Nombeurk, un nom qui fait sourire, dont l'on se moque aisément, jusqu'à voir le regard enflammé du jeune homme, qui suffit bien souvent à ravaler les moqueries sur le point d'être offertes. Si Xander se serait bien passé d'être associé à l'être bien trop fade qu'est son père, il apprécie néanmoins de se savoir d'une famille au sang plus que respectable ; Prénomsxander, choix sans réelle signification, si ce n'est que son père désirait le voir s'appeler Alexander et que sa mère s'y opposa car elle souhaitait quelque chose de plus original ; illias, car sa figure maternelle souhaitait le voir échapper à l'héritage du nom de son paternel, chose qui n'est pas pour lui déplaire ; Âge il a finalement dépassé la quinzaine, la majorité n'est plus très loin, et il lui tarde de pouvoir définitivement voler de ses propres ailes ; Date de naissance un 7 novembre 1988, froid mais plutôt ensoleillé. Né à 13h13, aussi étonnant que cela puisse paraître ; Lieu de naissance à Londres, dans une chambre immaculée de l'Hôpital Sainte-Mangouste, que sa mère avait préféré à la demeure familiale ; Signe astrologique un scorpion qui n'y pense pas vraiment ; Nationalitéanglais (avec une pointe d'origines françaises du côté de sa mère) ; Statut Civil un célibataire qui s'en soucie peu, simplement ravi de se savoir exempt de tout mariage arrangé pour l'instant ; Préférences sexuelles sa bête noire, ce secret bien gardé qu'il assume pourtant pleinement : ses yeux qui se tournent plutôt vers les plastiques masculines que les courbes féminines ; Statut du sang un sang pur et immaculé, fièrement inscrit dans le registre, même si les Beurk restent plus éloignés de la noblesse impressionnante de familles telles que les Malefoy ; TraditionOrdre d'Hermès, il n'ignore pas l'existence d'autres traditions, mais il ne désire guère leur porter la moindre attention ; Baguette ou autre focus une baguette moyennement fine mais plutôt souple, mesurant environ 32 centimètres, faite en bois d'ébène et avec un cœur de ventricule de dragon ; Patronus c'est un sortilège qu'il a encore un peu de mal à réussir à tous les coups, mais c'est toujours une satisfaction pour lui de voir surgir le lynx qui le caractérise ; Dons aucun ; Pouvoirs s'il n'est pas encore excellent en occlumancie, force est de constater qu'il s'en sort admirablement bien, et qu'il apprécie de se savoir capable de pouvoir protéger un tant soit peu son esprit ; il n'est en revanche pas foncièrement attiré par la légilimancie, et ne fait aucun effort pour y progresser ; Particularités il n'a jamais eu à se plaindre de ses capacités presque innées d'apprentissage, qu'il double aisément d'un travail appliqué dans toutes les matières qui méritent son attention. Il est donc plutôt bon en magie, même s'il sait tout autant reconnaître ses faiblesses (seulement envers lui-même, naturellement. Les autres ne peuvent douter de sa perfection) ; c'est un garçon élégant qui apprécie prendre soin de son allure, et qui sait tout autant manipuler les mots avec talent pour sauver les apparences ; Activité Professionnelle, études, métier, autrequatrième année à Poudlard. Il regrette amèrement de ne pouvoir être déjà à l'année de ses BUSES, lui qui rêve de suivre sa propre voie. Il est sinon membre des clubs de duel, d'échecs et de potions. opinions politiques Il n'est pas du genre à nier ses opinions. Sang-pur affirmé, il n'accorde aucun intérêt aux autres sangs, même s'il sait aussi limiter les joutes autant verbales que physiques avec ces derniers. Guère convaincu par le Ministre actuel, il ne se pencherait néanmoins pas entièrement du côté de l'Enchanteresse. Il loue certaines de ses revendications, mais ne s'accorde pas sur toutes et en verrait même d'autres à ajouter. Il espère largement aller bien plus loin que son paternel ne l'a fait, le considérant pathétique, fade et trop effacé, blasé par le fait qu'il n'ait jamais voulu assumer son soutien au Seigneur des Ténèbres.
CARACTÈRE / ANECDOTES
déterminé Xander n'est pas du genre à se soucier du regard et du jugement extérieur. Critiques comme moqueries ne l'atteigne guère et vous ne le verrez jamais abandonné ses idées simplement parce qu'un autre les à juger mauvaises. Un peu borné par moment et certainement à cause d'un égo trop surdimensionné, il n'accepte pas de laisser tomber ses objectifs même s'ils s'avèrent trop complexes à atteindre. Il préférera échouer plusieurs fois, quitte à recommencer, jusqu'à parvenir à ses fins. Car il y parvient toujours, bien sûr. ; agressif hargneux voire de mauvaise foi, il peut bien vite devenir agressif. Sa susceptibilité n'arrangeant rien, il ne supporte pas qu'on puisse tenter de le remettre à sa place et il répond sans mal par quelques paroles cassantes pour se faire entendre. Il use rarement de ses poings, mais si la situation le demande, il n'hésitera alors pas. ; confiant à la limite du narcissisme, Xander a amplement confiance en lui-même et en ses capacités. Même s'il se fait passer pour plus parfait qu'il ne l'est, au fond, il connaît ses faiblesses. Cependant, il se sait parfaitement capable d'évoluer et d'apprendre avec facilité et il sait donc cibler ses lacunes pour les combler. La confiance est à ses yeux un instrument essentiel pour se faire respecter et écouter et il ne la néglige donc pas. Il en use parfois avec un peu trop d'excessivité, mais il se considère en total droit, ayant pleinement confiance en ses savoirs et son éloquence. ; stratège se rapprocher des bonnes personnes, se montrer hypocrite si besoin il y a, c'est quelque chose dont le jeune homme à l'habitude. Fin observateur, il prend toujours le temps d'étudier les autres et leur fonctionnement pour savoir à qui il a affaire et comment agir en conséquence pour les mettre dans sa poche ou s'en débarrasser. ; cultivé grand appréciateur de livres et de culture générale, il ne rechigne pas à apprendre de nouvelles choses, même s'il en sait déjà beaucoup. Il s'est de lui-même montrer particulièrement curieux de tout, prévoyant déjà d'utiliser à bon escient cette culture pour ses projets futurs. ; éloquent l'oreille toujours à l'affut des discours des hommes les plus respectables, il a ainsi pris le pli, dès son plus jeune âge, de savoir s'exprimer correctement à l'oral dans le but de pouvoir obtenir tout ce qu'il pourrait désirer. Il est loin d'avoir échouer dans sa tâche et avec la confiance en lui-même qu'il affiche constamment, il n'a aucun mal à se faire écouter. ; ambitieux dès qu'il eut l'âge de comprendre que son père avait lamentablement échoué dans sa vie, il prit la décision de se montrer bien plus ambitieux que lui. Désireux de fuir la piteuse boutique de son paternel, il a de lui-même tout mis en œuvre pour se cultiver sur les sujets qui lui semblaient les plus importants. Il ne perd jamais une occasion de grimacer face à son père lorsqu'il réalise qu'il sera toujours associé à son image de peureux qui n'a jamais voulu s'afficher comme un plein soutien du Seigneur des Ténèbres. