La participation au cours n'est pas obligatoire, mais elle rapportera des points pour votre maison. De même, le travail demandé pour le cours n'est pas obligatoire, mais rapporte des points (après, si vous voulez passer le cours à poser des questions et interagir avec les autres, c'est aussi possible).
Je tiens à noter que je n’ai personnellement aucune connaissances scientifiques sérieuses. Je m’appuie sur des vidéos de vulgarisation et la documentation du CNES et de l’ESA. Pour les curieux.ses, ou celleux qui souhaiteraient gagner des points pour leur maison en donnant des bonnes réponses même si personnellement vous n’y connaissez pas grand-chose, voici mes sources :
Pour la vie à bord de l’ISS : Exposition Proxima /!\ Il est à noter que l'ISS ne ressemblait pas du tout en 2003 à la même chose que pendant la mission PROXIMA, vous trouverez le détail de son assemblage ici. Pour les étudiants né-moldus et sang mêlés : vous pouvez très certainement avoir entendu parler de l'accident de la navette spatiale américaine Columbia en février 2003 qui a coûté la vie à son équipage, et qui marque la fin de l'utilisation de la navette américaine, ainsi qu'une pause dans l'assemblage de l'ISS. Voir même, si vous avez un certain intérêt pour l'espace, vous pouvez avoir entendu parler de l'accident de Challenger en 1986 dont on a reparlé suite à l'accident de Columbia. Le Royaume Uni, s'il participe à la construction et au financement de l'ISS, n'a encore jamais envoyé d'astronautes à son bord. D'ailleurs, à ce jour, une seule britannique est partie dans l'espace, c'était aussi la première femme non soviétique et non américaine dans l'espace, Helen Sharman.
Expériences : Si vous souhaitez travailler sur les expériences avec la cloche à vide et sur l'effet de la gravité sur la croissance des plantes, mentionnez le dans votre rp je viendrai vous les détaillez. Voici mes sources, mais n'allez pas les regarder tout de suite, ce serait vous spoiler les effets si vous les connaissez pas Le ballon dans la cloche à vide (vidéo) L’une des expériences à faire EXO-ISS (l’expérience CERES)
Le robot et le labyrinthe :
clique droit + afficher l'image pour la voir en grand
Labyrinthes résolus:
clique droit + afficher l'image pour la voir en grand
Il s'agit d'un petit jeu. Le robot se situe dans ce labyrinthe. Vous devez le déplacer selon une série de commande ci-après, et le robot ne peut pas repasser par un chemin qu'il a déjà emprunté. Vous me donnez un code sous spoiler, et je le teste sur le labyrinthe. Si vous avez bon, vous gagnez des points pour votre maison et on change de labyrinthe.
Commandes robot + exemple:
robot.command1 = va à droite jusqu'au prochain mur robot.command2 = va à gauche jusqu'au prochain mur robot.command3 = va en haut jusqu'au prochain mur robot.command4 = va en bas jusqu'au prochain mur robot.command5 = va à droite d'une case robot.command6 = va à gauche d'une case robot.command7 = va en haut d'une case robot.command8 = va en bas d'une case
Ce qui par exemple peut donner : robot.command1 robot.command8 robot.command5 robot.command5 robot.command3 (ou robot.command7) robot.command1
clique droit + afficher l'image pour la voir en grand
Le lever de soleil est un spectacle merveilleux à observer. Dans les couloirs encore silencieux de l’école, assise sur le rebord d’une fenêtre. Autour de la boule de feu chaude et brillante le ciel orangé vire au rose, puis au turquoise, ensuite au bleu du jour qui est suivit par le bleu nuit pas encore totalement disparu. Doux et calme spectacle auquel on peut assister de n’importe où. En écoutant le silence agréable qui règne par la non-présence des élèves occupés à autre chose.
Mais ce calme ne dure pas. Le temps passe et l’heure avance. Petit à petit, des élèves de tout âge s’assemblent dans les couloirs pour rejoindre leur salle de classe. J’ai cours moi aussi. Mon sac déjà sur le dos, je suis toute cette masse bruyante jusqu’à atteindre mon objectif semblable à celui des autres. C’est à ce moment qu’on se rend réellement compte du silence qui régnait auparavant. C’est là qu’on comprend à quel point on aime le silence qui est rare dans une école pleine d’enfants et d’adultes.
Et c’est ainsi qu’avance la journée. On marche. On s’assoit. On écoute. On parle parfois. On se relève. On entend le bruit, on voit des inconnus, et des connus. Puis ça recommence. Cercle infini qui néanmoins s’arrêtera un jour. Pour nous envoyer dans le monde du travail des adultes qui le subissent en ce moment même où nous nous apprêtons à retourner en cours. Cours de sciences moldues d’ailleurs maintenant ! Le professeur est-il content de nous avoir ? Je l’espère bien. Parce que j’aime bien cette matière. C’est à la fois amusant et enrichissant, même si beaucoup d’élèves trouvent ce cours ennuyant. Mais qu’y puis-je ? L’important est d’y aller.
