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(Pansy) Pandora Parkinson ⍣ I saw a highway of diamonds with nobody on it
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: Fiches présentation

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P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
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Sam 28 Mar - 22:08
Pansy Pandora Parkinson
Crin de Sombral
Nom Pansy est une ⍣ Parkinson ⍣ par son père, famille qui compte parmi les Vingt-Huit Sacrées listées par Teignous Nott. Aristocratie largement désargentée sur ce dernier siècle, particulièrement à cause des procès qui ont coûté une fortune à la famille, après la chute du Seigneur des Ténèbres. Sa mère était une ⍣ (Rosier) ⍣, mais ce n’est pas très intéressant. Elle racontait que sa famille, il y avait quelques siècles de cela, avait compté quelques créatures nagines. Quand Pansy se regarde dans le miroir, elle croit reconnaître dans ses yeux en amende pareille origine. ; Prénoms ⍣ Pansy ⍣, comme la fleur. Elle trouve que c’est idiot, que ça ressemble à un surnom, que la pensée n’a pas autant de majesté qu’une rose ou qu’un lys. Il lui rappelle un temps révolu, celui où le tout-Poudlard picorait depuis la paume de sa main. ⍣ Pandora ⍣ C’est son second prénom, et celui sous lequel elle est désormais connue dans le monde professionnel. Ne souhaitant pas laisser apparaître son véritable patronyme quand elle signait ses premières piges, elle se faisait appeler Pandora P. C’est resté. ; Âge ⍣ Vingt-trois ans. ⍣ ; Date de naissance ⍣ 1er mai 1980 ⍣ ; Lieu de naissance ⍣ Dans l’hôpital de Sainte-Mangouste, à Londres.  ⍣ sa mère a juré souvent que c’était le pire jour de sa vie. Son père était déjà très âgé, puisque sa femme avait juré, des années durant, qu’elle n’aurait pas d’enfant. ; Signe astrologique ⍣ Taureau, ascendant sagittaire ⍣ elle fait très bien semblant de s’y intéresser depuis qu’elle travaille au magazine. ; Nationalité ⍣ Anglaise ⍣ et avec un titre de noblesse, qui plus est. Dont elle ne peut pas se servir, soit dit en passant, puisqu’elle n’est qu’une femme. Qu’une femme, mais une Lady quand même. ; Statut Civil ⍣ Célibataire ⍣ particulièrement depuis janvier 2002, quand ont été interdites les fiançailles entre sangs-purs ordonnés par les familles. Elle apparaît comme tristement inintéressante depuis ce jour. ; Préférences sexuelles En attente d’un ⍣ Prince Charmant ⍣. Sa réflexion sur la question s’arrête là. ; Statut du sang ⍣ Pur ⍣ bien sûr, et ce depuis des générations. Il est d’ailleurs bien plus facile d’admettre la consanguinité que d’avouer, par exemple, la teinture du sangbleu avec celui d’un nagin. ; Tradition ⍣ Ordre d’Hermès ⍣ d’ailleurs, Pansy ne sait pas qu’il en existe d’autres. ; Baguette ou autre focus Baguette en ⍣ bois d’acajou ⍣, avec quelques ⍣ crins de Licorne ⍣ en son cœur. C’est une baguette qu’elle trouve ennuyeuse, elle attend donc d’amasser suffisamment de Gallions pour commander auprès d’Ollivander une baguette spéciale, à partir de la mèche de cheveux que sa mère lui a léguée, dans sa boîte à bijoux. Ils sont épais, noirs, et auraient appartenu à cette fameuse aïeule nagine. Elle ne saura sûrement qu’à ce moment-là si cette légende familiale est basée sur une quelconque réalité. ; Patronus Quand elle arrivait encore à en faire apparaître un, il prenait la forme d’un ⍣ Oiseau Moqueur ⍣. ; Dons // ; Pouvoirs // ; Particularités //. Activité Professionnelle, études, métier, autre Scolarité à Poudlard, dans la maison des ⍣ Serpentards  ⍣ pour laquelle elle a été préfète. Sans être une élève excellente, elle fut sans doute une élève qui marqua sa génération. Ses heures de gloire sont désormais derrière elle. Absolument désargentée, elle qui ne s’était jamais imaginé travailler s’est retrouvé à devoir écoper des dettes de son père après son décès. Elle travaille ainsi comme rédactrice chez Witch Weekly, petit boulot qu’elle se prend à apprécier. .
CARACTÈRE / ANECDOTES
AUTO-SUFFISANCE Pandora est orpheline de père et de mère depuis quatre ans. Les décès de sa mère puis de son père n’ont toutefois engendré aucune solitude qu’elle ne connaissait pas déjà. Bébé, elle ne pleurait pas dans son lit, n’espérait pas qu’on vienne la câliner, puisque ça n’arrivait jamais. Enfant, elle jouait seule, ou au mieux, avec une amie imaginaire. C’est finalement à l’adolescence qu’elle s’est découvert quelques amitiés, rien toutefois qui aurait pu remplir le trou béant laissé par l’absence de ses parents pendant son enfance. Elle a décidé de faire autre-chose, de ce trou. Elle en a pris le contrôle, en décidant de ce qui pourrait, ou non, la remplir. Pandora est dans le contrôle, toujours, tout le temps, et bien souvent, elle se suffit à elle-même. Cela signifie que son estomac doit souvent se contenter de ses sucs, mais aussi qu’elle passe parfois des jours sans voir personne. Ça ne lui pose aucun problème. AMIBITIEUSEDe la maison des Vipères qui l'a accueillie sept ans durant - ou presque - elle garde l'obligatoire ambition. Et contre toute attente, c'est de son père qu'elle l'hérite. Il était accro au jeu, elle est addicte au travail, avare de faire toujours plus. Elle dort peu, écrit des articles le jour et sort la nuit. Quand elle trouve le temps de rêver, elle s'imagine des révolutions, d'abord pour son magazine, et ensuite pour le monde sorcier, en passant d'abord par ses femmes. QUIETUDE Pandora aime que sa maison soit tellement londonienne que tous ses sols sont recouverts de moquette. Elle aime les sortilèges d’insonorisation qu’elle a placés sur les vitres, elle aime son quartier où les gens avancent lentement parce qu’ils sont vieux. De la même façon, quand elle était à Poudlard, elle aimait que la Salle Commune des Serpents soit située dans les cachots, tous les sons qui en émanaient étaient ainsi un peu calfeutrés. Cette quiétude qu’elle a parfois du mal à trouver à l’intérieur d’elle-même, elle aime la trouver hors d’elle, et en premier lieu, là où elle vit. Rien ne vaut, pour elle, une soirée d’hiver passée à côté du radiateur, son chat étendu à côté d’elle, à boire un thé et à bouquiner. FESTIVE Pandora garde toutefois une fibre de noctambule. La nuit, elle dort peu, pas par insomnie, mais parce qu'elle a trop de choses à faire. Quand elle n'écrit pas ses articles, elle sort, fréquente les beaux mondes magiques et moldus, utilisant son magazine comme argument, toujours. Mais en réalité, elle sort parce que ça lui plaît, parce qu'elle aime la nuit et la noirceur des corps qui dansent.  DOUCEUR Pandora a laissé un souvenir acide à la plupart des sorciers qui l’ont un jour croisée. Pourtant, ceux qui la connaissent dans son intimité la savent bien plus sensible. Elle peut écouter ses amis parler pendant des heures sans s’ennuyer, elle peut essuyer leurs larmes ou s’appliquer à les faire rire. Elle est attentionnée, compatissante et loyale à l’égard de ceux qu’elle aime. ROMANTIQUE Pandora pourrait passer des heures à regarder le monde depuis sa fenêtre. Elle pourrait regarder les feuilles jaunir avec l’avancée de l’automne, et admirer les êtres tomber amoureux sur le banc, là-bas, sous sa fenêtre. Elle est certaine que c’est cette douceur d’âme qui l’empêche de trouver l’Amour. Elle est faible, trop fleur-bleue, et les hommes le sentent. Ils ne doivent pas vouloir d’elle. BIEN ELEVEE Petite, Pandora a suivi de nombreuses leçons. Equitation, français, danse de salon, elle sait aussi parfaitement bien se tenir à table, elle parle avec un accent quasi aristocratique et fait son lit tous les matins, à défaut d’avoir un Elfe pour le faire. Elle s’attend à autant de la part des gens qu’elle fréquente, et a parfois un peu de mal avec la plèbe dépourvue de manière. Quant à ceux qui s’éloigneraient trop de son standard, elle a vite tendance à les qualifier de pouilleux.
CURRICULUM VITAE

