| Mer 15 Jan - 5:00 | Madalina Aurora Yaxley Coeur d'Occamy Nom Yaxley, un nom que l’on aimerait pouvoir prononcer avec fierté, avec dignité… Et pourtant. Yaxley, un patronyme que l’on énonce maladroitement la tête basse et les prunelles fuyante, d’une voix incertaine et timide dans l’attente d’une réaction plutôt négative. Vingt-huit sacré, vingt-huitème damné, terni par les ambitions démesurées d’un grand-père autrefois directeur du département de la justice magique. Nombreux sont les Yaxley ayant poussé les limites de l’entendement, toutefois aucun ne s’est mérité la haine d’autant de sorciers que Corban, son grand-père. ; Prénoms Madalina, Un éloge roumain à Magdala, Marie Magdaléenne. Certains choisissent ce prénom pour sa référence biblique, pour honorer un village… Quant à elle, ce sont les complexités d’une simple carte de tarot qu’elle évoque. Madalina, la tour. Madalina Aurora, parce que ce sont sous les présages désastreux d'un ciel aux aurores ondulantes d'islande que ses parents se sont rencontrés. Astrologues, Astronomes... aurorologues. ; Âge 17 chandeleurs, frôlant les 18 lupercales. ; Date de naissance 20 février 1986 ; Lieu de naissance Seyðisfjörður, au plus grand dam de Corban, qui n’a pas hésité à grincer quelques menaces pour s’assurer que l’enfant hurlerait ses premiers cris dans la demeure familiale. Il a toutefois perdu bien rapidement son intérêt lorsque la nouvelle d’une descendance féminine lui parvint en retours. ; Signe astrologique Sous le signe soleil du poisson, la petite Yaxley ne s’éloigne pas de la marée qui s’illumine au clair de son signe lunaire; Le cancer. Et peut-être toutes ces coïncidences ne sont que pour lui rappeler, qu’elle pourra toujours se perdre dans les constellations dissimulées dans les abysses sinueuses d’un océan agîté. ; Nationalité Un père anglais et une mère Islandaise ; Statut Civil Célibataire, parce qu'entre les études et sa mère nouvellement apparut dans sa vie sous sa forme fantômatique, elle n'a certainement pas le temps pour les garçon.; Préférences sexuelles Hétérosexuelle. ; Statut du sang D'une pureté aussi notoire que la réputation qui suit son nom. ; Tradition Ordre d'Hermès ; Baguette Bois de Tilleul argenté, coeur d’épine dorsale de Monstre du Fleuve Blanc. Corban a fait de nombreuses recherches afin de trouver la baguette parfaite pour Madalina, une récompense bien mérité pour son utilité au cours des ans quant à son ascension. Un bois légèrement tordu, magnifiquement personnalisé d'ornements aux dorures gravées dans son bois, pierres de lune incrustées son manche de la constellation du poisson. La baguette fait parfois des siennes, mais elle semble bien s'être attachée à sa nouvelle propriétaire. ; Patronus Une baleine bleue, qui lui rappel le sable noir d'Islande, l'odeur du sel marin qui vient se frapper contre votre joue par une brise polaire. Cette baleine, c'est tout ce qu'elle a, tout ce qu'elle cache et qu'elle ne partage avec personne. Une représentation littérale de l'immensité de tout ce qu'elle garde au plus profond d'elle, une liaison entre le monde des vivant et celui des morts. Parce qu'elle a toujours eu l'impression d'être plus près des étoiles, lorsqu'elle s'immergeait sous l'eau glacée d'un océan noir. Parce qu'il s'agit de sa meilleure amie, sa plus sage épaule... ou nageoire. Quoi qu'il en soit, il s'agit bien plus qu'un patronus pour elle, c'est un appel de la lune sur la marée, qu'elle a écouté et espère la perfectionner jusqu'à pouvoir lui donner une forme physique plus souvent que fantomatique.; Dons Don de voyance. L'infante se plaisait à lire les astres tel des oracles naturels. Ce don s'est affaibli avec le temps, mais elle espère fortement arriver à retrouver une paix intérieur qui arrivera à l'unifier avec sa psychée. Entre temps elle passe le plus clair de son temps à tirer ses cartes de tarots, ici ou là, entre les cours. ; Pouvoirs // ; Particularités On peut la voir