Je suis la première donc en avance. Tant mieux, ça me laisse quelques secondes pour rester sur le pas de la porte à observer la salle. Qui a d’ailleurs bien changé. Un longue frise est accrochée à un mur. Presque vide. Allons-nous devoir la remplir ? J’aime bien les cours mais j’arrive pas à retenir les dates. Il n’y en n’a que peu dans ma tête en ce moment même. Et s’il a toujours la bibliothèque remplie, les tableaux autour ont changés. Des têtes un peu connues auxquelles je suis bien incapable de donner des noms sont accompagnées de nouvelles têtes. Et les tables… Que dire de cette nouvelle organisation ? Ça ne me plaît pas. Pas du tout ! La disposition des tables signifie que nous allons certainement devoir travailler par groupe. Chose que je déteste. Mais il y a des choses qui peuvent êtres intéressantes, et amusantes aussi. Le tableau est toujours là, avec sa banderole au-dessus, mais est couvert de mots. Avec un léger soupir inquiet, j’entre dans la salle avec un «Bonjour» poli. Et ne sachant que faire en attendant les autres, je me mets à tourner lentement autour des groupes tables pour observer le tout. Un drôle de cloche accompagnée d’un verre et un ballon gonflé, ou encore un ordinateur à côté duquel sont installés un labyrinthe et un petit robot. Des plantes et des photos, des papiers, des livres et un microscope. Mais ce qui m’attire le plus est la maquette du centre.
Lentement, les autres arrivent. Alors je me rapproche du tableau en lisant ce qu’il y a d’écrit dessus. Avec une grimace mécontente. "Groupes de travail" J’aime pas. Mais c’est pas grave. Je suis sûre que si je lui présente toutes les personnes qui sont dans ma tête, ça ira. Le professeur prend la parole et je tente de me concentrer sur le flot de paroles. Les mots s’enchaînent et entrent dans par les oreilles. Sont analysées par le cerveau. Qui décide de les retenir ou de les oublier. Le résumé qui s’en fait est simple "Travail sur l’espace, choisir sur quoi l’on veut travailler : la frise, la biographie d’un des nouveaux portraits, l’effet de la gravité, ou coder le petit robot. Ou proposer un autre sujet." C’est pas plus simple comme ça ? Pour moi, si. C’est plus compréhensible. Le seul problème est qu’il faut faire des groupes. Moi seule, je pars vers le petit robot et son labyrinthe. J’aime bien ces choses-là. Mais je suis pas rapide. Il faut prendre le temps d’étudier, de réfléchir à tout. J’observe donc le labyrinthe avec curiosité en laissant les autres élèves faire le vie.
Clac clac clac - Athéna marche d'un bon pas, sac à l'épaule et baguette à la main. Sous les regards vaguement désintéressés de quelques élèves en vadrouille, elle révise d'un mouvement du poignet le geste d'un sort qu'elle étudie depuis le début de matinée. Perdue dans de très techniques réflexions, elle n'accorde qu'une attention relative à son environnement immédiat, et ce n'est qu'après avoir manqué de peu un virage et s'être pris les pieds dans un banc qu'elle se contraint à ranger l'élégant bout de bois dans un pli de sa robe, accompagnant son acte d'un soupir de dépit.
En arrivant à destination, quelques minutes plus tard, la petite fille hésite un instant, fixant d'un regard mi-figue mi-raisin la lourde porte qu'elle s'apprête à pousser. Sciences moldues. La matière n'éveille pas en elle un fol enthousiasme ; malgré ses nombreuses lectures, elle ne possède pour ainsi dire presque aucune connaissance sur le sujet, et n'a jamais vraiment cherché à changer cet état de fait. Son rapport au monde non-magique, après tout, a toujours été assez compliqué. Une pensée pour son oncle, et l'enfant s'interroge. Je me demande bien la tête qu'il ferait s'il voyait ça. Un rire naît dans la gorge enfantine, mais meurt avant de franchir ses lèvres. Oui... Eh ben, c'est pas plus mal qu'il ne sache pas. Et c'est en proie à un certain malaise que 'Théna décide finalement de rentrer dans la salle de classe, se faufilant silencieusement à la suite de quelques autres étudiants.
La première chose qui lui saute aux yeux est le changement de décoration. Entre la frise incomplète, l'immense maquette qu'elle ne reconnaît pas et les nouveaux tableaux, la pièce lui semble presque inconnue ; seule la bibliothèque est restée, et Athéna sourit un instant de voir tous ces livres joliment rangés. La salle est déjà remplie de têtes qu'elle ne reconnaît que vaguement : elle est, semble-t-il, arrivée juste à temps pour le début du cours. Alors que le professeur prend la parole, la petite fille reste sagement immobile au milieu des autres élèves. Les explications s'enchaînent, et ses sourcils se froncent de plus en plus tandis que son regard parcourt rapidement les annotations qui ornent le tableau. Une grimace passe sur son visage, puis, alors que le discours se termine, elle hausse les épaules d'un air blasé. Elle n'aime pas travailler en groupe, mais manifestement, elle devra faire avec aujourd'hui.
Les autres se dirigent vers les différentes activités dans un brouhaha contenu, et Athéna jauge du regard les différentes possibilités qui s'offrent à elle, exposées sur des tables regroupées en plusieurs îlots. Voyage interstellaire, chronologie de l'univers, gravité... Elle n'y comprend pas grand-chose, et, très franchement, ça lui est un peu égal. Mais un cours est un cours, et l'enfant tient à être une élève studieuse. Par dépit, elle s'apprête à envisager la biographie, une valeur sûre, mais c'est une table un peu à part qui attire soudain son attention. Une drôle de boîte y est posée, et la petite fille devine qu'il s'agit de l'ordinateur dont le professeur leur a parlé ; elle en a déjà entendu le nom par sa mère, et la machine pique sa curiosité. Guider un robot dans un labyrinthe. Je me demande comment on fait...?
