’offensent ou me sont opposés, et jusqu’avec moi-même, ne m’accablant pas à cause de mes défauts. Quand je tomberai, malgré mes efforts, je me reprendrai doucement et dirai : “Allons, mon pauvre cœur, relevons-nous et quittons cette fosse pour toujours. Recourons à la Miséricorde de Dieu, elle nous viendra en aide.” Amen. »
Allons mon pauvre cœur… Mon visage se relève vers le plafond, pour y chercher l’aide que j’appelle de tout mon être. Aide-moi à laisser leurs insultes glisser sur moi, protège mon cœur de leur haine et remplis-le de Ton amour, aide-moi à rester maître de moi-même, à ne pas me laisser tenter de céder à ces anciens démons de colère, donne-moi le courage de persévérer malgré mes échecs et guide moi. En Toi, je place mes espoirs, vers Toi je me tourne en ces temps troublés. Pardonne-moi, et pardonne-les – ils agissent sans savoir. « J’ai dit : ça suffit. Jetez vos baguettes. » Je parle doucement, mais ma voix amplifiée et gorgée de ma magie s’étend autour de moi. Je suis déterminé à répéter cela jusqu’à ce que ça fonctionne et à endurer entre temps. Leur bêtise n’aura pas mon âme éternelle.
Autour de toi, c’est le chaos. Dans ta tête, c’est encore pire. Là où l’on lance un sort pour immobiliser au Ministère, tu te souviens de la bataille de Poudlard où l’on lançait des sorts pour tuer. Tu te souviens des tripes à l’air, du sang. Beaucoup trop de sang. Et le bruit. Une clameur suivie d’un fracas de silence. Tu entends le bruit. Tant qu’il y a du bruit, tu sais que tu es en vie. Quand le silence viendra, tu pourras douter : seras-tu la seule survivante ou la seule victime ?
Tu sens à peine les corps tout proches des tiens, tu n’entends pas vraiment les mots que l’on chuchot près de toi. Tu as le coeur qui bat à toute allure et les yeux brûlés par tes souvenirs et tes larmes. Tu n’aurais pas du venir ici. Surtout pas. Tu te revoir sur ce champ de bataille à te cacher, baguette levée, prête à tuer ton mari. Frapper pour être enfin libre.
Lorsque @Djouqed referme un bras autour de tes épaules, tu te souviens d’un autre moment. Immédiatement après. L’étreinte d’@Erin McAllister après la bataille. Après l’arrestation de ton mari. Si le felix felicis ne t’avait pas empêchée de le tuer, tu aurais sans doute fini dans un asile. Dans un couloir de prison. Le coeur bat tellement fort que tu as l’impression qu’il va jaillir de ta poitrine. Tu te sens nauséeuse, comme tu l’avais été à ce moment là, en te rendant compte de ce qui aurait pu arriver si tu avais tué ton propre mari devant témoin. Un procès long, sans doute, à l’issue incertaine. C’est cela que le felix felicis t’a accordé ce soir-là : une échappatoire. La meilleure solution possible. Laisser le monstre croupir en taule et voler de ses propres ailes. Une consolation que de le savoir hors d’état de nuire, une terreur sans nom que de le savoir toujours en vie. Le felix felicis ne fait pas de miracles, après tout.
Privée de l’aide de ce breuvage magique dans la cohue, tu te sens petite, si petite. Alors tu te laisses guider. Tu trembles. Il y a ces deux hommes près de toi. Ça te terrorise. Mais la foule te terrorise encore plus. Tu n’as aucun moyen de savoir qui ils sont ni quelles sont leurs intentions. Alors tu te laisses faire. Avec ton mari aussi, tu avais appris, au bout d’un moment, qu’il valait mieux ne pas lutter. La seule différence, ici, maintenant, c’est qu’il y a des témoins. Il y a une foule. Il y a des gens. Il ne pourrait rien t’arriver tant qu’il y a du monde autour, pas vrai ? Pas vrai ?
