des miettes de vie .

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{ 6 ans } 1980 - Septembre

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{ 11 ans } 1985 - Septembre

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{ 14 ans } 1988 - Août

Avant de sa quatrième rentrée à Poudlard, Léonard parti avec sa mère rendre visite à ses grands-parents maternels qu’ils n’avaient pas l’habitude d’aller voir.
À l’heure arrivée, Léonard fut saisi par la beauté de la demeure de ses grands-parents.
Au soir de leurs départs, son grand-père Auguste de la Roseraie le prit à part et l’emmena jusqu’à son bureau, l’invitant à s'asseoir sur le confortable fauteuil de style renaissance. “Léonard, il me semble, si je ne me trompe pas que tu as cassé ta baguette au cours de l’été, as-tu déjà une nouvelle baguette en ta possession ?” Léonard hocha négativement la tête “Eh bien, je pense sans me tromper au vu du caractère que tu sembles avoir, et de ce que nous en raconter ta mère, que la baguette de feu ton oncle Edouard pourrait te convenir, il l’avait lui même hérité de mon père” joignant le geste à la parole le grand-père lui passa une longue et fine baguette rosée “C’est une baguette en bois de rose, il y en très peu qui sont encore en circulation, mais nous n’avons jamais réussi à la contrôler peut-être que la mort de ton oncle est encore trop fraîche pour nous” dit-il les yeux dans le vague. “ Elle est particulièrement susceptible et elle a en son cœur une épine de monstre du fleuve blanc, ce qui la rend puissante et dotée d'une volonté propre.” Léonard ne cessa pas un seul jour de traiter sa baguette avec la plus grande considération et respect, et au fil du temps et d’aventure en aventure la baguette ayant été léguée accepta son nouveau maître.

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{ 16 ans } 1990 - Septembre

L’été touchait à sa fin, Léonard avait bravé la boue laissée par la dernière pluie pour se rapprocher du lac, afin de s’entraîner à un sortilège de maîtrise aquatique particulièrement difficile. Et il tentait, tant bien que mal, de se concentrer suffisamment pour répéter le sortilège qu’il devrait maîtriser avant la fin du trimestre.  
“Salut, toi” concentrer sur son sortilège Léonard sursauta, il n’avait pas entendu que quelqu’un s'était approché de lui, il se retourna énerver vers la personne venue l'importuner.
Sullivan Miller. “Miller tu veux quoi ?” Aboya Léonard “ On n'a pas vraiment eu l’occasion de parler, depuis cet été.” Poursuivi le Gryffondor. Léonard s’esclaffa, faisant une petite révérence, “Et bien voilà, c’est chose faite, tu peux retourner au château ou ailleurs, oui part loin de ce château.” Slughorn se retourna, il sentait l’adrénaline monter en lui, il essayait de calmer ses mains crispées sur sa baguette rosée. Il sentit qu’on s’approchait de lui, il se retourna, le sang commençait à bouillir dans ses veines, Miller affichait sur son visage un petit sourire goguenard.
Dans un geste totalement déboussolé par la situation, Slughorn tendit ses bras en avant, la baguette toujours dans la main, pour repousser le Gryffondor. Miller arrogant et imbu de lui-même tentait encore de s’approcher “Bas alors Léo, tu ne veux plus m’embrasser, tu préfères me jeter des sorts maintenant ?” Demanda-t-il, posant une main sur le bras de Léonard. Paniqué, celui-ci balança son poing dans le visage de son camarade qui recula sous l’effet du choc, le Slughorn profita de cette diversion pour remonter à grande enjambée en direction du château, puis il se retourna s'aperçut qu’il avait laissé ses affaires à côté du rocher. "et bien tampis" Se dit-il alors. Miller le regardait se tenant le nez, "Et ne m’appelle pas Léo !" hurla le jeune serpent.
Quelques heures plus tard, alors que Léonard discutait avec ses amis à la table commune, lorqu'il sentit un grand silence s’installer à petit feu. Se retournant, il vit Sullivan tenter de se frayer un chemin, entre les serpentards sous le regard inquiet des professeurs qui avaient eux aussi arrêter de discuter pour observer la scène et intervenir cas échéant. Le Gryffondor s’arrêta à la hauteur de Léonard et lui tendis ses affaires “Tiens t’avais oublier ça au lac …" Léonard esquissa un sourire, jeta un léger coup d’oeil à ses camarades de table. "Merci l’elfe, tu oublieras pas d’aller récurer mon chaudron." Sous les moqueries des autres élèves, un éclair passa dans son regard, il allait rétorquer, lorsque la voix de la Directrice de Gryffondor se fit entendre " Retourner à votre table Monsieur Miller".
Pour une étrange raison, les yeux de Léonard se fixèrent dans ceux de Sullivan, il ne put s’empêcher de lui esquisser un sourire.

