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Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: Fiches présentation

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Helios A. Carrow

Helios A. Carrow
MEMBRE
hiboux : 52
pictures :
Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil 5486fdfd7556c829102159271511d22c7d65ea8b
Dim 27 Sep - 16:18
Helios Amycus Carrow
Plume de Phénix
Nom un nom tristement célèbre de nos jours celui de Carrow, et qui n'est pas sans causer quelques soucis à l'adolescent - pourtant c'est son nom, il en est fier ; Prénoms Helios, astre solaire personnifié, et Amycus pour ne pas oublier de qui il est le fils ; Âge quinze ans ; Date de naissance 13.08.1988, à 22h07 ; Lieu de naissance le manoir familial, près de Tewin un petit bourg du Hertfordshire ; Signe astrologique lion (troisième décan), ascendant bélier ; signe lunaire : vierge ; Nationalité anglais ; Statut Civil c'est un gamin de quinze ans, à quelle réponse vous attendez-vous ? ; Préférences sexuelles jeune et plein d'incertitudes, Helios a bien remarqué qu'il est plus sensible aux rires, aux regards de ses camarades masculins qu'aux charmes de la gent féminine ; Statut du sang pur, parfaitement pur, avec un arbre généalogique purgé des traîtres et des amoureux des moldus pour aller avec ; Tradition ordre d'Hermès, pourquoi il y en a d'autres ? ; Baguette vingt-neuf centimètres, très rigide en bois de tilleul argenté et ventricule de dragon pour le cœur ; Patronus il n'a réussi qu'une fois le sortilège, peinant à convoquer des souvenirs heureux : il a vu apparaître une pie bavarde ; Dons d'une grand mère qu'il n'a pas connue, Helios a hérité d'un don de voyance se manifestant sous la forme d'une voix dans sa tête qui n'a pas été sans lui causer un certain nombre d'ennuis et provoquer quelques moqueries d'autres étudiants - en plus, la plupart du temps, il n'arrive pas interpréter ce qu'elle lui dit ; Pouvoir aucun ; Particularités malgré son don, le jeune homme est plutôt mauvais à l'heure de pratiquer la magie et il ne fait pas un sorcier particulièrement puissant - il essaie de compenser en travaillant d'arrache-pied mais il sait que ça ne suffira jamais pour arriver au niveau de certains et cela le rend particulièrement hargneux ; un autre trait héréditaire, celui-là venu d'une mère dont il se souvient bien, Helios est un garçon maladif et physiquement fragile ; toujours parfaitement bien habillé et coiffé, il parle bien et présente bien, soignant une image d'enfant modèle ; Activité Professionnelle, études, métier, autre étudiant en cinquième année à Poudlard, il prépare ses BUSES. Il a rejoint le club de potions et il était membre du club d'échecs jusqu'à il y a peu.
CARACTÈRE / ANECDOTES
ambitieux et rusé comme il plaît aux serpents, qualités (car ce sont bien des qualités, pour les siens tout du moins) que le jeune homme possédait déjà avant son entrée à Poudlard ; Helios trahirait presque n’importe qui si cela devait lui être utile, et à l’heure d’obtenir ce qu’il souhaite le jeune homme sait faire preuve d’une rare ingéniosité ; éloquent et bien éduqué plus encore que ses sœurs, et bien plus que son père à l’époque, Helios a retenu les leçons des précepteurs et membres de sa famille : il parle bien, présente bien, jure rarement, connaît les conventions sociales, respecte les bonnes manières – quoiqu’il en ait une conception très personnelle ; jaloux et hargneux Helios est envieux, de tout, de tout le monde. Il jalouse les plus grands, les plus forts, les plus beaux, les plus intelligents et les plus doués, il envie les cheveux roux dont ses sœurs ont hérité de leur père, le talent des autres, leurs facilités, leur aisance avec les autres… Et cela le rend mauvais, volontiers agressif. Récemment, il a été exclu du club d'échecs pour avoir traité de sang-de-bourbe un de ses camarades né-moldu – une façon comme une autre de ne pas perdre la face en perdant la partie. ; sérieux et solitaire Helios (comme beaucoup de jeunes gens de sa génération par ailleurs, quoiqu’il n’acceptera jamais la comparaison) a eu une enfance particulière l’ayant forcé à mûrir plus vite qu’il ne l’aurait dû. Il est trop sérieux pour son âge, ce dont il tire à la fois un certain orgueil et une grande frustration. Une fierté d’être différent, meilleur selon sa propre appréciation, mais qui ne va pas avec une plus grande prise au sérieux de la part des adultes, à son grand malheur. De fait, il fait un jeune homme plutôt solitaire, peinant à s’intégrer au milieu des jeunes gens de son âge mais encore jugé trop jeune par ceux avec qui il souhaiterait sociabiliser. ; travailleur et curieux Conscient de ses difficultés, de ses lacunes, Helios cherche à compenser par un travail acharné. Après l’infirmerie, la bibliothèque est sans doute le lieu qu’il fréquente le plus à l’école. Il s’accroche et a déjà passé plusieurs nuits blanches à travailler un sort qu’il n’avait pas réussi à maîtriser en cours (étrangement, ça n’arrange pas sa santé déjà fragile). D’un naturel curieux, il se plaît assez entouré de livres et fait un étudiant très attentif quand il est intéressé. ; lâche, fier et fataliste Tout va nécessairement mal se passer, tout se passe mal depuis toujours. Mais s’il est trop fier pour l’admettre et baisser les bras en public, il n’est pas pour autant courageux. Il choisit simplement les batailles qu’il pourra gagner, pour ne pas avoir trop souvent à fuir ou se cacher en attendant que cela passe. ; hypocrite et caustique C'est un bon menteur, et il a bien prétendu, pendant quatre années. Il a fait un étudiant modèle, agréable même. Certes, pas très populaire, pas très sociable, mais il a caché une partie de la haine et de la colère qui l’habitent pour obtenir ce qu’il voulait. Bien sûr qu'il n’a pas pu s’empêcher de faire quelques remarques acerbes, mais dans l'ensemble cela fonctionnait bien. Depuis qu’on a refusé de le nommer préfet, il se montre particulièrement sarcastique, voir cruel, n’ayant plus de raison de faire semblant. ;
CURRICULUM VITAE
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Deux par deux rassemblés - Pierre Lapointe Celui qui était fort hier ne sera que poussière demain malgré la grandeur des refrains et malgré l'arme qu'il a à la main. Tout ce qui monte redescend, celui qui tombe se relèvera ; si aujourd'hui je pleure dans tes bras, demain je repartirai au combat. Ce n'est sûrement pas de briller qui nous empêchera de tomber. Ce n'est sûrement pas de tomber qui nous empêchera de rêver. ☽ La famille est un ensemble de gens qui se défendent en bloc et s'attaquent en particulier.