se trimbaler avec une femme à ses côtés, un spectre, dont elle n'est pas particulièrement heureuse de toute l'attention que cette nouvelle addition lui procure. Un pendule ornant son cou est la raison de cet attachement. Activité Professionnelle, études, métier, autre Étudiante. CARACTÈRE / ANECDOTESArtiste Son troisième œil fait peut-être défaut, mais celui destiné à l’art semble bien aiguisé. On peut la retrouver à la volière, carnet sur les genoux, doigts tachés de peinture et un crayon derrière son oreille, à mettre au plat sa vision bien singulière du monde qui se dévoile sous ses iris céruléennes. Entre autre, la jeune Yaxley ne peut s’empêcher de griffonner ses plus grandes obsessions : Les citrouilles et les baleines.; Bordélique C’est probablement ainsi que Lily aimerait la présenter, quant à Madalina, elle préfère associer ses tendances à s’éparpiller, comme une extension de sa créativité. Parce qu’elle n’a pas le temps de tout bien organiser lorsqu’une inspiration vient la frapper de plein fouet. ; Calme Très certainement la moins bruyante du petit trio. Tout du moins, la blonde n’a pas été éduqué dans l’intention de lui donner le loisir d’exprimer ses émotions lorsque bon lui semblait. Bien souvent, cette attitude étrangement calme lui apporte une réputation plutôt effrayante lorsqu’elle doit ramener les premières années à l’ordre pendant ses rondes de préfète. Semble-t-il que son attitude posée reliée à son patronyme, lui confère une autorité non sollicitée… mais bien appréciée. De toute façon, aussi profitable soit-il, soyons honnêtes, ce n’est pas exactement les élèves de Serdaigle qui causent le plus de problèmes à Poudlard. ; Discrète Il faut avouer que si la blonde n’est pas demandée à faire office de ses responsabilités de préfète, elle préfère se fondre dans la foule et s’assurer le plus souvent possible, de ne pas être au cœur de l’attention des élèves de sa classe. Il ne faut certainement pas négliger l’aspect intimidant qu’apporte la notoriété d’un grand-père complètement délusoire… et le nombre de noms péjoratifs qui se murmurait sous son passage pendant de longues années, a très certainement contribué à son besoin de discrétion. Soyez certain qu’elle ne s’est pas fait prier pour quitter la salle dès l’instant où Harry Potter a fait son grand retours d’entre les morts… ou plutôt d’entre les non-morts. ; Douce On ne peut pas dire qu’elle se qualifie comme une concurrente en lisse pour ce qui est de l’austérité des membres de sa famille. Madalina se montre très délicate et douce avec les gens qui lui donnent la chance de se faire valoir au-delà des rumeurs. Très maternelle, sans doute parce qu’elle a dû prendre le rôle de sa mère très jeune. Elle aime particulièrement se montrer généreuse et attentionnée lorsqu’elle en a l’occasion. ; Franche Malgré sa douceur, l’infante a certaines difficultés de communications. Principalement au niveau de ses lectures de tarot, parce qu’on lui a bien appris qu’elle devait se montrer absolument franche dans ses prédictions pour ainsi assurer qu’aucun élément n’est négliger… même s’il ne fait pas totalement le plaisir de tous. On peut facilement méprendre cette franchise par de l’arrogance ou un manque de tact flagrant… elle n’est simplement pas une menteuse, que voulez-vous ? ; Influençable/Docile Ah Madalina n’est pas une meneuse, et ce dans aucune situation quelconque. On lui a appris à dire oui et s’accommoder aux ordres même lorsqu’elle n’est pas en accord avec les conséquences qui s’en suivent. Toutefois, cette soumission absolue n’est que dirigée vers ce qu’elle considère comme une hiérarchie autoritaire… ne croyez pas pouvoir lui faire faire la poule dans les corridors la nuit tombée. Elle répond des règlements comme si sa vie en dépendait et rien ne lui semble plus primordiale que de représenter la droiture absolue. ; Rêveuse Se perdre dans les myriades d’étoiles qui constituent l’intérieur de son crâne, est