C'est en s'approchant un peu plus qu'elle remarque une autre élève, déjà occupée à observer l'exercice. Ah, mince. Athéna hésite un instant, caressant du doigt l'idée de laisser tomber et de partir faire autre chose dans son coin ; après tout, la fille a l'air plus grande, et elle est un peu impressionnée. Mais sa curiosité prend finalement le dessus, et elle s'approche timidement.
« Salut... » Hésitation. « Je peux travailler avec toi ? Ça a l'air intéressant. » Elle penche légèrement la tête sur le côté, son regard tombant sur le petit robot immobile. « Tu sais comment ça marche ? »
Cours de Sciences Moldues... La grimace se fit aussitôt. Il y avait des matières qu'on n'aimait pas pour diverses raisons, par exemple, les cours de Sortilèges parce qu'on était une petite Verbena qui n'a jamais utilisé de baguette de sa vie, qui ne comprends pas la logique des sorts crées par ces Sorciers de l'Ordre d'Hermès, et qui reçoit parfois quelques moqueries si jamais elle foirait ses travaux pratiques. Et parfois, on aime pas certaines matières enseignées seulement... ben, parce qu'elles nous intéressent pas. Et les Sciences Moldues étaient pile poil dans cette catégorie. Pourquoi un tel désamour ? Un de ses camarades lui avait demandé une fois et elle dû y réfléchir pour pouvoir y répondre convenablement. Parce que, dans un sens, il n'avait pas tort le petit Poufsouffle : ce n'est pas si terrible les Sciences Moldues, ça a permis l'évolution et le progrès de l'humanité... et sa futur destruction... Bon, plus sérieusement, tout comme la Magie en générale, Eirian comprenait que la Science n'était ni « bonne » ni « mauvaise ». Tout dépend, en réalité, de ce que l'on fait avec. Mais il faut avouer, que de son point de vue, l'enfant le voyait comme quelque chose de négatif. Cependant, contrairement à ce que pensait ce petit Poufsouffle, la jeune Sorcière était consciente que son jugement aurait été tout autre si elle avait grandi auprès de ses parents. Dans Londres, avec l'accès à la technologie Moldues du vingt-et-unième siècle. Peut-être qu'elle aurait adoré l'ordinateur, la télévision, internet, les jeux-vidéos, le cinéma, le téléphone !
Mais non, elle n'aimait rien de tout ça. Pire, elle était presque à un stade où elle pourrait s'effrayer d'un mixeur. Là où elle avait grandis, il n'y avait rien de ce qui pourrait se rapporter à de la technologie. Sans eaux et électricité. Tout était à l'ancienne. Et si on ne pouvait pas la comparer au vieux clicher de l'homme du Moyen Âge découvrant la Science et la Technologie en criant à la sorcellerie, à l'hérésie et création du Malin, c'est parce qu'il lui restait quelques souvenirs, des bribes de son enfance, de sa maison londonienne avec ses électroménagers et sa télévision. Et parce qu'elle n'avait pas grandi dans ce milieu, elle n'éprouvait aucun manque, besoin ou regret. À la plus grande incompréhension de certains de ses camarades qui ne cessent de lui dire qu'elle avait raté sa vie sans cette souris animée qui a même son propre parc d'attraction et ces créatures de poches qu'on pouvait attraper dans des boules...
Eh ben pour la Science Moldue, c'est la même chose. Eirian avait grandi dans une éducation magique et religieuse d'un autre temps, d'autres siècles et y était sincèrement attachée. Elle était comblée malgré cette « ignorance » et n'éprouvait guère ce désirs de s'instruire parce que, dans sa vision des choses, cela n'allait rien lui apportait. Pas de bonheur. Ho, elle connaissait certes les bases, il y avait quand même des livres scientifiques dans la bibliothèque de son village, mais elle n'a jamais approfondi les sujets. Elle préférait travailler et pousser ses connaissances dans le domaine magique de son peuple et notamment dans l'herboristerie et la botanique.
Ainsi, quand Eirian poussa la porte, c'était presque en traînant des pieds. Ah c'est sûr, rien à voir avec le cours de botanique et de potions, où elle était dans les premiers arrivés en sautillant comme un petit agneau en fredonnant des chansons norroises ! Non, là, c'est à l'heure, certes, mais pas dans les premiers, pas de précipitation et en poussant la chansonnette des vieux soupirs ennuyés. Tranquillement donc, elle s'avança près du tableau pour y lire le programme du cours tandis qu'elle laissait une oreille distraite pour le professeur. Elle n'aimait peut-être pas la matière, mais étrangement, elle aimait bien quand même Monsieur Lemony. A cause de sa bouille, sans nul doute. Et aussi parce qu'il connaissait son très cher Orion ! Donc, elle faisait son possible pour être une bonne élève pour lui, même si elle n'était pas sûr qu'il ait conscience de son existence.
