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Whisky. Sans glace. [Hekate & Engel]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 860
pictures : Whisky. Sans glace. [Hekate & Engel] - Page 3 Tumblr_o875a2WxoW1v3qeuyo3_640
Sam 22 Fév - 1:42
Whisky. Sans glace.
ft. @Hekate R. Murphy


Novembre 2003

Je tire encore une fois sur ma cigarette, profitant du froid ambiant pour calmer mes esprits. Perdu dans mes pensées, je ne réalise la présence de Hekate qu’une fois que ses talons se remettent à claquer sur le carrelage du salon. Je la regarde arriver par-dessus mon épaule alors qu’elle vient s’adosser à la rambarde et la sensation qui me tenaillait le ventre lorsque je la tenais contre moi me revient brutalement, toujours aussi puissante. Je déglutis pour reprendre rapidement mes esprits et souris à l’entendre retrouver le ton espiègle de nos premiers échanges.
- Ce sont toujours les meilleures, dis-je avant de souffler une autre taffe.
Je hausse toutefois les sourcils quand elle me tacle sur l’odeur de ma piaule. L’habitude a fait que je ne la remarque même plus et mon célibat m’a gardé jusque là des remarques des femmes à l’odorat trop sensible. Je me retrouve alors comme un con, complètement désarmé, pris de court.

Je n’ai heureusement pas le temps de chercher vraiment quoi lui répondre qu’elle m’offre déjà une porte de sortie dans laquelle je m’engouffre sans attendre. La commissure de mes lèvres s’étire en un rictus taquin alors que je récupère mon paquet de clopes dans la poche de mon sweatshirt et lui tends une cigarette. Je laisse Hekate la récupérer puis allume mon briquet pour lui présenter une flamme. La lumière rouge qui illumine son visage dessine la forme saillante de ses pommettes. Je profite de cette seconde alanguie pour la contempler encore, sans même m’en rendre compte. Mon regard suit la ligne de sa mâchoire, descend sur sa gorge et l’arrondi de son épaule pour caresser la peau de ses bras nus. C’est alors que je remarque sa chair de poule et me souviens qu’elle est venue sans rien à se mettre sur le dos. Le froid me paraît soudain plus mordant encore et les réflexions se bousculent dans ma tête le temps d’une seconde avant que je ne m’entende souffler :
- Attends-moi là.

Je quitte son regard et retourne à l’intérieur en tirant une dernière fois sur ma cigarette que j’écrase ensuite dans le cendrier sur la table basse. Mes pieds nus sur le carrelage me font frissonner jusqu’à ce que je retrouve le parquet flottant de ma chambre. Mon regard s’échoue malgré moi sur les draps défaits du lit et les battements de mon cœur s’alarment un instant mais je n’alourdis pas mon pas et passe dans le dressing attenant à la chambre, à côté de la salle de bain. Mes sourcils se froncent légèrement alors que j’ouvre les battants d’une de mes penderies dans laquelle s’entassent des dizaines de fringues dont certaines n’ont plus quitté ces planches depuis des années. Je m’accroupis pour atteindre la pile de mes sweatshirts et me mets à en chercher un qui puisse convenir à Hekate. D’un geste du pouce, je lève les premiers pour trouver les plus vieux, rescapés d’une époque où Xaver a commencé à m’appeler « la brindille ». L’âge m’a fait gagner un peu d’épaules depuis, mais si certains hauts sont devenus un peu justes pour moi, il se pourrait qu’ils puissent au moins éviter à la belle de mourir de froid en attendant son taxi dehors.  

Au bout d’une minute, je mets la main sur un vieux sweat bleu arborant fièrement le logo « Fender » dans le dos et sur le pectoral gauche. Je me souviens avoir mis celui-ci tellement de fois qu’il en a perdu presque toute sa couleur : le bleu roi a viré à un bleu pâlot plein d’histoire, de journées lointaines passées à imaginer des riffs sur mon lit d’adolescent, de nuits trop tardives à fumer avec Zven et à boire ensemble de la mauvaise bière allemande. Un sourire tendre se dessine sur mes lèvres alors que je retourne sur le balcon, où je trouve Hekate toujours en train de fumer. Je lui tends alors le sweat en grondant :
- Tiens. Enfile ça.

