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Dans les jardins mal fréquentés | Nia & Rhys
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité

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Invité
Mar 13 Oct - 4:28
Dans les jardins mal fréquentés
08 Avril 2004

De toutes les personnes présentes dans ta vie, Rhys est bien la dernière que tu aurais cru capable de t’attaquer. Mais te voilà, de nouveau prisonnière, de ces cordes ensorcelées à cause de lui. C’est déjà assez pénible de se dire que tu as été agressée par sa soeur, mais alors par ton ami ? Non. Impossible. Impensable aussi, parce qu’il n’est pas censé avec de pouvoirs. Parce qu’il n’est pas censé représenter une menace. Pourquoi rien ne se passe jamais comme prévu ? Elle est terrible, cette tendance que tu as à t’entourer des mauvaises personnes. Le pire reste encore que tu ne t’en rends compte que lorsqu’il est déjà trop tard. Ces hommes et ces femmes en qui tu places une confiance aveugle pour déchanter quand ils te trahissent. Parce que la trahison est inévitable. Tu le sais. Et pourtant tu continues à distribuer ta confiance, une partie de ton être, comme si ce n’était rien, comme si ça ne te coûtait pas un sou alors que ça te détruit au fur et à mesure.

Tu as arrêté de faire des efforts. Tu as arrêté d’essayer de comprendre ce que la fratrie peut bien se raconter. Sans doute sont-ils en train de débattre sur ton sort. Oubliette ou la mort ? Peu importe. Amnésique, c’est une part de toi qui disparaîtra. Décédée, tes souvenirs ne seront plus. L’un ou l’autre, ça revient au même au final. Et tout ça pourquoi ? Pour un bureau que tu t’es autorisée, à tort, à visiter ? Pour garder le secret sur les pouvoirs qu’ils possèdent ? Ils sont bêtes. Stupides. Ils n’avaient qu’à le dire. Pas besoin de t’enchaîner et de tenter de t’assassiner. Ils suffisaient de demander à ce que tu te taises et tu l’aurais fait. Mais non. Rien ne peut jamais être simple avec toi. Tu choisis bien trop mal tes amis il faut croire. La solution est toute trouvée, arrêter de parler aux autres, ne plus se lier avec autrui. Et ainsi, tu arrêteras peut-être de souffrir de ta bêtise et de ta naïveté.

Les yeux baissés, le médaillon dans ta main, tu ne peux rien faire d’autre que prier. Tu pries pour que les Lwas te viennent en aide. Malheureusement, ils n’ont pas l’air d’être prêts à exaucer ton souhait. Est-ce cela que l’on appelle le karma ? Est-ce la punition des Divins pour toutes ces pauvres personnes que tu as arnaquées ? Sottises. Ce n’est que la conséquence improbable d’une situation improbable. Le cri de Rhys te fait relever la tête. Tes murmures de supplication cessent. Et ton regard suit les trois Price qui quittent la pièce, sans doute sous les ordres de leur aîné. Quand ce dernier daigne enfin t’adresser la parole, ce n’est que pour raconter un peu plus de mensonges. Tu lèves les yeux au ciel, déjà bien trop agacée par la situation. « Non. C’est faux. Tu n’es pas désolé. Et même si j’aimerais y croire, ce n’est pas le cas. » Ton ton est sec et ta mâchoire, serrée. Ses excuses ne t’ont pas convaincues. De toute façon, tu doutes fort qu’il arrive à te convaincre de quoi que ce soit désormais.

Ton regard soutient le sien alors qu’il applique un baume sur l’une de ses blessures. Honnêtement, tu te moques bien de savoir si c’est grave ou non. Enfin, c’est le mensonge que tu te racontes. Un mensonge qui tourne dans ta tête. Bien sûr que tu es inquiète pour lui, inquiète pour sa santé. Il a été l’une des personnes que tu as le plus chéris ces derniers temps. Cependant, la colère que tu peux ressentir à son égard est peut-être bien plus forte encore. C’est ironique qu’une personne comme toi, qui passe son temps à tromper les autres, à les escroquer, ne supporte pas qu’on lui rende la pareille. Tu en arriverais presque à regretter de ne pas avoir plus écouté ta tante, Aissata. Elle qui passait son temps à t’avertir des dangers du monde extérieur à celui de la tribu. Tout ça pour que tu t’amouraches d’un anglais stupide et infidèle. Puis que tu fraternises avec un cracmol gallois tout à fait sorcier. C’est qu’ils doivent être déçus, les Zierbawas. La princesse Nia, roulée dans la farine à de trop nombreuses reprises. Quelle honte.