« Non, pour la cinquième fois brigadier, je n’ai pas la moindre idée d’où se trouve mon père. Mais j’imagine que vous n’allez pas me croire, que nous allons repartir sur l’exacte même conversation que nous avons eue le mois dernier, et que nous aurons certainement le mois prochain, parce que vous n’êtes pas capable de faire correctement votre travail et que vous n’avez rien d’autre de mieux à faire que de venir ennuyer un adolescent. »

Les traits du serpenteau sont marqués par l’agacement et la lassitude malgré l’immense sourire qu’il adresse à l’homme qui lui fait face. Il a parlé vite, mais chaque mot était parfaitement articulé, parfaitement dosé. Des années à travailler son éloquence avec un précepteur payé trop cher ou suffisamment bien menacé pour qu’il ne laisse pas un instant de répit au gamin, qu’il n’excuse pas la moindre erreur. Lequel des deux aurait le plus souffert si Helios avait échoué ? Mais le jeune homme sait qu’il n’aurait pas dû dire ça. Quand tu veux faire comprendre à quelqu’un que tu le méprises, ne le verbalise pas. Ce n’est pas comme s’il l’avait choisi, ce père tristement illustre, trop bien caché. Il ne sait pas où il est. Depuis combien de temps n’a-t-il pas eu de contact avec lui ? Pas une lettre, pas un mot, pas un signe. Est-ce qu’ils croient que ça l’amuse d’être ainsi laissé à lui-même ?

« Ce serait plus simple si vous coopériez. »

Écoute moi bien espèce d’abruti fini, je ne sais pas où il est et si je le savais je ne le dirai pas, parce que je ne suis pas un traître, même si je suis le dernier des miens à avoir encore ce genre de considérations pour les autres. Démerde-toi tout seul et va te faire foutre. Les yeux luisent, mais aucun de ces mots ne passent les lèvres de l’adolescent. Les leçons d’Amycus, d’Alecto et de tous ceux à qui on a pu déléguer son éducation lui reviennent en mémoire. Tiens-toi droit, surveille ton langage, ne t’abaisse pas à leur niveau, lève la tête, reste digne. Des leçons durement apprises : qu’est-ce qu’ils s’imaginent ? Que son père était plus tendre, plus doux, plus patient parce que c’était son fils ? Qu’Amycus Carrow, l’homme qui apprenait aux étudiants à torturer les plus jeunes, était le genre que l’on appelait papa et dans les bras de qui on allait se jeter quand on avait peur, quand on avait mal ?

« Non, ce serait plus simple si vous me laissiez tranquille pour que je puisse réviser mes BUSES. »

L’homme ne bouge pas, il ne réagit pas. L’enfant lève les yeux au ciel, ça ne sert à rien.

« Vous vous entendriez bien avec lui vous savez, il est au moins aussi borné que vous. »

L’insulte fait mouche. Comment ose-t-il, ce fils d’assassin, ce fils de criminel, comparer un brave gardien de la paix à un homme comme celui-là ? Très simplement : avec quelques mots et un sourire poli. Il les hait, tous. Le Ministère, ses gentils petits soldats, ce Potter auréolé de gloire - et les Carrow, ces maudits Carrow, ces foutus Carrow, plus que tous les autres peut-être. Si le brigadier crie, si le brigadier craque, il aura gagné – c’est sa seule porte de sortie, à ce stade.

« Et vous comme lui avez un certain goût pour la torture des enfants. »

Ses yeux se sont fermés. Il accorde à l’adulte un instant pour essayer de garder sa contenance, et c’est peut-être ça le pire. Ce gamin ne se contente pas de se moquer de lui. Il appuie sur les limites déjà cernées lors des précédentes rencontres. Il n'y a rien à tirer de lui, il ne dira rien. Et il se montrera plus infecte, plus mauvais à chaque tentative.

Pourquoi ne peuvent-ils pas simplement le laisser tranquille ?

all hail lord soleil

C’est un garçon qu’il fallait à Amycus. Les jumelles c’était un bon début, mais il lui fallait un garçon, un héritier. Il lui a bien fait comprendre – et elle a pleuré, souvent, dans le noir de sa chambre, d’avoir échoué. Elle en a perdu deux, des enfants, trop tôt pour savoir s’ils auraient pu être ce fils qui lui aurait apporté la paix, aurait éloigné cet époux qu’elle n’avait pas choisi, pas voulu et qui la terrifiait, d’elle. Son ventre s’est arrondi encore, alors elle prie. Un garçon, pitié, un garçon. Bien sûr, elle a du garder le lit pendant des mois après la naissance d’Hestia et Flora, bien sûr elle a peur de mourir – elle est faible, elle est maigre, elle ne prend pas assez de poids, elle s’est déjà évanouie trois fois cette semaine. Mais il arrêtera de la traiter comme ça si elle lui donne un garçon. Il arrêtera peut-être de s’intéresser à elle. Il restera avec sa sœur, cette Alecto dont il est si proche, et elle aura la paix, elle sera tranquille.

Le Manoir est en émoi ce soir-là, tout le monde s’agite et l’orage qui fait rage dehors n’arrange rien. Mais il est là, enfin. Son rayon de soleil. L’héritier tant attendu. Hestia et Flora sont excitées à l’idée de rencontrer leur petit frère, elles ne comprennent pas encore ce que sa naissance signifie pour leur famille, et même Amycus sourit. Pourtant, quelque chose ne va pas. Elle peut le voir sur le visage du médicomage. Il est trop petit, trop faible. Pourquoi est-ce qu’il ne pleure pas ? Les filles ont pleuré, à leur naissance. Pourquoi est-ce qu’il ne crie pas ?

24 juin 1995 Il se remet de la dragoncelle. Ce n’est pas la première fois qu’il est cloué au lit, il doit passer plusieurs mois par an dans ce lit. Il a eu l’éclabouille cérébrume, il est nauséeux et pique des crises quand on le fait utiliser un portoiloin, il a le mal des transports, il est en retard sur sa croissance, il fait des formes atténuées de la grippe du chat noir presque tous les ans, il attrape froid, il se blesse souvent et cicatrise mal. Mais il est là, il survit, elle y veille. Elle veille sur lui. Elle aussi est souvent malade, elle comprend sa peur, elle sait quoi lui dire pour le rassurer. Elle lui tient la main quand il s’endort, en priant pour qu’il se réveille. Il est encore un peu fiévreux, mais il s’est levé pour jouer avec ses petites figurines, et elle n’a pas pu lutter contre ses grands yeux suppliants. « Juste un tout petit peu, je m’ennuie Maman. » Son petit soleil, si doux, si innocent, curieux de tout. Si différent des autres. Même ses filles ont changé, elles ont perdu ça – alors elle en profite tant que ça dure. Mais elle est si fatiguée, elle peut bien fermer les yeux un petit peu, juste un instant...

