Nom Weasley, est-il nécessaire d’en dire plus ? ; Prénoms Charles, du nom d’un grand-oncle du côté Prewett. Fabian, ; Âge 31 ans ; Date de naissance 12 décembre 1972 ; Lieu de naissance Sainte Mangouste. Tu n’étais que le deuxième et Molly n’osa pas procéder à ta mise au monde dans le cadre plus réconfortant de son foyer ; Signe astrologique Sagittaire. Tu aimes à t’imaginer en centaure parcourant les plaines. D’ailleurs, tu adorerais avoir l’occasion d’essayer un jour le tir à l’arc ; Nationalité Britannique ; Statut Civil Éternellement amoureux, officiellement célibataire ; Préférences sexuelles Hétérosexuel. Mû par la curiosité, tu t’es aventuré à une nuit de découverte, une fois, dans les bras d’un autre homme, sans que l’expérience ne parvienne à te convaincre ; Statut du sang Aussi traître à son sang pur qu’il est possible de l’être ; Tradition Ordre d’Hermès ; Baguette ou autre focus Pendant longtemps, tu as utilisé celle d’un lointain bisaïeul. Frêne, crin de licorne, 30,48 centimètres, elle était bien trop bornée pour ton caractère d’enfant et ne t’a jamais vraiment convenu. La première chose que tu as fait avec ton premier salaire fut de passer chez Ollivander, léguant celle-ci à ton plus jeune frère. En quelques secondes à peine, elle t’avait trouvé : bois de chêne blanc, ventricule de dragon – tiens donc ! –, 28 centimètres ; Patronus Dans les rares occasions où tu as eu à produire un patronus corporel, il prenait la forme d’une minuscule salamandre ; Dons Aucun, si ce n’est celui de faire pardonner ses éternels retards d’un sourire à fossettes ; Pouvoirs ; Rien à signaler Particularités Il serait trop long de recenser les nombreuses brûlures et cicatrices que tu as récoltées au contact de tes sauriens préférés. Oh, et tu parles couramment roumain Activité Professionnelle, études, métier, autre Éleveur de dragons, c’était ton rêve depuis tout petit, alors que tu jouais avec tes figurines volantes. Vingt-cinq ans plus tard, la passion ne t’a jamais quitté. Depuis peu, tu as également l’occasion de prodiguer conseils et avis au Ministère de la Magie en ce qui concerne la régulation des créatures magiques. Mais ce rôle de consultant reste dans l’ombre, tu ne tiens pas à te lancer en politique !
CARACTÈRE / ANECDOTES
La première qui frappe quand on te rencontre, c’est ton côté optimiste. T’es ce genre de gars trop souriant et bienveillant, qui cherche toujours le meilleur chez les gens. Ça te rendrait presque naïf parfois, heureusement les années ont fait leur oeuvre à ce niveau. Mais derrière cette façade affable, tu dois reconnaître que les comportements de tes semblables te déroutent régulièrement. Cette incompréhension te rend maladroit, malgré tous tes efforts pour faire preuve d’empathie (un talent que tu as développé bien artificiellement, à partager les déboires de ta fratrie, te montrant toujours à l’écoute). Ce décalage, et ton besoin de calme, expliquent d’ailleurs pourquoi tu n’as pas fait carrière dans le Quidditch, préférant la discrétion aux feux de la rampe. D’un naturel particulièrement anxieux, tu as très tôt appris à le dissimuler à ton entourage derrière un enthousiasme parfois feint. Ainsi, personne n’a jamais su que ton sourire et tes discours exaltés avant chaque match de Quidditch dissimulaient des nuits d’insomnie et d’angoisse, sans jamais oublier toutefois d’accomplir ton rituel porte-bonheur, consistant à enfiler ton maillot à l’envers pour ne le retourner qu’à la dernière minute, souvenir d’une maladresse de ton premier match. Superstitieux, toi ? Si peu... Le temps aidant, tes peurs ont évolué, du noir (enfin, tu continues de dormir avec ta baguette allumée… en prétendant que c’est pour mieux la retrouver en cas d’urgence saurienne en pleine nuit !) à la solitude. Car les années passent et tu sens grandir comme un sentiment d’urgence en voyant tes frères convoler, peupler le monde de neveux et nièces que tu gâtes sans vergogne. Tu as toujours été particulièrement attaché à ta famille, et tu rêves de celle que tu épouseras, avec qui reproduire ce schéma familial qui t’a tant apporté, en pondant toute une nouvelle génération de petits Weasley courant au milieu des oeufs de dragon (Non. Ce serait contraire à toutes les règles de sécurité. Mais quand même, l’image te plaît). Cette quête fait de toi un éternel amoureux, capable de s’imaginer des ribambelles de bambins roux dès les premiers regards échangés... Aucune de ces histoires rêvées n’a toutefois dépassé le stade de l’amourette (mais soyons francs, encore faudrait-il que tu sois prêt à faire de la place dans ta vie… tout le monde ne rêve pas d’aller s’enferrer au fin fond des montagnes roumains, sans autre âme qui vive à la ronde qu’une poignée d’éleveurs de dragons et leurs protégés !), à ton grand désespoir… et à celui de ta mère, qui commence à sérieusement s’interroger sur cette absence de dulcinée à lui présenter. Dans les sujets qui ne manquent pas d’agacer Molly, ta vulgarité arrive sans doute en première ligne ! Après dix ans à passer plus de temps au contact des dragons que des hommes, tu as perdu l’habitude de faire attention à ton vocabulaire en public, et tes jurons fleuris mâtinés de roumain de manquent jamais d’indigner ta mère autant qu’ils font rire tes frères et soeur. Ou faisaient, du moins… La dispute qui a fait éclater les tiens n’a d’ailleurs pas manqué d’accentuer ces traits de caractère, et tu te montres plus présent, plus à l’écoute que jamais. Sans pouvoir faire taire les crises d’angoisse qui parfois te saisissent avec violence. Mais pour être franc, toute cette situation n’est à tes yeux qu’un épouvantable gâchis. Tu as beau essayer de comprendre les motivations de chacun, qu’y pourrais-tu ? Les discussions de fond ne sont pas ton point fort. T’es quelqu’un de pratique, tu as toujours préféré la pratique à la théorie, les travaux manuels et les actes aux interminables débats. Le mieux que tu puisses faire, c’est rester discret sur ta collaboration avec Harry et le Ministère… tout en t’inquiétant à l’idée que tes cadets et ta mère ne reconnaissent un jour ta patte derrière les mesures prises concernant les créatures magiques.
