Nom ᚾ N'Da ᚾ nom de son père, chef de clan comme on les appelle dans le Bénin Magique. Issu du peuple Fon, principale ethnie du Bénin, Patrice N'Da est un grand mage vaudou, père d'une vingtaine d'enfants de nombreuses femmes. De sa mère, Josiah a hérité du nom ᚾ Sinclair ᚾ. Afro-américaine ayant grandi à la Nouvelle-Orléans, elle a quitté sa terre natale à la fin de ses études en quête de ses origines. Elle y trouva un homme de quarante ans son aîné, amateur de l'exotisme qu'elle représentait. ; Prénoms ᚾ Aimé ᚾ Prénom choisi par son père, dont il est le 8ème fils. Pas des moindres toutefois, puisque sa mère ne fut jamais l'épouse de son père, mais n'en fut pas moins une femme adorée. ᚾ Josiah ᚾ est le prénom que lui donna sa mère, et qu'il utilise depuis qu'il vit dans le monde anglo-saxon, où son premier prénom est imprononçable. ; Âgeᚾ 32 ans ᚾ ; Date de naissance ᚾ 23 avril 1971 ᚾ ; Lieu de naissance Un hôpital de ᚾ Cotonou, au Bénin ᚾ ; Signe astrologique ᚾ bélier ᚾ mais peu lui en importe. Ce n'est en fait pas du tout au travers des signes du Zodiaque que sont analysées les étoiles en Afrique. Si les grecs ont eu une grande influence sur tout le monde occidental, les élèves de Uagadou apprennent l'astronomie bien différemment. ; Nationalité ᚾ Béninois ᚾ du côté de son père, il y a vécu jusqu'à ses vingt ans. ᚾ Américain ᚾ par sa mère, il a vécu aux Etats-Unis une bonne partie de sa vingtaine, en faisant depuis son pied-à-terre à la Nouvelle-Orléans de nombreux allers-retours un peu partout dans le monde. Depuis sept ans, il vit à ᚾ Londres ᚾ grâce à visa. ; Statut Civil ᚾ Follement amoureux ᚾ, ça compte ? ; Préférences sexuelles Probablement ᚾ homosexuel ᚾ quoi qu'à nouveau, cela ne doit pas avoir grande importance pour lui ; Statut du sang ᚾ Sang-mêlé ᚾ son père est un sorcier issu d'une longue lignée de mages béninois, mais l'idée d'un "sang-pur" n'existe pas, là-bas. Les sorciers vivent exclus des non-magiques, plutôt par praticité qu'autre chose. La magie est toutefois une notion bien plus répandue, elle est pratiquée et admise par la plupart des habitants du pays. La mère de Josiah est une née-moldue, ses parents sont des no-maj, comme on les appelle aux Etats-Unis. Rejetée par les siens et fascinée par la culture vaudoue de sa ville, elle a pris l'avion pour découvrir les racines de cette très ancienne forme de magie, et les siennes avec. ; Tradition Josiah répond à la tradition de ᚾ l'Ordre d'Hermès ᚾ quoi que ce soit par défaut de trouver mieux. Ses véritables aïeuls sont à chercher au Bénin, ceux du XVIème siècle, puissants magiciens réduits à l'esclavage et arrachés à leur terre natale, et ceux de notre siècle, pratiquant toujours leur magie millénaire sur les terres africaines ; Baguette Josiah n'avait pas de baguette en arrivant à Londres, la magie lui ayant été enseignée à Uagadou au travers d'un focus purement manuel. Par souci de se fondre dans la masse, il a poussé la porte d'Ollivander, qui, par méconnaissance, lui a proposé une baguette en bois de Baobab. Trop content d'avoir l'occasion de vendre cette baguette rarissime, quel ne fut pas son étonnement d'apprendre que dans la culture Fon, le Baobab était un arbre de mauvais augure, abritant les esprits malicieux. Josiah refusa la baguette, et ressorti de la boutique ayant en tête de trouver une baguette lui correspondant mieux, auprès d'un fabricant un tant soit peu connaisseur. ; Patronus c'est un sortilège que Josiah n'a jamais eu à employer, ce n'est pas ainsi qu'on fait fuir les détraqueurs en Afrique. Sur son dos toutefois, vous trouverez le dessin d'un ᚾ baobab ᚾ justement, dont les racines sont aussi profondes que les branches sont longues. C'est dans ces entremêlements que se piègent les détraqueurs, et c'est contre eux que ce tatouage magique fait effet. ; Dons // ; Pouvoirs Uagadou a apporté à Josiah deux caractéristiques qui font de lui, aux yeux des anglais, un homme puissant, quoi que ce soient des caractéristiques absolument ordinaires pour des sorciers africains. D'abord, il est évidemment un ᚾ Animagus ᚾ quoi qu'on n'appelle pas cela du tout comme ça en Afrique. On parlerait plutôt de la forme animalière de son esprit, et il s'agit là d'un léopard. Animal solitaire et opportuniste, deux traits de caractère saillants particulièrement au jeune homme. Par ailleurs, Josiah pratique la magie ᚾ sans-baguette ᚾ car c'est ainsi qu'il a appris à le faire à Uagadou. La magie se forme à l'intérieur de ses paumes, il sent l’énergie s’épandre entre ses doigts, et c'est au travers de gestes et de formules qu'il la fait émerger. ; Particularités Josiah a le corps recouvert de ᚾ tatouages magiques ᚾ, autres points focaux de sa magie, ayant des fonctions pour la plupart défensives ; Activité Professionnelle, études, métier, autre Après dix ans d'études à Uagadou, Josiah est désormais ᚾ tatoueur ᚾ dans un salon londonien. Lieu huppé de la capitale anglaise, il accueille entre ses murs n'importe quel client qui peut se payer son travail, mais choisit ceux auxquels il proposera la possibilité d'ajouter aux tatouages des qualités magiques, sa spécialité. Il forme avec lui d'autres tattoo-artists.
