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Deux âmes en mission [ft. Erin]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Dim 22 Mar - 12:22

Février 2004

Le grincement de la porte retentit enfin, après une attente bien trop longue au goût de Damocles. Cela fait presque dix minutes qu’il attend dans le bureau - si on peut appeler ça un bureau - de l’Auror qui l’a convoqué dans la matinée. La note de service qu’il a reçu précisait pourtant « urgent », mais apparemment, cet individu considère que son temps est plus important que celui de Damocles. Comme s’il était le seul à travailler. Est-il même au courant que les brigadiers, en faisant le tri dans les missions qui atterrissaient sur le bureau des Aurors, sont la raison pour laquelle il ne se noie pas dans les dossiers ? Probablement pas. Mais Damocles ne dit rien, désireux de rapidement prendre ses ordres et de s’en aller. Comme pour l’énerver un peu plus, l’homme s’assoit sans lui proposer de faire de même, et fait de l’ordre dans ses papiers, ignorant le brigadier qui se tient devant lui. Damocles s’éclaircit bruyamment la gorge, et le sorcier lève finalement les yeux, l’air visiblement agacé.

« - Oui, oui, une minute.
- Avec tout le respect que je vous dois, moi aussi j’ai autre chose à faire. Vous aviez dit dix heures, il est dix heures. Alors si on pouvait en finir rapidement avec ça, ça sera mieux pour tout le monde. »

L’homme lève les yeux au ciel, et tapote finalement son bureau de sa baguette. Un morceau de parchemin s’extrait d’une pile de papiers pour atterrir dans sa main. Il la parcourt rapidement, avant de le tendre à Damocles.

« - Nos équipes récemment identifié la source d’un gros réseau de trafiquants d’animaux magiques. La combine est simple. Ils vendent des Niffleurs dressés à prix cassé à de pauvres âmes en quête d’un peu de richesses. Une fois chez eux, le Niffleur attend que leur maître soit endormi pour dévaliser la maison et retourner aux trafiquants avec leur butin. Vous n’êtes pas sans savoir que la vente d’animaux magiques de classe 3 est interdite en dehors des établissements autorisés par le Ministère. Nous sommes donc en face d’une double infraction au Code. »

Damocles hoche la tête distraitement. Sur le parchemin, une photographie de mauvaise qualité montre un sorcier barbu tentant de dissimuler une créature remuante dans un cabas de courses moldu. Si l’individu est aussi débrouillard qu’il en a l’air, cela ne devrait pas trop poser de problème. L’Auror reprend.

« - L’homme avec qui nous avons pris contact s’appelle Blatis Gouge. Il s’agit de l’homme sur la photo. Vous avez rendez-vous avec lui ce soir, vingt heures, au « Véracrasse Fringant », dans l’Allée des Embrumes. Bien entendu, vous prendrez une fausse identité. De toute façon, tout est sur le parchemin, j’imagine que vous savez lire. Vous ferez équipe avec la brigadière McAllister. Une fois le suspect interpelé, les Brigades de Régulation des Créatures Magiques prendra le relais. C’est tout. Bonne chance.  
- A vos ordres. »


***


Damocles consulte la montre qu’il a reçu lors des ses dix-sept ans, héritage de son grand-oncle maternel. Il ne sait pas à quoi correspondent la plupart des aiguilles qui se déplacent sur la cadran, mais il arrive au moins à reconnaître celle qui lui donne l’heure exacte. Vingt heures moins le quart. La brigadière ne devrait pas tarder à arriver. C’est la première fois qu’il fait équipe avec Erin McAllister en duo, même s’ils ont par le passé participé ensemble à plusieurs missions de groupe. Il n’a jamais eu à se plaindre. Il apprécie la discrétion de sa collègue. Elle ne fait jamais de vagues, elle se contente de faire ce qu’on lui dit. Mais c’est une des rares qui comprend les relations conflictuelles qui l’unissent à sa famille, ayant elle même été confrontée à des décisions difficiles par le passé. La rumeur comme quoi son frère aîné aidait les force de Vous-Savez-Qui étaient sur toutes les lèvres, à l’époque. Qu’est-ce qu’il a bien pu devenir lui, d’ailleurs ? Il faudrait qu’il lui pose la question, un jour. Mais pas ce soir, ce soir, ils ont une mission à mener à bien. Il ne doute pas des capacités de sa partenaire pour y arriver. Il espère simplement qu’elle fera preuve d’un peu d’initiative propre, si les choses devaient mal tourner.

Une neige légère se met à tomber, recouvrant celle plus sale déjà au sol, alors qu’il aperçoit enfin un éclair roux à l’entrée de l’allée. Il quitte le recoin qui l’abrite pour faire un signe de salut discret à sa collègue. Lorsqu’elle arrive près de lui, il lui adresse un sourire de bienvenue. « Prête ? »

