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Quête - S'affranchir de La Marque des Ténèbres [Josiah-ouvert aux mangemorts]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : Quête - S'affranchir de La Marque des Ténèbres [Josiah-ouvert aux mangemorts] - Page 2 Voodoo-ppl
Lun 30 Mar - 0:18




S'affranchir de la marque des ténèbres.
Josiah s’étonnait de savoir Orion ami avec des Mangemorts, forcés ou non. Il l'avait toujours imaginé, membre fier des Poufsouffles qu'il était, entouré uniquement de sorciers qui partageaient son unique tolérance, en considérant d’autant plus son amitié avec feu Cédric Diggory. Il cherchait dans son esprit qui avait pu être cet ami ayant cédé aux vices des Ténèbres. Curiosité malsaine s’il y en avait bien une, il ne trouvait pas, en tous cas. Il s’étonnait, donc, mais ne jugeait point. Après tout, il pouvait aussi trouver, au sein de ses différents liens d’amitié, quelques créatures n’ayant pas toujours appartenu au chemin de la Lumière et de la bienveillance. Cette session avec Orion allait finalement leur permettre de mieux se connaître, autre avantage provoqué par la commande particulière de Camille Nott. Par Legba, c’est qu’il allait finir par lui être redevable ! Le thé était chaud, il en servit deux tasses, une pour lui et une pour son ami, qui semblait toutefois anxieux, tendu, alors qu’il lui racontait son point de vue au sujet des anciens hommes de main de Tom Jedusor. Cela ressemblait à des aveux pleins d’une honte injustifiée, selon Josiah tout du moins. Alors qu’il disait pouvoir en pardonner certains, ses mots s’emballèrent à la mention de Greyback et de Malefoy. Pour eux, c’était impossible. Touché par la détresse manifeste de son ami, Josiah laissa sa tasse derrière lui pour rejoindre Orion. Atteignant son dos, il alla poser ses deux mains larges sur ses épaules, se voulant rassurant, massant quelques-unes de ses tensions. Il finit par s’y appuyer un peu plus, glissant sa tête d’un côté de son dos, pour pouvoir lui adresser quelques mots. « Mon tout beau, ta bienveillance sera ta perte, un jour. Bien sûr que pardonner certains ne veut pas dire oublier ce que d’autres ont pu faire. On ne peut pas tous les juger à la même échelle. D’ailleurs, ce n’est pas notre boulot » conclut-il, songeant à la Justice Magique qui se languissait depuis des mois de pouvoir finalement tenir en son sein Lucius Malefoy. Josiah s’écarta finalement de Orion, qui poursuivit : « Pour tous ceux qui étaient juste des suiveurs, je voudrais qu’ils puissent se réinsérer normalement. Sans la marque. D’autant que je n’aime pas trop cette idée qu’un peu de magie de Voldemort continue à vivoter quelque part. Ca me … Je ne sais pas, je le sens mal, j’aimerais qu’on puisse vraiment tirer un trait là-dessus. Cela dit … » D’un hochement de tête, Josiah lui donna raison. C’était certainement cela, le plus terrifiant. Que Voldemort, ou sa magie, n’aient pas tout à fait disparu de la surface de la Terre. Il y avait sans doute là une envie un peu sadique d’éradiquer le Mal, de l’arracher de son sol comme une mauvaise herbe. En somme, une énième punition à l’égard de Jedusor, un désir sadique de voir toute trace de lui effacée de la Terre. Il faudrait toutefois y trouver un équilibre absolument nécessaire : effacer sa magie ne devait pas signifier oublier sa personne, ni ses actes. C’était là, selon Josiah, que se situait le risque.  

