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EVENT #25 | Au nom du Fils
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Daphné S. Greengrass

Daphné S. Greengrass
MODÉRATRICE
hiboux : 194
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Mar 4 Mai - 2:34


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au nom du fils

@Daphné S. Greengrass & @commun

Dear God, please give me strength when I am weak, love when I feel forsaken, courage when I am afraid, wisdom when I feel foolish, comfort when I am alone, hope when I feel rejected, and peace when I am in turmoil.

◊ ◊ ◊



Son bras retomba contre son corps, ses doigts tremblant autour de sa baguette magique. Elle observa, retenant son souffle, son sortilège fuser en avant et les cordes se matérialiser dans les airs. Bientôt, elles agrippaient le corps de Rowle, s'enroulant autour de l'insurgé démené. Inspirant profondément, Daphné ferma brièvement les yeux, remerciant le ciel d'avoir réussi son action. Bien vite, pourtant, la jeune femme rouvrit les paupières, les prunelles fusant de droite à gauche, cherchant une quelconque échappatoire.

Le trou, béant devant elle, condamnait le passage — elle ne pouvait que reculer, mais la foule était plus grande encore, chacun courait dans tous les sens, criant à l'aide, au secours. Elle ne pouvait pas éviter tous les mouvements, encore moins dans l'état où elle était, ses jambes la lançant terriblement, mais elle ne pouvait encore moins rester là, sans rien faire, au risque de se prendre un nouveau sort, bien plus terrible cette fois. Transplaner, dans l'état actuel, serait folie. Peut-être que... ? Fébrile, sa main se glisse dans sa poche où, par précaution, paranoïa, peut-être, Daphné cachait toujours cette vieille montre à gousset, appartenant autrefois à son père, qu'ils avaient toujours utilisé comme portoloin. Elle avait les autorisations, il ne lui suffirait que d'un bref sortilège pour l'activer et le paramétrer. Sainte-Mangouste, son appartement — celui de Pandora ? peu importe où, ailleurs qu'ici, un endroit qui la sauverait.

Ce serait simple, très simple — seulement Daphné entendit un hurlement, alors, lui secouant le corps, la bile lui remontant aussitôt dans la gorge. Là, à sa droite, un homme au sol, l'homme noir qu'elle avait vu s'effondrer dans le trou, quelques minutes auparavant, et qui était maintenant tordu de douleur, visage défiguré. Un doloris. Un doloris, sur cet homme innocent. Un doloris, et l'auror qui débarquait, face à eux, déterminé, n'arrivait en rien à apaiser la situation. L'homme continuait d'hurler, encore et encore, et Daphné pourrait vomir. Elle tourna sur elle-même, regard fuyant, cherchant à agripper les prunelles de quelqu'un, n'importe qui, alors que des suppliques échappaient ses lèvres. Pitié, pitié, que quelqu'un les aide.

L'adrénaline, peut-être, la peur terrible lui nouant le ventre, lui permit d'oublier quelques instants la douleur infâme qui pulsait dans ses jambes, et Daphné fit deux pas sur le côté, les doigts serrés contre sa baguette. Elle se réfugia contre Uriel, lèvres tremblantes, voulant l'agripper pour le secouer, effrayée pourtant à l'idée de lui faire plus de mal, ses blessures saignant toujours dangereusement, paniquée à l'idée, pourtant, qu'il ne fasse rien pour arrêter cela.

- Il faut qu'on fasse quelque chose, il faut l'arrêter — bon sang, c'est votre métier, vous ! cria-t-elle alors, tournant le visage vers l'auror, toujours abasourdi, dépité par son sort raté. Faites quelque chose, recommencez, capturez la ! Oh, pitié, Dieu m'entende, Dieu nous vienne en aide, ce n'est pas possible.

Et elle balbutia, alors, à voix faible, tous les sorts qu'elle connaissait, cherchant la bonne solution, le miracle pour que cette histoire s'arrête là, pour que les hurlements cessent. Rien ne lui vint, pourtant, rien d'autre que les défenses de base, aussi se tourna-t-elle vers Uriel, voix humide :

- Ensemble, faisons-le ensemble. Je vais lui lancer un stupefix, pitié, réagis vite s'il ne fonctionne pas assez bien, il faut qu'elle arrête.

Daphné leva la main, toujours aussi tremblante, baguette trop crispée entre ses doigts, et souffla un stupefix en direction de la Prewett. Teint pâle, elle avait presque l'envie de fermer les yeux, pour ne pas voir si elle avait réussi, si les cris allaient enfin cesser, mais elle ne pouvait pas, pas encore. Elle fermerait les yeux plus tard, quand, enfin, ces fous seront derrière les barreaux, quand elle pourra taper du poing contre les bureaux du Ministère, quand elle pourra gronder sa haine des Malefoy. Pas maintenant, quand ils s'en prennent, encore, toujours, à trop d'innocents. Il fallait que ça marche.

689 mots (c) oxymort

Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
hiboux : 467
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Mar 4 Mai - 2:56

Au Nom du Fils

Encore la faute à un blond



C'est Noah, qui l'entend en premier. Ce cri que je pousse, sorti de mes tripes, ce hurlement qui me prend de court, qui me casse en deux. C'est Noah qui l'entend, parce qu'il est redescendu de l'étage en courant, en entendant Josiah valser contre la vitrine, en entendant les cris. C'est Noah qui l'entend, parce qu'il a voulu sortir, quand il m'a vu contre mon fiancé, quand il l'a vu me repousser sèchement, il a voulu sortir, quand il l'a vu courir après Angelina, quand il m'a vu vouloir le rattraper, parce que quelle idée, vraiment, quel imbécile, quel idiot, comment peut-il retourner là-bas, là-dedans, pour cette femme, aussi précieuse soit-elle, comment peut-il, comment ai-je pu, même, moi, le faire pour Uriel, quels imbéciles, quel duo d'idiots faisions-nous ? Noah l'entend, alors, parce qu'il est aux premières loges pour me voir m'effondrer, il observe mon corps s'écrouler au sol comme deux rideaux qui retomberaient sur le parquet de la scène, clôturant l'acte. Mon corps s'écroule, pris d'une décharge, et mon cri fuse.