CURRICULUM VITAE
12 décembre 1979 « Alors, où il est mon super filleul ? » Un éclat de rire tonitruant, une voix qui monte jusque dans les étages du Terrier, arrivant aux oreilles d’un gamin roux qui saute sur ses pieds, trop heureux d’abandonner là ses frères. De toute façon, Percy voulait jouer à Poudlard et toi, t’aimes pas trop ça. Puis il a essayé de faire jouer les jumeaux… Mais ça marche pas trop, parce que ce sont des bébés, et les bébés ça va pas à Poudlard. Et en plus, les jumeaux, ils bougent tout le temps, alors après, Percy se fâche. Et tu n’aimes vraiment pas quand il se fâche. Bill a bien essayé de lui dire que ça servait à rien, mais il écoute pas trop, Percy. Alors te voilà, des tâches de rousseur plein les joues, les cheveux en pagaille, à te ruer dans l’escalier de guingois, si vite que tu manques de te rompre le cou. Arrivé sur le dernier palier, tu t’élances et tu sautes, malgré le petit cri de Maman. Elle crie un peu Maman des fois, quand tu caches tes devoirs de mathématiques dans le grenier pour que la goule les fasse à ta place. Ou quand tu construis des cabanes miniatures dans le jardin pour inviter les gnomes à habiter dedans. Ou quand elle a peur, comme là. Mais y’a pas de quoi avoir peur, vraiment pas. D’abord parce que tu as vraiment eu l’impression de planer pendant quelques secondes… mais en même temps, c’est possible, tu es un sorcier ! Mais surtout parce qu’en bas des marches, il y a le meilleur adulte de touuuuuut l’univers. Ton parrain. Qui t’attrape à bout de bras dans un nouveau rire, sous le regard mi-amusé, mi-réprobateur de sa soeur (c’est ta maman). Et qui te fait tourner dans les airs, tourner tellement qu’on dirait que tu voles ! Et lorsqu’enfin, il te repose au sol, c’est le regard complice, un sourire jusqu’aux oreilles. « Tu sais quel jour on est, mon grand ? » Tu hoches la tête, les yeux pétillants d’envie. Parce qu’aujourd’hui, tu es grand, tu as 7 ans ! Et que tu sais que ton parrain a apporté un cadeau. Et que chaque fois, qu’il te fait un cadeau, c’est tellement trop bien que c’est encore mieux que Noël. Sans attendre, tu défais l’emballage qu’il te tend… et tes lèvres s’arrondissent dans un O incrédule et émerveillé. Sous tes yeux remplis d’étoiles, une dizaine de figurines de dragons s’étirent et ouvrent les yeux, frappent le papier kraft de leurs queues impatientes, étirant leurs petites ailes pour jouer avec toi. Le sourire de Fabian se fait moins grandiloquent, plus ému tandis qu’il ébouriffe tes cheveux roux. « Bon anniversaire, mon Charlie ! »
29 novembre 1981 Parrain ne viendra pas pour ton anniversaire cette année. Il ne viendra plus jamais. Il est parti au paradis des dragons. C’est Papa qui te l’a dit. Et tu voyais qu’il y avait des grosses larmes dans ses yeux. Ça t’a fait peur, parce que Papa, il ne pleure pas d’habitude. Il t’a dit qu’oncle Gideon non plus, il ne viendrait plus au Terrier. Assis sur ton lit, tu regardes tes petits dragons qui font des bêtises entre eux. Il y a le petit Magyar qui escalade ton genou et le Boutefeu qui s’accroche à sa queue. Tu as appris tous les noms des dragons par coeur, pour pouvoir le dire à ton parrain. Peut-être que si tu les regardes assez, ils t’emmèneront voir Parrain au paradis des dragons ? Alors tu te concentres, de toutes tes forces. Tellement, tellement fort. Mais ça ne marche pas. Tu es toujours là. Parrain, non. Et tu as peur. Parce que si Parrain est parti au paradis des dragons sans toi… Qui te dit que Bill ne partira pas aussi ? Et Papa, et Maman ? Et tes petits frères ? Et bébé Ginny ? Tu ne veux pas être tout seul… Derrière la porte de ta chambre, tu entends Maman qui pleure et qui parle à Papa. « Je ne sais plus quoi faire Arthur… Il n’a quasiment pas mangé depuis que tu lui as dit. » Et papa de répondre : « J’en ai parlé à Perkins… Sa belle-sœur est psychomage, elle dit que les enfants ont des fois du mal à s'exprimer. Et qu’écrire pourrait peut-être l’aider. » « Écrire ? Mais quoi ? » « Ce qu’il voudra. » « J’imagine que ça vaut le coup d’essayer… » « Va te reposer chérie, je vais aller le voir. » Tu entends les pas de Maman qui descendent l’escalier et Papa qui ouvre doucement la porte. Il s’agenouille près de ton lit, cherche ton regard obstinément fixé vers l’épopée courageuse du Magyar, maintenant parvenu le long de ton bras. « Charlie… Charlie, mon bonhomme, regarde-moi. » Trois fois, il le répète, avant que tu ne réussisses à tourner vers lui des yeux vert emplis de larmes. « Charlie, est-ce que tu veux qu’on en parle ? » Après un instant, tu fais non de la tête. Ce n’est pas que tu ne veux pas… Parce que tu sais que ça rend Maman triste, et tu n’as pas envie qu’elle soit triste. C’est juste que tu n’y arrives pas. Comme s’il comprenait, Papa hoche la tête. « Ce n’est pas grave, Charlie. Tu as le droit de ne pas parler. Mais je sais qu’il se passe plein de choses, là. » Il pose la main sur ta poitrine. « Alors si tu veux dire toutes ces choses-là, tu peux écrire, si tu veux. Ce que tu veux. » Près de toi, à portée de main, il dépose un morceau de parchemin, marqué d’un grand M. Tu l’as déjà vu, ce M. C’est le M de l’endroit où Papa travaille. Le silence continue. Et finalement, il se relève, dépose un baiser sur tes cheveux avant de ressortir à pas discrets, refermant la porte derrière lui. Tu ne sais pas, alors, qu’il est resté là longtemps, à attendre. À écouter. Espérant que tu finirais par avoir un geste, une réaction. Et ce n’est que lorsqu’il t’entend te lever de ton lit qu’il s’en va, prenant garde à ne faire grincer aucune des marches de l’escalier. Et toi, assis par terre, une plume auto-encrante dans la main, tu commences d’une main mal assurée mais appliquée (il ne faudrait pas que Parrain dise que tu écris comme un Botruc tordu !). Cher Parrain…
13 septembre 1985 « Allez, vas-y Charlie ! » « Je veux pas. » marmonnes-tu, tes petits poings serrés de contrariété. « Pourquoi ? » « Parce que je peux pas. Je suis pas capable. Et puis… et puis je suis trop petit ! » achèves-tu, un brin de triomphe dans la voix, ravi d’avoir enfin trouvé ce qui te semble être une excellente excuse. « N’importe quoi. » Tu finis par lever les yeux, pour voir Bill hausser les épaules avec nonchalance. Du haut de ses 15 ans, il est trop cool ton grand frère. Il est vraiment trop classe et trop fort. Et quand il te dit qu’un jour, il aura les cheveux longs malgré Maman, tu le crois. D’ailleurs, il pourrait te dire que les sombrals sont des licornes noires et que les mamans dragons portent leur petits dans leur ventre, que tu le croirais tout pareil (enfin non, parce que tout le monde sait que les dragons, ça naît dans les œufs !). Mais sinon, il pourrait dire n’importe quoi que tu le croirais. Sauf ça. Il voit bien que tu trembles, les lèvres serrées en une moue boudeuse, les yeux embués. Et il sait que ça signifie qu’une crise n’est pas loin. Alors, il s’accroupit pour se mettre à ta hauteur (oui, parce qu’en plus, il est super grand et toi toujours aussi petit, et ça c’est vraiment trop injuste !). « C’est génial pour un attrapeur, d’être petit. Ça veut dire que tu es plus rapide, que tu te faufiles partout. Et puis, t’es le meilleur ! On a pas arrêté de voler cet été, et tu as rattrapé toutes les balles ! » Entendre Bill dire que tu es le meilleur, quand même, c’est quelque chose. Et rien que pour ça, tu as envie d’accepter d’aller passer ces fichus essais. Mais tu ne peux pas abandonner si facilement. Alors, malgré l’ombre de sourire qui éclaire ta frimousse (vraiment, un compliment de Bill, c’est pas rien !), tu grommelles encore. « C’est pas vrai, j’en ai raté une. » « Espèce de goule, la seule que tu as raté, c’est celle que Fred a lancé quand tu avais le dos tourné parce que tu étais en train d’enlever un gnome du terrain pour qu’il ne prenne pas de balle perdue. Et encore, tu as failli l’avoir quand même. Une balle ratée, ça ne compte pas ! » Il continue, avant que tu n’aies eu le temps de l’interrompre. « Qu’est-ce que tu risques ? Au pire, tu n’entres pas dans l’équipe. Mais crois-moi, j’en ai parlé avec Martin, et il m’a dit qu’il n’avait repéré aucun attrapeur qui tienne le vol, t’as toutes tes chances ! Et puis, dis toi que c’est pour Gryffondor que tu le fais. Ça fait plus de dix ans qu’on a pas gagné un match, mais avec toi, on peut gagner ! Alors tu vas pas nous laisser tomber hin ? T’es un vrai lion ! » Et c’est comme ça que tu t’es retrouvé sur le terrain quelques semaines plus tard, dans un maillot trop grand pour toi que tu avais mis à l’envers, sur un Brossdur instable emprunté à l’école, sans imaginer une seconde que dix ans plus tard, on parlerait encore de toi comme du meilleur attrapeur que Gryffondor ait jamais connu.