CARACTÈRE & ANECDOTES
Solitaire malgré ses dix-huit frères et sœurs, malgré ses nombreux amis, Josiah est une créature solitaire. Rien ne lui convient mieux que de rester devant son plan de travail pendant des heures, à dessiner, encore et encore, à chercher des formules, comment les intriquer entre elles, comment mieux les lier à l’encre qu’il concocte lui-même. Pendant les événements festifs, ceux qui le connaissent bien savent qu’il disparaîtra sûrement à un moment de la soirée, pour se sortir de la masse, de la foule, qui ne lui plaît guère. Dans sa solitude, il peut se choisir un partenaire, à côté duquel il se tiendra en silence, plus doux de tous les délices. ᚾ Indépendant Trait de caractère évidemment partenaire de son côté solitaire. Il était, dans sa fratrie, le seul gamin dont la mère n’était pas une épouse du père. Le seul dont la mère n’était pas née au Bénin, le seul qui savait parler l’anglais. Il s’est, dès lors, forgé une certaine indépendance, forcé par une fratrie pas toujours acceptante de sa condition d’enfant un peu à part. Josiah a beaucoup voyagé seul, il a vécu seul dès sa sortie d’Uagadou, c’est ainsi une qualité à laquelle il tient beaucoup. Mais comme avec sa solitude, rien n’est absolu : Josiah peut se choisir un partenaire, au milieu de cette indépendance. Celui-ci devra toutefois accepter l’idée de partager la vie d’un homme qui se refuse à la dépendance, qui qu’il soit : un membre de la famille, un ami, ou un amant. ᚾ Tatoué Au premier abord, on pourrait ne pas le voir, ou ne pas y faire attention. Malgré la couleur foncée de sa peau, on distingue sur la moindre parcelle de son corps différents traits, travaux d’artistes extraordinaires, et de mages accomplis. Différentes pièces ornent son corps, la plupart étant dotées de caractéristiques magiques protectrices et défensives. Il les a amassées au cours de ses différents voyages, a appris à les faire, et transmet à son tour ce savoir ᚾ Travailleur Josiah est un acharné. Il est de ceux qui lisent des livres jusqu’au petit matin, de ceux qui ne comptent pas leurs heures de travail, de ceux qui ne savent pas ce que sont des vacances. Il est de ceux qui ne s’épanouissent que par le travail, et qui refusent quand celui-ci est mal fait. Il est de ceux qui sont passionnés par leur boulot, de ceux qui sont des artistes jusqu’au fond de leur âme mais surtout, des passionnés dans chaque fibre de leur cœur. ᚾ Charnel Comme s’il était éternellement écorché, Josiah est particulièrement sensible. A ses sentiments, ses émotions, à ceux des autres, à la beauté et à l’art, à la vie et à la mort. Il y a chez lui quelque chose de très charnel, comme s’il était physiquement attentif à l’autre et à lui-même, comme s’il pouvait communiquer par le corps et même, faire communiquer entre eux les corps. Le tatouage est pour est une façon de sublimer le corps, de transmettre un certain langage au travers de ses dessins et de ce qu’ils représentent pour les autres. Quand il tatoue, il est surtout attentif la façon dont la pièce pourra faire partie du corps de celui qui la porte, pour que ça fasse sens, pour que ça créé du Beau. ᚾ Fléreur A son arrivée à Londres il y a maintenant 7 ans, Josiah a adopté un Fléreur, félin assez proche du chat, à la queue semblable à celle d’un lion, et à l’intelligence encore supérieure à celui-ci. C’est une femelle, assez séductrice, qui a tendance à ramener à la maison les matous du quartier tombés sous son charme. Elle s’appelle Duchesse, prénom qu’elle porte parfaitement bien. Au moins aussi indépendante que son maître, il lui arrive de disparaître pendant des semaines. Elle est toutefois particulièrement loyale et protectrice envers Josiah, et l’accompagne souvent à la boutique : elle miaule d’une façon assez reconnaissable quand les intentions des clients ne lui paraissent pas sincères, et son instinct la trompe rarement. ᚾ Opportuniste Trait de caractère là encore héritier de son côté solitaire, Josiah n’éprouve aucune culpabilité à se servir des autres et de ce qu’ils peuvent lui offrir. Comme le léopard qui vole les carcasses que les lionnes se sont appliquées à chasser avant lui, c’est un profiteur, un manipulateur, un opportuniste. C’est comme ça qu’il a récupéré son salon à Londres, comme ça qu’il a appris l’Art du tatouage néo-zélandais, comme ça qu’il s’est débrouillé pour ne jamais dormir à la rue, même quand il n’avait pas un centime sur lui. Cela signifie aussi qu’il sait reconnaître les bonnes opportunités, qu’il voit le potentiel des gens et des choses, et qu’il sait aussi comment retourner une situation à son avantage. ᚾ Trait de caractère Ici vous pouvez mettre quelques mots à propos de ce trait de caractère ; ETC.
