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Quête | Baba Yaga au Tibet {Piersiah}
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité

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Invité
Dim 23 Fév - 12:28
Baba Yaga au TibetPiers@A. Josiah N'Da

Je garde les yeux rivés sur le tatouage en cours tandis que Josiah semble réfléchir. J'opine distraitement lorsqu'il prend sa décision, me levant pour tirer de ma sacoche posée non loin la gourde d'eau qui ne me quitte jamais. Je la tends au tatoueur.

Tu devrais boire un peu. T'as pris un coup de chaud, ça pourra pas te faire de mal.

Je me gratte le menton alors qu'il remet un peu de lumière et retire son pull. Ce qu'il m'a dit plus tôt sur son tatouage dorsal -le baobab. Je l'imaginais plutôt classe, mais à le voir, il est plus impressionnant encore. Je m'étire brièvement, sentant mon dos et mes épaules craquer.

Je vais voir ça.

Je me place derrière lui, rendu curieux par l'idée qu'un peu d'encre puisse contenir ainsi les maléfices. Et pourtant... Force est d'admettre que ce sont bien des Détraqueurs qui sont prisonniers de l'arbre. Par le ventre gras de Merlin...

Impressionnant.

Le commentaire m'échappe dans un souffle appréciateur. Mais pas le temps de baver sur la qualité de la chose, je suis là pour une raison précise. Je me penche un peu, cherchant dans un premier temps les détails qu'il m'a indiqués avant d'attaquer le jeu des sept différences. Les trois Détraqueurs sont au complet, le serpent dans les branches semble imperturbable. Je compte bien les quatre encoches et je ne peine pas à repérer la fameuse zone noircie. Je ne peux m'empêcher de me demander à quoi correspond chacune de ces marques, mais là encore, l'heure n'est pas à la satisfaction de ma curiosité personnelle. Fronçant les sourcils, je me penche un peu plus, bien décidé à scanner le moindre millimètre du tatouage des yeux avant de me prononcer... Jusqu'à ce que je vois quelque chose, juste au pied de l'arbre.

Je crois que j'ai quelque chose. Si tu permets, je vais baisser un peu ton pantalon pour mieux voir ça.

Je m'y prends délicatement mais sans gêne -après tout, si un cul nu devait me choquer, j'aurais changé de métier il y a bien longtemps.

Merde.

Je remets le vêtement à sa position initiale une fois ma première intuition confirmée.

On va pouvoir ajouter un flacon à l'inventaire. Juste .

Je pose le doigts sur ladite apparition, avant d'ajouter.

Au risque de te surprendre, ça ressemble à une fiole d'encre noire.

Mon regard glisse sur l'encre, encore posée à proximité. Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel... Je contourne Josiah, pour me repositionner face à lui et reprendre mes notes afin de m'assurer de ne pas sortir une connerie monumentale.

Tu dis que ton baobab te protège des formes sombres de la magie ? Ben je sais pas bien ce que la vieille peau avait en tête, mais ça a l'air moyennement bon pour toi, si tu veux mon avis.

Et autant dire que la magie noire et les malédictions, c'est pas forcément mon domaine de prédilection. Généralement, ceux qui sont frappés par ce genre de trucs sont envoyés dans d'autres services que le mien, et je peux rarement réparer les esprits ou les bouts de corps endommagés par ces formes de magie... Mais il ne sera pas dit que Piers Ambrose Elliot a baissé les bras face à un défi. Par habitude plus que par nécessité, je retrousse les manches de ma chemise, me frottant les mains. Aucun des éléments dont je dispose pour l'instant ne me permet d'imaginer quel effet exactement l'encre peut avoir sur le tatoueur, et encore moins ce dont le baobab peut bien le protéger. Tout en réfléchissant, je prends mon pot d'huile alchimique de purification, commençant à en enduire ma baguette tout en récitant mécaniquement la formule. Soyons honnêtes, j'en arrive à un stade où les méthodes moldues ne me seront d'aucun secours.

Si tu as une piste, je suis toute ouïe. Parce que là, tout ce que j'ai comme option, c'est de balancer mon meilleur Specialis Revelio et espérer que le résultat soit pas en tibétain.

Ma baguette luit faiblement, signe que sa purification est terminée. Ca aura pris longtemps cette fois... En même temps, ça faisait un bail que je n'avais pas fait ça.

Mais très franchement, je suis toujours pas super jouasse à l'idée de rajouter un peu de magie dans la magie qui interfère avec l'autre magie. Tu me suis ?