808 mots

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Lun 23 Mar - 15:05

Deux âmes en mission@Damocles SlughornErin


Non, mais tu te rends compte ? Ce foutu véracrasse ose faire du trafic de niffleurs ? De niffleurs ! Non, mais franchement ! T'as déjà vu un niffleur, en vrai ? C'est tellement mignon... D'accord, il y a quelques inconvénients – mieux vaut cacher tes bijoux ! – mais vraiment j'adore. Alors quand j'entends des choses pareilles, ça me met hors de moi ! Heureusement que ce n'est pas moi qu'ils envoient sur cette affaire, je crois que je n'aurais pas pu m'empêcher de le... Ah, c'est vraiment inacceptable ! Franchement, je ne sais pas comment tu vas faire... D'ailleurs, si tu veux mon avis...Tu t'abstins prudemment de faire remarquer à Carol-Ann que non, justement, tu n'avais pas sollicité son avis. D'abord parce que tu tentais désespérément de prendre connaissance du dossier en question, et ensuite parce que depuis son arrivée au sein de la Brigade trois mois plus tôt, personne n'avait encore été en capacité d'interrompre l'un de ses monologues. Quelques Assurdiato avaient bien été lancés ici et là, loin des regards du chef, mais personne n'avait encore osé aller jusqu'au Silencio... Elle t'avait sauté dessus à ton arrivée, en début d'après-midi, pour te fourrer dans les mains un dossier de mission pour le soir même. Transmis par Damocles Sughorn, t'avait-elle dit de sa voix aiguë, avant de se lancer dans le résumé exhaustif du dossier – qu'elle n'était d'ailleurs pas censée avoir lu. Et depuis quinze minutes maintenant, elle s'indignait à haute et intelligible voix, rendant vain tout effort de concentration.
Je t'avais déjà dit que mon frère avait un élevage de niffleurs ? Légal, bien entendu ! Je lui ai déjà dit : « Luke, ne t'avise pas de faire le moldu avec ces pauvres petites bêtes. Je fais partie de la Brigade maintenant, si tu fais des choses illégales, je serai obligée de te dénoncer ! » Enfin, je sais que ce n'est pas du tout son genre, il est droit sur son balai mon frère. Je t'ai déjà parlé de lui, d'ailleurs ? Il est vraiment canon mon frère... Enfin, quand il sort de sa boue et de ses litières, bien sûr ! Dire qu'il n'est toujours pas marié ! À trente ans ! Tu te rends compte ? Ohlala, je le vivrais tellement mal si je n'étais pas mariée à cet âge... Oh mais j'y pense, je devrais te le présenter ! Je suis sûre qu'il te plairait ! Et puis il est roux, comme toi. Ohlala, vous feriez les plus beaux bébés...Dans un geste d'une inhabituelle violence, tu refermas le dossier et dardas vers elle un regard meurtrier... qu'elle ne remarqua même pas, toute occupée qu'elle était à réfléchir aux meilleures couleurs pour la layette de ses hypothétiques neveux. Fort heureusement, c'est l'instant précis que choisit le chef pour t'appeler, ignorant sans doute qu'il venait d'éviter que ne soit commis le premier meurtre interne de toute l'histoire de la Brigade magique.
McAllister, dans mon bureau !Tu te levas d'un bond, contournant ta collègue avec si peu de délicatesse qu'elle dut se plaquer contre le mur pour te laisser passer. Et c'est avec à peine plus de douceur que tu refermas derrière toi la porte du bureau de ton supérieur. N'étant lui-même pas réputé pour son caractère affable, il ne sembla pas s'offusquer de ta vigueur nouvelle.
Slughorn vous a transmis le dossier ?Il l'a donné à Carol-Ann Miller pour qu'elle me le fasse passer...L'écho glacial de ta voix n'échappa cette fois pas à ton responsable, qui eut le bon goût de paraître concerné. De tous les agents que comptait la Brigade, tu étais sans doute parmi les plus patients... et la dernière à te plaindre. Que votre dernière recrue parvienne à te faire sortir de ta réserve soulignait un problème que d'autres avaient fait remonter avant toi.  Toussotant dans son poing, il hocha la tête.Ah oui, Miller... Hm, je lui parlerai. Bien, cette mission est importante. Il est impératif que vous mettiez la main sur cet individu sans causer de troubles. Je sais que Slughorn et vous n'avez jamais fait équipe, mais j'ai confiance en vous. Bien, hm. Pourquoi ne rentreriez pas chez vous ? Pour vous préparer et prendre connaissance du dossier dans le calme ? Slughorn vous retrouvera à l'entrée de l'Allée des Embrumes, à 19h45. Trop heureuse d'échapper à l'incessant babillage de ta collègue, tu le saluas et partis récupérer tes affaires avant de quitter le Ministère.

***

Il est tout juste l'heure quand tu transplanes à l'entrée de l'Allée la plus mal famée du monde magique. Plus de discrétion, tu as abandonné ton uniforme, lui préférant une sobre robe noire que ton épaisse cape d'hiver recouvre intégralement. Écharpe également noire autour du cou – ornée de quelques chevrons jaunes, souvenir de tes années à Poudlard –, gants en cuir de dragon, baguette à portée de main, tu es fin prête.
Apercevant ton partenaire de ce soir, tu lui réponds d'un sourire.
Prête !Ensemble, vous prenez la direction du bar qui doit servir de point de chute à la rencontre avec votre informateur, marchant en silence quelques minutes. Malgré vos caractères fort différents, Damocles et toi avez trop de points communs pour que tu ne l'apprécies pas. Peut-être est-ce d'ailleurs la raison pour laquelle vous n'aviez jamais été mis en binôme auparavant. Il y a d'ailleurs quelque chose d'étrange dans ce revirement. Pourquoi choisir, pour une mission en apparence anodine, deux brigadiers dont la loyauté familiale a déjà été mise à l'épreuve, deux recalés des aurors, qui plus est ? Tu n'es pas complotiste pour deux noises, mais tu jurerais qu'il y a œuf de basilic dans le nid d'occamy... Refusant de te laisser entraîner dans ces réflexions qui pourraient nuire à ta concentration, tu préfères ramener tes pensées vers des choses moins préoccupantes. Aussi lances-tu, le ton de la boutade n'affectant en rien le sérieux de la menace :
Au fait, la prochaine fois que tu me fais passer un dossier via Miller... Je m'arrange pour verser de l'Amortentia dans vos cafés respectifs.Comme en écho à tes paroles, un souffle de vent vient faire balancer une enseigne rouillé dans un grincement de fin du monde. Levant les yeux, tu observes avec scepticisme l'énorme ver s'étalant sur le panneau de fer. Au Véracrasse fringuant. Quel nom absurde. Il te tire toutefois un sourire, t'évoquant ces films moldus dont vous êtes allées voir le dernier opus il y a deux mois, Adele et toi. Il y était question de deux petits êtres cherchant à détruire un anneau maléfique – dans une quête qui n'avait pas manqué de te rappeler l'épopée de Potter pour les Horcruxes – tandis que leurs compagnons bataillaient férocement contre les forces du mal, comme l'Ordre face aux partisans de Vous-savez-qui. Mais trêve de digressions. Désignant la façade aux fenêtres opaques de crasse à Damocles, tu l'interroges du regard.
Tu as un plan en particulier ? Quelque chose sur lequel on devrait faire le point avant d'entrer ?