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il aurait accepté la marque même à l'âge de 9 ans. ; hautain parfaitement conscient de ses capacités, de sa magie et de sa supériorité, il a toujours ce regard plein de jugement à l'égard de ceux qu'il considère comme pitoyables. La plupart des né-moldus en font bien sûr partie. ; manipulateur manipuler n'est pas un soucis pour lui. Capable de se montrer particulièrement convaincant, il n'a de plus pas le moindre scrupules à l'idée de se jouer des autres, surtout si c'est pour lui permettre de s'élever à la place qu'il désire. ; moqueur avec une langue aussi déliée que la sienne, il n'est pas surprenant de le voir se moquer allègrement de tous les abrutis de service qui l'entourent. Les professeurs sont peu ciblés par ce genre d'attaque, hormis celui de sciences moldues ; les élèves, en revanche, n'échappe que très peu à ses sourires sarcastiques et à ses remarques acerbes. ; possessif il ne s'est encore jamais retrouvé en couple, en revanche, les quelques garçons pour qui son cœur a pu balancer ont parfois eu la surprise de le voir se montrer étrangement mauvais envers tout ceux qui s'approchaient un peu trop près d'eux. De plus, il est plus hargneux que jamais lorsque l'on s'en prend à sa sœur, qu'elle soit son aînée ou non. Ils ne s'entendent pas toujours à merveille, mais il est clair que pour Xander, personne n'est en droit de toucher à sa sœur. ; distingué même s'il se montre parfois trop hautain ou désagréable pour beaucoup d'élèves à Poudlard, dans les hautes sphères, Xander est quelqu'un de remarquablement distingué, qui sait se montrer poli, intéressant et intéressé, surtout lorsqu'il est question de se faire bien voir par des gens importants. Il a la démarche fière et droite et doublée d'un style vestimentaire particulièrement travaillé, il se montre ainsi d'une élégance essentielle pour se faire respecter.
CURRICULUM VITAE
ignorance En temps normal, Xander n'avait pas vraiment le droit de s'aventurer dans la boutique de son père. A vrai dire, il n'en avait jamais eu l'occasion avant aujourd'hui et en ayant désormais découvert à quoi ressemblait cet endroit où son paternel passait le plus clair de son temps, le gamin était loin d'être satisfait. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait déjà fait le choix de retourner à la maison. Chez eux, les pièces étaient plus claires et le parfum délicat de sa mère flottait agréablement dans l'air, taquinant ses narines de délicieuses effluves de lilas. La boutique de son père était sombre, humide et puait le renfermé. Le nez retroussé et les sourcils froncés, le gamin d'à peine cinq ans prenait néanmoins la peine de faire un tour, sous l'œil attentif et presque fasciné de son géniteur. « Alors mon fils, qu'en dis-tu ? Impressionnant, n'est-ce pas ? » Xander venait de s'arrêter devant une main à l'aspect particulièrement repoussant, qu'il observait avec un regard presque dégoûté. Est-ce qu'il était véritablement censé se sentir impressionné par une espèce de morceau de chair qu'il aurait tout aussi bien jeté à la poubelle ? Du haut de son jeune âge, il ne comprenait pas bien ce qu'il était venu faire ici et encore moins à quoi servaient tous ces objets avec lesquels il n'aurait aucune envie de jouer. Cependant, derrière lui, Caractarus attendait avidement la réponse de son fils, comme s'il espérait le voir développer un intérêt soudain et immuable pour cette boutique qu'il rêvait de le voir reprendre. Sans savoir que sa réponse pourrait avoir un sens bien particulier aux oreilles de son père, le jeune Beurk fit face à son paternel avec un demi-sourire qu'il mimait déjà à la perfection. « Oui, Père. » Reprenant sa route entre les étagères ensevelies sous les bocaux en tout genre, Xander soupira en apercevant la poussière qui tâchait la manche droite de sa chemise blanche. Cela n'avait en vérité rien de surprenant, puisque celle-ci était bien trop grande pour lui. Ce matin, en l'habillant, sa mère avait dû en replier les manches au moins trois fois de suite, non sans pester contre son époux. « Xander, mon ange, si un jour tu as besoin de nouveaux vêtements, ne t'avise jamais d'aller faire ta demande auprès de ton père. Même s'il voulait simplement te voir habillé comme un charmant jeune homme, il aurait au moins pu avoir la présence d'esprit d'en choisir une à ta taille. » Puis, elle l'avait prié d'éviter de se salir, avec un sourire qui en disait long. Elle connaissait assez la boutique de son mari pour savoir que la propreté n'y était pas la bienvenue. Pourtant, Xander avait pris ses paroles au sérieux. Il prenait toujours sa mère au sérieux. C'était avec elle qu'il passait les moments les plus agréables et il l'admirait bien plus que le vieux grincheux qui lui servait de père. Le gamin, trop occupé à frotter la tache sur le tissu, ne réalisa pas que la cloche de l'entrée venait de tinter, annonçant l'arrivée de nouveaux clients. Ce n'est que lorsqu'il redressa la tête qu'il se retrouva face à deux grandes silhouettes qui le surplombaient sans le moindre mal. Ses yeux bruns clignèrent un instant, le temps que l'obscurité de la boutique se dissipe enfin, lui laissant tout le loisir d'observer ceux qui lui faisaient face. Deux hommes, aux regards durs et