presque un hobbit. Se faire des millions de scénarios, dont elle est l’héroïne, alors qu’elle déambule les couloirs… Une grande romantique, même si elle n’ose pas se l’avouer. ; Spirituelle Madalina affectionne très particulièrement les religions de ce monde, les étudier, les comprendre… une belle manière de comprendre les constitutions des différents peuples qui constituent ce monde. Une façon bien singulière de voyager sans bouger de la bibliothèque. Elle rêve et aspire à pouvoir apprendre les différentes magies du monde entier. ; Studieuse Un trait très important, simplement parce qu’il s’agit de la seule chose sur laquelle elle a toujours eu un contrôle. La seule chose sur laquelle son père et son grand-père n’avaient aucun moyen d’influencer, qui lui appartenait. Un jour Corban lui avait dit qu’il n’y avait rien de plus dangereux qu’un peuple bien informé. L’une de ses motivations pour interdire l’apprentissage à ceux qui n’étaient pas de sang-pur. Madalina s’était alors promis qu’elle ferait tout en son pouvoir pour être aussi bien armée que possible. ; CURRICULUM VITAEOctobre 1992 - Islande
Le sol était poussiéreux, froid et parsemé de feuilles mortes d’une saison écoulée depuis un bon moment déjà. Et de ses petites mains elle s’obstinait à caresser la houppe soyeuse d’une linaigrette qu’elle avait cueillit quelques minutes à peine avant que la voix de son père résonne avec force pour l’intimer à venir le rejoindre pour manger. Son soupir s’était fait profond tandis qu’elle s’assurait de garder ses prunelles méticuleusement rivées sur les fibres blanches qui ondulaient sous le bout de ses doigts. « Viens ici. »… nouveau soupire, et pourtant elle avait hoché la tête avant de faire quelques pas en direction de son père, de ses pieds traînant, trop lourd pour une enfant de six ans, trop pénible pour une gamine qui n’avait jamais la paix. « Madalina, met ton manteau, on y retourne. C’est l’heure. »
Sa langue s’était claquée d’un agacement manifeste, suivant malgré tout les traces de son père qui menait la marche jusqu’à l’extérieur de la petite maison de fortune. Et ils prirent place sur le sol givré, leur souffles chauds tranchant l’obscurité d’un ciel cristallin qui se dévoilait à leurs yeux. Couchée sur le dos, l’infante avait déposé sa linaigrette contre sa poitrine pour mieux observer le tableau qui dessinerait quelconque fatalité de ses couleurs funestes ou victorieuses. Il avait raison, papa avait toujours raison. Et devant les lumières ondoyantes qui peignaient le ciel de ses couleurs verdâtres, la blondinette frémit devant l’évidence qui se dressait sous le passage de ses prunelles scrutatrices. « Qu’est-ce que tu vois Madalina ? » avait-il murmuré, consciencieux et attentif aux prochaines paroles qui sortiraient des lippes scellées de sa fille unique. « Du sang sur la balance… la justice porte la mort. Un patriarche plus grand que l’entendement, un patriarche aux mains souillées de sang, sous une lune tonnerre. La balance gronde, vibre, d’une colère célestiale. C’est pour papi. »
Et peut-être n’était-ce que son imagination, et peut-être n’était-ce que des babillages d’une enfant à l’imagination trop stimulée par les contes de Beedle le barde. Un vocabulaire toutefois bien trop avancé pour son âge. N’est-ce pas ? Et peut-être était-ce bien plus qu’un mensonge pour faire plaisir aux oreilles attentives de son père. Parce qu’elles lui parlaient, les étoiles, les astres aux histoires décadentes, aux connaissances dépassant l’insouciance d’une terre si jeune, d’une gamine si fébrile au souffle chaud qui perçait l’air frais. Elle en était certaine, elle entendait leurs chants, d’une voix si familière, si maternelle… et elle la berçait, cette lune aux mélodies prémonitoires, aux si mélancoliques et aux mi manifestes. Sa petite main s’était tendue vers les cieux, d’une prière silencieuse, destinée à sa mère qui lui demandait de s’y perdre, la fille nova, la fille aurore.