15 septembre 1988 « Hé, Weasley, c’est vrai que tu as pris un deuxième année dans l’équipe, plutôt que Stevens ? » Avec un temps de retard, tu relèves les yeux de la nouvelle édition enrichie de Vie et habitat des animaux fantastiques, cadeau de tes parents pour célébrer le badge de préfet qui orne désormais ton uniforme. Elle contient un chapitre inédit entier sur l’élevage des dragons en Grande-Bretagne qui est absolument passionnant. Il faudra absolument que tu penses à demander à ta tante Athénaïs de te mettre en relation avec Norbert Dragonneau. Cet homme est tout bonnement fascinant. Peut-être même pourrais-tu aller passer quelques jours chez lui, l’été prochain ? « Alors ? » Le ton impatient de ton condisciple te sort de tes pensées, te tirant un soupir impatient. « Oui, c’est vrai. » Malgré une pointe d’exaspération, tu retiens ton soupir. C’est le troisième aujourd’hui qui vient te demander confirmation. Sans compter Stevens lui-même qui a tenté de te faire revenir sur ta décision. Pour ce dernier, tu comprends. C’est normal qu’il défende sa performance, comme un dragon devant son or. Mais ses potes, qu’est-ce que ça change pour eux ? Cela dit, tu le savais en acceptant ce rôle, que tes décisions ne manqueraient pas d’être discutées. Par Godric, tu as cru que Maman allait tomber dans les pommes en découvrant dans ta lettre l’insigne de préfet, à côté de celui de capitaine : « Mon petit Charlie, préfet ! Et capitaine de l’équipe de Quidditch ! ». Sa voix était plus aiguë que jamais. Il y avait les applaudissements de Papa, le regard admiratif de Ron et Ginny. Les félicitations solennelles de Percy (enfin, pour ton rôle de préfet, surtout), les jumeaux qui semblaient osciller entre leur mépris de l’un et leur respect du second. Il y avait toi, planté là au milieu de la cuisine, un peu abasourdi, une boule d’angoisse dans le fond de la gorge, la tête qui tournait devant toutes ces responsabilités que l’on t’imposait et dont tu ne voulais pas (était-il encore temps d’écrire au professeur McGonagall pour lui demander de reconsidérer sa décision ?). Mais surtout, il y avait Bill, accoudé au chambranle de la porte. Bill et son sourire moqueur, qui semblait te dire « Alors, petit frère ? T’es un vrai lion ? », désignant silencieusement les deux insignes d’un hochement du menton. Alors, tu as finalement refermé les doigts sur les deux morceaux de métal aux armes rouge et or, levant le poing dans un tel geste victorieux qu’on aurait cru que tu venais d’attraper le vif d’or. Alors soyons francs. Si tu as accepté, ce n’était pas tant par envie… Mais surtout pour répondre au défi silencieux lancé par ton aîné. Et peut-être aussi, un peu, pour l’étincelle de fierté approbatrice apparue dans ses yeux.
Avec plus de persistance qu’un bourdonnement de Billywig, l’autre revient à la charge. « Sérieusement ? Ça n’a pas de sens, Stevens est super bon. Et le gamin a laissé passer un souaffle de plus que lui. » C’est vrai. Sauf que Stevens est en sixième année et Dubois en deuxième. Et puis tu ne sais pas, au delà du résultat en lui-même, il y a quelque chose qui te plaît chez ce gamin. Une envie, une aisance. Et de le voir si petit au milieu des autres, ça t’a rappelé un autre gosse qui avait manqué de se faire dessus, trois ans plus tôt, à la seule idée de passer les essais. Peu importe qu’il laisse passer quelques souaffles cette année. L’essentiel, c’est qu’il puisse faire ses preuves et tu préfères cent fois donner sa chance à un gamin sur-motivé qu’à un bellâtre comme Stevens, qui ne veut la position que pour parader dans la salle commune (le syndrome James Potter a la vie dure !). C’est avec un sourire en coin, une étincelle pétillante dans tes yeux tournés vers le ciel bleu qui étend ses nuages paresseux de l’autre côté de la fenêtre, que tu lui réponds avec une touche d’humour qu’il ne comprendra pas : « Une balle ratée, ça ne compte pas. »
23 mai 1991 Monsieur, Je vous remercie de l’honneur que vous me faites de me proposer un poste d’attrapeur remplaçant au sein de l’équipe des Flèches d’Appleby. Malheureusement, je me dois de refuser votre proposition, ayant déjà accepté une autre offre d’emploi. Recevez mes sincères salutations (ainsi que toutes mes félicitations pour cette magnifique saison !). Charles Weasley
Rapidement, tu relis ton message, soufflant sur le parchemin pour en faire sécher l’encre. D’une main sûre, tu l’enroules avant de repousser ta chaise. Direction la volière. Il fait si beau aujourd’hui que la Salle commune est presque vide. Les Gryffondor sont partis flâner près du lac, profiter des rayons du soleil avant que la période d’examens ne les enferme pour de bon. Seuls demeurent quelques irréductibles, en prise avec leurs révisions. Ainsi qu’un élève de quatrième année qui n’est pas là par hasard… Le portrait de la Grosse Dame n’a pas le temps de se rabattre derrière toi qu’il s’extirpe du passage à ta suite, trottinant pour venir à ta hauteur. « Salut Dubois ! Ça roule ? » « Ouais, ouais. » Il marmonne sa réponse. Visiblement, savoir s’il va bien ou non n’a que peu d’importance. Avant de poser la question qui semble lui brûler les lèvres. « C’est vrai que tu as refusé d’intégrer Flaquemare ? » « Ouaip ! » Un hochement de tête joyeux appuie cette réponse qui semble scandaliser ton cadet. « Et les Frelons ? » Encore un hochement de tête. « Les Pies de Montrose ? Les Faucons ? » « Les Faucons ne m’ont pas proposé. Leur style de jeu est trop brutal pour moi, je pense qu’ils le savent. » « Les Flèches ? » Repoussant du pied la porte