impénétrables, habillés de capes splendides que Xander aurait adoré pouvoir essayer. Derrière lui, il entendit le pas de son père qui se rapprochait et qui, en écartant joyeusement les bras, salua d'une voix mielleuse ses deux clients. « Mes chers amis, quel bon plaisir de vous voir par ici ! C'est toujours un honneur de pouvoir vous offrir mes services. En quoi puis-je vous aider aujourd'hui ? » Les yeux de Xander se baladaient entre le visage presque crispé de son père et l'allure hypnotisante de ces amis que le gamin n'avait jamais vus avant. D'un œil observateur malgré sa jeunesse, Xander comprit en un instant que les deux hommes n'étaient pas aussi enthousiastes que Caractarus pouvait l'être. Les sourcils froncés et la voix las, ils demandèrent simplement à lui vendre quelques objets de valeur. Avec un signe de la tête, Caractarus les invita à rejoindre le fond de la boutique, alors qu'il poussait Xander devant lui. « C'est mon petit dernier, se crut-il bon de préciser. Déjà aussi intéressé que son père à son âge, ajouta-t-il dans un rire un peu nerveux. » D'un regard entendu, il invita Xander à rejoindre l'arrière de la boutique, affirmant qu'il avait des affaires à régler avec ces messieurs. Bon gré mal gré, Xander lui obéit, quittant la pièce dans un soupir déçu. Intéressé par cette boutique ? Jamais ! En revanche, intéressé par la prestance et l'impression de puissance qui se dégageait des deux hommes, il l'était.
avidité « Un nouveau professeur ? répéta Caractarus en fronçant les sourcils. » Xander, pour toute réponse, laissa retomber le coin de ses lèvres en une moue légèrement déçu. S'il avait confié ce désir à sa mère, c'était bien parce qu'il préférait éviter de poser directement la question à son paternel. Celui-ci n'avait que la boutique à la bouche et à l'esprit, là où Xander faisait tout pour repousser l'échéance de la formation que son paternel se bornait à vouloir lui inculquer. Seulement trois années avaient passé depuis sa dernière (et unique) visite chez Barjow et Beurk et pour cause : depuis ce jour-ci, Xander avait bien compris qu'il ne voulait pas se laisser emprisonner entre les murs miteux d'une boutique pitoyable au commerce douteux. Son père paraissait largement se satisfaire de ce qu'il avait fait de sa vie, mais Xander avait découvert que l'on pouvait être tellement mieux. Il n'y avait qu'à voir le prestige qui semblait entourer les deux clients qui avaient subjugué le gamin. Le soir même, il demandait à sa mère de lui apprendre à lire. « Je veux lire tous les livres de ta bibliothèque. La boutique de Père est affreuse, je veux pas y travailler. Je veux être quelqu'un d'impressionnant. » Et dans ses prunelles d'enfant brûlait déjà la flamme de l'ambition, de ce désir intense de dépasser toutes les attentes et toute la médiocrité dont son père se contentait. « Je veux être un vrai sang-pur, avait-il alors rajouté, sous le regard un peu effaré de sa mère. » En elle oscillait la fierté de voir son fils tendre vers sa propre voie et la peur de le voir basculer dans des penchants bien sombres qu'il menaçait déjà d'embrasser. Elle se revoyait, à demi-terrorisée lors de son premier accouchement, craignant d'y perdre la vie autant que de décevoir Caractarus. Il avait beau vivre assez éloigné de la luxure flamboyante de familles de sang-pur bien plus extravagantes, elle voyait déjà dans son regard la flamme cruelle de celui qui n'avait pas obtenu l'héritier qu'il désirait tant. Veredis était née la première. Ce n'était pas satisfaisant, mais c'était déjà ça. Puis vint Xander, deux ans plus tard, mettant fin à l'effroi inavoué de Edda, qui craignait de voir une deuxième fille déclencher la fureur de ce mari bien plus âgé qu'elle avait été forcée d'épouser, en échange de quelques gallions. Caractarus n'était certes pas un mangemort, craignant trop pour sa propre vie pour se laisser marquer, mais il restait un sang-pur, aux idées suprémacistes qu'il ne cherchait pas à renier. Et elle voyait déjà son fils tanguer vers ce genre d'idées qu'elle n'approuvait pourtant pas. Si elle n'en montra jamais rien, elle en voulait énormément à celui qu'elle avait épousé d'empoisonner imperceptiblement les pensées de son fils. Elle aurait aimé trouver le moyen de le remettre sur le droit chemin qu'elle espérait pour lui, mais Xander sombrait déjà sous ses yeux. Incapable de l'abandonner, elle se contenta alors de le soutenir de son mieux, tentant de mettre de côté son aversion pour les idées qui s'affirmaient de plus en plus chez le jeune homme. Lorsqu'il lui avait demandé un nouveau professeur, aux leçons plus précises et politisées, pour remplacer celui qui venait lui faire l'école chaque jour, Edda s'était étonnée, mais n'avait rien dit, se contentant d'acquiescer. Elle savait ce que son fils pensait de son père et pourtant, elle ne pouvait certes pas omettre de lui en parler. Aussi, à la vue du regard déçu de son fils, elle ne put s'empêcher de pincer les lèvres. Lui se reprit rapidement, soutenant le regard de son père. « Oui Père. Je suis persuadé que mon professeur actuel n'est pas assez compétent pour m'enseigner la politique actuelle. Connaître l'état du pays ne peut être qu'un avantage pour mener... pour mener notre commerce plus loin qu'il ne l'est déjà. » Xander, sans sourciller, continuait de fixer le visage renfrogné de son paternel. En entendant les derniers mots de son fils, celui-ci se radoucit légèrement, arborant une mine satisfaite. « Dans ce cas, je ne vois pas comment je pourrais m'y opposer ! s'exclama-t-il d'une voix presque chantante. Tu seras un excellent successeur, mon fils, tu es encore plus prévoyant que je ne le serais jamais ! Tu as vu ça Edda, notre fils devient déjà un jeune homme mûrement réfléchi ! » La fierté se faisait sentir dans la voix de Caractarus, alors que Edda acquiesçait vaguement, le regard fixé sur son fils. Sur les lèvres de ce dernier s'était dessiné un mince sourire, tout aussi victorieux que moqueur. Il n'avait eu aucun mal à dire ce qu'il ne pensait pas pour obtenir ce qu'il désirait vraiment. Et son père, trop idiot, s'était laissé piéger sans se poser de questions.