Un premier, qu'il entend, un second, qui le secoue tout autant, un troisième, qu'il ne comprend plus, et ils s'enchaînent, encore et encore, parce que la douleur est là, elle ne me quitte pas. Je ne l'ai pas comprise immédiatement non plus — mon corps a réagi avant même que tout ne fasse sens. Il s'est effondré, pulsant de toute la douleur que le sortilège lui fait subir, et mon estomac, plié en deux, m'a fait hurler. Je sens que ça m'échappe, les cris me heurtant la gorge, mes mains agrippant mon torse, pour que cela cesse, pitié, que ça s'arrête. Il n'y a que de la douleur, terrible, l'envie de tout abandonner, de tout arrêter, l'envie que cela cesse — et s'il faut partir, pour que cela s'arrête, alors je partirai, pitié, pitié, laissez-moi partir, je ne veux plus souffrir.

Bientôt, les voix autour de moi se font sourdes, les mouvements incohérents, et je n'entends rien des hurlements de Noah, qui cherche à m'attraper, qui veut me secouer, m'aider, peut-être, qui réfléchit à comment arrêter cette femme, perdue dans sa folie, dans son envie meurtrière. Je ne sais pas si Josiah est revenu sur ses pas, ou s'il est déjà trop loin, bras refermés autour d'Angelina, pour la protéger, elle. Est-ce mieux, finalement, qu'il ne puisse pas voir cela, voir mon corps qui tressaute contre le sol, voir mes traits qui se déforment, tant la peine est insupportable ? Je ne vois rien, non plus, des tentatives avortées des uns, des autres — je ne sens rien, rien d'autre que cette douleur, intense, terrible, et mon esprit qui lutte, pourtant, qui lutte pour que je résiste, pour me rappeler que ce n'est que factice, que magique, que la douleur ne vaut pas de disparaître.

Et cela pulse, alors, cela pulse contre mon pouce, ma chevalière chauffant brusquement contre ma peau — je sentirais la brûlure, si le sortilège ne me faisait pas déjà clamser contre le sol. La chevalière pulse, réagissant contre mon corps, et peut-être qu'umama pleure, depuis Knysna, peut-être qu'elle sent son corps brûler comme le mien me démange, peut-être que son cœur s'est serré, et que sa magie a réveillé sa pierre, mais ma chevalière pulse, et ma magie réagit. La pierre de protection, incrustée dans l'or de mon focus, ne peut rester de marbre face à la peine qui fait vriller mon âme. Ndikhusele, mimoya yomlingo, sont les derniers mots qui me viennent à l'esprit, avant que je ne m'abandonne tout entier à la douleur, m'oubliant contre le pavé froid de Londres.
@"Commun" 660 mots
Awful

Ernest C. Fawley

Ernest C. Fawley
Super vilain
hiboux : 41
Mer 5 Mai - 1:09
Il y avait la précipitation, la hâte, le brouhaha environnant. Et puis les cris, et cette nuée opaque, cette poudre d’obscurité du Pérou. Il y avait ce chaos. Les silhouettes mouvantes. La foule qui se précipitait. Fuyait. Les brigadiers qui accouraient. Désemparés. Et il y avait cette rage. Cette rage sournoise, cette envie de frapper, de se venger, de les faire payer, eux tous, tous ceux-là qui, trop de fois, avaient trahis les leurs, et leur sang, et leur héritage.

Il y avait cette rage trop précipitée.

Ernest Fawley s’était jeté de l’avant. La baguette pointée vers ceux qui, tant bien que mal, se défendaient face à la brutale attaque de ces silhouettes sombres, ces silhouettes qui portaient les armoiries des Malefoy.  Leur donner un souffle, une chance, une opportunité de faire leur travail, accomplir leur devoir, quel qu’il soit.

Il s’interrompit brusquement. Son sourire narquois, rageur, effacé de son visage.

Son sortilège avait manqué sa cible, et c’était un gouffre qui s’ouvrait sous ses pieds et l’engloutissait alors que, au milieu de ce chaos, au milieu de cette furie brouillonne, l’ombre de Prewett titubait quelques instants, perdue, égarée dans cette folie, sans savoir quoi faire, sans savoir comment réagir, frappée par le sort du journaliste.

Médusé, le sang pur n’osait plus avancer. Lui qui ne s’était jamais battu et se retrouvait pour la première fois de son existence, vraiment, au cœur de la mêlé, sans fuir, sans se dissimuler derrière l’étiquette de sa profession, frappait l’un des siens. Un coup en traître, lâche, sournois, bas, un coup qui se retournait contre lui, avec la violence mordante de la honte et de la culpabilité, et cette rage sourde qui montait toujours plus, en même temps que l’impuissance face à l’affrontement auquel il faisait face, désormais, comme un étranger, sans faire plus le moindre pas en avant, dans la mêlée, sans non plus tourner les talons pour fuir.

Comme un étranger, il regardait, entendait.

Les incantations lancées au milieu de la nuée sombre. Un hurlement, alors que l’assaillante se retournait contre l’un de ses partenaires – à cause de lui, à cause de son attaque, à cause de son échec, ne pouvait s’empêcher de penser le journaliste, spectateur sans force du combat. Un réserviste, devant lui, tenta, en vain d’invoquer un patronus. Engels Bauer qui se ruait au milieu de ce chaos – que diable faisait-là le chanteur ? – pour s’agenouiller là, au milieu de la tourmente, penché au-dessus d’une silhouette, une autre, étendue au sol, se dépouillant en toute hâte de sa veste. Tous fuyaient la scène, le chaos sanglant, mais d’autres sorciers encore se ruaient vers l’affrontement, sourds, aveugles à toute raison, fous de vouloir se battre au milieu des cris.

Tout cela se déroulait sans qu’il ne réagisse, encore égaré. Il avait entendu le « Diffindo », il avait entendu le cri qui l’avait suivi, distinct dans ce brouhaha, et tout cela à cause de lui. Un passant le bouscula dans sa fuite, il tenta de reprendre ses esprits, un brigadier lui hurla de prendre ses distances – il voulait bien, mais il ne pouvait pas, et il y avait son travail à faire, il y avait sa responsabilité de journaliste, et son acte de bravoure qui se retournait contre lui, le dessinant malgré lui comme un héros aux yeux de ceux qu’il haïssait, pour autant qu’ils aient pu distinguer son geste dans ce foutoir.

Et puis il y eu ce hurlement.

Un hurlement atroce, qui remontait du fond des tripes, un hurlement fou, bestial, incontrôlable. Désespéré. Le cri de l’âme. Le cri de la torture. Le cri du sortilège Doloris.

Ernest ne l’avait jamais entendu. Immédiatement, il le reconnut, frappé de plein fouet par cette souffrance aveugle, incontrôlable, absolue.