Reprenant sa tasse, il se dirigea à nouveau vers la table où étaient entreposés les livres. Du bout des doigts, il parcourait les titres, s’arrêtant sur certains traités. Si tous n’étaient pas utiles pour leur entreprise, il lui faudrait absolument demander à Orion de lui en prêter quelques-uns, qui lui seraient sans doute très utiles. En bon hériter de libraire, il était parvenu à trouver tout une étude sur les modes de suppression des mauvais sorts dans les tatouages amérindiens. La lecture de pareille recherche devait être tout à fait passionnante. Alors qu’il commençait à entamer la lecture de la préface, Orion formula une demande particulière. Il voulait que le ministère soit au courant de leur travail. Qu’ils sachent que Camille Nott se baladerait désormais sans Marque des Ténèbres. Josiah manifesta son hésitation, si bien qu’Orion poursuivit, décidé à le convaincre. Il ne voulait pas risquer son job à la banque au prix d’un Mangemort. Josiah n’avait rien contre, en soi. Il leur faudrait l’avis de Camille. Dans son dos, il ne pouvait pas aller cafter au ministère. Par ailleurs, en racontant au ministère ce qu’il faisait, il risquait de se mettre en danger lui, à pratiquer de la magie vaudoue dans son petit atelier. Il ne voulait pas risquer d’être surveillé par les politiques, ou pire, par une organisation telle que l’Ordre d’Hermès. « Faudra que j’écrive au client, alors. Si tu y mets cette condition, il doit le savoir, je ne veux pas le faire dans son dos. » Allant chercher la théière, il les resservit. « Si on le dit au Ministère, on ne pourra pas juste dire "on a enlevé sa marque à tel bougre", ils vont nous demander des explications. Il faudra anticiper ça, et il est hors de questions qu’ils enquêtent et qu’ils viennent mettre le nez dans mes affaires. Alors on écrit un article. Le plus scientifique possible, qui répond à toutes les questions qu’ils pourraient se poser. Dans l’article, le client pourra être anonymisé. Avant sa publication, on l’apportera au Ministère. Auprès du département de la Justice, auprès de leurs briseurs de sorts à eux, tu dois avoir des contacts ? A eux, on pourra dire de qui il s’agit, et ils écriront dans leurs archives ce qu’ils ont besoin d’écrire, je m’en fiche, si tu dis que ça te protège. » Il porta la tasse à ses lèvres, satisfait de ce procédé, et espérant qu’il convienne à Camille. Lui non plus n’avait pas envie de risquer son job dans son entreprise. Ça impliquait l’écriture d’une lettre au client avant leur rendez-vous, et bien sûr, qu’il accepte ces nouvelles conditions. S’il acceptait, tant mieux, s’il refusait … Il aurait au moins pu travailler avec Orion sur comment enlever une marque des ténèbres, à défaut de pouvoir le faire véritablement. Il pourrait d’ailleurs écrire l’article quand même, ça lui ferait de la publicité, sans doute.

