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When I last saw you laughing – Charlie & Georgia
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
hiboux : 304
pictures : When I last saw you laughing – Charlie & Georgia - Page 3 B5097c269a0f90ad90c06e5cda963512817b5f34
Ven 24 Avr - 19:52
When I last saw you laughing
Georgia Harris & @Charles Weasley
True colors - Cyndi Lauper

Février 2004

Il s'est glissé à ses côtés, rompant la distance qui les séparait, et la différence de niveau étrange qui s'était instaurée. Pratique pour manger, moins pour discuter, d'autant plus d'un sujet aussi compliqué. Elle a le chic pour alourdir les discussions, ces temps-ci, la belle anglaise. Charlie a les jambes étirées aussi, elles se touchent presque, mais Georgia ne réalise rien, trop occupée à tenter de formuler ce qu'elle essaie, finalement, de mettre en ordre dans ses pensées depuis si longtemps. Ce qui la relie à Olivier est sans aucun doute fort, présent depuis si longtemps, et pourtant, elle a le sentiment d'être si superficielle face à lui. Charlie semble un peu dubitatif aussi, peut-être de ce qu'elle lui dit, de comment elle dépeint son ami, mais il garde le silence, l'observant avec sérieux. Il ne souffle que quelques mots, alors qu'elle reprend le sien, pour lui dire qu'il comprend. Elle n'a pas le sentiment qu'il comprenne vraiment, pourtant, alors elle tente comme elle peut de rationaliser cela. Il parlait du besoin de ne pas s'inquiéter trop vite, alors voilà, elle ne va pas le faire, ne rien lui dire. C'est mieux quand même, non ? Dans ses yeux, trop de questions, le besoin de lire dans les siens que ça l'est, oui, qu'elle prend la bonne décision. Elle ne demande rien d'habitude, elle fait ou elle applique. De lui en parler, ça lui donne une option à laquelle elle n'est pas habituée. Alors elle l'observe, ses derniers mots pesant entre eux.

Il la rassure aussitôt, et les hésitations dans ses yeux s'atténuent un peu. Pas forcément besoin, précise-t-il seulement. Est-ce qu'il lui aurait dit, lui ? Probablement. Sûrement, même. Elle détourne les yeux, son regard se perdant à nouveau sur la photographie où Olivier s'agite, sourire aux lèvres. Pourquoi doute-t-elle encore de sa réaction ? Pourquoi doute-t-elle encore de ce qu'elle vaut aux yeux d'Olivier ? Peut-être beaucoup moins qu'elle ne se l'imagine, après tout. Au départ, comme toute adolescente qui tombe sur un plus grand un tant soit peu intéressé par elle, Georgia avait un peu trop regardé ses lèvres et voulu de ses étreintes, et si tout s'est résorbé en grandissant, peut-être qu'elle a encore un peu trop d'affection pour lui, bien plus que lui n'en a. Ils n'ont jamais discuté de ces choses là, après tout, Georgia est juste restée dans le coin, petite fille à la recherche d'un cocon dans ce monde magique. Elle veut lui répondre, dire qu'elle sait que c'est idiot, même s'il veut la rassurer en disant qu'elle n'a pas tout à fait tort. Trop de mots pour tempérer les verbes, dans ses réponses, qui montrent combien il n'est pas entièrement d'accord.

Il continue déjà, Charlie, l'air un peu embêté quand il lui demande si elle n'a pas quelqu'un. Un ami, de la famille, juste quelqu'un. Elle a les pommettes qui rougissent, honteuse d'être confrontée comme cela à sa solitude. Solitude qu'elle s'invente, sachant très bien qu'elle pourrait lâcher quelques mots à Pandora, qu'elle écouterait, ou même- Ah ! Ou Mara ! Évidemment. Mais toutes sont occupées, toutes ont leur propre soucis, entre Mara qui ne peut reprendre le Quidditch, Pandora qui s'active pour son journal, elle ne veut pas leur prendre la tête. Elle gérera ça seule, comme d'ordinaire. Si les choses éclatent, alors seulement elles sauront, comme tout le monde, et une fois que tout sera arrangé, qu'un plan B aura été mis en place. L'avantage, au moins, c'est qu'elle n'a pas à faire semblant devant Andrew, et qu'elle n'a pas vécu la honte cuisante d'avoir tenté de lui dire quelque chose. Les mots de Charlie prennent une autre saveur, en repensant à Andrew, ce quelqu'un semblant avoir plus de poids. Elle secoue alors la tête, un peu trop vite.