Helios l’aime beaucoup. Il est plus inquiet pour elle que pour lui, d’ailleurs – même si ça fait peur souvent la fièvre et les malaises. Il aimerait être plus fort pour qu’elle ne soit plus aussi soucieuse, parce qu’elle aussi elle doit prendre soin d’elle. Cette année il tombera moins malade, il fera plus attention, il se couvrira bien, prendra bien les potions, fera des efforts pour manger plus. Ça le rassure, qu’elle vienne lui prendre la main quand il s’endort, il sait qu’elle est là, qu’elle va bien. Père n’est jamais vraiment là lui, il est toujours occupé, il n’est pas très tendre ou gentil. Il fronce les sourcils quand il tousse, s’énerve quand il est malade. Maman dit que c’est parce qu’il est inquiet, mais est-ce que ce n’est pas plutôt parce qu’il le déteste ? Les filles ne l’aiment pas beaucoup non plus ; parce qu'il prend trop de place, fait trop de bruits, intéresse plus les parents qu’elles. De toute façon elles sont tout le temps à Poudlard depuis peu, elles ne reviennent que pendant les vacances - et il était malade pendant les dernières vacances. « Regarde Maman, on a dressé le dragon ! » Il lui désigne ses figurines, avec un immense sourire, mais Maman s’est endormie. Elle est toute froide alors il la recouvre avec sa couverture, comme elle fait pour lui quand il a froid. Tout à l’heure quand elle se réveillera, ils pourront boire du chocolat chaud, elle lui lira les Contes de Beedle le Barde - il les aime beaucoup. Il pose sa tête sur ses genoux, et prend sa main comme elle le fait. Il aime être contre elle. Sa main est froide aussi et lourde quand il la soulève. Au moins elle n’a plus cette respiration qu’elle avait ces derniers temps, elle semble plus calme. Elle a attrapé sa dragoncelle, parce qu’elle s’est trop occupée de lui, mais elle ira bientôt mieux comme lui. Les heures passent, mais maman ne se réveille pas. Père n’est pas rentré. Il avait beaucoup de choses en tête, ces derniers temps, il l’a vu parler avec tante Alecto, comparer quelque chose sur leurs bras. Ils sont partis tout à l’heure, mais ils vont rentrer. Maman devrait se réveiller avant, Père n’aime pas quand elle dort alors qu’elle doit s’occuper de lui. « Maman ? » Il se sent seul, il se sent perdu. Il a peur d’avoir fait une bêtise, pour que Maman refuse de lui parler comme ça, ça ne lui ressemble pas. Il la secoue, mais elle ne bouge pas. « Maman, c’est plus drôle maintenant… » Il pleure, mais il faut qu’il arrête avant le retour de Père - Père n'aime pas quand il pleure, ça l'énerve. Ses sanglots font venir l’elfe - Olly qu’elle s’appelle. Elle est très vilaine, cette elfe ; c’est très vilain les elfes, au moins autant que les gobelins, et il n’aime pas quand elle est là. Père lui donne des coups de pied, ça ça l’amuse beaucoup. Olly panique, Olly veut qu’il lâche Maman, Olly veut qu’il sorte de la chambre. Il hurle. Il a mal à la tête, ça le gratte. Père est enfin là, mais il a une sale tête. Il s’énerve, et c’est Alecto qui l’attrape, le soulève, et l’arrache des genoux de Maman qu’il refusait de lâcher. Il entend Père dire Doloris, et l’elfe hurler alors que la porte se referme sur eux.  

le départ Il caresse du bout de ses doigts les figurines. Il n’y a plus touché depuis sa mort, Olly les avait rangées dans un coffre. On n’a pas pris beaucoup de temps pour pleurer Maman - il dit Mère maintenant. Il n’a pas compris à l’époque mais il comprend aujourd’hui. Elle n’a vraiment pas choisi le bon moment pour mourir – il ne devrait pas se dire ça. C’est un peu de sa faute, mais Père ne lui en veut pas. Père est heureux parce que le Lord est revenu, Père est heureux parce que le Ministère est tombé, parce que Dumbledore – Dumby, il l’appelle – est mort. Père est heureux parce qu’il va devenir professeur à Poudlard, avec Alecto, mais ça signifie qu’Helios ne peut pas rester à la maison. Pas tout seul avec l’elfe. Il jette les figurines sur le sol et les écrase avec colère. Il aurait bien aimé faire preuve de magie tant qu’ils habitaient encore ensemble, lui montrer qu’il est fort, qu’il est doué, qu’il est prometteur. Il sera un grand sorcier, il portera la marque aussi, il servira le Lord. Il sera au moins aussi bon que Severus Rogue – il a entendu Père en parler avec ce qui lui a semblé être une pointe de jalousie. Mais pas tout de suite, il est trop petit, trop jeune. Tout ça, ça semble si loin, et il n’est même pas encore capable de faire de la magie. Pourquoi ne pourrait-il pas avoir quelques années de plus ? Participer à tout ça, faire partie de l’Histoire.

Il faut qu’il finisse ses affaires. Il va aller vivre chez le vieux Caractarus Beurk. Il n’est pas noble, il ne sert pas le Lord directement, mais son père lui fait confiance, plus confiance en tout cas qu’aux Goyle, la famille de sa mère – mais peut-être est-ce parce qu’il n’aimait pas Mère tout court. Ça ne lui plaît pas beaucoup de devoir quitter le Manoir familial, laisser une partie de ses affaires derrière lui pour aller vivre avec un vieil homme désagréable et sa famille, des gens dont le sang n’a rien à voir avec le sien. Mais Père le veut et il est hors de question qu’il reste seul avec l’elfe. Les précepteurs iront lui apprendre là-bas, il sera à Londres, il verra du monde. Car il y a bien du monde qui passe, dans la boutique du vieux Caractarus, et certains portent la marque, certains sont nobles même. Lui, il se dessine la marque à l’encre noire sur le bras, il rêve du jour où il pourra quitter ce lieu, s’engager. Participer. Rendre son père fier. Il n’y a plus que lui qui soit important, et Alecto un peu, depuis la mort de Mère.

