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EVENT #25 | Au nom du Fils
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Mar 20 Avr - 13:13
MARGARET JONESPROTEGO
échec de justesse | La réserviste, voyant @Uriel J. Lewis blessé, décide de se lancer en avant en invoquant un nouveau protego. Dans sa précipiation, ce n'est toutefois pas sa cible qu'elle parvient à protéger, mais ses voisins, @A. Josiah N'Da et @Nasiya Abasinde.


Uriel J. LewisDeprimo
puissance moyenne | @Uriel J. Lewis lance son sortilège sur les pieds de ses assaillants, mais peine à en déterminer la portée. Le sol tremble, un trou se creuse, et c'est ainsi que l'inconnue masquée et Anderson se retrouvent piégés, alors que leurs compères sentent leurs jambes fléchir. Toutefois, @Nasiya Abasinde est lui aussi emporté par la masse, sans qu'aucune blessure ne lui soit faite, grâce au protego qui le protège encore. Anderson ne peut agir offensivement pour deux tours de MJ. L'inconnue masquée ne peut agir offensivement pour un tour de MJ. Nasiya Abasinde ne peut agir offensivement pour un tour de MJ.



Charles FleuryPatronus
échec | De son côté, notre réserviste tente un nouvel appel aux forces de l'Ordre, mais ce n'est qu'un fin nuage blanc qui émerge de sa baguette. Allez, encore un petit effort !  


Intervention MJPoudre d'obcurité du Pérou
petite portée | Par tous les dragons gallois, mais est-ce ce que c'est toute la Poudre d'Obscurité du Pérou vendue ces derniers temps sur le Chemin de Traverse qui est périmée ? Car à nouveau, celle que lance @Rhys M. Price sur les assaillants, et comme N'Da un peu plus tôt, est bien peu effective, et peine à atteindre ne serait-ce qu'une Insurgée, Prewett, qui se retourne aussitôt, folle de rage ...


PrewettRepulso
succès | La jeune Prewett est hors d'elle : c'est bien normal, c'est la deuxième fois en quelques minutes qu'elle se retrouve dans le noir. C'est sans tarder qu'un nouveau repulso file hors de sa baguette et touche directement la masse qu'elle parvient à peine à distinguer - c'est qu'elle devient pas mauvaise au jeu de tirer dans le noir ! @Rhys M. Price est touché dans le dos. Sous l'impact du coup, il lâche son chien qui tombe au sol, et manque de trébucher, Hamlet fermement accroché à son cou. Si l'épingle l'a bien protégé de l'influence du sortilège, il faudra vite que son père retrouve l'équilibre au risque qu'ils ne s'effondrent tous les deux sur le sol.


RowleAtakunto
échec relatif | Rowle n'a qu'une idée en tête : en terminer avec @Uriel J. Lewis. La moitié de son équipe est rendue hors d'état de nuire, Prewett est occupée, derrière lui, à régler son compte à un malin armé de son fils et de son chien, il ne lui reste qu'à tenter, une fois de plus, de régler son compte au traître avant que les forces de l'Ordre ne fassent leur apparition sur le chemin de Traverse. Toutefois, ses jambes tremblent encore de ses multiples chutes, la première due au maléfice de l'Africain (@Nasiya Abasinde), et la seconde à cause du tremblement qui a secoué la terre un peu plus tôt. Il tente donc rapidement de viser @Uriel J. Lewis, mais c'est finalement @Viviane Goyle-Lestrange qui est touchée par l'atakunto qu'il hurle et qui divise l'air d'un rayon jaune canari. La jeune femme est expulsée en arrière et son crâne vient s'enfoncer contre un trottoir. Ses longs cheveux bruns, défaits, baignent dans le caniveau que son crâne nourrit d'un sang sombre.  

Daphné S. Greengrass

Daphné S. Greengrass
MODÉRATRICE
hiboux : 194
pictures : EVENT #25 | Au nom du Fils - Page 2 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f39303253675170745f75365941673d3d2d3537363838373236362e313533313534656439353333633630373939323037353035363337372e676966
Mar 20 Avr - 13:29


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au nom du fils

@Daphné S. Greengrass & @commun

Dear God, please give me strength when I am weak, love when I feel forsaken, courage when I am afraid, wisdom when I feel foolish, comfort when I am alone, hope when I feel rejected, and peace when I am in turmoil.

◊ ◊ ◊



Daphné était radieuse. Il n'y avait rien qu'elle n'aimait tant que gâter les siens, aussi quand Uriel avait accepté de se laisser traîner sur le Chemin de Traverse pour une mise en beauté, la parfumeuse avait souri, grand, béant, enthousiaste. Elle ne s'était point mêlée aux célébrations de la veille et trouvait presque indignes les festivités qui entachaient encore les rues cet après-midi là. Elle n'arrivait pas à trop s'en préoccuper, pourtant, respirant de plein fouet la chaleur estivale et le bonheur ambiant. Il faudra qu'elle écrive à Théodore, qu'il entende combien il faisait bon vivre, dans le vrai monde sorcier, loin des terres de feu maudites.

Son éclat de rire, alors qu'elle racontait niaiseries à Uriel, s'interrompit brusquement alors que le blond à son bras se figea. Devant eux, cinq personnes, droites et fières dans leurs capes aux armoiries Malefoy — Daphné les reconnaîtrait, immédiatement, d'entre mille, sans aucun doute. Bouche entrouverte, la jeune femme en put qu'observer les baguettes se dresser et viser, sans quiproquos, le couple qu'ils formaient. L'héritière sentit son sang se glacer, ses membres se figer, incapable de réagir. Tout s'était passé si vite, bien trop vite — Uriel même n'avait pu ne balbutier que quelques mots, dont tout sens disparut de l'esprit de Greengrass alors qu'elle réalisa.

Le feu. Le feu, sur sa peau, le feu, sur sa robe, le feu, sur ses jambes. Elle observa, figée, les flammes qui embrasait son être, ignorant les combats terribles qui s'activaient près d'elle. Ca lui sortit d'un coup — un hurlement, déchirant, alors que son cerveau réalisait, enfin, son corps enflammé. Elle hurla, les flammes démangeant sa peau, carbonisant sa chaire si pâle. Alors même qu'une femme brune mettait fin, en quelques instants, à son supplice, une vague d'eau douchant les flammes, Daphné ne put que continuer à hurler, sous le choc.