Tu sembles calme. Si calme. S’en est presque effrayant. Pourtant tu bouillonnes à l'intérieur. Tu as l’avantage de savoir manipuler. Un minimum tout du moins. Et tu sais surtout que ce n’est pas en étant tout à fait hystérique qu’il brisera le sortilège. Alors tu ne bouges pas, pas que tu le puisses vraiment. Silencieuse, la plupart du temps. « Tu ne peux pas me protéger de quoi ? Des jumelles psychopathes qui veulent à tout prix me buter ? Ou bien de tes nouveaux pouvoirs dont tu as, à n’en point douter, fait l’acquisition pendant la nuit ? »  Sarcastique parce que c’est tout ce que tu sais faire. C’est tout ce que tu peux faire. Parce que tu ne supportes pas la situation. Pas plus que tu ne supportes ton impuissance face à celle ci. Tu t’étouffes presque sur le restant de sa phrase. Par Erzulie, il se moque vraiment de toi. C’est la seule excuse valable. Tout ceci n’est qu’une vaste blague dont tu es la victime. « Tu supposes que ça t’agacerait ? Tu sais ce qui m’agace moi ? Quand Noctis prend un malin plaisir à me réveiller le matin dès les premiers rayons du soleil. Quand Jahia ne parle que d’elle pendant des heures. Quand Leonard se lève du mauvais pied et qu’il est désagréable toute la journée. Ton attitude, là, tout de suite, m’agace. En revanche, si les jumeaux de ma fratrie décidaient de tuer un ami, ça ne m’agacerait pas. Oh non. Je serais furieuse. Je les enverrais côtoyer Maman Brigitte et Baron Samedi le plus rapidement possible. »

Il y a tant de venin que tu veux cracher. Tant d’insultes que tu veux lui balancer. Pourtant, rien de tout cela ne daigne sortir de ta bouche. Rien que des réponses emplies de sarcasme et d’ironie. C’est terrible de ne pas savoir être totalement méchante quand tu en as besoin. Maintenant serait une bon moment pour l’être. C’est bien la seule chose que ce menteur mérite. Et pourtant tu n’y arrives pas. Sans doute que si le consul conquis ornant ton doigt venait à l’effleurer sifflerait. Si ta colère est bien plus forte que ton affection pour lui, tu ne peux pas non plus rester aveugle face à l’évidence. « En colère ? Moi ? Non. Bien sûr que non. J’ai juste envie de créer une poupée à ton effigie et d’y planter un millier d’épingles. » Rétorques-tu tout de même, un sourire forcé étirant tes lèvres. Peut-être que tu sais être légèrement méchante finalement.

Il s’assied en face de toi, le gallois. Et si tu pouvais, tu lui balancerais probablement ta main dans la figure. Une chance pour lui que tu sois attachée. Ou bien une chance pour toi, tu ne sais pas trop. Sa chemise mouillée éponge le sang et cela ne fait qu’accentuer ton conflit intérieur. « Tu as mal ? » Ça t’échappe et tu regrettes instantanément. Tu ne veux pas savoir. Tu n’as pas besoin de savoir. Et surtout, tu ne veux pas montrer que ça te touche, même pas un chouïa. Alors tes épaules se haussent, autant qu’elles peuvent, pour montrer que tu te moques bien de la réponse. Il se confond en explications. Du moins il essaie. Rien de tout cela n’est très concluant. Il dit des choses pour finalement ne rien avant de te rejeter la faute. « Je me suis perdue Rhys. J’ai vu une photo d’Hamlet qu’il ne m’avait pas montré. Puis une d’Alys. Et en faisant demi-tour, j’ai croisé des couteaux et une chemise tâchée. » Appuyant ta tête contre le mur, tes yeux observent le plafond. Il s’agit sans doute de la réponse la plus premier degré que tu as donné aujourd’hui. « C’est con parce que si ta soeur n’avait pas utilisé de sort contre moi, si elle s’était contentée de me raccompagner, je n’aurais jamais su. J’aurais probablement inventé une toute autre histoire dans ma tête mais certainement pas celle où vous êtes tous des sorciers. » Tu aurais trouvé une explication. Aussi farfelue aurait-elle été, jamais elle n’aurait été pire que ça.