Se pliant donc à la volonté si habilement exprimée par Xander, Caractarus fit changer son précepteur pour un nouveau dont les cours s'étendaient bien plus loin qu'auparavant. Eloquence, connaissances des traditions sorcières, du monde sorcier en général, de la politique et des guerres sorcières. Toutes les connaissances qu'il amassait avec avidité lui servaient à alimenter son désir toujours plus grandissant de tendre les bras vers une voie noble et puissante. Et même si son père s'inquiétait de le voir éviter la boutique, Xander le rassurait d'un sourire convaincant, affirmant qu'il avait encore le temps de prendre la relève et qu'il préférait se cultiver pour étendre les horizons des ventes. Comme toujours, son père buvait ses paroles avec délice et Xander se félicitait de se sentir capable d'une manipulation aussi aisée.
Ses ambitions avaient beau effrayer sa mère, cette dernière taisait ses inquiétudes. En revanche, Veredis, sa sœur aînée, commença à se montrer particulièrement revêche avec lui. Eux qui étaient pourtant très proches durant leur enfance, commencèrent à s'éloigner l'un de l'autre. Veredis lui reprochait amèrement ses idées suprémacistes et Xander faisait la moue à chaque remarque, trop susceptible et persuadé que son aînée était simplement jalouse. Pourtant, ils avaient beau se chamailler à longueur de temps, Xander ne pouvait s'empêcher de l'aimer, avec un telle sincérité qu'il ne manquait jamais une occasion de la protéger. Si elle s'en plaignait constamment, elle ne lui avoua jamais que c'était là la seule chose qui la rassurait sur le fond de gentillesse qui restait ancré dans le cœur de son cadet.
curiosité « J'ai quelques nouvelles à vous annoncer, déclara soudainement Caractarus, alors que la famille Beurk était rassemblée autour du repas du soir. » Xander se redressa alors, les yeux pétillants. Le mois d'août battait son plein et même si les vacances l'empêchaient de suivre aussi souvent qu'il le voudrait les nouveaux cours qu'il avait pu commencer depuis quelques mois, Xander avait au moins la satisfaction de pouvoir suivre une actualité plus que plaisante. Et comme il s'en doutait, les annonces de son père n'étaient pas étrangères à la situation actuelle du pays. « Vous savez aussi bien que moi que l'ancien directeur de Poudlard n'est plus, commença Caractarus en marmonnant. Le Seigneur des Ténèbres a désormais pris le contrôle de l'école, ce qui n'est que pour le mieux. Les cours de l'année prochaine seront des plus passionnants pour toi, ma petite, dit-il en se tournant vers Veredis qui, à ses lèvres pincées, ne semblait pas particulièrement satisfaite. » Xander la fixa d'un regard torve, passablement agacé. Il ne la comprenait vraiment pas. Il aurait été enchanté de pouvoir faire sa rentrée dès septembre et voilà qu'elle était incapable de profiter de sa chance. « Le directeur ne sera plus le même et le programme sera sans le moindre doute très différent. Tu auras l'occasion de rencontrer des professeurs passionnants. Je pense à Amycus notamment, continua-t-il, plutôt pour lui-même. Je suis persuadé qu'il ne pourra qu'apporter du bon à cette école qui en manquait cruellement. » Un sourire presque rêveur planait sur le visage satisfait de Xander. Le nom d'Amycus Carrow était loin de lui être inconnu et il connaissait assez le personnage pour savoir quelle pourrait être la teneur de ses enseignements. Il s'imaginait déjà à Poudlard, à se voir enseigner des sorts de Magie Noire. Il ne doutait pas que de telles possibilités verraient le jour avec le Seigneur des Ténèbres à l'aube de prendre la tête du pays. Si seulement son père pouvait être plus fermement de son côté ; Xander aurait grandement apprécié pouvoir relever sa manche et avoir le plaisir d'y voir la marque. Chose que son incapable de père n'avait même pas le courage de faire lui-même. « Enfin, en parlant d'Amycus, nous allons accueillir son fils pendant un certain temps, termina finalement Caractarus, même s'il ne paraissait pas particulièrement enchanté par ce détail. Il prendra ta chambre, Veredis. Toi, tu déménageras dans la chambre d'amis. Elle sera bien assez grande pour toi. » D'un geste rageur, la jeune femme laissa violemment retomber ses mains sur la table, faisant trembler les verres et les assiettes. « Et pourquoi ce ne serait pas à Xander de changer de chambre ? C'est lui qui a la plus grande de la maison ! Et d'ailleurs, je ne vois pas en quoi le fils Carrow ne peut pas occuper la chambre d'amis lui-même. Je refuse de quitter ma chambre. » Dans un soupir las, Xander poursuivit son repas, ignorant superbement les remarques de son aînée, sachant pertinemment qu'en tant qu'héritier, il serait toujours privilégié. Chose qui le satisfaisait grandement, même si parfois, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un certain sentiment de culpabilité envers son aînée. Non pas qu'il lui laisserait profiter des avantages qu'il possédait en sa qualité de fils héritier, y tenant trop pour les perdre. En revanche, il ne supportait pas la manière dont son père pouvait traiter la jeune femme comme si elle était incapable de faire les choses par elle-même. Il n'était certes pas très visible, mais son côté protecteur restait encore existant. « Je ne crois pas t'avoir demandé ton avis, rugit Caractarus. Jeune fille, il me semblait pourtant avoir fait le nécessaire pour que tu puisses te comporter comme tu le devrais. Tu n'as pas ton mot à dire et je ne crois pas t'avoir autorisé