la chute « Toujours rien ? » Amycus a une moue de mépris. Il déteste quand il le regarde comme ça, ça bouillonne dans son ventre, ça le retourne. Il serre les poings, mais il baisse la tête. « Non, Père. » Il n’est toujours pas capable de faire de la magie. Même quand il a peur ou quand il est en colère. Tu pourras La voix qui résonne dans sa tête n’aide pas. Il a besoin que ça arrive maintenant, pas plus tard. La voix n’aide pas à grand-chose en général. Est-ce qu’elle a toujours été là ? Est-ce qu’il est encore malade ? C’est peut-être une hallucination liée à une fièvre. Dans le doute, il pose une main sur son front – mais rien. Il est souvent malade, encore aujourd’hui, mais il ne se sent pas mal maintenant. Père lève un sourcil, il le saisit par le poignet et le tire vers lui. Il lui fait mal. Père lui fait souvent mal. « Encore ? » Il n’arrive pas à savoir s’il est en colère ou s’il est curieux, il ne sourit pas en tout cas. On l’a fait venir de Poudlard pour ça : parce qu’Helios parle dans son sommeil, Helios se plaint d’entendre des choses, même quand il est seul, même quand il va bien. Est-ce que son père pense qu’il fait son intéressant, ou est-ce qu’il le croit ? Il faut qu’il le croie. Il ne comprend pas ce qu’il lui arrive la plupart du temps, il sait juste qu’il n’est pas assez bien pour Amycus - pas assez fort, pas assez précoce. « Oui, Père. » Il serre plus fort son poignet. « Ne baisse pas la tête, regarde-moi. » Ah oui, les leçons. Ne baisse pas la tête, sois fort, ne te plains pas. C’est difficile, face à lui, parce qu'il a l’impression de n’être qu’une source de déception. Il relève la tête, plonge son regard sombre dans celui  plus clair de ce paternel qu’il connaît si mal, finalement. Il n’arrive pas à lire son visage – pourtant il est de plus en plus observateur, le précepteur l’a même félicité l’autre jour. « Pardon, Père. » La main relâche son étreinte, il va avoir un bleu. Il voudrait se masser, mais il n’ose pas, il ne sait pas comment il réagirait. « Qu’est-ce qu’elle te dit, cette voix ? » Il n’y étrangement pas de colère sur son visage, alors il raconte. Il ne comprend pas tout, mais il pourra faire de la magie, et quelque chose arrive. « Quoi ? » Il ne sait pas quoi lui dire, il ne sait pas. Ça arrive juste. La forêt et la pierre Il répète. Père n’est pas satisfait, mais il ne se fâche pas. « Va te coucher Helios. » Tu ne le reverras pas avant longtemps Ça il comprend. Il ne bouge pas. Il le regarde, il le fixe. Si la voix a raison, il ne veut pas partir. Pourquoi ne le reverrait-il pas ? Est-ce qu’il va lui arriver quelque chose ? Est-ce qu’il ne voudra juste plus le voir ? Parce qu’il ne sait pas faire de magie, parce que la voix n’est pas assez précise, parce qu’il est inutile, mauvais, encombrant, décevant ?… Sa mâchoire tremble, les larmes lui montent aux yeux. Amycus a ce regard, il perd patience. « Helios… » La voix gronde, la colère monte. Il ne veut pas, il ne l’écoute pas. Comment lui dire ? Il n’a pas le temps de chercher ses mots, la main qui vient s’écraser sur sa joue lui arrache un cri de surprise. « J’ai dit, va te coucher. » Il pleure alors qu’il s’éloigne.

C’était bien la dernière fois qu’il le voyait.
Le Lord est tombé. Dans la forêt, près des antiques pierres du château de Poudlard. Père et Alecto ont disparu. Les ennuis ont commencé. Il n’a pas fallu longtemps après la chute pour que le Ministère ne soit repris, pour qu’on libère les sang-de-bourbes emprisonnés à Azkaban, et pour qu’on commence à chasser ceux qui avaient servi, pris la marque. Il a arrêté de se la dessiner sur le bras. Caractarus a été surveillé, mais pas emprisonné, alors il est resté son tuteur.

L’Histoire s’était déroulée, sans lui. Et ils avaient perdu, sans lui.  

la forêt et la pierre Poudlard a été reconstruit, Poudlard rouvre ses portes. Il n’arrive pas à savoir s’il est excité ou agacé. La lettre est arrivée, il a été admis à Poudlard, mais il n’y a rien eu de plus comme preuve qu’il était un sorcier que la voix dans sa tête et cette étrange sensation quand il a saisi la baguette qu’Ollivander lui a vendue. Il aurait aimé pouvoir en parler avec son père, partager cela avec lui. Il n’a pas la moindre nouvelle de lui depuis ce soir d’avril 1998, il ne l’a pas revu, il ne lui a pas parlé – pas une lettre, pas un mot, pas un signe. On lui a dit qu’il était trop jeune, que ce serait risqué pour Amycus de prendre contact avec lui, qu’il pourrait trop facilement le trahir. Il ne le trahirait pas. Il a beau s’en défendre, personne ne le prend au sérieux. Il s’installe dans le compartiment encore vide, et sort sa baguette pour l’admirer. Du tilleul argenté. « C’est un bois qui aime les sorciers possédant le don de divination Monsieur Carrow. Auriez-vous hérité du don de votre grand-mère ? » Il a regardé le vieil homme sans savoir quoi lui répondre – personne ne lui en avait parlé jusque-là. Est-ce que c’est cela, la voix ? Il a regardé la liste des livres demandés pour Poudlard, et constaté avec une certaine horreur qu’il n’aurait pas cours de divination en première année – il veut savoir, il veut comprendre, il veut apprendre à maîtriser ça. Devenir un grand sorcier et rendre fier Amycus. S'il était assez fier, peut-être lui ferait-il confiance, peut-être lui ferait-il savoir ?

Son cœur s’emballe quand il monte sur la barque, qu’il voit la silhouette de l’école face à lui. Il y est. La forêt et la pierre. Malgré l’obscurité, il comprend déjà mieux. Il est mêlé aux autres premières années, mais il ne dit rien, il les jauge en silence. Il n’a jamais été très doué pour se faire des amis, il a toujours été seul et il ne s’en est pas particulièrement senti mal. En entrant enfin dans la Grande Salle, son regard va immédiatement à la table des Serpentards. C’est là, qu’il veut aller, qu’il doit aller. Les filles y sont assises, elles ne lui adressent même pas un regard. Elles ont fait leur dernière année aux États-Unis et elles sont revenues pour finir leur scolarité ici. Il ne les connaît pas vraiment, il ne les a pas beaucoup vues ces dernières années – six ans et demi, c’est un écart d’âge trop important pour qu’elles se soient intéressées à lui. Il ne s’intéresse pas à elles non plus, il ne les aime pas beaucoup. Elles sont fades, trop jeunes pour s’occuper de lui, trop stupides pour se démarquer d’une quelconque façon. Il fera mieux qu’elles. Il sera préfet, lui. Ça rendra son père fier. Préfet en chef, même ! Il se rêve membre de l’équipe de Quidditch aussi, capitaine pourquoi pas – mais il a le vertige debout sur une chaise. Au moins préfet. La répartition va commencer, et son nom arrive vite. « Carrow, Helios. » Il y a du bruit dans la salle, son nom parle à beaucoup des étudiants – et des murmures qu’il entend, c’est un nom qui ne plaît pas. Il a la tête haute alors qu’il s’assoie sur le tabouret – c’est son nom, il est le fils d’Amycus, il n’a pas l’intention d’en avoir honte. Il sursaute presque alors qu’on pose le Choixpeau sur sa tête – c’est une nouvelle voix dans sa tête, une voix à laquelle il n’est pas habitué. Il l’entend commenter son ambition, sa ruse, mais sa curiosité aussi, son envie de m’apprendre. Envoie-moi juste à Serpentard et sors de ma tête Une voix c’est déjà trop la plupart du temps. Son cœur manque un battement quand la voix résonne, mais c’est avec un grand sourire qu’il se dirige vers la table des serpents. Même Hestia et Flora applaudissent. Ça n’est que la première étape.