Ton regard se baisse sur la fiole qu’il tient désormais et tes sourcils se froncent avant qu’un soupir ne t’échappe. « Je ne veux rien boire, rien manger, de tout ce que tu pourrais me donner. » Est-ce vraiment un philtre calmant ? Est-ce du poison ? C’est bien parce que le doute subsiste dans ton esprit que tu refuses catégoriquement sa potion. En temps normal, tu aurais accepté peut-être. Après tout, vu ton état, ça ne peut pas te faire de mal. Mais tu ne connais pas ses intentions. Tu ne sais pas ce qu’ils se sont dit, avec les jumelles et Arthur. Alors soit. Tu resteras dans ta colère profonde. « Tu me détaches. Je t’écoutes raconter le prétexte que tu veux pour justifier tout ce bazar. Puis tu me laisses partir. Et surtout. Surtout. Tu n’essaies plus jamais de prendre contact avec moi. Ni toi. Ni le reste de ta famille. Je n’ai pas besoin de menteurs, manipulateurs  et que sais-je, dans ma vie. J’ai assez donné. » Ton regard est noir, sévère, mais assuré. Tu penses chacun de ces mots autant que ça te brise le cœur de les prononcer. « Alors, avons-nous un accord ? »

(c) DΛNDELION


1601 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Mar 13 Oct - 16:49

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Dans les jardins mal fréquentés
La main de l’autre emmêlée dans la nôtre, le bleu du ciel plus bleu que celui des autres - on sait que même le plus fidèle des apôtres finira par mourir un jour ou l’autre. Et même amitié pour toujours trouvée, et même après une ou plusieurs portées, elle est là qui accourt pour nous rappeler que si les hommes s’unissent c’est pour mieux se séparer. - Pierre Lapointe, Tel un seul homme
- 08.04.2004

Elle est meurtrie. Elle ne te croit pas quand tu lui dis que tu es désolé – pourtant, c’est le cas. Tu es désolé. Tu ne voulais pas lui faire de mal, tu ne voulais pas la faire souffrir. Tu n’as pas voulu t’en prendre à elle, mais elle ne comprend pas… Tu la protèges, en agissant contre elle. Tu fais ça pour son bien. Cela peut la blesser peut-être, mais même tes mensonges n’étaient pas là pour cacher de mauvaises intentions.

- Tu ne peux pas me protéger de quoi ? Des jumelles psychopathes qui veulent à tout prix me buter ? Ou bien de tes nouveaux pouvoirs dont tu as, à n’en point douter, fait l’acquisition pendant la nuit ?

Cela te ferait presque sourire comme réaction. Tes sœurs ne sont pas les pires. Ton regard s’attarde sur tes mains tatouées, la trace du rituel. Non seulement tu n’as pas obtenu tes pouvoirs cette nuit, mais tu es presque certain qu’elle n’appréciera pas de savoir comment tu les as obtenus, à quinze ans. Comment Hamlet les obtiendra un jour.

- Tu supposes que ça t’agacerait ? Tu sais ce qui m’agace moi ? Quand Noctis prend un malin plaisir à me réveiller le matin dès les premiers rayons du soleil. Quand Jahia ne parle que d’elle pendant des heures. Quand Leonard se lève du mauvais pied et qu’il est désagréable toute la journée. Ton attitude, là, tout de suite, m’agace. En revanche, si les jumeaux de ma fratrie décidaient de tuer un ami, ça ne m’agacerait pas. Oh non. Je serais furieuse. Je les enverrais côtoyer Maman Brigitte et Baron Samedi le plus rapidement possible.

Assez ironique quelque part, de tuer quelqu’un parce qu’il a causé la mort. On ne tue pas pour ça – tu ne tues pas pour ça. Les meurtres doivent protéger, permettre d’avancer – pas juste venger, pas revenir en arrière. Ça n’est sans doute pas agréable pour tes victimes ou pour leurs proches, mais c’est constructif au moins. Ça ne fait pas du bien – ou en tout cas, ça ne doit pas être l’objectif. Tu n’es pas certain qu’elle puisse envisager la mort comme tu le fais.

- En colère ? Moi ? Non. Bien sûr que non. J’ai juste envie de créer une poupée à ton effigie et d’y planter un millier d’épingles.

Si cela lui fait du bien. C’est bien plus que des épingles que l’on menace de te planter en général - les jumelles te planteraient bien un couteau dans le dos maintenant. Elles ne t'ont pas raté, d'ailleurs. Elle réagit alors que tu te laves le visage.

- Tu as mal ?

Tu lèves un sourcil à son attention, ça semble presque lui avoir échappé. Elle ne veut pas vraiment une réponse. Tu as mal, un peu. Ça pourrait être pire. Ça aurait pu être pire. Plutôt prendre quelques coups que de la laisser se faire tuer comme cela, alors qu’il y a d’autres solutions. C’est moins douloureux.

- Je me suis perdue Rhys. J’ai vu une photo d’Hamlet qu’il ne m’avait pas montré. Puis une d’Alys. Et en faisant demi-tour, j’ai croisé des couteaux et une chemise tâchée. C’est con parce que si ta soeur n’avait pas utilisé de sort contre moi, si elle s’était contentée de me raccompagner, je n’aurais jamais su. J’aurais probablement inventé une toute autre histoire dans ma tête mais certainement pas celle où vous êtes tous des sorciers.