à prendre la parole ! » Les yeux de Caractarus semblaient lancer des éclairs, alors que Veredis paraissait sur le point d'exploser. Elle tourna un regard rageur vers Xander, qui se contenta de lui renvoyer un sourire narquois, simplement amusé par sa colère (même s'il ne lui avouerait jamais qu'il la comprenait. Lui-même ne supporterait pas qu'on lui parle ainsi). Elle obliqua alors vers sa mère, qui l'observait d'un œil désolé. Reposant sa serviette sur la table, Veredis se leva sans dire un mot et quitta la pièce d'une démarche raide et agacée. « C'est quoi, son nom ? » Xander fixait tranquillement son père, dont les joues rouges laissaient entrevoir la colère. « De quoi tu parles Xander ? s'agaça Caractarus, tentant malgré tout de contenir sa fureur. Ce n'est pas vraiment le moment, tu le vois bien ! » Sans se soucier de l'humeur de son père, Xander insista. « Le fils Carrow, comment il s'appelle ? » Dans un soupir, Caractarus secoua la main, comme pour chasser cette question qui ne venait que l'agacer d'avantage. Mais Xander n'était pas vraiment du genre à abandonner en si bon chemin. Il se pencha vers l'avant par-dessus son assiette et répéta à nouveau sa question, un sourire presque angélique sur les lèvres. « Comment s'appelle-t-il ? » Dans un grognement, la réponse lui parvint finalement. « Helios. »
A l'arrivée de Helios Carrow, l'ambiance dans la maison n'en fut que plus électrique. Caractarus ne semblait pas pouvoir le supporter, Veredis claquait toutes les portes dès qu'elle en avait l'occasion et Edda faisait de son mieux pour tenter de soutenir les uns comme les autres. Seul Xander semblait grandement s'amuser de la situation. Plus curieux que jamais à l'idée de rencontrer quelqu'un d'à peu près son âge, lui qui n'en avait jamais vraiment eu l'occasion, il prenait un certain plaisir à observer le jeune Carrow. De temps à autre, Caractarus le traînait avec lui à la boutique. Amycus semblait avoir exprimer le désir que son fils puisse y voir passer du beau monde et Caractarus eut alors la surprise de voir Xander lui demander à venir avec eux. Il était curieux d'observer le comportement de ce fameux Helios envers les clients les plus hauts placés de son père, lui qui désirait s'élever à des postes équivalents. Il passait le plus clair de son temps à observer les interactions des uns et des autres, s'attardant sur le vocabulaire choisi et la façon de se mouvoir. Pourtant, son père s'agaçait de ne pas le voir se concentrer sur son propre travail et, sans plus se soucier de ce que son père en dirait, Xander exprima fermement sa volonté de ne point reprendre la boutique après son paternel. Caractarus, qui avait toujours imaginé que Xander suivrait vraiment ses traces, rentra dans une colère noire que Xander ne lui avait jamais vue, mais qui ne l'impressionna pas pour autant. C'est ainsi qu'un soir, dans le salon de la demeure familiale, Caractarus, trop agacé par le comportement de son fils, finit par le coincer pour une discussion qu'il semblait vouloir mener d'une main de fer. « Ecoute-moi bien Xander, commença-t-il en l'attrapant par les épaules. Tu t'es certainement cru plus malin que moi, mais je t'assure que je vais très vite mettre fin à ton petit jeu. Que tu le veuilles ou non, tu reprendras ma boutique, un point c'est tout ! hurla-t-il, sans vraiment se soucier que le reste de la maison puisse avoir connaissance de leur discussion. Tu sembles avoir oublié que je reste ton père et que tu me dois respect et obéissance. Tu n'auras désormais plus voix au chapitre, mon garçon. » Poursuivant son flot de paroles, Caractarus secouait son fils par les deux épaules, sans remarquer le regard blasé de ce dernier. A l'entrée du salon, Edda observait la scène avec effarement, les mains tremblantes, hésitant à intervenir, de peur que son mari en vienne aux mains. « C'est bon, tu as fini ? demanda soudainement Xander, haussant un sourcil inquisiteur. » Pendant un bref instant, un silence plana entre le père et le fils, avant que le premier n'offre finalement une baffe au second. Sous la force du geste, Xander tourna la tête sur le côté, posant sa main sur sa peau, qui devait sans le moindre doute avoir rougi sous le coup. Sans afficher la moindre douleur ni verser la moindre larme, Xander se retourna vers son père. « Tu penses mériter mon respect, Père, mais ton geste me confirme que j'ai le droit de ne pas te l'offrir. Un homme qui préfère utiliser la violence pour montrer sa supériorité, c'est quelqu'un qui affirme haut et fort qu'il n'est même pas capable d'aligner deux mots pour se défendre avec honneur. Et un père qui lève sa main sur son fils prouve qu'il a misérablement échoué dans son rôle. Tu ne mérites à vrai dire ni ton titre de père, ni ton titre de mari et encore moins celui de sang-pur. Tu n'assumes qu'à demi-mots ton allégeance au Seigneur des Ténèbres et ce par pure lâcheté. Tu es incapable de respecter ta fille alors que tu lui en demandes autant, pour la simple et bonne raison que tu es trop idiot pour voir ce dont elle est capable. Tu n'as même pas été en mesure de te trouver toi-même une femme qui t'aime vraiment ; à la place, tu en as acheté une et tu ne sais même pas comment faire son bonheur. » Avec un rire moqueur, Xander glissa ses mains dans les poches de son pantalon, le regard flamboyant de haine. On en oublierait presque qu'il ne restait encore qu'un jeune gamin. « Je ne te respecterai jamais, tout simplement car tu me dégoûtes au plus haut