Là, dans la mêlée, au milieu de cette nuée d’obscurité qui se dispersait à peine, et où l’on n’entrevoyait que les silhouettes des belligérants, quelqu’un avait osé utiliser le sortilège impardonnable. Et l’incantation elle-même les renvoyaient tous à ces souvenirs de guerre fratricide, à ces années de combats intestins, au triomphe et à la chute du seigneur des ténèbres.

Leur usage avait été nécessaire, s’était toujours juré le journaliste, par devers lui. On servait une plus grande cause. On servait le plus grand bien. Et la fin, dans ces années de lutte à mort, justifiait les moyens, tous les moyens, n’importe quel moyen, pourvu que l’on put abattre cet ennemi qui lui aussi ne rêvait que de vous balayer. Il fallait briser les traîtres, briser les opposants, écraser et annihiler les sangs de bourbe.

Mais il y avait ce hurlement, qui le transperçait, et c’est à peine s’il pouvait apercevoir le sorcier noir qui se roulait au sol, le visage contre le pavé, tordu de convulsions de douleurs, contre la pierre froide. Mais le cri retentissait toujours, et n’en finissait pas, atroce, insoutenable, et jamais l’on aurait pu croire qu’un homme put émettre un tel son, mais ce son emplissait l’air tout autour de lui, sans s’interrompre, défiant la raison, défiant l’intelligence.

Ernest regarda autour de lui, paniqué.

Jamais il n’avait été confronté à ça, jamais il n’avait été préparé à ça, lui qui pourtant s’était fait le fidèle agent, la plume discrète et servile des hommes du seigneur des ténèbres ;

Mais ce cri, ce cri…

Comment pouvait-on infliger ça à un sorcier ? Quelle raison, quelle fin pouvait justifier de tels moyens ? Et quelle détermination, quelle cruauté fallait-il pour regarder un sorcier se rouler ainsi à ses pieds, se tordant de douleur ?

L’air déchiré par cette plainte sans fin broyait ses convictions. Il y avait Potter, il y avait ces lois iniques, la démolition méthodique de tout ce qui faisait leur monde, des fondements de leur tradition, de leur héritage, de leur sang. De leur raison d’exister. Et il y avait ce cri. Pur, brut, insupportable.

Et Ernest eut peur. Peur de voir son monde entraîné dans cette folie, peur de voir ses repères balayés par l’absurde violence, peur de voir ses raisons de se battre et de vivre et de lutter s’effondrer par la faute d’un seul sortilège, d’une seule incantation, d’une seule voix.

Un Auror transplana à ses côtés, le dépassa, leva en vain sa baguette vers l’assaillante.

Plus personne ne faisait attention au journaliste, et celui-ci sombrait dans un gouffre sans fin, et cette peur, et cette rage folle.

Il y avait eu le Ministère, il n’y a pas si longtemps. Il y avait eu le poison et le mensonge doucement distillés dans son encre noire. Les cris des supporters. Le Quidditch. L’Angleterre avait gagné. Mais que cela pouvait-il lui faire ? Du pain et des jeux. De simples distractions pour détourner l’attention de la masse. Reconnaître les traditions. Reconnaître des meurtriers. Reconnaît des sang-de-bourbe. Reconnaître des hybrides. Nettoyer la vermine. Tout nettoyer. Tout faire disparaître.

Le hurlement l’insupportait.

Au milieu du chaos de ses pensées, la voix de sa grand-mère perça. « C’est notre sang ! Notre sang ! »

Et s’il y avait une telle violence, et s’il fallait infliger pareille douleur, s’il y avait pareille détermination, pareille cruauté. C’est que cela était nécessaire.

Nécessaire.

Pour le plus grand bien.

Par Merlin, cela ne s’arrêtait pas, et il haïssait, qu’il haïssait cet homme qui se roulait toujours au sol, et hurlait, hurlait, hurlait.

Il voulait l’écraser, le faire taire, le faire taire à jamais.

Qu’il se taise.

Qu’il arrête de crier.

Tout cela était nécessaire.

Lentement, il reprit ses esprit, releva sa baguette, la braqua vers le sorcier qui gisait toujours, la tête contre le pavé, secoué de soubresauts de douleur, et il murmura :

« Silencio. »

Qu’il se taise. Enfin.

Djouqed

Djouqed
MEMBRE
hiboux : 174
pictures : EVENT #25 | Au nom du Fils - Page 3 200405051035524820
Mer 5 Mai - 15:46
AU NOM DU FILS
RP COLLECTIF
On se bat sur le chemin de traverse.
Depuis quand l’Angleterre est-elle devenue une terre aussi barbare ? L’ambassadeur pourrait prendre le temps de poser la question au rouquin, @George Weasley qui vient de percuter sa deuxième épouse alors qu’ils déambulaient paisiblement sur le Chemin de Traverse en compagnie du reste de la famille. Les plus vieux sont alertes, les plus jeunes ont pâli lorsque l’on apprend qu’il y a des gens qui se battent. Il se souvient, Djouqed, de cette ridicule convocation à laquelle il n’a pas daigné aller la dernière fois qu’il s’est mêlé des affaires du Royaume Uni. Il a un casier judiciaire. La belle affaire. On s’est gaussé à l’ambassade. Un bref échange de regards suffit : les enfants sont embarqués par la matriarche, laissant Djouqed et sa deuxième épouse seuls pour se rendre au front.

La clameur monte, toute proche. Et Djouqed ne s’arrête pas pour vérifier si le rouquin les suit ou s’il continue sa route vers le Ministère, il remonte la rue. Aussitôt, c’est le chaos. Une partie de la chaussée s’est effondrée. On se bat, on échange des sortilèges comme on échange des politesses. Nasiya se tord de douleur au sol. Et dans la foule, l’ambassadeur repère Uriel. Évidemment. Il ne lui faut que bien peu de pouvoir de déduction pour supposer qu’il n’est pas là par hasard. Si les Malefoy veulent la guerre, Djouqed peut certainement la leur donner.

Ils se séparent, Djouqed et sa douce Laïla, déjà avide de sang. Ils s’aiment. Fort. Unis par cet amour de l’adrénaline et des combats. Des batailles et du sang. Elle file vers @Uriel J. Lewis, @Daphné S. Greengrass et l’assaillant le plus proche de ces deux là. Dans la mêlée, elle tente d’asséner un coup de poing à un des attaquants d’Uriel. Pourquoi utiliser les subtilités de la magie quand on peut commencer par une approche plus directe ?