la princesse, son père, sa marâtre et son prince charmant
La petite fille saute sur la marelle dessinée à l’aide d’un gros caillou dans la cour intérieure du manoir familial. Quand elle arrive au sommet, elle fait un vœu. Elle rêve d’une petite-sœur avec laquelle elle pourra jouer. Sa mère l’observe et envoie l’Elfe la récupérer pour le goûter. L’Elfe s’appelle Elfe. La jeune fille se fait gronder ; mais elle promet, elle a vu d’autres petites filles jouer à ce jeu. Ça s’appelle la marelle ! avance-t-elle. Elle est renvoyée à son apprentissage du violon, Elfe efface les traces de craie dans la cour. La mère est épuisée. Elle ne voulait pas d’enfant. Elle aurait voulu rester seule, tranquille, toute sa vie. Il a fallu qu’on la marie, il a fallu qu’elle emménage dans ce manoir glacial, et pire encore, il a fallu qu’elle concède à son mari bedonnant une progéniture. Pense à l’Angleterre, lui a-t-on conseillé. Heureusement ne l’a-t-on pas forcé à aimer, ni son mari parieur ni sa sotte de fille. Elle le réalise un peu plus chaque jour, que sa fille est idiote, et le lui dit régulièrement. Par exemple, il y a de nombreux mots qu’elle ne connaît pas. Elle a besoin de dormir douze heures par nuit, et, rendez-vous-compte, elle a peur du noir. Toute la journée, elle l’imite, elle se tient dans ses pattes et la fait trébucher. Elle est infernale. Elle ne maîtrise pas non plus sa magie. Une fois, parce qu’elle faisait une crise de colère, elle lui a brulé une mèche de cheveux. Elle l’a regretté.
La petite fille est renvoyée à son apprentissage du violon, donc. Elle n’en joue pas mal. Mieux qu’elle ne sait lire, en tous cas. C’est parce que l’enseignante de violon est jolie. Elle ressemble à une fée. Pansy a envie d’être une fée, quand elle sera grande. Sa mère lui dit que ça n’est pas possible, mais elle et Anastasia en sont arrivées à la conclusion que Mère ne dit ça que parce qu’elle est méchante. Anastasia, c’est sa petite sœur – imaginaire, parce que sa mère ne veut pas lui en faire une pour de vrai. Elle s’appelle Anastasia, comme cette princesse disparue. Ce sont les voisines de Pansy qui, les premières, lui ont parlé d’Anastasia, et ce sont elles-aussi lui ont appris à jouer à la marelle. Maintenant, Pansy n’a plus le droit de jouer avec elles. Mère dit que si elles continuent de jouer ensemble, son sang deviendra de la boue. C’est dégoûtant.  Pansy espère que son père ne rentrera pas trop tard, ce soir-là. Elle veut lui montrer comme elle joue bien du violon. Il est plus gentil que sa mère, lui au moins il lui fait des cadeaux. Parfois, même, il lui fait des bisous. Ça, c’est vraiment quand elle fait quelque chose de super. Quand elle lit bien les contes de Beedle le Barde, en français, ou quand elle arrive à le faire rire. Souvent, faire rire Père, c’est énerver Mère, alors Pansy ne le fait pas trop souvent.
Mais son père est rentré tard, comme toujours. Sa femme l’a accueilli dans une indifférence insupportable. Ça fait plus de vingt ans qu’ils sont mariés, et s’ils n’ont jamais fait chambre commune, Prudence est désormais installée dans une autre aile du manoir. Elle ne l’a même pas entendu. Ou peut-être l’a-t-elle bien entendu débarquer, puisqu’il a manqué de renverser la crédence de l’entrée dans un boucan de l’Enfer, et qu’elle l’a-t-elle sciemment ignoré, refusant de supporter ses discours alcoolisés. Elle les connaît déjà par cœur. Il aurait dû rester plus longtemps chez les Greengrass. Il avait presque gagné, cette fois-ci. Rosier avait triché, c’était certain. Julius traverse sa maison, demande à l’Elfe de lui débouchonner une bouteille de rouge. Il se refera, la prochaine fois.
Dans sa chambre, Pansy rêve de princesses, de prince charmant et de cheval blanc. Elle rêve de château, ça l’amène sur Poudlard, qu’elle s’imagine rempli de fées. Anastasia sera là avec elle, c’est sûr. Dans son rêve, toujours, elle joue à la marelle. Un, deux, trois, quatre. Encore quatre ans, dit maman. Une tape sur les doigts. Mère, pardon. Encore quatre ans à attendre. C’est long, et en même temps, c’est juste le temps qu’il faut.
En attendant ses onze ans, Pansy Parkinson est dressée. Loin d’elle toutes ces fioritures enfantines, sa mère fait d’elle une femme en devenir, à défaut qu’elle le soit en l’état. Ses caractéristiques gamines lui sont tellement insupportables qu’elle fait tout pour les gommer. Prudence lui interdit ainsi la naïveté, la candeur, l’innocence. En somme, elle n’a pas le droit de poser de question. En guise de rétribution, elle lui raconte les atrocités du monde, la douleur du quotidien, la tristesse de la vie. Presque à coup de tergeo, elle parvient à supprimer toute trace d’innocence sur le visage de sa fille. Elle l’habille, lui remonte son menton, lui fait parler le français, la chausse de talons, la déguise et la dresse, donc. Elle est ravie quand ses menstruations arrivent pour la première-fois alors qu’elle fête à peine ses onze ans. Une femme en l’état, désormais ! Une gamine dégingandée et boutonneuse, surtout. En échange, Pansy a le droit de réclamer sa mère à la table familiale. Elle peut lui ouvrir ses volets, le matin, alors que Prudence ne rêve que de passer ses journées dans le noir. Elle lui joue du piano, ça la fait sourire. Elles se créent une relation là-dessus. Plutôt qu’un mépris d’une mère à l’égard de sa fille, un lien s’est noué autour de la froideur d’une mère qui se laisse, à grand prix, réchauffer un peu par sa fille.
Monsieur Parkinson regarde sa famille sans la voir. Il ne voit pas son épouse plonger dans une mélancolie de plus en plus profonde, ni ne remarque sa fille qui commence à gagner la méchanceté de sa mère. Anastasia a été abandonnée sur le bas-côté. Princesse disparue ou non, ce n’est qu’une sale moldue. Pansy se cache de lui, aussi. Nue devant son miroir, elle tire sur sa peau dans tous les sens, comme pour comprendre comment l’arracher. Alors qu’elle manque d’y parvenir, sa magie condensée dans le bout de ses doigts, quelque chose toque sur la vitre de la fenêtre de sa chambre. Un hibou Grand-Duc, une lettre coincée dans le bec. Poudlard l’attend.

