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EVENT #20 | Heureux, les impotents, qui regardent le monde tourner
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Mer 18 Nov - 19:50
Intervention MJSTUPEFIX VS PROTEGO
succès | @Rhys M. Price peut découvrir avec ravissement que l'épingle si durement récupérée n'est pas une vulgaire babiole, et qu'elle fonctionne bel et bien. Si le stupéfix le frappe de plein fouet, il ne sent qu'une légère décharge électrique lui secouer le corps.


Intervention MJPLEINE EMEUTE
échec | Baguette sortie, @Ernest C. Fawley aurait pu s'imaginer protégé, ou suffisamment aux aguets. Les mouvements de foule, toutefois, ne laissent aucune échappatoire au journaliste qui se retrouve coincé entre deux manifestants, et incapable d'éviter le repulso qui l'atteint en pleine jambe. Il se sent aussitôt valser vers le fond de l'Atrium, manquant tout juste de laisser sa baguette lui échapper des mains. Il maintient les doigts fermement dessus, toutefois, alors que sa jambe se fait douloureuse.


Intervention MJPROTEGO
succès de justesse | La jeune brigadière ferait bien de calmer ses nerfs si elle veut pouvoir mener à bien la mission qu'elle s'est attitrée. Les premiers sortilèges qui retombent sur elle font quelque peu valser la jeune femme mais @Erin McAllister reste concentrée sur son dôme de protection. Parviendra-t-elle à tenir suffisamment longtemps, toutefois, pour que la pauvre secrétaire ne réussisse à bloquer les accès ?


PNJ Peach Adams, standardisteACCÈS AUX ASCENSEURS
réussite | Secouée par la brigadière @Erin McAllister, Peach Adams ne peut que déglutir et s'empresser de faire ce qui lui était demandé. Elle ne peut s'empêcher de jeter un regard autour d'elle, paniquée de se recevoir un sortilège si elle sortait la tête de derrière son bureau. Elle s'est levée, pourtant, baguette sortie de sa manche, et balbutie une première fois l'incantation. Peu convaincue de sa réussite, Peach lance un regard en coin à la rousse, craignant une nouvelle floppée de menaces — du moins, c'est ce qu'elle s'imagine avoir compris. S'éclaircissant la voix, elle renouvelle alors l'opération, son geste ample plus déterminé. Les ascenseurs font un bruit sourd, un déclic semblant s'enclencher, et Peach soupire de soulagement. Personne ne pourrait monter ou descendre — du moins, pendant un certain temps. Elle n'avait pas après tout les compétences pour bloquer indéfiniment l'endroit.

- Vous avez trente minutes, grand maximum, souffle alors la jeune Adams vers l'autre employée du Ministère.


Intervention MJEMEUTE
échec retentissant | @Ernest C. Fawley l'avait remarquée du coin de l'oeil, toutefois il ne devait pas s'attendre à se la prendre en pleine figure. @P. Pandora Parkinson, seulement, n'échappe pas au tumulte de l'émeute grandissante et se prend, comme son confrère, un repulso. Frappée en plein torse, Pandora s'envole vers l'arrière. Elle se retrouve projetée en direction de son ancien mentor, sa tête cognant contre la sienne, la laissant pour le moins sonnée. Sacrées retrouvailles, dites-moi.

Ernest C. Fawley

Ernest C. Fawley
Super vilain
hiboux : 41
Ven 20 Nov - 1:27
Une détonation. Un rai de lumière, une déflagration. Muette.

Le temps, brutalement, semblait suspendu. Déchiré.

A l’intérieur du hall du Ministère, la masse grouillante paraissait brusquement saisie de spasmes. Cela s’agitait, cela se soulevait, comme pris par de violentes convulsions. Les ombres massives s’agitaient. Se séparaient. S’agglutinaient. Se déchiraient de nouveau, lacérées par de douloureux mouvements de cisaille. Des étreintes arrachées. Des corps bousculés les uns contre les autres. Un bref éclat de lumière. Les visages déformés, ces yeux écarquillés, ces bouches grandes ouvertes.

Et ce silence, assourdissant.

Ernest jouait des coudes pour se frayer son chemin. Il avait atteint les premiers rangs du rassemblement lorsque la foule semblait avoir été prise de folie. L’équilibre précaire qui séparait la masse de la ligne des brigadiers et réservistes s’était rompu. A peine le journaliste avait-il pu apercevoir quelques sorciers se précipiter, déborder les rangs bien ordonnés. Les premiers heurts. Et cette pensée. S’extraire de la masse. Baguette au point. Un coup d’épaule. Les fuyards coupaient son chemin, le bousculaient dans leur retraite. Les autres se pressaient contre lui pour avancer encore. Se ruer vers les ascenseurs. Vers les étages. Vers le Ministre, vers Potter.

Les cris étouffaient les slogans. Des ordres, des contre-ordres, dans ce mouvement improvisé.

Un brouhaha muet.

Sur sa gauche, un corps fut brusquement balayé.

Autour de lui, plusieurs ombres basculèrent, renversées dans le mouvement. La foule titubait. Les sorciers rassemblaient autour trébuchaient, s’agrippaient les uns aux autres, tentaient de se raccrocher qui à une manche, qui à une épaule, qui à un pan de robe. On lisait la surprise, rapidement dépassée par la colère, une rage décuplée. Les poings dressés se saisissaient de leurs baguettes.

Un autre fut bousculé par une autre onde de choc.

Mais la foule était armée désormais. Une masse menaçante, tremblotant par endroits, assaillie par les sorts de stupéfixion. Les réservistes avaient eu l’initiative. Mais elle répliquait désormais.

Les sorciers les plus âgés fréquentaient des étudiants à peine sortis de Poudlard. Ernest vit un homme aux cheveux grisonnants s’effondrer devant. Il voulut fuir. Mais de toutes parts, il était pressé par ceux qui voulaient en découdre, par ceux qui voulaient se battre, ceux qui se retrouvaient portés là par le nombre, sans pouvoir s’en extraire. Il jetait des regards autour de lui, tentait de comprendre ce qui se passait. Saisir l’événement. Saisir le déroulé de l’affrontement. Qui avait attaqué qui ? Qui se battait ? Tout allait beaucoup trop vite, tout tournoyait autour de lui, il voulait se dégager, il fallait se dégager, sortir de là, passer derrière la ligne des brigadiers, s’extirper du nombre pour survoler la nuée.

La masse était électrisée.

L’indignation enflammait les esprits. On avait vu des vieillards s’effondrer, frappés en pleine poitrine, au sein même du ministère, alors même qu’ils ne faisaient que protester.

Ernest, lui aussi, se laissait entraîner dans cette folie. La colère. La haine. Et la peur, la peur, bordel, cette peur qui saisissait tous les esprits mais qui était bien trop violente pour les calmer. Un puissant shot d’adrénaline.

Tous hurlaient. Dans le silence le plus complet.

Le journaliste releva lui aussi la tête. Cria.

« PRESSE ! PRESSE ! LAISSEZ PASSER ! »

Mais il ne s’entendait même pas.

Brigadiers, réservistes répliquaient à leur tour aux attaques de la foule. Le crépitement des sortilèges. De brefs éclats lumineux. Le chaos, saturé du scintillement des assauts. Des bris de flammes électriques. Sorts. Contre sorts. Tout se passait beaucoup trop rapidement. Ernest voulait faire un peu de côté, il ne pouvait pas, pressé de toutes parts. Et ce fut la déflagration.

La foule, brusquement, disparut.

Happée par le vide.

Le sol étincelait, perdu dans le lointain.

Tout basculait. Les murs tournoyaient, les multiples ouvertures se fondaient en des lignes droites qui brusquement s’animaient, s’agitaient, s’envolaient. Le verre, la pierre ne faisaient qu’un tourbillon indistinct, gris, muet.

Le silence.

L’air l’enveloppait de ses bras duveteux, loin de tout, suspendu hors du temps.