Donc, voyons voir : Frise chronologique de l'Univers. Mais oui bien sûr ! C'est chiant ! Pas dans le sens ennuyant mais plutôt difficile à assimiler tellement il y avait de choses dans cette foutue frise à un point que cela causerait une constipation sévère ! Biographies ? Si ça avait été des héros de la mythologie et des portraits de divinités sanglantes, ouais ! Mais non, c'était juste des scientifiques. Donc non. Expérience sur la pression ? Mouais, à voir, les travaux pratiques sont plus divertissants. Commandes informatiques ? ... Suivant ! Voyage interstellaire ? Ho, dit comme ça, ça avait l'air sympa, comme les romans de Star Wars et Star Trek, mais est-ce que c'était aussi épique ou un vieux documentaire avec des voix monotones et soporifiques ? Étude comparée de la croissance des plantes en environnement sans et avec gravité ? Euh... euh... Et sinon quoi d'autre ? Sujet libre ? Un petit sourire malicieux s'étira sur son minois ; le sujet libre sera forcément sur le thème des anciennes croyances nordiques, des guerres épiques, des sacrifices sanglants et une magie quasiment oubliée du reste de la société magique... Nan, pas sûr que ça répondrait au thème de Sciences Moldues.
Maintenant avisée, l'enfant passa autour des tables pour observer les activités en groupe - ho pas ça... -. Eirian reconnut quelques visages familiers hors Poufsouffles, à force de les croiser durant les autres cours, les clubs et durant les pauses. Elle remarqua aussi que c'était le petit robot qui semblait éveiller la curiosité des plus jeunes. Pas la petite Verbena en tout cas. La Technologie et elle, non merci. En réalité, la fillette hésitait. Elle n'était pas réellement d'humeur et ayant le courage nécessaire pour voir un documentaire sur le voyage interstellaire, son intérêt se portait plus sur les travaux pratiques. Particulièrement celle sur les plantes et la gravité.
Eirian prit place sur l’îlot. Pour l'instant, elle était la seule. Pourquoi ce sujet là ? Parce qu'elle voulait devenir une grande herboriste et potionniste. Alors, des expériences sur les plantes... Elle se sentait obligée de suivre le thème. Et qui sait, peut-être qu'elle allait réellement apprendre quelque chose qui pourrait l'aider dans ses projets futurs ! Bon, par contre... Comment ça se passe ?
Le labyrinthe est un jeu assez amusant je trouve. Il permet de travailler la logique, ainsi que la rapidité, la patience et la réflexion. C’est un jeu qui existe certainement depuis toujours chez les moldus. On en avait souvent à la petite école, mais en plus petit. Il y avait souvent un contexte pour rendre le travail plus amusant, puis plusieurs chemins dessinés sur une feuille. Avec le doigt ou avec un feutre, on devait tracer le chemin à suivre sans passer aux dessus des murs. C’était une des rares activités qui gardait tous le monde calme pendant un petit moment. Petit bien sûr, car les enfants se lassent malheureusement bien vite...
Ce labyrinthe-là est un peu plus complexe. Pas par le chemin à tracer, non, mais plutôt par le codage du robot. Une activité que je n’ai jamais faite et qui peut s’avérer enrichissante. Tout ce qu’on apprend est enrichissant bien sûr, mais la technologie pour moi est un peu comme la magie aux yeux des sorciers habitués : une chose connue mais qui est encore à apprendre et à maîtriser. Avec mes yeux, je commence à chercher un chemin tandis que quelqu’un s’approche. Et une voix, timide, s’élève juste à côté de moi. Surprise, je tourne la tête et regarde la personne avec curiosité. Une élève, plus jeune que moi. Une Serdaigle aussi. Je lui rend son salut par un sourire timide. Être à l’aise avec les autres n’est pas mon point fort. Qu’ils soient plus vieux ou plus jeune que moi, et même d’un âge identique. Il faut dire que les personnes ne sont pas des êtres toujours gentils. Et tant qu’on ne les connaît pas, on ne peut pas savoir. Mais celle-ci semble gentille, ou du moins est-elle polie. Elle ne semble pas sûre d’elle par contre. Il faut dire que je peux la comprendre. Si elle est plus jeune que moi… Je suis plus vieille qu’elle. Ce qui peut être impressionnant, il faut l’admettre. J’acquiesce doucement à sa question qui sur le moment m’étonne un peu «Bien sûr, c’est un travail de groupe, donc tu vas où tu veux.» Je ne vais pas l’interdire d’étudier non plus. Et puis je suis d’accord avec elle : ce robot a l’air intéressant. Très intéressant même.
Je sourie en la voyant observer le petit robot, sujet de l’exercice, tout en me demandant si elle en a déjà vu. En tant que sang-mêlée, j’ai grandit chez les moldus, j’en ai donc déjà vu et je connais le principe. Mais elle ? Je sais pas. Sa question néanmoins m’aiguille un peu. Elle ne doit vraiment pas connaître ce genre d’objet pour me demander si ça marche… Secouant le tête, j’explique «Ça marche pas, ça fonctionne ! Un robot n’a pas de cerveau. Ni de pieds non plus, il avance grâce à ses roues. Mais s’il avance, c’est simplement car nous lui auront donné des instructions à travers un code, grâce à des commandes qu’il sait décrypter. En fait, on va devoir parler comme un autre langage. Un langage traduit ici.» Ma main se tourne vers les différentes commandes écrites. Il n’y en n’a pas beaucoup… Ça peut simplifier le travail comme ça peut le compliquer. On peut s’imaginer écrire ainsi… mais ça n’ira pas toujours. «En fait c’est à nous de tout faire. D’abord trouver le chemin qui mène à la sortie du labyrinthe, puis on pourra réfléchir aux mouvements du robot. Et quand on aura tout trouvé, on écrira tout grâce aux commandes proposées.» J’espère avoir été assez claire. C’est pas toujours facile d’expliquer ce que je sais.