Djouqed, lui, fuse vers Nasiya qui se tord de douleur au sol. Il voit un sorcier qui contemple le spectacle. Qui lève sa baguette. Il court, Djouqed. Prononce un silencio vers @Nasiya Abasinde. Son sang ne fait qu’un tour. Si vis pacem para bellum. Il fonce dans le dos du sorcier, @Ernest C. Fawley et utilise sa magie pour l’attaquer. Par derrière. Un sortilège de découpe. Il expliquera ça plus tard au juge, avant de foncer vers l’assaillant de Nasiya. A mains nues. Il essaie de le tacler au sol, comme on le ferait au rugby. Sauf qu’il ne s’agit pas de sport, ici. Il s’agit d’immobiliser, de rompre le sortilège, et de sentir les os d’un crâne se déliter sous ses mains. Il s’agit de mettre hors d’état de nuire, et si les assaillants persistent, de tuer. Légitime défense, qu’on leur dira. Légitime défense et complicité d’utilisation d’un impardonnable. Devait-il attendre que ces petits merdeux utilisent le sort de mort ? Un discours bien rodé pour les journalistes et les juges. Un discours qui n’a qu’une seule fibre de vérité, cependant, une seule justification réelle : un euthanatos, ça frappe pour tuer. Jamais pour incapaciter.

509 mots


PS : désolée, Ernest, t'étais sur le chemin :smi10:

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Mer 5 Mai - 16:47
Intervention MJStupefix
échec | @Daphné S. Greengrass essaie de Stupefixer Prewett, mais sans grand succès, le sort vole, vole, vole et fuse vers la cible… Mais que voit-on ? @Djouqed se lance au même moment sur Prewett qui tient toujours en joue Nasiya sous son doloris. Le coeur de Daphné s’accélère alors qu’elle regarde, impuissante, le sort fuser vers l’épaule de Djouqed… Que va-t-il se passer ? suspens!


Intervention MJPierre de protection
succès limité | La pierre à même la peau de @Nasiya Abasinde brûle sous le Doloris, mais elle résiste. Mieux, il sent la chaleur envahir son corps et les effets du sortilège impardonnable s’atténuer. Noah, à ses côtés, murmure des formules magiques pour essayer d’aider la pierre à dissiper l’enchantement. Il a le coeur au bord des lèvres et panique un peu de voir son ami dans un tel état. Il veut briser l’enchantement avant de rendre à Prewett la monnaie de sa pièce.


Intervention MJSilencio
succès limité | @Ernest C. Fawley ne supporte plus les cris que pousse Nasiya. Une seule solution : le faire taire. D’un geste de la baguette, le silence revient… Manque de chance, on dirait bien qu’il a été aperçu.


Laïla ZahabCoup de poing
succès | L’épouse numéro 2 de Djouqed a toujours été une excellente combattante. Ça doit être pour ça qu’ils ont fini par se marier. L’attrait de la violence, du combat, tout ça. Pour un euthanatos c’est probablement romantique (suppose-t-on, on n’est pas dans leur tête, après tout). En tous cas, Andersen, qui vient de sortir de la fosse creusée à même le sol par Uriel n’a certainement pas vu venir le fait d’y retourner quand le poing de la jeune euthanatos entre en collision avec sa pomettre. Outch.


Intervention MJDiffindo euthanatos
succès | @Djouqed l’a vu, ce petit freluquet d’ @Ernest C. Fawley qui pensait s’en tirer en aidant Prewett. Il ne prend pas le temps de viser, il se contente d’un geste de la main sur son passage. Aussitôt, Ernest s’effondre au sol, le dos lacéré par un diffindo. La coupure n’est pas profonde, mais la douleur irradie dans tout son corps et voir un guérisseur ne lui ferait sans doute pas de mal. Putain de journalisme de crise.


Intervention MJTacle sur Prewett
succès | Le sortilège de @Daphné S. Greengrass fuse par dessus l’épaule de Djouqed et se perd dans la foule tandis que ce dernier plaque au sol Prewett. Celle-ci se débat, mais ne parvient pas à échapper à la prise de l’euthanatos qui la plaque au sol. L’attaque a été si soudaine que le doloris sous lequel Nasiya était est soudainement levé, et ce dernier peut enfin prendre une grande bouffée d’air frais.


Inconnue masquéeattaque
échec | L’inconnue masquée s’est avancée vers @Engel Bauer et la jeune @Viviane Goyle-Lestrange dont l’état semble s’aggraver, bien décidée à les attaquer. Mais un mouvement de foule lui fait perdre sa concentration.


Jonathan Crew, Margaret Jones, Charles Fleurypatronus
échec | L’auror arrivé sur place est dépassé par la situation, de même que les brigadiers. La foule leur a échappée. Crew intime l’ordre à Fleury d’aller chercher de l’aide. Celui-ci part en courant tandis que Jonathan Crew et Margaret Jones se concertent du regard pour tenter de définir une stratégie pour appréhender tout le monde et trouver le fin mot de l’histoire.

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : EVENT #25 | Au nom du Fils - Page 3 Voodoo-ppl
Ven 7 Mai - 11:21




Au nom du Fils
Event #25
Sourd.

Josiah n’avait gardé de la bataille de Poudlard qu’un souvenir sensoriel ; c’était essentiellement comme cela que fonctionnait sa mémoire, particulièrement pour les événements traumatiques. Pas de continuité entre les éléments, pas d’heure, pas de lieu, simplement des sensations. Et parmi celles-ci, les sens du toucher, bien sûr, et de l’odorat, aussi, étaient ceux qui prévalaient. Peu d’images, pour sûr, et pas de sons, pensait-il.
Josiah se souvenait ainsi de la sensation du gravas sous ses pieds, de ses tatouages qui brûlaient dans la paume de ses mains, de la cendre qui venait gratter l’intérieur de son nez. Il se rappelait l’odeur du sang mêlé à la terre, près des corps étendus. Mais il avait oublié, tout le bruit. Tous les sortilèges qui fusaient, tous les cris qui perçaient l’air, il les voyait mais ne les entendait pas. Ses cauchemars étaient silencieux.

C’était sans doute pour cela qu’il avait fait une crise d’angoisse, pendant cette foire à Poudlard, à l’occasion du surgissement de ces feux d’artifices. C’était sans doute pour cela qu’il était figé, là, sur le Chemin de Traverse, à entendre ces cris qui perçaient l’air. Cris dont, pire que tout, il connaissait l’émetteur.