abîmée de la volière, tu agites ton parchemin. « Ils auront mon refus ce soir. » Des yeux, tu cherches le hibou grand duc que tu utilises d’ordinaire pour envoyer des nouvelles de la fratrie à tes parents. D’un pas doux, pour ne pas effrayer ses congénères, tu t’en approches, lui tendant le bras pour l’inviter à venir avec toi sans le brusquer. Son regard jaune se pose sur toi, comme pour te jauger avant d’accepter de venir avec toi. Le geste délicat, tu l’emportes jusqu’à la fenêtre, accroches ton message à la patte qu’il te tend nonchalamment. Dans ton dos, tu sens Olivier qui piaffe, s’impatiente. T’observant sans oser intervenir, jusqu’à lâcher à brûle-pourpoint : « Mais du coup, tu vas où ? » Du rebord de la fenêtre, l’oiseau s’élance. Ses grandes ailes frappant l’air avec assurance, se stabilisant dans un courant d’air chaud avant de battre de plus belle. Et ce n’est qu’une fois disparu à l’horizon que tu te retournes vers ton co-équipier, un sourire ravi éclairant ton visage. « Je pars en Roumanie. » « En Roumanie ? En équipe nationale au moins ? Ils ne sont vraiment pas haut dans les ligues européennes, mais c’est sûr qu’avec toi, ils… » « Je ne vais pas jouer au Quidditch. » Tu l’interromps, secouant la tête joyeusement. Et la lueur dans tes yeux est si pure, si brillante, qu’on y retrouve l’enfant de sept ans que tu étais. « Je pars élever des dragons. »
11 janvier 1992 « Donc, je récapitule. Ton frère et ses amis se retrouvent avec un dragon sur les bras. Que Hagrid a récupéré dans un bar, auprès d’un individu suspect. Qui menace de cramer sa cabane et qu’il a appelé… Norbert. » Peter ne peut retenir un rire sur ce dernier mot, sa tête tressautant étrangement au milieu des flammes de l’âtre où il est apparu. « Et donc, ton frangin t’a demandé si tu pouvais récupérer la bestiole. Et comme on vient te voir à la fin du mois avec les gars, tu t’es dit qu’on pourrait se faire un petit détour de quoi… 700 km au bas mot ? Pour récupérer un bébé dragon dans une malle… » « Je me disais qu’avec un filet ignifugé entre vos quatre balais… » « Ouais, j’ai bien compris l’idée. Et donc, qu’on se pointe à Poudlard en pleine nuit, pour ensuite se faire 2000 bornes en balai jusqu’à ton trou perdu, alors qu’on pourrait simplement prendre un Portoloin, et arriver en quelques secondes, bien au chaud. » C’est vrai que présenté comme ça, ça semble complètement absurde. Mais tu connais Pete depuis vos 11 ans. S’il ne ronchonnait pas après ton idée foireuse, il aurait trouvé le moyen de râler sur la forme du Portoloin ou l’heure de départ. Alors ses récriminations ne te font pas tellement d’effet. Au contraire, un sourire railleur sur ton visage. « Je pensais que c’était une mission pour un Poursuiveur de ton envergure… Mais peut-être que tu t’es un peu trop encroûté dans ta vie de starlette ! » « Va te faire foutre, Charlie. T’as conscience que si McGonagall nous attrape, diplômés ou pas, elle est capable de nous coller en retenue pour le mois ? » « Si y’a que ça qui t’inquiètes, je la ferai ta retenue, va ! » « T’es sérieux ? Monsieur le préfet à la réputation impeccable, prêt à se retrouver en retenue ? » Tu hausses les épaules sans te départir de ton sourire, tandis qu’il repousse en arrière ses cheveux trop longs. À la fin de ce qui semble être une intense réflexion, il pousse un profond soupir. « C’est d’accord. Comme si j’étais capable de te refuser un truc pareil, de toute façon. Mais je te préviens ! Je promets pas de faire ça discrètement. Rien que pour l’idée de te voir récurer les cachots de Rogue à la brosse à dents, ça vaudrait le coup de se faire choper ! » Tu retiens de justesse un air triomphant, te contentant d’un remerciement. « Je te revaudrai ça. » « J’y compte bien ! Faut que je file, je suis attendu. Entraînement nocturne. Mais juste, y’a un truc qui me turlupine… Charlie ? Pourquoi tu te prends la tête à organiser tout ça ? » « Parce que mon petit frère a besoin de moi. » Et à cette évidence imparable, il n’y a rien à ajouter.
21 juillet 1993 « Ginny ? Regarde-moi ! » Par jeu, tu repousses un peu le chapeau de paille qu’elle garde baissé sur son visage, protégeant sa peau diaphane du soleil de plomb égyptien. Mais malgré ton sourire rieur, tes yeux sont mortellement sérieux. Tu as cru devenir fou quand Ron t’a raconté les événements survenus cette année, la veille du départ pour Alexandrie. Et pour la toute première fois, tu t’es départi de ton flegme habituel pour agonir d’injures les jumeaux qui riaient de la situation. Oh Merlin, de mémoire de Weasley, jamais on ne t’avait vu dans une telle colère. Toi l’enfant calme, l’enfant sage… C’est un florilège qui s’est abattu sur tes deux cadets, mêlant les rudiments de roumain appris au contact de tes collègues dragonniers, aux métaphores les plus fleuries, avec une virulence qui t’aurait sans doute valu un sacré savon (littéralement !) quelques années plus tôt. Encore que. Papa et Maman étaient tellement choqués qu’aucun n’eut la présence d’esprit de réagir avant que tu n’aies quitté la pièce. Ce qu’ils ne comprennent pas, ces deux pets de goule qui se moquent, c’est que tout ça n’est pas la faute de Ginny. En aucun cas. Qu’elle ait eu besoin de parler, de se confier, sans trouver d’oreille plus attentive qu’un étrange carnet… avec 6 grands frères ! Mais par tous les excréments du sphinx, c’est vers vous qu’elle aurait dû pouvoir se tourner ! D’imaginer ce que ta benjamine a vécu parce que tu n’as pas été suffisamment attentif te rend malade. Et il est hors de question que ça se reproduise.