Tu ne réalises pas vraiment ce qu’il se passe autour de toi. Tu es en état de choc. Tu trembles. Tu te laisses emmener comme une poupée de chiffon vers la sortie. Les flashback crépitent dans ton crâne et tu contemples, impuissante, le chaos de tes pensées. Le vrai, pur, terrible chaos. Une gueule noire où naissent les souvenirs de ta vie d’épouse. De sacrifice.
Heureux les impotents qui regardent le monde tourner
Event
20 mai 2004
Difficile de décrire le soulagement qui s'empare de toi, alors que la magie fuse dans tes veines, se concentre entre tes doigts pour s'échapper de ta baguette au fil de tes incantations. Ce Protego dont tu doutais d'être capable – trois cibles en même temps, par Merlin ! – a déposé son empreinte sur le petit groupe à ta grande satisfaction. Et que dire de ce sortilège d'entrave qui freine, seconde après seconde, chaque mouvement du groupe furieux qui te fait face ? Encore aux aguets, prête à réagir s'il s'avérait que leur ralentissement n'est que le fruit de ton imagination, tu perçois pourtant la maladresse étrange de leurs gestes entravés. Moins de célérité à se battre, moins de coups jetés, moins de hargne déversée. Pour un peu, tu aimerais connaître de plus puissants sortilèges, savoir endormir pareille foule. Puisque les hommes allongés ne lèveront ni le poing, ni l’armée. Dans cette pointe de soulagement qui s'autorise à gonfler tes poumons exsangues, tu t'autorises un bref soupir. Un coup d'œil même, en direction du petit groupe qui a filé en direction des cheminées. Mais au milieu du nuage d'obscurité qu'ils ont abandonné dans leur sillage, impossible de discerner leurs silhouettes en fuite. De la poudre instantanée du Pérou, hein ? Est-ce une idée de Nasiya, de son compagnon chamarré ? Du bout du pouce, tu effleures l'épingle mystérieuse qu'il a délicatement agrafée à ton revers avant de filer, cherchant à se remémorer ses mots. S'il a bien évoqué le Petit Ogre, tu comprends mieux ses réticences à user de magie aujourd'hui. Autant dire… son impossibilité. Le restaurant s'était fait tristement célèbre au cours de la guerre, à force d'être pris pour cible par ces enragés de mages noirs ne tolérant pas la présence de cracmols sur le Chemin de Traverse.
Peut-être pas plus enragés, au fond, que ceux qui te font face aujourd'hui. Un éclair vif, en lisière de ton regard, enclenche une alerte dans tes pensées. Mais il est trop tard. Le jet de lumière fuse vers toi plus vite que tu ne saurais le contrer à temps. Déjà, tu serres les dents dans l'attente du choc qui ne tardera plus à venir, qui… Une simple décharge secoue tes os. Désagréable certes, résonnant difficilement dans ta nuque déjà meurtrie, mais rien de comparable à la douleur que tu anticipais. Aux côtés de ton insigne de Brigadière, la petite épingle vibre dans un joyeux crépitement et tu lui lances un regard stupéfait. Décidément, un homme plein de ressources que ce potentiel cracmol… Le second sortilège te frappe en pleine poitrine. Il souffle avec violence le peu d'air que tu avais pu inspirer, t'arrachant au sol pour la seconde fois en l'espace de… quoi ? Cinq minutes ? Dix ? Trente ? Tu as perdu toute notion du temps et l'espace se distord autour de toi, brouillé par les larmes de douleurs qui envahissent tes paupières. La douleur. Encore. Sous ta tête, le plancher sombre est aussi dur, aussi froid que la première fois. Si intense, si vive que tu doutes de parvenir à te relever, cette fois. Merlin, tu ne peux pas rester là, pourtant. Tu discernes à grand peine l'ombre de tes deux assaillants dans un sursaut de peur. Tu ne peux pas rester là. Au sol. À leur merci. Aux pieds de tous ceux qui hurlent, courent, se précipitent de toutes parts sans prendre garde à ce que foulent leurs semelles.