La griffure du vent. Comme dans un rêve.

Et puis le choc.

Ernest heurta violemment le sol, projeté sur le dos, plusieurs mètres en arrière. Les omoplates, le bassin, la colonne qui frappe le marbre froid, les bras qui partent en arrière, le claquement des coudes, les avant-bras, le dos de la main, la tête qui cognent contre les dalles noires. Le souffle coupé.

Le journaliste eut un spasme d’horreur.

De l’air. Il voulait respirer. Il fallait respirer. Les yeux écarquillés, la bouche ouverte, il tentait de prendre une goulée d’air, en vain. Une longue plainte horrifiée, un long gémissement plaintif s’exhalèrent seuls de ses lèvres.

Respirer.

Il haletait au sol, tentant de retrouver son souffle, tentant de reprendre ses esprits. A peine concevait-il ce qu’il venait de se passer. Touché de plein fouet par un sort. Lui. Lui, Ernest Fawley, lui l’envoyé de la Gazette du sorcier. Ils avaient osé l’attaquer.

Il respirait enfin, étendu sur le sol, ses doigts crispés sur la baguette qu’il n’avait pas lâchée, ses bras repliés contre son corps, ses poings refermés posés sur sa poitrine. Il n’osait pas bouger, pas encore, allongé sur le marbre noir. Il lui fallait se relever. Doucement, le journaliste tenta de se rassoir. Une violente douleur transperça sa jambe droite. Il jura.

« MERLIN »

La souffrance irradiait, par vagues profondes, déchirait ses chairs, pulsaient le long de ses os, lui arrachant à chaque battement une grimace supplémentaire. Il ne pouvait pas se relever, il ne pouvait qu’à peine se redresser, sa jambe l’élançait, brûlait de douleur.

Il voulut regarder autour de lui ; tout paraissait flou, confus. Le sang pur passa une main sur ses yeux, tenta de se reprendre, les dents serrés. Le silence. Toujours. Un silence aigu. Presque insupportable. Face à lui, le mouvement désordonné de la foule. Quelques silhouettes détachées. La course précipitée de quelques-uns. Arrivaient-ils en renfort ? Fuyaient-ils ? Il n’aurait su le dire. Par Merlin, il n’était même plus en état de faire son travail sérieusement.

Déjà, se relever. Il s’appuya sur bras, s’arqua, la jambe tendue le long du sol froid. La morsure douloureuse, comme une épingle chauffée à blanc qui triturait ses chairs. Il grogna, releva la tête. Il lui fallait plisser les yeux pour tenter de distinguer les silhouettes qui s’agitaient au loin, inondées dans la lumière de l’atrium.

Une ombre.

Le choc.

Encore.

Ses dents serrées crissèrent en un frisson glacial, sa tête bascula sur le côté, il se reprit tout juste pour ne pas heurter de nouveau le sol, ses bras jetés en arrière, la nuque douloureuse sous le coup.

Sans comprendre, il regardait ce corps étendu à ses côtés, sur le sol froid. Il lui fallut un instant pour la reconnaître. Pandora. Pandora Parkinson.

Le journaliste de la Gazette eut un mouvement trop précipité vers sa consœur, qui lui arracha une grimace de souffrance. Il resserra les dents. La jeune reporter paraissait sonnée, groggy. Ernest eut un mouvement de panique. Elle ne parlait pas. Le regard perdu. Pourvu que…

Il se tourna vers elle, laissant sa jambe traîner derrière lui, inerte, passa une main sous sa nuque, tentant de relever cette ancienne amie.

Merlin soit maudit, jurait-il en lui-même. Mille pétards de scroutt. Pourvu qu’elle n’ait rien, pourvu qu’elle retrouve ses esprits. L’angoisse étreignait ses tripes, le ventre noué par la crainte. Pandora, par Merlin, Pandora. Il ne réfléchissait plus, seule restait cette inquiétude sourde.

Il se pencha sur elle, saisit sa main. L’appela.

« Pandora. Pandora ! »

Encore agité, il oubliait le ressentiment, le mépris. La douleur de la trahison.

Il redressa la tête. Rien n’avait de sens autour de lui. Il avait perdu le fil des événements. La foule se déchirait en un mouvement anarchique. Il n’apercevait pas même la ligne des brigadiers, les rangs des réservistes. L’affrontement continuait, semblait-il. Dans le silence le plus complet.

Combien de temps s’était-il écoulé ? Il n’aurait su dire. Une dizaine de minutes. Une poignée de secondes. C’était pareil.

Il se redressa, le visage tordu de douleur.

« Un médicomage ! »

Il semblait appeler en vain. Il força la voix.

« UN MEDICOMAGE, PAR MERLIN ! UN MEDICOMAGE ! ON A DES JOURNALISTES BLESSES ICI ! »

Il y avait une note d’inquiétude, peut-être, dans son cri. La colère surtout. La rage revenait, brûlante, alimentée continuellement par les vagues de douleur qui l’assaillaient. Par Merlin. On les avait attaqués. Les bons sorciers du Ministère s’en étaient pris à des journalistes. Ils s’en étaient pris à lui. A lui. Ernest Fawley.

Le Ministère allait payer pour cela, Potter allait payer pour cela. Il s’en faisait le serment. Il allait remuer la fange, il allait agiter ses relations pour obtenir justice, pour faire rendre gorge à ces misérables traîtres à leur sang, traîtres à son sang. La révolte. La colère. La haine.

« Ces chiens s’en prennent même à des journalistes », grognait-il, à destination des quelques sorciers qui déjà s’approchaient.

« Rien n’arrêtera ces traîtres à leur sang. »

Autour d’eux, le bal anarchique se poursuivait.

Le grésillement des sortilèges. Les bruits sourds des pas sur le sol, le choc étouffé des corps qui s’écrasent, les éclats de voix, les jurons, les insultes, les hurlements, les incantations des sorts, le bris du verre, le frémissement des murs.

Mille bruits, mille voix, qui s’élevaient dans le hall, au-dessus de la nuée.

Le temps déchiré avait repris son cours.

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Ven 20 Nov - 15:26
event #20

heureux, les impotents, qui regardent le monde tourner


Le premier coup de canne le figea, il savait à l’instant où le coup était retombé qu’ils allaient être dans une mauvaise posture. Anthenia avait beau avoir cette assurance qui la caractérisait, il n’en demeurait pas moins qu’elle venait de frapper un brigadier, en service de surcroît. Léonard était partagé entre l’envie de faire un pas en arrière et d’assomer sa grand-mère, avant que celle-ci ne se fasse tuer au milieu du hall. Le colosse était en train de virer au rouge, et le jeune Slughorn n’avait aucun doute quant à l’issue d’un corps à corps physique entre les deux.