La douleur était folle, froide, indescriptible, la brisant sans qu'elle ne puisse songer, ne serait-ce qu'une seule seconde, à préserver un tant soit peu de son impassibilité habituelle. Elle sentit une main l'attraper, peut-être était-ce Uriel, bon Dieu, Uriel, pitié, qu'il n'ait rien, peut-être était-ce encore cette femme, Daphné ne savait rien, elle ne comprenait rien, yeux troublés par un torrent de larmes. Elle inspira profondément, une fois, deux fois, se remémorant ses prières, dans l'espoir qu'Il calme sa peine et son effroi. Tout, pour clarifier, ne serait-ce qu'un peu, ses pensées. Uriel était là, attrapé par deux hommes noirs — ils n'avaient pas l'air agressif, en tout cas, pas contre eux — mais déjà l'un d'eux voltigeait au loin, rejeté par les attaquants, toujours déterminés à en découdre. Uriel aussi s'agitait, il bougeait les bras, agitait sa baguette, malgré le sang que Daphné voyait teinter ses vêtements.

Il fallait qu'elle fasse quelque chose, pourtant, n'importe quoi, pour s'en sortir, pour survivre. Elle ne pouvait pas mourir, pas là, pas maintenant. Il y avait trop de choses qu'elle voulait faire, encore — la serrer contre elle, une fois encore, une dernière ; créer ce parfum, l'unique, celui d'Astoria ; aller au théâtre ; l'embrasser à en perdre le souffle sur une plage française ; rire à en pleurer, avec Blaise, comme avant ; faire tomber les Malefoy, aussi, pitié, que Dieu l'entende, elle ne pouvait pas mourir, pas déjà. Que faire, pourtant ? Si ses compétences étaient excellentes, Daphné n'était pas une duelliste, et la douleur, l'angoisse, la situation, tout rendait cela si compliqué. Les larmes lui montant aux yeux, l’héritière Greengrass glissa ses doigts dans les plis de sa robe, cherchant tant bien que mal à récupérer sa baguette.

Il y eut un fossé, alors, entre eux et les attaquants, qui se retrouvèrent au sol, sous le sol, sous les yeux stupéfaits de la parfumeuse. L'autre noir y trébucha, n'arriva pas à se raccrocher à Uriel — il glissa, lui aussi, et Daphné vit sur ses traits trop de regrets. Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage, pourtant, car déjà, en face, l’attaque reprenait. Sur sa droite, Uriel évita de justesse un nouvel éclair coloré, terminant sa course sur la brune, qui, elle en était certaine, l’avait aidée. Avec un cri d’alerte, Daphné voulut bouger, tendre une main peut-être, mais un seul pas en avant suffit à faire remonter toute la douleur dans ses jambes, et elle mordit ses lèvres pour retenir un énième hurlement, livide de souffrance. Il faut agir, pourtant, quelque chose, n’importe quoi. Elle ferma les yeux, inspirant profondément, refoulant la bile qui lui remontait dans la gorge, terrible. Agir, agir, il fallait qu’elle agisse. Maintenant. Tout de suite. Une idée, pitié, quelque chose, sans bouger, sans hurler. Main tendue en avant, vers l’une des deux silhouettes toujours debout, devant eux, Daphné gronda un INCARCEREM.

836 mots (c) oxymort

Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
hiboux : 467
pictures : EVENT #25 | Au nom du Fils - Page 2 Ed8b52550214f71a86510011cbe0e9df5a75f2c2
Mer 21 Avr - 16:39

Au Nom du Fils

Encore la faute à un blond




Une vie au soleil, c’est bien, ça, non ? Une grande maison, faite de baies vitrées, vue sur l’océan indien, c’est une bonne idée, n’est-ce pas ? Les journées passées au soleil, les après-midis à voguer sur les vagues, à s’allonger sur les yachts, les soirées passées dans le sable, les nuits dansantes éclairées au feu de bois. Deux trois enfants, les nôtres, peut-être, qui se tirent les cheveux, se tirent la langue, et pourtant ne peuvent pas dormir l’un sans l’autre, frères et soeurs, jusqu’à la vie, jusqu’à la mort. Des parents aimants, doux, là pour eux, si différents de ceux qui les ont élevé, eux. Voilà, là, c’est une belle vie, ça, non ? Un bel avenir ? Alors, que diable fais-je, ici, au milieu d’une foule en colère, au milieu de sorciers trop blancs, qui hurlent, qui crient, qui se balancent sortilèges à la figure parce que l’un d’eux à le malheur d’être le bâtard d’une trop grande famille ? Pas le temps de regretter mes décisions de vie, pourtant — Rowle reprend déjà des forces, mon repulso bien trop faible pour mettre fin à son agressivité. Main serrée autour du coude d’Uriel, aveugle aux autres personnes à aider à côté de nous, j’observe les alentours, une pression m’enserrant la gorge. Il faut que je me tire de là, lui avec, et vite, si la brûlure de ma bague est un signe à écouter. Mes yeux vrillent aussitôt vers ma chevalière, et je la fais tourner, une fois, deux fois, autour de mon pouce, j’y concentre légèrement mon attention, pour être certain qu’elle me réagit, toujours. Contre mon cou pend toujours le collier que m’a offert Josiah, il y a des années de cela, et que j’avais chargé de magie, lui aussi, mais je maitrisais bien moins mes pouvoirs par ce focus, qui agissait plutôt comme charme protecteur, dans mes pensées, que comme nouvel outil magique. Aucune chance, donc, qu’il me soit véritablement utile si les attaquants en face se révélaient assez puissants pour faire exploser ma bague. J’espère, toutefois, que les ondes de ma mère, bénissant cet héritage familial avant la transmission, à l’âge de raison, suffiront à garantir sa solidité. Il faut réagir, en tout cas, si je ne veux pas leur donner l’opportunité de s’y essayer. Toute réflexion se fige, pourtant, quand la silhouette énervée de Josiah se dresse à mes côtés. Le crâne cognant encore trop fort entre mes tempes, je cligne des yeux vers lui, qui nous agrippe tout juste les mains avant de faire plusieurs pas en arrière, dans l’espoir de nous tirer loin de là.

- Jos, c’esttrop dangereux, j’ai envie de gronder, pour le pousser loin, mais je ne vois rien, il fait nuit autour de nous, et je retiens mes mots.