la princesse, son père et son prince charmant
Nous retrouvons Pansy qui tire sur sa peau. Elle veut rentrer dans cette robe. Correction. Elle doit rentrer dans cette robe. Cette quatrième année est la première où l’adolescente ne met pas deux têtes à tous ses congénères, filles ou garçons, foutue puberté arrivée trop tôt. Première année où elle s’autorise à se montrer telle que sa mère veut qu’elle soit. Femme. Allez, jeune fille, au moins. Elle touche ses hanches, fait courir, sous son doigt, l’os de son bassin. Il y a un peu trop de peau, par ici. Elle se trouve énorme, de toute façon. Et ces joues ! Elle tire dessus, pour faire disparaître le moindre résidu infantile. Je suis belle ? demande-t-elle ainsi, les joues tirées par ses doigts aristocratiques, à sa camarade de dortoir. Elle a entendu le sale Potter dire qu’elle avait une tête de carlin. Elle le déteste, de toute façon. Est-ce que Draco trouve que j’ai une tête de Carlin ? Cette question-là, elle la garde pour elle. Daphné la rassure. Elle est canon, argue-t-elle. Pansy s’est faite des boucles blondes, pour l’occasion. Une septième année lui a dit que ça faisait vulgaire, mais elle a entendu Draco le chuchoter, un jour : il préfère les blondes. Il l’a invitée au Bal de Noël, elle doit être belle, pour qu’il l’aime, au moins autant qu’elle, elle l’aime. Et puis ça ira bien avec sa robe rose et vaporeuse, et bientôt, cette garce de septième année aura quitté le château, et ça sera dans sa main, qu’on picorera.  Ça sera à elle de juger de ce qui est vulgaire et de ce qui ne l’est pas.
Elle est rentrée dans la robe. Désormais, accrochée au bras de Draco, elle remonte les escaliers des cachots pour joindre la Grande Salle. Elle a du mal à masquer son étonnement quand elle voit cette sang-de-bourbe de Granger au bras de Victor Krum. De toutes les filles du château, c’est elle qu’il a choisie ? Pansy ne parvient toutefois pas à trouver le dédain habituel qu’elle éprouve à l’égard de la jeune Gryffondor. Ce soir-là, Hermione Granger semble presque son égale. Au bras d’un jeune homme de bonne famille, habillée comme elle l’est, ses cheveux lissés et son menton tenu bien haut, elle est méconnaissable. Pansy n’est d’ailleurs pas la seule à voir la petite je-sais-tout insupportable de la maison des Lions autrement : Draco non plus, ne sait plus quoi dire face à elle. C’est finalement ce qui blessera le plus Pansy. Pas qu’Hermione Granger puisse être jolie, mais que Draco Malefoy la trouve jolie. Draco Malefoy, et Victor Krum, et Ron Weasley, et encore d’autres garçons. Mais elle, on ne lui dit pas. Ou elle ne l’entend pas. Cette soirée-là sera encore une autre soirée où Draco ne l’embrassera pas. Après avoir enlevé sa robe dans laquelle elle ne peut plus respirer tant elle pleure, elle écrit dans son journal que Draco est pourtant son Prince Charmant. Les rêves de petite-fille n’ont pas tout à fait disparu, finalement. Il a les cheveux blonds du Prince Charmant, et même le destrier, son fidèle Nimbus 2001. Pourquoi ne comprend-il pas qu’elle rêve d’être sa princesse ? Avant d’aller se coucher, au-dessus des toilettes, Pansy enfonce deux doigts jusqu’au fond de sa gorge. Le geste est expert, désormais. Elle n’a rien mangé, mais parvient quand même, dans une satisfaction non-dissimulée, à laisser sortir d’elle quelques centilitres de bile. Entre ça et les larmes, c’est un poids en moins sur son corps qui lui permet de s’endormir.
Après le bal, Pansy s’enfonce encore plus loin dans cette stratégie. Plutôt que d’essayer de plaire à Draco telle qu’elle est, elle essaye de coller à ce qui lui, l’intéresse. Elle veut incarner sa vision de la beauté, d’abord. Alors elle demande à sa mère de ne plus lui acheter de vêtements. Elle le fera elle-même, désormais. Elle met du rouge-à-lèvres même si Prudence déteste cela, et elle lisse ses cheveux jusqu’à user les flacons de Lissemplis de ses camarades de dortoirs. Pourtant ses cheveux ne sont particulièrement bouclés, elle a les mêmes que ceux de sa mère ; mais elle les veut raides, absolument raides. Pansy veut aussi être hypnotisée par les mêmes sujets qui, lui, le fascinent. Ça sera facile désormais, croit-elle quand elle reçoit son insigne de Préfète : on pourra passer plus de temps ensemble, se convainc-t-elle. Pansy se promet ainsi de lui montrer tout le dégoût qu’elle éprouve à l’égard des impurs, et surtout, toute la fascination entretenue à l’égard du Lord. Alors, c’est plus fréquemment que tout le monde qu’elle assène des piques à Granger, qu’elle lance des sortilèges à l’encontre des frères Crivey, qu’elle se moque de la pauvreté des