Léonard tira sur la manche de sa grand-mère, continuant d’afficher un sourire entendu, espérant que ce geste apaiserait la situation qui devenait cauchemardesque. Mais rien n’à faire, Anthenia Slughorn n’entendait pas en démordre et n'était nullement impressionné par le brigadier qui venait de se saisir de l’arme de la vieille dame. Les yeux de Léonard s'ouvrent d'effroi, le moment qu’il avait redouté allait advenir, quelqu’un aller rendre le coup de canne, n’ayant aucune envie d'assister à la scène, il ferma les yeux, attendant que les événements arrivent.
C’est une voix qu’il aurait reconnue au milieu des eaux déchaînées des océans, une voix qu’il redoutait désormais. Une voix qu’il redoutait autant qu’elle avait pu le rassurer. @Damocles Slughorn rentrait sur le ring. Quelle vaste blague est-ce encore, songea le frère cadet. Le brigadier de la famille allait donc s’interposer entre le ministère et Anthenia. Léonard avait passé des années sans avoir des nouvelles de son frère et ces derniers mois, il ne cessait de le croiser. Le jeune frère avait eu à cœur de mettre de côté sans rancœur à l’égard de son aîné, d’enterrer une hache de guerre qui n’avait pas lieu d’exister, de retrouver le grand frère qui lui manquait tant et dont la brûlure de l’arrachement était encore à vif. Et de le voir une fois encore piquait Léonard en plein cœur. La tristesse et la colère noyèrent ensemble son esprit le détournant un instant de la cohue qui régnait dans le halle. Il tempêtait dans le silence de son esprit, insultant au passage les maudits lwas que Nia évoquait fréquemment. Voyant la main de sa grand-mère se resserrer à nouveau sur la canne, Léonard se mit à craindre pour le crâne de son frère, regrettant de ne pas se balader avec sa mallette, il considéra un instant la foule. L’air grondait déjà d’une ferveur révolutionnaire et il ne voyait aucune échappatoire. Damocles l'apostropha vivement, Léonard regarda son frère éberlué des propos qu’il tenait. "Attends, oh la. Je veux bien que ca fasse un moment que tu n’as pas vu notre charmante grand-mère” avait-il ajouté en pointant du doigt la grand-mère qui lui lança un regard assassin “mais tu crois bien qu’elle s’est bien gardée de me prévenir du but véritable de notre visite.” Le ton de Léonard était sans équivoque, désormais sa colère était dirigée uniquement contre la fautive qui se tenait fière, droite comme un i, loin de culpabiliser et se sentant pleinement légitime d’être ici. “Mais qu’est-ce qui …” Sa phrase fut noyée sous le brouhaha de la clameur de ses voisins qui vocifèrent encore plus fort pour une obscure raison.

Seulement, la voix de @Melchior C. Fawley parvint aux oreilles de Léonard comme une douce mélopée. Et qu’importait l’endroit, le bruit, la foule et la cohue, un terrain de quidditch en effervescence n’aurait pas suffit à empêcher le jeune homme de reconnaître cette voix. L’homme avait vieilli depuis leur dernière rencontre et Leonard s’en rendit compte lorsqu'il se détourna des malandrins auxquels il allait être prochainement associé, au profit du nouvel arrivant de leur petite réunion de famille improvisée.

Il avait tant redouté de se voir confronter à son Grand cousin, que si leur destination initiale avait été sa rencontre, il n’aurait probablement pas suivi Anthenia. Il avait tant admiré cet homme. La prestance, la droiture et la noblesse avaient été des exemples à suivre pendant longtemps. Au même titre qu’avec Anthenia, Léonard avait caché une partie de sa vie, mais il n’avait cependant pas réussi à couper les ponts aussi comme il s'était résolu à le faire avec Melchior. Peu à peu, il avait cessé de répondre aux lettres, puis aux invitations, n’accordant plus à l’Homme qu'hochements de tête froide lorsque leurs chemins se croisaient à nouveau. Il y avait des questions auxquelles il ne pouvait répondre et de mensonges dont les mots se refusaient à franchir ses lèvres. Il avait préféré briser le lien par le silence, que de briser le souvenir par l'amertume d'une vérité dont le dégoût peut se lire dans un regard.

Pourtant, ce fut presque avec soulagement que Léonard accueillit l’intervention de Melchior, il était ravi de savoir qu’un être raisonnable était dans la balance face aux deux vieilles carnes de mules, qui étaient désormais sur le point de s’affronter. “Grand-mère écoute votre cousin et suivez-le. Vous n’avez à rien faire ici et moi non plus” Anthenia ne l’entendait pas ainsi, continuant de fixer son autre petit-fils qui lui tenait tête. “Melchior je suis plus que ravie de vous voir ici. J’ai toujours su que vous étiez un homme de valeur et de principe. Expliquez donc à mon petit-fils, qu’il est nécessaire que je puisse passer ?” Léonard regardait impuissant Melchior, regrettant amèrement de ne pas être loin de cette scène familiale.  
La grand-mère quand à elle ne put s'empêcher de reprendre son premier petit-fils sur son accoutrement qu’elle jugea ridicule “Et ils te laissent te présenter à nous dans cette tenue. Ta cracmolle de mère n’aura même pas réussi à t’apprendre à faire un nœud de cravate. Laisse-moi te montrer comment on fait !” La situation devenait délirante aux yeux de Léonard, qui doutait que Damocles se laisse amadouer par la vielle femme. "Ça suffit grand-mère. Laissez Damocles tran...” Léonard ne finit jamais sa phrase qui resta suspendu au temps une seconde. Le temps que le monde éclate. Le ministère s’embrase de la clameur populaire qui régnait. La tête de Léonard heurta le sol dans un bruit sourd, son cri s'étouffa dans sa gorge, son corps était paralysé. De son point de vu, il ne voyait que le bas des robes sales des sorciers se frotter à son visage. De son point de vu, il n’entendait que les cris et les pas autour de lui. “Non mais j’y crois pas. L’un qui ne sait pas s’habiller et l’autre qui tombe comme une mouche. Vous avez quel âge les garçons ?!” Cria la vielle femme qui parvint à agiter sa baguette pour lever le sortilège qu'avait subi Léonard,  le tout en évitant un sort qui avait rebondit dans sa direction.  Léonard se releva avec difficulté, le choc du sol avec sa tête battait dans son crâne. Il se passa la main sur la nuque vérifiant que nul sang ne s’échappait, tout en profitant du geste pour palper l'os occipital et pariétal de la structure osseuse. “Mais qu'est-ce que tu fais, sac-à-gargouille, c’est pas le moment de te recoiffer.” Le jeune homme regarda sa grand-mère avant de comprendre la situation. Il semblait être au milieu d’une guerilla. Des sorts étaient lancés à droite, à gauche. Il réalisa soudain qu’un groupe de sorcier, dans les âges de sa grand-mère, avait forcé le barrage. “Léonard t’es un sorcier, prend donc ta baguette.” Incapable de faire un mouvement tant il était stupéfait par l’ampleur de la situation, Léonard recula. “Non, non, non, non, non …” répéta en boucle ledit sorcier “Grand-mère, je suis médicomage je répare les sorciers, je ne les abîmes pas, ca c’est le boulot de Damo..”  Anthenia lança un charme de bouclier qui rentra en collision d’un sortilège venant du camp adverse. “Sort au moins ta baguette pour te protéger, ou essaye de te rendre utile, moi j’y vais.” Cria-t-elle avant de se diriger dans le coeur de l’action.

Au même moment, il voit une jeune fille projeter violemment dans le fond de l’atrium. Se rendre utile, songea, Léonard dont les derniers mots de la grand-mère résonnèrent en boucle de sa tête. Il était trop tard pour contraindre Anthenia de cesser sa folie, et il ne pouvait fuir les issu étaient bloqué. Il attrapa sa baguette et courra en direction des deux à terre, il s’accroupit près de la jeune femme “Comment, vous sentez vous, mademoiselle ?( @P. Pandora Parkinson )" et se tournant vers l’homme à la moustache “et vous monsieur ?( @Ernest C. Fawley )” Il regrettait amèrement une nouvelle fois, de ne pas avoir pris sa mallette avec lui, car un de vieux protagoniste fut projeté en arrière et son bras émis un craquement sonore lorsqu’il retomba contre le sol. “Dites moi, vous savez ce qu’il se passe ici ?