Nasiya. Nasiya. Nasiya. Nasiya.

Il n’avait que cela, en tête. Son prénom, et avec lui, toutes les sensations. Son visage, vu clairement même dans la plus sombre des nuits. Son odeur, puisée au creux de son cou. Le goût de sa peau, sous sa langue, surtout là, juste en dessous de son nombril. La sensation de sa main au creux de son dos, discrète mais omniprésente. Sa voix, entendue même dans une foule en délire, comme hier, pendant le match, ou aujourd’hui, pendant l’attentat.

Josiah n’entendait plus que Nasiya, hurlant. Tellement fort qu’il devait se boucher les oreilles pour mieux le chercher. Quasiment statique, il se tournait sur lui-même, faisait un pas dans un sens, puis deux dans l’autre, le cœur battant, les yeux ruisselant déjà de larmes.  Il ne comprenait pas d’où venait cette voix, et comment elle pouvait être aussi forte, aussi terrible. Ne se souvenait-il pas de cette douleur, si caractéristique du pire des sortilèges que les Hermétiques aient pu inventer ? N’avait-il pas vu des corps se tordre sous son effet ? Le sien, même ? Si sans doute, mais sans bruit. Il ne se souvenait pas du bruit. Sans doute son baobab se rappelait-il pour lui.

Et puis soudain, plus rien.

Plus de son, seulement une image : celle d’une foule dense, compacte, qu’il devait traverser pour le trouver. @Angelina Johnson-Weasley oubliée derrière lui, il remercia les dieux d’avoir apaisé la douleur de Nasiya qui, enfin, ne criait plus. Josiah pouvait enfin le chercher, inconscient du fait que la souffrance de son tendre n’était en rien apaisée, mais qu’elle était seulement tue.

Il le trouva, tordu par terre, noyé dans sa propre sueur et dans la crasse de la chaussée, tous les muscles crispés, le corps de Noah penché sur le sien. A nouveau, les dieux furent remerciés. Josiah était un homme très pieux, surtout pendant ses moments de grande souffrance – l’opportunisme était l’un de ses traits de caractère prévalents. Il manqua de s’effondrer plusieurs fois avant de parvenir à le rejoindre, trébuchant sur des pavés arrachés, peu attentif à ce qu’il se passait autour de lui. Il regardait sans faire attention cet Euthanatos qui était venu le voir à la boutique, quelques mois plus tôt, se propulser contre le corps d’une sorcière dont la baguette était un peu plus tôt penchée sur le corps encore secoué de spasmes de Nasiya. Des larmes noyaient son regard hagard alors qu’il se jetait par terre, face à Noah dont l’air terrifié lui rappela ses heures les plus sombres. Il n’osait pas regarder Nasiya, pas encore, pas tout de suite, pas dans les yeux. Il n’osait pas non plus le toucher, ses mains survolant son corps tremblant sans savoir où se poser et comment contenir sa peine.

Finalement, comme appelé par un magnétisme magique, il se décida à attraper sa main, celle où brillait son focus. Puis, il chercha de l’autre main le pendentif qu’il lui avait offert il y avait des années de cela, désormais, accroché autour de son cou. Il pouvait sentir dans ses mains leur magie pulser, ce qui le rassura, un peu. Sa bague, en particulier, lui semblait électrique tant elle émettait en magie ; sans doute avait-elle cherché à atténuer la douleur de son maître. Celui-ci n’émettait aucun bruit. Aucun cri, aucun souffle, rien. Alors que Josiah avait plus tôt été rassuré par le silence, il finit par s’en inquiéter. Ne devrait-il pas geindre, se plaindre, crier, même, sa douleur ? Pourquoi son visage semblait-il encore tordu de toute la peine qu’il avait éprouvé, sans qu’aucun son ne soit émis par sa gorge ? Josiah chercha alors à entendre sa voix, penchant son crâne contre le sien. Tempe contre tempe, il lui murmurait des mots qu’il voulait rassurants à l’oreille, dans l’espoir qu’il réponde. « Je suis là, mon amour. Sithandwa sam, yiba yeyam. » Il répétait ces mots en boucle, jusqu’à ce que Noah ne s’agite autour d’eux. Il lui disait qu’il fallait partir de là, qu’un mouvement de foule suffirait à les écraser, mais Josiah ne voulait pas partir avant d’avoir entendu sa voix. Il continuait sa rengaine, appelant son nom, le suppliant presque de répondre, penché contre lui. C’est ainsi que Noah ne lui laissa guère de choix, attrapant le corps détruit de Nasiya sous l’une de ses épaules. Josiah n’eut d’autre choix que de se placer sous l’autre épaule de son tendre, que les jambes ne pouvaient plus porter. Ils n’avaient que quelques mètres à faire pour atteindre sa boutique, certes détruite, mais protégée par les sortilèges. Ils y trouveraient mille et une fioles, ils pourraient le soigner, au moins un peu, juste le temps de rassembler leur énergie pour le faire transplaner jusqu’à Sainte-Mangouste.

Et puis soudain, Josiah eut une pensée. Qui était-elle ? C’était une femme, n’est-ce pas, qui avait osé lancer un sortilège Impardonnable sur un innocent ? Qui était-elle, ou était-elle ? Alors qu’ils atteignaient la porte au verre explosé du Voodoo’s Child, Josiah s’arrêta brusquement, pour tourner le crâne vers la foule. Il n’avait pas pensé à elle, plus tôt, il n’avait pas cherché à savoir, à comprendre, ni même, encore moins, à se venger de cette femme qui avait osé s’attaquer à Nasiya.

Noah lu, sans doute, sur le regard du tatoueur qu’il connaissait depuis plus de deux décennies, un regard qu’il ne connaissait que trop bien, mais qui était réservé, croyait-il, à une plèbe particulière. Celle qui cherchait rétribution, malgré tous les risques qui allaient avec cette quête particulière. Josiah, aussi peu Hermétique qu’il ne l’était, n’était toutefois pas non plus un Euthanatos. Noah en était certain, il ne saurait s’élever au commettant des crimes, il ne saurait se satisfaire d’un mal dont il pourrait être l’instigateur. D’ailleurs, au combien Josiah tentait de le cacher, Noah connaissait les cauchemars qui hantaient ses nuits depuis la bataille de Poudlard. Il n’avait pas appris, comme lui, que pour l’équilibre du monde, certaines rétributions étaient obligatoires. Il ne put ainsi laisser Josiah se risquer à payer le prix de la culpabilité.