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{ 18 ans } 1992 - Juillet

Léonard suivit sa mère dans la cuisine “ Mais maman, il faudra bien lui dire à un moment donné ?! Et ce ne sera pas moi !” Sa mère faisait les cent pas entre la cuisine et le salon se massant les tempes en geste de réflexion. “Aaaaah non Léonard, ne croit pas que ce sera moi, horsdequestion !" lui lança-t-elle en hochant négativement la tête de gauche à droite. “Et si on demandait à Minty de lui dire que …” Madeleine Slughorn lui lança un journal dessus “ Mais ca ne va pas, Léonard, c’est ta décision, c'est toi qui va devoir lui dire.” Léonard s’avachit sur le divan en soufflant “ Mais tu le connais, il va en faire une montagne “ rajouta-t-il avant de prendre la voix de son frère “Léonard je suis sûr que c’est père qui te force, tu ne dois pas te laisser faire ... bla bla et bla” Madeleine Slughorn s’assit sur le fauteuil “Tu ne crois pas que tu pourrais encore attendre tes résultats avant de dire à ton frère que tu as postulé à Saint-Mangouste pour intégrer la formation de Médicomage.” Il renvoya alors le journal à sa mère et s'exclama en s'en allant “Vous avez raison mère, reculons pour mieux sauter, c’est vrai que ça a toujours marché avec vos fils !”

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{ 18 ans } 1992 - Aout

Spoiler:

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{ 20 ans } 1995 - Janvier

La pluie battait le sol, Léonard était d’une humeur exécrable, il était trempé, il avait même plus envie de faire de la magie. Plus envie de faire quoi que ce soit d’autre de sa vie que de dormir, roulé en boule dans son vieux pyjama, en écoutant la pluie battre le carreau.
Tandis qu’il s’approchait de son appartement, il distingua entre les gouttes une silhouette familière tenant un bouquet de fleurs.
“J'espère que ces fleurs sont pour moi ?“ dit Léonard regardant autour de lui pour voir si des visages familiers traînaient dans les parages. Poussant la porte de l’immeuble où se trouvait le logement qu’il partageait avec son amie d’enfance, il invita la silhouette au bouquet à entrer.
Après avoir jeté ses affaires sur le canapé, Léo arracha ses chaussures de ses pieds et s’effondra sur une chaise. “Ils vont avoir ma peau, ils me détestent.” Marmonna-t-il entre ses dents “Toujours cette histoire de piston ?” Léonard jeta la pomme posé au visage de son interlocuteur “Tu vas pas t'y mettre toi aussi ... Ils sont toujours persuadés que j’ai des passes droits parce que Horace, tu sais mon grand oncle, fait partie du conseil d’administration. Ça m’oblige à fournir deux fois plus d’efforts que les autres, et mes journées deviennent interminables..." "...mais je suis content de te voir" s'empressa-t-il d'ajouter. Sullivan vint se placer derrière Léonard lui massant les épaules “Aller Léo ça va s’arranger, tu veux que je te fasse couler un bain ?”

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{ 23 ans } 1998 - Mai

“Léonard, vite descend aux urgences” le chef de service venait d’arriver en trombe dans la salle d'examen. Léonard était avec l'une de ses collègues, à étudier un cas de maléfice de sortilège de chauve-furie ayant été modifié,et dont les modifications avaient pour but de manger le visage de la victime. Au grand désarroi de l’auteure qui avait vu sa basse vengeance se retourner contre elle. Un simple sortilège de pétrification leur avait cependant permis de gagner du temps.

Tandis que Léonard descendait les marches en trombes avec son responsable, ce dernier lui expliqua que la bataille tant redoutée venait d’exploser à Poudlard, que des blessés avaient été transportés jusqu’à l’établissement. “Rassure moi Slughorn, tu vas garder ton flegme habituel ? Parce qu'on va en avoir besoin aujourd’hui.” Ils poussèrent ensemble les portes vers l’inconnue baguette à la main.