Evidemment, pour lui, c’est une bonne solution, il doit voir comme en plein jour, avec son nouveau tatouage, ses nouvelles compétences, mais Uriel et moi nous retrouvons plongés dans le noir. On titube un peu, en arrière, je me laisse guider vers la sécurité, quand un sifflement fuse contre mes oreilles et je lâche le coude d’Uriel pour plaquer une main contre l’une d’elles. Bon sang, qu’est-ce que c’est que ça ? Un temps, et un bruit explosif retentit, une vague d’air qui me coupe le souffle. Ca me prend, me balance au sol, mes mains cognent contre les pavés, et je gronde. Il me semble pourtant que ça a projeté au loin quelque chose, quelqu’un, bien plus fort. Je ne suis qu’à peine tombé, ça ne m’a pas frappé, moi, directement — je déglutis brutalement en réalisant que c’est Josiah, catapulté en avant, ses mains ayant glissé loin de mes doigts.

- Merde, Jos, Josiah, t’es où, tu vas bien ?

Je fais un autre pas, en avant, me tirant du noir complet, Uriel est toujours près de moi, il a l’air tout aussi déboussolé. Je l’abandonne, pourtant, je fais un pas vers Josiah, parce qu’il faut que j’aille voir, de suite, comment il va, ce que je peux faire pour l’aider. Deux personnes courent vers nous, baguettes brandies, deux sorts différents en fusant, et je plisse des yeux, pour tenter de comprendre ce qu’ils font. Ca me dépasse, pourtant, j’ai le cœur qui bat trop fort, les pensées tournées toute entière vers Josiah, encore par terre. Ou bien s’est-il relevé, déjà, et c’est moi, qui suis resté trop longtemps à genoux, perdu ? Je titube vers lui, hésite, regarde en arrière, bouche entrouverte en réalisant qu’Uriel s’est repris un sort, bras entaillé, et je gronde plus fort, cette fois. J’aimerai bondir, faire pulser ma magie, d’un pas de danse trop précis, les calmer tous — mais je ne peux pas, il ne faut pas. Si je contrôle ma magie avec toutes les nuances possibles, dans le calme de mon atelier, dans les recoins de l’esprit de quelqu’un, je suis trop flamboyant, en duel, je n’ai jamais été bon, pour la restreinte, c’est trop dangereux. Il faut que quelqu’un agisse, bon sang, quelqu’un de responsable, quelqu’un qui ne mettra personne d’autres que ces malades en danger.

Un grondement, presque un cri, m’échappe brusquement alors que la terre s’effondre sous mes pieds. L’espace d’un instant, je lève les yeux vers le ciel, me demandant sincèrement si c’est une réponse des tout puissants, et que la vie s’arrête ainsi, au milieu de ses terres pavées, loin de ceux que j’aime, de l’océan qui me fait vibrer. La terre s’écroule, et je chute, tombant contre deux des attaquants, qui semblent s’assommer entre eux. Bordel, qui a eu l’idée de creuser un trou, en plein milieu d’un combat, au milieu de tant de monde ? On ne leur apprend donc rien, dans leur école de pacotille, perdue dans les terres écossaises ? Corps fracassé, sentant déjà tous mes muscles me tirer, je tape la main contre mes deux cuisses, l’une après l’autre, pour leur redonner un peu de force, faisant pulser de la protection dans mes veines, pour grimper hors de ce trou de misère. J’ai la gorge serrée, pleine de sable, de terre, de fumée de béton explosé, grommelant un “bordel, quelqu’un m’aide à sortir de là ?” des plus pathétiques alors que mes mains agrippent le rebord pour me hisser, d’une propulsion des jambes, hors du fossé. Les yeux vrillants, d’un côté à l’autre de la scène, j’observe une grande blonde, à côté d’Uriel, visage déformé par la douleur, mais me détourne, occupé à plus urgent. Là, enfin — Josiah est là-bas. Je titube jusqu’à lui, me plaquant contre son dos, respirant son cou, me recentrant sur l’action.

- On fait quoi, maintenant ? C’est trop tard, pour partir en courant ?

Je le sais, je le sens, il me frappera la nuque, quand on sera sortis de là, il me traitera d’imbécile, et pourtant il m’aimera, trop fort, parce qu’il ne sait faire que cela. Plus tard, pourtant, quand on sera sortis d’ici — si on en sort.

@"Commun" 1155 mots
Awful

Ernest C. Fawley

Ernest C. Fawley
Super vilain
hiboux : 41
Mer 21 Avr - 21:01
Les cris, plus que le crépitement des sorts, résonnaient dans la rue.

La victoire des Anglais. Evidemment. Les beuglements d’une troupe encore ivre au lendemain du match.  Il fallait que ceux-là fassent entendre leur joie, après une nuit de festivités abêtissantes. Qu’ils fassent entendre leur fierté mal placée. Canailles passionnées par les seules histoires de souafle et de cognards et de vif d’or.

Ernest fronça les narines. Il était fatigué de cette comédie. Le quidditch, comme la gangrène, rongeait les pages du journal, chassait toute réflexion, toute actualité, tout débat pour ne s’étendre que sur les cabrioles aériennes de ces joueurs-là. Et le peuple aimait ça, et le peuple redemandait sa dose, groggy, abruti, un sourire béat devant les clichés et les comptes rendus, les interviews, les pronostics, feuilletant rageusement les pages pour retrouver ces commentaires survoltés, comme le fumeur d’opium ayant égaré sa pipe, un instant.

Ils étaient beau, tous unis, à célébrer la même équipe, leur équipe, oubliant, pour un temps, les disputes, les dissensions, les querelles. Et le monde pouvait bien s’effondrer, ils s’en moquaient éperdument, n’attendant que la prochaine rencontre, pariant déjà sur les résultats, appréciant les performances des athlètes, et les capacités de leurs balais, toujours plus à la pointe de ce qu’il se faisait. Et le monde, autour d’eux, s’effondrait.

Il s’effondrait avec la famille Malefoy, il s’effondrait avec les Terres de feu, il s’effondrait à chaque verdict du Magenmagot, à chaque décret pris par Potter et les siens.

Personne ne s’en souciait. Seul leur importait que le bon attrapeur se saisisse du vif d’or avant l’autre.

Tout ce cirque irritait le journaliste.

Il n’entendait parlait que de cela, le matin, en arrivant à la rédaction, le midi, lors de ses déjeuners avec les sorciers les mieux placés au sein du Ministère. Et le soir lorsque, parfois, il lui arrivait de flâner dans les rues, de boire un verre, à l’improviste, avec un ami, une connaissance, croisée là par hasard, profitant de la douceur vespérale de juillet.