Il y a une autre présence, pourtant. Que tu perçois à travers les brumes, sans la reconnaître toutefois avant ce Sonorus qui résonne sous les voutes de l'atrium. Tu ne comprends pas bien ce qu'espère le vieux Lord, par cet ordre qui claque, imposant d'autorité. Toi la première, tu t'accroches de toutes tes forces à ta précieuse baguette, trop terrifiée à l'idée de la laisser t'échapper. C'est déjà presqu'un miracle de l'avoir toujours en main après cette double attaque. Une à une, tes larmes refluent, ravivant un peu la clarté de ta vision. Tant bien que mal, tu te redresses sur un coude, cherchant du regard les deux hommes qui t'ont mise à terre. Oh, ils ne sont pas partis bien loin, appâtés peut-être par l'idée d'exprimer plus concrètement leur colère à l'encontre du Ministère en s'en prenant à l'une de ses représentantes. Et tu n'as certes pas l'intention de leur donner ce plaisir. Alors cette fois, tu n'entraveras, ne protègeras, n'apaisera pas. Cette fois, tu veux seulement mettre le plus de distance entre toi et eux. Les envoyer aussi loin, aussi vite que possible. Sans plus accorder d'attention au vieux Lord qui semble pris dans ses prières, tu pointes tes deux assaillants de ta baguette, rassemblant les forces qui te restent encore. Est-ce un cri, ce son rauque qui échappe de ta gorge ? Ton « Repulso! » tient davantage de la plainte que du hurlement guerrier, sans rien de comparable avec l'ordre calme mais implacable que prononce Lord Fawley au même instant.
réussite | Le premier immobilis que lance @Severus Rogue est une réussite absolue et ce qui semble être un bol d'air frais dans un air électrique. Il se fraie un chemin dans la foule, arrêtant autour de lui une première quinzaine de sorciers. Presque tous des émeutiers. Dans sa foulée, les réservistes s'en mêlent, et accrochent des liens invisibles entre les poignets des hermétiques. Ceux murmurent dans leur barbe que le Directeur de Poudlard doit être l'un d'eux, un sale réserviste. D'abord aux ordres de Lord Voldemort, puis à ceux d'Albus Dumbledore, et maintenant, c'est à Harry Potter, qu'il ploie le genou.
réussite | A nouveau, @Severus Rogue les fait tous taire, et l'ordre, dans l'Atrium, commence à se faire. Dans son sortilège, au milieu de la quinzaine de sorciers qu'il arrive à arrêter, il voit l'onde de choc de son immobilis se fracasser sur le bouclier magique protégeant @Viviane Goyle-Lestrange et lancé par @Djouqed. Pour ce dernier, l'identité de l'assaillant est limpide. Que va-t-il arriver à notre pauvre directeur ? Ne lui a-t-on jamais dit que les sorts de zone, c'était une mauvaise idée quand il y avait des euthanatoi dans les victimes ?
Intervention MJProtego
échec | @Melchior C. Fawley sait réaliser un Protego, il n'y a donc pas de véritable échec à ce jeu-là ... Il faut toutefois admettre qu'il doit être un peu rouillé, car son bouclier ne sera pas utile bien longtemps, et ne permettra de lui éviter les sortilèges que de faible niveau ...
Intervention MJNouvelle prière
échec cuisant | A peine @Melchior C. Fawley commence-t-il son chant que les effets du Sonorus disparaissent, changeant le ton de sa voix, et rendant toute sa prière absolument caduque. Non loin de lieu, une hermétique castagneuse s'arme de sa baguette et accroche sur son visage un air moqueur ...
ACTION PNJINCARCEREM
échec cuisant | L'hermétique, qui répond au nom de Juliet et se réclame d'une famille au sang presque pur, souhaite trouver une réponse symbolique au chant du prêtre. Elle songe qu'entourer son cou d'une corde sera sans doute amusant, et brandit sa baguette face à l'homme sage. Peu sensible à la magie, toutefois, elle ne remarque pas que les projections d'autres sortilèges ne le touchent jamais ; c'est qu'il est doublement protégé, le vile ! Par son épingle, et par son protégo, qui lui sont bien utile quand les cordes s'échappent de la baguette de Juliet pour foncer vers sa gorge. Celles-ci tombent par terre à peine elles l'approchent ... Son sortilège était pourtant si bien exécuté !