Orion entreprit de répondre à l’originelle question de Josiah : comment était-ce possible que cette marque apparaisse encore sur la peau des Mangemorts, malgré la mort de leur créateur ? Bien sûr, et puisqu’on ne changerait pas Orion de sitôt, celui-ci se lança dans une véritable leçon sur les sortilèges, sur l’Egypte antique, sur les premières malédictions. Josiah attrapa un bouquin et alla s’enfoncer dans l’un de ses fauteuils. Il écoutait attentivement son ami, feuilletant les pages sans les lire. Il pouvait l’écouter discourir des heures, là-dessus. Le monde magique anglais manquait, sans aucun doute, d’un espace universitaire où l’on pourrait entendre des passionnés parler de leur boulot, de leur recherche. Josiah aurait adoré. Uagadou apportait une certaine réponse à cela : en accueillant ses élèves jusqu’à leurs vingt ans, elle leur proposait près de trois ans de cours très spécifiques, que les étudiants pouvaient choisir avec une grande liberté. Plutôt que des professeurs désignés, c’étaient souvent des intervenants qui animaient ces classes. C’était ainsi que Josiah avait reçu ses premières leçons de tatouage magique. Orion avança une idée intéressante, et requérait son avis : « Il ne faut pas exclure que Voldemort ait laissé une surprise pour les Mangemorts qui souhaiteraient se débarrasser de la Marque. J’ignore totalement si certains ont essayé d’enlever la marque quand il  a disparu la première fois ? » Il faudrait effectivement qu’ils y soient tout à fait attentifs. C’était pour ce genre de choses-là qu’il aurait besoin de lui, c’était son expérience de briseur de sort, sans aucun doute, qui lui permettait pareille clairvoyance. Ça n’aurait pas été la première fois qu’un sortilège de Tom Jedusor en cachait un autre, brillant sorcier qu’il était. Il suffisait de demander à Regulus Black de raconter ses péripéties dans la caverne du médaillon de Serptentard pour en être assuré. « Aucune idée. C’est la première fois qu’on me demande pareille entreprise, en tous cas, et je n’en ai jamais entendu parler de la part de collègues. C’est peut-être plus fréquent du côté des Euthanatoï, mais aucun d’entre eux ne m’a jamais témoigné de cela. » Josiah en fréquentait peu, mais s’il y en avait qui devaient être appelés pour ce genre de mission, ça devait être eux. Il ne savait presque rien de cette tradition, comme le voulait les membres qui appartenaient à ce culte, mais il n'avait sûrement pas tort de supposer qu'ils aient un jour pu aider un Mangemort en galère. Toujours enfoncé dans son fauteuil, il écoutait Orion reprendre son discours. Il s’aventurait toutefois sur un terrain qu’il connaissait beaucoup moins bien, et Josiah le surprit à déblatérer quelques vérités qu’il désignait comme absolues, mais que son élève du jour était pourtant tout à fait capable de réfuter. C’était le risque, avec ces professeurs d’université ! Toujours à croire qu’ils savaient tout sur tout. Josiah sourit, laissant le cours magistral se poursuivre. Il interviendrait quand il aurait terminé. Quand il ne parlait pas de tatouage, il était tout à fait fascinant. Pour le reste, il s’en chargerait. Après tout, ce n’était pas un partenariat pour rien. Ils s’apporteraient autant l’un qu’à l’autre. Du bout des doigts, il fit venir à lui le carnet en moleskine dans lequel il centralisait à peu près toute sa vie. Quelques brèves sur son quotidien, des centaines d’esquisses, ainsi que des recettes. Il chercha une page blanche pour y inscrire les questions que lui posait Orion ; s’il ne le faisait pas, il allait en oublier la moitié, or, elles étaient toutes plus intéressantes les unes que les autres. Sa dernière requête fut qu’ils réclament l’intervention d’un médicomage. Rien que ça, par Legba ! Se levant finalement, signe qu’il allait désormais prendre la parole. « Si je ne savais pas encore que je ne suis rien sans toi, mon tout beau, ton discours aurait finit de m’en convaincre. Mais bien sûr, vu ma clairvoyance habituelle, je le savais, alors je t’ai écrit » plaisanta Josiah, avant de parcourir les questions évoquées par Orion du bout de son crayon gras. Il allait commencer par la dernière, pour réussir à mettre un peu d’ordre dans tout cela. « Il nous faut un parchemin et une plume, tout de suite, pour griffonner une lettre à la Vipère » du bout des doigts à nouveau, il réclama ces artefacts qui vinrent se poser face à lui. « Je réclame donc l’admission au ministère, et un guérisseur. Tu as raison, il nous en faut un. Tu en connais un qui saurait nous aider, et pourrait participer à la rédaction de l’article ? » Il