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Mar 24 Mar - 23:23

Le ton déterminé de la brigadière rassure Damocles. Comme beaucoup, il avait largement sous-estimé la jeune femme lors de son arrivée dans la Brigade, prenant sa discrétion et sa réserve pour de la fragilité, voire de la bêtise. Puis il avait appris qu’elle avait échoué de peu au concours d’Auror, et son jugement s’était quelque peu apaisé, pour finir par s’inverser au fil du temps. Depuis, Erin McAllister faisait partie des rares personnes à qui il allait parfois faire spontanément la conversation. Probablement aussi parce qu’elle ne le regardait pas d’un air soupçonneux, comme il avait pu surprendre certains le faire. Certes, il n’est pas du genre à accorder trop d’importance au regard des autres, surtout celui de ceux qu’il ne connait pas, mais il ne pouvait nier que son estime personnelle en avait été légèrement ébranlée.

Ils se mettent en route en direction du bar, accompagnés par le seul bruit de leurs pas qui crissent doucement dans la neige. La nervosité précédant les missions n’est pas étrangère à Damocles, et il revoit mentalement une dernière fois les détails du dossier afin de vérifier que rien ne lui a échappé. La plaisanterie lancée par Erin lui arrache un demi-sourire, accompagné d’un soufflement du nez. Il n’exagère qu’à peine en disant que Miller est probablement l’une des pires choses qui lui soit arrivé à la Brigade ces derniers mois. Chaque agent qui avait le malheur de la croiser dans les couloirs se retrouvait immédiatement pris au piège dans ses griffes et était condamné à supporter ses bavardages incessants. Rien n’était efficace pour l’arrêter, et faire la sourde-oreille à ses jacasseries semblait au contraire l’encourager encore plus, et la semaine dernière il était sûr d’avoir vu un de ses collègues ingurgiter discrètement un berlingot de fièvre pour se tirer de la situation. Ces derniers temps, Miller venait constamment traîner autour du bureau de Damocles, semblant s’être donnée pour mission de sortir le brigadier revêche de sa réserve en l’interrogeant sur les moindres aspects de sa vie. Aujourd’hui n’avait pas fait exception, et, de plus en plus agacé, il n’avait réussi à se débarrasser d’elle qu’en lui confiant la tâche extrêmement sensible d’aller porter le dossier à Erin. Apparemment, elle avait accomplit sa mission avec une grande diligence. Il était presque impressionné du fait qu’elle ait réussi à entacher la patience de sa collègue. Bien que la remarque d’Erin ait été faite sur le ton de la plaisanterie, Damocles note dans un coin de son esprit de ne plus rien accepter à boire ou à manger de la part de la brigadière. On n’est jamais trop prudent.

Quelques minutes plus tard, ils s’arrêtent devant la devanture du bar, qui n’a de fringant que le nom. L’intérieur de l’établissement n’est pas visible à travers l’épaisse couche de crasse qui masque les fenêtres, et la porte semble prête à tomber en ruine à la moindre poussée.
« - Bien sûr que j’ai un plan ! Je l’avais noté et transmis avec le dossier. Tu ne l’as pas eu ? »

Il pourrait étrangler Miller. Non seulement cette incapable perturbait son travail à la Brigade, mais si elle se mettait en plus à mettre en péril les missions sur le terrain en égarant les notes de services, ils n’avaient plus qu’à mettre la clé sous la porte. Il regarde sa montre avec un soupir agacé. Vingt-heures pile. Il n’a pas le temps de mettre Erin au courant des détails.
«  - Tant pis, on improvise. Il faut qu’on essaie de lui soutirer un maximum d’informations avant de l’arrêter. Le mieux, c’est qu’on ait l’air de pauvres idiots désespérés. Plus il nous prendra pour des abrutis, moins il se méfiera, je pense… »

Avec un dernier soupir, il tire la porte de l’établissement pour laisser passer Erin et la suit à l’intérieur. La salle est sombre et la saleté recouvre tout. Les araignées ont tissé leurs toiles jusqu’entre les bouteilles posées sur des étagères tordues. Damocles s’inquiète, mais n’en dit pas un mot. Erin et lui jurent dans le décor comme deux trolls dans un ballet. Les rares personnes présentes sont là en solitaire, et leurs jettent sous cape des regards soupçonneux, avant de se détourner. L’homme qu’ils cherchent est assis seul à une table à l’écart, et semble absorbé par le contenu de son verre. Damocles est sûr qu’Erin l’a déjà repéré aussi, mais il lui donne un léger coup de coude pour lui indiquer qu’il l’a vu. Ils se dirigent vers la table. Le brigadier pose sur son visage un air anxieux, avant de s’éclaircir maladroitement la gorge. L’homme les regarde d’un air mauvais.
« - Quoi ?
- Euh… Bonjour. Bonsoir. On vient pour… Vous savez…. »

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Mer 25 Mar - 23:37

Deux âmes en mission@Damocles SlughornErin


Tu vas l'assassiner.
Devant le regard incrédule de Damocles, tu repasses en pensée chacun des feuillets du dossier qu'il t'a fait parvenir. L'ensemble était touffu, documenté, avec la fiche de différents profils suspectés d'être partie prenante du réseau, les coordonnées ainsi que l'identité de votre contact ce soir. Le récapitulatif de chacun des vols précédents, le témoignage de plusieurs victimes, une analyse complète du modus operandi, l'analyse d'un magizoologiste sur l'élevage et le dressage de niffleurs... En substance, absolument tout le nécessaire pour mener à bien cette infiltration et – si Merlin est avec vous ! – l'interpellation d'au moins un membre du réseau.
Confortablement installée dans ton canapé, une tasse de thé dans une main, Súil à portée de l'autre, tu as eu le temps de lire les différents parchemins en long, en large et en travers... Tu en mettrais ta baguette à couper, pas de trace d'un quelconque plan d'action ! Plus tu réfléchis, plus la certitude s'installe. Une telle omission n'avait d'ailleurs pas manqué de t'étonner de la part de ton collègue, d'ordinaire plutôt réputé pour son côté carré dans la préparation des missions. Il ne te faut guère plus de temps pour arriver à la même conclusion que lui.
À Grindelwald ton pacifisme, tu vas assassiner cette larve de véracrasse qui vous met en danger par son incompétence. Enfin, à supposer qu'il s'agisse véritablement d'incompétence... Car en matière de philtre d'amour, tu n'es sans doute pas celle dont Damocles devrait véritablement se méfier. Tu as remarqué le manège depuis quelque temps maintenant, sa manière de chercher les conseils, sa tendance manifeste à aller minauder près de son bureau dans l'espoir qu'il ne lève les yeux. Et en l’occurrence, cette note devait être la seule pièce du dossier écrite de la main de Damocles lui-même et la seule manquante. Coïncidence ? Tu ne penses pas...