Intervention MJRepulso
succès | Soufflée au sol, @Erin McAllister ne se laisse pas abattre. Alors que les deux hermétiques se ruent sur elle, baguette en main, elle les éjecte loin d'elle. Peut-être un peu trop fort, le crâne d'un des deux bonhommes venant s'éclater sur le sol en marbre de l'atrium ; il saigne, maintenant, et ne bouge plus ... L'autre a le regard hagard, mais il est tombé sur le derrière et ne semble pas encore capable de se relever. Les brigadiers qui font couler le sang des citoyens hermétiques, on en entendra parler dans les journaux, parole de Rita Skeeter ....
Quel fiasco. Ce sont peut-être les mots qui tournent le plus en boucle dans l'esprit de Kingsley Shacklebolt, alors qu'il observe le jeune ministre faire les cent pas. Quel fiasco. Cette annonce, passée en secret, imposée au Magenmagot, quel fiasco. Cette émeute, si mal gérée par les forces policières, quel fiasco. Cette réserve, incapable, évidemment, de réagir correctement sous la pression, quel fiasco. Il lui avait dit, à Potter, que la réserve ne serait jamais prête, ni suffisamment entraînée, pour répondre à ce genre d'évènements. Les envoyer patrouiller ou surveiller quelques évènements sans trop de pression, pourquoi pas — mais compter sur des civils, à peine formés, pour gérer des manifestants en colère ? Quel fiasco. Alors Kingsley se tient droit, debout dans le bureau du Ministre, à attendre que l'homme prenne sa décision. La réaction sera-t-elle froide, dure, implacable ? L'ordre sera-t-il violent ? La descente se fera-t-elle dans la paix ?
Les cent pas du Ministre s'arrêtent. Descendons, clame-t-il. Alors ils descendent, et les aurors viennent gonfler leurs rangs. Ils ont été rappelés, des quatre coins du territoire, pour prêter mains fortes aux incapables, en bas. Johnson tire la tronche — il les aime bien, d'habitude, ces bridagiers, mais cela prouve bien qu'ils ne sont pas faits pour rejoindre leurs rangs, s'ils sont incapables de lutter contre une centaine de vieux schnocks. Kingsley lève les yeux au ciel, mais ne le contredit pas. Moira Oaks les rejoint, le pas hâtif, le regard furieux. Ses talons claquent le sol, se pressant derrière le Ministre. Il croise son regard, et comprend sa colère. Quel fiasco.
Ils arrivent en bas, enfin, face à cette foule enragée. Il y a des hommes au sol, des femmes blessées, des vieillards tremblants, d'autres déchaînés. Il y a un rouquin, là-bas, qu'un black couvre tant bien que mal. Il y a une brigadière, devant deux corps assommés au sol, les crânes en sang. Kingsley veut gronder, mais il se contente de faire des gestes de main impérieux. Ses fonctionnaires comprennent aussitôt l'ordre, et les aurors se glissent avec facilité dans la foule, immobilisant ça et là les troupes de manifestants. Ceux-là sont entravés, ceux-ci se retrouvent ligotés, et les anti sont tant bien que mal séparés des pros. Alors qu'un dôme visqueux semble soudainement séparer les deux clans, le Ministre s'éclaircit la gorge. Il est impossible de passer de l'autre côté, et les Aurors ont chacun leur baguette dégainée, veillant au grain. Les cris émanent de chaque groupe, pourtant, couvrant largement la voix du Ministre. Il porte sa baguette à sa gorge, et scande :
- Le nom de tous les individus présents dans cet Atrium seront relevés et soigneusement consignés. Le Département de la Justice vous rappellera, dans les prochaines semaines, pour que vous paraissiez devant la justice pour ces comportements dangereux dont vous avez fait preuve. Aucun acte de violence envers nos forces policières, notre gouvernement, ne sera toléré. Aucun acte envers vos concitoyens, meurtrier ou non, ne pourra non plus être accepté. L'heure des sanctions arrivera — mais il vous faut d'abord soigner ces plaies que vous avez trouvé le cœur de vous infliger.