Comme toujours, je me réfugie derrière le sarcasme, mais mes lèvres pincées et mes sourcils froncés traduisent trop clairement ce que j'en pense. Levant les yeux sur le tatoueur, j'essaie de deviner ce qui lui passe en tête à ce moment... et espérant qu'il aura des éléments à m'apporter pour mon diagnostic. Ou au moins qu'il me donne le feu vert pour faire mon boulot, quitte à interférer avec cette foutue encre.

- 842 mots -

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Ven 28 Fév - 20:44
INTERVENTION MJSPECIALIS REVELIO
réussite | @Piers A. Elliot a le coup de main côté sortilèges de diagnostic, et, à sa grande satisfaction, le specialis revelio ne produit pas de rouleau de parchemin en tibétain lui expliquant les tenants et aboutissants de l'encre employée par Josiah. Non.
A la place, un pâle halo entoure l'encre injectée sous la peau de Josiah. Une douce chaleur picote l'endroit sur lequel notre tatoueur préféré vient d'appliquer l'encre à grand renfort d'aiguille. Si la sensation est inconfortable, elle n'est pas spécialement douloureuse. Piers, quant à lui, découvre avec stupeur que la recette de la vieille semble agir comme une sorte de sort de révélation. Peut-être est-ce pour ça qu'elle n'a pas voulu prendre la forme que Josiah voulait lui imposer : elle semble vouloir choisir elle-même sa forme. A-t-elle d'autres propriétés? Peut-elle révéler par sa forme l'être profond d'un sorcier ? Donne-t-elle seulement des informations sur le sorcier sur lequel elle est appliquée, ou bien permet-elle d'entrevoir les aspirations des autres ? Ou ses rêves ? Ses désirs ? Que pourrait en faire Josiah ?

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : Quête | Baba Yaga au Tibet {Piersiah} - Page 2 Voodoo-ppl
Lun 16 Mar - 0:07




Baba Yaga au Tibet
Josiah buvait l’eau proposée par l’Infirmier, semblant réaliser combien il avait soif. Il l’entendait s’affairer derrière lui, ne pouvant s’empêcher d’admirer le monstrueux baobab. Josiah lâcha un sourire, fier qu’après plus de dix ans à partager son quotidien avec ce tatouage, il fasse toujours autant d’effet. Il regretta toutefois que Piers soit tellement professionnel, il le palpait sans aucune sensualité, explorant le moindre recoin de sa peau consciencieusement, comme un infirmier le ferait. Josiah se résolu ; après tout, un seul homme était désormais autorisé à toucher sa peau avec sensorialité. Comme la réponse ne vint pas tout de suite, Josiah s’imagina que l’affaire était réglée. Que l’encre faisait un caprice, mais qu’elle finirait par choisir une forme satisfaisante. Il n’osait toutefois pas regarder sa jambe pour s’en assurer, couard comme il était. Malheureusement pour cette jolie version de l’histoire, Piers brisa le silence : « On va pouvoir ajouter un flacon à l'inventaire. Juste là. Au risque de te surprendre, ça ressemble à une fiole d'encre noire. » Josiah ne put retenir un soupir, blasé que l’affaire se résolve ainsi. Il venait de passer ces deux dernières semaines à batailler avec cette recette, avec la langue tibétaine, il avait déboursé des sommes faramineuses pour acheter les ingrédients qu’il manquait à sa collection, et tout ça pour se retrouver avec une tâche sur le tibias, et un maléfice encré dans sa peau ? Demballa lui en voulait, visiblement. « Tu dis que ton baobab te protège des formes sombres de la magie ? Ben je sais pas bien ce que la vieille peau avait en tête, mais ça a l'air moyennement bon pour toi, si tu veux mon avis » Josiah se redressa et se dirigea sans répondre vers l’un des miroirs en pied qui encombraient la pièce. Il se contorsionna pour réussir à apercevoir le flacon indiqué par son partenaire. Finalement, il l’aperçu, juste là, lové aux pieds de l’arbre. A nouveau, Josiah souffla, pessimiste, alors que derrière lui, Piers nettoyait activement sa baguette. Il se retint de lui demander à quoi cela pouvait bien servir ; après tout, c’était lui le professionnel, et s’il lui avait demandé de l’aide, c’était justement pour ne pas avoir à se préoccuper de toutes ces fioritures qui concernaient sans santé et sa sécurité. Il retourna s’asseoir dans le fauteuil, et Piers lui demanda son avis sur la situation. Abattu par l’échec provoqué par toute l’affaire, Josiah ne répondit rien, se contentant d’hausser les épaules. Il n'avait absolument aucune idée de ce qui avait pu dysfonctionner, il avait exécuté la recette à la lettre, s'était même appliqué à ne laisser aucun accent trop transparaître quand il s’était lancé dans incantation. Peut-être l'infirmer avait-il raison, peut-être la Harpie avait-elle activement cherché à lui faire du mal. Mais dans ces cas-là, pourquoi lui avait-elle aussi offert une sublime montre, des tas de bonbons, et d'autres artefacts absolument inoffensifs ? Ça n'avait pas de sens. Ou peut-être que si, peut-être était-ce complètement sensé, peut-être était-il trop naïf, puisqu’il s’agissait tout de même d’une Harpie, qu’il le veuille ou non !