griffonnait déjà sur le papier, pressé de mettre cela derrière-lui. Ce n’étaient pas ces dispositions qui l’intéressaient véritablement, mais bien plus, justement, la partie scientifique de l’affaire. « Tu as raison de définir nos rôles clairement. Il est certain que je devrai récupérer l’encre, ne serait-ce que pour l’analyser. Tu te trompes en revanche quand tu dis qu’on ne saura jamais quels sortilèges Voldemort a mis dedans. Il n'y a pas mille et uns ingrédients pour constituer l’encre d’un tatouage, particulièrement pas en Europe, et encore moins en Angleterre. Tels ingrédients apportent telle propriétés, je serais surpris s’il avait réussi à foutre dans sa mixture un ingrédient que je ne connais pas. Après tout, Jedusor était peut-être un mage brillant, mais il n’était pas tatoueur. » Il revint sur ces notes un instant. « Ça ne m’étonnerait pas qu’il se soit par exemple servi de plumes d’oiseaux moqueurs, très typiquement utilisées dans le vaudou américain pour tous les ensorcellements permettant de connaître la location d’un sorcier. » Josiah tira sur sa manche, laissant apparaître son avant-bras, sur lequel étaient inscrits, en colonne, plus d’une dizaines de dates, parfois séparées d’un espace, comme s’il en manquait encore quelques-unes.   « Si j’appuie sur cette date, » il pointa la dernière du doigt – que je récupère un peu de l’essence magique qui s’en échappe, et que je le pose sur une carte, je saurai où se situe mon plus petit frère. L’encre pour ces tatouages a été constituée d’abord de l’encre d’un calmar géant comme base, bien sûr, avec quelques brins de la plume d’un oiseau moqueur, donc. Et puis pour que ça fonctionne, quelques grammes du sang de mon frère, nourri de son essence magique par une incantation que je t’épargne. Si j’avais rajouté une macération de lucioles comme on en fait à la Nouvelle-Orléans, dans de l’eau du bayou par exemple, j’aurais pu créer l’effet de la Marque qui ferait que ça le brûle quand je le cherche. Les lucioles sont douées pour créer des liens entre les différentes essences magiques, particulièrement si elles sont noyées sous une Pleine Lune. Ce n’est pas très compliqué, ça. » Bien sûr, avec cela, s’affichait sur le visage du tatoueur un sourire tout à fait calculé, complètement désintéressé et en même temps parfaitement arrogant. D’un ennui crasse, n’est-ce pas, cette recette ? « Tout ça, ce sont des ingrédients qu’on retrouve facilement ici, en Angleterre. Y’a un apothicaire, à Godric’s Hollow, qui vend des plumes d’oiseaux-moqueurs. Si moi je le connais, Jedusor pouvait bien le connaître aussi. Reste la question de comment il les invitait à le rejoindre … ça doit se jouer dans cette affaire d’essence magique. Devait y avoir une incantation. Je pourrai chercher dans le Vaudou, ça doit exister. C’est leur truc, aux sorciers de la Nouvelle-Orléans. Je pourrai demander à ma mère. Mais tu vois, si je suis capable de déporter l’essence de mon frère sur une carte, je dois pouvoir lui permettre de se déporter jusqu’à ma location. Enfin ce n’est pas ça, en tous cas, qui me paraît le plus impalpable, dans ce que Jedusor a pu mettre dans ce tatouage. On peut demander au client, d’ailleurs, de nous lister tous les usages – qu’il connaissait, en tous cas – de la marque. » Josiah s’empressa de rajouter quelques lignes sur son parchemin. Il se relu, parcourant ses lignes, rajoutant des points et quelques mots manquants en affligeant quelques pichenettes à ceux qui étaient mal orthographiés. L'encre, qu'elle soit sur la peau d'un sorcier, ou sur un parchemin, lui obéissait comme une chienne bien élevée. « Dit moi si tout te convient », proposa-t-il à Orion en lui tendant le parchemin. Parcourant une dernière fois les sujets évoqués par le briseur de sort, il ajouta :   « Je pense en tous cas que comme tu l'as très bien dit, nous devrons surtout être attentifs aux risques qui viennent avec ce qui n'est pas manifeste, ce que Jedusor a en effet pu cacher dans sa préparation. Si, justement, il a été aidé d'un Euthanatoï, par exemple. » Finalement, il attrapa l'épaule d'Orion du bout de sa main, laissant s'échapper du centre de sa paume, où se logeait un focus tatoué sur sa peau foncée, une douce chaleur, rassurante. Cette discussion commençait à devenir un peu inquiétante. « Mais finalement, à moins de remonter dans le temps pour regarder Voldemort faire, à moins de trouver un témoin qui l'aura vu préparer sa mixture, on ne pourra pas tout prévoir. A un moment, il faudra qu'on se lance. Promets-moi, Orion, que si le client accepte nos conditions, on se lance. »