Derrière vous, les hurlements de Maman retentissent. Tu ne sais pas de quoi il s’agit, sans doute quelque chose en lien avec la tentative de Fred et George d’enfermer Percy dans la pyramide. Tu les as entendu parler de refermer une porte derrière lui, tout à l’heure. Alors sitôt que tu as vu Maman commencer à changer de couleur (bien que l’évolution soit moins flagrante qu’à l’accoutumée, le soleil lui donnant naturellement un teint de boutefeu chinois), tu as profité de la diversion pour attraper Ginny par la main et l’embarquer à l’ombre, loin des regards familiaux. Mais te voilà bien, maintenant, un genou à terre, face à cette petite fille de presque douze ans qui refuse obstinément de te regarder. Incapable de trouver les mots, tant il y a de choses que tu voudrais lui dire. Comment faisait Bill, quand tu ne voulais plus parler ? Tes sourcils se froncent, tu réfléchis. Il attendait. Avec cette présence qui t’assurait qu’il ne bougerait pas, tant que tu ne serais pas prêt. Au fond, ce n’est pas si différent de l’approche d’un bébé dragon. Attendre qu’il soit suffisamment en confiance pour pouvoir l’approcher. Alors c’est ce que tu fais. Tu attends. Les yeux rivés sur elle, avec cette tranquille assurance de celui qui ne va nulle part. Et enfin, au bout de quelques minutes (heureusement que Maman a du souffle !), son regard tremblant finit par s’accrocher au tien. « Ginny… Ce qui s’est passé, ce n’est pas grave, tu sais. Pas grave du tout. La seule chose qui compte, c’est que tu ailles bien. Et tu sais, c’est normal. D’avoir besoin de parler. Ou d’écrire. Tu sais, moi je… » Tu hésites, une seconde. Jamais tu n’as parlé de cette habitude à l’un de tes cadets. Mais aux pitiponks ta pudeur ! « Moi aussi j’écris. Tout le temps. Dès que j’ai besoin de parler, de me confier. Et tu sais… je suis tellement désolé de n’avoir pas été là, alors que tu avais besoin de moi. Alors on va éviter de recommencer, toi et moi. Tu peux venir me parler, quand tu veux. Je ne veux rien t’imposer. Aussi longtemps que tu voudras. Je te promets que je serai là. Mais toi, je veux que tu me promettes que tu n’hésiteras pas. C’est d’accord ? » Une minute s’écoule, qui te semble une éternité. Et enfin, elle hoche la tête, presque timidement, puis avec plus de vigueur. Et se jette dans tes bras avec tant de force que tu manques de perdre l’équilibre. Et là, au milieu du désert, caressant d’un geste maladroit les cheveux de ta petite sœur serrée tout contre toi, qui pleure toutes les larmes de son corps, tu sens ton cœur se briser un peu.
26 août 1994 Des larmes énormes roulent sur tes joues, obscurcissent ta vue. Les sanglots obstruent ta gorge. Il y a ce poids sur ta poitrine. Et le souffle qui t’échappe, qui te fuit. Tu ne respires plus. Tu étouffes. Tu suffoques. Les lèvres ouvertes sur un cri qui ne vient pas. Et tu trembles, oh tu trembles. Si fort, si fort que tes os s’entrechoquent. Si fort que tes ongles impriment leur marque dans la chair de tes paumes. Tu n’y vois plus rien. Le monde devient flou. Le monde devient fou. « Charlie ? Charlie, t’es là ? Cha… Oh, merde ! » Il accourt, bien sûr. Parce qu’il sait, en te voyant ainsi prostré. Il sait que tu as mal, que tu n’es plus tout à fait là. Perdu entre la réalité et l’angoisse. Alors il accourt, se précipite, se laisse tomber au sol. « Charlie, regarde-moi. Regarde-moi ! » Ses mains empoignent tes épaules, remontent sur tes joues, arrêtent le fou balancier de ta tête qui oscille. « REGARDE-MOI ! » L’as-tu déjà entendu crier, avant ? Tu ne crois pas. Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Tes yeux papillonnent, hagards. Se perdent. Funambules sur le fil de l’inconscience. S’ancrent dans les siens, enfin. « C’est ça. Reste avec moi. Respire. Voilà, comme ça. Inspire. Expire. Encore. Recommence. Inspire, expire. Continue. » Sa voix t’apaise. Te guide. Tu halètes, tu luttes pour faire entrer de l’air dans tes poumons. Petit à petit, une inspiration après l’autre. « Ça va aller… Tiens bon, petit frère. Ça va aller. » Mais tu secoues la tête, hanté par la violence déchaînée cette nuit. Par ces cagoules, ces hurlements, ces flammes… « Comment on va faire pour les protéger, Bill ? » « On va se battre, Charlie. » Son regard se fait grave, pensif. « On va se battre. »
24 novembre 1994 Attablé dans la cuisine familiale, tes mains vont et viennent dans les airs, ponctuant ton discours. Tant et si bien que tu en oublies ton repas, abandonné à refroidir dans ton assiette. Mais même Maman ne s’en offusque pas, trop absorbée dans ton récit. « … et là, elle tente un sortilège de sommeil. C’était culotté, ce n’est pas pour rien qu’on s’y met à quatre d’habitude. Mais elle a visé son point faible, dans le cou, du coup, ça n’a pas trop mal marché, sauf qu’elle n’a pas anticipé que la dragonne allait devoir relâcher son feu en s’endormant. Enfin, elle a bien réagi, son Aguamenti était impeccable. Ensuite, ça a été le tour de Krum. Et là… j’ai cru qu’on allait intervenir sur le champ tellement on était sidérés. Vous savez ce qu’il a fait ce taré ? Il lui a crevé les yeux ! Par les baloches de Merlin (pardon Maman !), c’est quoi cette façon de faire ? Il faut être complètement malade pour faire une chose pareille ! Heureusement, Isabella va s’en remettre. On a pu poser un cataplasme sur ses yeux, lui faire avaler des potions calmantes et une de guérison. Je ne suis pas sûr qu’elle verra aussi bien, mais elle devrait récupérer l’essentiel de son acuité. Heureusement ! Une dragonne qui n’y voit rien, c’est extrêmement dangereux. Elle risque d’écraser ses petits mais surtout, elle est incapable de voler. C’est grâce à leur précision visuelle que les dragons se dirigent, même s’ils utilisent aussi leur odorat, leur ouïe… » Une toux légère interrompt ce qui s’annonçait comme un passionnant exposé sur l’importance de la dimension sensorielle dans les capacités de vol des dragons. Tu redescends un rien sur terre, pour croiser le regard hilare de Bill, tandis que Maman demande, l’air de rien : « Et Harry ? » « Ah oui, Harry ! Pardon ! C’était… Woh. Au départ, ça ne semblait pas bien engagé. Il a lancé un sortilège d’attraction, et on avait vraiment du mal à voir où il voulait en venir. En plus, la Magyar était furieuse, alors il avait toutes les peines du monde à l’esquiver. Et là, on a vu arriver de la tour une forme qui filait dans les airs… Il a réussi à faire venir son balai depuis les dortoirs de Gryffondor ! Et là… Il nous a fait une de ces démonstrations de vol… D’accord, il a un Éclair de feu, les accélérations de 0 à 240 km/h, c’est vraiment quelque chose ! Il a une classe ce balai, c’est incroyable, et ces piqués ! Ces virages ! Ces… » Un nouveau toussotement de Maman, accompagné du rire clair de ton frère. « Oui, pardon. Il a enfourché son Éclair de feu donc et il a commencé à feinter la dragonne pour l’attirer à l’écart. Sauf qu’elle couvait, comme toutes les autres. Donc l’éloigner de ses oeufs, ça n’avait rien d’évident. Mais il a réussi, mètre après mètre, et dès qu’elle a été suffisamment décollée du nid… il nous a fait un de ces piqués… Plus impressionnant encore qu’une Feinte de Wronski ! » « Donc il a réussi ? » « Un peu qu’il a réussi ! Premier ex-aequo avec Krum (lui, je ne comprends pas pourquoi ils ne lui ont pas enlevé plus de points pour cruauté envers une créature magique, d'ailleurs). Il a juste été égratigné à l’épaule par les pointes de la queue… Tu achèves avant même que Maman n’ait le temps de pousser un cri d’effroi. Mais ne t’en fais pas, il va très bien. Mrs Pomfresh l’avait raccomodé avant même qu’il n’ait eu le temps de dire « hippogriffe ». Je n’avais jamais vu quelqu’un voler comme ça, c’était absolument incroyable. » Et sur cette conclusion impressionnée, tu plonges avec enthousiasme ta fourchette dans ton assiettée de pommes de terre au lard.