Wealsey. Pourtant, même leur cinquième année entamée, même Préfets tous les deux, Draco ne pourrait lui être plus indifférent. Ça la rend folle, elle fait tellement d’efforts ! Que croit-il ? Que ça l’amuse ? Elle préfèrerait arriver à l’heure en cours de Métamorphose plutôt que de passer par les Toilettes du Deuxième étage, hantées par Mimi Geignarde et donc toujours vides, pour vomir les quelques grammes de porridge qu’elle a eu le culot d’avaler au petit déjeuner ! Elle préfèrerait d’ailleurs s’épargner les diatribes de cette dernière, qui, du haut de sa cuvette, lui rappelle combien c’est dangereux, d’acidifier son œsophage. Si ça, ce ne sont pas des croyances de moldus ! Elle les sent bien, pourtant, ses molaires, au fond de son gosier, qui lui font mal. Rien que Mrs Pomfrey ne saurait endiguer, s’assure-t-elle. Et Draco finira par me voir, se répète-t-elle.
Tout cela, paradoxalement, l’éloigne de sa mère. Alors qu’elle lui écrivait au moins une fois par jour, Prudence doit désormais attendre parfois des semaines avant de recevoir des nouvelles de sa fille. Ingrate, s’exclame-t-elle, du fond de son immense lit. Elle n’en sort presque plus. Parfois, des mois s’écoulent sans que son mari ne la voie, surtout quand Pansy est à Poudlard. Il n’en a cure. Au contraire, ça lui permet de s’échapper encore un peu plus du manoir Parkinson, ça lui permet de dépenser tout ce qu’elle ne dépense pas. Quand il doit vendre un de leurs immeubles d’appartements pour payer une dette qu’il doit à Burlstrode, elle ne s’en rend même pas compte. C’est ça, d’ailleurs, le métier des Parkinson : loger des sorciers, un peu partout dans le monde magique anglais. Ils ont des appartements partout, surtout dans les villes les plus magiques du Royaume-Uni, et même quelques maisons, en plus de la leur. Julius ne fait pas grand-chose d’autre que de signer des parchemins. Il a des employés qui s’occupent de l’entreprise. Des employés qu’il doit, un à un, licencier. Julius croit toujours qu’il va finir par se retaper. Qu’une partie de cartes suffira. Ça n’est jamais le cas.
Pansy vacille ; de devenir une femme pour sa mère, elle devient désormais une femme pour Draco Malefoy. Un jour, alors qu’elle enfile des collants à fine résille sur ses jambes maigres, une douleur la prend dans le bas du ventre. C’est inhabituel, ça faisait quelques mois pourtant qu’elle n’avait pas eu ses menstrues. Elle a cru s’en être débarrassée et finalement pas. Au petit déjeuner, elle se gave, même Draco le remarque. Il dit qu’il est content de voir qu’au final, elle sait comment on fait, pour manger. C’est à ce moment-là, au moment où Pansy manque de fondre en larmes devant la remarque cruelle de son aimé, qu’elle reçoit un courrier. Sa mère est morte ce matin-là, on l’a retrouvée dans son lit, inanimée. Alors elle pleure, pour Draco et pour sa mère. Pour sa mère et pour Draco.
Quand elle rentre chez elle, pour quelques jours, son père n’a pas vraiment d’explication. Elle est morte, c’est tout. Elle était seule, il ne sait pas ce qu’il s’est passé. Alors Pansy enfile une nouvelle paire de collants à fine résille, sous une courte jupe de satin noir. Dans le placard de Prudence, elle chipe un chemisier victorien plein de dentelles, noir lui aussi. Elle ne portait que cette couleur, de toute façon. Pansy se regarde dans le grand miroir en pied de la chambre de sa mère. Ça lui va bien, à elle aussi, le noir, surtout quand elle porte des hauts talons, comme ce jour-là. Elle peint ses ongles d’un vert très foncé, enfonce un béret d’une laine chère sur ses cheveux qu’elle n’a pas lissés. Elle a les cheveux de sa mère. Si elle doit lui ressembler, c’est bien le jour de son enterrement. Dans une boîte à bijoux, elle trouve un long sautoir de perles. Elle en fait deux tours, le passe autour de son cou. Pansy Parkinson se fait plus bourgeoise qu’elle ne l’est. Mais elle met du rouge-à-lèvre, n’en déplaise à sa mère. Il est brun, presque noir. Un trait de liner plus tard, elle est prête à partir. Sur son dos, elle enfile une cape noire, liée au cou par une chaîne en argent. Deux têtes de serpents aux yeux d’émeraude servent de boucle. Le placard de sa mère est un trésor. Le khôl, elle l’a acheté dans une boutique moldue, cet été-là. C’est parce qu’elle a vu sa voisine, la moldue, en porter. C’était joli. Elle était moldue et elle était jolie, avec son liner noir. Alors elle s’est approchée d’elle, et lui a demandé où elle avait trouvé de quoi se faire ce trait noir au-dessus des yeux. La moldue était bavarde. Elle lui a demandé si elle se souvenait, quand elles étaient petites et qu’elles jouaient à la marelle.