CURRICULUM VITAE
on my mother’s side Dans une famille de No-Maj américaine naquit une petite fille aux dons de magie. Ces non-magiques ne le sont pas tant que ça, puisqu’ils ont eux-mêmes des aïeuls sorciers, mais comme leurs confrères anglais les moldus, ils ont tendance à vite oublier. A la Nouvelle-Orléans, la magie est très répandue, et très visible, particulièrement à ceux qui y sont attentifs. Beaucoup d’habitants de la ville sont issus de générations entières d’hommes et de femmes arrachés de leur terre natale pour devenir des esclaves de la Grande-Bretagne d’abord, et des Etats-Unis par la suite. Or, l’Afrique est le berceau de la magie, autant qu’elle est le berceau de l’humanité. Parmi les êtres déracinés figuraient donc des magiciens accomplis, des sorciers au talent gâché. La traite des noirs dura presque deux-cent-cinquante ans aux Etats-Unis. Pris dans un système qui ne laissait aucune place aux nègres, créatures déshumanisées, même ceux dotés de magie ne pouvaient s’autoriser à faire autre chose que ployer le genou dans un champ de coton. Les enfants n’apprenaient plus à se servir de leur magie, leurs talents furent effacés par le racisme d’hommes et de femmes qui croyaient en leur supériorité. Il fallu un certain temps, qui se compte, là encore, en générations, pour que se réunissent des petits groupes de magiciens nés en Afrique, ou même d’enfants et de petits-enfants d’africains. Les cultures se sont mélangées, et les formes de magie avec cela. Sont ainsi apparus différents groupes de sorciers, pratiquant des formes de magie aussi nouvelles que millénaires. Parmi ces groupes, celui des sorciers de la Nouvelle-Orléans, inventeurs d’un vaudou puisant ses racines dans la magie animiste de l’Afrique de l’Ouest, et permettant depuis elle l’apparition d’une magie unique en son genre. Dans une famille de No-Maj américaine naquit une petite fille aux dons de magie, donc. Les sorciers de la Nouvelle-Orléans sont particulièrement sensibles à la magie et à ses apparitions dans la ville. Quand la petite naît, elle est donc vite repérée, deux émissaires sont envoyés à sa rencontre. Pris pour des charlatans mais amusés par l’idée, ses parents les laissent s’approcher de son berceau. Les sorciers parlent de bénédiction, ne mentionnent pas la magie de leur fille et laissent libres les parents de s’imaginer une forme méconnue de chrétienté pour justifier leur venue. Eux-mêmes croyants, ils sont ravis. Jusqu’à ce que leur fille fasse brûler des meubles quand elle est en colère. Monsieur et madame Sinclair en sont terrifiés. Il n’y a alors qu’une explication possible : elle est possédée. Le diable est le coupable, et avec lui ses suppôts, les sorciers de la Nouvelle-Orléans. On a alors tenté alors de la guérir, et surtout, de la dissimuler au monde extérieur. Il lui fut formellement interdit d’user de ses pouvoir, et quelques séances d’exorcisme furent pratiquées, et se révélèrent évidemment absolument inefficaces. La petite a dissimulé ses pouvoirs – et le peu qu’elle en comprenait – à ses parents, mais fut irrémédiablement attirée par les différentes boutiques de sa ville qui proposaient des lectures de cartes de tarot, qui mettaient à la vente des poupées vaudoues et qui semblaient connectées de façon irrémédiable à la mort. C’est finalement grâce auxdits suppôts de Satan que Marie a pu être scolarisée à Ilvermorny, puisque ceux-ci l’enlevèrent de sa couche le jour de sa rentrée en première année. Elle y a évolué parmi les Oiseaux-Tonnerre, ceux décrits comme des aventuriers. Ses parents n’acceptèrent jamais véritablement ce qu’ils appelaient sa condition, mais la laissèrent tous les ans partir avec plus de facilité. C’est donc sans trop se poser de questions que la demoiselle s’envola pour pays en pleine guerre d’indépendance, alors qu’elle finissait tout juste sa scolarité. En bonne représentante de sa maison, elle était en quête de nouvelles aventures, et surtout, de ses origines. Ses parents, afro-américains, ne savaient de quelle terre venaient leurs ancêtres réduits à l’esclavage. Marie, attachée à la magie de sa ville, chercha donc ses racines au travers de celle-ci. Le vaudou de la Nouvelle-Orléans puisait ses