23 avril 1996 D’un trait de plume, tu achèves ton compte rendu. Les nouvelles sont plutôt positives cette semaine, Dumbledore devrait être satisfait. Tu attends son envoyé d’une minute à l’autre. Chaque fois, tu déploies des trésors d’imagination pour lui faire parvenir tes missives. Il y a trois semaines, tu as même utilisé le système moldu, après avoir bien demandé à Pete de t’en réexpliquer le fonctionnement… tu as prétendu que c’était pour faire une surprise à ton père. Et de fait, c’est au Terrier que tu as adressé ton courrier, non sans avoir choisi les plus beaux « timbres » que tu aies pu trouver ! Tu as bien cru que la guichetière allait t’arracher les yeux au bout du troisième changement d’avis…
Mais pas d’idée saugrenue cette semaine. Encore qu’on puisse considérer la venue d’un membre de l’Ordre dans tes montagnes comme quelque peu farfelue… Quel est donc le malheureux qui s’est retrouvé à jouer les hiboux ? Peut-être Tonks ? Ce serait bien son genre ! Un craquement sur la terrasse extérieure, tu jettes un coup d’œil par la fenêtre. Mais dans la nuit déjà tombée et le flou de la pluie diluvienne, impossible de distinguer l’arrivant. Il toque à la porte. Repoussant ta chaise, tu étires ta nuque endolorie d’être restée courbée si longtemps, t’empares de ta baguette. La maison est placée sous un sortilège de Fidelitas… Mais par les temps qui courent, on est jamais trop prudent. Même si tu doutes que les mangemorts aient la politesse de frapper avant d’entrer. En deux grandes enjambées, tu rejoins la porte, l’ouvres pour découvrir la haute silhouette de ton Gardien du secret dans l’encadrement. « Tu en mets un temps à ouvrir ! » « Bill ! » Avec un sourire radieux, tu serres ton aîné dans tes bras, avant de t’écarter pour lui laisser le passage « Ne reste pas là, il fait un temps à ne pas mettre un dragon dehors ! Installe-toi près du feu. » Tu t’actives tandis qu’il se débarrasse de sa cape de voyage détrempée. Une bûche dans l’âtre rougeoyant, un coussin de plus sur le fauteuil le plus confortable. « Tu veux quelque chose à boire ? » « Avec plaisir ! Quelles sont les nouvelles ? » « Plutôt bonnes, écoute ! Tu vas pouvoir dire à Dumbledore que j’ai réussi à rallier deux sorciers à notre cause… » Tu lui désignes le parchemin, encore déroulé sur la lourde table de bois occupant le centre de la pièce. « Tes collègues dragonniers ? » Tu secoues la tête négativement, avant de disparaître dans le cellier attenant, élevant la voix pour te faire entendre malgré tout. « Ceux qui vivent ici préfèrent généralement se tenir éloignés des troubles politiques. Non, il s’agit d’un jeune couple, ils tiennent le bar de la ville voisine. » « Ça peut se révéler utile, ils doivent entendre pas mal de rumeurs. » « Tout à fait ! Et ce sont eux… » De retour, une chope de Bièraubeurre dans chaque main, tu en fais glisser une vers ton frère. Les occasions de vous retrouver sont trop rares pour ne pas y trinquer. Tu en savoures une longue gorgée parfumée, avant d’achever ta phrase. « … qui m’ont aidé à brasser ceci ! Elle ne vaut pas encore celle de Rosmerta, mais je m’en rapproche. » Tu lui adresses un sourire en coin, et il manque de s’étrangler au-dessus de sa chope. « Ne me dis pas que… » « Et si ! Recette officielle des Trois Balais, très cher. » Bill te jette un regard soupçonneux avant de replonger dans sa boisson. « Je crois que je préfère ne pas savoir comment tu as réussi cet exploit. Il y en a qui tueraient pour avoir cette recette… » Tu lèves ta chope à sa santé, lui adresse un clin d’oeil. « C’est pour ça que je ne partage cette cuvée qu’avec des personnes de confiance ! » Après quelques gorgées, tu reposes ta boisson sur la table basse, croisant les mains derrière ta nuque pour savourer ce moment de rare quiétude avec ton frère. « Trève de bavardages, qu’est-ce que tu fous là, Bill ? » « Dumbledore avait besoin d’un volontaire, pour assurer l’arrivée de ton prochain message en évitant à Papa une deuxième crise cardiaque… Ça semblait plus discret que je m’y colle. » Tu lui jettes un regard suspicieux, sourcil haussé. Le gamin de 12 ans qui buvait sentencieusement les paroles de son aîné a grandi. Il n’est plus aussi crédule. Et quand Bill prend ce ton là… c’est qu’il y a kraken sous roche. Alors, comme il te l’a si bien appris, tu attends. Patiemment, jusqu’à qu’il se décide à en dire plus. « D’accord, d’accord ! Il fallait que je te vois. Je vais avoir besoin d’un témoin. » « Un témoin ? Tu veux dire, un partenaire ? Pour quel genre de mission ? » « La plus dangereuse de toutes, petit frère. Le mariage. » OK. Il faut reconnaître ce qui est, il a réussi, encore une fois, à te stupéfixer. Il te faut quelques secondes pour comprendre le sens de ses paroles. Encore une dizaine pour réaliser ce qu’il te demande. Avant que tu ne sautes sur tes pieds. « Bill ! Espèce de fiente d’oiseau-tonnerre ! Ça fait dix minutes que t’es posé et c’est seulement maintenant que tu le dis ? Félicitations ! Qui est l’heureuse élue ? Je la connais ? » Il souffle nonchalamment sur la mousse de sa Bièraubeurre en haussant les épaules. « Tu l’as déjà rencontrée, oui. Si je me souviens bien, tu trouvais son sort de sommeil « culotté », apparemment ce n’est pas assez puissant pour endormir un dragon… » « Un dragon ? Quel rap… Oh, par le caleçon de Godric ! » Tu pousses un long sifflement appréciateur. « Fleur Delacour ? Hé bah. On peut dire que tu ne fais pas les choses à moitié ! » Et de lever ta chope pour trinquer encore à cette bonne nouvelle. Tes yeux se font rieurs alors que tu te remémores ce que tu sais de ta future belle-sœur. « Une française, en partie vélane, qui a concouru contre son Harry chéri… Tu l’as déjà annoncé à Maman ? » « Pas encore. J’y vais la semaine prochaine. » Tu hoches la tête, tes lèvres figées retenant un franc éclat de rire. « Nom d’un vif d’or, je crois que je serais capable de vendre mon balai rien que pour assister à ça ! »
04 juillet 1998 « Deci ești sigur? » « Da, Pavel. J’ai besoin d’une pause, mon ami. Besoin de temps. » Il hoche la tête, le visage grave. « Je comprends. Tu reviendras ? » Tu hausses les épaules. « Si tu veux toujours de moi. » « Tu auras toujours ta place parmi nous. » « Alors je reviendrai. Ma vie est ici. » D’un regard, tu englobes cette maison, que vous avez construit planche après planche, avec tes amis dragonniers. Quatre murs rustiques, à peine un cabanon avec ses deux pièces et ses poutres apparentes, mais dans lequel tu te sens si bien. Oui, tu reviendras. Mais pour le moment, tu as besoin de temps. Pour oublier les horreurs de la guerre, calmer ces interminables nuits d’angoisse, apaiser ton sentiment de culpabilité. Tu t’en veux tellement d’être arrivé si tard…