la princesse et son père
Dans la boîte à bijoux héritée de sa mère, Pansy touche du bout de ses doigts vernis le badge inquisitorial du temps où Dolores Ombrage menait d’une main maîtresse le Château de Poudlard. Douce époque. Elle range avec cela le collier en argent qu’elle avait choisi de porter pour cette journée de rentrée. Elle décroche aussi les boutons de manchette qui tenaient son chemisier blanc. Deux lettres P, une pour chacun de ses poignets. Bien sûr, ni Harry Potter, ni ses acolytes au sang boueux n’avaient été repérés dans la foule d’élèves qui avaient débarqué à la rentrée de 1997 dans le Château désormais dirigé par Severus Rogue. Ils étaient devenus, en l’espace de quelques semaines, les sorciers les plus recherchés du Royaume-Uni. Ronald Weasley, recherché, s’amuse Pansy. Mais à qui fait-il peur ? Pas à elle. Dans un petit carnet, elle coche une case. Ça fait douze jours sans vomir. Elle s’est promis d’arrêter. Il ne le mérite pas. Sept ans plus tard, et il ne l’a toujours pas remarquée ? Tant pis pour lui. Telle est sa nouvelle philosophie, décidée à la fin de l’été. Elle a passé ses deux mois de vacances dans le Sud de la France, à Nice, chez des cousins du côté de sa mère, des Rosier français. Elle en est revenue bronzée, avec des malles de vêtements fraichement conquis sur la Côte d’Azur. Elle a pris quelques grammes, à force de manger du melon, mais elle s’est battue contre la culpabilité. Elle s’est sentie séduisante, ça l’a aidée, sans doute. Et puis, contre toute attente et malgré le melon, elle s’est sentie légère. Les sorciers français ont vécu l’avènement du seigneur des Ténèbres anglais de façon très décalée, surtout à Nice, à tel point que Pansy n’a pas appris tout de suite le renversement du Ministre et la prise du pouvoir par les forces du Mage Noir. Elle était contente, bien sûr, quand elle a lu la lettre de son père qui lui annonçait la nouvelle, mais elle a rapidement laissé le parchemin de côté pour aller profiter à nouveau de la plage. C’est finalement l’idée de rentrer en Angleterre, de se retrouver à nouveau avec cette chappe de plomb autour d’elle qui l’a le plus angoissée. Comme si sa vie n’était pas suffisamment pesante comme ça, qu’elle devait en plus s’enquérir de la politique de son pays. Elle veut que tout cela s’arrête. Cet état d’entre deux dans lequel vit le pays depuis deux ans lui est insupportable. Elle espère ainsi que la prise de pouvoir de son Lord tiendra, elle s’est battue pour, d’ailleurs. Elle approuve sa politique, s’est engagée auprès de Dolores Ombrage pour ça, mais elle espère désormais que le monde sorcier saura trouver une certaine quiétude. Elle veut que les sorciers encore rebelles courbent l’échine, se satisfassent enfin, ploient le genou face au Seigneur des Ténèbres, et la laissent terminer sa dernière année à Poudlard.  
Trois mois plus tard, quand Pansy coche son centième jour sans vomir, elle est fière. Ça fait au moins autant de temps qu’on n’a pas entendu parler d’Harry Potter. Il a disparu, et elle s’en satisfait bien. Elle règne sur Poudlard avec grande sérénité, maintenant que tout le monde a pris son rythme, entre les cours de Magie Noire et les punitions des Carrow. Autour d’elle, elle n’a plus à s’embarrasser de moqueries et de rabaissements ; elle ne s’entoure que de ses égaux à l’égard desquels elle n’a que de douces intentions. Pour les autres, elle envoie ses sbires s’en occuper. Elle s’applique dans son travail, dans son rôle de Préfète-en-Cheffe qu’elle a évidemment décroché – qui d’autre ? Les premières et les deuxième année veulent toutes s’habiller comme elle. Elle travaille ses ASPICs, cire les bottes de ses enseignants, se questionne sur ce qu’elle veut faire plus tard. Elle va jusqu’à écrire dans son journal qu’elle ne s’est jamais sentie aussi bien. Cette réflexion la surprend : c’est pourtant l’année où elle est la plus éloignée de Draco, et par là même, l’année où elle est la plus seule. Il n’y a pas de doute, pourtant : décrochée de Draco, elle se sent mieux. Pansy décide donc que les garçons, ce n’est pas pour elle. Pas pour maintenant, en tous cas. Son père pourtant, de l’autre côté du miroir, s’applique à lui trouver un prétendant. Pour montrer toutes ses qualités malgré sa couardise, il offre des sommes d’argent phénoménales au Seigneur des Ténèbres pour ses différentes quêtes, et loge les Mangemorts fraîchement sortis de prison, tous frais payés, dans ses appartements de standing londoniens. A chaque courrier qu’elle reçoit de son paternel, il lui annonce une nouvelle tentative de la marier. Elle subit sans vraiment s’en préoccuper : si c’est ainsi que cela doit fonctionner…
Si elle hait autant Potter, quand il revient au château en héros, et que tout le monde est là, à vouloir payer de sa peau pour sauver la sienne, c’est parce qu’il fait voler en éclat toute la stabilité qu’elle a justement pu trouver cette année-là. Le héros débarque pour sauver son monde, tandis que celui que Pansy semble enfin être parvenue à se construire s’effondre comme un château de cartes. Alors bien sûr, quand le Seigneur des Ténèbres réclame qu’on lui livre Harry Potter, elle est prête à le jeter entre les pattes du loup. On lui refuse ce privilège, on s’insurge et on la menace. Tous semblent tenir à ce que le monde magique subisse une nouvelle révolution. Car c’est ce qui se profile, elle en est certaine. Si Potter est là, après neuf mois d’absence, si la bataille a lieu ce jour-là, si tout l’Ordre du Phoenix est réuni et que Lord Voldemort appelle ses troupes, c’est parce qu’il est l’heure que l’Elu meure. Et même si ce sont les mangemorts qui gagnent, le monde magique ne ressemblera plus jamais à ce qu’elle a un jour connu. Les français ne pourront plus continuer de siroter leur jus de melon sur la plage, les américains vont vouloir s’en mêler, les russes seront exaltés. Et si ce n’est pas l’Elu qui meure, si au contraire, il se fait Survivant à nouveau … Elle n’ose se l’imaginer.
Pansy aurait voulu que Potter ne revienne jamais, elle aurait voulu que lui et son Lord en restent là, que rien ne bouge, que rien ne l’agresse, que rien ne l’angoisse. Elle aurait voulu les faire taire, et à défaut de pouvoir hurler de rage, elle file. Elle tourne les talons et vers le parc, laissant derrière-elle une bataille qui gronde. Elle est déjà en France quand elle apprend qu’Harry Potter et Lord Voldemort ont tous les deux disparus. Elle étouffe, elle les déteste, elle voudrait qu’ils meurent, tous les deux. Draco lui écrit pour lui dire qu’elle n’a pas besoin de se cacher, qu’ils n’ont pas fini de se battre. Elle déchire sa lettre. S’ils n’ont pas fini, elle oui.