L’infirmier lui proposa d’asséner au tatouage un sortilège qui permettrait d’en révéler ses propriétés. Il partagea aussi ses inquiétudes quant aux interférences des magies, mais Josiah le fit taire d’un geste de main nonchalant : « T’en fait pas, Elliot. T’as vu le nombre de tatouages que j’ai sur le corps ? En matière d’interférences de magie, je m’y connais. Et pire, le Baobab prendra encore. Je lui fais confiance ». Et non seulement faisait-il confiance au tatouage, il faisait confiance à celui qui l’avait apposé sur sa peau. Il l’avait protégé contre de nombreux maléfices, contre des attaques dans le Hall de Poudlard dont les étincelles le réveillaient encore la nuit, il survivrait à un Specialis Revelio, sans aucun doute.
Piers opina donc, et Josiah tira sur son pantalon en lin pour révéler sa jambe à nouveau. La masse d’encre était toujours absolument informe, à côté de son sublime léopard. C’était particulièrement frustrant. Du bout de sa baguette, l’infirmer lança le sortilège. Un halo de lumière vint se former autour du tatouage, et Josiah ne sut déterminer s’il s’agissait d’une étape du sortilège, ou si c’était un de ces effets : « C’est normal, que ça fasse ça ? ». Il n’y connaissait encore pas grand-chose, en matière de sortilèges latins, particulièrement ceux qui ne s’utilisaient pas quotidiennement comme celui-ci. Mais le halo ne semblait pas vouloir disparaître, et le visage de Piers était indéchiffrable. Josiah aussi semblait absolument hypnotisé par la masse visqueuse dont il n’arrivait à déterminer aucune forme. Elle était comme floue, il plissait les yeux pour en révéler les contours, mais rien ne venait. « J’ai l’impression que le tatouage veut … Qu’il veut que je le touche » Levant déjà la paume de sa main vers sa jambe, il parvint à s’arracher à la vue du tatouage pour regarder son partenaire de galère : « T’en penses quoi ? Je le fais ? », demanda-t-il, les pupilles à nouveau allumées d'un éclat d'espoir.

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Invité

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Invité
Dim 31 Mai - 1:47
Baba Yaga au TibetPiers@A. Josiah N'Da

Réfléchis vite, et réfléchis bien, Elliot. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, par Merlin ? Avouer que je n'ai pas de réponse claire et définitive est rarement une solution pour laquelle j'opte, mais je n'ai pas vraiment le choix ici... Au moins, je peux déjà répondre à sa question, et lui faire part de mes découvertes.

Je pense que tu devrais suivre ton intuition. Pour ce que j'en comprends, l'encre agit un peu comme un sort de révélation... quoi que ça implique dans le cadre d'un tatouage.

Je croise son regard, interloqué. J'ai toujours eu un peu de mal à croire à ces magies qui prétendent représenter l'âme du sorcier qui les utilise, ou Merlin-sait-quel autre concept abscons. La preuve : les patronus. Vous ne me croiriez pas si je vous disais le nombre de patients à Sainte-Mangouste qui semblaient convaincus que la forme de leur patronus -quand c'était autre chose qu'un vague nuage permettant au sorcier de découvrir le fabuleux concept de paréidolie- allait m'aider à les diagnostiquer. Bien sûr, comme si savoir que la vieille Williams avait réussi, une fois, à convoquer un cheval, allait changer quelque chose au fait qu'elle était en train de se faire bouffer le bras par un hybride de plante encore inconnu de nos services. Non, définitivement, les patronus étaient distribués par une entité qui n'avait rien de mieux à faire de ses journées, et qui de surcroît devait aimer enquiquiner son monde pour m'avoir assigné un foutu sheltie. Franchement, comme si ça me correspondait... Bref. Un beau ramassis de conneries, si vous voulez mon avis.
Après... Peut-être que les tibétains étaient en avance sur nous autres européens en la matière...? Bah. C'était pas vraiment le moment de me poser ce genre de questions métaphysiques. De toute façon, que ça marche ou non, je ne vois pas trop ce que de l'encre injectée sous la peau pourrait bien révéler d'autre que de quelconques fadaises sur la personnalité du sorcier. Mieux valait pour autant ne pas verbaliser mes doutes quand à la fiabilité de telles indications. Non seulement ils n'avaient aucune valeur professionnelle, mais en plus il me semblait plus que nécessaire de trouver quelque chose de positif à ajouter, pour changer.
M'arrachant enfin à ces considérations, je lève mon sortilège d'un mouvement sec de la baguette. De toute façon, je n'en tirerai rien de plus que ce que j'ai déjà compris. Je repose délicatement mon outil de travail à proximité, me frottant les mains alors que je réoriente le cours de mes pensées vers quelque chose de plus constructif.