Vous voilà donc réduits à improviser. Ta plus grande qualité à n'en pas douter... Enfin, puisque vous n'avez pas le choix. Tu acquiesces d'un hochement de tête et t'engages la première dans un grincement de porte des plus gracieux. Il ne vous faut qu'un instant pour repérer puis rejoindre votre cible. Et à en juger par le regard noir dont il vous gratifie, vous avez tout intérêt à trouver une bonne excuse à votre présence ici. Et vite. Mais la tentative évasive de Damocles ne lui fait pas même hausser un poil de sourcil. Avalant une gorgée de son breuvage, il éructe, essuyant d'un geste vif la mousse venue maculer sa barbe.
J'vois pas, non. Tirez-vous de là.Oh, non, non, non. Réfléchis Erin, et bien ! Qu'est-ce qui pourrait pousser deux personnes bien trop propres sur elles à s'aventurer ensemble dans l'Allée des Embrumes en quête de richesse potentielles ? Une idée te vient... complètement absurde. Mais tu n'as pas le temps de peser le pour et le contre, le temps presse. Alors, attrapant vivement le bras de ton collègue pour n'assurer qu'il ne fera aucun mouvement brusque, tu bégayes.
On... On veut se marier. Mais... on est un peu fauchés. On nous a dit... que vous pourriez nous aider... ?C'est qui, « on » ?
D'agressif, le regard implacable se fait scrutateur. Tu hésites une seconde, cherche l'approbation dans les yeux de ton partenaire, sans parvenir à lire quoi que ce soit derrière sa façade impénétrable. Un... Un ami à nous. Il est venu vous voir il y a quelques jours et... il a dit que vous aviez une méthode tellement efficace !Et tu ajoutes, pour faire bonne mesure.Oh, je vous en prie, aidez-nous...
À la réflexion, cette dernière phrase était peut-être de trop.
Oh douce Helga... Tu DÉTESTES improviser !

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Jeu 26 Mar - 23:51

L’individu qui leur fait face a l’oeil sombre et l’air mauvais. Sa boisson lui a coulé sur le menton et macule l’avant de son manteau déjà sale et usé. Damocles n’est même pas certain qu’il l’ait entendu parler. Mais l’homme le fixe d’un regard noir, et finit par leur aboyer dessus, projetant une volée de postillons sur la table. Une vague empestant le mauvais alcool arrive jusqu’à eux, et Damocles a toute les peines du monde à garder un visage impassible. Impossible de savoir si l’homme joue au même jeu qu’eux. Est-il réellement rond comme une queue de pelle, ou s’git-il simplement d’un subterfuge pour les effrayer et les amener à baisser leur garde ? Erin réagit, vive comme l’écureuil, improvisant immédiatement une excuse alambiquée qui le fait légèrement grincer des dents. Alambiquée, mais plausible. Certes, c’est bien loin du plan qu’il avait imaginé au départ, mais cela a le mérite d’être efficace, et de capter légèrement l’intérêt de leur cible. Au moins, il n’a plus l’air d’avoir envie de leur cracher à la figure, ce qui est déjà une avancée en soit. Il n’est pas à l’aise du tout dans le rôle du jeune fiancé, mais il prend un regard suppliant pour appuyer la plaidoirie de sa partenaire. Il ne veut vraiment pas penser à ce dont ils ont l’air actuellement, lui larmoyant comme un idiot, sa fausse petite fiancée agrippée à son bras. Si on lui avait dit qu’il aurait à jouer un pareil rôle lors d’une mission, il aurait probablement éclaté de rire avant de jeter un bon petit sortilège de mutisme à celui qui aurait proposé un truc pareil. D’une part parce que c’était ridicule, et d’autre part parce que ses expériences dans de véritables relations se comptent sur les doigts d’une main, et qu’aucune d’entre elles n’aurait eu une chance d’aller jusqu’à des fiançailles, au grand dam de sa mère.  

L’issue de la mission lui paraît de plus en plus incertaine. Il ne sait pas quoi dire, et jusqu’à présent, Erin avait l’air de mener la barque avec brio. Mais à sa dernière phrase, le regard inquisiteur de leur interlocuteur se fait carrément soupçonneux. A présent, Damocles ne parierait même pas un scroutt à pétard sur leur réussite. Et dire que rien de tout cela ne serait arrivé si cette foutue Carol-Ann avait fait correctement l’unique job qui lui avait été confié. La prochaine fois que l’envie de lui jeter un sortilège lui démangera le bras, il n’hésitera pas une seule seconde. Mais avant de penser à sa future vengeance, il faut déjà régler la situation actuelle. Le trafiquant commence à se lever, et Damocles craint qu’il ne les plante là pour s’évanouir dans la nature. Il tapote maladroitement les cheveux d’Erin d’une main mal assurée.
« - Ne t’inquiète pas, ma chérie, on trouvera bien un moyen, même si ce monsieur ne peut pas nous aider. Il y a encore des gens qu’on n’a pas vu. »
Il sent plus qu’il ne voit que l’homme se redresse légèrement, attentif. Se pourrait-ils que tout ne soit pas perdu finalement ? Il prend un ton un peu hésitant pour s’adresser directement à l’individu.
«  - Bien entendu, si jamais quelqu’un nous aidait… On aurait de quoi le… dédommager de s’être dérangé. »
Quelques secondes se passent en silence, pendant lesquelles l’homme les regarde sans dire un mot. La tension est palpable, et Damocles adresse une prière secrète à Merlin pour que les choses ne dégénèrent pas. Et soudain, l’homme leur adresse un sourire auquel il manque plusieurs dents.
« - Ah, bah dans c’cas là, j’pense bien que j’dois pouvoir donner un p’tit coup de main. Ça f’rait d’la peine d’empêcher deux p’tits mignons tourtereaux com’ vous d’s’épousailler ! »
Damocles sent le noeud qui lui serrait les entrailles se desserrer un peu. Il adresse rapide regard victorieux à Erin tandis que l’homme leur fait signe de le suivre avant de se diriger vers le comptoir. Le barman et leur cible échange un coup d’oeil, ponctué d’un mouvement de tête léger vers une porte à l’arrière de la salle. Pendant qu’ils suivent leur guide, Damocles se penche vers Erin pour lui chuchoter à l’oreille.
« - Bien joué, McAllister. C’était risqué ! »