« Non, je n'ai personne. Enfin, pas comme ça. J'ai plein d'amis, évidemment, des gens en qui j'ai confiance, mais… » Elle soupire : « Tu vas encore me dire que c'est faux, mais je t'assure qu'ils ont tous plus urgents à se préoccuper. Je ferai comme pour Olivier, j'attendrai d'en savoir plus. Ne dis rien, je t'assure que je leur en parlerai, quand ce sera le bon moment. » Ses lèvres sont frémissantes d'un sourire quand elle rajoute : « Je n'aurais pas toujours la chance de tomber sur un rouquin à la soirée de libre pour m'épancher, tu sais. »

Sauf si, évidemment. Sauf s'il lui propose, sauf s'il prononce ces quelques mots. Mais quel intérêt pour lui, de continuer à la voir, à l'apprivoiser, quand il n'est pas d'ici, quand il a sa propre vie, ses propres soucis à gérer ? Chacun ses ennuis, Georgia, c'est comme cela que les gens fonctionnent. Sa main quitte sa tête, qu'elle maintenait, et ses doigts se tendent presque vers les cheveux de Charlie, effleurant une de ses boucles rousses. Déjà, elle se reprend, détournant les yeux, hésitante. Demandera-t-elle ? Osera-t-elle ? C'est étrange, tout de même, ce mec à peine rencontré, qui sait si bien l'écouter, si bien répondre à ce qui lui tord le ventre. Certes, arrivée à son plus vulnérable, elle n'a pas pu lui fermer toutes les portes qu'elle censure d'ordinaire. De là à ce qu'elle s'y autorise autant, se sente aussi… à l'aise ? Elle s'humecte les lèvres, retenant un soupir, déplie une jambe, en replie une autre, et puis ça lui échappe. Elle ne va pas faire semblant, ça résonne si fort dans ses pensées, c'est obligé qu'il l'entende, de toute façon. Elle a l'impression d'avoir réfléchi un millénaire, mais quelques secondes à peine se sont écoulées depuis ces derniers mots, son geste avorté vers ses boucles remplissant l'instant.

« Tu… tu ne reviens pas souvent, j'imagine ? »

Ce n'est pas exactement comme cela qu'il aurait fallu le formuler, peut-être. Y insuffler moins d'envie d'entendre un si pour réponse, peut-être même ne rien dire, simplement sous-entendre que c'était bien, que c'était gentil, qu'elle s'en souviendrait. Là, pourtant, elle a fait on ne peut plus clair. Elle s'en souvient, et elle en reveut, princesse Harris. Une douzaine d'échanges sincères, une pincée de fossettes, quelques saupoudrées d'éclats de rire. À emporter, s'il vous plaît. Pour le confort de son coeur.


1013 mots
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Sam 25 Avr - 0:41

When I last saw you laughing@Georgia R. HarrisCharlie


16 février 2004

C'est absurde de sentir mon cœur accélérer dans l'attente de sa réponse. À moins que la faute n'en revienne à l'extraordinaire quantité de gras que nous venons d'avaler. Oui, c'est sans doute ça, l'excès de calories. Il faut dire que je n'avais pas mangé aussi riche depuis... un bout de temps. Ce n'est pourtant pas faute d'être à la merci des plats de Magda, mais rien de comparable avec ces pizzas couvertes de sauce et de fromage. Quant à s'en procurer au cœur des montagnes... Le temps d'atteindre la ville moldue la plus proche et de les rapporter, elles seraient sans doute déjà froides. Sans compter qu'assurer le trajet, une main sur le manche, l'autre pour soutenir les boîtes... Même moi, je ne m'y risquerais pas. Ce qui a rendu celles de ce soir d'autant plus savoureuses. Et la compagnie n'y était probablement pas complètement étrangère non plus.