la princesse
Pansy fouille dans sa malle ; ça fait déjà trois fois qu’elle porte la même robe, pour une de ces occasions. Les français aiment faire la fête, et ils aiment se pavaner dans leurs beaux atours bien plus fréquemment que les sorciers anglais, particulièrement pour ce qu’ils appellent la Saint-Sylvestre. Mais Pansy n’a ni le luxe de s’acheter une nouvelle robe, ni même celui de rapatrier toute son armoire jusqu’à l’école de Beauxbâtons où elle vit cet hiver-là. Tous les fonds familiaux sont gelés, son père attend son jugement depuis le Manoir familial éventré duquel il n’a pas le droit de sortir. Il lui écrit de nombreuses lettres, comme pris d’une passion soudaine pour sa fille. Il veut savoir comment elle va, comment se passe son année chez les Français, si elle s’est fait des amis, des petits compagnons, comme il dit. Comme si elle avait encore sept ou huit ans. Comme pour savoir si la réputation de la famille Parkinson n’était pas tout à fait détruite. Tous les deux sont devenus, coup sur coup, des parias parmi leurs pairs et leurs impairs, pour des raisons tout à fait similaires. Ni l’un ni l’autres n’ont été suffisamment extrémistes. Julius fait partie des accusés les mieux lotis, avec sa simple assignation à résidence. Les Malefoy se moquent de lui, les Lestrange sont trop occupés à cavaler pour se préoccuper de son sort, et Vincent Goyle, du haut de ses dix-huit ans, ose juger son aîné pour sa faiblesse d’esprit et utilise cela comme prétexte pour ne pas rembourser l’argent que lui devait son père. Ce ne sont pas quelques Gallions qui le sauveront, de toute façon. Mr. Parkinson, bien que trop vieux pour se battre aux côtés des jeunes Carrow, par exemple, est tout de même jugé pour complaisance à l’égard de l’ennemi, et accusé d’avoir donné des sommes faramineuses à Lord Voldemort pour ses différentes quêtes. Les journaux titrent PARKINSON, RUINÉ ? S’il ne l’est pas déjà, il le sera sans aucun doute. Sa fille, de l’autre côté de la manche, a fui trop vite, et c’est ainsi qu’elle s’est faite paria. Elle n’a pas laissé la chance à son Seigneur de gagner, elle ne lui a pas fait confiance suffisamment longtemps. Aucun de ses amis au sang-pur n’a pris le temps de s’enquérir de son état. Quant aux autres … Ce n’est pas pour rien qu’elle a choisi Beauxbâtons plutôt qu’Ilvermony ; hors de question d’aller s’enfermer une année de plus avec une floppée d’expatriés anglais qui allaient lui rappeler le jour où elle a osé suggérer qu’on livre Potter à Lord Voldemort. Malheureux incident de parcours qu’elle ne mentionne jamais, et qu’elle veut absolument faire oublier.
Pansy écrit à son père que tout va bien. L’unique frustration, c’est l’état de vacuité de sa malle. Elle se sent particulièrement humiliée quand elle doit demander à sa camarade de dortoir de lui prêter une robe, pour qu’elle ait quelque chose de nouveau à se mettre sur le dos. Dans un jeu du sort particulier, il se trouve qu’elle s’appelle Anastasia. Ses parents sont des aristocrates français, qui, eux aussi, adorent l’histoire de la Princesse disparue. Ils sont à peine sorciers, c’est l’une des premières choses dont Pansy s’est inquiétée quand elle a appris qu’elle partagerait sa chambre. Pourtant, entre son sang bleu et sa classe naturelle, Ana règne en maîtresse sur le château. Ce genre de chose n’aurait jamais pu arriver à Poudlard, s’était d’abord dit Pansy. Et maintenant, elle se retrouve forcée à lui emprunter une robe – le drame. Anastasia lui prête une longue robe fluide, en soie rouge sang. Les manches sont longues, le décolleté plonge loin – elle peut se le permettre, elle a peu de poitrine. A peu près au niveau du genou vient se superposer une doublure en dentelle noire, qui glisse jusqu’au sol. « C’est une pièce de créateur », lui dit Anastasia. Pansy fait semblant de comprendre, mais elles commencent à se connaître, maintenant. « Le créateur dessine les vêtements dans son atelier, il en fait des patrons, il importe les tissus, les découpe, les assemble. Il n’y a pas de sous-traitance, tout est fait chez lui, par lui et par ses équipes », entreprend-elle d’expliquer. Pansy se regarde dans le miroir : tout ça, lui-même ? Elle ne peut y croire. « Sans magie ? », ose-t-elle demander, songeuse. « Hedi Slimane n’a pas un gramme de sang magique en lui », lui répond Ana, intentionnellement provocatrice. C’est en effet qu’elle commence à la connaître, sa colocataire ; ébranler un peu ses acquis ne lui fera pas de mal. Pansy demeure toutefois interdite, le regard toujours plongé dans son reflet. Son cœur bat un peu plus rapidement qu’à la normale. Elle a l’impression de franchir un interdit en portant ce vêtement qui fait d’elle une femme fatale, mais aussi et surtout une sorcière qui apprécie un savoir-faire moldu. Il bat encore un peu plus vite quand Anastasia accroche, autour de son cou, un lacet de satin noir. C’est d’une simplicité exquise, et pourtant, on ne voit que ça. Et elle, elle ne sent que les doigts de la jeune française qui effleurent sa nuque.
L’été 1999, synonyme de ses derniers instants d’insouciance, a passé. Elle n’est plus rentrée au Royaume-Uni depuis plus d’un an, et a sciemment esquivé la cérémonie de commémoration du 2 mai 1999. Anastasia lui a laissé la robe, elle lui a dit que de toute façon, c’est à elle qu’elle allait le mieux. Son père a écopé de la plus grosse amende de tous ces procès à l’égard des Mangemorts et affiliés. La plus grosse amende, mais pas de prison. C’était le deal, certainement. Elle doit rentrer en Angleterre, maintenant. Julius est très affaibli, et s’il ne peut désormais plus rien parier, il ne peut plus non plus travailler. Il a déjà vendu la plupart de leurs propriétés, ne reste que le Manoir, bien sûr, ainsi qu’un appartement londonien que Pansy investit. Elle doit chercher du travail, et c’est chez Witch Weekly qu’elle le trouve, comme rédactrice de mode. Elle y parle de haute-couture de française qu’elle connaît certainement mieux que n’importe quel sorcier anglais ; c’est déjà pas mal. Elle signe ses premières piges sous le nom de Pandora P. A ce moment-là, elle espère encore pouvoir un jour revenir, consacrée, dans le monde sang-pur des anglais. Elle ne peut donc admettre une profession aussi impure que celle de journaliste de mode. Tout cela, c’est avant qu’elle ne se rendre compte que ce n’est pas eux, qui ne veulent pas d’elle, mais plutôt elle qui ne sait pas bien comment revenir dans ce monde et faire semblant d’y appartenir.  
L’insouciance est définitivement rompue quand son père meure, en mars 2000, d’une Grippe du Chat Noir. A l’inverse du Survivant qui, pour la énième fois, est parvenu à s’en sortir vivant, Julius Parkinson a succombé, après des années de bataille judiciaire. Désormais, et comme le Sale Potter qu’elle a insulté tellement de fois pour ça, Pansy est orpheline. La cérémonie se veut intime, mais la presse est là. Pour l’occasion, elle a coupé ses cheveux, à la garçonne, et les a ébouriffés. Elle porte des grandes lunettes noires pour cacher ses yeux secs, et a mis du phare a joues pour cacher sa maigreur. Elle porte une longue robe noire, dont le dos nu vient s’enrichir d’un entrelac de chaînettes, uni en son centre par une vipère qui descend le long de sa colonne vertébrale, jusqu’à l’orée de ses reins. Il faut dire que l’enterrement de son père est aussi le jour de sa consécration comme jeune héritière. On photographie la dernière-née de la famille Parkinson et son ultime survivante, elle récupère le titre de Lady.
Avec cela, elle hérite aussi des dettes que doit son père, non seulement à diverses familles alliées, mais aussi et surtout au Ministère de la Magie Anglais. On rouvre ainsi la tombe de Prudence Parkinson, les deux époux sont enterrés ensemble. Si cela semble romantique, c’est surtout parce qu’une nouvelle place au cimetière revient trop cher à Lady Parkinson, désormais en charge des affaires familiales. Elle découvre petit à petit l’ampleur des dettes de son père et doit ainsi vendre le manoir familial perdu dans les Cornouailles. Elle investit définitivement la maison londonienne en briques blanches, ultime propriété familiale. Elle doit toutefois en louer une partie, pour payer ses charges. Le grenier est rempli de meubles de sa maison d’enfance, et elle récupère enfin les armoires de sa mère. Elle s’en sert pour rédiger un sublime article dans Witch Weekly, qui déploie l’Histoire de la mode chez la femme sorcière au travers du XXème siècle, photographies à l’appui. Le grand public découvre Pandora Parkinson, et l’article vaudra à la jeune pigiste un poste officiel dans le magazine. Elle accepte, certaine que ça ne durera pas.