Je devine sa surprise alors que son hésitation transpire dans le geste qu’elle ne fait pas et j’insiste gentiment :
- Tu vas crever de froid comme ça. Prends-le. C’est qu’un vieux truc. Il sera peut-être un peu grand, mais c’est toujours mieux que ton pauvre débardeur. Et comme ça je pourrai m’endormir sans craindre qu’on te retrouve congelée à un arrêt de bus.

J’attends qu’elle prenne le vêtement et souris à nouveau avant de retourner m’accouder sur la rambarde. Je sors une autre cigarette que je glisse entre mes lèvres et l’allume pour tirer une première taffe en laissant mon regard se perdre sur les couleurs chaudes qui s’emparent progressivement de l’horizon. Le tabac calme légèrement mes nerfs alors que je peine à savoir quoi dire maintenant que nous sommes là, à fumer tous les deux sur mon balcon. D’ordinaire, je vire les filles presque immédiatement si elles n’ont pas eu l’intelligence de partir d’elles-mêmes. Pourtant, Hekate reste et je ne fais rien pour qu’elle s'en aille.

Après quelques secondes, je me remets à l’observer et lui demande simplement :
- Mieux ?
Je tente de sourire mais mon expression se fait plus mitigée, troublée par les émotions complexes qui se déchirent dans ma tête. Toute la singularité de cette nuit me transporte et me questionne tant que je n’arrive plus à profiter de l’instant autant que je le voudrais. Devais-je me ravir de ces sensations qui continuent d’affoler mon cœur ou devrais-je au contraire tout faire pour y mettre un terme au plus vite ? Les craintes se multiplient à chaque interrogation qui ne trouve pas sa réponse et je conserve un silence effrayant comme enfermé dans un monde qui ne comprend plus Hekate, qui la laisse étrangère, si loin de cette sphère qu’elle est parvenue à frôler dans l’intimité d’une étreinte. Prisonnier de mon mutisme, je ne fais que la regarder, graver encore dans le fond de mes prunelles le visage de celle qui aura fait chanceler mon monde le temps d’une nuit, quelques heures que j’ai chéri du fond de mon âme et je j’ai peur maintenant de regretter plus que je ne l’aurais jamais cru.

roller coaster

(1021 mots)

Hekate R. Murphy

Hekate R. Murphy
MEMBRE
hiboux : 657
pictures : Whisky. Sans glace. [Hekate & Engel] - Page 3 7l39
Sam 22 Fév - 4:17
Whisky. Sans Glace


ft. @Engel Bauer ( 1 164 mts )
L’odeur de nicotine qui stagne dans le froid l’attire irrémédiablement et la froideur qui lui mord la peau à l’instant où elle décide de le rejoindre sur le balcon parvint à apaiser définitivement ses ardeurs qui avaient repris de l’ampleur lorsqu’elle avait laissé ses yeux se poser sur ce que le sweat shirt refusait de cacher. Et quand bien même l’hiver continuait de faire souffler un vent glacial, elle ne pouvait que comprendre ce qui amenait le rockeur à trouver refuge dehors. Sous leurs yeux, par delà le balcon filant, s’étirait Londres. Une Londres endormie, rougeoyant légèrement sous le lever de soleil et dont elle était certaine de ne jamais pouvoir se lasser.