(c) DΛNDELION




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Ven 20 Nov - 15:27

heureux, les impotents
qui regardent le monde tourner

- 20 mai 2004 -



La tension monte, les esprits grincent. Damocles aussi se sent à deux doigts de craquer face aux injonctions brutales de sa grand-mère. Mais il tient bon, les pieds vissés au sol comme s’il ne devait plus jamais quitter sa place. Cette vieille chouette lui a pourri la vie trop longtemps, hors de question qu’il lui laisse la satisfaction d’avoir réussi à faire plier son petit fils. Elle avait tenté de l’acheter par le passé déjà en lui offrant sa protection, et il n’avait découvert que plus tard que même son soutien était à conditions. Alors il garde les yeux levés, défiant tour à tous les regards d’Anthénia et de @Léonard Slughorn. Seule la remarque de Grint lui fait tourner la tête brièvement, sourcils froncés. Il faudra qu’il lui touche deux mots à propos des insultes lancées à tous vas à l’encontre des vieilles dames remontées dans un amphithéâtre plein à craqué et débordant de tensions. Qu’il insulte sa grand-mère, passe encore, il pourrait même lui donner de quoi moudre, mais l’immense brigadier a tout de même de sérieuses lacunes dans l’art de discerner le lieux et le moment. « Grint, boucle la ! » gronde-t-il en retour. Heureusement, @Erin McAllister fait taire leur collègue d’un coup de coude bien placé, et la fin de la phrase s’étrangle dans la gorge de Grint. Non sans provoquer les regards outrés de plusieurs personnes, prêtes à voir dans ces propos une menace supplémentaire. Pourtant, ce n’est pas Grint que Léonard se permet de fustiger, mais lui. Damocles s’en fout, de savoir pourquoi et comment ils sont là, il n’attendait aucune réponse à sa question, mais Léonard semble bien incapable de se rendre compte de la situation actuelle. Et au lieu de faire ce qu’une personne sensée ferait, c’est à dire tourner les talons pour transplaner le plus rapidement possible loin d’ici, il se sent le besoin de tenter de se justifier, comme si ça avait la moindre importance. Un pincement de colère le pique au creux de la poitrine, et il sent sa patience s’ébranler face à ce duo malvenu. Même l’arrivée des réservistes, soutien grandement nécessaire, ne parvient pas à le calmer.

La voix grave de @Melchior C. Fawley résonne soudainement à ses côtés, et la soulagement l’envahit. Enfin, quelqu’un de rationnel parmi cette foule de fous-furieux. Le Lord, calme et droit, est aussi bienvenu qu’une source fraîche en plein désert. Damocles répond à son signe de tête avec un sourire forcé. « Lord Fawley. Entre nous, vous feriez mieux de faire demi-tour et de repasser un autre jour. Si vous pouviez emmener celle-là, d’ailleurs, je vous en serais reconnaissant. » ajoute-t-il en pointant le doigt vers Anthénia, qui semble prête à lui arracher. Peine perdue. La vieille est têtue comme une mule, et aussi instable qu’une corne d’éruptif. Elle envoie balader les suggestion du vieux sorcier comme on chasse un doxy un peu trop aventureux d’un mouvement de main agacé, avant de reporter son attention sur le scandale du jour, à savoir son petit fils et sa façon de s’habiller. Autour d'eux, la clameur monte, mais tout ce qu'elle trouve à faire, c'est lâcher comme à son habitude une remarque acerbe sur l’arrangement de sa tenue ? Damocles lève les yeux au ciel en entendant cette pique mille fois répétée, et instinctivement sa main se porte à son cou pour tirer avec nervosité sur le noeud de cravate qu’il avait fait à la hâte le matin même, trop occupé à lire les nouvelles du jour pour se préoccuper d’un ornement de vêtement stupide. Et au fond de lui, il se demande s’il ne va pas être le premier à jeter un sortilège au visage de sa grand-mère, pour avoir encore une fois insulté sa mère sans autre raison que celle d’être une personne cruelle et persécutrice. C’est qu’elle le mériterait bien. Elle tend une main vers lui, et il fait un pas en arrière, grimaçant. « Bas les pattes, vieille harpie. Vous avez pas une grotte dans laquelle retourn-» commence-t-il, mais sa phrase et la faible protestation de Léonard sont noyé par l’intervention d’Erin. Damocles suit le regard de la brigadière, et aperçoit avec stupeur l’un des réserviste accompagné de sorciers âgés dans la zone interdite d’accès. La colère monte, encore. Qu’est-ce que c’est que ces abrutis qu’ils leur ont collé dans les pattes ! Les réservistes sont là pour les aider, normalement, pas pour leur compliquer la tâche. S’ils doivent se mettre à les surveiller eux en plus de devoir gérer la foule en colère, c’est mal parti. Et soudain, ce qui ne devait absolument pas se produire, se produit. L’un des réservistes lever sa baguette, et les yeux de Damocles s’écarquillent d’horreur. « NON ! » hurle-t-il, mais il est trop tard. Le stupéfix jaillit, et frappe de plein fois l’un des manifestants.

Damocles reste abattu pendant une seconde de trop, les yeux fixés sur celui qui vient, volontairement ou non, de faire détonner la bombe qui n’attendait que ça. Il ne voit qu’au dernier moment le sortilège qui lui fonce dessus, et n’a que le temps de s’écarter de justesse pour l’esquiver. Et tout s’enchaîne, bien trop vite. D’un geste vif, il attrape sa propre baguette, comme presque tous ceux présents. Les gens hurlent, et certains tentent de fuir, bloqués par ceux qui sont pressés d’en découdre. Il voit Grint, dominant la foule, tenter de rétablir l’ordre alors qu’une minuscule sorcière qui a l’air de bien s’amuser fait jaillir de petits oiseaux qui piquent les oreilles et le front de l’immense brigadier. Il voit Abbott, confronté à son premier véritable conflit sans savoir que faire, le regard affolé. Il voit brièvement Léonard, immobile sur le sol, et son coeur tombe dans sa poitrine. Ce n’est pas possible. Mais à peine le temps d’un battement de paupière, et le voilà de nouveau debout, sous les remontrances d’Anthénia qui ne semble pas vouloir manquer une seule occasion de les houspiller. Et il voit Erin s’envoler, haut, trop haut et trop loin. Son cri d’alerte se perd dans les hurlements de la foule, et il veut lever le bras pour faire quelque chose, lancer un aresto momentum pour ralentir sa chute, mais au même instant, il se sent projeté sur le côté par un Grint se débattant, aveuglé par ses minuscules assaillants, et la seconde suivante, il voit le corps de la brigadière étendu sur le sol, et l’adrénaline l’électrise. Il ne sait plus où donner de la tête. Aider Léonard, aider Erin, aider Grint ? Un sorcier aventureux bondit devant lui, sa baguette pointée sur son torse, et il l’écarte de justesse d’un repulso informulé. Au même moment, une autre forme vole dans les airs, puis une autre, puis une autre en même pas une seconde, et il reconnaît la silhouette fine de @P. Pandora Parkinson qui s’effondre contre un mur, près de celle de de @Ernest C. Fawley. Il jure à haute-voix cette fois. Si la presse s’en mêle, ils sont foutus. Si la presse est blessée, ils sont doublement foutus. Derrière lui, il entend la voix d’Erin hurler quelque chose en gaélique et il remercie Merlin qu’elle ne soit pas blessée trop grièvement. Un morceau de baguette brisé vole devant ses yeux et atterrit sur le sol, pour rouler aux pieds de Léonard, qui se tient la tête comme un enfant. Damocles pourrait le tuer. Qu’est-ce qu’il fait, ce crétin ? Pourquoi est-ce qu’il ne bouge pas, alors que même Anthénia jette des sorts au hasard sur tout ceux qui l’approchent d’un peu trop près, et qu’ils sont entourés par les corps inanimés et assommés. Tout en maintenant le sorcier agressif à distance, Damocles tente de se rapprocher de son frère. « Léonard, qu’est-ce que tu fous ! T’es médicomage oui ou non ? BOUGE-TOI ! » hurle-t-il à son cadet. Qu’il fasse quelque chose, ou qu’il libère le passage, plutôt que de rester là comme un véracrasse apathique.