Noah cria son prénom, alors, pour le rappeler à son attention, aussi sèchement que possible, pour ne pas lui laisser le choix. Josiah se tourna brusquement vers lui, l’air abîmé par la colère et le désespoir. Cela suffit à convaincre Noah, qui s’extirpa de l’épaule de Nasiya, forçant Josiah à soutenir son étreinte pour que le sud-africain ne s’effondre pas totalement sur le pas de la porte du salon. Il lui souffla qu’il y allait, qu’il s’en occuperait. Josiah ne savait pas bien ce que ça voulait dire, mais il en fut rassuré.

Il porta le corps inerte de Nasiya au travers de sa boutique, jusqu’à parvenir à le poser sur son fauteuil de tatouage. Il tremblait au moins autant que lui, toujours terrifié par le silence de son tendre, et commença les premiers soins. Tous ses sens à la merci des souvenirs qui étaient en train de se créer, prêts à le hanter pour toujours.

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Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
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Dim 16 Mai - 12:40
Au nom du Fils

ft. London the Great


3 juillet 2004

Mes mains tremblent. Elles tremblent tant que le liquide qui s’échappe de la fiole coule en gouttelettes irrégulières, se perdant dans les cheveux sombres de la sorcière toujours inconsciente. J’ai du mal à respirer. Je ne suis même pas sûr de savoir ce que je fais et le fracas un peu plus loin me terrifie, alarme mon cœur à chaque impact qui résonne entre les murs tordus du Chemin de Traverse. La guerre hurle son retour. Tu l’as voulu, pas vrai ? Regarde maintenant le résultat de tes appels. Ils sont là, Bauer, comme tu le leur as demandé. Alors ? N’est-ce pas aussi grisant que tu l’avais espéré ?

Je me perds dans des pensées brouillonnes, rendues informes par le chaos qui m’entoure, quand soudain, un hurlement saille jusqu’à mes oreilles, transperce mon âme pour figer tous mes muscles. Mon estomac se tord. Mon souffle se coupe. Je lève les yeux pour ne voir que la foule se raidir, les femmes couvrir leur bouche, des hommes détourner le regard alors que le gémissement de douleur ne faiblit pas, glace la dernière goutte de mon sang. Je suis là, caché, en retrait, incapable de voir ce qu’il se passe et si conscient pourtant de l’horreur qui se déroule à quelques mètres de moi, car je crois reconnaître la voix qui hurle à s’en déchirer la gorge. La nausée qui me prend est ignoble. Le visage de Nasiya se dessine dans mon esprit alors que je suis là, impuissant, à tenter de garder l’épouse Lestrange en vie, bien incapable de me jeter au cœur du combat pour défendre ceux de mon clan. Et ce n’est qu’à cet instant précis que je réalise que ce ne sont pas les Insurgés que je considère comme mes frères. La gifle est monumentale alors que le cri de Nasiya détruit à lui seul le château de carte derrière lequel je m’étais caché et qui menaçait déjà de s’effondrer depuis mon incarcération à Azkaban. Comment puis-je considérer ces sorciers comme mes alliés alors qu’ils s’attaquent aux rares personnes à avoir vu en moi autre chose que l’agitateur public dont ils pouvaient se servir et jeter dès qu’il ne leur serait plus utile ? Le sang pulse dans mes veines. La colère, la peur, le dégoût se mêlent pour ne me laisser qu’un goût âcre sur la langue alors que je reste tétanisé pendant des secondes interminables, incapable de me mouvoir, incapable de réfléchir, broyé par ce cri qui continue de me retourner les tripes.

Sous mes mains, pourtant, la vie de la sorcière vacille. L’odeur de la fumée qui s’échappe de son crâne percute mes sens et me fait brutalement retrouver conscience malgré la clameur qui continue un peu plus loin. J’observe l’effet du dictame et mon sang ne fait qu’un tour quand je réalise la couleur de la fumée. Elle est noire. Elle est noire ! Elle ne devrait pas être noire, je le sais ! La panique s’empare de mes mains alors que je me débarrasse de la fiole qui se fracasse contre les pavés. Je relève un peu la tête de Viviane, tente de me convaincre que ce n’est qu’un détail, que le produit fonctionne bien comme il le devrait. Mais la sorcière est toujours inconsciente et ses plaies ne se referment pas. Il n’y a que le sang, le sang partout qui coule de mes doigts pour maculer le trottoir.
- Non, non, non, non…
Un murmure désespéré, une prière misérable pour celle que je sens s’éloigner à mesure que le temps passe et que sa peau pâlit. Elle a déjà perdu trop de sang et je ne sais rien faire qui puisse la sauver. Dans ma tête, les réflexions fusent, faisant abstraction de tout le reste pour ne me concentrer que sur cette vie qui s’apprête à s’éteindre dans mes bras. Mais je ne sais pas quoi faire… Je ne sais pas quoi faire !

Tout à coup, je sens une présence derrière moi. Je me retourne en un sursaut, toujours agenouillé près de Viviane et mes yeux s’écarquillent devant la vision qui m’est offerte. Face à moi, une femme se dresse, drapée des mêmes vêtements que les Insurgés qui ont fait éclater la guerre ouverte. Sa baguette est dirigée droit sur nous. Mon cœur s’arrête. Elle est là, le visage dissimulé derrière un masque sombre. Elle ne dit pas un mot. Un frisson glacial me parcourt. Je m’entends balbutier :
- Qu’est-ce que vous faites ?
Je suis de leur côté. J’ai organisé ce putain de concert pour les Malefoy. Je suis resté un mois à Azkaban pour leur cause. Viviane est de sang pur. Elle est la femme de Lestrange. Alors que fait-elle là ? Que fait-elle, sa baguette braquée sur nous ? Viviane est en train de mourir, je ne représente aucune menace. Alors pourquoi est-elle venue nous trouver ? Elle doit forcément me reconnaître. Elle sait qui nous sommes ! Alors que fait-elle là ? Que fait-elle là ? Elle ne peut pas…

Je reste tétanisé face à elle. Autour de nous, le temps s’arrête. Il n’y a que cette femme masquée, Viviane à côté de moi, et cette baguette qui scelle la rupture entre l’homme que j’étais et celui qui survivra à cette journée si elle m’en laisse le droit. Deux pulsations. C’est tout juste le temps qui s’écoule. C’est ce qu’il a fallu pour briser les derniers liens qui m’unissait à ces sorciers maudits.