Tu te souviens de cette nuit d’horreur comme si c’était hier. Sitôt l’appel aux armes de l’Ordre, tu avais volé ventre à terre jusqu’à l’ambassade britannique du Ministère de la Magie roumain, exigeant un transfert immédiat vers Londres. Requête à laquelle on répondit par la négative, aucun Portoloin n’étant programmé pour la soirée. Il te fallut des trésors de patience et une flopée d’insultes en roumain pour qu’enfin, un responsable t’arrange un passage. De Londres, tu t’étais précipité sur le Chemin de Traverse, alertant les badauds sur la violence qui faisait rage à Poudlard. Laissant le mot se répandre comme une traînée de poudre, tu avais transplané instantanément à la Tête de Sanglier avec tant de précipitation que tu te désartibulas, ouvrant une large plaie sur ton épaule droite. Au moins cette fois, il n’y avait pas de moldue en dessous. Autour de toi, les échos de transplanages incessants retentissaient. Pères et fils, mères et filles. Amoureux, amis ou étrangers. Tout ce que le Royaume-Uni comptait de sorciers braves et intègres accourait au devant de cette bataille décisive. Au milieu de la foule, tu aperçus un visage familier pour l’avoir vu sur les couvertures de tes livres de potions. « Slughorn ! Vous étiez à Poudlard ? Que s’y passe-t-il ? » « Je ne sais pas vraiment, je… Harry Potter. Severus… Le Seigneur des Ténèbres... Je… » « Vous avez fui ? » Tu n’avais pas l’intention de faire sonner ta question comme un reproche, mais le ton de ta voix n’exprimait que trop le mépris que t’inspirait cette lâcheté. « Continuez votre chemin. Moi j’y vais. Nous y allons. PAS VRAI ? NOUS Y ALLONS ! » avais tu hurlé à l’attention de la foule. Et de toute la force de tes poumons, tu t’étais élancé en courant vers l’école séculaire.
Le chaos y était indescriptible. Tu y vis le jeune Londubat décapiter la tête du serpent. Des gravats, partout. Tu t’étais rué dans la Grande salle, suivant les cris et clameurs des combats qui retentissaient. Il y avait Ron, face à ce fils de harpie de Greyback. George qui affrontait Yaxley. Percy combattant à côté de Papa. Tu te souviens t’être demandé où était Fred, sinon à côté de son jumeau. Et Ginny, Ginny qui s’efforçait de survivre aux attaques démentes de Lestrange. Tu allais te ruer à son secours quand Maman s’interposa. Mais avant que tu n’aies pu hurler, McNair te coupa le chemin. Tu t’engageas dans un duel furieux, prêt à régler son compte à cet ignoble assassin qui avait pris la vie de tant de créatures magiques. Sous le poids de tes sorts, il recula jusqu’à heurter Hagrid, qui s’en saisit, sa colère faisant écho à la tienne, pour le propulser à travers les vitraux. Et après le vacarme, le silence. Et les larmes. Le corps de Fred, livide, brisé, sur le sol si froid de la Grande Salle. Vous n’avez pas réussi à les protéger tous.
Alors tu veux partir, loin. Découvrir d’autres pays, d’autres sorciers, d’autres dragons. Avec un sourire qui cache mal ton émotion, tu lui lances les clefs. « Qui sait ! Peut-être que je découvrirai une nouvelle espèce ! Il paraît qu’ils ont des Boutefeu au Portugal… Je te raconterai. »
07 novembre 1999 Salut p’tite soeur ! Comment vas-tu ? Pardonne le temps qu’il m’a fallu pour te répondre. Ton hibou m’est arrivé en fin de semaine dernière, complètement épuisé. Le pauvre m’a poursuivi depuis la Turquie. Je lui ai donc laissé quelques jours de repos, avant de lui demander un nouveau long voyage. Enfin, me voilà rentré, ce qui devrait faciliter l’arrivée de tes prochains messages. La maison était dans un état impeccable. J’étais sûr de pouvoir compter sur Pavel. Il a même pris la peine de remplir le cellier, afin que je ne meurs pas de faim en arrivant et fait la réserve de bois. Il me tarde que tu puisses venir visiter mon Terrier miniature ! Il n’y a toujours pas de chambre d’amis (je songe très sérieusement à agrandir d’une pièce !), mais le canapé est particulièrement confortable. Ce sera sans doute plus facile pour toi, maintenant que tu as terminé tes études. Heureuse d’en avoir fini ? Les circonstances n’étaient pas évidentes, finir ta dernière année à l’étranger… Tu as d’autant plus de mérite ! Et en parlant de félicitations… D’autres s’imposent ! Les Harpies ? C’est une très bonne équipe, tu devrais y trouver matière à progresser. Promis, la prochaine fois que je rentre en Angleterre, je m’arrange pour venir assister à l’un de tes matchs ! Je pense revenir pour Noël, seras-tu au Terrier ?
Prends bien soin de toi surtout. Bises, Charlie
P.S. : Une rumeur vient de parvenir jusque dans nos montagnes, on raconte qu’Harry serait en vie. Est-ce vrai ? Et surtout, comment vas-tu ? Si tu as besoin d’en parler, tu sais que ma cheminée t’est toujours ouverte.
18 juin 2002 Le jour perce depuis plusieurs heures déjà à travers les carreaux de ta chambre, sans pour autant te faire émerger du sommeil profond dans lequel tu es plongé. La nuit a été éprouvante, vous l’avez passé sur le qui vive, surveillant l’un de vos plus anciens eux mâles qui s’est mis en tête de détruire l’ensemble des œufs de l’élevage, sans oser le stupéfixer, de peur que le sortilège ne puisse être fatal au vieux saurien. Ce n’est qu’au petit matin que tu as regagné tes pénates, sombrant dans un profond sommeil dont rien ne saurait te tirer. Tes paupières, pourtant, tressaillent. Un tapotement, là bas à la fenêtre, finit par te réagir. Les yeux mi-clos, tu finis par te dégager de ta couette, retrouvant la fenêtre à tâtons pour en chasser l’oiseau importun. Mais le hibou s’obstine, tend une patte à laquelle se trouve attachée les derniers exemplaires de la Gazette du Sorcier. Tes prunelles sont trop éblouies encore pour que tu réagisses, t’attirant un coup de bec impatient. « Ça va, ça va… » Tu fouilles dans les poches de ta veste, accrochée à une patère, pour y attraper quelques mornilles et les glisser dans la bourse qu’il porte. Ça te coûte la coquille d’un œuf d’occamy, de la faire venir ici, mais c’est le meilleur moyen que tu aies trouvé pour te tenir au courant des nouvelles du pays.