Hors de question de laisser ça en suspens, désormais. Ils devaient le faire.


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IRP : désolée, c'est long et c'est wild, mais tu m'as inspirée.

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Mar 7 Juil - 22:36
Des années de lecture avaient permis à Orion de savoir que la vie n’était pas une succession d’étapes bien encadrées. En dépit de toute son envie de pouvoir la découper en une succession de péripéties vers la fin, l’accomplissement du monomythe, qu’il soit changé et le monde de même, il savait courber l’échine. Cela n’arriverait pas tout de suite. Il serait englué des années encore dans le deuil, dans la peur d’une guerre et l’abandon de l’idée d’un foyer. S’il avait à ce point voulu s’enterrer dans son hameau à la campagne, peut-être était-ce aussi pour mettre une distance à ce qui viendrait de l’extérieur. Des craintes d’agression, de ses proches, son mode de vie. Il relâche ses épaules quand un geste tendre et des paroles apaisantes de Josiah le consolent de la manière dont il avait besoin sans le savoir et sans risquer de le demander. Il lui en sera reconnaissant, l’amitié qu’il éprouve n’en est que ravivée. Orion se réjouit d’être encore capable de cet abandon amical, cette confiance un peu aveugle. Il a un sourire tendre. Non, pas leur boulot.

Il hoche la tête, docilement. D’accord. Josiah écrira au client. Ce sera très bien, tout sera réglé avant qu’ils ne commencent. Orion, si volubile soit-il, aime savoir qu’il peut exercer son métier sans encombres. En général, personne ne vient l’embêter sur place. Les sortilèges sont là depuis des décennies ou des siècles et cette histoire de zombies dans les tombeaux est extrêmement surfaite. Ca arrive, quoi, dix fois dans une carrière ? « Ca me va, d’écrire un article. Il faudra que ce soit un travail commun. Tu me connais, je veux bien faire, je pars dans tous les sens, j’ai fait trois escales de raisonnement et perdu mon interlocuteur à la première alors que pour moi c’était limpide, et finalement on vient me dire que je ferais un enseignant passable. Avec des points en plus pour la motivation et une grosse perte pour la structuration des idées. Qu’est-ce que j’ai détesté les parchemins à rendre à Poudlard. Quand je pense qu’il fallait faire des développements bien organisés. Enfin. C’est loin et pas le sujet. » se reprend-il, le nez dans sa tasse.

A la mention des Euthanathoï, Orion garde le nez dans sa tasse. Il s’y brûlerait presque. Sujet désagréable. Mais l’explication l’emporte. Comment font les gens qui ne découvrent pas leur vocation à l’âge tendre et qui ne tombent pas irrémédiablement amoureux comme lui ? Ca doit être difficile de n’avoir aucune boussole.  « Hum, non, je ne connais pas trop de guérisseurs. On verra. » Ce n’est pas l’important, l’important c’est la découverte. Son propre discours va le prendre au piège. Quand bien même Josiah ne réunirait pas toutes les conditions, il viendrait l’aider. Il est fasciné par l’idée que Josiah puisse déterminer ce que contient l’encre du tatouage. Ce serait un modèle d’archéologie auquel il n’a jamais participé, et les yeux du briseur de sorts brillent d’anticipation. Oiseaux moqueurs, d’accord. Calmar géant. « Ca existe pour de vrai, les calmars géants ?! » Il s’excuse d’un signe de tête. Trop emporté par l’idée. Des calmars géants, géants ! Lui qui n’a pas de mission sous-marine trouve l’idée épatante et se retient de demander à voir des croquis. C’est du Lovecraft ! Si ça se trouve, il savait qu’il y en avait. On lui a souvent parlé du calmar géant du lac de Poudlard mais Orion n’y a jamais vraiment cru. Pour ce qu’il en savait, il pouvait y avoir des obus des deux guerres dans ce lac, personne n’avait été le drainer et il sentait affreusement la vase. Et dire que Cédric avait plongé dedans, accomplissant un acte de courage. Petit pincement au cœur. Cédric aurait-il approuvé ce qu’il allait faire ? Il ne le saura jamais. Le briseur de sorts renvoie toute son attention sur son ami –  celui qui est bien là, devant lui.  « Tu dis ça, tu dis ça … Moi ça m’a l’air suffisamment compliqué. J’étais moyen en potions, jamais je n’aurais réussi à faire ce genre de trucs seul. Et les tatouer, encore moins, je suis trop une petite nature. Mais va falloir trouver tout ça, oui, en effet. »