point. Tu aurais pu faire quelque chose de ta vie, mais tu as échoué dans tout. Je ne reprendrai jamais ta misérable boutique et tu pourras me frapper autant que tu veux pour ça. Ma décision est prise depuis plusieurs années déjà : mon seul et unique but est de faire mieux que toi et je n'aurais aucun mal à y parvenir. Le défi n'est pas très insurmontable, quand on voit à quel point tu es pitoyable. » Un claquement sonore retentit de nouveau dans la pièce, sous le regard horrifié de Edda qui décida finalement de s'interposer. « Arrête Caractarus, je pense que ton fils en a eu assez. » Avec un rire satisfait, Xander attrapa le bras de sa mère pour la tirer hors de la pièce. « Ne t'inquiètes donc pas pour moi, Mère. Le seul à s'humilier tout seul ici, c'est lui. Il ne fait que prouver de nouveau qu'il ne sait pas faire honneur à son nom et son sang. Quant à moi, je préfèrerais éviter que l'on m'associe à lui. Je vais quand même avoir une réputation à préserver. » Il s'apprêtait à quitter la pièce mais son père l'en empêcha en le retenant violemment par le bras. « Tu te penses plus intelligent et plus futé, mais mon petit, c'est très simple, si tu continues comme ça, je te mets à la porte. » Avec un immense sourire, Xander se pencha vers Caractarus et lui siffla avec malice. « Vas-y, essaie un peu pour voir. A moins que tu ne veuilles jeter l'opprobre sur la famille, déjà que sa réputation n'est pas des plus glorieuses. On se demande bien pourquoi... » Et se dégageant de la prise de son père, Xander s'éloigna, croisant au passage le regard de Veredis. Elle ne lui offrit qu'un infime sourire, comme un message silencieux qu'elle n'assumait pas vraiment, autant que lui n'assumerait pas que cela venait de lui réchauffer le cœur.
Après ça, du haut de ses neuf ans à peine, Xander comprit que tenir tête à son père n'était que le début de ce qu'il serait vraiment capable de faire. Comme le jeune garçon l'avait si bien affirmé, Caractarus ne prit pas le risque de le renvoyer de la maison. De toute manière, comme encouragée par l'affront de son fils envers son mari, Edda avait platement ordonné à ce dernier de laisser ses enfants tranquilles. L'ayant rarement vue aussi déterminée, Caractarus ne sut comment réagir et fit profil bas, non sans se montrer exécrable au plus haut point. Xander eut donc le plaisir intense de pouvoir poursuivre son éducation, que sa mère suivait de loin, non sans soupirer en l'entendant discuter suprématie du sang avec son professeur, qui paraissait ravi de voir en son jeune élève un interlocuteur des plus éveillés. Edda s'inquiétait bien plus pour le sort de sa fille, qui entamait sa première année dans un Poudlard méconnaissable. Les lettres qu'elle échangeait avec cette dernière n'avait rien de rassurant, mais elle se demandait pourtant si la jeune fille n'était pas bien mieux dans ce semblant d'école qu'entre les murs d'une maison où un Caractarus du plus mauvais poil passait son temps à crier contre tout le monde. Xander s'en souciait bien peu, trop heureux qu'il était à sentir s'éveiller en lui une magie qui lui avait grandement manquée. Les cours ne cessaient de devenir plus passionnants à ses yeux, à mesure que son professeur approfondissait son programme en mesurant l'intérêt si évident du jeune garçon. Xander n'avait aucun mal à retenir toutes ces leçons et à se sentir progresser dans une voie aussi floue que claire pour lui. Il se savait de plus en plus capable d'atteindre des sommets, pour sa plus grande satisfaction. Il en oubliait presque de se soucier du Carrow qui vivait sous son toit, jusqu'au jour où son père débarqua un soir en plein milieu de l'année. D'après ce que Xander comprit, le jeune Carrow ne semblait pas, pour sa part, avoir développé la moindre magie à ce jour et semblait d'autant plus fragile qu'il paraissait entendre des voix. Xander, assez instruit sur ce genre de question, se demandait plutôt si le Carrow n'était pas en voie de devenir un voyant. Dans tous les cas, Xander commençait déjà à se dire que l'avoir dans sa poche ne pourrait que lui être bénéfique. Se faire connaître chez les Sang-Pur était essentiel pour lui s'il voulait briser les idées que l'on pouvait se faire d'un fils Beurk (déjà que son nom arrachait bien des sourires moqueurs). Peu de temps après la visite d'Amycus, ce que Xander n'aurait jamais imaginé et redoutait plus que tout arriva néanmoins. Le Seigneur des Ténèbres avait disparu, tout autant que l'insupportable Harry Potter que trop de monde glorifiait sans raison. Le vainqueur n'était pas certain, mais le Seigneur absent, son influence s'envola en un souffle. Xander espéra un instant que son père soit tout de même arrêté, bien qu'il ne portait pas la marque, mais ces idiots d'Aurors n'étaient visiblement pas foutus de faire leur travail correctement. En revanche, Amycus Carrow semblait s'être volatilisé lui aussi et son fils ne semblait pas réjoui à l'idée de rester chez les Beurk. A dire vrai, ce n'était pas Xander qui allait le blâmer. Caractarus était infect, comme toujours et il ne prenait pas la peine de se retenir avec Helios, comme s'il le considérait plus facilement atteignable. Xander en venait presque à se sentir coupable puisque son père semblait surtout à la recherche d'une proie plus facile. Non pas que le Carrow était trop fragile pour se défendre, mais Caractarus le trouvait surtout plus menu que Xander. C'était en tout cas ce que le jeune garçon l'avait entendu grogner à sa mère.