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{ 27 ans } 2002 - Janvier

Léonard tournait les pages de la gazette des sorciers. Ses mains tremblaient de rage. Il ne comprenait pas comment cela avait pu se produire. Il n’arrivait pas à comprendre ce qui avait pu se passer dans la tête du Ministre de la Magie, pour le priver lui et ses amis de leurs droits les plus élémentaires. Il bouillonnait.
Un crac retentit dans l’appartement. “ Que se passe-t-il de si urgent, pour que tu m’obliges à quitter le ministère ?”
Léonard tentait de se contrôler en serrant de toutes ses forces. Le barreau de la chaise sur laquelle il s’appuyait, craqua. Il refusait de regarder Sullivan dans le yeux “T’étais au courant ?” lui avait-il demandé les dents serrées. “Au courant de quoi ? Explique toi ? Qu’est-ce qui se passe ?” Le ton qu'employait Miller était froid et sec. “Mais tu te moques de moi Sullivan, tu te fous de ma gueule. Tu penses quand même pas me faire croire que t’étais pas au courant que ce chien de Potter allait nous humilier” avait hurlé Léonard. “ T’humilier ? Vous humilier ? Rendre les citoyens égaux, c’est les humilier ? c’est une humiliation pour toi d’être égale à moi ? JE … TU .. ARRH” Sullivan n’alla pas au bout de ses pensées. “ Léonard, tu vas pouvoir vivre pleinement et entièrement ta vie loin des obligations liées à ton sang” Léonard lançait des regards noirs à son ami “Tu ne peux pas comprendre Sullivan, tu ne peux pas comprendre que les conflits vont reprendre de plus belles avec ce genre d’attaque. Tu ne peux pas comprendre que c’est pire que tout. C’est ça avoir le choix, choisir ma famille ou toi ?” Léonard avait lancé ses derniers mots comme du poison. “Ca t’arrange Sullivan, toi qui voulait que je fasse un choix depuis des années, tu ne vaux pas mieux qu’eux, pas mieux que le ministère, pas mieux que les Sang-purs, pas mieux que ma famille, tu pensais pouvoir jubiler avoue ? Avoue-le !” Sullivan se leva “ ... t’es pathétique Léonard.” et la seconde qui suivit le jeune Slughorn se retrouva seul, bouillonnant sa rage sans pouvoir la laisser sortir.

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{ 28 ans } 2003 - Février

Vendredi 01 février 2003 - Londres

Cher Monsieur Slughorn,

Nous avons bien reçu votre demande de titularisation effectuée suite à la fin de votre internat commencé en date du lundi 4 janvier 1993 au sein de nos services.
Nous vous rappelons que vous avez effectué les quatre premières années de votre internat au sein de chacun des services de l’HOPITAL SAINTE-MANGOUSTE.

Le vendredi 26 décembre 1997, vous nous avez transmis votre demande de rattachement au : SERVICE DES TROUBLES PAR ENCHANTEMENTS, votre demande a été approuvée par l’ensemble des chefs de services.
Suite au courrier susmentionné et après concertation avec votre chef de service, évaluation de vos protocoles de soin et consultation de l’historique de votre dossier scolaire et professionnel, nous avons délibérés.

Aussi, nous avons le plaisir de vous annoncer que votre demande de titularisation a été validé, vous trouverez joint à la présente l’ensemble des documents à nous fournir pour votre intégration au poste de : GUÉRISSEUR

Nous vous prions d’agréer nos confraternelles salutations.  

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{ 29 ans } 2004 - Janvier

Un matin d’une lune pleine, Léonard était encore en plein songe, Sullivan passa sa main dans les cheveux de son tendre. Ce dernier ouvrit des yeux encore embrumé des histoires de morphé. “As-tu bien dormi ?” demanda Léonard.
Pour toute réponse, Sullivan se blottit contre lui, profitant des premiers rayons du soleil qui passait. “Je sais à quoi tu penses.” “Comment pourrais-tu le savoir ?” questionna Sullivan. “Parce que cela fait 10 ans que nous nous réveillons fréquemment ensemble” lui répondit Léo. “T’as toujours le même regard quand tu y penses.” Sullivan pausa un baisé léger, du bout des lèvres, derrière l'oreille de Léonard,  “C’est juste que parfois, j’aimerais que les choses soient plus simples entre nous.J’aimerais pouvoir avoir notre chez nous, me réveiller chaque matin avec toi.” Il le sentit se contracter sous l’effet de ses mots. “T’es tellement fermé parfois, je ne comprends pas comment tu peux passer d’un état à un autre, et par pitié Léo, ne me répond pas que c’est parce que t’es gémeau.” Léonard émit un petit rire, se retourna pour le fixer. “ Je ne peux pas lui faire ça, elle ne comprendrait pas et puis elle a déjà la sensation d’avoir perdu un petit-fils. J’ai peur que cela lui brise le coeur.” Voyant que son partenaire ne répondait pas, Léonard continua “ Sullivan tu es mon coquelicot en plein désert, soit patient. Pour moi.” Pour toute réponse, Sullivan resserra son étreinte.