Foutue Nesta, quelle idiote ! Vous auriez pu trouver quelque chose, vous auriez pu inventer quelque chose si elle n’avait pas réagi trop vite. Si elle n’avait pas été bornée et impulsive. Et c’est toi, le faible… Tu lèves les yeux au ciel. Ça n’est pas la peine de plus y penser, c’est trop tard. Maintenant, il faut trouver une solution acceptable.

- Tu me détaches. Je t’écoute raconter le prétexte que tu veux pour justifier tout ce bazar. Puis tu me laisses partir. Et surtout. Surtout. Tu n’essaies plus jamais de prendre contact avec moi. Ni toi. Ni le reste de ta famille. Je n’ai pas besoin de menteurs, manipulateurs et que sais-je, dans ma vie. J’ai assez donné. Alors, avons-nous un accord ?

Si seulement cela pouvait être aussi simple. Vous n’allez pas pouvoir ne pas vous croiser, pas avec l’ALCOOL, pas en travaillant si proche l’un de l’autre. Tu ne peux pas renoncer à ton masque par amitié pour elle, tu ne peux pas gâcher ta petite fabulette, amoindrir ton personnage. Tu ne peux pas disparaître, vraiment. Et tu ne pourras pas ne pas la surveiller, ou la faire surveiller. Tu ne sais même pas comment tu vas convaincre les jumelles de ne pas la tuer si tu n’effaces pas sa mémoire – mais tu ne peux pas lui faire cela.

- Non je ne pense pas. Tu ne comprends pas… Ça n’est pas ta faute, c’est la nôtre. La mienne, sans doute, surtout… Mais ce n’est pas un prétexte que j’ai à te donner Nia, c’est une explication, une vraie, une sincère, une complète.

Terrible, aussi. Tu l’aimes assez pour le lui dire, pour te sentir le devoir d’être sincère avec elle, de ne pas lui cacher. Mais cette explication mettra irrémédiablement sa vie en danger. Et il y a pire : ton fils. Tu ne peux pas lui demander de renoncer, tu ne peux pas le regarder droit dans les yeux et lui dire que votre secret vient de le priver de cette jeune femme qu’il aime tant – comme il devra sans doute un jour comprendre qu’il l’a certainement également privé de sa mère.

- Je ne peux pas te promettre ce que tu me demandes, par ailleurs. Je ne peux pas faire ça à Hamlet. Je pense que je suis assez… Comment dire… Je viens de fêter mes trente-trois ans, je peux me permettre de… Je peux dépasser ça, supporter ça. Je crois.

Comme elle sera vide, ta vie, sans Nia. Tu sens ton cœur se serrer alors que tu imagines le silence, la solitude. Ne plus la voir franchir la porte du Petit Ogre, ne plus lui raconter une partie de tes journées, de tes histoires, ne plus l’écouter te parler des siennes, de sa vie. Ne jamais rencontrer sa famille comme elle le proposait tout à l’heure, ne plus manger avec elle, rire avec elle, ne plus être là pour elle et ne plus pouvoir lui demander d’être là pour toi… Est-ce qu’il le faut vraiment ? Est-ce que ce ne serait pas plus simple de juste effacer ce qui vient de se passer, revenir en arrière de quelques heures, prétendre que tout va bien, trouver quelque chose. Faire mieux peut-être, pour ne pas risquer de la perdre un jour comme tu vas peut-être la perdre maintenant ? Tu ne peux pas lui faire ça. Ça te tue, ça te rend fou, mais tu es un adulte, tu as vécu sans elle, il y aura autre chose, quelque chose d’autre… Tu iras au travail, tu feras des choses avec ton frère, tes sœurs. Tu verras d’autres personnes… Tu te feras d’autres amis. Cela aussi passera. Hamlet, lui… Hamlet se sentira abandonné, trahi… Si cela te rend malheureux, lui, cela pourrait lui faire trop de mal. Il faut qu’elle le comprenne. Il faut qu’elle accepte de lui laisser une chance, au moins à lui.

- Mais pas lui. Je n’ai pas plus choisi que lui ce mensonge dans lequel nous vivons depuis toutes ces années, mais je peux assumer les conséquences. Lui ne le supportera pas. Et je sais que tu n’es ni sa mère ni je ne sais pas, que tu n’as aucune obligation, aucun devoir envers lui. Mais il tient à toi, beaucoup. Je tiens à toi, beaucoup aussi… Mais moi, je peux passer outre, comprendre. Je ne suis pas capable de lui interdire d’essayer de te voir, d’essayer de te parler.