Mes pensées se perdent encore derrière mes sourcils froncés, et je ne peux retenir un léger mouvement désapprobateur. Bien sûr, que tous autour d'elles ont leurs vies et leurs soucis à gérer. Bien sûr, que ce n'est jamais évident de demander de l'aide, pas toujours d'en donner non plus. Mais n'est-ce pas exactement à cela que l'on reconnaît ses amis ? Quelle que soit la période, les doutes et les fêlures auxquels ils sont confrontés, ils sont là, fidèles au poste, capable de prendre du temps pour se faire soutien ? Ce n'est que ma conception, évidemment, elle n'engage que moi. Mais elle se place certainement parmi les valeurs que je défends le plus hardiment. Mes amis, j'ose le croire, savent que ma porte leur est toujours ouverte, à toute heure du jour ou de la nuit (métaphoriquement, du moins, la prochaine fois, Olivier sera prié de ne pas venir geler sur pied devant mon perron...). Le mois écoulé s'en est fait la preuve, avec toutes ces arrivées intempestives. Je revois le regard interloqué de Diego quand il a su que @Dennis Crivey venait de débarquer pour un temps indéterminé, sans date de retour prévue. « Et tu fous toute ta vie entre parenthèses, comme ça ? » m'avait-il demandé, incrédule. Et je me souviens avoir haussé les épaules, incapable de le voir ainsi. Ce n'était pas cesser de vivre, à plus forte raison avec quelqu'un d'aussi sociable et souple que Dennis, que d'accueillir un ami dans le besoin, quel que soit le délai qu'il lui faille pour remonter sur son balai. Et il semblait mille fois préférable de le garder parmi nous quelques semaines que d'imaginer les conneries qu'il aurait pu faire s'il n'avait pas su où s'abriter pour voir passer l'orage.

Et de voir ainsi Georgia m'assurer qu'elle parlera... un jour. Pas tout de suite. Ça me donne tellement envie de bondir, que je réalise brutalement pourquoi je tiens tant à ce que mes proches sachent qu'ils sont toujours, toujours les bienvenus. Parce qu'imaginer les abandonner à une telle solitude, au désarroi de n'avoir personne sur qui se reposer... Ça me fend le cœur. Je refuse catégoriquement d'imaginer qu'un jour Olivier, Dennis, Peter – ou pire encore, Ginny ! – puissent se sentir aussi isolés que semble l'être la Poursuiveuse. Sa dernière phrase parvient toutefois à me tirer un rire exaspéré, les yeux levés au ciel. « Ça n'a rien à voir avec de la chance ! Enfin, ce soir peut-être, je te l'accorde. Mais pour d'éventuelles soirées, je suis à portée de hibou ou de cheminée. » Ce qui est sans commune mesure avec une présence réelle à portée, je le concède. « Et ce n'est pas si difficile de venir jusqu'en Roumanie, demande à Olivier. À peine une quinzaine d'heures de vol... » Malgré l'humour dans ma voix, je continue d'être sidéré par son imprudence. Ce qui rend d'autant plus important la démarche que j'ai l'intention d'entreprendre cette semaine. Mais il est trop tôt, bien trop tôt, pour en parler à quiconque d'autre que lui. Cela dit, je pense absolument chacun des mots que je viens de prononcer. Mon regard se radoucit un peu avant de plonger dans le sien. « Blague à part, je suis sérieux. Si tu as besoin, n'hésite surtout pas. Il suffit d'indiquer Parc naturel Putna-Vrancea sur tes messages, les hiboux trouvent généralement sans problème et... » Est-ce parce que je la dévisage si attentivement, que j'ai entraperçu ce geste à peine esquissé ? Ou l'ai-je seulement imaginée, cette main un instant suspendue, si proche de mon visage ? Le temps semble comme figé, je me fais statue impassible, attendant... Attendant quoi ? Qu'elle ose ce mouvement trop vite avorté, peut-être pour me convaincre que je ne l'ai pas imaginé ? Mais il n'y a que le silence immobile, que ses mots viennent rompre, ses doigts retombant sur sa jambe à mon incompréhensible déception.

Incertain quant au sens de sa question – Godric, moi qui n'ai jamais été adepte des sous-entendus, suis-je vraiment en train d'essayer d'en lire dans cette question anodine ? – je secoue doucement la tête. « Malheureusement, non. Pas aussi souvent que je le souhaiterais, en tout cas. Cela dit... » J'hésite un instant à formuler la pensée qui me vient à l'esprit. Mais elle s'impose, maintenant imaginée, et je ne tiens pas longtemps avant d'achever, un peu à brûle-pourpoint : « ... Je suis là pour la semaine. Si tu as un entraînement en solo de prévu, ce pourrait être l'occasion d'aller voler un peu. » Ensemble, évidemment. Le mot reste suspendu entre nous. Comme ses doigts quelques secondes plus tôt. Un entre nous que je supprime indiciblement, sans même y songer, ma cuisse se décalant de quelques centimètres pour venir toucher la sienne.