Autre fait intrigant, j'avais l'impression que l'encre... tirait sur les contours du sortilège. Sans vouloir être désagréable, je pense que tu t'es pris la tête à faire tous ces jolis dessins pour rien.

En parlant, je désigne du menton son carnet de croquis. Je prends une profonde inspiration, espérant ne pas avoir mal interprété les signes. En principe, la perspective de voir un objet animé d'une volonté propre n'était pas suffisamment grave ou même inouïe pour réellement m'inquiéter, mais le fait que mon patient impromptu se soit sciemment injecté ledit objet dans le corps changeait la donne.
Bordel, Elliot, tu vieillis. Depuis quand la nouveauté et le défi te font peur ? Je frappe mes mains contre mes genoux, à défaut de pouvoir décemment me coller une gifle. Je me penche vers le tatouage, plissant des yeux comme si j'espérais que cela m'aiderait à y discerner la solution -en vain, bien évidemment. L'encre semble toujours mouvante, comme prisonnière de cette bulle informe qu'elle avait elle-même constitué. Mes yeux passent de la zone noircie à la main du tatoueur et retour, puis je me redresse.

Pour être honnête, je vois pas trop ce qu'on peut tenter d'autre pour laisser le bousin s'exprimer. De toute façon, l'encre est déjà sous ta peau, j'vois pas bien ce qui pourrait arriver de pire.

Je croise son regard. Le doute m'a enfin déserté, et mécaniquement, je reprends ma baguette, prêt à intervenir au cas où la situation échapperait au contrôle du tatoueur... en espérant que le baobab n'interfère pas trop cette fois. Tout compétent que je sois, les magies à l'oeuvre sont loin de m'être suffisamment familières pour que je sois certain de mon coup.
Enfin.
Au pire, une main, ça se remplace.

- 761 mots -

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : Quête | Baba Yaga au Tibet {Piersiah} - Page 2 Voodoo-ppl
Lun 13 Juil - 10:46