Madalina la tour, fille de l’étoile, descendante d’une lignée à l’œil affûté, qui savait scruter les cieux pour y déceler les failles entre le monde des vivants et celui des morts. Psychopompe, d’une génération qui ne reposait maintenant plus que sur ses épaules frêles et manipulables. « C’est ta mère n’est-ce pas ? » - La fillette s’était figée, pinçant ses lèvres pour réfléchir quelques instant à la question qu’on venait de lui poser, pour digérer la peine qui se pulsait maintenant sous sa poitrine pour en comprimer son petit cœur malmené depuis plusieurs mois déjà. « Elle parle toutes les nuits, mais je ne comprends pas tout ce qu’elle dit. Tu comprends toi papa ? Tu comprends ce qu’elle dit sur papi Corban ? »
Son père soupira à son tour, se redressant pour attraper calepin et plume pour prendre ses notes, évitant manifestement les questions de sa fille. « Continue, il faut envoyer le plus possible de présage au bureau… les aurores ne seront pas longues ce soir… Concentre-toi. »
Et elle hocha la tête, ses prunelles se reportant sur les mouvements des lumières iridescentes qui tranchaient le ciel obscur. Un jour, elle serait une bonne aurorologue, comme son père. Une bonne astrologue… comme l’était sa mère.
Janvier 2004
Knave of chalices
Ses doigts s’énervaient au-dessus des cartes, pinçant ses lèvres d’un air agacé. Trois tirages, trois fois, les mêmes résultats. Si ces foutues cartes avaient raison… Non, ce n’était pas possible. Tout du moins, il fallait avouer qu’elles se montraient aussi insolentes qu’à leur habitude. Elle soupira, levant les yeux vers le ciel en signe de capitulation, secouant son minois pour s’armer d’un affront qu’elle s’obstinait à perdurer en direction de son jeu de cartes qui semblait la narguer par ses dorures. Quoi qu’il en soit, il fallait bien débuter tôt ou tard… et soyons honnêtes, rien qu’à regarder l’ensemble de ce qui s’offrait à elle, tard aurait sans doute été pour le mieux.
Le valet de coupes, parce qu’elle doutait, parce qu’elle se voyait décrépie devant ce monde qu’il avait composé rien que pour elle, rien que pour eux. Elle, sa fille aux talents latents dernièrement. Elle, sa seule et unique fille, aux impatiences silencieuses qui s’exécutait à chacune de leur volonté. Elle leur avait tout donné, tout offert, les suivant comme un petit chien sans aucune volonté ni de destiné qui lui était propre. Et elle n’avait jamais été rien d’autre qu’un outil, qu’une carte sur laquelle on lisait les informations pour s’assurer de se rendre à bonne destination. À qui l’on ne demandait pas son opinion, mais son interprétation. La culpabilité était forte, et même si elle tentait de dire le contraire à ses cousines, elle était fautive, complice… était-ce seulement par choix toutefois ? Ou bien n’avait-elle jamais été rien de plus que ce que l’on avait bien voulu décider qu’elle soit ? Les cartes ne mentaient pas, elles ne mentaient jamais… tout du moins pas pour cette famille. Son père mentait, son grand-père avait menti… et bien des choses mauvaises s’en étaient découlées. Yaxley, une honte parmi tant d’autres. Rien ne poussait jamais de bon lorsqu’il était question de mauvaises graines. La colère montait, sourde et inaudible, jamais prononcée, jamais signifiée. Parce que les ombres ne font jamais rien de plus que suivre sa source, son fondement. Les ombres, ça murmure à peine, ça n’existe pas vraiment. Et elle, avait-elle vraiment existé ? Et elle… Avait-elle seulement été quelqu’un depuis toutes ces années ? Les cartes ne mentaient pas, les cartes ne mentaient jamais… et si les étoiles ne lui parlaient plus… difficile, était-ce pour elle d’en trouver quelconque solution à ce silence qui se faisait de plus en plus lourds.