Il haïssait ces passionnés de voltige.

Alors, s’il le pouvait, il éviterait cette bande-là, de surexcités, de furieux de la balle. Il n’avait pas le moindre temps à lui accorder – tout au plus s’était-il accordé cette balade sur le chemin de traverse parce qu’il devait se rendre à Gringott’s, s’occuper de ses maigres économies.

Le journaliste allait se détourner, rebrousser chemin, s’en aller, quelque chose le retint. Il releva la tête. S’arrêta, un bref instant, de respirer.

Ce n’étaient pas des cris de joie. Ce n’étaient pas des célébrations. La panique. La peur. Les passants qui, déjà, fuyaient, se barricadaient dans les boutiques qui elles-mêmes refermaient déjà le rideau, laissant dehors les infortunés retardataires.

Des pleurs d’enfants. Des appels à l’aide. Des hurlements de douleur.

Et le crépitement des sortilèges.

Il ne devait pas travailler aujourd’hui. Trop tard. Il s’élançait, dégainant sa baguette. Il était présent, il était là, sur les lieux de l’affrontement, il s’y ruait, avant qu’un autre n’y soit.

Une fumée noire, opaque, impénétrable, s’éleva sur les lieux de l’affrontement. De la poudre d’obscurité du Pérou. Le crépitement des sortilèges.  Tout cela ne lui paraissait que trop familier à présent – la dernière fois, cela lui avait valu quelques jours à Sainte-Mangouste.

Mais il n’y avait pas le même mouvement de foule. Il n’y avait pas les mêmes cris exaltés, pas le même grondement, pas le même chaos.

Une attaque.

Un attentat.

Une bouffée d’adrénaline le saisit, son cœur battant la chamade. Lui qui avait évité la guerre, la vraie guerre, les affrontements, il y a de cela quelques années, se retrouvait désormais au cœur de la mêlée désormais. Enfin.

Enfin.

Il ne fallait pas réfléchir longtemps pour prendre parti. Le chemin de Traverse était sous autorité du Ministère, toute attaque ici, à moins d’un braquage qui aurait échoué, ne pouvait venir que de ceux qui lui résistaient, encore et toujours, seuls contre tous.

De ceux qui défendaient ce qu’il restait à défendre.

Les sortilèges hurlés résonnaient.

« DEPRIMO »

Il vit le se creuser, comme écrasé par une invisible pression, le pavé s’effondrer, à quelques dizaines de mètres de lui qui accourrait, à contresens de la foule qui fuyait l’affrontement, des silhouettes s’effondrer dans le gouffre béant qui se dessinait en plein cœur du chemin de traverse.

L’affrontement était sérieux.

On se battait. On se battait vraiment.  

Un second nuage de ténèbres s’éleva sur les lieux  du combat, réduit, faible, suffisant, cependant, pour rendre encore plus chaotique la scène.

Il n’y avait là que des silhouettes qui se débattaient, des silhouettes qui vacillaient au gord du gouffre, dévorées par la poudre d’obscurité, disparaissant un temps à la vue de tous, poursuivant l’affrontement malgré tout.

Et Ernest était là, qui arrivait sur les lieux de l’affrontement. Seul. Perdu. Essoufflé un peu, derrière, juste derrière les protagonistes, exposé à tous ces sortilèges qui fusaient, de part et d’autres. Et il avait cette hargne, et l’adrénaline qui le saisissait, la baguette au poing, prêt à se battre, prêt à en découdre avec qui le voudrait.

Faire son travail. Oui, bien sûr, faire son travail. Quelques réservistes étaient déjà là. Les brigadiers, les aurors ne tarderaient pas à venir. A tout nettoyer. A tout écraser. Faire régner l’ordre. Et il pourrait alors les voir, noter sagement leur parole – pour peu qu’on lui accorde la moindre attention, avant la prise de position officielle du Ministre. Et tout cela disparaîtrait pour n’être que sujet de bavardages et caractères de plombs pressés sur le parchemin.

Mais il y avait  ceux-là, drapés de noirs, enveloppés de ténèbres, qui se tenaient, seuls contre tous, qui débarquaient au cœur de Londres, insouciants, bravaches, héroïques. Ceux-là qui se battaient. Qui faisaient face.  Et Ernest ne pouvait s’empêcher de les admirer.

Eux si puissants pour oser se dresser là, incarnation de l’honneur des grands sorciers de toujours, ardents défenseurs de la tradition, de leur héritage.

Devant lui, ils étaient plusieurs à avoir sorti leur baguette, à vouloir s’interposer. Ernest eut un mauvais sourire. Lui n’était pas, lui ne serait jamais un héros. Il n’était qu’un scribouillard, après tout, un simple rapporteur d’histoires, un simple journaleux. Une ombre, qui ne pouvait être mise en cause, un témoin, un spectateur. Mais on l’avait foulé du pied. Le Ministère avait osé le traîner en justice, et il gardait en mémoire l’humiliation des sortilèges reçus, souvenirs offerts par un brigadier, un auror, un réserviste, il ne savait. Mais il avait la rancune lâche, et tenace, et fourbe.

Alors, jetant un regard noir aux protagonistes qui s’étaient regroupés pour combattre les assaillants, il les pointa de sa baguette, dans leur dos.

Et murmura : « Confundo. »

Un coup en traître, discret, par derrière.

Qu’ils payent. Eux tous. Traîtres à leur sang.

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Jeu 22 Avr - 20:39
Intervention MJIncarcerem
succès | @Daphné S. Greengrass est à demi-sonnée. Elle a mal, elle est paralysée par la peur, elle n'aurait jamais imaginé que la journée vire au cauchemar comme ça... Mais elle est là, elle est en vie, et elle est prête à riposter ! Personne ne fait attention à elle. Ils sont tous focalisés sur Uriel et ses protecteurs. Elle arme le bras, elle lance son sort. Il virevolte dans la mêlée. Qui donc touchera-t-il ? Mais oui, le voilà qui frappe Rowle et l'immobilise de liens solides. Il était si focalisé sur Uriel qu'il n'a pas vu le coup arriver ! Et c'est un Strike ! Il tombe au sol en se débattant contre ses liens.