Un détour par le baquet d’eau, une tasse de café et dix-huit bâillements plus tard, tu t’attables enfin avec la liasse de journaux. Et là, sur la une de l’édition de la veille, le titre te saute aux yeux : Nouveau code des Êtres Magiques. Hermione Granger présente un texte de loi novateur. Fiévreusement, tu écartes les pages, jusqu’à trouver l’article correspondant. Tu le parcours des yeux à toute vitesse, avant de le relire, plus posément. De ta paume, tu frappes le bois de la table dans un geste ravi. « Bien joué, Hermione ! » Une fois encore, tu relis l’article. Ce qu’elle propose est extraordinaire. Une avancée magistrale. Un immense sourire fend ton visage, c’est magnifique ce qu’elle vient de faire. Pour le moment, tu as bien besoin d’une douche. Mais tout à l’heure, ce soir peut-être, tu prendras le temps de lui écrire. Pour la féliciter d’abord, et lui proposer quelques idées, éventuellement. Il y a tellement à faire pour la justice envers les créatures magiques.
06 février 2003 « Hey Charlie ! Attention ! » Un jet de flammes fuse et te frôle, réduisant en flaque l’épaisse couche de neige à moins d’un mètre de toi. À grand peine, ton collègue tente de calmer l’énorme dragonne qui agite ses ailes démesurées dans le petit matin brumeux. « Rahat! C’est pas passé loin. » Le regard vide, tu observes la roche mise à nue par le souffle de feu. Un peu plus près, et il n’y avait plus de Charlie Weasley. Tout juste un squelette calciné. D’un peu plus loin, Pavel assiste à la scène, fronce les sourcils. Ce n’est pas son genre, de s’inquiéter d’un rien. Il vient d’un milieu où on cache ses problèmes, où on ne parle pas. Et quand on arrive plus à cacher, on boit. Avec le temps, il est devenu un peu plus causant. La faute à tous ces dragonniers venus d’un peu partout, avec leur habitude de faire des grands discours pour un oui, pour un non. Alors il parle un peu plus. Et surtout, il écoute. Quand ses gars ont le mal du pays, quand une fille leur en fait voir de toutes les couleurs, quand ils ont le bourdon. Et quand ça va trop mal, il leur file un peu de l’eau de vie que fabrique sa femme, avec les prunes dirigeables du jardin. Qu’il parle ou qu’il boive, il va falloir que le petit Weasley se reprenne. De son pas assuré d’homme des montagnes, il s’approche, te plaque une main sur l’épaule pour t’éloigner de la femelle en furie. « Viens par là. » Parvenu à bonne distance, il se hisse sur une roche saillante, tapotant la place à ses côtés pour t’inviter à t’asseoir. « T’es rentré d’Angleterre y’a deux jours. Et depuis, t’es pas avec nous Charlie. Les bêtes le sentent. Ça devient dangereux. Qu’est-ce qui se passe ? » Il allie le geste à la parole, sort de sa veste matelassée une flasque dont il s’envoie une bonne lampée avant de te la tendre. D’un air absent, tu l’attrapes, t’enfiles une gorgée. Que tu recraches presque aussitôt, des larmes aux coin des yeux avec l’impression qu’un serpencendre vient de dévaler ton œsophage. Et Pavel qui rit, qui rit si fort ce troll, te tapant dans le dos pendant que tu hoquettes désespérément. « Bah alors, t’es plus habitué à l’alcool de ma Magda ? T’en vas pas m’la vexer, hein ! » Il attend que tu aies fini de cracher tes poumons pour reprendre plus sérieusement. « Allez. Parle. » « C’est ma famille… » « Y est arrivé un truc à un de tes frangins ? » Tu secoues la tête. « Non… Une engueulade. » Pavel hausse les épaules, savoure une nouvelle gorgée de Magda. « C’est comme ça les familles. Ça s’braille dessus, ça s’rabiboche. Faut pas s’faire de mouron va. » Encore une fois, tu fais un signe de dénégation. « C’est pas comme ça, chez nous. Y’avait jamais eu ça… » Tu t’interromps, pense à cette époque où Percy vous avait tourné le dos à tous. Ça semble si loin. Si dérisoire, en comparaison. « Jamais comme ça, en tout cas. » Tu revois le visage de Maman, déformé par la fureur. Ces mots qu’elle a craché au visage de Papa. Et puis la rage dans les yeux de Ron… Le rire glacial de Georges. Le visage démuni des autres. Tant que vous étiez une famille, tant que vous étiez unis. Vous pouviez tout surmonter. Même loin, même séparés. Même les moments les plus durs. Même… Fred. Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Plus de repas tous ensemble, plus de rires chantant d’un étage à l’autre, plus de Quidditch dans le jardin, plus le décompte des minutes sur l’horloge du salon, plus le tintamarre de la goule frappant sur les tuyauteries. Plus de Terrier. Et sans Terrier… Qu’est-ce qu’un Weasley ?
FT. Sam Claflin ; Pseudonyme Delrya ; Âge 28 ans ; Comment as-tu trouvé le forum ? Fut un temps, via Google ; Un petit mot à ajouter ? JE VOUS AIME ; Ta fréquence de connexion Vous voyez le crampon, installé H24 sur la CB ?
Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
même si je t'ai déjà exprimé ma joie via mp, je la réitère ici sam claflin est tellement parfait
j'aime déjà beaucoup ce que tu as écrit quant à ce mystérieux personnage qui est trop souvent mis de côté je se souhaite bon courage pour le reste de ta rédaction, et bien sûr, ma boîte mp t'est ouverte
Oh, je lorgnais trop sur ce PV en plus Super choix, j'ai hâte d'en lire un peu plus, il est si mystérieux ce Weasley. J'aime beaucoup le choix d'avatar et le début de la fiche !
Oooh, vous êtes tellement des amours Je rejoins Pando : on le dit souvent que l'accueil est ouf ici, mais de le rééexpérimenter, c'est trop bien ! J'espère que Charlie va vous plaire
@Severus Rogue on va faire de grandes choses Padawan ! *croque une cacahuète*
@A. Josiah N'da C'est parti pour une nuit de folie, mon bel apollon *bouche les oreilles de Nas' aussi*
@Nasiya Abasinde Merci Mr Abasinde, je vous remercie de votre accueil cordial (en vrai, on va s'aimer, tmtc )
@Damocles Slughorn Et oui, j'ai craqué, et t'étais aux premières loges pour voir ça Et bien sûr qu'on aura un lien, j'veux pas que tu meures
@Winnie Carrow Merciiii ! C'pas comme si tu faisais partie des coupables qui m'ont encouragée à craquer
@Ginevra Weasley Ma Ginnyyyyy Comme dit par MP, j'aime tellement le lien qui se dessine, j'ai hâte de pouvoir RP avec toi, petite sœur
@jökla vularsdóttir Merci Jölka jolie ! Désolée de te l'avoir piqué sous le nez, mais je suis sûre qu'on va faire de suuuuuper choses avec "Tu-sais-qui"
Bon, pour info, j'ai préparé ma chrono, commencé à écrire... Oui. Bon. Vous vous souvenez de la nana qui disait "Ahah, ma dernière fiche était si longue, je ferai plus ça !" ? Oubliez