Quelques instants plus tard, après avoir traversé un couloir sombre, puis une réserve remplie de futs couverts de poussière et de bouteilles vides fêlées pour la plupart, l’homme pousse une porte et ils se retrouvent dans une petite cour recouverte de neige. Le premier réflexe de Damocles est de regarder autour de lui pour repérer un éventuel complice, mais l’endroit semble désert. Toutes les fenêtres des bâtiments qui entourent la courette sont brisées ou couvertes par des planches en bois. L’homme les conduit vers un empilement recouvert par une bâche en cuir, qu’il retire d’un grand geste, révélant plusieurs cages exiguës dans lesquelles de pauvres Niffleurs transis de froid se recroquevillent. Bien qu’il ne soit pas très sensible à la cause des animaux magique, Damocles a du mal à se retenir de faire la grimace face aux pauvres créatures qui lui font face.
«  - Et voilà, mes agneaux. Regardez moi ces p’tites merveilles. Tous jeunes, dressés par un professionnel, y z’ont l’goût sûr pour l’or de la meilleure qualité. Et ça vous obéit au doigt et à l’oeil ! Vous pouvez le laisser tranquille chez vous, y f’ra pas d’grabuge ! Allez, j’vous aime bien, j’vous laisse choisir c’lui qu’vous préférez, et j’vous fais une p’tite démonstration, pour vous montrer qu’suis p’tet pas bien beau, mais j’suis pas un menteur, par le caleçon de Dragonneau. »

1013 mots

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Ven 27 Mar - 15:35

Deux âmes en mission@Damocles SlughornErin

Cette mission est une potion explosive à retardement... Jamais le malfrat n'accordera une seconde de crédit à cette fable que tu as débité sans trop y penser. Les deux irréductibles célibataires de la Brigade, se faisant passer pour un couple sur le point de convoler... C'est risible. Par les quatre fondateurs, si vous sortez en vie de ce nid de Billywigs, il ne vous restera plus qu'à prier pour que jamais vos collègues n'entendent parler des détails de cette mésaventure. Autrement, ils n'auront pas assez de leurs vies pour vous rappeler tout l'absurde de cette mise en scène.
Alors même que tu réfléchis aux moyens de vous extirper d'ici en urgence, ton partenaire reprend la parole, accompagnant ses mots d'un geste d'affection feint auquel tu ne t'attendais pas le moins du monde. Instantanément, tu te raidis, sous le contact de cette main qui effleure ta chevelure rousse. Fort heureusement, l'autre est trop concentré sur le ton suggestif de ton collègue – le pouvoir de l'appât du gain ! – pour prêter la moindre attention à ton soudain malaise. Un sourire édenté, malsain, vient finalement étirer ses lèvres gercées et tu pousses un imperceptible soupir de soulagement. Merlin merci, la partie semble gagnée. Enfin, cette manche, du moins.

Sans attendre, vous emboîtez le pas au malfrat tandis qu'il rejoint le comptoir. La remarque discrète de Damocles amène une étincelle d'amusement dans tes prunelles claires. Sans quitter votre cible des yeux, tu lui réponds dans un chuchotement mi-amusé, mi-sérieux.Merci, « chéri ». Il faudra garder un œil sur le barman.La complicité des deux hommes semble évidente, il vous faudra en tenir compte, quelle que soit l'issue de cette mission. L'enquête préliminaire semblait avoir vu juste : ce réseau est loin de n'être qu'une initiative isolée, s'il a ainsi pris ses quartiers dans l'Allée des Embrumes. Une intuition qui se confirme, tandis que vous débouchez dans une petite cour battue par la brise neigeuse. Loin de se cacher dans une banlieue désaffectée de la ville, les trafiquants se sont installés au beau milieu du Londres sorcier, en plein sous votre nez et...
Et le fil de ta pensée s'interrompt brusquement dans un cri étouffé. Là, dans de minuscules cages glaciales exposées à la morsure du vent... les niffleurs. Malgré l'épaisseur de ta cape, la chaleur prodiguée par ton écharpe, il te semble ressentir le froid qui les assaille, avec la même intensité que s'il s'agissait de ton propre pelage. Loin de l'image un peu pataude qu'ils renvoient parfois, avec leur démarche palmée et leurs rondeurs, ceux-là n'inspirent que la pitié. Faméliques, leurs petits squelettes se devinent à travers leur fourrure clairsemée dont les traces manquantes laissent deviner des sévices plus sévères encore que la morsure hivernale. Un dresseur professionnel, hin ?

Une vague de colère glisse le long de ta colonne, envahissant ta nuque et ton regard. Quelques secondes encore, tu feins de les admirer pour mieux les compter. Vingt-deux. Dont six n'ont sans doute pas dépassé leur première année, à en juger par leur petite taille. Sur une profonde inspiration, tu t'efforces de chasser toute trace de fureur de ton visage avant de te relever pour adresser ton sourire le plus mièvre à l'ignoble bouse de sombral qui semble attendre que tu aies fait ton choix. Ils sont adorables ! Est-ce qu'on pourrait voir celui qui se cache là-bas ? Il a l'air tellement mignon...À dessein, tu désignes l'un des plus jeunes, parmi les plus difficiles à atteindre, tant il est dissimulé derrière une femelle plus imposante que tu supposes être sa mère. Ahah, vous craquez pour les p'tits jeunes, hin ? Z'avez raison, 'sont plus dociles. Bougez de là, vous autres !D'une violente claque, il secoue la cage concernée, faisant sursauter les petites créatures qui s'éloignent instantanément de la porte, dans un concert de gémissements apeurés qui te fendent le cœur.