Intervention MJConfundus
échec limité | @Ernest C. Fawley a vu le chaos et a décidé d'en ajouter un peu. Il faut le comprendre : tous ces gens qui se battent, ça fait mauvais genre, et il n'a pas pardonné au Ministère et aux laquais de l'ordre le récent déboire de cette loi Potter sur les traditions. Alors il est prêt. Il passe à l'action. Mais la visée est difficile et, voilà qu'à son grand dam, il frappe ceux qu'il voulait aider. C'est Prewett qui prend le sortilège en pleine poitrine, et la voilà désorientée, au milieu du combat. Que fait-elle ? Que se passe-t-il ? Elle ne saurait que dire. Elle voit des gens se battre. Elle voit un homme à terre. Pourrait-elle le délivrer ?


PrewettDIFFINDO
succès limité | Prewett ne sait plus vraiment ce qu'elle fait, le confundus de Ernest était particulièrement efficace... il faut dire qu'il a toujours été bon, le bougre, pour lancer ce type d'enchantement... Elle est si bien confuse qu'elle ne voit pas les risques de son idée. Elle le lance, ce Diffindo. Sur le coup, ça paraissait une bonne idée d'aider cet homme à terre. Mais la poudre d'obscurité du pérou l'a aveuglée, et elle lance l'enchantement en se fiant plus au son, aux impressions qu'à sa vue réellement. C'est sans doute pour ça qu'au lieu d'entamer les liens de Rowle, le Diffindo lui entaille le bras, lui laissant échapper un cri de douleur.


Charles FleuryPatronus
échec limité | Affolé, Charles retente d'appeler la cavalerie, mais sans grand succès. Il faut dire que le chaos règne, et qu'il commence franchement à paniquer et à remettre en cause l'idée - bonne, pensait-il - de s'être engagé dans cette réserve à la base ! Il est pas taillé pour ça, lui !

George Weasley

George Weasley
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1090
Sam 24 Avr - 11:19
AU NOM DU FILS
event

Une belle journée. Un beau samedi. C’est à grand’peine que George s’est finalement extirpé de ses contrées. Il faut dire que le cadet a marqué un point. « On a besoin de toi pour les stocks, George... » Vrai. La saison estivale grignote déjà le cours du temps et avec elle les ventes décollent. Les vacances scolaires remplissent la petite boutique d’une marée ininterrompue de gamins, de parents, et de jeunes gens qui viennent en faisant mine de flâner lorsqu’en réalité, ils ne souhaitent qu’une chose : dépenser leur argent en frivolités pour oublier, un temps, la noirceur de leur quotidien. Et puis il y a les fans de Reissen, aussi. Eux, c’est fou ce qu’ils peuvent dépenser quand ils se pointent ! Ils viennent pour les goodies ils repartent avec un sac plein. Est-ce le fait de n’avoir plus à chercher dans les boutiques underground le merchandising du groupe qui leur plaît à ce point ? Ou bien est-ce l’alliance improbable d’un ancien Gryffondor, membre de l’ordre du Phénix et de la – malgré lui – célèbre famille Weasley avec le fer de lance de la propagande anti-Potter qui suscite la curiosité ? Aucun des deux jumeaux n’en est certain. Mais à opportunité commerciale, on ne tourne pas le dos.

Ils sont là, donc. Dans leur boutique, sous l’oeil prudent de Ron. L’inventaire se passe au mieux : il faut dire que c’est quelques chose qu’ils faisaient déjà lorsqu’ils sévissaient à Poudlard, alors que Ron en était encore à se décider sur la couleur de ses chaussettes… de leur point de vue, Ron est d’alleurs encore tout à fait irrécupérable en matière de mode, mais George n’a jamais été bien sur que son frère et lui aient été des références non plus avec cet audacieux costume moutarde qu’ils s’obstinent à aborder. Il lui en fait la remarque à mi-voix, d’ailleurs.

« Tu peux causer… »

Et s’attire le regard inquiet de son cadet. Merde.

« Je réfléchissais à haute voix. Que reste-t-il pour la collection de l’artificier ? »

Et l’illusion de la normalité de reprendre son cours… pour être explosée au bout de quelques secondes par une clameur qui monte d’une rue voisine. Qu’est-ce que c’est que cette tisane, encore ? Ils intiment à leur cadet de garder la boutique et jaillissent comme des tigres hors de leur repaire : Une attaque ? Le sang pulse dans leurs veines et leur bat aux tempes. Lorsqu’ils arrivent sur place, c’est déjà le chaos. Ils n’arrivent même pas à voir qui attaque qui. Ils tremblent, se sentent impuissants. Que faire ? Que faire ? Ils pourraient envoyer un patronus, mais ils ne sont pas sûrs d’y arriver. Ils pourraient aller chercher les autorités, mais ils ne sont pas surs d’être les bienvenus au Ministère. Ils pourraient se battre mais ne sont même pas certains de qui sont les assaillants et qui sont les victimes. Ils pourraient se rendre à Poudlard, appeler Minerva, mais ce sont les vacances. Alors ils se détournent et se mettent à courir, prêts à retourner à la boutique pour se rendre directement, par voie de cheminette, au Ministère… Et ils sont bien les derniers à vouloir fouler le même sol que Saint Potter pourtant. Dans leur précipitation, ils ne font pas attention. Peut-être bousculeront-ils quelqu'un ? Peut-être leur arrivera-t-il malheur ? Qui sait, encore, ce que le destin peut leur réserver.
551 mots

Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
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Mar 27 Avr - 21:58
Au nom du Fils

ft. London the Great


3 juillet 2004

Les cris.
Je n’entends que les cris alors que mes pas accélèrent sur les pavés londoniens, me faisant zigzaguer entre les anonymes qui se pressent dans l’autre sens, fuyant un danger que je ne connais pas. Le cœur battant, le regard grand ouvert, je me faufile entre les groupes épars qui courent se cacher dans le premier bâtiment à leur portée, s’écartant des fenêtres et fermant les portes derrière eux. Les muscles tendus, le souffle court, je me précipite à contre-courant malgré la trouille qui me tient au ventre car j’ai entendu trop de noms que je connais pour ignorer ce qu’il se trame sur le Chemin de Traverse.

@Uriel J. Lewis
@Nasiya Abasinde
@A. Josiah N'Da

Chacun de ces noms a résonné dans la bouche d’un passant affolé. On dit qu’une attaque est en train d'avoir lieu, en pleine journée, que des sorciers se battent au milieu des rues bondées. Une agression. Un guet-apens. Et au milieu de tout cela, deux silhouettes si reconnaissables, mêmes pour ceux qui n'ont aucune idée de leur véritable nom. Le marchand de sable et le tatoueur vaudou du Chemin de Traverse ont plongé dans la mêlée. Alors je cours, sans bien savoir ce que je cherche à faire. Tout le monde sait que je ne brille pas par ma maîtrise de ma magie. Mais je ne peux m'enfuir en sachant qu'ils subissent les feux d'un assaillant qui ne prend même plus la peine de se cacher.