Tu te pinces les lèvres. Ça n’aurait pas dû se passer ainsi… Tu te secoues, pour revenir au principal problème – comment la laisser repartir. Qu’est-ce qui serait acceptable ? Quelle est ta propre marge de manœuvre ?

- Et je ne suis pas exactement libre de partager ces secrets, de t’expliquer. Si tu veux que je puisse t’expliquer, si tu veux comprendre, il me faut… Oh, c’est terrible de te demander cela, maintenant, comme cela… Il faut que tu comprennes qu’il n’y aura pas de marche arrière, que la raison derrière est trop… Elle est si… Elle a causé la mort d’Alys.

Ta voix s’éteint alors que tu finis. Car c’est bien la vérité qui a mis fin à la raison de ta si chère, si douce épouse. Nia le supporterait peut-être mieux, quoique tu n’en sois pas totalement sûr. Il n’y a qu’à voir la façon dont elle a réagi quand tu lui as dit que cela t’agacerait qu’il lui arrive quelque chose. Ce n’est pas une euthanatos, elle ne pourra jamais voir ce genre de choses comme toi qui a grandi dans cet univers, qui sait l’importance de vos actions.

- Alors voilà les possibilités : soit je t’oubliette, tout cela disparaît, pour toujours – moi, mes secrets, ma famille. C’est sans doute ce qui sera le plus simple à expliquer à Hamlet, et le moins dangereux pour toi. Soit je ne t’oubliette pas. Et là, il y a deux options : soit tu acceptes de faire un serment inviolable avec moi, tu promets de ne jamais répéter à personne ce que je vais te dire. Soit ta vie sera menacée, toujours, partout. Pas juste par ma fratrie, par tous ceux qui ont un intérêt à ce que ce genre de secret ne soit pas révélé – et ils sont nombreux, Nia. Ils sont nombreux, et ils sont dangereux. Si tu parles, ils te trouveront, et ils te tueront. Ou ils nous demanderont de le faire, et nous n’aurons juste pas le choix. Si tu ne parles pas, tu vivras en sursis, et je ne peux même pas te promettre qu’un jour ils ne préfèrent pas éliminer le risque que tu représentes plutôt que de laisser faire. Ça n’est pas de mon ressort, et crois-moi, je t’en supplie crois-moi, je ne plaisante pas. Je suis extraordinairement sérieux là. Et ça ne m’amuse pas de te menacer comme cela, parce que même si je comprends que ce ne soit pas évident pour toi maintenant, après ce que je viens de te faire, je tiens à toi. Tu es importante pour moi. Tu es…

Ma meilleure amie ? Une personne que j’aime, que j’apprécie, que j’admire ? Quelqu’un sans qui tu as du mal à t’imaginer vivre, au moins. Cela ne servirait à rien de dire tout cela, elle n’écoutera pas. Tu n’écouterais pas à sa place. Tu peux au moins essayer.

- Qu’est-ce que tu choisis ?



@Nia Babajaro - 1 798 mots
en italique, les Price parlent gallois
code du titre par rogers

Invité

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Invité
Mar 13 Oct - 22:36
Dans les jardins mal fréquentés
08 Avril 2004

Tu te renfrognes, trop peu satisfaite de la réponse qu’il te donne. De toute façon, tu te moques bien de ce qu’il peut vouloir. Ta décision est prise et que cela lui plaise ou non, tu couperas les ponts avec lui et sa famille de tarés. Après tout, tu n’es pas obligée de lui parler. Pas directement tout du moins. Mais voilà qu’il utilise la seule véritable corde sensible de toute cette discussion. Hamlet. Et tu n’aimes pas ça. Oh par les Lwas que tu n’aimes pas ça. Tu ne sais pas s’il cherche à te manipuler ou s’il est vraiment sincère. Tu n’arrives plus à le croire. Il a dit des mensonges avec tant de sincérité. À quel point dit-il la vérité cette fois-ci ? Pour être totalement honnête, tu n’as pas pensé au petit garçon en déclarant ne plus vouloir voir un seul Price. Et si tu n’es effectivement pas sa mère, ça ne t'empêche pas de l’aimer comme si c’était le cas. Une tante peut-être ? Peu importe, tu adores cet enfant et c’est tout ce qui compte. « Je ne parlais pas d’Hamlet. Il n’a pas choisi, il n’a pas à subir ta bêtise. Et même si je le voulais, je n’arriverais pas à ne pas le voir. Je ne peux pas. Il ne mérite pas ça et moi non plus. Ma porte restera toujours ouverte pour lui. Et lui uniquement. » Est-ce que tu pourrais dresser Noctis à éloigner les Price de chez toi ? Tu essaieras peut-être.