origines au Royaume du Dahomey, qu’on appelle aujourd’hui le Bénin, où sa forme originelle était toujours très pratiquée. Elle traversa l’océan en bateau, passant d’abord par la France puisque les trajets qui allaient de Nouvelle-Orléans jusqu’à Porto-Novo n’existaient évidemment pas, et puisqu’elle devait trouver une façon de pouvoir communiquer une fois arrivée sur place. A Paris, elle acheta quelques pastilles magiques lui permettant de parler le français, qui lui coutèrent un bras et qui fondaient trop rapidement sous sa langue. Tout cela se révéla de toute façon bien moins efficace que le tatouage qu’on lui dessina à l’arrière de l’épaule gauche, gorgé d’une magie lui permettant de communiquer avec celui qu’elle considéra comme son premier amour.
on my father’s side En 1910, d’une longue lignée de mages fons naquit celui qui en deviendrait leur prochain chef. On n’est pas encore au Bénin, mais plus non plus au Royaume du Dahomey. La France a fait de cette terre une de ses colonies, et depuis 1904, on parle d’Afrique Occidentale Française. Son père est un chef, mais Patrice n’est ni l’aîné ni le dernier des enfants de sa fratrie. Ce n’est pas ainsi qu’on choisit un chef, chez les sorciers fons. Il s’agit plutôt, à la mort du Chef, d’effectuer un rituel magique, d’examiner ses entrailles sous les étoiles et d’écouter les voix des anciens. Ce sont eux les savants, et ce sont eux qui poussèrent dans la hutte principale le jeune Patrice, rapatrié au plus vite des terres de l’école de Magie africaine, Uagadou, pour accomplir ses diverses fonctions. Malgré ses études inachevées, on ne douta point de sa puissance. Il la prouva maintes et maintes fois, dans les années qui suivirent. Les sorciers fons vivent en autarcie, de façon très indépendante de leurs camarades non-magiques. Toutefois, leurs deux mondes communiquent, puisque la magie est présente partout dans le royaume, et de façon beaucoup plus visible qu’elle ne l’est dans le monde occidental. Patrice se mariera toutefois toujours avec des femmes magiciennes comme lui, issues de sa tribu. Leur magie en est supposément rendue plus forte, s’il ne s’agit pas là de pureté comme ça peut être le cas au Royaume-Uni, il s’agit de partager les mêmes ancêtres, car c’est d’eux que les sorciers fons puisent leur magie. En 1910, d’une longue lignée de mages fons naquit celui qui en deviendrait leur prochain chef, et plus de 60 ans plus tard, celui-ci rencontra celle dont il aurait voulu faire sa cinquième épouse. Après un périple qui avait duré près de huit mois, Marie débarquait enfin à Porto-Novo. On était en 1970, la terre s’était faite indépendante de la France et s’appelait désormais la République du Dahomey. Bientôt, le rouge envahirait le pays qui se dirait marxiste et se renommerait « République Populaire du Bénin », mais on n’y est pas encore, alors, un peu de patience. Marie s’aventurait sur les terres fons, qu’elle savait être celles d’où venait le vaudou de la Nouvelle-Orléans. Il y avait de nombreux villages, de nombreux chefs de clans. Elle était la seule à pratiquer la magie avec une baguette, la seule à ne pas savoir entrer en contact avec les ancêtres, la seule à avoir la peau aussi claire. Aux Etats-Unis, elle était différente, par son statut de sorcière, née de no-majs qui plus est, par sa peau noire et par ses affinités avec la magie vaudoue. Mais au Dahomey aussi, elle était différente. C’était une américaine qui ne savait pas parler le français, et encore moins les dialectes fons, son focus était un bout de bois soi-disant magique, et sa peau n’était pas aussi noire que celle des habitants du village. Et pourtant, Marie se sentait irrémédiablement attirée par cette terre. A raison évidemment, puisqu’elle fut reconnue, un peu plus tard, par ces fameux ancêtres. Mais là encore, nous allons trop vite. Reprenons. Alors qu’elle faisait son entrée dans le troisième village magique du Dahomey, Marie fit la rencontre de Patrice N’Da, chef de clan, mage accompli, et surtout, mari de quatre épouses et père de quatorze enfants. Le choc culturel ne pouvait pas être plus entier, et pourtant, Marie se sentait étrangement chez elle, comme si les lieux lui étaient