Soudain, l’Insurgée sursaute. Derrière elle, un mouvement de foule fait se précipiter les gens loin du champ de bataille. Plusieurs sorciers passent par notre ruelle pour s’échapper, faisant se retourner l’assaillante qui perd un instant ses moyens. Alors, mu par un instinct de survie que je ne me savais pas posséder, je me jette sur elle et lui décoche un coup en plein visage.

Comme une bête acculée, je l’attaque avec toute ma rage, toute ma peur. Je veux la faire tomber et l’écraser sous mes poings, lui faire payer sa trahison alors que j’ai crevé un mois en prison pour elle, un mois pour sa cause, un mois pour son Enchanteresse et ses putain de convictions, un mois pour qu’elle vienne m’abattre comme un chien dans un caniveau sans même me montrer son visage ! Traîtresse ! Sale chienne ! Je vais t’enfoncer ce masque dans la peau jusqu’à ce que tu ne puisses plus jamais le retirer ! Je vais t’écraser ! Tu vas payer ! Je te le jure ! Tu vas payer !





roller coaster

(1086 mots)

Noah E. Kasra

Noah E. Kasra
MEMBRE
hiboux : 6
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Dim 16 Mai - 15:28
Nasiya ne crie plus.

Ses lèvres, ouvertes dans un cri de supplice, ne résonnent plus de la douleur qui le terrasse. Ses yeux, révulsés, ont perdu de vue son mentor, mains naviguant au-dessus de son corps, cherchant à apaiser, autant que possible, la peine qui le secoue. Il n'ose pas, pourtant, lancer d'autres sorts, alors que l'enchantement terrible continue de faire pulser ses membres. Noah inspire, une fois, deux fois, ne réalisant pas immédiatement que d'autres mains, basanées, avaient saisi celles de Nasiya, qu'un front s'était posé contre le sien, des murmures incessants l'appelant à revenir à eux. Il cligne des yeux, reprenant le fil de la situation, observant Josiah, face à lui, prostré contre son amant. Nasiya ne hurle plus, cette fois — s'est-il calmé ? n'a-t-il plus les forces pour ? Son corps continue de vibrer, pourtant, alors que Josiah ne le lâche pas, ne le lâchera plus. Noah avise, silencieux, il observe la femme, plaquée au sol par Djouqed, cet Euthanatos que Nasiya a déjà fréquenté, dont Wassim lui avait parlé, il y a si longtemps. Il observe la foule, figée dans l'horreur du sortilège impardonnable ayant secoué les lieux. Il sait que ce moment en suspens ne durera pas. Que la femme, masquée, bondira vite. Que la blonde, secouée, mains crispées sur l'homme que Nasiya voulait sauver, tremble trop pour rester plus longtemps impassible. Que l'auror, là-bas, à peine arrivé, reprendra confiance en lui, face à la situation. Les choses vont s'agiter, et Nasiya est au sol, cible encore trop dangereuse.

Il l'agrippe par l'épaule, forçant Josiah à se relever d'un même mouvement, pour l'aider à faire les quelques pas qui sauveront le marchand de sable. Noah veut le presser, vite, plus vite, qu'ils retrouvent la sécurité du salon, qu'ils soient protégés par les sorts de son propriétaire, mais Nasiya pèse lourd, entre eux d'eux, totalement flasque entre leurs corps. Il gronde, quand Josiah s'arrête brutalement. Il semble possédé, regard vrillant vers l'arrière, à la recherche du coupable. De la coupable. Tout son corps se tend, et Noah ne lui laisse pas plus le temps de s'abandonner à ses pensées vengeresses. Le nom de son vieil ami, de ce petit frère imprévu, claque entre eux, sec et intraitable. Leurs yeux se croisent, alors, et si Noah n'était pas l'homme qu'il est, peut-être aurait-il tremblé devant les promesses qui agitaient les orbes du métisse. L'assassin se contente de serrer les lèvres, et d'abandonner Nasiya contre l'homme de sa vie.

C'est une promesse qu'il s'est faite, en arrivant ici. Une promesse qu'il a faite, aussi, aux chefs de famille de cet endroit. Il ne s'investit pas. Il n'agit pas. Pas de contrats, pas d'actes magiques de trop grande force, certainement rien en rapport avec sa spécialité. Mais que vaut pareille promesse quand le premier garçon a avoir changé sa vie se retrouve au sol, tordu par la douleur ? Que vaut-elle, quand leur Chemin de Traverse devient fou, quand les sorts fusent ? Noah ne peut que lui promettre, alors, à Josiah, son regard aussi mordant que le sien, qu'il va s'en occuper. Ils ne savent pas, évidemment, qu'il cache cela en lui, que son corps se déplie avec une agilité travaillée des décennies durant, que son esprit se faufile dans celui des autres, et fait hurler à la mort. Ils ne connaissent pas, la fortune accumulée sur les passages dans l'au-delà d'hommes pourris, d'hommes lambdas, d'hommes du monde. Peut-être comprendront-ils, après, mais Noah n'a pas le temps d'y réfléchir plus longtemps.

Il faut agir.

D'un pas brusque, l'homme délaisse la sécurité de la boutique, sans plus un regard pour Nasiya et Josiah. Il sait qu'il peut compter sur le tatoueur pour agir, pour calmer son protégé, par tous les moyens possibles. Il n'a plus qu'à se concentrer sur la tâche qui l'attend, et l'adrénaline pulse, dans son corps, dans ses veines. Noah ne peut pas se mentir, pas à lui-même : il aime trop cela, ce moment où son corps se tend, se prépare à l'attaque, où il analyse chaque opportunité, où il laisse son instinct, formé pour tuer, prendre le dessus. Ses yeux, assombris par la concentration, se fixe sur la femme, toujours au sol, plaqué par Djouqed. Lèvres serrées, Noah s'approche furtivement, avant de s'accroupir, se mettant au niveau de l'assaillante. Il croise le regard de Djouqed, fait un geste de salutations avant de l'inciter, en arabe, à ne pas bouger. Un sourire froid vient étirer sa bouche, alors que, d'un doigt, il relève le visage de la rouquine par le menton.

- À l'aise, mademoiselle ? Suffisamment pour torturer un de mes proches, semble-t-il, souffle Noah en ne la quittant pas des yeux.

Ses doigts se crispent sur sa mâchoire, les prunelles de l'attaquante laissant apercevoir sa douleur, alors que le corps de l'assassin égyptien continue de l'enfoncer dans le sol.