Finalement, je lui montre le labyrinthe en lui demandant avec curiosité «Tu sais y jouer ? Il faudrait trouver un chemin pour que le robot sorte mais sans qu’il fasse demi-tour !» Je me demande si je peux prendre une feuille pour recopier le labyrinthe. Je n’ai pas envie d’abîmer le matériel en dessinant dessus. Mais ça risque d’être long… Et même si on a le temps, je ne sais pas si ma camarade aura la patience. Avec un haussement d’épaules, je décide de le faire quand même. Ça m’aidera à y voir plus clair, c’est certain. Une plume en main, je recopie le tout rapidement en écoutant l’élève à mes côtés. Heureusement que le cerveau est capable de faire plusieurs choses à la fois.
Alors que le reste des élèves prennent place, Athéna observe la fille plus âgée se retourner vers elle avec un air surpris. Un instant, elle pense se faire rembarrer sans cérémonie, et ses épaules se crispent imperceptiblement ; mais son interlocutrice l'accueille avec un léger sourire, et la petite sorcière s'approche de la table, soulagée. Une observation rapide de la salle lui indique que toutes les autres tables sont désormais occupées d'au moins une personne, bien que certains sujets semblent avoir plus de succès que d'autres. La socialisation n'est pas vraiment son fort, et ses dents grincent en pensant qu'elle aurait dû, en cas de refus, faire causette à deux ou trois autres groupes pour trouver son bonheur. La plus grande se lance dans des explications sur le petit robot qui orne leur espace de travail, et 'Théna, qui n'en a jamais vu, écoute avec attention. Son petit nez se fronce de concentration tandis qu'elle essaye de comparer la chose, où du moins ce qu'elle en a comprit, à des références qu'elle connaît.
« Oh, d'accord. Donc, il faut dire au... euh, robot ?... de se déplacer à travers le labyrinthe. Un peu comme les échecs sorciers ? Mais à l'écrit. C'est ça ? »
Dit comme ça, l'idée lui semble familière, mais elle hausse les épaules, ignorant ce fait pour se concentrer sur la jeune fille avec qui elle va désormais travailler. En y regardant d'un petit peu plus près, la petite réalise que celle-ci n'a pas non plus l'air très à l'aise. Elle en est un peu surprise, mais peut le comprendre ; elle non plus n'aime pas devoir discuter avec des inconnus. Au moins, elle est gentille. Et elle est à Serdaigle aussi ! Des images de la salle commune lui reviennent en mémoire alors qu'elle réalise qu'elle l'a déjà croisé une ou deux fois. Une fille calme, toujours plongée le nez dans un livre et rarement entourée d'autres élèves. À bien y réfléchir, les deux semblent partager des points communs, et bien qu'Athéna ne la connaisse pas vraiment, elle la trouve assez sympathique. En tout cas, elle a l'air sérieuse. C'est bien, je n'aime pas quand les gens font n'importe quoi pendant les cours.
Une deuxième question de sa camarade la tire de ses pensées, et son regard retombe sur le labyrinthe qui lui est montré. Un sourire joyeux fend alors son visage tandis que remonte un vieux souvenir d'enfance, et elle manque de rire de sa bêtise. Mais oui, ça me revient ! Comment est-ce que j'ai pu oublier ? Elle hoche vigoureusement la tête en réponse, faisant du même coup s'échapper quelques mèches de cheveux auburn de sa queue-de-cheval.
« Ah oui, ça je sais faire ! Je me souviens, j'avais un jeu un peu comme ça. » Ses sourcils se froncent alors qu'elle se met à réfléchir. « Je ne me souviens plus du nom. C'est maman qui me l'avait acheté en France, quand j'étais petite. C'est un petit labyrinthe qui change de forme à chaque fois que tu trouves la sortie, et dedans, il y a une petite figurine que tu dois guider en lui disant où aller. C'était pas facile. J'y jouais beaucoup avant, et puis c'est pratique à transporter. Ce n'est pas très grand, environ la taille d'un jeu d'échec sorcier de poche. Tu connais ? Je ne sais pas s'ils en vendent en An... »
La petite s'arrête d'un coup, surprise du flot de paroles qui vient de sortir de sa bouche. D'ordinaire, elle n'est pas si bavarde, surtout avec les personnes qu'elle ne connaît pas ; et en cours, en plus ! Elle jette un regard inquiet vers le professeur, mais celui-ci ne semble pas avoir remarqué son excitation soudaine. Tant mieux. Manquerais plus que je nous attire des ennuis... Elle secoue la tête, incrédule, et remet comme elle peut ses cheveux en place, maudissant ceux-ci d'être trop courts pour tenir convenablement. L'autre fille n'a pas vraiment bronché, occupée à recopier le labyrinthe à la plume, et la petite sorcière comprend qu'elle ne souhaite pas abîmer l'original en écrivant dessus.