“ La meilleure je ne sais pas. Disons qu’elle vaut bien celle du matin. ”

Hekate se penche légèrement par dessus la balustrade pour juger la hauteur à laquelle Engel Bauer avait décidé de faire son nid. Dans ses souvenirs - qui ne dataient pourtant que d’un heure - elle n’avait pas souvenir d’avoir grimpé aussi haut dans les étages. Mais les baisers de l’ascenseur avaient probablement contribué à distraire sa mémoire. Et voilà qu’ils reviennent à nouveau et il lui semble presque sentir les lèvres d’Engel s’unir aux siennes dans un empressement viscéral, lui tordant les entrailles alors que le toucher fantasmé s’éloigne. Ses yeux se ferment pour le retenir encore une seconde et un petit rire éclot de sa gorge. Décidément ouais, elle n’avait pas gardé grand chose de son trajet pour arriver jusqu’ici.

C’est un froissement de papier qui la rappelle au monde, et la sorcière ouvre les yeux à temps pour le voir tirer de sa poche son paquet de cigarettes, accédant sans un mot à sa requête. Ses doigts viennent se saisir d’un filtre crème qu’ils glissent immédiatement entre ses lèvres. Une flamme jaillit d’un briquet tendu et sans un mot elle s’en approche, exposant le tabac à la chaleur. Doucement, elle tire dessus, faisant rougir le bout de la clope et la nicotine qui envahit ses poumons la fait soupirer de bien être, au milieu de la fumée qu’elle expire, dissipant un instant le froid qui fait frissonner son corps.

“ Un whisky, du sexe et une cigarette gratuite. Sans me vanter, on peut décemment dire que c’est moi la grande gagnante de la soirée. ”


Son sourire malicieux, autant dû à sa bonne humeur qu’à l’étrange sensation de sérénité qui s’était emparée d’elle depuis qu’elle était sortie du balcon, s’efface un instant. Elle le regarde partir, écraser sa moitié de clope dans le cendrier pour rejoindre la chambre, l’abandonnant sans rien dire d’autre qu’un simple “ Attends-moi là”. De toute manière, où pouvait-elle bien aller ? Peut être qu’en temps normal, elle aurait profité de ce bref départ pour quitter discrètement les lieux. Mais aussi perdue soit-elle, il lui est obligé d’avouer qu’elle n’a pas envie de partir. Pas tout de suite. Dans quelques minutes, peut être. Mais pour le moment, elle se contente de rester là. A profiter de l’accalmie temporaire que lui offrait sans même le savoir un allemand de passage, le regard perdu sur le “fog” typiquement britannique qui paresse au loin.

Le bruit mat de ses pieds nus sur le sol l’informe de son retour et Hekate termine de tirer une taffe, cendrant dans le vide d’un geste du pouce machinal, avant de se retourner. Il est revenu, les vestiges d’une expression tendre sur le visage qui lui fait esquisser un sourire. Déjà au bar elle avait noté la façon douce dont les légères pattes d’oie aux coins de ses yeux se plissaient lorsqu’il souriait.

Un sweat bleu dans la main qu’il lui tend attire son attention et pour la première fois, elle ne sait pas quoi faire. Au fond, tout au fond, quelque chose semble s’émouvoir de ce geste si simple, si naturel, et pourtant si rare. Alors, à l’extérieur, elle joue la surprise. Hésite. Et finalement, les quelques mots prononcés achèvent de la convaincre.

“ … Merci.”

La cigarette coincée entre les lèvres, l’Irlandaise saisit le vêtement et le sourire qu’il lui accorde à cet instant précis tend à la réchauffer bien plus que son sweat ne pourrait le faire. Soigneusement, elle glisse ses bras dans les manches, récupère sa clope du bout des doigts et termine de l’enfiler. L’odeur réconfortante de la lessive lui emplit les narines et à la soudaine sensation de chaleur vient s’ajouter un autre trouble qu’elle préfère ignorer. Instinctivement, elle relève légèrement le tissu autour de ses poignets. Les épaules tombent. Les manches sont trop longues. Et elle ne sait que penser de ce geste étrange. Jamais, de tout ceux et celles qui avaient partagés son lit, elle n’avait été aussi chamboulée par quelque chose d’aussi désuet que le simple fait d’offrir un sweat. Il avait été … attentif. Son regard s’attarde sur la ligne de sa mâchoire. Et même ainsi, elle ne peut que trouver la beauté douce qui se cache sous la dureté de ses traits. Bah. De toute façon, Engel s’est déjà retourné. Inconscient du regard qu’elle pose sur lui, il semble ailleurs.