Enfin débarrassé de son agresseur, Damocles recule, tentant de saisir la situation dans son ensemble. Il ne sait pas comment Erin s’est débrouillée, mais elle a réussi à faire bloquer l’ensemble des ascenseurs, interdisant l’accès au reste des étages dans l’éventualité où ils se retrouveraient complètement débordés. Ce qui, au vu de ce qu’il voit, ne devrait pas tarder à arriver. Dans un éclair de lucidité, il plonge la main dans la poche de sa cape et en sort la petite potion qu’on lui avait un jour donné pour une mission et dont il n’en avait pas eu besoin. En cas de grande nécessité. Cela lui semble assez nécessaire, là. Il fait sauter le bouchon pour en avaler le contenu d’une traite. En face de lui, Anthénia affronte Gyte, et il espère bien les voir s’entretuer, tandis que Léonard est parti s’agenouiller au chevet des journalistes blessés. Il leur faudrait du temps. Du temps pour reprendre leurs esprits, pour reformer la barrière, pour immobiliser les manifestants qui attaquent, mettre à l’abris ceux qui cherchent à s’enfuir où à se défendre. Alors, il fait signe à Grint et à Erin, et se tourne vers la foule agitée, rassemblant ses forces, visant ceux qui tentent de déborder les forces de l'ordre de leurs sortilèges virulents.
« IMMOBILIS ! » rugit-il, pour tenter de les retenir. Assez longtemps tout du moins pour que les autres aient le temps d’intervenir.

1621 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
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Ven 20 Nov - 15:29

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Heureux, les impotents, qui regardent le monde tourner

- 20.05.2004

Jacob et toi regardez le duo de vieillards devant vous, sans vous inquiétez dans un premier temps de la densification de la foule qui vous entoure. Les insultes continuent de fuser, et tu y prêtes un vague oreille – autant de slogans ridicules pour des êtres méprisables. ‘Le monde magique est hermétique !’ s’exclame un homme derrière Jacob, alors qu’une femme d’un certain âge précise que les autres traditions ne sont que ‘Des arriérés, de vieux bigots, des assassins et des corrupteurs !’ Quelqu’un hurle que c’est une honte, que tout part à vau-l’eau, qu’il faut lutter contre ce Potter qui désacralise tout ce qui est important pour la société magique – ce traître ! Ce dernier mot te fait sourire – s’ils savaient, s’ils comprenaient pourquoi il a agi comme cela… Il serait certainement écharpé en place publique – vous lui auriez presque fait une fleur en le contraignant plutôt qu’en dévoilant sa manœuvre.

Des baguettes se lèvent, et le mur d’agents du Ministère tremble. Au milieu des rangs serrés, un idiot fait l’erreur de lancer le premier sort. Tu n’as pas le temps ou l’occasion de voir qui le stupefix touche, d’autres enchantements fusent, la foule s’illumine de lumières colorées, et tu entends maintenant plus de sorts que de revendications.

Une décharge. Tu ressens l’électricité qui semble courir sur ta peau avant de comprendre ce qui vient de se passer. Tu as pris un sort. Ils t’ont lancé un sort. Enfin, sans doute que tu n’étais pas visé directement, mais tu viens de te manger un stupefix – et tu ne tiens debout que grâce à l’épingle protectrice à ton cou. Quelqu’un dans cette foule a lancé un sortilège que tu viens de prendre. Ils ont osé. Tu essaies de te retourner, ton visage déformé par la rage. Où est-il, ce fils de gobelin, que tu lui arraches les yeux ? Impossible pourtant au milieu de la marée humaine qui se déchire autour de toi de localiser ton malheureux agresseur – et, tu en prends conscience tout d’un coup, impossible aussi pour toi de sortir de la masse. A chaque pas tu es ramené en arrière par la pression du groupe, et à moins de pousser dans la même direction qu’eux contre les brigadiers et réservistes, tu vas t’épuiser sans réussir à avancer.

Merde, Arthur avait raison : tu n’aurais pas du venir.

Mais quel idiot tu fais ! Tu te lances à toi-même des insultes en gallois, outré par ta propre audace, furieux contre ta propre bêtise. Tu peux presque entendre les membres de ta fratrie te dire combien tu as été, une fois encore, stupide et inconséquent. Tu es venu au Ministère, alors que tu fais partie du groupe qui est allé trouver Potter il y a quelques jours. Tu es venu au Ministère, et tu as foncé tête baissée au milieu de la foule. Tu es venu au Ministère, t’es retrouvé au milieu de la foule, et tu t’es pris un sortilège perdu. Tu es venu au Ministère, t’es retrouvé au milieu de la foule, t’es pris un sortilège, et tu ne dois surtout pas être vu à faire de la magie, surtout pas être arrêté. Tu ne dois surtout pas te rappeler déjà à la mémoire du Ministre, te retrouver à la merci de son administration alors qu’il a déjà fait disparaître des euthanatoï.

Tu es très en colère. Contre toi-même, contre ce rassemblement qui te paraît totalement disproportionné compte tenu des informations que possèdent les hérmétiques - il ne fait pour le moment passer qu’une loi trop vague pour la reconnaissance des autres traditions... Contre les idiots qui ont inventé les slogans que tu entendais tout à l’heure, qui vous prennent pour des dégénérés parce qu’ils sont incapables de saisir l’enjeu de vos actions, qui méprisent par principe les autres traditions et les écrasent de leur système. Contre ce réserviste qui a jeté le premier sort, contre celui qu’il visait. Contre Monroe qui n’a pas agi assez vite juste après les attentats, contre la Coupole qui a accepté le contrat mais ne vous a rien dit après l’échec. Contre Arthur qui avait raison, contre Jacob qui aurait pu devenir un si bon cuisinier. Tu as envie de donner des coups au hasard dans la foule, de hurler, de te débattre. Il ne faut pas faire ça. Tu en as conscience – et tu luttes contre toi-même. Tu ne peux pas te permettre de t’emporter maintenant.

Respire Rhys, réfléchis. Tu cherches du regard un point où la masse semble moins compacte, un point où tes mouvements ne seront plus entravés par les autres, où tu ne risques pas de finir étouffer, où tu risques moins de devenir une victime accidentelle. Quelque part vers ta gauche, il te semble qu’il y a un creux, en endroit que la foule n’occupe pas totalement, trop occupée à pousser en avant… Mais comment l’atteindre ? Quelque part vers là-bas, quelqu’un appelle un médicomage. Et un peu avant, tu entends la voix de Damoclès que tu avais repéré hurler un sort. Immobilis.

Il te vient une idée.
Une idée stupidement dangereuse.
Une idée, tout de même.

Ta gauche glisse dans ta poche et s’enfonce dans le sac sans fond qui s’y trouve. Au milieu du vacarme ambiant, tu te permets de marmonner un 'accio' pour faire venir à toi deux objets. Tu avises à nouveau le point que tu as remarqué tout à l’heure, et lèves les yeux à la recherche d’un repère visuel. Il a une sorte de moulure sur la hauteur qui fera très bien l’affaire. Bien, maintenant, avancer vers ce point et être tourné dans cette direction quand ça se dissipera. D’un geste sec, tu fais sauter le bouchon de la solution de puissance, et tu lâches derrière toi la poudre d’obscurité du Pérou.

En un instant, toi et tout ce qui t’entoure êtes avalés par la nuit.
Dans le noir total, le chaos semble encore s’intensifier, mais une forme de panique commence à se mêler à la colère alors qu’on ne distingue plus ennemis ou alliés. Tu prends une inspiration.

- Immobilis.

Tu ne prends pas le temps de vérifier si ton sort fonctionne, ni de te demander qui autour de toi il a pu affecter. Tu t’élances en avant, poussant ceux qui se trouvent sur ton chemin. Il faut que tu arrives à t’extraire de cette masse.


Event - 1 056 mots
en italique, les Price parlent gallois
code du titre par rogers

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Sam 21 Nov - 12:30
Intervention MJImmobilis
réussite limite | Face à @Damocles Slughorn s'affrontent de nombreux sorciers qui jugent défendre leurs droits ou protéger la sécurité du ministre. Parmi ceux-ci, juste-là, sa grand-mère Anthénia et son partenaire Gyte, qui sont tous les deux immobilisés par son sortilège, qui n'a malheureusement pas beaucoup plus d'amplitude que cela. Il aura juste le temps de passer des menottes à son aïeule, et de voir deux autres hermétique filer vers les Cheminées, pour fuir la scène, un peu trop débordante à leur goût, surtout si les brigadiers commencent à menotter la foule ...