« Désolée. » Raclement de gorge, la petite un peu gênée se balançant d'un pied sur l'autre. « Du coup, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je ne sais pas vraiment pas où commencer. »
Si la jeune élève à côté de moi est au début crispé, elle semble se détendre un peu lorsque je lui souris. Comme quoi un sourire peut aider parfois, papa avait raison à ce propos. Mais est-ce ma faute si je n’y pense que rarement ? Non. D’après moi, il ne lui aurait pas fallu s’inquiéter de ma réponse. C’est bien sûr malheureusement plus facile à dire qu’à faire car il est certain que j’aurai eu la même réaction à sa place. Mais, malgré le fait que je n’aime pas les travaux de groupe, je ne suis pas du genre à refuser à une personne d’étudier telle ou telle chose. Bien au contraire d’ailleurs. Le fait qu’elle veuille étudier la même chose peut aider à se sentir moins… intimidée ? C’est ce que je pense du moins. Un point commun, c’est toujours agréable à avoir. Surtout si l’on doit travailler ensemble.
Mon explication sur notre sujet de travail semble avoir été assez explicite. Car elle trouve immédiatement une ressemblance avec un jeu de sorcier. J’écoute sa comparaison, qui malgré moi m’arrache un sourire. Si je n’ai jamais joué aux échecs sorciers, j’en ai déjà entendu parler. Des pièces qui bougent selon les indications orales de son joueur… Ça peut être une bonne comparaison oui. «On peut dire ça» je m’exclame joyeusement sans pour autant vraiment élever la voix «Sauf qu’il faut tout écrire à la suite !» Je me sens assez contente de moi pour une fois : j’ai été assez claire dans mes explications ! J’avais pourtant eu l’impression, en disant tout ça, d’avoir été un peu brouillon. S’organiser tout en parlant n’est pas une chose facile. Il ne faut pas trop prendre le temps de réfléchir car on risque d’impatienter l’interlocuteur. En tout cas, c’est ce qu’il se passe avec mon frère. J’imagine que ça doit être pareil pour tous les jeunes enfants. Mais cette Serdaigle… si elle est jeune, elle doit avoir 11 ou 12 ans. John, lui, en a 7. C’est peut-être différent au final.
La jeune élève semble joyeuse à l’idée de parler du labyrinthe. Très joyeuse même. Traçant le labyrinthe sur ma feuille, je l’écoute avec sérieux. Un de ses souvenirs d’enfants semble lui remonter soudainement en mémoire. Le labyrinthe est bien un jeu que l’on donne aux enfants alors ! Même si je n’ai jamais joué à un labyrinthe magique comme elle me le décrit, ça reste un peu pareil : le principe est le même. Je tourne un instant la tête vers elle en lui adressant un sourire amusé. C’est amusant de la voir si joyeuse à raconter ainsi un souvenir. Pourtant ne devrait-ce pas être un souvenir triste ? Même si c’était un moment joyeux… Maintenant c’est finit. Je hausse intérieurement les épaules. Si c’est ce que je pense moi, d’autres personnes pensent différemment. Pourquoi pas ? La petite Serdaigle s’interrompt soudainement. Inquiétude de se faire gronder ? Ou se dit-elle que je ne l’écoute pas ? Je ne sais pas vraiment. Peut-être le fait que je trace le labyrinthe pendant qu’elle parle l’a déconcerté. Mais c’est une étape que je trouve très importante pour réussir notre exercice.
Elle s’excuse d’un gêné avant de me demander ce que je veux qu’elle fasse. Arrêtant un instant de tracer le labyrinthe, je la regarde avec surprise. Pourquoi semble-t-elle aussi embêtée ? Ça ne m’embête pas qu’elle parle un peu. Au contraire, je trouve ça plutôt chouette pour une fois. Moi qui n’aime pas trop lorsque les gens me parlent, c’est là agréable. Sans être capable d’expliquer pourquoi, peut-être est-ce par la joie, j’aime bien ça. Et puis ça m’arrive souvent à moi aussi de m’éloigner du sujet… Après un instant de réflexion, je réponds «Je ne vais t’obliger à rien voyons ! Mais si tu veux tu peux commencer à chercher le chemin que devra emprunter le robot pour aller à la sortie. Après tu pourras le faire sur le dessin, j’ai presque finit ! Comme ça, quand on saura par où il doit passer, ça sera plus simple de faire le code» Je lui adresse un nouveau sourire. Je ne voudrais pas qu’elle se sente obligée de faire quelque chose. Mais c’est vrai que dans un travail de groupe il faut se répartir les tâches. Mais impossible de faire le code du robot si on ne connaît pas son chemin...
Athéna se mord la lèvre sous le regard surpris de la jeune fille, alors que celle-ci se détourne du labyrinthe. Manifestement, l'arrêt brutal de son babillage l'a fait réagir. J'espère qu'elle ne me trouve pas trop bavarde. Elle-même s'avoue ne pas comprendre son engouement du jour ; elle qui était jusqu'alors très peu réceptive aux cours de sciences moldues semble soudain s'y intéresser, et sans serrer les dents... Un changement d'attitude qu'elle n'est pas sûre de pouvoir expliquer. La matière, après tout, est sa bête noire depuis le début de l'année : les résultats tout juste moyens qu'elle y obtient ressortant comme autant de tâches disgracieuses dans la marée de bonnes notes qu'elle récupère durant les autres classes. Sa mère et ses professeurs l'ont bien exhortés à y mettre du sien, mais la petite fille reste désespérément hermétique à leurs encouragements, dans un entêtement aux véritables allures de blocage. La magie lui suffit bien assez - elle qui ne sait déjà pas quoi penser des moldus ne souhaite pas en plus avoir à traiter avec leurs inventions. Et puis quoi encore ? Pourtant, voilà qu'aujourd'hui, elle ne se contente plus de suivre le mouvement, en fournissant comme à son habitude le strict minimum pour réussir son travail. La motivation est de mise, et elle serait presque - presque - heureuse d'être là. Le doit-elle à cette élève plus âgée qui semble réfléchir en la regardant, ou aux vieux souvenirs d'une période joyeuse remonté à l'improviste ? Athéna n'en est pas sûre, et ignore si cela va durer - ce qu'elle sait, en revanche, est qu'elle compte bien, pour une fois, sortir de cette maudite classe avec une bonne note à présenter.