Il s’enquière de son état, et le sourire qu’il tente d’esquisser n’a rien de ceux auxquels il l’a - bien trop vite - habituée.

“ Mieux. Merci. ”


Sur sa cigarette, il ne reste plus quelques taffes maintenant. C’est sans doute un indice que son temps ici est presque écoulé. Pour une dernière fois, elle s’accoude au balcon, en silence. L’absence de mots n’est pas dérangeante. Elle est trop occupée à penser. Et maintenant quoi ? Sortir. Trouver une rue déserte pour transplaner ne sera certainement pas compliqué. Et retourner au château, sans même la délicieuse ivresse de l’alcool - que leur étreinte a dissipé - pour l’accompagner. Peut être qu’elle n’est pas si gagnante que ça, dans l’histoire.

“ Il se fait tard. Ou tôt. Je vais rentrer. Il y a des gens qui ont un vrai métier, ici. Avec des vrais horaires. ”
Comme toujours en cas de gêne, elle se réfugie dans une taquinerie de façade. Voilà. Maintenant elle pouvait partir.
“ Merci d'avoir sacrifié ton sweat. ”

Son talon claque alors qu’elle franchit d’un pas les derniers centimètres qui les séparent, mue par une pulsion viscérale qui n’a rien de celles ressentie un peu plus tôt. Sa main vient s’enquérir de sa nuque et Hekate laisse échouer ses lèvres sur la peau de sa tempe, y déposant un baiser doux à la limite des cheveux dont elle respire le parfum une dernière fois.

“ Au revoir, Engel. ”
Une inspiration. Et puis elle s’éloigne.
“ Vraiment dommage… C’est cette odeur là, que j’aurai aimé sentir dans tes draps. ”

Son oeil gauche lui décoche un clin d’oeil moqueur avant qu’elle ne franchisse la baie vitrée, abandonnant le cadavre de sa cigarette dans le cendrier. Sur le chemin jusqu’à la porte, dans un silence uniquement rythmé par ses pas, elle tâte ses poches. Oghams. Clés. Rien n’est oublié. Pourtant, lorsqu’elle referme derrière elle et sans un bruit le battant pour retrouver l’atmosphère feutré du couloir, Hekate ne peut chasser de sa poitrine la sensation que quelque chose lui manque.


[ Fin pour Hekate ]

lumos maxima

Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 860
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Sam 22 Fév - 13:04
Whisky. Sans glace.
ft. @Hekate R. Murphy


Novembre 2003

Aurais-je dû la renvoyer comme je l’ai fait avec tant de filles avant elle ? Aurais-je dû m’en tenir à ce que je fais tous les soirs, à ce délaissement qui suit toujours mes possessions crues, à cet abandon systématique qui me permet d’étouffer toute considération superflue une fois mes appétences satisfaites ? La question ne se pose plus depuis que Hekate est venue chercher cette part de moi que j’avais presque oubliée. Perdu dans les souvenirs d’une étreinte qui m’a dépossédé de tous mes masques, je la regarde évoluer dans mon monde, s’accaparer ces quelques minutes supplémentaires qu’aucune fille n’est parvenue à obtenir depuis ce que je crois être des années. Et je sens la déchirure qui se joue dans ma tête alors que je crains qu’elle reste autant que de la voir partir.