Tu profites qu'il ait le dos tourné pour adresser un regard entendu à ton collègue. Si vous voulez agir en toute discrétion, ce va être pour lui l'occasion de montrer sa maîtrise des informulés – ce que tu serais bien incapable de faire. Doucement, tu replies tu replies l'auriculaire et l'annulaire de ta main droite, ne laissant que trois doigts visibles. Trois minutes. Le temps que tu estimes nécessaire au truand pour ouvrir la cage, s'emparer du niffleur et refermer derrière lui – il ne manquerait plus qu'elle reste grande ouverte et que tous s'éparpillent dans le bar. Oh, ce n'est pas l'envie qui t'en manque, mais en vertu du silence, mieux vaut les abandonner à leur triste sort quelques minutes encore.
Sur un dernier signe de tête, tu fais un pas délicat sur le côté pour te rapprocher du scélérat, t'assurant ainsi qu'au moment de te tendre la petite créature, il n'ait d'autre choix que de tourner le dos à ton partenaire. Les remugles de crasse et d'alcool bon marché assaillent tes narines, mais tu t'efforces de conserver cet air d'émerveillement niais, déjà prête à tendre les mains pour accueillir la petite boule de poils.Et voilà pour la p'tite dame !

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Ven 27 Mar - 21:02

Damocles compte à vue de nez une vingtaine de Niffleurs entassés les uns sur les autres parmi lesquels certains n’ont même pas l’air encore adultes. Les pauvres bestioles regardent autour d’elles d’un air apeuré tandis qu’il peut sentir la colère de sa partenaire monter. Pendant un instant, il craint qu’elle n’arrive pas à la contenir et ruine leurs chances déjà faibles de réussite de cette mission. Lui aussi tient à démanteler ce trafic et à sauver ces pauvres créatures, mais il tient encore plus à garder son taux de réussites des missions aussi haut que possible. Et malgré leur mauvais départ, une issue positive est toujours envisageable, à condition qu’ils restent tous les deux concentrés. Fort heureusement, la brigadière semble reprendre ses esprits et retourne rapidement dans son rôle de dulcinée minaudante.

Par chance, l’ignoble personnage ne semble pas avoir remarqué quoi que ce soit, vraisemblablement trop occupé à se réjouir de l’aubaine que représente le couple de naïfs qui se tient devant lui. Il s’imagine sûrement déjà leur mines déconfites à leur réveil, lorsque l’adorable Niffleur qu’ils auront déjà payé à prix d’or aura pris la fuite en emportant les plus précieuses de leurs possessions.
Les créatures se mettent à piailler bruyamment lorsque l’homme donne un coup violent dans la cage. Pendant qu’il leur tourne le dos, Erin lui fait un signe discret, auquel il répond d’un hochement de tête léger en direction de la porte derrière eux. Il lui faudra agir rapidement, et surtout silencieusement. Erin avait vu juste, ce barman ne lui dit rien qui vaille. D’ailleurs, il est très probablement déjà derrière la porte à surveiller le déroulement de l’échange, prêt à intervenir en cas de besoin. Sans compter sur les autres bâtiments qui entourent la cour. Des arrières boutiques dont les gérants sont certainement au courant du petit trafic qui se trame derrière chez eux, voire même complices. Et même si ça n’est pas le cas, les habitués de l’Allée des Embrumes n’apprécient pas vraiment de voir des agents du Ministère mettre leur nez dans leurs affaires. Cela fait fuir la clientèle, apparemment. Quoi qu’il arrive, s’ils se font repérer, les deux brigadiers risquent bien de se retrouver avec plus qu’un simple problème de barman à régler.

Lorsque l’homme lui tourne le dos pour tendre à Erin le bébé Niffleur remuant entre ses doigts, Damocles s’apprête à saisir sa baguette. Mais presque immédiatement, le trafiquant se tourne vers lui, et il doit modifier son geste en cours de route, époussetant l’avant de son manteau pour se débarrasser de poussières imaginaires. L’homme s’approche de lui et lui donne une bonne claque dans le dos.
« - Alors, y vous plaît à vous aussi ? J’crois qu’il a un faible pour la p’tite dame, j’le comprends bien. C’est qu’vous êtes bien chanceux, une jolie p’tite fiancée comme ça, c’est pas moi qui m’en trouv’rait une, avec ma gueule ! »
Il éclate de rire à la fin de son discours, et Damocles tente de faire de même, malgré la répulsion que lui inspire ce personnage répugnant. Ce dernier efface soudainement son sourire.
« - Alors, c’est cent-dix Gallions pour un gros, quatre-vingt pour un petit, non négociables. Pas de retours, et si on vous pose la question on s’est jamais vu. C’est ok ? »
Il arbore de nouveau son sourire. Encore un qu’il ne sera pas mécontent d’écrouer. Il jette un regard à Erin, un peu incertain. Le plan ne se déroule absolument pas comme prévu, si tant est qu’il y ait eu un plan à la base. Et Damocles n’est pas très bon en improvisation, surtout lorsque leur couverture est ridicule. Vraiment, il ne voit pas comment il arrivera à écrire un rapport crédible sur la mission après ça. Et pire que tout, il ne sait pas comment quelqu’un pourrait y croire. Que lui, bougon comme un ours et aimable comme un troll accepte de jouer un rôle pareil, c’était assez insolite. Mais il leur faudrait déjà finir cette mission sans encombre s’ils voulaient rentrer en un seul morceau. Seule solution en attendant de trouver une meilleure idée, gagner du temps.
« - Très bien, quatre-vingt pour celui là du coup. C’est cher, vous les avez trouvé où ? »
Damocles plonge la main dans son manteau, faisant mine de chercher la somme nécessaire, mais ses doigts se referment sur sa baguette. L’homme éclate de nouveau de rire.
« - Ah ah ! J’vous pose pas de questions moi ! Vous êtes de la police ou quoi ! »
Damocles se fige, le coeur battant. Il lâche un rire nerveux sans répondre, mais apparemment, ça n’était pas la chose à faire. Le sourire de l’homme disparaît et son oeil se fait de nouveau soupçonneux. Damocles croise son regard une brève seconde, mais il est trop tard. Ils sont découverts. Leur cible ouvre la bouche pour pousser un cri, mais Damocles est plus rapide. Le sortilège jaillit et frappe l’homme de plein fouet. Pendant quelques secondes, tout semble se passer au ralenti. Puis, le trafiquant titube, et tombe sur les cages de Niffleurs entreposées. L’ensemble  s’écroule dans un bruit terrible de ferraille et de cris de Niffleurs stridents. Damocles a tout juste le temps de jeter un Silencio sur les petites bêtes, qui continuent de s'égosiller sans un bruit, mais c'est tout. Le vacarme résonne dans le silence, et pendant un moment, il n’ose pas bouger.