Les gens sont de moins en moins nombreux à mesure que je me rapproche du fracas qui résonne dans les ruelles. Seuls les plus téméraires s’agglutinent encore près du champ de bataille, incapables de détourner le regard de la violence qui éclate sous leurs yeux. Je bouscule un homme pour mieux voir et me fige enfin quand je tombe face au cataclysme qui se joue sous mes yeux.

Le Chemin de Traverse est anéanti, crevé en son centre par un précipice effrayant. Au milieu des gravats, plusieurs sorciers s’agitent, cherchent une prise au milieu des décombres. Je reconnais Nasiya et mon cœur s’abat contre mes côtes, l’angoisse serrant mes tripes. Rapidement, mon regard fait le tour des visages qui hurlent de tous côtés. Les boucles blondes d’Uriel me sautent aux yeux. Il semble secoué, mais pas encore blessé. Josiah est là, lui aussi, encore indemne, je crois. Et puis, il y a les agresseurs, si reconnaissables tant leur haine dégueule par tous les pores de leurs visages. J’en reconnais plusieurs pour les avoir déjà fréquentés de près ou de loin aux sauteries des Insurgés. Il y a un Rowle, un Marlow, une Prewett... En quelques secondes, la situation se dessine dans mon esprit et je tente de comprendre ce que je peux faire alors que la peur semble me clouer les membres au sol. Je ne suis pas un soldat. Je ne l’ai jamais été. Et toute mon impuissance me saute à la gorge alors que la moitié du paysage se voit brutalement plongée dans une fumée noire et opaque.

Soudain, un choc. Le claquement du sortilège fait sursauter tout le monde autour de moi et un corps vole sur plusieurs mètres avant de s’écraser contre le sol un peu plus. Le bruit que fait le corps est sourd, humide. Terrifiant.

Comme un instinct viscéral, je me précipite pour m’approcher et c’est là que je la reconnais. @Viviane Goyle-Lestrange. Sa peau blanche est marquée d’ecchymoses et de poussière. Elle a le visage contre le trottoir. Mais surtout, il y a du sang. Du sang partout qui tranche avec la pâleur de son derme.

Je m’entends jurer entre mes dents, un crachat de colère et de désespoir alors que j’accours près d’elle, poussant les anonymes sur mon passage trop sidérés pour lui porter secours. Viviane ne bouge pas et l’effroi glisse sa lame glacée le long de mon dos alors que j’arrive à sa hauteur, m’agenouillant près d’elle pour passer une main sous son cou et faire pivoter ton torse pour voir son visage. La chaleur du sang irradie ma paume. Le rouge. Le rouge partout. Et mon cœur pulse, menace de quitter ma poitrine alors que je tremble devant ses yeux clos. Viviane ne réagit pas et une frayeur ignoble déforme ma figure quand je réalise qu’il est peut-être déjà trop tard. Un soubresaut me prend. Je la soulève légèrement pour la tenir contre mon bras gauche, libérant ma main droite qui se pose de chaque côté de la trachée pour tenter de sentir son pouls. Une pulsation. Une simple pulsation. C’est tout ce que je demande.

Soudain, je la sens, légère, presque imperceptible. La sensation fouette mes sens qui se mettent brutalement en éveil. Elle est vivante.

Je redresse le buste pour regarder vers le conflit, m’assure qu’aucune baguette ne pointe encore dans notre direction. Alors, j'attrape Viviane sous les jambes, me mettant debout en une seconde à peine, dopé par l’adrénaline qui pulse méchamment dans mes veines. La tête de la sorcière contre mon épaule, je m’élance vers une ruelle juste quelques mètres plus loin, protégée des sorts qui continuent de pleuvoir dans notre dos. Le souffle court, je manque de perdre l’équilibre plusieurs fois mais tiens bon jusqu’à nous mettre à l’abri et je fais un dernier effort pour déposer Viviane à terre aussi délicatement que possible.

Mes gestes s’enchaînent, automatiques, sans que je ne prenne le temps de réfléchir. Ma main plonge dans la poche intérieure de mon blouson à la recherche d’une fiole que Zven me demande toujours de garder sur moi, « au cas où », dit-il, comme si les catastrophes menaçaient toujours. Je ne pensais pas devoir un jour lui donner raison. Mes mouvements sont vifs. Je viens caler le petit récipient en verre entre mes dents le temps de me débarrasser de mon blouson que je roule en boule pour le caler sous la tête de Viviane. Puis, je récupère l’essence de dictame que je débouche pour faire couler le liquide à l’arrière de sa tête. La plaie est béante. Le sang macule mes bras, mes mains, mes fringues… Ce que je fais me semble dérisoire. La trouille me tiraille le ventre. Mais je continue d’appliquer la potion et prie pour que cela suffise au moins à la maintenir en vie le temps de la conduire à Sainte Mangouste.




roller coaster

(1050 mots)

Angelina Johnson-Weasley

Angelina Johnson-Weasley
Vif d'or
hiboux : 120
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Sam 1 Mai - 20:05

Au nom du fils | 3 juillet 2004 | Chemin de Traverse-- EVENT

Elle avait encore la tête toute engourdie, comme prise dans un étau. La gueule de bois, comme on dit si bien. Même loin de leur mère patrie les britanniques savaient faire la fête. Particulièrement lorsqu’il s’agissait de fêter une victoire écrasante face à l’équipe hôte. Ses amis avaient été éclatants et elle était heureuse d’avoir pu assister à cette jolie victoire. Le trio de poursuiveuses allaient marquer les esprits, elle en était certaine. Tout comme les parades d’Olivier réalisées avec son panache habituel. Angelina avait eu la chance d’obtenir de très bons billets, plus grâce à son nom, merci papa, qu’à son job. Même si en tant qu’entraîneur des Pies, elle avait toute sa place dans les tribunes pour observer la prestation d’Andrew. Le comble quand on savait que même lorsqu’ils évoluaient tous deux dans les airs avec ce même maillot noir et blanc, elle n’avait qu’une envie lui arracher sa précieuse batte pour la lui coller dans la tronche. Mais elle avait mûri (contrairement à lui pensait-elle parfois avec toute la mauvaise foi qui la caractérisait si bien) et elle avait appris à prendre du recul face à ce bellâtre arrogant qu’elle peinait encore à trouver attachant. Non, elle avait beau représenter Montrose dans les coulisses ce n’était pas tant pour lui qu’elle avait fait le déplacement mais bien pour encourager ceux dont elle était le plus proches. Et assister par la même occasion à un match d’anthologie. Lorsque le Vif d’Or avait été saisi par Widdleton de longues heures de combat, père et fille s’étaient jeté dans les bras l’un de l’autre dans une explosion d’allégresse. C’en était suivi de longues heures de fête malgré les grises mines françaises alentours qui avaient finalement laissé la née Johnson avec la sensation d’avoir un pivert à l’intérieur du crâne. Elle savait pourtant qu’elle ne digérait pas la tequila moldue. Encore moins le Whisky Pur Feu que son père a essayé de lui faire avaler.