Sa camarade lui évoque le chemin à trouver, et la petite sorcière acquiesce, désireuse, une fois n'est pas coutume, d'y mettre du sien. Après tout, ce n'est pas très compliqué. En fait, c'est presque... amusant ? Elle secoue légèrement la tête, chassant cette drôle d'idée de son esprit. De plus en plus curieux. Se rapprochant du labyrinthe que la plus grande recopie, elle l'analyse un instant, veillant à ne pas trop approcher ses doigts pour ne pas la gêner dans son traçage. Très vite, elle réalise qu'elle n'a pas perdu la main ; ses yeux se mettent à scruter les passages sinueux, analysant méthodiquement chaque chemin. En quelques minutes, deux des quatre coins sont éliminés, et il faut un autre instant avant qu'Athéna ne réalise que le chemin à suivre est une diagonale quasi-parfaite. Un sourire fier orne son petit visage alors que l'autre fille relève la tête, ayant fini la copie qui repose sagement sur le bureau.
« J'ai trouvé, je crois ! Regarde, c'est en diagonale. Du haut à gauche vers le bas à droite. Ca ne part presque pas sur les côtés. » Elle penche la tête un instant, réalisant que ses explications ne sont, pour le coup, pas très claires. « Euh... Dis comme ça, ça ne doit pas t'aider... Attends, je vais te montrer sur la feuille. Dis-moi si tu penses que c'est bon. »
De son doigt, elle refait le chemin qu'elle a identifié, puis elle le reprend une deuxième fois avec plus de lenteur pour vérifier sa validité. Elle évite cependant soigneusement de toucher l'encre, encore un peu humide ; celle-ci, une fois sur la peau, est difficile à retirer, et 'Théna ne veut surtout pas ruiner les efforts de l'autre élève en faisant baver l'une des lignes.
« Je pense que c'est bon. T'en penses quoi euh... » La réalisation la frappe soudain, et la petite sorcière, pour la deuxième fois depuis le début du cours, se trouve bien bête. « Je ne t'ai pas demandé... C'est quoi ton nom ? »
Le labyrinthe résolu (désolée Leïlan, tu ne pourras pas le faire du coup - pas taper =D):
La petite Serdaigle à mes côtés semble d’accord avec ma proposition. Elle se met directement au travail, concentrée et presque joyeuse. Je souris doucement, satisfaite de voir que travailler en groupe n’est pour l’instant pas bien difficile. Il suffit de savoir se mettre d’accord. Le regard sur le labyrinthe, elle observe le tout avec sérieux tandis que je termine ma copie du labyrinthe. Ce n’était pas bien compliqué à recopier, il fallait juste arriver à rester concentrée un petit moment pour ne pas se perdre dans les traits à tracer. Ces traits sont d’ailleurs fait à main levé et ne sont pas tout à fait perpendiculaires ni parallèles comme sur le vrai labyrinthe, mais je pense qu’on s’y retrouve assez bien. Rien n’est parfait, et puis c’est juste pour éviter de salir l’original. Posant ma feuille sur le bureau pour que l’encre sèche tranquillement sans risquer que je fasse des traces avec mes doigts parfois maladroits, je regarde l’élève qui semble avoir trouvé la sortie. C’est qu’elle est rapide ! Elle tente de m’expliquer le chemin à prendre, mais il faut dire que ce n’est pas très clair pour moi qui vient simplement de recopier le labyrinthe… Sans vouloir la vexer, je penche la tête vers le labyrinthe et observe la diagonale reliant l’entrée à la sortie en cherchant le chemin. Mais elle se rend elle-même compte que ce n’était pas très clair et décide de me montrer. Avec sérieux, je la regarde tracer du bout du doigt le chemin. Je crains sur le moment qu’elle ne fasse un geste un peu trop sur le côté, mais elle semble faire attention. Un sourire content vient malgré moi sur mon visage. J’aime bien les gens qui font attention au travail des autres. C’est d’ailleurs presque agréable de voir qu’il y a des personnes qui veillent à ne rien détruire. Même si ce n’est qu’un labyrinthe recopié sur une feuille, c’est un travail que j’ai fait et qui m’a pris un peu de temps. Et même si c’est un exercice, ça ne veut pas dire qu’on peut le détruire pour autant.
La jeune fille refait un deuxième fois le chemin tandis que mes yeux suivent son doigt, et j’acquiesce, contente. Ça m’a l’air bon ! En tout cas, elle ne passe pas au-dessus des murs et elle ne fait pas demi-tour non plus. Alors que je m’apprête à le lui dire, sa question me rappelle que moi non plus, je ne connais pas son prénom. C’est assez bête ça, on travaille ensemble et je ne suis même pas fichue de penser à lui demander comment elle s’appelle… «Je m’appelle Leïlan !» lui dis-je avec un sourire «Et toi ?»