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Sam 25 Avr - 4:13
When I last saw you laughing
Georgia Harris & @Charles Weasley
True colors - Cyndi Lauper

Février 2004

Son coeur bat un peu trop fort, cognant contre sa poitrine alors qu'elle ne le quitte pas des yeux. Un faible sourire lui échappe, elle tente d'alléger l'atmosphère, qui serait assez chanceux pour tomber plusieurs fois sur un homme tel que lui. Elle ne le dit pas comme cela, évidemment, pas encore assez folle, mais le sentiment transparaît légèrement. C'est son rire qui lui répond, un rire accompagné de yeux qui se tournent vers le ciel. Elle grimace, comme une enfant fautive - Georgia savait absolument qu'il n'allait pas aimer sa réponse. Elle l'a vu, de toute façon, à ses traits qui se creusaient un peu, franchement dubitatifs face à ses propos. Elle va riposter, seulement, parce qu'évidemment que c'est de la chance, ou du destin, comme il voudra, pour qu'ils se retrouvent ici, tous les deux, mais les mots qui suivent la coupent dans son élan. Le contacter, vraiment ? Il voudrait bien ? Aussi facilement que cela ? Elle s'imagine lui écrire un courrier, mais déjà l'idée lui est improbable. Elle écrit si rarement, c'est toujours trop confus. Elle se débrouille mieux de vive voix, Georgia, plus à l'aise - à l'écrit, on est vite plus intimes, plus forts dans nos mots. Elle ne maîtrise pas assez sa plume et ses formules pour que tout soit aussi contrôlés que dans des discussions. C'est étrange, dis comme cela, mais elle l'assure, ça n'a rien à voir. Elle excelle des mots parlés, devient flageolante dès qu'il est temps d'écrire. Moins d'artifices derrière lesquels se cacher, car tout rose et orangé peuvent être ses stylos à gel, ils ne sauront pas cacher le poids des mots qui y sont rédigés. Un sourire, c'est parfois plus facile, et plus efficace, pour gommer une structure maladroite. Enfin, pour ce qu'elle a été rigoureuse, avec lui… peut-être alors, lui écrire quelques lignes, dans les moments gris. Lui écrire quelques mots, pour lui souffler ses joies. Recevoir ses descriptions de dragons, ses péripéties de dragonnier en retour. Garder un peu de l'enthousiasme de ces soirées sans hic, ou presque, au fil des lettres. Elle secoue la tête, amusée, quand il lui assure que ce n'est qu'à quinze heures de vol, après tout, elle n'a qu'à demander à Olivier. Elle murmure un « Je ne suis pas aussi folle que lui, promis, ». Pourtant, si Charlie s'est plongé dans la vanne, Georgia sent derrière ses mots une sincérité qui lui engourdit l'esprit. Il le pense vraiment, s'imagine-t-elle, il pense vraiment que je peux le contacter, que ça ne serait pas grave. Il poursuit, le regard si doux, comme pour la convaincre encore davantage. Elle le peut, regarde, il lui donne même son adresse. Elle fronce les sourcils, le geste est presque infime, elle sera incapable de s'en souvenir. Putna Vanreac ? Vraneac ? Non, ça ne sonne pas exactement comme cela. Elle ne peut pas lui redemander, ce serait insister, donner l'impression qu'elle le fera vraiment. Elle ne le fera pas, jamais. Du courrier en Roumanie, Merlin. Pourtant, la suggestion l'a émue, elle a senti un élan la prendre, sa main vouloir l'effleurer lui, jouer avec la rondeur de ses cheveux, et il lui faut tout son recul pour réaliser ce qu'elle s'apprête à faire. Sa main retombe, à peine bougée, et elle lui offre plutôt un sourire tremblant, soufflant un merci. Elle sait pourtant que cette histoire de lettres, c'est incongru, très incertain, même, seulement ce serait la seule façon de garder contact, finalement. À moins que ? La question tombe, le coeur battant toujours aussi follement, ses pensées ne cherchant plus à assimiler le déroulement de la soirée. Revient-il souvent ? Derrière cette question, l'envie profonde de pouvoir le revoir, plus que de pouvoir s'imaginer le contacter, si un jour, vraiment, besoin se fait sentir. Elle n'osera pas, Georgia, aller le déranger comme cela, volontairement. Malgré ses yeux déterminés quand il le lui a proposé, malgré toutes les paroles si justes qu'il a su lui dire. Non, elle n'osera pas. S'ils se revoient, toutefois, s'ils se croisent une fois encore, si elle se met dans le crâne que, peut-être, ce n'est pas si terrible de se confier, de ne pas tout porter seule…. Peut-être est-ce pour cela que les mots lui échappent, et que la question se fait si pressante.