la déception « Quelque chose peine le petit Lord Soleil ? » Il serre les mâchoires et ne relève pas la tête de la lettre. Caractarus se moque, il se moque toujours de toute façon. Il a trouvé le cahier sur lequel il avait gribouillé le surnom, Lord Soleil, et il a trouvé cela ridicule – mais c’est lui qui est ridicule. Pourquoi faut-il que ce soit encore lui, son tuteur ? Parce que Gregory est trop jeune, que le vieux Beurk est surveillé alors on peut garder un œil sur lui aussi, voir s’il échange avec son père, et parce que le vieillard n’a jamais pris la marque, ne s’est jamais vraiment mouillé. Ce lâche. Il devrait être honoré d’avoir un Carrow à sa charge, cet imbécile. Il le déteste, il le méprise. Mais sa moquerie, ça n’est rien à côté de la lettre de Poudlard. Il n’est pas préfet. Il a fait tous ces efforts et tout ça pour quoi ? Pour rien. Quatre ans ! Quatre ans à supporter les sang-de-bourbe sans rien dire, sans rien faire, à travailler comme un forcené pour rester au niveau – parce qu’il se rend bien compte qu’il n’est pas aussi bon que les autres. À être poli, courtois, travailleur, discret. À être sage, car sage, il l’a été. Il n’a rien dit, rien fait, quand en première année il a vu Potter arriver de la Forêt Interdite, enterrant définitivement ses rêves de voir le Lord revenir et sa vie retourner à la normale. Il a été à ce cours devenu obligatoire quand il était en seconde année, sciences moldues – Père et Alecto s’arracheraient les cheveux s’ils savaient qu’il y a même été attentif. Mais il voulait vraiment, vraiment, devenir préfet. Cela fait cinq ans, trois mois et dix-sept jours qu’il n’a pas eu le moindre rapport avec son père – et ils viennent de lui voler sa seule chance de le rendre fier, de se démarquer assez pour que cela change. Il ne sait pas trop à quel moment il s’est mis à hurler, à jeter sa tasse et son assiette, à tout lâcher, tout cracher. Toute cette colère, toute cette haine qu’il a accumulées, ces années à se taire, à être un petit garçon modèle selon leurs standards à eux, leurs standards ridicules, à enfouir ses idées, son éducation pour avoir une chance. Et ils lui ont refusé. Pourquoi ? Parce qu’il est trop souvent malade ? Parce que c’est un Carrow ? Qu’est-ce qu’il a mal fait ? Qu’est-ce qu’il pouvait mieux faire ? Qu’est-ce qu’il va faire, maintenant ? Même les menaces de Beurk ne l’atteignent pas – qu’il ose lever la main sur lui pour le calmer, cet ignoble petit personnage. Qu’il ose toucher à un seul cheveu du futur Lord Carrow. Il rendra tous les coups, il n’a pas peur, il n’a plus rien à perdre maintenant. Il évite les bras de l’adulte qui essaient de le saisir pour l'arrêter, il se jette dehors. Il ne veut plus jamais revenir, il ne veut plus les revoir. Ils ne le comprennent pas, aucun. Ils le traitent comme un enfant, ils n’ont pas confiance en lui, ils ne se rendent pas compte de tout ce qu’il fait comme efforts, de tout ce qu’il pourrait faire.

Sa fugue n’a pas duré longtemps. Il voulait rentrer chez lui, rentrer au Manoir, mais le domaine était introuvable. Les filles ont rejoint les Terres de Feu avec, et il n’a aucun moyen de s'y rendre par lui-même. Ça l’a scandalisé qu’on ne lui ait pas demandé son avis avant, qu’on ne l’ait même pas prévenu – c’était sa maison aussi. Surtout même, c’est lui, l’héritier. Il est rentré au bout de quelques jours, honteux, sale et affamé. Il a supporté les reproches et les insultes. Caractarus s’est calmé un peu quand il a demandé, penaud, s’il pouvait aller passer le reste de l’été avec ses sœurs, sur les Terres de Feu. Le vieil homme est un solide appui de lady Malefoy et de son insurrection, et il lui a semblé qu’il était presque satisfait de voir sa jeune pupille montrer un intérêt pour leur projet. Un intérêt, il en a toujours eu – bien sûr qu’elle a raison, bien sûr qu’il n’allait pas applaudir le Ministre Potter. Ce n’est pas comme si quelqu’un lui avait demandé ce qu’il pensait de tout cela, ce n’est pas comme si quelqu’un s’était intéressé à son avis. Les filles n’ont pas semblé particulièrement heureuses de le voir, mais il les a ignorées. C'était toujours mieux que de rester avec le vieux Beurk et sa famille. Le temps de quelques semaines, il a retrouvé sa maison, il est allé partout, il a écouté, tourné, cherché. Pas l’ombre d’un Amycus en vue – pas pour lui en tout cas.

la trahison Il a cessé de faire des efforts. C’est de leur faute, il s’est plié à leurs règles, leurs idées, pour rien. Ils n’avaient qu’à l’encourager, le récompenser. C’est fini. Il a cessé d’aller au cours de sciences moldues, jugeant avec silence le nouveau professeur, un sang-de-bourbe, lors des repas. L’année avait à peine commencé quand des attentats ont manqué le Ministre – ces idiots, ces incapables, ils avaient moyen de faire quelque chose de bien et ils sont passé à ça ! Pire, ils ont touché la belle fille de Narcissa Malefoy, une Greengrass. Il est à l’infirmerie, une nouvelle fois malade, le jour des Portes Ouvertes. Il entend les cris, l’agitation, sans savoir ce qui se passe, sans être capable de se lever. Comme il déteste sa santé fragile. L’infirmier dit qu’il ne mange pas assez, que ça n’aide pas – mais il n’a presque jamais faim, et c’est peut-être pire depuis cet été. Il se trouve horrible, trop maigre, trop faible, des fois il se gave de nourriture à s’en faire vomir, dans l’espoir que cela change. Ça ne change pas. En général, il n'a juste pas assez d'appétit pour finir son assiette. Alors qu’il se demande ce qui cause un tel vacarme, si c’est la fièvre qui le fait délirer, si c’est réel, on emmène une étudiante, on s’inquiète, et un auror lui saute presque dessus. « Où est votre père ? » La question le laisse perplexe, il ne comprend pas tout de suite. « Où sont-ils ? Est-ce que vous les avez aidés ? » Il tremble, il est perdu. Petit à petit, au milieu de la colère des adultes, entre deux échanges qui ne lui sont pas destinés, il comprend. Il y a eu un attentat, un autre. C’était ‘de la part d’Amycus et Alecto Carrow.’ Il manque de s’étouffer. Son père a organisé cela, et il ne l’a pas prévenu, il ne lui a même pas laissé une chance de l’aider. Et s’il avait été en bas, et s’il avait été touché ? Il se tait, il ne dit plus rien, il veut qu’on le laisse tout seul, qu’on le laisse tranquille.