Explications qui le convainquent. Ma foi, si tout peut se trouver Grodric’s Hollow. Voilà l’explication du contenu de ces bocaux aux prix scandaleux. « Quand bien même, je me demande si ce n’est pas un ensorcellement, la localisation. Ca ressemble à un artefact. C’est comme si tu faisais office de portoloin pour les autres. Mais je ne trouve pas d’exemple historique. Les pharaons ou les rois n’avaient pas besoin de rappeler à eux tout leur petit monde, ils les suivaient, c’était un autre mode de vie. Et j’ai plutôt l’impression que les déplacements étaient le fait d’un ou deux mages qui voulaient garder leur avantage. Je te dis tout cela, mais finalement, je ne sais pas où les tatouages trouvent leurs limites. Je crois que je n’ai pas assez questionné là-dessus. Ca ressemble à des sortilèges, mais je peux me tromper. Ce sera bien, oui, que ton client nous liste toutes les utilisations de la Marque. Ce sera mieux que de chercher à les découvrir nous-mêmes. Dommage que Jedusor n’ait jamais expliqué ce qui se passerait si on veut l’enlever, mais j’imagine bien pourquoi il n’y a pas tenu. De toute façon, ça ne devait même pas être envisageable, alors … » Haussement d’épaules qui lui enlève cinq ans d’apparence. « Oui, c’est un bon plan. Je ne sais pas ce qu’on pourrait faire de plus, Josiah. Ca présente des risques. Mais nous sommes à Londres, Sainte-Mangouste n’est pas si loin … Je ne pense pas qu’il se produise quelque chose d’irréversible pour nous ? » Une inflexion de la voix, qui vient prouver qu’il n’est pas suffisamment rassuré. « J’aurais bien voulu savoir si un Euthanathoï l’a aidé, oui, je … » Il aimerait déballer ce dont il a si peu osé parler. La famille maternelle, composée de plusieurs de ces tueurs au sang-froid. L’échec retentissant lorsqu’il était allé les rencontrer en Grèce, pour les découvrir aussi violents que ce qu’on avait dit. Il n’avait pas compris. Interdit, choqué. Mais on planifiait de tuer des gens ? Mais c’était pire qu’un crime passionnel, que de la légitime défense. Il était resté interdit avant de reprendre cliques et claques. Si Gringotts l’envoyait si souvent sur d’autres continents, c’est bien parce qu’il avait refusé de repartir en Grèce.

De nouveau, le contact de Josiah le rassure. Il hoche la tête, docilement, avant d’y mettre plus de conviction. « Oui. Je te promets qu’on le faire. Je veux savoir ce qu’il se passe quand elle disparaît, et je veux qu’on se débarrasse de ce qui reste de … » les mots sont difficiles. « De ce qui reste de Jedusor. » Il finit par se lever, époussetant des poussières imaginaires, et remettant la tasse dans sa soucoupe avec attention. « Pour être franc, ça m’intrigue. » Et son sourire est sincère.