Sa réponse est aussi prévisible qu'elle est décevante, et Georgia sait que ses yeux ne cachent plus rien, que ses traits révèlent combien elle aurait aimé qu'il lui dise oui. La chimère d'un nouvel allié, si vite fantasmée, si vite enterrée. Souvent, ce n'est peut-être pas la même perception du temps, chez vous. Peut-être que, par souvent, il veut dire tous les mois - non, d'accord, tous les deux mois, alors. Tous les trois ? Pitié, pas tous les six, tout de même ? Elle n'est pas assez désespérée, toutefois, pour que ces regrets lui échappent, et elle se contente de détourner la tête, se maudissant d'avoir même posé la question. Elle aurait pu se contenter de l'offre d'un hibou - même d'un vol en balai, finalement - comme tout le monde.

Les quelques mots mis en suspens par Charlie résonnent enfin, seulement, coupant court à toutes ses interrogations. Vient-il de lui proposer de se revoir ? D'aller voler ensemble ? Il est là pour la semaine. Si peu de temps, et il lui propose de lui en dédier quelques instants de plus. Elle entrouvre la bouche, déstabilisée par sa gentillesse sans fin, se demandant presque ce qu'elle doit y lire, ce qu'elle a le droit d'y lire, et à combien elle s'y imagine des choses. Elle sent son corps se réchauffer, réalisant soudain la proximité de leurs corps, leurs cuisses se touchant, comme pour sceller cette promesse d'être là pour elle. Si Georgia est passée par mille situation auprès d'amants, d'amis, d'amours et de garçons quelconques, elle ne croit pas avoir jamais rougi au contact de cuisses qui se frôlent, de suggestions si innocentes. Elle en rougit peut-être parce qu'elle est la seule à s'imaginer ces choses-là, totalement prise au dépourvue, ne pensant jamais ne serait-ce que songer à Charlie Weasley ainsi. Elle ne peut pas mentir, seulement, son cœur encore trop affolé.

« Tu n'es pas là longtemps, je ne veux pas prendre ton temps auprès de tes proches, » souffle-t-elle avec hésitation, se rappelant au fait qu'elle n'est qu'au tout bas de la liste de ses priorités. La plus récente, sans doute, mais de loin la moins importante.   « On ne connaît pas tous nos horaires à l'avance, mais j'ai généralement une séance solo les mercredis après-midi, » poursuit-elle pourtant, ses yeux retrouvant ses prunelles. « Si tu n'as rien, ce jour-là, on peut peut-être s'arranger pour se recroiser ? » Si encore elle arrive à s'envoler. Si encore il sous-entendait bien qu'il voulait se joindre à elle. Pourquoi lui proposer cela, sinon ? Elle sait comprendre ces choses-là, d'habitude, ça ne lui a quand même pas échappé comme cela, en une soirée, cette aptitude ? Non, impossible. Elle a presque envie de rire de combien elle s'applique à être sûre d'elle. Puis, le rire quittant ses yeux, ses doigts se tendent un peu sur son crâne. Distraitement, le geste lui a totalement échappé, cette fois, sa main quittant à nouveau le soutien qu'elle offrait à sa tête pour venir effleurer franchement les boucles folles de Charlie. Elle l'a fait en parlant, ses doigts se glissant sur cette mèche, là, un peu rebelle, un peu décoiffée, qui n'a eu cesse de lui attirer l'attention, depuis le début de la soirée. Elle a frôlé les cheveux, titillé la boucle, lui assurant qu'elle ne voulait pas lui prendre son temps de famille si précieux. Elle ne les quitte pas du regard, le coeur battant sur les lèvres, observant d'un œil presque fasciné la mèche rousse qui se déplie sur son doigt. Ses yeux retrouvent les siens alors que Georgia prend conscience de son geste, sa main retombant sur le canapé, juste derrière sa nuque, ses premiers mots arrivés à leur fin. C'est le silence qui la surprend, semblant plein de ce geste si étrange, si révélateur, et elle sent qu'elle doit enchaîner, peut-être même s'excuser d'avoir été si inconsciente. Les mots qui lui échappent, seulement, sont loin d'être une mélodie d'excuse.