Intervention MJImmobilis
réussite | Dans le noir de sa poudre péruvienne, le sortilège que lance @Rhys M. Price est une réussite. Autour de lui, une dizaine de sorciers, hermétiques comme réservistes, sont immobilisés. L'Euthanatoï dispose désormais d'un passage de choix pour quitter l'Atrium ...

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Invité
Sam 21 Nov - 21:13

Heureux, les impotents, qui regardent le monde tourner
Des gens

« Event #20 »
S’il y a bien une chose que je n’aime pas, c’est devoir me déplacer à Londres lors d’un jour où je n’ai pas cours. Ce n’est pas comme si j’avais plein de cours à préparer ou même des examens, non. Seulement, j’ai été invité à me présenter au ministère pour une visite de routine au Bureau de Contrôle et Régulation des Créatures Magiques. Parce que même si officiellement, les différents chevaux ailés que nous possédons au domaine sont – théoriquement – à mon frère, je suis celui qui s’y connaît en créature, donc cela fait maintenant un moment que la tâche annuelle revient directement à moi. Ce n’est pourtant pas compliqué, mais il faut croire qu’aux yeux de mon frère ça lui donne l’impression que je participe à l’affaire familiale.


« Désolé, Roach. Je ne peux pas t’emmener. Mais je ne serai pas long, après tout, ça ne dure jamais bien longtemps ces rendez-vous au Ministère. Je compte sur toi pour veiller à ce que Poudlard ne tombe pas en ruine en mon absence, ok ? »


Je déteste me déplacer à Londres pour cette raison là. Laisser Roach derrière me déchire toujours le cœur, mais si tout va bien, je ne devrais pas m’absenter trop longtemps. J’ai un rendez-vous, la procédure de contrôle routinière est assez rapide – ce n’est qu’une formalité – alors d’ici quelques heures je devrais être rentré à Poudlard.


J’arrive finalement à Londres, au chemin de Traverse qui semble complètement désert. Le monde magique est méconnaissable depuis plusieurs mois, mais de voir le chemin le plus peuplé de Londres aussi vide est assez surprenant. Je profite de mon temps à la capitale pour faire quelques achats puisque je suis en avance pour mon rendez-vous, à défaut d’avoir laissé Roach à Poudlard, il aura le droit à une friandise en rentrant. Je suis beaucoup trop sympa avec lui, mais il le mérite. Après quasiment une année entière à Poudlard, il a su démontrer qu’il était capable de s’adapter à ce drôle de mode de vie. Enfin, je ne m’éternise pas. Avec un peu de chance, en arrivant en avance, on me recevra plus tôt et je pourrai rentrer au château plus tôt que prévu.


Je ne m’attendais simplement pas à ce genre de problème quand j’envisageais la possibilité de prendre un peu plus de temps à Londres. Non, vraiment, ce rassemblement n’avait pas effleuré mon esprit. Pourtant, j’aurais dû me douter que de nombreux insatisfaits anti-Potter auraient décidé de venir se plaindre. Je suis le premier à ne pas être satisfait du gouvernement en place pour des raisons qui me sont propres, mais la dernière annonce ne m’a pas posé de problème outre-mesure. Bien que fervent pratiquant de la tradition Hermétique, je n’ai jamais eu de problème particulier avec les autres traditions. A vrai dire, je suis assez ignorant à ce niveau-là. Durant mes voyages, j’ai rencontré quelques pratiquants d’autres traditions, et je fréquente même quotidiennement une verbena à Poudlard, mais avec mes connaissances moindres, cet article ne m’a pas paru plus choquant que cela. Et s’il y a bien des choses que je reproche au Ministre, cette décision n’en fait pas partie.


Je m’approche comme je peux, me faufilant entre les manifestants et indignés du mieux que je peux. On me dévisage et on me pousse, si je n’étais pas aussi grand, je me ferais sûrement écraser.


« Laissez-moi passer, j’ai un rendez-vous. »


Mais ça ne suffit pas à ce qu’on me cède le passage. Malgré tout, je fais mon chemin petit à petit et non sans peine jusqu’à ce que l’on pourrait appeler la ligne de front. Non surpris, j’y aperçois deux connaissances à moi, @Damocles Slughorn , mon meilleur ami, et @Erin McAllister , ma cousine, qui semblent complètement débordés, mais je me dis que si je ne tente pas de leur demander de me laisser passer, je risque pas d’y parvenir.


« Damocles ! Erin ! J’ai un rendez-vous dans cinq minutes, vous pensez que je peux passer ? »


Mais aucune réponse et c’est la panique. Des sorts sont lancés à droite et à gauche, un mouvement de foule et mon réflexe – stupide – est de me jeter au sol, recroquevillé sur moi-même, mes mains protégeant ma tête. Je tente de m’extirper de ce bazar jusqu’à ce que j’arrive au niveau d’un vieil homme au sol. Il respire, mais ne sachant pas ce qu’il lui est arrivé et étant complètement paniqué par la situation, je ne sais pas quoi faire si ce n’est appeler à l’aide.


« Quelqu’un peut aider cet homme ??! »


Je crois que j’aurais mieux fait d’insister pour reporter ce rendez-vous. Mon frère va m’entendre…
(c) DΛNDELION


826 mots

Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
hiboux : 467
pictures : EVENT #20 | Heureux, les impotents, qui regardent le monde tourner - Page 2 Ed8b52550214f71a86510011cbe0e9df5a75f2c2
Sam 21 Nov - 22:30

Et si toujours  comme au passé

il revient pour me terrasser



- C'est pour vous déclarer un agrandissement de la boutique, bon sang, pas une nouvelle échoppe.

- J'ai bien compris Monsieur Assinde, mais il me faut tout de même le formulaire A340 qui se récupère à l'étage -2 pour pouvoir faire passer votre demande au stade supérieur, vous saisissez ?

L'imbécile accentue chacun de ses mots, comme si mon pauvre cerveau d'immigré n'était pas en mesure de comprendre son anglais du fin fond du Lancashire. Je serre la mâchoire, me retiens de lever les yeux au ciel et pointe à nouveau le document qu'il me montre.

- Et vous, est-ce que vous saisissez que le document A340 que vous me demandez, c'est pour ouvrir une nouvelle boutique ? J'en ouvre pas une nouvelle, j'agrandis celle que j'ai déjà ! C'est une simple déclaration de nouvelles activités et de nouvelle surface, que je vous fais !

- J'ai bien compris Monsieur Abinde, mais il me faut tout de même le formulaire A340 qui se récupère à l'étage -2 pour pouvoir faire passer votre demande au stade supérieur, c'est tout ce que je peux vous dire.

Alors que j'allais insister, pour la énième fois peut-être, une alarme assourdissante se déclenche dans tout l'étage et l'employé face à moi devient livide. Je pose les mains à plat sur le comptoir, sourcils froncés, prêt à demander ce que c'était que ce raffut, quand un homme, baguette à la main, insigne sur le torse, débarque en sueurs dans le hall.

- Tout le monde descend, on évacue le bâtiment, vite, vite, vite.

- Des explications, peut-être ? je grogne alors que l'employé derrière son bureau secoue sa baguette dans tous les sens pour sécuriser tous ses documents.

- Pas le temps, vous sortez, c'est tout ce qu'on peut vous dire.

Inspirant profondément, je lance un regard noir à cet employé des forces armées, tel qu'il me semble le comprendre à son insigne, et range d'un geste brusque mes papiers dans mon sac sans fond. Il faudra donc revenir dans cet endroit d'imbéciles profonds une énième fois, puisque viré sans plus d'explications. Un des employés à ma droite, se faufilant dans les ascenseurs pour descendre, me murmure :

- Il semblerait qu'il y ait du grabuge, en bas. C'est de la faute à ses foutues traditions qui veulent être reconnues !