Baba Yaga au Tibet
Piers leva son sortilège, approuvant la volonté de Josiah de poser sa paume sur l’encre. Le tatoueur ne tarda ainsi pas à froncer les sourcils, signe indéniable chez lui de sa concentration. Il semblait ainsi avoir un peu lâché son sourire arrogant, puisqu’il n’y avait désormais que l’humilité qui pourrait l’aider, face à pareille inconnue. « Il faut que je fasse attention, en revanche. J’ai deux disques noirs dans les mains – il les montra à Piers – qui me servent de point de focus. Dans le genre interférence de magie, j’aimerais éviter. » Josiah ferma les yeux, fit craquer sa nuque et ses orteils, et entreprit de se détendre. Il n’avait pas fait ça depuis longtemps, trop habitué à sentir sa magie cumulée dans ses mains. Dans les monts de Uagadou, il avait appris à sentir la magie glisser dans tout son corps. Dans son village Fon aussi, la magie se pratiquait ainsi. Par le corps, par des danses, par la voix. C’était par facilité qu’il avait choisi de se faire tatouer ces disques, la majorité atteinte. Il avait pu le faire lui-même, entraînant ainsi son ambidextrie – toute relative – et ne l’avait jamais regretté. Maintenant qu’il voulait apprendre l’usage d’une baguette, il devait s’entraîner régulièrement à « décharger » ces disques de leur valeur magique, et son arrogance – encore elle ! – lui avait fait croire que ça serait aisé. Il n’avait plus seize ans, toutefois, et c’était plus difficile qu’il ne l’avait imaginé. Alors qu’à côté de lui, Piers lui faisait savoir combien l’encre n’en avait fait qu’à sa tête, et qu’ainsi, tous ses croquis avaient été inutiles, il fermait ses yeux et approchait sa main du tatouage. Tout proche du point de contact, il put toutefois sentir l’électricité caractéristique de sa magie dans ses doigts, à défaut d’être dans ses paumes. Il ne tenta ainsi pas la malveillance des Lwas, et préféra prendre une nouvelle inspiration, héritée de ses heures de méditation asiatique. Dans sa barbe, il grommela une réponse à Piers, figurant que ça l’aiderait sûrement à ne pas mettre trop de pression sur ce qu’il tentait de faire. « Tout ce que j’espère, c’est que ça ne serait pas trop laid. Cette Harpie me le paiera si je me retrouve avec autre chose que du Beau sur mon corps. » C’était une chose à laquelle Josiah était particulièrement attentif. Nouvelle tentative, sa main glissa le long de sa cuisse, frôla son mollet et sous ses doigts, il vit remuer la tête de son Léopard. Raté, il ne s’approcha pas plus de l’œuvre tibétaine, craignant les représailles. Josiah était un amateur du Beau, sous toutes les formes qu'il put prendre. Les Fleurs du Mal était son livre de chevet, par l’effort, inouï, de Baudelaire, de faire du Beau à partir de choses laides. Il s’était montré très pointilleux à l’égard de ce recueil à sa première lecture, choisissant les poèmes qu’il adorait (La Beauté, entre autres), et délaissant ceux qui traitaient de l’oxymore de l’affreuse beauté (Spleen I et, bien sûr, La Charogne). Il ne comprit les efforts du poète que plus tard dans sa vie, après des années à exercer son métier de tatoueur. Piers, à côté de lui, et voyant peut-être ses tentatives ratées de décharger sa magie, s’était saisi de sa baguette, et tentait de le rassurer, opinant qu’il n’y avait probablement rien de mieux à faire que de s’essayer à ce que le tatouage semblait appeler à faire. Il qualifiait l’agrégat d’encre de bousin. Cela angoissa Josiah, puisque cela tombait précisément dans sa crainte : que son corps ne fût plus un seul havre de beauté, mais aussi un récipient de laideur. A peine eut-il, une nouvelle fois, approché la paume du tatouage, que des étincelles orangées s’échappèrent de ses paumes. « Putain ! », s’exclama-t-il, en français. Il secoua ses paumes, et à nouveau, ferma les yeux. Sous ses paupières, il s’appliqua à se souvenir de Uagadou, il vit le corps de Nasiya, dansant, à seize ans, sous la pluie qu’il appelait. Les Extatiques étaient si doués, pour ça. La magie émanait de leurs pores autant que de leur bijou focus. Dans sa tête, ce fut ensuite Baudelaire qui s’imposa à lui. Bousin, avait dit Piers. Bousin, charogne


Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Josiah récitait le poème, dans sa tête croyait-il, à voix très basse certainement, dans son français à l’accent ouest-africain. Il sentait sa magie quitter ses paumes, remonter le long de ses bras, douce caresse de draps de satin. Il visualisait son dos, le Baboab sacré des Fons. Il la logerait là, sa magie.



Tout cela descendait, montait comme une vague
Ou s'élançait en pétillant
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.


Les yeux toujours fermés, ses mains alourdies par la vacuité vinrent toutes les deux s'approcher de l’amas d'encre.



Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !

Et ses paumes, finalement déchargées, goûtèrent finalement la Charogne, amour décomposé baudelairien.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 800 mots + citation


HRP : les quatre tentatives pour poser sa main sur son tat ont été jouées aux dés avec un MJ sur discord. Pour le reste, je vais faire la demande sur le sujet.

Sorcellerie

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GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Sam 5 Sep - 11:53
Intervention MJEncre Magique
Succès | Alors que Josiah pose finalement la main sur l'encre de Baba Yaga, celle-ci se met à se mouvoir sous la peau de l'homme, elle fuse, l'encre. Les contours que Josiah s'était appliqué à tracer avec l'aiguille se volatilisent et la peau redevient brune, vierge de toute marque. La panique prend Josiah : où donc cette encre a-t-elle disparu ? Il cherche du coin de l'oeil, tente de voir où elle a filé et la trouve, finalement sur sa main droite. Sur le bord de son index et courant le long du doigt jusqu'à l'extrémité de son pouce, une série de petits caractères en langue tibétaine. Lorsque Josiah joint le pouce et l'index pour former un cercle, le tatouage semble s'assombrir et le tatoueur sent une énergie magique lui courir dans la main à ce moment là. S'il regarde à travers comme on le ferait au travers d'un monocle et se concentre assez, peut-être pourrait-il voir la nature exacte de la bénédiction de ces vieux moines Tibétains : la capacité de voir les flux magiques l'entourant.

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