Mr Johnson et son intrépide de fille ne comptait pas rester en France malgré les demandes incessantes de ceux qui les entouraient. Ils avaient promis à Mrs. Johnson d’être de retour avec le premier Portoloin (ce qui était en vérité assez loin de la réalité mais tous deux estimaient qu’elle n’était pas obligée de le savoir). En début d’après-midi, père et fille faisaient donc leur entrée sur le Chemin de Traverse. Angelina n’avait jamais été très à l’aise avec les voyages en Portoloin mais celui-ci fut de loin le pire de tous. Elle sentit son estomac faire plusieurs salto et elle dut faire tous les efforts possibles pour ne pas rendre ses excès de la veille au beau milieu de la piste. « Pourquoi on n'y a pas été en balai, tu peux me le dire ? » « Parce que ta mère nous l’a interdit ? » répondit son père avec un sourire amusé comme si tout ceci tombait sous le sens. « Et parce que dans l’état où tu es j’aurais eu des remords à l’idée de te perdre au dessus de la Manche... » Le grand gaillard fut secoué d’un rire tandis qu’Angelina le fusillait du regard. « T’as pas oublié d’être drôle en tout cas... » Mr. Johnson prit sa fille par les épaules avec affection et tous deux s’éloignèrent de quelque pas afin de pouvoir transplaner en toute sécurité. Angelina prit plaisir à observer la foule euphorique qui se trouvait autour d’eux. Ici aussi les festivités avaient été bon train à n’en pas douter. Peut-être même plus qu’en France où il avait tout de même fallut se contenir un peu pour ne pas trop froisser les vaincus. Les mines étaient toujours souriantes et les humeurs légères. C’était pour ça qu’elle aimait si fort le Quidditch, Angelina. En dehors d’une bonne choppe de Bieraubeurre, elle ne voyait pas meilleure potion pour rassembler les cœurs.

« Je t’invite à prendre un morceau, ma chérie ? Rien que tous les deux comme on le faisait lors des vacances d’été quand tu étais à Poudlard. Ou tu as déjà hâte de retrouver ta maman ? » « T’exagère papa, elle va encore faire toute une histoire. » Pour être honnête le simple fait de penser à manger lui retournait l’estomac mais elle était trop fière pour l’admettre devant son paternel et préférait remettre la faute sur sa pauvre mère qui n’avait rien demandé. D’un autre côté, il n’avait pas tort. Manger lui permettrait de reprendre des forces et le transplanage serait peut-être moins problématique si son ventre ne criait pas famine… Alors qu’ils flânaient tous deux en attendant qu’Angelina ne se décide des cris les interpellèrent et bientôt ce fut un véritable mouvement de foule qui vint les happer avant qu’ils n’aient eu le temps de réagir. Ils ignoraient ce qui se passaient, venaient à peine d’atterrir et la réalité venaient violemment les heurter. Angelina sentit la solide main de son père empoigner la sienne et faire demi-tour. Elle tourne la tête en tout sens, paniquée. Tous ces sorts projetés, tous ces hurlements lui rappellent les heures les plus sombres de son existence. Elle veut fuir mais elle n’oublie pas d’où elle vient. Une Gryffondor ne peut fuir de la sorte. Dans leur course, elle croit apercevoir les silhouettes de  @A. Josiah N'Da et @Nasiya Abasinde en vilaine posture mais elle n’en est pas sûre, tout va trop vite. Elle ne voit rien. « Papa, attends. ATTENDS ! » essaie-t-elle désespérément d'appeler. Mais Mr. Johnson n’entend pas. Mr. Johnson n’écoute pas. Il fend la foule d’une épaule et tente à grand peine de se frayer un chemin. Couard, il ne l’a jamais été lui non plus. Mais depuis que plus de vingt-six ans maintenant il sait ce qu’est la peur. La peur de perdre la chair de sa chair. Si elle avait réchappé physiquement de la guerre il savait que son petit oiseau ne serait plus jamais la même malgré tout. Que toutes les horreurs auxquelles elle avait échappé l’avaient marquée à jamais. Il ne comptait pas la voir subir plus d’épreuve encore. Pas tant qu’il serait à côté d’elle. Alors il n’entendait pas quand elle le suppliait de s’arrêter pour rebrousser chemin. Parce que c’était insensé. Tout ce qu’ils devaient faire s’était s’éloigner le plus vite possible de cette émeute et espérer s’en tirer sans dommage.

(c) mars. | 1044 mots

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : EVENT #25 | Au nom du Fils - Page 2 Voodoo-ppl
Lun 3 Mai - 10:13




Au nom du Fils
Event #25
Aveugle.

Il était complètement aveugle. Ça ne lui était pas arrivé depuis des années, quand il avait joué pour la dernière fois avec cette foutue poudre péruvienne ; mais désormais, ça n’était plus censé arriver. Foutre ! Que faisait son tatouage ? Ce tour de farces et attrapes magique parvenait-il à contrer la magie millénaire qui nourrissait sa peau ? Par Ogun, il voyait clair dans la plus sombre des nuits, et maintenant, il était aveugle ?

Mais Josiah n’eut pas le temps de s’apitoyer sur son sort trop longtemps, puisqu’il fut propulsé en arrière par la force d’un repulso adressé en sa direction. Il fut sonné, son corps battant le pavé violemment, et laissa échapper un cri d’angoisse. C’est que la présence de @Nasiya Abasinde à ses côtés lui avait été arrachée, son cœur ne semblant ainsi pas capable de recommencer à battre correctement. Josiah criait son nom sans avoir l’impression d’être entendu, et jusqu’à ce qu’un nouveau bruit vienne couvrir complètement sa voix. La terre tremblait, et cette fois-ci, son cœur s’arrêtait tout à fait de battre, la scène lui rappelant un peu trop ses cauchemars.