Je hausse un sourcil, plus perdu encore.

- Les traditions ?

- Mais oui, intervient aussitôt l'employé qui me répétait inlassablement d'aller au -2, ayant soudainement retrouvé un autre disque à débiter : ça a été publié ce matin ! Les traditions entrent dans le patrimoine magique immatériel de la Grande Bretagne, c'est comme ça qu'ils l'ont écrit !

- Passé dans la nuit, sans concertation, direct du Ministre, vous vous rendez compte ? souffle un énième visiteur, depuis le fond de la cage de fer.

Je croise les bras, me mordant la langue pour retenir un éclat de rire moqueur. C'est cela qui agite ce pauvre peuple ? Une loi vaseuse, qui ne fait que mettre des jolis mots sans donner de fond tangible à tout cela ? Non, vraiment, quel peuple d'éberlués. Ils ont des mangemorts qui se baladent en pleine nature, ils ont un attentat au dragon nécromant en plein leur école de sorciers, mais c'est une foutue loi sur les traditions qui leur font renverser le Ministère ? Il faut que je raconte cela à @A. Josiah N'Da, qu'il admette enfin que ce pays ne tourne pas rond.

Arrivé au rez-de-chaussée toutefois, un bruit strident nous fait nous retourner : les ascenseurs semblent soudainement coincés, baignés d'une lumière vaporeuse. Je lève les yeux vers le ciel, grimace en voyant les ascenseurs stoppés à mi-parcours, et me demande qui a eu la brillante idée de tout faire s'arrêter. Pour un peu, des imbéciles claustrophobes tombent dans les pommes à plusieurs mètres en dessus de nous. Le bruit strident s'arrête toutefois, bien vite remplacé par un raffut monstrueux venant du reste de l'Atrium.

Il y a une foule de vieillards, de jeunes, de brigadiers déchaînés, d'autres personnes en uniforme, l'air bien moins confiants que les brigadiers, des aurors qui arrivent sur le côté, l'air blasé, et surtout, ces slogans qui transpercent l'air. S'entendent-ils, cette bande d'imbécile ? Je ne dis mots, regard noir, mains calés dans les poches de ma cape. Il ne manquerait plus qu'un de ces abrutis s'y connaisse un peu trop et reconnaisse le pouvoir de la chevalière à mon pouce. Inspirant profondément, j'avise la situation, jetant un regard peu amène aux employés près de moi qui semblaient hésiter à rejoindre la foule mécontente.

- Il y a d'autres moyens de sortir d'ici ? je grimace, apostrophant sèchement l'homme à ma gauche.

Il secoue la tête, me dévisageant de haut en bas en entendant mon accent. J'hésite à le secouer, souhaitant lui faire comprendre combien les roulements sud-africains seraient toujours plus agréables à entendre que les voyelles lancinantes de certains de leurs concitoyens. Je ne dis toujours rien, pourtant, et regarde la foule devant moi. Rester là, à l'abri, ou tenter de m'y immiscer pour fuir d'ici ?

Là-bas, la tignasse d'Erin, qui semble vouloir bondir de colère. Comment peut-elle travailler pour la police du ministère, c'est une question à laquelle je n'ai jamais eu réponse. Je ne comprends décemment pas comment elle peut revêtir cette insigne avec fierté, quand ses propres collègues lèvent la baguette contre les membres de la foule. Abrutis ou non, ils demeurent pour la plupart de sales ancêtres aux pensées trop conservatrices. Méritent-ils pourtant de se prendre un stupéfix dans la tête ?

Je secoue les épaules et sors finalement mes mains de mes poches. D'un geste, je replace correctement mon sac et tapote en toute discrétion, du moins me semble-t-il, mon épaule. Trois pocs de l'index, deux du pouce, et trois tours de ma chevalière : trois minutes de protego sur tout mon être, si la chance est avec moi. Normalement, juste assez pour tracer au milieu de cette foule, et m'enfuir de cette manifestation absurde. Je trace, alors, sans plus attendre. Un coup d'épaule dans ce brigadier, là, pour franchir leur barrage dans le sens inverse, un coup de sacoche dans ce vieillard, là, qui brandit sa canne en scandant toutes les injures apprises dans sa longue vie, et un coup de pied, surtout, dans ce jeune au visage infesté de boutons, qui ferait mieux de réviser ses cours plutôt que de venir manifester pour des choses auxquelles il ne connaît rien. Des imbéciles, partout, que des imbéciles.

Mâchoire serrée, je m'interromps brusquement alors qu'un corps se retrouve catapulté devant moi, la jambe tordue dans un angle étrange. Bon sang, je n'ai pas demandé à être là, ni à voir ça. Je vais me détourner alors, comme je l'aurais fait, comme je l'ai déjà fait, lorsque confronté à des combats, mais voilà qu'un autre hermétique se met à beugler dans mes oreilles combien les autres traditions sont le suppôt de satan, et je ne peux qu'obéir à mon poing. D'un geste souple, ce dernier atterrit dans la figure du manifestant, alors qu'un grand sourire vient fleurir sur mon visage.

- On sait aussi utiliser nos poings, vous savez ?

D'ordinaire, mes mains allaient cueillir le visage des autres pour les inviter à danser, pour les embrasser langoureusement, aussi. Certaines occasions préférent leur faire voir de toutes les couleurs, toutefois, et celle-ci semble parfaitement adaptée. Ma chevalière s'ancre alors violemment dans la joue d'un autre manifestant, qui brandit sa baguette vers moi, et je grimace. Mon protego arrive rapidement à court, et je suis encore loin de l'entrée. Je me tourne alors, à droite, à gauche, hésitant sur la démarche à suivre.

- Price, je beugle presque en reconnaissant la dégaine de @Rhys M. Price, là-bas, pris entre trop d'hommes déchaînés, qui semble pourtant les avoir soudainement tous immobilisés. Je hausse un sourcil, alors qu'un fin sourire vient étirer mes lèvres. Sacré Price, que celui-ci. Ce n'est peut-être pas l'idéal d'attirer l'attention sur lui, toutefois, pour que le cracmol puisse s'échapper sans plus d'encombre. Je mords ma langue, alors, et avise les possibilités. Je ne prendrais pas le risque de transplaner dans cette folie, mais il ne me semble pas idéal non plus de faire usage de la magie. Si la magie extatique est sublime lorsque joviale, je sais combien elle peut m'échapper et devenir morbide lorsque la rage fait pulser mon sang. Il m'est compliqué, pourtant, de rester immobile, là, à éviter sorts et coups de poing. Je jette un regard, encore, à droite, à gauche, plein d'hésitation. À la décharge qui me prend dans le pied gauche, je comprends que mon protego a enfin sauté, et ma tempe pulse plus fort encore. Je ne peux pas prendre le risque de le relancer, là, sans baguette : ce serait trop dangereux. Autant me balader avec une cible fluorescente. Le salut semble se rappeler à moins sous la forme d'un halo roux, sur ma gauche. J'ai beau mépriser sa place dans les forces policières, elle restera toutefois une connaissance de choix, aujourd'hui.

- Erin ! @Erin McAllister ! je gronde plus fort, cognant de l'épaule contre un énième manifestant pour m'approcher de la rouquine en mauvais état. Bon sang, mauvais jour pour faire de la paperasse. On ne sait que trop bien combien je ne suis pas hermétique, ma douce, tu m'aides à sortir avant qu'on ne reconnaisse ma gueule de black ?

Et un sourire en coin, tentant de cacher ma dégaine, témoin des quelques affrontements vécus pour arriver jusqu'ici.

@commun 1657 mots
Awful

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
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EVENT #20 | Heureux, les impotents, qui regardent le monde tourner - Page 2 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Mar 24 Nov - 22:17




Heureux les impotents qui regardent le monde tourner
event #20
Comment a-t-elle atterri ici ?