familiers. C’est parce qu’elle plaisait au chef de clan qu’elle fut autorisée à rester. Il était collectionneur de curiosités, amassées au cours de ses différents voyages, et elle avait beaucoup d’histoires en stock. Elle raconta la Nouvelle-Orléans, le vaudou, les esclaves et leurs terres d’origines. Patrice pouvait l’écouter parler pendant des heures. Elle le trouvait beau, sublime, même, et s’étonnait qu’un chef de clan puisse s’intéresser à elle. Ils s’adoraient. Pendant une cérémonie rituelle, elle fut ainsi présentée aux ancêtres, qui confirmèrent ce qu’elle avait toujours su. Il y avait-là, parmi ces spectres désincarnés, celui d’un de ces aïeuls. Trois-cents ans plus tôt, son fils lui avait été arraché avant qu’il ne sache utiliser sa magie, par un vendeur d’esclaves sorcier lui-même. Quelques générations plus tard naissait Marie, son arrière, arrière, et peut-être encore arrière et arrière-petite-fille. En cette terre inconnue, elle avait trouvé un grand amour, un père pour son premier enfant, et surtout ses origines. Bientôt, elle se construisait une maison dans le village, près de celle du chef, et se faisait tatouer à l’arrière de l’épaule, à l’occasion d’une cérémonie rituelle, la figure d’un fétiche vaudou la bouche ouverte. Le dessin lui permit d'apprendre à parler le fon avec plus de facilités, et les heures de discussion avec son nouvel amant se révélèrent être un entraînement suffisant pour qu'elle le parle parfaitement. Des années plus tard, la magie qui gorgeait ce tatouage se serait petit à petit évaporée, mais resterait pour Marie la capacité certaine de parler cette langue, et de pouvoir donc s’affirmer comme étant bel et bien une sorcière fon.
my turn now En 1971 naquit Aimé Josiah N’Da, finalement assez peu de temps après la rencontre de ses parents. Sa mère, fière représentante des années 1970 et surtout, fière américaine, refusa toujours d’être la cinquième épouse de Patrice N’Da, mais continua de filer avec lui un certain amour. Aimé grandit entouré d’une tripotée d’enfants, tous ses frères et sœurs, et pourtant, tous bien différents de lui. Le sentiment d’appartenance à la terre sur laquelle il était pourtant né ne vint jamais. Il voyait sa fratrie s’imaginer, dans différents jeux de rôles, qui deviendrait le prochain chef de clan, tandis que lui espérait en secret ne jamais le devenir. Il attendait avec impatience l’heure où viendrait en rêve son invitation à rejoindre l’école d’Uagadou, dont ses aînés parlaient presque avec dédain. A l’avis d’Aimé, il y avait une autosuffisance chez les sorciers Fons tellement importante qu’aller apprendre d’autres formes de magie, ailleurs, paraissait à leur yeux futile et inutile. Pour lui en revanche, il y avait quelque chose d’absolument extraordinaire à cela, et ce chemin d’apprentissage commençait, évidemment, par la plus grande école de Magie du monde. Le départ d’Aimé pour Uagadou signa la fin de la longue idylle entre ses parents. Marie repartit pour la Nouvelle-Orléans quand son fils poussa la porte de son école. Elle se maria quelques années plus tard, et eut de cette union deux enfants, d’abord une fille et puis un autre garçon, qui ont respectivement 12 et 15 ans d’écart avec leur aîné. En 1971 naquit Aimé Josiah N’Da, qui s’était donc appelé Aimé jusqu’à son arrivée à Uagadou, mais qui, par souci de praticité, adopta l’usage de son deuxième prénom, plus international, à son entrée dans l’école de magie. Josiah restait toutefois le même enfant, qui évoluait de façon solitaire entre les murs de son immense école. Sa curiosité envers la magie et toutes ses formes ne se faisait que grandissante les années passant. Il était un élève acharné, passionné, qui pouvait passer des heures et des heures à perfectionner le même sortilège. Puisque venaient des élèves de toute l’Afrique à Uagadou, il y avait des pratiques magiques extraordinairement différentes, que Josiah voulait toutes connaître. Dès ses premiers mois à l’école, il s’imaginait déjà ce qu’il ferait en en sortant : un tour du monde, pour découvrir des pratiques sorcières inconnues, des foci rares et des mages puissants. C’est en effet ce qu’il fit, après 10 ans à Uagadou et la vingtaine atteinte.