Orion prend congé, non sans laisser à Josiah les ouvrages les plus utiles. « Ca, ça et ça, ça devrait t’être accessible et de lecture agréable. Je dois rendre ceux-là à Gringotts, c’est déjà presque louche de les avoir empruntés mais ça fait des années que je prends tout et n’importe quoi comme lecture dans le stock interne de la banque, si je n’offrais pas du thé régulièrement aux guichetiers on m’aurait mis persona non grata de la librairie. Et je dois garder les deux-là, je vais avoir besoin de potasser un peu. Alors on se dit dans quinze jours, c’est bien cela ? Je suis … Content ? Qu’on le fasse. »

Une quinzaine passe, et le briseur de sorts revient fidèlement à la boutique. Armé de bonnes intentions et de tout son courage. Ils lui seront utiles.


Nb : un peu plus de 1"00 mots

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
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Ven 24 Juil - 15:22




S'affranchir de la marque des ténèbres.
L’excitation commençait à retomber, et le calme se faisait à nouveau sur le salon du tatoueur. Entourés par leurs bouquins, leurs tasses de thés et leurs discours qui semblaient parfois flotter dans l’air, Josiah et son ami s’apaisaient. Ils avaient réussi à trouver une ligne directrice pour leur travail, qui leur conviendrait à tous les deux. Un acte officiel, documenté par un travail quasi universitaire : la rédaction d’un article. Orion proposait que la rédaction soit faite en commun, au risque qu’il ne parte dans tous les sens s’il s’en chargeait seul. Josiah hocha le crâne, et murmura : « Bien sûr, un travail commun signé par nos deux noms. » Il les y voyait déjà, à vrai dire. La marque effacée sur le bras de Camille Nott, ils pousseraient la porte du Ministère – ou plutôt, descendraient par la cabine téléphonique – pour déposer le papier sur un bureau du Département des Mystères. Restait encore à ce que le bonhomme accepte les conditions données par les deux compères, qui n’étaient sans doute pas évidentes. Mais Nott était venu avec tant de facilités pour lui demander d’enlever cette marque que Josiah n’envisageait pas vraiment qu’il puisse refuser les conditions posées. Il avait dû peser le pour et le contre avant de pousser la porte de son salon, et s’il avait décidé de se lancer dans cette entreprise, c’est qu’il devait savoir ce qu’il faisait.

Orion et Josiah discutaient des détails ; ça passionnait Josiah, qui aurait sans doute été placé dans la maison des Serdaigle s’il était allé à Poudlard. Où son ami avait-il d’ailleurs été scolarisé ? Sans doute le lui avait-il dit, un jour, mais il n’avait plus la réponse en tête. Là, il aurait pensé Serdaigle, comme lui. Orion avait cette soif de savoirs et cette curiosité qui correspondait à cette maison. Mais de façon générale, il était sans doute plus un Poufsouffle qu’autre chose.
Josiah notait sur un papier tout ce qu’il devait demander à Nott : son autorisation pour écrire l'article, et ainsi pour dévoiler son identité, la liste des usages qu’il pouvait faire de cette marque, aux heures où elle fonctionnait encore, ainsi que s’il avait une idée de la tradition employée pour le tatouer. Ça aussi lui permettait de faire baisser son excitation, ça donnait des allures concrètes à l’ouvrage. Orion supposait un ensorcellement, lui évoquait les euthanatoï, et bientôt, Josiah lui faisaient promettre qu’ils essaieraient, au moins. Orion était d’accord, aussi coûteux que ça lui était de prononcer le nom de Jedusor. Poufsouffle, définitivement, se souvenait Josiah désormais. Comme ce garçon qui avait été son meilleur ami et dont le nom avait atteint les journaux américains : Cédric Diggory, première victime d’un Voldemort revenu à la vie.

Finalement, l’un et l’autre se dirent au revoir. Orion lui indiqua les livres qu’il pouvait garder et ceux qui devraient repartir là où il les avait trouvés. Josiah crevait de hâte de les poser sur sa table de chevet. « Dans quinze jours, oui. Je te tiendrai au courant des réponses du client par hibou. » fit-il, alors que Orion se préparait à partir. Il lui tendit finalement la main, pour la serrer avec chaleur, en disant : « Moi aussi, j’ai hâte ».



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IRP : du coup, je te prépare le courrier @Camille Nott !

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