Il ne mange plus du tout, il refuse de prendre son traitement. Il reste à l’infirmerie pour ce qui est sans doute la période la plus longue depuis son arrivée au Château. Il ne veut plus voir personne. Même ses sœurs se fendent de lettres qu’il déchire avant même de les avoir lues – il regrette immédiatement, il essaie de recoller les morceaux, pour voir si elles lui parlent de leur père. Toujours pas. Il enrage, il croit devenir fou, même la voix dans sa tête qu’il avait presque fini par apprivoiser grâce aux cours de divination fait encore moins de sens dernièrement. Elle parle de musique et il ne comprend pas. Le brigadier vient l’interroger, une fois, deux fois, trois fois... Il se sent seul, abandonné. Un jour, il se résigne. Il n’y a plus personne sur qui compter, plus d’espoir à placer en qui que ce soit. Il sera un grand sorcier, mais pour lui-même, il leur montrera combien ils ont eu tort de l’exclure de tout cela, de le sous-estimer. Quand il sort enfin de l’infirmerie, son visage déjà fin s’est encore plus creusé, il a les traits tirés d’avoir veillé trop tard pour essayer de rattraper le retard pris ces dernières semaines – d’avoir beaucoup pleuré, aussi. Le soir où Reissen vient jouer à l’école, il est seul dans la salle commune, il lit le livre de Rita Skeeter sur Harry Potter. Son comportement empire, il devient plus agressif que jamais, presque erratique. Il se fait exclure du club d'échecs dont il était l’un des membres les plus prometteurs pour avoir traité l’un de ses camarades de sang-de-bourbe – ça le calme un peu, il ne veut pas se voir exclu du club de potions aussi.

* * *

Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil 200930043450180544

Il est resté à Poudlard pour Noël, Hestia et Flora l’ont invité pourtant. Il n’arrive pas à savoir si elles sont inquiètes après ce qui s’est passé en novembre dernier, ou si elles veulent vérifier s’il se laisse bien mourir pour récupérer l'héritage. C’est peut-être lui qui est paranoïaque, elles ne sont peut-être pas comme ça - il ne les connaît pas assez pour en être certain. Il serait comme ça lui. Il ne leur a même pas répondu – ils auront de ses nouvelles le jour où lui en aura de son père. Aujourd’hui, le 25 décembre 2003, cela fait très exactement cinq ans, huit mois et deux jours qu’il n’a pas eu de contact avec lui. Et la dernière fois, c’était une baffe. Il essaie de se détacher de cela, mais il n’arrive pas à s'arrêter de compter. Il n’a pas mis 'trouver un moyen de contacter Père' ni 'rendre Père fier' dans sa liste, c’est bien la première année qu'il ne le mentionne pas. Il arrache la tête de la chocogrenouille qu’il tient dans la main d’un coup de dents en reposant sa plume. Bien, inviter une fille à sortir. Oui, mais qui ? Il raye, il écrit à la place : trouver une fille digne d’intérêt. Il fait la liste des prétendantes dans sa tête. Celle-là est trop grande, celle-là a un trop long nez, celle-là n’a pas le sang qu’il faut… Il en vient à regretter que les mariages arrangés aient été interdits. Qu’est-ce qui leur trouvent, aux filles, ses camarades de dortoirs ? Il se laisse retomber sur le sofa en soupirant. Réfléchis Helios, réfléchis. Est-ce que ça ne serait pas agréable ? Il ferme les yeux. Il s’imagine ce que cela fait d’embrasser une fille, de la serrer dans ses bras. Il fronce les sourcils. Dans son fantasme les courbes s’effacent, la mâchoire devient plus carrée, l’odeur plus masculine. Il se redresse brusquement, blême. Il était en train d’imaginer… Il n’ose même pas se le rappeler. Il raye à nouveau et il écrit : rester célibataire. Comme s’il avait besoin de cela maintenant. Il doit se concentrer sur ses études plutôt. La liste de résolutions lui paraît presque courte. Il ajoute : faire la liste des traîtres et des sang de bourbe pour éviter tout contact. Voilà, ça, ça sera utile. S’il les évite, il évitera peut-être l’exclusion ou de nouvelles heures de colles pour s’être laissé emporter. Il est en retenue toutes les semaines de toute façon, parce qu’il refuse d’aller en cours de sciences moldues. Il ne va pas aux retenues quand elles sont encadrées par le professeur Anderson, il a prévenu le directeur, il ne se cache pas. Quel genre de traître c'est le Rogue ? Il note sa question pour y penser plus tard. Il n’y a personne dans la salle commune, et il n’a pas reçu de cadeaux. Ah si - certains de ses camarades lui ont laissé des friandises avant de partir. Il n’a jamais été aussi populaire auprès de certains Serpentards que depuis qu’il a cessé de se soumettre – ça n’est pas grand-chose, mais c’est déjà mieux qu’avant. Il essaie de se forcer à finir la chocogrenouille, mais il le regrette immédiatement. Il a envie de vomir. Merveilleux. Au moins, cette année, il n’est pas trop malade pour Noël – et sa colère lui a donné une bonne raison d’éviter les festins de fin d’année. Son regard se perd sur la liste – le plus difficile ce sera peut-être la prise de poids. Il a demandé à l’infirmier quel poids il était sensé faire à son âge et pour sa taille, pour préciser son objectif. Peut-être que viser le poids moyen est un peu ambitieux, mais l’autre a promis de l’aider s’il le souhaitait. Il caresse ses côtes du bout des doigts – il ne peut pas vomir pour une pauvre chocogrenouille quand même… Il faut qu’il arrête d’y penser, ça empire la sensation. Le patronus ! Il veut réussir un patronus mais il n’a aucune idée de quel genre de souvenir heureux invoquer. Ah, s’il avait été nommé préfet, si son père lui avait ne serait-ce qu’écrit, ce serait beaucoup plus simple ! Il cherche. Quelque chose lui vient, de très loin, de trop loin. La voix de sa mère qui lui lit les Contes de Beedle le Barde, le goût du chocolat chaud, la douceur de ses cheveux bruns. Est-ce que ça marcherait ? Est-ce que ce n’est pas triste à mourir de se dire que ce qu’il trouve de plus heureux dans sa vie soit une époque révolue depuis presque neuf ans ? Il essaiera plus tard, il saisit son livre de sortilèges sur la table devant lui. Étudier, voilà, ça, ça lui changera les idées. Il faut qu'il réussisse ses BUSES.