Depuis son nouveau pied-à-terre à la Nouvelle-Orléans où il avait rejoint sa mère, il s’envolait, transplanait, embarquait ou choppait des portoloins pour atteindre les quatre coins du monde. Son but, dans cette découverte des formes de magie internationales, s’était toutefois précisé. Au travers de ses études à l’école, et en souvenir de ce qui avait permis à sa mère de s’intégrer dans un village dont elle ne parlait pas la langue, Josiah avait découvert le tatouage magique. C’était dans l’idée de découvrir cet Art et de savoir au mieux le pratiquer que Josiah partait pour ces différentes contrées. Il s’était d’abord installé à la Nouvelle-Orléans parce que c’était une pratique très répandue chez les sorciers vaudous de la ville. Puis, il avait visité le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Japon ou encore la Sibérie et le Brésil. Il s’était arrêté des mois durant sur toutes ces terres, pour apprendre auprès de mage-artistes accomplis les différents alliages entre la magie et l’encre, les différentes façons d’incruster cette magie jusqu’aux plus profondes couches du derme, pour se constituer son propre style. Il avait au passage amassé sur son corps différentes pièces absolument extraordinaires, certaines gorgées de magies et d’autres, apposées sur sa peau par des artistes non-magiques qu’il admirait énormément. Le plus grand apprentissage qu’il reçut fut celui transmis par le sorcier du village de son père chargé de tatouer le peuple. C’est lui qui lui dessina sur son dos la plus grande pièce magique qu’il avait, fruit d’heures de travail et de souffrance. Un immense baobab dont les branches se glissaient jusqu’autour de son cou, et dont les racines venaient enlacer la courbe de ses hanches. Arbre craint sur les terres Dahométiennes car abri des mauvais esprits, il devenait sur le corps de Josiah capteur des formes de magies les plus noires. Quand il a été dessiné, les branches de l’arbre étaient vides. Aujourd’hui, comme emmêlées dans le ramage, on remarque deux silhouettes drapées, résultat de deux rencontres avec des détraqueurs. Josiah ne sait pas encore bien dire ce que cela provoque chez lui que de se balader avec deux de ces créatures maléfiques sur le dos. S’agit-il simplement de les exposer comme un trophée, ou de véritablement capter un peu de leur essence pour les chasser ? Il n'arrive pas à comprendre comment le mage qui a déposé cette oeuvre sur sa peau a pu assembler l'idée d'un tatouage qui repousserait certaines formes de magie noire, à un tatouage qui évoluerait au travers de ces rencontres. Il sait créer un tatouage qui bouge, mais pas un tatouage qui évolue et s'enrichit les années passant. Il y a là une dimension vaudoue qu'il n'a pas acquis, mais soyez certain qu'il se porterait moins bien s'il avait véritablement aspiré l'essence d'un détraqueur au sein de sa peau. Le tatouage repousse la créature, il rejette ces mauvais esprits hors de son corps. Mais pour l'image, pour l'Art, pour le symbole que cela représente, le créateur de ce Baobab a déterminé que le tatouage s'en enrichirait. Magique. Une zone du tronc a aussi été noircie, conséquence d’un sortilège qui lui a été asséné pendant la seconde bataille de Poudlard. Il ne sait quel était le but du maléfice, mais ça aurait certainement dû lui faire plus mal que ça ne fut le cas. Sur une autre branche s’enroule un serpent, et là encore, il ne sait pas bien quand il est apparu. Sûrement le fruit d’une rencontre fortuite dans la forêt amazonienne, mais il ne saurait véritablement le déterminer. Ce n’est presque que par un regard extérieur apposé sur son corps que Josiah sait si son tatouage a changé, s’est nourri et abrite d’autres maléfices.