Durant l'année qui suivit, Veredis demanda à poursuivre sa scolarité en France, à l'école de Beauxbâtons, pendant que Poudlard était reconstruit, trop amoché par la guerre pour pouvoir accueillir les élèves. De son côté, Xander n'était de toute manière pas encore concerné par l'entrée à l'école puisque de fin d'année, il ne pourrait même pas encore y aller l'année d'après. C'est pourquoi il vit partir le fils Carrow avec une réelle amertume. Il aurait aimé pouvoir entrer à Poudlard lui aussi, en cette réouverture du château. Il se fichait pas mal désormais de pouvoir y apprendre la Magie Noire ou non, ou que le château ne soit plus sous la gouverne du Seigneur des Ténèbres. Tout ce qui lui importait, c'était de commencer officiellement ses études afin de suivre cette voie qu'il visait avec tant d'ardeur. Pendant l'année, il ne ménagea pas sa mère, insistant lourdement pour qu'elle l'emmène dans des endroits fréquentés par des sang-purs respectables. Il passait alors son temps à zigzaguer entre les adultes, écoutant avec attention tout ce qu'il se disait, observant les tenues autant que les gestes. En quittant l'une des boutiques où sa mère l'avait mené, Xander en pointa du doigt une autre. « Mère, pourrais-je avoir de nouveaux vêtements ? » Il en ressortit avec une nouvelle garde-robe, satisfait de l'allure qu'il pourrait afficher la prochaine fois qu'il passerait dans le coin. Caractarus suivait tout cela d'un regard lointain mais particulièrement mauvais. Désormais seul enfant chez lui, Xander était la seule et unique cible de son père, auquel il n'hésitait néanmoins pas à répondre, avec une nonchalance qui agaçait son paternel autant qu'elle le déstabilisait.
Les vacances passèrent avec une lenteur insupportable pour Xander. Il voyait le fils Carrow plongé dans ses livres et ses leçons, sans qu'il ne puisse lui-même en faire de même. Lorsque finalement il reçut sa lettre d'admission, Xander réalisa alors que le jour de sa rentrée s'approchait finalement. L'acquisition de ses fournitures ne fut qu'un détail et le départ pour Poudlard arriva finalement, pour sa plus immense satisfaction.
fierté C'était avec une profonde fierté que Xander s'était dirigé vers la table des Serpentard après sa répartition. Il avait fait le voyage en Poudlard Express plutôt seul, ce qui n'était pas pour le déranger car en prenant les barques, il s'était malencontreusement retrouvé avec deux sang-de-bourbe et une sang-mêlée qui ne cessaient de s'extasier à la moindre nouveauté. Il était plus que soulagé de pouvoir rejoindre une maison digne de ce nom, où les sang-pur prévalaient sur les sorciers de bas étages. Il jeta un regard vers la table des Serdaigle, où Veredis, qui avait repris sa scolarité à Poudlard, semblait tout aussi peu ravie d'être de retour que de voir son frère débarquer au château dans une maison qui en disait long sur celui qu'il devenait.
Sa première année ne fut qu'un enchaînement de réussite et de déception pour le jeune garçon. Il ne trouvait pas les cours des plus intéressants et regrettait presque les enseignements de son professeur particulier qui, même s'il ne lui offrait que peu de pratique, avait au moins le mérite d'aborder des sujets plus croustillants. Xander prit néanmoins la peine de travailler autant que son intérêt le permettait, peu désireux de passer pour un moins que rien alors qu'il valait bien que la plupart des autres première année, si ce n'était tous.
Les vacances lors desquels il retrouvait la demeure familiale à Londres n'étaient pas des plus exaltantes. Caractarus restait buté sur ses idées et Xander sur les siennes et son père dut bien reconnaître que son fils savait malheureusement lui tenir tête. Sans cesse agacé par ce comportement qu'il jugeait purement irrespectueux là où Xander le considérait plus qu'adéquat, Caractarus ne manquait jamais l'occasion de s'en prendre à sa femme, sa fille et leur petit hôte qui ne pouvait toujours pas quitter la maison de ce tuteur dont il ne semblait pas vouloir. Xander ne pouvait que comprendre son point de vue ; ils n'avaient que peu d'écart et ils désiraient tout deux faire leur preuve sans avoir à être chaperonner par un imbécile heureux comme Caractarus. C'était à peine si Xander prenait encore la peine de l'appeler Père, préférant de loin le nommer par son nom plutôt que de se rappeler le lien de sang qui les unissaient.
Les semaines passant au fil de sa scolarité, Xander ne se découvrait pas de réelle passion pour une quelconque matière, si ce n'était les Potions, qui le fascinaient par leur complexité. Pourtant, il s'avérait être un excellent élève, salué pour son sérieux et ses notes, bien qu'un peu rabroué pour son comportement. Loin de considérer le titre de Préfet comme une réelle marque de prestige, il préférait au contraire agir comme il l'aurait toujours fait sans se soucier des réelles retombées. Il fut rarement pris sur le fait des insultes qu'il offrait sans cesse à ceux qui les méritaient à ses yeux. Pourtant, les professeurs étaient assez observateurs pour remarquer que certains élèves avaient tout bonnement peur de lui, même s'il s'en amusait plus qu'autre chose. Le seul professeur à pouvoir témoigner de son comportement peu respectueux était celui des sciences moldues, pour lequel Xander éprouvait un réel dégoût qu'il masquait à peine. Il se prit quelques remarques cinglantes, quelques punitions, qui ne lui firent ni chaud, ni froid. Plus que fier de son parcours scolaire excellent, il accordait peu d'importance à ce genre de sanctions, considérant qu'il ne serait jamais blâmer pour avoir fait valoir la pureté de ses ancêtres, salie par des moldus non méritants.