« Je… Merci, d'avoir proposé. » La voix est tremblante, mais cette fois ce n'est pas la tristesse qui la porte. Elle hésite, encore, une constante de ces derniers instants, puis avoue : « Ça me ferait vraiment plaisir de… voler avec toi. De te revoir, même. » Elle devrait s'éloigner, redonner du mou à l'instant, qu'est-ce que cela donnerait si Olivier les voyait ainsi. Elle n'y peut rien, pourtant, parce que déjà son corps est tourné vers lui, ses doigts frôlent encore sa nuque, et ses phrases ne cessent de lui échapper. Elle veut le voir voler à ses côtés. Voler avec Charlie Weasley. Obligé, elle sera incapable de penser à s'écrouler, si il est là. Alors, le souffle lent, elle murmure, les yeux pétillants :
« Tu penses que tu tiendrais le rythme, contre moi ? » .


1513 mots
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Dim 26 Avr - 13:10

When I last saw you laughing@Georgia R. HarrisCharlie


16 février 2004

Est-ce bien de la déception, que je lis dans ses yeux en admettant que je ne reviens malheureusement pas autant que je le souhaiterais. Et plus important encore... est-ce de la déception que je ressens, à devoir le reconnaître ? Depuis mon installation en Roumanie, le sujet a toujours été compliqué, à me faire parfois regretter d'être parti si loin. Dans les premières années, surtout... Les Portoloins internationaux coûtent chers et avec mon salaire de dragonnier, il était difficile d'y prétendre. Il m'a fallut trois ans pour économiser de quoi rentrer – par Godric, je crois que je l'aurais fait en balai sinon, hors de question de rater la Coupe du Monde ! Même si j'imagine d'ici l'engueulade de Maman si je m'étais avisé de le tenter... Heureusement, ils sont venus pour le premier Noël, nous sommes partis en Égypte. De quoi garder des liens forts avec toute la fratrie, malgré l'âge et l'éloignement. Quant aux amis, j'ai peur d'avouer le nombre de hiboux épuisés d'avoir porté notre lettres d'un bout à l'autre de l'Europe.
Avec les années et les économies, il est devenu plus simple de me faire rapatrier, même sur un coût de tête comme cette fois. Mes revenus suffisent amplement à me satisfaire au quotidien, le coût de la vie en Roumanie n'étant définitivement pas le même qu'en Angleterre. Et en rentrant tous les deux ou trois mois (quand les dragons ne m'absorbent pas au point que j'en oublie toute notion des jours qui passent), la distance est plus facile à vivre. Mais pour la première fois depuis longtemps, je regrette de ne pouvoir lui proposer de se voir quand bon lui semble.

Quoique pour cette semaine, rien ne m'en empêche. Elle semble hésiter face à ma proposition, se culpabilisant du temps dont elle priverait mes proches, et je hausse les épaules. La semaine est bien assez longue pour y ménager du temps pour tous, à moi de m'organiser en conséquence – par Merlin, je crois que je souhaite pas à me demander pourquoi je tiens autant à lui en consacrer davantage. Mercredi après-midi, donc ? J'aurais pu m'en souvenir, Olivier évoque régulièrement ces moments de vol solitaire qui lui font tant de bien. « Mercredi, c'est parfait, je n'avais rien de prévu ! » Ce n'est pas tout à fait vrai. Ma journée de demain consacrée à cette histoire de tatouage, mais je pensais ensuite rejoindre la Chaumière aux Coquillages ensuite, ou passer une journée avec Ginny. Peu importe, ce n'est pas à un jour près et mes nièces seront sans doute tout aussi ravies de me voir si je n'arrive que jeudi. Quitte à encourager Ginny à nous y rejoindre, pour faire d'une pierre deux coups. Ou lui consacrer la journée de dimanche. Hors de question que je quitte Londres sans avoir vu ma petite sœur, de toute façon. Quant à mon samedi, il est d'ores et déjà réservé à Olivier. « Tu m'indiqueras un endroit ? J'emprunterai l'un des vieux balais d'Olivier. Ce sera l'occasion de vérifier qu'il n'a pas vanté tes mérites dans le vent ! » Un clin d’œil, un sourire, je m'enthousiasme déjà à l'idée de voler avec elle.