Tu déglutis l’amertume des tes paroles. C’est dur pour toi de dire tout ça. C’est dur de le repousser, de le supprimer de ta vie. Pourtant, il n’en fait pas partie depuis très longtemps. Tu ne devrais pas être si attachée. Ça devrait être facile. Tu l’as déjà fait, de faire une croix sur une amitié toxique. Mais jamais ça n’a été aussi douloureux. Peut-être est-ce à cause de la façon dont il te regarde, avec ce que tu crois être des yeux emplis de déception. Peut-être est-ce à cause de ses mots qu’il sait parfaitement manier. Ce n’est pas vraiment important. La seule chose qu’il l’est, c’est cette horrible sensation de culpabilité que tu commence à ressentir au fin fond de ta poitrine. Un sentiment que tu veux oublier, cacher, annihiler. Te sentir coupable est bien la dernière chose dont tu as besoin. D’autant plus que coupable, tu ne l’es pas. Tu n’as pas voulu ces conflits. Tu n’as pas voulu rompre tous les liens. Mais ils ne t’ont pas laissé le choix, aucun d’entre eux. Et maintenant, tu te vois obligée de prendre des décisions encore impensables hier.

L’évocation d’Alys te laisse bouche bée. Elle est morte à cause de son secret ? Es-tu sûre de vouloir vraiment le connaître ? Ceci dit, toi aussi tu as failli mourir à cause de cela. Ne vaut-il pas mieux savoir quel est ce fameux secret qui aurait pu te coûter la vie ? Intérieurement, ta curiosité et ta raison se battent. L’une veut absolument comprendre, l’autre préfère rester dans l’ignorance. Dans les deux cas, tu n’es pas sûre de pouvoir le supporter. Tu ne sais pas ce qu’il cache, encore moins à quel point c’est important. C’est effrayant de ne pas être au courant. Tout comme ça le sera peut-être de l’être. Te voilà tout à fait perdue, inconsciente du danger que tu pourrais courir si tu venais à prendre la mauvaise décision.

Ses propositions ne te plaisent pas. Aucune d’entre elles n’est assez satisfaisante à tes yeux. Tu as déjà proscrit l’amnésie. Tu n’en veux pas. Tu n’as pas envie de l’oublier, d’oublier le mal qu’il te fait, d’oublier pourquoi tu dois cesser de faire confiance. Surtout, tu ne veux pas oublier Hamlet. Tu n’as pas non plus envie de faire de serment inviolable, pour la simple et bonne raison que tu ne veux pas être soumise à un pacte absurde pour le restant de tes jours. Un pacte t’interdisant de raconter ce qu’il s’est passé, même quand tu seras une vieille femme siégeant dans le conseil de la prêtresse Zierbawa, quand tout ce que tu diras ne sera pris que pour des hallucinations et des mensonges. La troisième et dernière solution est bien la plus insatisfaisante de toutes. Vivre mais en étant toujours menacée ? À ce rythme là, autant que tu rentres au Nigéria, personne ne te trouvera là bas. Si tu dois vivre pour survivre, autant que ce soit quelque part où tu as au moins une petite chance. Enfin, ce serait admettre que tu es encore vivante alors que la véritable Nia est morte il y a deux ans avec son fils et son mari. Finalement, ne serait-ce pas une bonne idée de caner là maintenant ? Peut-être que Nesta aurait dû le faire. Peut-être qu’elle aurait dû te tuer quand elle avait l’occasion. Peut-être que ça aurait été mieux ainsi pour tout le monde, toi y compris. Qui te pleurera ? Ta mère, ta fratrie. Oui, soit. Léonard, Timothy, le reste de tes amis. Ils s’en remettront. Hamlet. Rien ne sera pire que d’avoir perdu sa mère.