Lady Pandora Parkinson
Du bout de sa baguette, Pandora attire vers elle la balance cachée sous le meuble de l’évier. Elle grimpe dessus, nue, le ventre vide. Elle regarde l’aiguille qui penche à droite, puis à gauche. Finalement, elle s’arrête, juste au milieu. Comme elle. La veille, elle enrageait contre le Sale Potter, désormais affublé d’un nouveau titre, celui de Ministre. Il lui a foutu un impôt sur le dos, en plus de l’amende qu’elle peine à payer. A elle, bien sûr, et puis à tous les autres sangs-purs qui, comme elle, en avaient été épargnés des siècles durant. Elle doit vendre encore quelques bijoux, et surtout, demander plus d’heures à son magazine. Elle qui pensait qu’elle n’écrirait que quelques piges, le temps de se refaire … N’est-elle pas là bien la fille de son père, incapable de s’arrêter ? C’est que, contre toute attente, ce job se révèle être attachant, et qu’au contraire, les soirées mondaines auxquelles elle a fini par repointer le bout de son nez sont souvent fort ennuyeuses. D’autant que même son titre à finit par être décevant. On lui fait comprendre tous les jours un peu plus que titre ou pas, lady ou non, elle n’intéresse personne. Malgré son nom, sa réputation a été entachée depuis 1998, et rien qu’elle puisse faire ne semble pouvoir lui laver les mains. Et depuis qu’elle fréquente des mondes plus moldus, elle entend même quelques chuchotis à son propos. Celle qui se fait désormais appeler Pandora ne trouve jamais rien de gratifiant parmi les rangs des Vingt-Huit Sacrés, d’autant que son titre n’est finalement là que pour décorer. Avec lui ne viennent que des impôts, et certainement pas une place comme votante au Magenmagot, ce qui a le don de l’exaspérer. Alors au mieux, elle est inintéressante, et au pire, elle est une étape avant d’accéder au titre de Lord et ainsi, au parlement sorcier. Elle au milieu de ça, elle balance.
Elle balance encore quand Narcissa Malefoy appelle à l’Insurrection. Mais son rôle au journal prend de l’importance, elle aime son appartement et surtout, le changement ne lui réussit pas. Alors elle reste, elle continue de monter sur sa balance et elle balance encore jusqu’au jour de la mort d’Astoria Greengrass. Qui eut pu croire que ça serait dans l’assassinat de l’épouse de Draco Malefoy qu’elle trouverait finalement résolution. Les serpents ont souvent tendance à se mordre la queue, s’était-elle souvent dit. C’est ce qu’elle avait fait, des années durant, avec Draco. Elle avait tourné autour de lui, et finalement sur elle-même, jusqu’à ne plus reconnaître sa propre ombre. C’est aussi ce que les soutiens de l’Enchanteresse ont fait ce jour-là, quand, en croyant attaquer le Ministre : ils ont touché une jeune femme et les ont tués, elle et le bébé qu’elle portait. Les soutiens de l’Enchanteresse ont tué sa belle-fille. Pandora a assisté à la scène car elle était à l’inauguration du Musée de Ms. Granger pour l’écriture d’un article. Elle décide ce soir-là qu’elle ne rejoindra pas les terres de feu, et titre son article : Le Serpent qui se mord la queue.