En matière de regards extérieurs, le premier qui a compté fut celui de Nasiya. Il y en a eu d’autres, après, des regards, qui étaient parfois même plus sécurisants, plus certains, plus pérennes que ceux qu’il échangeait avec Nas. Mais aucun ne compta comme ceux qu’il échangeait avec lui. Comme ce premier regard, dans les couloirs aériens de Uagadou, alors qu’il avait seize ans et Nasiya quatorze. D’abord timide, incertain, et finalement, quelques mois plus tard, enflammé, langoureux, passionnel. Ou cet autre regard, quand, enfin, Nas en avait fini avec Uagadou, et que s’ouvrait pour eux l’opportunité de voyager ensemble. Il en avait parlé tellement souvent. Josiah avait commencé sans lui, ou sans eux, même, puisqu’il s’agissait de voyages à quatre, avec Wassim et Noah. Après quelques mois à la Nouvelle-Orléans, il avait voyagé au Mexique et au Brésil. Leurs retrouvailles avaient été intenses, et leurs pupilles s’étaient écarquillées, mirant le futur de façon absolument certaine. Même quand ce futur avait été incertain, ou même quand il avait fallu dire au revoir. Les orbes avaient su lire l’une en l’autre la tristesse, surtout face à la mort d’un ami. Et n’oublions pas, depuis Uagadou et jusqu’au Japon, les prunelles enflammées, jalouses, espionnes. Des yeux qui n’avaient pas pu croire une seconde la bouche quand celle-ci avait dit « dégage ». Des iris qui continuaient d’aimer même quand le cerveau s’y refusait. Même quand le cœur était brisé. Josiah avait le regard de Nasiya imprimé en lui, et même sur lui, sur sa peau. Même quand ils ne s’étaient plus vus ni parlé pendant trois ans. Josiah fermait ses paupières et voyait les siennes, en rêve.
today Josiah a finalement posé ses valises quelque part. Après des années d’allers-retours dans le monde entier depuis l’appartement de sa mère à la Nouvelle-Orléans, il a décidé de s’arrêter à Londres. Il y a emménagé en 1996, un climat de tension agitant déjà le paysage politique anglais sans qu’il n’y fasse trop attention. Ce à quoi il était attentif, c’était à la part de marché qu’il pourrait réussir à obtenir. A Londres, en tant que simple tatoueur, il se fondait dans une masse. Figurez vous la fin des années 90 dans une ville aux allures punk-rock : il y avait beaucoup, beaucoup de tatoueurs. Toutefois, Josiah avait bien sûr quelques particularités qui faisaient de lui un artiste unique, capable de se démarquer au sein de cette masse. D’abord parce qu’en réalité, son shop était destiné aux sorciers, et que déjà, ça réduisait la concurrence. Il y avait quoi, trois ou quatre sorciers qui pratiquaient le tatouage à Londres ? Moins de clients, c’est vrai, mais une part de marché plus grande, et donc une possibilité de proposer des prix plus élevés. Rajoutons à cela qu’en matière de tatouage magique, il était le seul à faire ce qu’il faisait, au moins quand il s’était installé en 1996. Alors qu’à la Nouvelle-Orléans les tatoueurs vaudous pullulaient à tous les coins de rue, à Londres, il était le seul. Certes, les mages les plus puissants savaient comment, dans l’après coup, gorger un tatouage de magie. Toutefois, il s’agit là d’un travail bien différent de celui que pratique Josiah, qui incruste de la magie dans la peau du client à l’aide d’une aiguille. Pas de baguette, pas de sortilège, mais plutôt une magie brute, quasiment vivante, qui se glisse dans l’épiderme de son sorcier. 1996, donc, Josiah montait son business. Très vite, il déterminait que tout le monde ne pourrait pas bénéficier de ses tatouages magiques, car il s’agissait d’une Angleterre bel et bien en guerre, et qu’il fallait choisir avec précautions ceux qui pourrait recevoir pareil avantage directement installé dans la peau. Josiah s’attira en faisant ces choix quelques inimités, mais en ces temps-là, pour qui n’était-ce pas le cas ? Aujourd’hui, un système préférentiel est toujours en place pour élire ceux qui verront leur peau incrustée de magie. Josiah fait passer ses choix pour de l’élitisme. Pour une méritocratie du tatouage magique. Il ne tatoue des œuvres magiques que sur des grands mages, ou sur des sorciers qui gravitent dans ses cercles les plus proches. En réalité, il s’agit toujours du même but qu’en 1998. On ne peut pas tatouer sur la peau d’un terroriste une amulette qui le protègerait de tel ou de tel sortilège. En tout cas, lui ne s’y autorise pas. Il a une certaine éthique, malgré l’impossibilité qu’il ressent à s’impliquer dans les événements politiques anglais. Il n’est pas à Londres pour faire du Royaume-Uni sa troisième terre d’accueil. Ça fait un moment déjà qu’il a compris qu’il ne se sentirait jamais véritablement chez lui nulle part. Ce sentiment d’appartenance dont parlent certains, il ne l’expérimente jamais ailleurs que dans les bras de Nasiya. Au Japon, en Algérie ou en Angleterre, il ne sera chez lui que si Nas l’y accompagne. Il a voulu l’oublier, laisser cette certitude de côté quand il a choisi de laisser partir son amour loin de lui. En ‘98, épuisé par des années de jalousie, fier que son commerce décolle enfin, il n’avait pas voulu laisser passer cette chance en s’échappant d’un pays en pleine guerre, même pour suivre Nasiya qui avait horreur de l’Angleterre et qui le suppliait de la quitter avec lui. Il avait passé les trois années qui avaient suivi à vivre un quotidien un peu flottant, pas vraiment vivant. Il s’était battu contre les Mangemorts, là encore, par éthique. Parce que sa mère était une sang-de-bourbe, comme ils les appelaient. Qu’il était donc hors de question de les laisser gagner. Ce n’était pas pour autant qu’il s’était allié à l’Ordre. Il avait fait son chemin seul, s’était battu seul, avait survécu seul. Il avait été seul même quand il avait été en couple, et il avait été seul jusqu’à ce qu’il recroise Nasiya, et qu'à nouveau, le bonheur s'en mêle...