Il se tait, deux secondes, alors que son regard lourd pèse sur la foule silencieuse.
- Nous sommes tous, ici, d'un âge où les horreurs de la guerre ne nous sont pas inconnues. Les sorts fusaient, le sang coulait, et nous hurlions contre ces actes de violence. Cette loi, qui vous insupporte tant, mérite-t-elle pourtant de retomber à ces bassesses qui nous ont fait tant de peine ? Vos doléances sont entendues, elles le seront toujours, car nous tenons à cœur de représenter sincèrement notre Royaume. Elles ne peuvent être entendues, toutefois, quand les plaintes se mêlent aux cris de douleurs. Vous pourrez communiquer toutes vos récriminations par biais officiel dans les prochains jours. Chaque plainte sera étudiée, et j'y répondrai personnellement, lors du prochain conseil du Magenmagot. Il ne fait aucun doute, toutefois, que la loi passée hier est dûment réfléchie, et qu'il est plus urgent que jamais de protéger ce qui fait notre patrimoine.
Potter se tourne vers les représentants officiels derrière lui, désignant d'un geste les différents employés du département de la Justice, et les intervenants de Ste-Mangouste, arrivés en panique.
- À présent, si vous le voulez bien, le personnel compétent va accompagner les blessés jusqu'à Ste-Mangouste, pour qu'on vous y attribue les soins nécessaires. Les autres, les premiers soins vous seront donnés ici-même. Des membres officiels passeront dans les rangs consigner vos noms et votre identité magique. Merci de suivre sans faire d'esclandre, si vous ne voulez pas être immédiatement détenu par nos forces aurors. Mesdames, messieurs — bonne fin de journée.
Et, sur un sourire presque moqueur, Potter tourne les talons, rejoignant sans plus états d'âme son bureau, fermé à triple tour. Kingsley inspire profondément, observe ses collègues, et hoche longuement la tête. Quel fiasco.
***
Les noms de tous les personnages présents sur les lieux ont été relevés par le département de la Justice. Ils recevront, dans la prochaine quinzaine, une convocation au Ministère, pour plaider leur cause et hériter d'une condamnation appropriée, si nécessaire. Les forces brigadières et aurors seront elles aussi soumises à un entretien de discipline, pour s'assurer que leur comportement a été exemplaire, sous la demande pressante de @Moira A. Oaks, présidente du Magenmagot. Ces procès se jouent, juste ici, début juin 2004.
Les membres blessés souhaitant poursuivre les activités à Ste-Mangouste peuvent lancer des RPs privés, individuels comme de groupe, à l'hôpital directement. Il est également possible de demander le tirage MJ des blessures finales, et de la guérison dont ils bénéficient, dans le sujet de demande adéquat.
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Félicitations aux participants ! Vos actions vous permettent de gagner cent mornilles ainsi qu'une récompense de quête exclusive !
Léonard Slughorn remporte une bourse pleine de faux gallions, en fait des pastilles anti-vertiges Damocles Slughorn remporte une bague qui peut contenir du poison, transformé en anti-poison avec la bonne formule Erin McAllister remporte un collier dont le pendentif siffle pour prévenir du danger Melchior C. Fawley remporte une pochette sans fond, désillusionnable Rhys M. Price remporte une cape rouge de protection, doublée pour l'hiver Djouqed remporte un bracelet en or, qui permet trois désillusions, rechargeable Ernest C. Fawley remporte une plume à sucer qui permet de coaguler le sang Aedrian Thornberry remporte une bourse pleine de faux gallions, qui sont en fait des pastilles anti-poisons Nasiya Abasinde remporte une bague en or pour l'annulaire, qui permet trois désillusions, rechargeable P. Pandora Parkinson remporte un chapeau de sorcière qui permet trois désillusions, rechargeable Viviane Goyle-Lestrange remporte une cape noire de protection, doublée pour l'hiver Mai Lan Turner remporte une pochette sans-fond, désillusionnable Katie Bell remporte un bracelet protecteur, qui sonne quand le danger est proche Severus Rogue remporte une cape verte anti-sortilège d'attraction
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