Comment les choses avaient-elles pu dégénérer si rapidement ? Pourquoi Noah ne l’avait-il pas suivi dans la mêlée, pour le retenir ? Pourquoi avait-il fallu que Nasiya soit copain avec ce blond, là, comment s’appelait-il, déjà … @Uriel J. Lewis ?! Mama, douce Mama, Douce Mami Wata, que n’avait-il pas fait ?

Josiah releva la tête, jusqu’à réaliser que c’était dans sa propre vitrine qu’il s’était effondré. Il lui fallait se relever sans que sa peau soit crevée par les milliers de bouts de verre qui jonchaient désormais le sol. Il se redressa ainsi avec maladresse, certain qu’un hématome viendrait colorer son thorax dès le lendemain matin. Il avait du mal à respirer, et cherchait avec panique le visage de son homme, désespéré de voir ainsi sa boutique à la merci des sortilèges. Ses bras saignaient, le contact avec le verre l’ayant tailladé, mais il avait fait attention à ce que les disques tatoués sur la paume de ses mains restent intacts. Il n’aurait pas fallu que sa magie soit abîmée, elle aussi.

Il tournait le dos à la foule, levant ses mains vers sa boutique pour tenter de la protéger, au moins un peu, des maléfices qui fusaient. Ce fut à cet instant qu’il sentit contre lui la chaleur d’un corps plus grand, plus large, qu’il ne connaissait que trop bien. Son souffle dans son cou, il laissa tomber ses bras à ses côtés, et le monde disparu, l’espace d’un instant.

Jusqu’à ce que Josiah se dégage de son étreinte, alors que Nasiya lui demandait d’une voix blagueuse s’il était trop tard pour déguerpir. Un coup d’épaule lui permis de se séparer du guépard alors que celui-ci voulait désormais prendre ses jambes à son cou. A nouveau, il planta ses mains devant lui et ferma les yeux un instant pour sentir sa magie nourrir ses paumes. « Aide moi au lieu de dire des conneries » fit-il sèchement. Ils auraient le temps de s’engueuler plus tard, toutefois ; ils devaient préserver ce qu’ils avaient. Des années de recherches, prisonnières de fioles et de carnets, se trouvaient là, à la merci du feu et de la foudre. Josiah avait envie de pleurer de rage, et l’Autre lui proposait de partir en courant. Quel con. Il sentit la magie échapper à ses paumes, et il se jura qu’il recommencerait jusqu’à ce qu’il sache que le Voodoo’s Child serait bien protégé.

Ce fut toutefois sans compter les cris perçants qui finirent par gagner son oreille, et dont il reconnaissait l’origine. @Angelina Johnson-Weasley criait après son père ; Josiah détourna ainsi le regard, et vit une masse pénétrer la foule, suivie de près par la jeune sportive, trop fine, trop légère, pour supporter les sortilèges dont elle serait la victime, pour sûr. Cela faisait au moins six mois que Josiah n’avait plus vu la jeune femme manger, et ils se voyaient presque toutes les semaines. Un répulso suffirait à la tuer, c’était certain … La gorge étranglée, ce fut son nom à elle que Josiah cria, pour tenter de la retenir. Qu’avaient-ils tous, par Ogun, à se jeter ainsi dans la gueule du Nungu ? Et tout ça pourquoi ? Pour qui ?

Sans regarder Nasiya, dont le regard suffirait à le faire changer d’avis, il fila aux côtés d’Angelina, prêt à la protéger de son corps s’il le fallait.

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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Lun 3 Mai - 19:47
Intervention MJEssence de dictame
échec cuisant | Malgré toute sa bonne volonté, @Engel Bauer ne sera d'aucune utilité. Peut-être aurait-il dû être plus attentif en cours de potion, pour être certain d'appliquer correctement la pâte guérisseuse ? Ou bien, son flacon est-il trop vieux, l'essence ayant tourné ? Viviane est-elle simplement dans un état trop catastrophique ? Toujours est-il que les fumées, d'ordinaire vertes, se teintent d'un noir peu rassurant. Il faut réagir, vite — une nouvelle fiole ? un sortilège de stabilisation, au moins ? ou crier, courir, ailleurs, pour trouver un vrai spécialiste ?


Intervention MJSorts de protection africains
réussite de justesse | Entre sa colère et l'angoisse de la situation,  @A. Josiah N'Da aurait pu se laisser distraire et ne pas réussir à se concentrer sur sa magie. C'est presque le cas, les premiers sorts un peu faiblards — ils n'auraient jamais résisté à une offensive. Le dernier, par contre, luit suffisamment fort, et pulse de toute la protection dont il est capable, là, pour protéger son salon si précieux. À moins d'une très forte offensive répétée, le sort fera rebondir les sortilèges qui s'y attaqueront. Il peut courir le cœur rassuré vers son amie.


Intervention MJAttaque de Prewett
réussite | Toujours dans un sale état à cause du Confundo, la Prewett oublie son sang froid de duelliste et se laisse prendre par le feu de l'action, dépitée de voir le sort tourner contre eux, de voir ses alliés au sol ou blessés par sa faute, et elle oublie tout bon sens. Elle croit viser Uriel — car c'est sûrement lui, là-bas, qui s'approche, non ? Son sort fuse, droit devant, frappant @Nasiya Abasinde de plein fouet. C'est un DOLORIS qu'elle hurle, un doloris qui tord immédiatement Nasiya, le faisant tomber au sol. Au moins, @A. Josiah N'Da peut se rassurer :  @Angelina Johnson-Weasley et son père sont sains et saufs.


Intervention MJArrivée de l'auror J. Crewe
epic fail | Un Doloris scandé, en plein milieu du Chemin de Traverse, ça ne peut qu'alerter le département des aurors, traquant les impardonnables. Jonathan Crewe est immédiatement envoyé sur les lieux. Abasourdi, il veut intervenir en voyant Nasiya au sol, tordu par un doloris. Il réagit, lève sa baguette vers Prewett mais, dépassé par la situation, la foule, le nombre de civils en ligne de mire, son sort échoue : il n'arrive pas à capturer la duelliste. Aura-t-il au moins l'occasion d'appeler du renfort ? Quelqu'un arrivera-t-il à mettre terme à cette séance de torture ?

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