Il jette un regard paniqué à Erin. Heureusement, aucun des Niflleurs ne s’est échappé. Mais ils se retrouvent désormais avec un suspect évanoui sur les bras, et le boucan a bien dû alerter toutes les personnes présentes dans un rayon de cent mètres. Pour une fois, il ne sait pas quoi faire. Il est à court d’idées.
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Sorcellerie

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GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Dim 29 Mar - 14:51
PNJJocelyn Oeil-De-Taupe
Le trafic de Niffleurs, c'est juteux. Ces saloperies perçoivent le pognon à cent mètres et sont fréquemment employés dans les mines pour en extraire les plus précieux filons. Bon, des fois, ça peut mal se finir si la mine en question est habitée par un dragon tenant à son or, mais enfin, ça, c'est les aléas du métier ma bonne dame.

Jocelyn Oeil-de-Taupe comme on l'appel dans le métier s’étire. Dans la pièce voisine, une affaire est en train de se conclure. Un p’tit couple avide d’acheter une bestiole. Avec un peu de chance, ça promet de l’oseille sonnante et trébuchante d’ici la fin de la journée. Il remet le nez dans les comptes noirs du trafic. Eux, c’est les fournisseurs de matière première, mais le Patron, il est tout en haut. Il est planqué, il en possède mille, des trafics comme celui-là. L’Oeil-de-Taupe n’est qu’un contremaître dans une entreprise plus vaste, il le sait. Il est un peu moins bourru et con que la moyenne : il sait qu’il y a du gros poisson au dessus et il ne se prend pas pour plus doué ou plus futé qu’il est. Lui, s’il est là, c’est parce qu’il sait tenir un livre de comptes propre et net et mener ses p’tits gars d’une main de fer. C’est tout, ça suffit.

Il referme le livret, l’enferme dans un coffre dans le coin de la pièce et remet en place les sortilèges ne-me-remarquez-pas dessus. La meilleure protection, c’est une forme d’invisibilité. Il se dit qu’il irait bien taper dans les donzelles de la maison de passe la plus proche lorsqu’il entend un fracas à côté coupé. Il se tend, il sort la baguette et appelle l’elfe de maison qu’il fait bosser pour lui.

« Timmy, va me chercher Pat et John, y’a du grabuge. Transplane-les ici, on est attaqués. »

Et c’est ainsi qu’en moins d’une dizaine de secondes, ils sont trois et un elfe de maison dans le bureau adjaçant à la pièce où ils gardent planqués les Niffleurs. Ils ouvrent la porte coulissante dissimulée derrière un tas de caisse et entrent prudemment dans la cave. Ils voient tout de suite que quelque chose ne va pas : les niffleurs bougent mais aucun bruit ne leur parvient. Un sortilège de silence. En revanche, ce qui s’est passé est assez clair : un jeune couple est au milieu de la pièce, le gars a encore la baguette à la main et la fille semble catastrophée. On la lui fait pas à lui : Dédé la fripouille n’est pas par terre en train de chercher une pièce de monnaie. Il est KO, et le gamin l’a attaqué. C’est soit un hold-up, soit ces fouineurs de flics qui viennent fourrer leur pif là où il faut pas. Dans le doute, il faut les buter.

Y’a une seconde de battement. Les deux jeunes remarquent les trois hommes dans l’encadrement de la porte derrière, l’Oeil de Taupe, un grand gars baraqué avec une abondante moustache profite de l’effet de surprise pour ouvrir le tir avec un bon stupefix des familles.

Echec de justesse | le rayon rouge fuse, effleure Damoclès et frappe un pauvre Niffleur derrière lui. Le petit animal couine avant de se figer. Cela laisse le temps, cependant, aux autres gars de sortir leurs baguettes magiques et de se préparer au combat.



PS, merci de consulter la liste des sortilèges, normalement, Damoclès n’est pas censé connaître ce sort ; voir section "sortilèges créés par..." tout en bas de la liste. Merci de privilégier l'enchantement "silencio" qui réduit au silence une cible VS Assurdiato qui est un enchantement de zone qui fait entendre un bourdonnement à la place des conversations / bruits d’un espace. J’ai considéré que Damoclès avait réduit au silence les niffleurs.

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Lun 30 Mar - 16:07

Deux âmes en mission@Damocles SlughornErin

Tout aurait pu se dérouler à merveille. Il aurait suffit que le trafiquant te tende le niffleur, que vous vous extasiez une seconde ou deux dessus, que Damocles lance l'un de ces redoutables sortilèges informulés dont il a le secret... Et votre homme serait tombé en douceur, tu te serais arrangée pour amortir sa chute d'un sortilège de coussinage – davantage pour éviter le bruit que par égard pour lui. Et vous auriez pu lancer un appel à la brigade de régulation des créatures magiques afin qu'ils viennent récupérer les petites créatures maltraitées. Vous seriez rentrés, emportant votre suspect qui aurait terminé sous les verrous, avec une éventuelle réduction de peine contre le nom de ses supérieurs.
Mais il a fallu que ce scrout à pétard vérolé se retourne aussitôt, que ton collègue ne trouve rien de mieux qu'un ricanement gêné pour répondre aux soupçons soulevés par sa question... Et vous voilà au beau milieu d'un capharnaüm cacophonique. Catastrophique.