Puis après avoir écouté sa réponse, je dis avec un nouveau sourire «Je pense que c’est tout bon ! On va pouvoir passer au code du robot maintenant.» Reprenant ma plume, je trace le chemin que la jeune Serdaigle m’a montré tout en veillant à ne pas me tromper. Puis j’observe les commandes proposées et remarque pensivement «Il va falloir veiller à ne pas mélanger la droite et la gauche…» Me connaissant, j’en serai malheureusement capable. C’est pourquoi il va falloir se concentrer encore plus que d’habitude. Prenant une autre feuille, je lui propose «Peut-être qu’on devrait commencer par écrire en lettres ce que le robot va devoir faire avant de traduire en langage robot…» Je ne sais pas si j’ai été très claire pour le coup. Mais directement, en observant le début du chemin et les commandes proposées, je me sens perdue. Le robot devrait aller tout droit… Mais cette commande n’existe pas. Alors est-ce que c’est en haut ? À gauche ? À droite ? À droite ça m’étonnerait. Il descendrait dans un chemin sans sortie. Alors avec un soupir, je me tourne vers ma camarade «Bon pour le début je vois pas comment faire… Tu as une idée ?» Il n’est certainement pas interdit de demander conseil au professeur, mais peut-être qu’en réfléchissant à deux...
L'autre fille lui donne son nom, et la petite sorcière met rapidement l'information dans un coin de sa tête. Leïlan. Il ne faut pas que j'oublie. Ce serait un peu gênant de devoir lui redemander. La question lui est retournée, et elle répond avec un sourire plein de fossettes qu'elle s'appelle Athéna. Voilà qui sera plus pratique pour travailler, pense-t'elle. C'est vrai, elle ne pouvait pas juste l'appeler "hé toi", non ?
Lorsque la jeune fille lui propose de passer au codage, la petite acquiesce, contente d'avoir fini la première partie de l'exercice. Une bonne chose de faite ! Par contre, la suite risque d'être plus compliquée pour elle qui ne connaît rien au monde de l'informatique... Mais le fait que sa nouvelle coéquipière ait l'air de savoir ce qu'elle fait la rassure un peu. Et puis elle est plus grande, elle sait forcément plus de choses ! Alors que Leïlan se penche à nouveau sur sa copie du labyrinthe, une autre question vient à l'esprit de 'Théna.
« Tu es en quelle année, au fait ? »
Elle l'observe tracer le chemin qu'elle lui a montré, attendant la suite ; une fois celui-ci soigneusement noté, elle sourit d'un air satisfait, puis hoche la tête à la remarque de sa camarade. Oui, si on pouvait éviter de rater tout l'exercice en se trompant entre la gauche et la droite, ce serait super. Heureusement, la jeune Serdaigle possède une bonne orientation, acquise durant les années passées à explorer l'imposant manoir familial. Un vrai dédale de couloirs dans lequel elle s'est perdue bien plus de fois qu'elle ne voudrait l'admettre... Écrire en anglais le chemin lui semble être une bonne idée : de cette manière, toutes deux pourront plus aisément repérer une éventuelle coquille dans leurs instructions. Et ensuite, elles n'auront plus qu'à traduire le résultat !
« Faisons comme ça. On pourra vérifier plus facilement. Ce serait dommage de rendre le tout le chemin faux en se trompant sur une ligne. »
Athéna sort un parchemin et une plume, qu'elle pose sur le bureau devant elle. Pas de raison que Leïlan soit la seule à écrire ! Puis, en relevant la tête, elle remarque l'air perdu qu'arbore cette dernière, penchée sur la feuille de commande. Ah ben, si même elle qui à l'air de s'y connaître un peu est perdue, ça promet pour moi... La petite fille se penche à son tour vers le petit bout de papier, essayant d'en comprendre le contenu. Alors... robot.command1, robot.command2... Houlà. Tandis qu'elle se creuse la tête, la plus âgée l'interpelle pour lui demander par où commencer. Une bonne question à laquelle elle n'a, pour l'instant, pas la réponse. Son regard passe plusieurs fois du labyrinthe à la fiche, dans l'espoir d'une illumination soudaine.
« Je ne sais pas. Il faut aller tout droit, non ? Mais je ne vois pas de commande pour aller tout droit. »
Un instant de silence, puis une hypothèse germe dans son esprit.
« Si on part de la gauche du labyrinthe... » Elle se met à jouer avec une mèche de cheveux rebelle, l'air concentré. « Si on part de la gauche, par rapport au sens de la feuille, il devrait aller... » Hésitation. « ... À droite peut-être ? »
Un ange passe, tandis qu'elle plisse le nez. L'autre l'a-t-elle compris ?
« Je veux dire, si le labyrinthe est dans ce sens-là, alors là c'est le haut, là c'est le bas, là c'est la gauche, et là c'est la droite. » Elle montre chaque côté du labyrinthe en parlant, puis lève un regard plein d'espoir vers Leïlan. « Tu suis ? »
Elle en doute, vu qu'elle-même s'embrouille dans ses explications. Un autre essai - la petite est déterminée.
« Il part de là - elle montre l'entrée gauche du labyrinthe - et il va jusqu'au mur là. Donc il va de gauche à droite. Même si pour lui, c'est comme s'il allait tout droit... »
Merlin, que c'est compliqué ! À cet instant, Athéna regrette son vieux jeu sorcier. Au moins, elle n'avait pas à se casser la tête pour décider d'une direction ! Elle en souffle de mécontentement, en se disant que décidément, les moldus sont bien trop compliqués pour elle.