Mais le rire s'envole en même temps que ses doigts, qui osent reprendre leur course, s'approcher un peu plus. Effleurant mes cheveux, frôlant ma joue avec une familiarité qui me fait frissonner d'anticipation. Il y a bien ce remerciement, cet aveu (que Godric soit béni, elle est heureuse de me revoir !), mais c'est à peine s'ils parviennent à mes oreilles. Je suis perdu dans son regard, sourd à ce qui nous entoure, abandonné dans les nuances de turquoise et de vert de ses prunelles. À son murmure taquin, je réponds un peu machinalement, « Ne crois surtout pas avoir la moindre chance de m'épuiser... », sans même oser ciller, de peur qu'elle ne invisibilise en une fraction seconde. Elle est si proche. Si belle... Oh Merlin, que je sois damné, il serait si simple de me pencher, de...
Crac. Le son si caractéristique d'un transplanage me fait sursauter, auquel succèdent des échos de voix. Rompant le charme de cet instant suspendu à la pulpe de ses lèvres – où l'ai-je rêvé ? « Rahat! » L'imprécation est sortie en roumain, suivie d'un « Nox. » à peine murmuré. Autour de nous, les lumières du salon s'éteignent. Je saute sur mes pieds, saisissant sa main sans y penser pour l'entraîner loin de l'entrée, traversant le couloir pour atteindre la porte de derrière, menant à un jardinet clos de haies. La brusquerie de ma réaction me saute soudain aux yeux, et je la dévisage mal à l'aise, ma main glissant sur son bras en un geste d'excuse. « Pardonne-moi. Tu ne veux pas qu'il soit au courant et je me suis dit que s'il te trouvait ici... Il voudra savoir pourquoi. Je... » Ma paume s'est aventurée jusqu'à son épaule, son cou si blanc. Mon coeur continue de battre la chamade, heurtant violemment mes côtes comme pour se défaire de leur cage. Mais impossible de me résoudre à plus, la magie qui nous enveloppait s'est évaporée, ne laissant qu'une brume fugace. « On se voit mercredi ? » Devant son regard, je me sens comme un gamin qui craint la réprimande, qui s'inquiète qu'on puisse le retirer le gâteau dont il se délecte par avance. Cette proposition lancée comme un Souaffle, rattrapée au vol, prend une toute autre importance maintenant que notre soirée touche à sa fin. Je nous imagine déjà cheveux au vent déjà filant dans le ciel, riant dans les nuées, taquinant les ombrées entre un sprint et un piqué. Savourant cet infini bonheur de pouvoir voler, avec l'horizon comme seule limite. Oh Merlin, qu'elle change ne pas d'avis...

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Dim 26 Avr - 14:42
When I last saw you laughing
Georgia Harris & @Charles Weasley
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Février 2004

Ses yeux se plissent, petites plis se révélant sur ses joues, une vague de soulagement la secouant. Il est disponible, Mercredi. Il a répondu vite, presque sans réfléchir, elle se demande presque s'il n'en a pas oublié des impératifs, et  si elle se retrouvera comme une idiote, mercredi, avec entre les doigts un courrier porté en début d'après-midi pour la prévenir qu'il ne sera pas là, finalement - ou pire encore, qu'il lui pose carrément un lapin. Elle préfère ne pas trop y penser, ses doigts se perdant dans ses boucles, franchissant sans y réfléchir une intimité qu'ils avaient à peine trépassé. Elle a hoché la tête, bien sûr qu'elle lui dira où la rejoindre, et l'imagine sur un des balais d'Olivier, à tenter de la surpasser. Son clin d'oeil répond au rire qui lui fait pétiller les yeux, s'abandonnant sans peine à ce visuel. Elle ne l'a quasiment jamais vu voler - et tant bien même, cela remonte à sa première année de Poudlard, par Merlin. Là, il allait remonter sur un balai, pour l'accompagner, pour s'envoler avec elle. Elle ne sait pas comment il se débrouille, maintenant, mais quelqu'un qui a été aussi doué ne peut pas avoir perdu tout son talent. Elle a hâte de s'envoler, de voir le même pétillement dans ses yeux que celui qu'il avait, pendant le match, à chercher incessamment le vif d'or. Elle espère qu'il ne sera pas trop bon non plus, parce que s'ils devaient se revoir, encore, après ça, elle l'entendra à chaque fois. Pire encore, si cela tombe dans les oreilles d'Olivier. Tu vois, Georgia, c'est Charlie Weasley. Alors elle est bien obligée, elle le taquine en retour, yeux perdus dans les siens. Il s'est tendu au contact de ses doigts, et la chaleur avec laquelle il la regarde lui assèche les lèvres. Il ne la quitte pas des yeux, alors que ses doigts retombent, frôlant sa nuque. Elle pourrait y poser la main, l'attirer à elle, frémir contre sa peau. Elle pourrait s'abandonner - son regard lui donne mille envie de le faire. Merlin, quelle folie. Souffle court, elle n'entend qu'à peine sa réponse, s'humectant les lèvres. Elle est si proche, elle a si envie de…