- Je pourrais vous rendre la pareil, mais je n'ai jamais trop aimé ces sortilèges — trop facile, vous n'y mettez pas assez du vôtre. Je pourrais vous tordre le cou — rapide, efficace, gronde-t-il, plus bas, alors que ses doigts délaissent sa mâchoire pour venir agripper sa nuque, une pression sans équivoque appuyant sa peau.

Elle se tord, sous ses doigts. Noah pourrait la casser, comme ça, si facilement. Elle s'effondrerait entre ses doigts, d'un dernier spasme, sa nuque brisée par une pulsation magique réfléchie. Il pourrait, mais le syrien préfère relever sa tête, une fois encore, pour la forcer à croiser son regard. Il ne la lâche pas alors, concentrant sa magie pour s'insérer, si facilement, dans son esprit. Elle est faible, si faible, déjà trop fragilisée par le restant du confundo reçu, déstabilisée par sa position au sol, incapable de prévoir l'entrée insidieuse d'un inconnu dans son esprit. Il cogne contre les murs, Noah, il pénètre au plus profond d'elle, pour faire ressortir les moments qui la crispent, ceux qui la rendent fébrile, la font se tordre au sol, contre Djouqed. Il va plus loin, encore, manipulant ses frayeurs, ses doutes — pire, encore, il les déforme, il les amplifie, il en rajoute. Il en tremble, presque, de combien c'est facile.

Quand il se relèvera, sûrement, cette femme ne sera plus que l'ombre d'elle-même, perdue dans ses tourments. Il l'aura rendue folle, l'aura abandonnée à ses angoisses. Qu'elle meure, maintenant, si Djouqed le veut, si son poids écrase plus encore la rouquine. Noah s'en tiendra là, l'âme torturée de Nasiya vengée par cette folie intenable.

(1162 mots)

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Lun 17 Mai - 21:31
Intervention MJAttaque à mains nues
échec | L'adrénaline n'aura pas servi  @Engel Bauer sur ce coup. Son approche est maladroite et son coup imprécis. Il manque de peu la sorcière masquée qui, dans un sursaut, se replace pour répliquer. Elle n'attendra pas qu'un autre mouvement de foule lui fasse perdre sa concentration cette fois !


Inconnue masquéeDiffindo
succès | Le rockeur aurait mieux fait de s'écarter quand elle venait achever cette traîtresse de Lestrange ! Peut-être ne lui aurait-elle rien fait. Mais, alors qu'il l'attaque comme une bête, elle ne peut que répliquer, et répliquer fort. Le Diffindo fuse de sa baguette, lacère la peau du musicien sur les bras et le torse. Les coupures sont profondes. @Engel Bauer s'effondre, les vêtements tâchés d'un autre sang que celui de Viviane.  


Intervention MJSortilège de folie
succès éclatant | Le désir de vengeance peut être une force destructrice et Prewett en fait cruellement les frais. Il ne faut guère d'efforts à @Noah E. Kasra pour retrouver les réflexes de son ancienne vie. Le sortilège coule de sa main jusqu'au cerveau de la sorcière qui se met brutalement à hurler, les yeux révulsés. Son cri est déchirant. Il dure de longues secondes, plus d'une dizaine, atroces, jusqu'à ce qu'un silence étouffant lui réponde. Sur le sol, Prewett est immobile. Son regard est grand ouvert, perdu sur l'immensité du ciel. Elle ne répond plus, n'est plus vraiment là, pour l'éternité peut-être.

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Mar 18 Mai - 0:05
AU NOM DU FILSEvent Londres

Ils sont arrivés si tard. Trop tard. La faute au chaos. La faute aux réservistes trop peu formés. La faute à la violence abrupte qui a pris tous les sorciers de court. Ils sont arrivés trop tard. Alors, quand les Aurors débarquent enfin sur le champ de bataille, c’est sous les cris scandalisés des passants qu’ils sont accueillis. Les anonymes hurlent leur désarroi, leur incompréhension, leur colère, alors qu’un attentat se déroule sur le Chemin de Traverse depuis déjà de longues minutes et que les hurlements de Nasiya Abasinde hantent encore tous les esprits.

Devant le gouffre venu crever le cœur de la rue, il faut plusieurs secondes aux agents pour comprendre ce qui a bien pu se passer ici. Mais rapidement, les hommes reprennent leurs esprits. Antonin Gyte et Margaret Fincher arrêtent immédiatement Rowle, toujours ligoté, et Andersen qui, assommé par le coup qu’il a reçu, n’a pas su recouvrer à temps ses esprits pour s’enfuir. Un peu plus loin, un vieil Auror part en direction de Prewett, toujours à terre, sans bien réaliser ce qu’elle vient de traverser. Marlow, la brute, tente de s’échapper par une ruelle mais se trouve rapidement bloqué entre deux autres agents, baguettes dressées sur lui. L’Insurgé grogne. L’hésitation le fait frémir un instant. Mais alors qu’on lui ordonne sèchement de se rendre, il finit par lever ses deux grosses mains en l’air et lâcher sa baguette magique qui vient claquer contre les pavés.  

A seulement quelques mètres de là, il n’y a que la dernière Insurgée, le visage toujours dissimulé derrière son masque, qui n’a pas encore attiré l’attention. Devant elle, Engel Bauer gémit, le corps tailladé. L’odeur du sang emplit ses narines. Mais elle ne se laisse pas fasciner car, autour d’elle, la clameur gronde. Les Aurors sont là. Alors, la sorcière fait volte-face et transplane, laissant son identité définitivement mystérieuse.

Autour de la scène de crime, les esprits s’échauffent, car l’arrivée de la cavalerie n’est pas pour rassurer tout le monde. Partout, on s’inquiète d’être arrêté par erreur, de devoir prouver son innocence parce qu’on s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Et qu’en est-il des sorciers impliqués de près ou de loin dans le cataclysme qui s’est joué ? On ne les laissera pas partir comme cela, pas vrai ?

Alors, partout, on transplane, on accourt, on s’enfuit. Certains, au contraire, interpellent les Aurors pour leur crier les noms de ceux qu’ils pensent avoir reconnaître. Le chaos, encore. Le chaos, toujours. Comme s’il ne savait plus mourir.



Il vous est possible de décider si votre personnage préfère s’enfuir pour éviter d’être rattaché aux événements ou s’il reste sur place, contre son gré ou non. Vous pouvez toujours faire appel aux MJ pour vous aider à trancher l’issue de cet event pour votre personnage. N’hésitez pas à demander une intervention MJ.

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