Agrippa … ça tourne.

...

Elle relève la tête, pose une main sur le marbre froid, essaye de se redresser, mais s’effondre à nouveau. Elle entend une voix, une voix familière, qui l’appelle. L’arrière de sa tête frappe le sol, un peu plus tendrement, cette fois-ci. Comme si elle avait été accompagnée – retenue, même. Mais c’est pourtant son front que sa main vient trouver. Sous sa paume, sa peau est brûlante ; elle peut presque sentir son pouls y battre. Il y a tellement de bruit, autour d’elle, qu’elle n’entend plus rien. Même cette voix, qui plus tôt, lui perçait les tympans, lui semble maintenant lointaine. Elle croit se souvenir qu’elle appelait son prénom, cette voix familière, mais n’arrive pas à ouvrir les yeux pour en trouver la source.

Elle s’est pris un sortilège. Un repulso, c’est bien cela qu’elle a entendu, et c’est bien ce rayon caractéristique qu’elle a senti l’enlacer juste avant d’être expulsée en arrière ? Mais après, après cela ? Que s’est-il passé ? Il faut qu’elle ouvre ses yeux, par Agrippa.

Ça tourne, ça tourne tant qu’elle en a le souffle coupé. Il y a deux têtes, au-dessus d'elle. Ils la regardent, semblent lui dire des choses, mais elle n’entend toujours rien. Elle a toujours la main sur son front, et croit sentir une bosse se former sous ses doigts. Elle reconnaît le premier visage, et au moment où elle l’identifie –   Ernest ! – elle entend finalement sa voix. « Ces chiens s’en prennent même à des journalistes »

Qui ? Où ? songe-t-elle. Agrippa !

Elle ! C’est à elle que les chiens s’en sont pris. Elle se redresse sur un coude, aidée par cet autre homme qu’elle a encore du mal à replacer ( @Léonard Slughorn ). « Agrippa » C’est tout ce qu’elle a la force de dire, alors que le brouhaha qui remplit l’atrium finit par atteindre ses oreilles. Elle a l’impression que tous se rapprochent, qu’on va lui marcher dessus. A sa ceinture, elle doit avoir … Salazar, non, sa baguette est dans son attaché-case, parce qu’elle a voulu mettre une jupe, aujourd’hui. Est-ce qu’on peut voir sa ... Non, non, c’est bon, son intimité est encore protégée. Et son attaché-case est … « Mon attaché-case !? » Il faut qu’elle le retrouve. Dedans, il y a une petite clef. Cette petite clef ouvre son coffre, à Gringotts, et ce coffre, ces derniers temps, aussi sombre et humide puisse-t-il être, est son nouveau lieu de travail. Elle s’y assoit, y allume quelques chandelles, ne prend que sa plume, son carnet, et cette pensine portative qu’elle a acheté à @Theodore Nott au début du mois. Elle plonge, encore et encore, dans ce souvenir qu’elle enferme autrement dans une fiole de cristal. Ce sont deux heures réunies, parmi les plus précieuses de sa vie, qu’elle cache et garde jalousement chez les Gobelins, derrière une porte fermée par cette petite clef, rangée dans son attaché-case.

Elle le cherche du regard, partout autour d’elle, il a dû être expulsé, lui aussi, d’un côté de l’atrium quand elle a été touchée par le répulso. Elle ne le trouve pas, et ne peut pas conjurer un accio, puisque sa baguette y est elle aussi rangée. Agrippa, comment a-t-elle pu être aussi sotte ? Et que faut-il faire, par ici, pour que quelqu’un s'occupe de ça pour elle ?! Faut-il tous les prier ? Ce n’est qu’un accio, par Salazar, pourquoi quelqu’un ne s’est-il pas encore précipité sur sa baguette pour l’aider, ne voient-ils pas, tous, qu’elle a besoin d'eux ? Que font-ils encore, à part gueuler contre le Ministre, contre les chiens et puis bien sûr, contre les traîtres à leur sang ? Qu’on l’aide, par Agrippa, ne l’entendent-ils pas, tous, hurler dans ses pensées ? Pandora cherche un regard, et dès le premier qu’elle trouve, elle ordonne : « MON ATTACHE-CASE ! »

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Viviane Goyle-Lestrange

Viviane Goyle-Lestrange
MEMBRE
hiboux : 75
Mar 8 Déc - 21:03
Tu as recraché ton thé lorsque tu as vu l’annonce dans le journal ce matin là. Ce n’est pas que tu aies spécialement quelque chose contre les autres traditions, bien que tu aies été élevée dans la certitude que ce sont des barbares aux coutumes inférieures… Non, ça… Encore… Mais Les reconnaître comme ça, au patrimoine ? Pourquoi ? Comment ? Comme qui dirait What the fuck ???? Oui, avec tous ces points d’interrogation et une nuance d’incrédulité dans la voix. Tu sais que ça va faire un foin monumental. Il n’y a absolument aucune raison pour que cela passe sans problème. Pis, il y a absolument toutes les raisons du monde pour que cela déclenche un tollé comme on n’en a plus vu depuis la mort d’Astoria !

Tu as passé la matinée à essayer de te calmer derrière tes chaudrons et a servi les quelques clients passés dans ton échoppe. C’est l’un d’entre eux qui t’avertit d’ailleurs. Il va y avoir du grabuge, ma p’tite dame : on va au Ministère pour protester ! Et on sera pas les seuls, le mot coure depuis ce matin ! Tu sais que ce serait une folie que d’y aller mais… Non vraiment, il faut que tu le fasses. Tu veux participer à l’histoire en marche, tu veux voir ça. Tu veux voir les conséquences de ce qui a l’air d’être un coup de folie du Ministre.

Alors tu y vas, tu te mêles à la foule, curieuse. La curiosité est un vilain défaut. Ton apparence ne passe pas inaperçue, malheureusement. Lady Lestrange. Malgré ton esclandre lors du dîner de Narcissa, ton titre conserve un certain poids. Plus que ta maîtrise de Potions. Tu as toujours trouvé ça insupportable. Mais ici, dans cette foule de bigots, tu es Lady avant d’être Maître… pour ceux qui t’ont mis le grappin dessus en tous cas. Tu croises les Yaxley, venus manifester eux aussi. Comme beaucoup d’autres, ils sont hermétiques jusqu’au bout des ongles. Toi aussi, avec ta maîtrise : tu as toujours connu seulement et uniquement la magie selon les hermétiques… Mais tu questionnes ce que tu sais des autres traditions comme tu questionnes tout ce que l’on t’a toujours enseigné. Tu as appris à être la bonne petite fille de grande famille avec pour seul horizon dans la vie un mariage princier et des mômes pour perpétuer la lignée de ton mari. Tu as pris ton destin en main en rejetant tout ce que tu as toujours cru savoir de la vie… alors pourquoi diable prendrais-tu pour acquis tout ce qui se dit sur des traditions dont tu ne connais rien ?

Tu as très vite pu gagner le devant de la foule. C’est à ce moment là que la cohue commence. Des enchantements volent. Tu ne sais plus où donner de la tête. Tout dégénère si vite… En quelques secondes, tu te revois sur le champ de bataille, cette nuit là, prête à mourir. Prête à tuer ton mari pour être libre. Tu revois les tirs. Les cris, les morts. Sans t’en rendre compte, tu t’es mise à trembler, assaillie non pas par la cohue autour de toi mais par l’étau de tes souvenirs. Un sort te frôle, projette l’homme derrière toi sans que tu ne t’en rendes compte. Tu es projeté sur ton voisin le plus proche qui s’avère être un jeune homme oriental, Ali, le garde du corps de l’ambassadeur @Djouqed lui aussi pris dans la mêlée. Ton coeur s’emballe, tu ne peux pas t’empêcher de lâcher un cri de terreur au contact soudain avec cet homme.

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