FT. Donald Glover ; Pseudonyme Reinettte ; Âge 23 ans ; Comment as-tu trouvé le forum ? via PRD ; Un petit mot à ajouter ? merci de m'accueillir parmi vous les loulous Ta fréquence de connexion 3j/7 garantis
J'ai suivi de loin la petite recherche dans invités, et je suis tout régal de voir un tel personnage déboulé Diable sait quelle poudre de folie Josiah & Nasiya vont disséminer dans leurs pas Comme ça monsieur est tatoueur? Archibald risque d'être un client ponctuel, la couenne tapissée d'arabesques mais diable, cette fiche si vide, je réclame la suite si tu as moindre question, n'hésite pas à harceler le staff c'est un plaisir de t'accueillir, bienvenue parmi nous
Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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Officiellement : Bienvenue sur le forum Je suis ravie que tu pousses les portes de TE avec ce perso plein de classe et de bonnes idées °° Bonne chance pour la fiche <3 Si tu as des questions, tu sais que tu peux les poser °°
Je reviens vers toi pour la question de tradition : il serait plus simple que tu sois rattaché à l'Ordre d'Hermès, par contre, en raison de tes origines africaines, ton personnage peut tout à fait avoir des pratiques magiques (voire des foci) plus inhabituels. Tu peux donc détailler quelque part dans ta fiche, si tu le souhaites, les pratiques magiques propres à ton personnage voire à son village / sa famille. L'Ordre d'Hermès est un cadre assez lointain pour la plupart des personnages en jeu du forum, en fait. A part des persos comme Bianca ou Severus, la plupart des persos y sont rattachés par habitude sans que cela n'ait une grande influence sur le personnage ^^
Les traditions sont en fait des suggestions de pratiques magiques, mais ce n'est pas du tout cloisonnant (à part les Verbenae peut-être qui sont, effectivement, assez marqués culturellement), tu peux les interpréter assez librement ^^
ça c'est un personnage cool ! J'ai suivi aussi la discussion de loin, j'ai très hâte de voir en jeu ce tatoueur ! Bienvenue à toi !
En plus, c'est la classe : entre les audaces capillaires et les carnes qui fleurent bon le soleil africain, le forum se colore Et ça, ça, c'est chouette !
Bon courage pour la fiche ; à la moindre question, pépé Sevy est là (et le reste du staff avec!)
@Archibald Rosier ça y'est ça y'est, ça commence à se remplir ! Mais fait gaffe à ce que tu demandes, tu risques de te retrouver avec beaucoup de choses à lire Ravie que l'idée de mon personnage te plaise, je passerai te voir dans ta fiche de liens en temps voulu
@Severus Rogue à nouveau, je te remercie pour ta réponse. Je vais donc faire ma patouille, à partir de la base de l'ordre d'Hermès. J'espère que ça conviendra, et si ça n'est pas le cas, je compte sur vous pour me le dire et je passerai tout ça en revue
@Asao Watnabe des couleurs, des couleurs :smi58: Merci beaucoup, j'espère que le perso vous conviendra
@Nasiya Abasinde zoub. zoubzoub. et encore zoub. tu me dis, surtout, si quelque chose que j'écris ne te convient pas. trop hâte de jouer
Le personnage exotique que voilà Le début de la fiche est tellement cool Josiah, il fait aussi dans le retrait de tatouages ? Bianca a les restes d'une marque des ténèbres qu'elle veut bien faire retirer
Je ne voudrais pas dire, mais en fait, je commençais à trouver un petit manque de diversification ethnique dans notre forum. Ravie de faire la connaissance d'un sorcier venu d'un autre continent. Je suis certain que ce personnage haut en couleur saura enrichir le panel de la magie ^^
@BIANCA H. SELWYN merci pour les compliments pas de remove mais on peu recouvrir en tout cas. Je pense que c'est un travail que Jo' adorerait faire. On en reparle quand j'ai fini ma fiche
@REGULUS BLACK suffisait de demander ! J'esp_re que le perso vous plaira en tout cas