Dans un premier réflexe intrinsèque, l'envie de fuir te saisit. Et déjà, une douce fourrure commence à tapisser tes avant bras. Mais dans un effort de maîtrise, tu repousses cette envie. Ta forme d'écureuil ne vous serait d'aucune aide ici. Les murs sont trop hauts, les issues closes. Et il est hors de question que tu abandonnes ton binôme derrière toi. Mais en attendant, la situation est critique. La courette est entourée de tous côtés, un comité d'accueil se précipite vers vous – à en juger par la cavalcade que vous entendez dévaler les escaliers – et jusqu'à preuve du contraire, aucun de vous n'est capable de jouer la fille de l'air sans balai. Tu laisses échapper le jeune niffleur, qui s'empresse de chercher refuge dans une anfractuosité du mur le plus proche, et sans attendre, tu cours vers ton partenaire.

Sur ta gauche, une porte s'ouvre à la volée, laissant passage à trois malfrats qui ne tardent pas à prendre la mesure de la situation. Et au vu de leurs mines patibulaires, la diplomatie ne vous sera d'aucune aide ici. Un premier sortilège fuse, éclair rouge qui frôle Damocles pour finir sa course parmi les niffleurs. Cette fraction de seconde t'offre l'opportunité de sortir ta propre baguette, et en sentant le bois de saule s'échauffer légèrement au creux de ta paume, tu reprends courage. D'un geste fluide, mille fois répété, tu vises les nouveaux arrivants dans un cri implacable.Protego maxima !Mais si efficace sois-tu en matière de boucliers, le tien ne tiendra pas bien longtemps face aux attaques conjuguées de trois adversaires. Sans prendre le temps de te concerter avec Damocles, tu avises à quelques mètres du sol un volet au bois gonflé d'humidité, grinçant lugubrement sur le seul gond le rattachant encore au mur. Et ni la faible cheville métallique, ni le mur fatigué ne semblent de taille à supporter plus de poids... Alors, puisant dans tes capacités en métamorphose, tu diriges ta baguette vers le volet pour t'écrier : Amplificatio !Et le volet commença à enfler, grossir, tremblant de plus belle au bout de sa fixation dans un grincement d'outre-tombe.

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Mer 1 Avr - 16:29


Les derniers échos du fracas s’évanouissent dans les airs, laissant place à un silence bienvenu. Damocles n’ose pas faire un geste, comme si bouger allait aggraver la situation. Réfléchir vite, et réfléchir bien, car le bruit des renforts se fait déjà entendre dans le bâtiment. Mais les ennuis arrivent plus vite que prévu. Même pas le temps pour lui de dire ‘Gryffondor’ que la porte s’ouvre et laisse apparaître trois individus. Trois ? Non, quatre. Car ce sont bien les oreilles gigantesques d’un elfe de maison qui s’agitent derrière l’homme à la moustache de morse. Damocles jure tout bas. C’est bien leur chance de tomber sur un elfe de maison ! Les petits serviteurs font déjà preuve d’une grande force magique en temps normal, mais depuis que le Ministère a fait passer ce décret saugrenu qui les autorise à posséder et à utiliser une baguette magique, ils sont devenus bien plus puissants. Et malgré tout ce que Mr. Potter veut bien déclarer, les elfes font bien fi de ces nouveaux décrets concernant leur liberté. La dernière fois que Damocles était allé à la demeure familiale, la vieille elfe de son enfance était toujours là, à son poste, prête à se plier en quatre pour répondre à toutes leurs exigences. S’il ne se trompe pas, l’elfe qui leur fait face sera prêt à tout pour servir et protéger ses maîtres.

L’envie d’en découdre se lit sur leur mines agressives. Ils ne sont clairement pas là pour leur adresser une simple mise en garde, mais bien pour essayer de les mettre définitivement hors d’état de nuire. Et déjà, le plus grand lève sa baguette dans la direction de Damocles, qui l’évite de justesse, bousculant Erin au passage. Le sortilège lui frôle l’oreille en sifflant, avant de frapper un des niffleurs prisonniers. La bestiole émet un faible couinement et mollement sur le sol de sa cage, immobile. Super, le service de régulation des créatures magiques va encore leur tomber sur le dos. On a parfois l’impression qu’ils attachent plus d’importance à ces petites bestioles qu’aux brigadiers sur le terrain. Pas le temps de s’appesantir sur le sujet, Damocles se redresse. Les malfrats continuent de tirer, mais le bouclé dressé par Erin tient le coup. Pour l’instant. En tous cas, la stratégie de la brigadière est efficace. Derrière les trois hommes et l’elfe, le lourd volet de bois censé masquer la fenêtre de l’étage grossit, pesant de plus en plus sur l’attache fragile qui le retient au mur. Dans un claquement sec, cette dernière finit par céder. Damocles suit des yeux le panneau de bois devenu énorme, tandis qu’il chute lentement en direction de leurs assaillants. Avec un sinistre craquement, le volet s’écrase sur le sol, à quelques centimètres seulement de l’elfe de maison. La diversion est parfaite. Les hommes s’agitent en jurant, tandis que le moustachu aboie ses ordres et que les deux autres fouines s’agitent pour lui obéir. Apparemment, c’est lui qui décide, ici. Damocles le désigne hâtivement à Erin, soudain grisé par la perspective de l’affrontement.
« - C’est lui le chef ! C’est lui qu’on veut ! »
Sans plus attendre et profitant de la confusion de leurs adversaires, Damocles vise l’homme à la moustache et le stupefix fuse. Si son opposant n’avait pas été accompagné de ses sbires, il aurait fait les choses proprement. Un simple incarcerem aurait suffit, pas de risques de bavures, et c’est bien plus présentable. Mais c’est aussi beaucoup plus hasardeux, et il ne veut pas prendre le risque qu’Erin ou lui soient blessés. En maîtrisant le chef, Damocles espère que peut-être, ses sous-fifre perdent l’envie de se battre et lâchent l’affaire.

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