Mais soudain, alors que tu es prête à laisser tomber plus que tu ne le fais déjà, une idée te vient. Peut-être pas une bonne idée mais qu’importe. Dans cette situation, n’importe quelle suggestion est bonne à prendre. « Rien de ce que tu proposes ne me convient. Oublier, c’est hors de question. J’avais besoin que l’on me rappelle pourquoi je ne fois plus donner ma confiance et tu as été assez gentil pour être ce rappel. Je n’ai aucunement envie d’enterrer ce souvenir. Je ne vais pas non plus faire de serment inviolable avec toi. Tout ce que tu proposes, toutes ces solutions, ça n’est pas arrangeant pour moi. Seulement pour toi, pour ta famille. Moi, je suis perdante dans toutes les situations. Et si je dois vivre en sursis, je préfère encore me foutre en l’air tout de suite. » Réponds-tu sèchement. Ayant eu le malheur de bouger un peu, les cordes se sont resserrées sur ton pauvre corps prisonnier, t’arrachant une grimace à mi chemin entre la gêne et la douleur. « Les options que je peux te proposer sont différentes. Tu peux tout simplement ne rien me dire. J’ai déjà pris la décision de ne plus t’adresser la parole une fois que j’aurais quitté Merthyr Tydfil. Alors crois moi quand je te dis que je ne vais pas m’embêter à faire des recherches sur toi et sur le pourquoi tu caches tes pouvoirs. Ou alors, et si tu tiens tant que ça à me le dire, on a qu’à simuler l’oubliette. Tu me dis tout et personne ne le saura jamais puisqu’on pensera que je suis amnésique. Je vais me rasseoir à la table du brunch. Je vais faire comme si de rien n’était pour le reste de la journée. Et on aura une dispute pour justifier le fait que je te parlerais plus. Après ça, je vais transplanner et s’en sera terminé. » Tu n’es pas une mauvaise comédienne, loin de là. Il le faut pour arnaquer les autres convenablement, pour embobiner maman et lui faire croire que c’est la petite soeur qui a fait les bêtises. Manipulatrice, tu l’as toujours un peu été. Et peut-être que pour une fois, tu le seras pour te protéger plutôt que pour heurter autrui.

(c) DΛNDELION


1243 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
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Mer 14 Oct - 13:27

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Dans les jardins mal fréquentés
La main de l’autre emmêlée dans la nôtre, le bleu du ciel plus bleu que celui des autres - on sait que même le plus fidèle des apôtres finira par mourir un jour ou l’autre. Et même amitié pour toujours trouvée, et même après une ou plusieurs portées, elle est là qui accourt pour nous rappeler que si les hommes s’unissent c’est pour mieux se séparer. - Pierre Lapointe, Tel un seul homme
- 08.04.2004

- Rien de ce que tu proposes ne me convient. Oublier, c’est hors de question. J’avais besoin que l’on me rappelle pourquoi je ne fois plus donner ma confiance et tu as été assez gentil pour être ce rappel. Je n’ai aucunement envie d’enterrer ce souvenir.

Ouch, un peu. Tu ne crois pas avoir mérité cela. Tu lui as menti, tu l’as trompée, mais sans mauvaise intention. Ce n’est pas comme si tu avais le choix, comme si tu avais un jour eu le choix. Quelque part au fond de toi, l’adolescent solitaire qui ne pouvait partager sa vie avec ses amis, qui ne pouvait pas parler de sa formation, de la magie sans être regardé comme un idiot, comme un naïf, qui ne pouvait pas trahir pour son bonheur hurle. La déloyauté ne fait pas partie de tes défauts – même si tu es prêt à reconnaître que tu en as bien d’autres. Tu es quelqu’un sur qui l’on peut compter – même ce personnage, ce Rhys publique, ce Rhys cracmol est quelqu’un sur qui on peut compter. Cela te blesse terriblement, cette affirmation – et cela te peine aussi que quelque chose de plus grand que vous deux, de plus noble, de plus important, puisse la heurter au point qu’elle ne veuille plus accorder sa confiance à d’autres, après toi.

- Je ne vais pas non plus faire de serment inviolable avec toi. Tout ce que tu proposes, toutes ces solutions, ça n’est pas arrangeant pour moi. Seulement pour toi, pour ta famille. Moi, je suis perdante dans toutes les situations.

Elle était perdante à l’instant où Nesta a décidé d’agir de façon stupide – à l’instant où elle est entrée dans ce bureau. Tu as provoqué sa perte à l’instant où tu as cru que ce serait une bonne idée de l’inviter. Ironiquement, au moment où tu as eu assez confiance en elle pour l’inviter dans ton univers, malgré les risques.

- Et si je dois vivre en sursis, je préfère encore me foutre en l’air tout de suite.

Tu penches la tête en l’entendant. Tout le monde vit en sursis, tout le temps. La mort plane au-dessus de chaque être mortel – et c’est une bonne chose. Que disait-il, cet auteur qu’Alys aimait tant ? La mort est une dette que chacun ne paye qu’une fois. La menace que tu lui promets est simplement moins tacite, plus palpable. C’est effrayant finalement, de penser qu’il y a des gens pour croire que la vie est une telle certitude, un du. De penser qu’elle ne pourra pas vous comprendre, de fait. Comment quelqu’un qui préfère terminer son existence que de l’envisager comme temporaire – ce qu’elle est dans tous les cas, pourrait comprendre que tu supprimes d’autres personnes ? Que ta tradition fait cela, pour que l’ordre des choses, l’ordre du monde soit respecté ?