Le valet de coupes, un espion, un voleur… une indiscrétion qu’elle cherchait à découvrir. Et peut-être était-il temps de devenir celle qu’ils avaient toujours désiré qu’elle soit, mais à sa manière, à sa façon et selon son bon désir. Et peut-être était-il temps de devenir ce nécromant qu’elle avait aspiré à être éventuellement. Réclamer ce qui lui était dû, proclamer ce qui était sien.
Ace of swords
Une main s’était posée sur son épaule sans trop qu’elle n’en remarque la pression. Une impression plutôt, un courant froid qui dessinait sur la peau de son dos, un frisson qui lui longeait l’échine. Et elle se trouvait là, fissurée même sous sa forme translucide, à grand regret, de réaliser ce qu’ils avaient fait de sa pauvre enfant. La vie faisait bien les choses, parfois, seulement parfois, surtout cette fois. Et les prix qu’ils avaient dû payer en conséquence de leurs mauvaises décisions étaient plutôt justifiés. Un grand-père emprisonné après avoir mené la terreur lors de son mandat de directeur de la justice magique. Un père qui perd la vie en tentant de voler un peu plus celle de sa fille. Le karma, comme ils aimaient tous si bien le dire. L’infante releva ses prunelles pour observer sa mère dans toute sa mélancolie sépulcrale, ce doux sourire qui ourlait ses lèvres d’une demande silencieuse d’un pardon reliée à une culpabilité qui ne lui appartenait pas. « L’As d’épée ? » avait demandé sa mère, fronçant ses sourcils d’un air embêté.
Ses doigts avaient frôlé ce pendule qui ballottait à son cou, dernier cadeau de son père, dernière malédiction qui avait frappé la famille Yaxley. Parce qu’Amadeus venait à peine de trépasser, maudit de ses propres obsessions, conjurant son épouse d’entre les morts pour la rattacher à une pierre de lune méticuleusement gravée d’ornements représentant la carte de l’étoile, la Stelle. Parce qu’Amadeus voulait tellement marquer le Noël de ses dix-sept ans, sa petite Madalina était une femme maintenant, et quoi de mieux, que d’arracher sa mère d’entre les morts pour la lui offrir aussi naturellement que s’il avait été question d’une babiole quelconque. Seulement, il n’avait pas eu le loisir de lui donner son présent en main propre. Personne n’avait toutefois été bien surpris lorsqu’ils avaient découvert son corps inanimé près du sapin au matin du 25 décembre. Mona était simplement venue lui présenter ses condoléances avant de lui tendre le pendule et de laisser entrer sa mère décédée depuis tellement d’années maintenant. L’étoile brillait de ses teintes bleutées, verdâtres à la fois. La Stelle avait toujours brillé d’une couleur si particulière aux yeux de ceux qui avaient croisé son chemin.
Et peut-être était-ce pire de s’imaginer… qu’elle lui en était reconnaissante, en soit, d’une certaine manière… « Elle est à l’envers Madalina. » avait déploré Stella, flottant d’une grâce funeste jusqu’à la fenêtre de la chambre du dortoir, ses pleurs cadavériques réveillant Nostra, sa petite chatte, qui s’empressa de quitter la pièce. La blonde balaya les dires de sa mère d’un geste nonchalant, s’efforçant d’examiner les reliures dorées qui composaient l’essence de la carte. « Elles le sont toutes, deux sur sept sont à l’endroit. Et puis ce n’est que le passé. Je fais ma lecture pour le début de l’année. Ce qu’il faut me débarrasser, une sorte de… revue sur mon existence jusqu’à janvier 2004. Celle-ci est sensée représenter le pourquoi de ma carte précédente. » avait-elle balbutié, pinçant ses lèvres tandis que sa mère lui demandait quelle réponse la carte lui avait donné, visiblement inquiète. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, la pauvre femme vivait plusieurs chocs culturels et traumatismes depuis son grand retour. « Comme d’habitude… une justice renversée et transpercée par l’as d’épée. Forcément, ce sont les résultats de papi… et papa. Il y a des anges aussi, qui tiennent l’épée entre leurs mains. Peut-être que c’est… pour me dire que c’est ma faute, tout ça. C’est parce que j’ai délivré des messages divins que tout s’est produits, que tout s’est enchaîné. Définitivement un avertissement, pour utiliser mon don à bon escient. L’homme ne devrait pas connaître le futur, sans quoi de graves conséquences s’en découlent toujours. Nous l’avons bien compris… Je crois. »