Il jure, pourtant - elle l'imagine, toutefois, ne comprenant pas le mot qui quitte ses lèvres -, rompant l'instant. Elle se sent bête, quelques secondes de s'être imaginée quoique ce soit, elle ne comprend pas, surtout, sa réaction si brutale - l'a-t-elle dégoûtée ? qu-a-t-elle fait ? Déjà, il éteint toutes les lumières et lui saisit la main, la relevant en vitesse. Elle est encore plus perdue, saisissant d'un geste sa baguette sur la table pour la fourrer dans sa poche. Qu'est-ce qu'il fait, bon sang ? Elle retient ses mots, le suivant avec un air perdu, quand elle entend - enfin - la raison de son agitation. Merlin, Olivier et Nicole. Ils ont dû transplaner, et elle n'aura rien entendu, trop occupée à s'imaginer… Secouant la tête, elle détend toutefois sa main dans celle de Charlie, le laissant la guider à travers la cuisine pour rejoindre la cour arrière. Bon sang, elle a l'impression d'être une adolescente, que son copain cherche à cacher à ses parents. Elle en rirait presque, mais un goût étrange lui remonte dans la gorge. Est-ce vraiment si terrible, qu'Olivier sache qu'ils se connaissent ? La situation aurait été un peu étrange, mais de là à la faire fuir par l'arrière… Quelle drôle de soirée, bon sang.

Ils sont dehors, enfin, et la main de Charlie vient quitter ses doigts pour remonter sur son bras. Il s'excuse, l'air embêté, et Georgia détourne un peu les yeux, crispée. Forcément, s'il applique ce qu'elle lui a demandé, comment lui en vouloir. Ça aurait été compliqué d'expliquer pourquoi elle était restée toute la soirée avec un inconnu, et pas juste passée voir si Olivier était là, si tout allait bien. Elle hoche la tête, bien obligée d'admettre qu'il a eu raison, laisse son cou se détendre au creux de sa paume.

"Tu as raison, c'est mieux comme ça, " souffle-t-elle, se mordillant la lèvre.

Il faudra bien lui dire qu'ils se connaissent un jour, songe-t-elle, s'il compte vraiment venir la voir, mercredi. Ses doutes la reprennent, et elle s'apprête à faire un pas en arrière, pour conclure là la soirée, cesser cet instant gênant - Merlin, arriveront-ils à se croiser sans que la fin ne soit étrange ? Il reprend, pourtant, cherchant son regard, la voix mal assurée - mercredi, alors ? Georgia le dévisage, ne contrôlant pas le sourire éclatant qui vient illuminer son visage. Elle ressert ses bras autour d'elle, prise par le froid, et hoche la tête, murmurant :

"15h30, Kensington Square Gardens - on pourra transplaner dans un endroit tranquille pour voler."

Elle hésite, lance un regard vers l'arrière, croyant percevoir les lumières du salon se rallumer, son cœur battant encore comme une adolescente en fugue.

"Comme cela, aucune chance qu'Olivier te voit avec moi," ajoute-t-elle d'un souffle.

Elle sait qu'il a fait cela pour elle, mais cela fait drôle, quand même, d'être chassée par l'arrière. Secouant la tête, elle se mordille la lèvre - une étreinte ? Ou transplane-t-elle simplement, sans rien faire ? Non, tout de même pas. Georgia se penche plutôt vers lui, effleurant la commissure de ses lèvres, soufflant :

"Ne sois pas en retard, tu veux ?"

Elle veut bien aimer ses fossettes, rire avec lui toute une soirée, mais il ne faut pas trop la changer, la jolie Georgia. Elle ne sait même pas à quoi cela va les mener, si même cela mènera quelque part, mais elle se sustente de ce frisson qui lui remonte le dos quand ses lèvres frôlent sa joue, de ce frémissement sur son bras quand la main de Charlie y glisse quand elle s'éloigne. Il vit si loin, ils se frôlent à peine, et pourtant, son sourire est mutin quand elle fait un pas en arrière, fourrant sa main dans sa poche pour saisir sa baguette. Et, d'un tour sur elle-même, les murs de sa chambre en tête, Georgia disparaît. Elle s'effondre sur son lit, le ventre plein, le coeur affolé, et un rire entre les lèvres. Si elle s'imaginait, quelques heures plus tôt, qu'elle finirait sa journée comme cela. Mercredi, alors. Pour voler, avec Charlie Weasley. Un rire, et un frisson, alors qu'elle ferme les yeux. Entre chacun de ses cauchemars, des fossettes viennent la faire respirer.

Terminé
1062 mots
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