Chez lui, rien ne changeait vraiment, si ce n'était que sa relation avec Caractarus commençait à évoluer. Ce n'était pas comme si son père avait brusquement changé d'avis à son sujet, ni qu'il était devenu plus agréable. En revanche, il avait cessé ses remarques incessantes et se montrait étrangement blasé. Plus les mois passaient, plus Caractarus se calmait, se montrant plus curieux qu'autre chose envers son fils, ce qui ne manqua pas d'étonner ce dernier, qui ne s'en soucia néanmoins que très peu. Durant les vacances précédant sa quatrième année, Xander n'eut aucun mal à obtenir de son père des cours d'occlumancie, le voyant presque enchanté d'une telle demande. Xander n'avait cependant pas prévu de laisser son père profiter de la gloire qu'il obtiendrait en grandissant et il n'allait pas le laisser revenir comme une fleur, comme s'il avait réalisé que sa vie n'était qu'un long et éternel échec. Il fallait bien admettre que Caractarus restait le vieux grognon qu'il avait toujours été, ne manquant jamais une occasion de se montrer désobligeant et moqueur, particulièrement envers Helios, qui paraissait ne plus pouvoir supporter ce genre de comportements, que Xander jugeait parfaitement puérils. Tant est si bien que Xander apprit un jour qu'il avait même pris la décision de partir aux Terres de Feu, que Xander aurait apprécié pouvoir découvrir, ne serait-ce que pour en connaître le fonctionnement et les faiblesses qui pouvaient y être améliorées. Il ne le sut en vérité que tardivement, lorsqu'il intercepta sur une lettre de son père un message précisant que Helios avait été récupéré après sa fuite. Le mot avait presque fait rire Xander. Qui pouvait blâmer quelqu'un souhaitant rejoindre des Terres aussi respectables ? Certes, Xander ne soutenait pas pleinement Narcissa Black, qui semblait d'ailleurs voir ses soutiens s'effriter. Mais cette idée de terres pures, éloignées de toutes les idioties d'un Ministère dirigé par un véritable incapable qui se contentait de passer des lois bidons dans le seul but de ne pas être viré de sa place, ne pouvait être qu'une bonne chose. Xander se lassait véritablement de voir Potter au pouvoir, mais il fallait bien avouer qu'à ses yeux, personne ne représentait la société qu'il désirait tant. L'Enchanteresse en offrait une petite partie et la Coalition qui se formait face aux deux autres camps avait certes quelques bonnes idées, mais bien d'autres qui n'étaient qu'inepties pour la jeune homme. Il ne se voyait peut-être pas Ministre, mais évoluer au sein du Ministère devenait finalement une véritable nécessité ; la société sorcière fonçait en vérité droit dans le mur.
A vrai dire, il avait bien compris que ces derniers temps, le Carrow semblait particulièrement surveillé. A la rentrée de sa quatrième année, Caractarus lui avait expressément demandé de garder le jeune homme à l'œil et Xander avait promptement refusé. Il ne souhaitait pas perdre son temps à surveiller un garçon bien assez intelligent pour se débrouiller seul, qui plus est si Xander voulait pouvoir s'en rapprocher. On n'avait jamais trop de contact et lui ne rechignait jamais lorsqu'il était question de se construire cet avenir si flamboyant qu'il atteindrait un jour. Et puis, il avait d'autres choses à mener. L'occlumancie était passionnante mais complexe et il n'allait pas privilégier un simple caprice de son père à son éducation.
FT. louis partridge ; Pseudonyme mau ; Âge dix-huit ans depuis peu ; Comment as-tu trouvé le forum ? par un partenariat il me semble ; Un petit mot à ajouter ? vous êtes sublimes, j'ai très hâte de RP avec vous ; Ta fréquence de connexion aussi souvent que possible, minimum 4 fois par semaine je pense
Cours suivis : - Astronomie – pas de réel intérêt pour la matière, qu'il ne considère pas fondamentale ; porte néanmoins un tant soit peu attention au cours pour assurer ses notes. (moyenne, EE) - Botanique – aucun intérêt pour la matière qu'il trouve particulièrement inintéressante et ennuyante, se montre relativement blasé et n'écoute que d'une oreille. (moyenne, A/EE) - Défense contre les Forces du Mal – excelle dans la matière, même s'il aurait apprécié une initiation à ces mêmes Forces du Mal censées devoir être repoussées. (moyenne, O) - Histoire de la magie – cours relativement ennuyant mais qu'il suit avec assiduité, le considérant comme essentiel pour connaître l'histoire du monde qu'il veut voir changer. (moyenne, EE/O) - Métamorphose – excelle dans la matière, même s'il n'est pas toujours intéressé par les sorts qu'on y enseigne (moyenne, EE/O) - Potions – excelle dans la matière, la considère comme passionnante et digne d'un profond intérêt, notamment dû à sa complexité. (moyenne, EE/O) - Sciences Moldues – se montre faussement appliqué et ne manque jamais une occasion de se montrer particulièrement cassant avec l'enseignant comme les élèves. (moyenne, A/EE) - Sortilèges – excelle dans la matière, la considère comme des bases essentielles à savoir même s'il s'y ennuie parfois. (moyenne, O)
- Arithmancie – se montre assez intéressé, cherche encore à définir si la matière mérite un réel intérêt. (moyenne, EE/O) - Etude des Runes et des Oghams – excelle dans la matière, se montre particulièrement intéressé et appliqué, la considérant comme d'une grande utilité. (moyenne, O)
Bienvenue à toi sur le forum <3 Je suis si contente de voir la famille Beurk se peupler avec tant de classe °° J'ai très hâte de voir ce que tu vas faire du personnage ! Comme te l'a déjà indiqué Engel, n'hésite pas à prendre des libertés sur la famille Beurk : les seules choses vraiment fixes sur le forum sont l'âge de Caractarus, mais tu peux organiser à loisir la fratrie Beurk à ton gré ^^ Les indications qui restent dans le guide des sangs purs constituent le reliquat des premiers joueurs de la famille ^^
En tous cas, en cas de question ou d'hésitation, nous sommes là =)
j'espère en tout cas que le personnage vous plaira
Pas de questions pour l'instant, j'attends simplement de discuter un peu avec Hélios Carrow (mon petit mp est envoyé hihi), comme j'avais remarqué qu'il mentionnait Caractarus comme le tuteur de son personnage, afin de m'accorder avec lui sur certains détails de l'histoire
Comment se passe la rédaction de ta fiche ? Est-ce que tu t'en sors comme tu veux ? As-tu besoin d'un petit délai supplémentaire pour aller au bout de tes idées ?
Essaye de nous donner des nouvelles, que nous sachions que tu es toujours dans la course. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à nous solliciter !