Alors, ne sachant que faire, je la regarde. Je ne fais que la regarder quand elle coince le filtre de sa cigarette entre ses lèvres pour s’emparer du sweatshirt qu’elle enfile en quelques gestes précis. Le vêtement tombe sur sa silhouette maigre : il est trop grand, comme je le craignais, et il jure avec son jean et ses escarpins. L’image que l’ensemble renvoie me fais sourire un peu plus franchement et j’éprouve une drôle de sensation à la voir porter ce haut, comme si nous nous connaissions depuis des décennies entières alors que j’ignore tout de cette fille. Que d’impressions étranges en une seule nuit…

Comme pour me laisser le temps de toutes les appréhender au mieux, je me détourne pour perdre mon regard sur la ville qui peine à s’éveiller sous nos pieds. La fatigue m’enserre tout le corps, pourtant je n’ai pas sommeil. Je demande à Hekate comment elle se sent, trop troublé cependant par les sentiments contradictoires qui m’assaillent pour garder le côté spontané de nos premiers échanges. Mais sa voix est douce, presque aussi apaisante que le léger rire qu’elle a laissé échapper en me rejoignant sur le balcon.

Alors que je ne la quitte toujours pas du regard, mes yeux se posent malgré moi sur le bout rougeoyant de sa cigarette et je remarque qu’elle est presque entièrement consumée. Un frisson dévale ma nuque comme un pressentiment glacial : celui de la voir bientôt quitter cet appartement, et la tension qui gagne brutalement mes lombaires réveille une fois encore des peurs insensées. Le soulagement de la savoir bientôt partir se fracasse contre l’angoisse de perdre ces sensations qu’elle a délivrées d’un seul regard. Mon cœur s’emballe. Mes esprits se noient dans un déluge d’idées détraquées. La promesse de cette solitude retrouvée m’enivre, puis me terrorise. Je me retrouve écartelé entre des désirs contradictoires qui me maintiennent dans une léthargie absurde dont je ne parviens pas à sortir. Incapable de prendre la moindre décision, je ne fais qu’attendre que Hekate prenne elle-même cette responsabilité, et alors que ses lèvres prononcent enfin les mots qu’on réserve toujours aux amants que l’on quitte, je ne parviens à rien lui répondre.

Je souris à peine à son trait d’humour, trop perturbé pour lui offrir plus qu’un frémissement de la commissure de mes lèvres. Mais alors que je prie pour qu’elle s’échappe et que la torture qu’elle m’inflige inconsciemment prenne fin rapidement, je la vois faire un pas dans ma direction et sa main glisse sur ma nuque pour la ceindre un bref instant. Je me tends en une pulsion maladive, comme une bête sauvage qui craint qu’on vienne la blesser. C’est alors que ses lèvres viennent se poser sur ma tempe, en un geste si simple, si pur, qu’il me laisse complètement désarmé. La surprise me gifle en plein visage, mais je ne me dérobe pas, relâche enfin mes muscles pour embrasser ce contact qu’elle m’offre une nouvelle fois. Je clos les paupières pour mieux la sentir, une fraction de seconde que je veux graver dans ma mémoire avant que Hekate ne disparaisse de ma vie.

Elle ne souffle que quelques mots près de mon oreille, mon prénom donné une fois encore avec un naturel qui me laisse complètement désemparé. Doucement, elle se recule et je ressens l’envie brutale de la retenir mais je n’en fais rien. Je la regarde s’éloigner, perdu dans mes déboires au goût d’illusions fantasmées. Son ultime pique réveille mes dernières bribes de conscience, juste de quoi sourire une dernière fois en réponse à son clin d’œil. Mais aucun mot ne franchit la barrière de mes lèvres.

Debout sur mon balcon, ma cigarette oubliée entre les doigts de ma main droite, je la suis des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse, sans un bruit, sans un esclandre. La porte se referme sur le claquement de ses talons qui s’évanouit dans le couloir. Elle n’a rien laissé derrière elle, comme toutes les filles qui l’ont précédée. Rien, excepté ces souvenirs qui tournent dans ma tête à m’en faire perdre la raison, et les dernières notes de son parfum que j’aimerais savoir emprisonner pour ne jamais les laisser mourir.

roller coaster

FIN DU RP

(827 mots)

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