FT. ursula corbero ; Pseudonyme Reinettte, avec trois t, toujours. ; Âge l’âge de la demoiselle, ou presque. ; Comment as-tu trouvé le forum ? allez voir sur la fiche de Jo, je me souviens plus. ; Un petit mot à ajouter ? je t’aime Léa ; Ta fréquence de connexion all day every day

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Sam 28 Mar - 23:50
Re-bienvenue jolie femme :smi6:

Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
hiboux : 467
pictures : (Pansy) Pandora Parkinson ⍣ I saw a highway of diamonds with nobody on it Ed8b52550214f71a86510011cbe0e9df5a75f2c2
Dim 29 Mar - 1:41
EL HAMDOULILAH cette fiche est enfin postée. tmtc comme j'aime ta beauté.

si, si, si hâte de la voir en jeu.

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Dim 29 Mar - 9:49
PANSY :kwua: :kwua: Ursula lui sied si bien!

J'aime déjà beaucoup ce que tu en as fait, sincèrement! :smi10: Le fait qu'elle travaille chez Witch Weekly est alléchant hé hé

Il y a bien trop d'intéressants nouveaux personnages par ici fufu

Rebienvenue parmi nous chaton :smi19:

Bisou poutou :leuv:

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Dim 29 Mar - 12:27
Je suis déjà totalement fan. <3 Ursula est sublime et le début est tellement prometteur, j’espère juste que tu nous feras pas trop attendre pour la suite. Le PV de Pansy était vraiment très alléchant, j’ai hâte de voir ce que tu vas en faire.

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Dim 29 Mar - 15:14
omg ce choix de personnage :smi40: et puis cet avatar :smi49: tout cela sent déjà bon la perfection :smi58:
re bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche :canardsev:

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Dim 29 Mar - 19:01
Re-bienvenuuuue love :smi62:

Tu sais tout le bien que je pense de ce perso sous ta plume, ça va déboîter :smi53:

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Dim 29 Mar - 19:07
Re bienvenue :asao:

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Dim 29 Mar - 19:56
Ainsi donc, la plus peste des Serpentards nous rejoint sous ta plume ? :toto: Il me tarde de la voir en rp ! :smi29:

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Lun 30 Mar - 14:32
Je suis absent une semaine et tout le monde fait des doubles comptes... Mais vous êtes tarés :smi35: Je suis ébloui par le début de ta fiche, elle a l'air trop cool cette Pansy. Comme pour le QC de Severus, je connais pas bien HP, donc je sais pas trop ce qui motive la hype autour de ce perso en particulier, par contre je suis sur que quelque soit le matériau de base, tu le transformeras en diamants :smi19:

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