STRENGTH
« Et la force ? »
Comment pouvait-elle faciliter cette nouvelle transition ? La force renversée… Pouvait-elle vraiment faire ça ? Elle soupira longuement, contemplant cette femme à la force bien trop grande pour la colonne qu’elle tenait entre des bras, fracturée sous une pression indésirable. « Que je dois me montrer plus impulsive, moins… faible. Ce qui n’est pas faux, je fais toujours ce qu’on me demande, bien trop conciliante. »
FIVE OF CHALICES
Sa mère avait baissé les bras, avant de s’éclipser dans le plus grand des drames possibles de créer. Elle avait très peu de souvenirs de sa mère, mais elle aurait pu jurer qu’elle était bien plus calme lorsqu’elle était encore en vie. Tant pis pour elle, si elle ne voulait pas entendre la suite de son tirage. Parce qu’il y avait du bon, il y avait de l’espoir. Ce cinq de coupes laissait entrevoir un avenir bien plus prometteur. Parce que dans sa quête de vérité, elle finirait par se trouver. Elle, l’enfant perdue sans ses repaires patriarcaux. Si ce n'était pas en prouvant à ses paires qu'elle n'était pas comme ces hommes qui avaient ternis la réputation de sa famille, ce serait à elle qu'elle prouverait qu'elle pouvait être quelqu'un à part entière. Un jour Poudlard serait terminer, bientôt même, et elle pourrait partir loin, très loin, pour découvrir ce que les terres maternelles d'Islande avaient à lui offrir. Un endroit où elle pourrait changer de nom, sans craindre de se faire reconnaître, et puis vivre une vie bien remplie.
QUEEN OF CHALICES
Une vie bien remplie, avec des compagnons idéaux et la femme sensible. Son soupir se fait profond alors qu’elle se redressait pour se lancer à la poursuite de sa mère en pleine cavale. Elle ne pouvait certainement pas être allée très loin. Et peut-être que la reine de coupes avait raison, de s’interposer dans ses réflexions et lui exposer ce dont elle avait besoins pour pouvoir enfin se délester de ses fardeaux. Elle avait ses deux cousines, et même si les circonstances ayant provoqué le rapprochement du petit trio pouvaient sembler de dernier recours, aux yeux de la blonde, cette amitié qui les liait d’une façon bien singulière lui était bien précieuse. Et elle avait sa mère, peu importe l’endroit qu’elle avait choisi pour se réfugier, avec laquelle il était nécessaire de construire une relation plus stable… une relation tout simplement, pour être honnête.
Peut-être était-elle allée retrouver les fantômes esseulés, qui l’attendaient très certainement pour la séance de lecture hebdomadaire qu’elle s’efforçait de tenir tous les jeudis soir. Parce qu’ils avaient besoin de compagnie et qu’elle en avait d’autant plus besoins en considérant que son cercle d’interactions sociales se limitaient à trois… Quatre maintenant, en comptant sa mère.
Et elle arpentait les couloirs, murmurant le nom de sa mère d’un ton rêche, presque agacé de devoir se lancer dans une poursuite alors qu’elle n’avait même pas été en mesure de terminer son propre tirage avant d’aller répondre à ses obligations.
FT. Martha Piekarz ; Pseudonyme Mie ; Âge On ne demande pas l'âge d'une dâme ; Comment as-tu trouvé le forum ? répondre ici ; Un petit mot à ajouter ? répondre ici ; Ta fréquence de connexion répondre ici. Dossier scolaire POUDLARD
SERDAIGLE | 6 ANNÉE PRÉFETE | CLUB DE JOURNALISME |
BUSES & ASPICSCours suivis : Sortilège, Métamorphose, Botanique, Astronomie, Divination, Études des runes et des Oghams & Arts obscurs. Résultats aux BUSE : - Sortilèges – E - Métamorphose – E - Défense contre les Forces du Mal – E - Sciences Moldues – E - Astronomie – O - Arithmancie – O - Divination – O - Etude des Runes et des Oghams – O
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