La divination est l'art de prédire l'avenir et aussi de faire apparaître ses rêves. C’est ainsi que le professeur a défini la matière lors de son tout premier cours, en troisième année. Ça l’a laissé vaguement rêveur... Il veut y arriver. A quoi cela peut donc servir d’avoir ce don, s’il n’est pas capable de le maîtriser ? S’il ne peut pas ordonner à l’avenir de lui apparaître clairement quand il en a besoin ? « Qu’est-ce que je peux faire ? » Le gamin caresse du bout des doigts la boule de cristal qui siège sur la table devant lui. 'Ouvre-ton troisième œil, Lord Soleil.' Lequel de ces imbéciles de camarades lui a sorti cela un jour, en le voyant si excité, si sérieux sur ce cours vu comme une vaste blague par certains ? Il s’est contenté de hausser les épaules – c’était encore l’époque où il essayait de faire des efforts pour devenir préfet. Aujourd’hui, il collerait volontiers son poing dans la figure de quiconque essaierait de plaisanter avec cela. « Fais les choses une par une Helios, et note tout ce que tu entends. Note tout, et interprète ensuite. Ça viendra avec la pratique, ça deviendra plus clair – plus net. Je te le promets. » Le professeur a l’air si sincère, si sûr de lui en lui disant cela... Il hausse les épaules. Ce n’est pas la première fois qu’il demande ce genre de rendez-vous, pas la première fois qu’il reçoit ce genre de conseil. Son manuel est toujours dans son sac sans fond, avec sa plume à papote et un carnet dont les pages sont recouvertes de messages ambigus – des brides de phrases, des symboles à décoder. Un langage qu’il n’arrive simplement pas à parler la plupart du temps. La voix est là, il l’entend, il ne la comprend pas. Alors il use et abuse d’outils, d’astuces. Car elle est aussi là quand il regarde les feuilles de thé de son camarade qui l’aide à dégager les formes, elle lui dit sur quoi se concentrer quand il fixe la boule de cristal ou le miroir noir… Alors il s’épuise les yeux à fixer les instruments, à chercher, à essayer – c’est toujours mieux que de l’entendre sans savoir quoi en faire, ça l'aide à fixer son attention, à ne pas partir trop loin. « Tu as du potentiel, ne t’inquiète pas. Les BUSES en divination seront sans doute un jeu d'enfant pour toi. » Il aimerait beaucoup balancer la boule de cristal au loin en l’entendant, il se contente de se mordre ses joues. Il s’en fiche d’avoir du potentiel – et à vrai dire, il s’en ficherait presque de l’examen qui vient à ce sujet-là. Le problème, c’est l’interprétation. C’est cela qui menace de le rendre un peu plus fou à chaque fois. A quoi cela peut donc servir d’avoir le talent d’entendre des énigmes, si l’on n’est infoutu de les résoudre ? C’est comme si chaque son entendu était un morceau de puzzle, mais qu’aucun ne formait jamais un dessin global, ne s’assemblait jamais avec le reste – et qu’il n’arrivait pas à saisir l’image d’ensemble. Il se sent incapable. Petit. Comme si son échec donnait systématiquement raison à ceux qui le traitent en enfant. Il sent les larmes qui lui montent aux yeux et il détourne le regard, il baisse la tête, enfoui son bras dans le sac sans fond et en ressort le calepin qu’il tend à l’adulte. Aidez-moi. Les mots ne passent pas ses lèvres. Il est doué, il le voit dans la façon dont le professeur opine du chef quand en cours il tente des déductions après avoir fixé quelques minutes la tasse d’un autre étudiant. Il donnerait n’importe quoi pourtant pour échanger ce talent contre celui de l’un de ses camarades de dortoir qui maîtrise les sorts presque toujours du premier coup, contre celui de cette pouffsouffle qui vole merveilleusement bien sur un balai ou contre celui de ce gryffondor à qui le professeur de métamorphose a affirmé qu’il pourrait sans doute un jour devenir animagus avec de telles capacités. Il devrait se sentir spécial – il se sent juste envieux. Le professeur parcourt les notes en silence, et son regard se perd sur l’instrument de divination entre eux. Est-ce qu’une image nette ne pourrait pas apparaître, est-ce que ça ne pourrait pas être simple, juste une fois ? « C’est bien. » Il ne réagit pas. Il n’a pas besoin qu’on lui dise qu’il travaille dur et que cela se voit : il le sait. Il a besoin de réussir à faire quelque chose de son application.

l'ambition de lord carrow « Tout va bien Helios ? »  Il jette un regard à la balance – à peine 87 lb. Il est loin de son objectif. Il soupire en se rhabillant sous le regard de l’infirmier. « Oui, merci. » C’est faux. Il ne va pas bien. Il redresse la tête, il affiche un sourire poli, mais il ne va pas bien. Est-ce que l’adulte arrive à le voir ? Il en doute. La plupart des gens ne voient pas, la plupart des gens sont des idiots. Ses sœurs, Caractarus, ses camarades, les professeurs. Idiots, sang souillés, sang de bourbe, lâches, incapables… Comment pourrait-il aller bien ? Severus Rogue a exclu des étudiants, le Ministère a enfermé des opposants, et même les Terres de Feu semblent s’écrouler ces dernières semaines. Pourquoi ne peut-il pas avoir juste deux ans de plus, être Lord, être plus puissant, être pris au sérieux… Il refait le nœud de sa cravate en silence et l’homme le fixe visiblement perplexe. Peut-être qu’il n’est pas si idiot, finalement. Il soupire avant de se retourner vers lui. « Est-ce que c’est inquiétant ? Mon poids, je veux dire ? » Il cherche à donner à l’adulte quelque chose à ronger, pour ne pas parler du reste. Pas parler de l’anniversaire qui approche – car il n’a pas arrêté de compter et cela fera six ans bientôt depuis cet ultime coup, ultime regard d’Amycus. Pas parler de ses BUSES qui approchent et qui l’inquiètent de plus en plus, ni de l’insistance des brigadiers qui recherchent son père et qui semblent voir en lui une piste possible. Ce n’est pas comme s’il avait caché sa loyauté sans faille à sa famille, qu’il avait nié qu’il serait prêt à mentir pour eux ; mais il n’a pas besoin de cela en ce moment : il a besoin de temps et de tranquillité pour travailler. Et pourtant, le monde entier semble s’être ligué contre lui pour l’en priver, pour l’obliger à se préoccuper de tout sauf ce qui devrait être central pour lui en cette fin d’année scolaire. « Ça pourrait être mieux, mais tant que ton état de santé ne se dégrade pas, il n’y a pas à s’inquiéter outre mesure. » Tant que son état de santé ne se dégrade pas – douce ironie. Comme si c’était un pari tenable ! « Mais il faut que tu manges plus. » Il acquiesce sans répondre. Il essaie. Il referme les manches de sa chemise sur ses poignets trop maigres et réajuste son pull. « Helios, est-ce que tu as besoin de parler ? » Il ne peut pas s’empêcher de lever les yeux au ciel avant d’adresser un grand sourire forcé à l’infirmier. « Non merci monsieur. » Il ne lui dira rien, il ne lui fait pas confiance, il n'a pas besoin de s'épancher, auprès de personne.

Il s’est calmé, un petit peu. Il se concentre sur les examens qui approchent, sur ses objectifs – ça lui laisse moins de temps pour le reste. Il a réussi à faire apparaître un patronus, alors il n’a pas encore voulu baisser ses attentes pour les BUSES – mais il doute qu’il puisse réellement faire aussi bien que ce qu’il voudrait. Il n’arrive juste pas à oublier le reste du monde qui continue de tourner. Sans lui ou même malgré lui – voir contre lui. Ça ne durera pas. Il leur montrera. Il sera un grand sorcier - un mage noir, lui aussi.
FT. Aidan Gallagher  ; Pseudonyme ghanimathos ; Âge 25 ans ; Comment as-tu trouvé le forum ?  :smi10:  ; Un petit mot à ajouter ? je suis faible  :kwua:  ; Ta fréquence de connexion régulière  :smi5:  

Helios A. Carrow

Helios A. Carrow
MEMBRE
hiboux : 52
pictures :
Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil 5486fdfd7556c829102159271511d22c7d65ea8b
Dim 27 Sep - 16:18
Dossier scolaire
Poudlard


Serpentard
Serdaigle ?
5ème année
club de potions


BUSES & ASPICS
Cours suivis :
- Sortilègesétudiant volontaire, malgré ses difficultés
- Métamorphoseétudiant sérieux et appliqué, faibles capacités
- Potionsétudiant très impliqué, un certain potentiel
- Botaniquese contente du strict minimum
- Défense contre les Forces du Mala demandé pourquoi on parlait de Forces du Mal, semble plus intéressé par la pratique de la magie noire que pour son combat
- Sciences Molduesvisage inconnu, collé pour ne pas avoir été vu en cours de toute l'année scolaire
- Histoire de la magiene fournit pas d'efforts particuliers pour se démarquer
- Astronomieélève très intéressé, a réalisé l'horoscope de ses camarades
- Arithmanciebon élève, manque parfois de rigueur
- Divinationétudiant brillant, très sensible

BUSES à la fin de l'année scolaire

COMMENTAIRES

Étudiant sérieux et consciencieux pendant les premières années de sa scolarité.

A fait savoir à plusieurs reprises son souhait de devenir préfet - son comportement s'est largement détérioré depuis qu'on a refusé de le recommander : insolence, absentéisme, rixes avec ses camarades.

S'est vu exclure du club d'échecs pour avoir traité un de ses camarades né-moldu qui souhaitait jouer contre lui de sang-de-bourbe.

S'emporte chaque fois qu'un autre étudiant mentionne son père ou sa tante.

Troubles de l'appétit et santé fragile, passages fréquents à l'infirmerie.


Invité

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Invité
Dim 27 Sep - 18:08
:smi53:

Ce début de fiche est merveilleusement insupportable ! Jotem :smi63:

Re-bienvenue à la maison :smi46:

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Dim 27 Sep - 18:22
number five :smi46:

trop hâte de découvrir ce Lord Soleil !

Invité

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Invité
Dim 27 Sep - 21:11
Oulala, à peine trois paragraphes et il est déjà si vilain :smi10:
Rebienvenue à la maison :smi62:

Mai Lan Turner

Mai Lan Turner
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 101
Lun 28 Sep - 7:12
Halalala °° Junior est merveilleusement insupportable °°
#soutienaubrigadier

Rebienvenue à toi, petit serpent °° Pour la peine, je te sors ma "née moldue" pour t'accueillir ici °°

Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas =3

Uriel J. Lewis

Uriel J. Lewis
MEMBRE
hiboux : 224
pictures : Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil 5145235480824587a34264859401580e
Mar 29 Sep - 8:31
Ce petit est déjà si détestable ! Rebienvenue avec cette nouvelle tête brune :smi40:
ça va te changer de Lemony :smi10:

Bon courage pour la fiche :smi82:

Helios A. Carrow

Helios A. Carrow
MEMBRE
hiboux : 52
pictures :
Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil 5486fdfd7556c829102159271511d22c7d65ea8b
Mer 30 Sep - 16:00
Merci tout le monde I love you

J'vous trouve bien prompts à juger les enfants, surtout quand on voit le pedigree de certains d'entre vous Bouder

Façon, j'suis un incompris. :smi16:

Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
hiboux : 165
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Jeu 1 Oct - 8:53
Bisou poutou, même si c'est pas le genre de la maison :smi19: je lis ton petit bout odieux très vite !

Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
hiboux : 165
pictures : Helios Amycus Carrow ☽ lord soleil Tumblr_p43y0x3ANF1qflmllo3_500
Mar 6 Oct - 14:34

Hello Lord Soleil !

C'est avec beaucoup de plaisir qu'on a découvert ce petit gamin mal aimé, qui pourtant fait des efforts promis juré ma ptite dame ! On a quasiment rien à redire, il nous faut juste un tout petit peu plus de détails sur son don pour te valider tout à fait :smi19:

En effet, on apprécierait en savoir un peu plus sur la manière dont il gère aujourd'hui son don. Quel impact a pu avoir la divination dessus ? En a-t-il discuté avec son enseignante, et dans quel contexte ? Le comprend-il un peu mieux ? C'est bien sous entendu qu'il doit y travailler davantage pour en faire quelque chose, mais on aimerait en savoir davantage sur sa manière de le gérer à l'heure actuelle, justement.

On s'excuse au passage d'avoir mis un peu de temps à passer, j'espère que ça ne t'a pas inquiété sur ta fiche. Comme tu le vois, c'est un tout petit ajout qui nous manque ! On reste à ta disposition pour la moindre question, tmtc, et on a très hâte de pouvoir le valider !

:smi62:

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