- Les options que je peux te proposer sont différentes. Tu peux tout simplement ne rien me dire. J’ai déjà pris la décision de ne plus t’adresser la parole une fois que j’aurais quitté Merthyr Tydfil. Alors crois moi quand je te dis que je ne vais pas m’embêter à faire des recherches sur toi et sur le pourquoi tu caches tes pouvoirs. Ou alors, et si tu tiens tant que ça à me le dire, on a qu’à simuler l’oubliette. Tu me dis tout et personne ne le saura jamais puisqu’on pensera que je suis amnésique. Je vais me rasseoir à la table du brunch. Je vais faire comme si de rien n’était pour le reste de la journée. Et on aura une dispute pour justifier le fait que je te parlerais plus. Après ça, je vais transplanner et s’en sera terminé.

Tu fronces les sourcils et te frottes les jambes. Il va falloir que tu t’étires, tu n’avais pas vraiment prévu de faire autant d’exercices à peine deux heures après ton réveil. Tu te demandes si elle ne s’est pas fait mal, en tombant. Il doit de rester de quoi la soigner au fond de ton sac sans fond, si jamais elle voulait bien te laisser faire. Est-ce que les solutions qu’elle propose sont envisageables ? Ne rien lui dire et la laisser partir, en sachant juste que ta famille fait de la magie et sait se battre ? Mais si quelque chose lui échappe, si elle l’évoque, s’il y a un jour une enquête sur vous – et par les temps qui courent c’est loin d’être impossible, ce serait un trop beau moyen de comprendre, un trop grand moyen de pression. Si les choses allaient bien, ce serait une solution acceptable, peut-être. Avec ta tradition sur le point de faire chanter le Ministre de la Magie, ça ne l’est pas. Et même pour elle, pour Hamlet…

- Tu en sais déjà trop Nia. Tu sais que nous sommes des sorciers, tu nous as vu nous battre… Et disons que la situation politique actuelle est assez particulière pour que ce soit déjà des informations que nous ne pouvons pas nous permettre de laisser librement dans la nature. Et puis… Si tu continues à voir Hamlet, si mon fils vient te voir, si en plus tu sais que c’est un sorcier lui aussi… Tu imagines comment cela sera compliqué ? En général, nous compartimentons totalement ce genre de choses, c’est pour cela d’ailleurs que normalement personne n’est admis à Merthyr Tyfdil. Que même nos plus proches amis ne peuvent pas savoir. Ça évite les accidents – ce genre d’accidents. Ça évite des morts inutiles. Et Hamlet… Ça le met en danger. Je refuse de le mettre en danger. Et pour ce qui est de feindre l’oubliette… Nia, je sais que tu es une bonne menteuse, je n’ai aucun doute là-dessus. Et ça ne tiendrait qu’à moi, ma confiance pourrait peut-être suffire. Mais ça n’est pas le cas. Moi je suis un excellent menteur et ça n’a pas empêché que tu l’apprennes. Tu n’es pas occlumens. Tu es une étrangère qui tient une boutique vaudou sur l’Allée des Embrumes, et tu n’es même pas une hermétique, c’est une position trop instable pour que ce soit un risque acceptable. Je comprends que tu as l’impression de perdre dans tous les cas – tu perds dans tous les cas, depuis l’instant où tu as passé la porte de mon bureau. Mais si je tiens à toi, je ne peux pas mettre en danger ma fratrie, ma tradition pour toi. S’ils remontent jusqu’à nous par toi, ou jusqu’à mon fils, je ne pourrais pas les protéger – il ne pourra pas se protéger.

Le serment inviolable qu’elle refuse est encore selon toi la meilleure solution. Ou alors… Ton regard se perd un instant autour de la pièce, autour de vous. Il y a peut-être quelque chose à faire… L’empêcher de parler quelques années, le temps que vous soyez assez forts, assez capables. Le temps qu’Hamlet ait terminé sa formation et puisse prendre soin de lui aussi. Tu ranges le philtre calmant dans ton sac sans fond, malgré sa colère évidente, tu ne penses pas que tu en auras besoin.

- Il y a un autre sortilège, que les gens comme moi pratiquent souvent. Nous l’appelons le Secret. Quiconque est soumis à ce sortilège ne peut révéler pendant un temps donné une information qui lui a été donné, sous peine de perdre sa capacité à faire de la magie. Ça n’est pas la mort, mais c’est une menace assez grande pour réduire au silence – et pour nous c’est peut-être même pire. Et ce dont j’ai besoin, ce dont ils auront besoin pour ne pas trop te surveiller, c’est de la certitude que jusqu’à ce que mon fils devienne adulte, jusqu’à ce que chacun des Price ait été formé à l’occlumancie, jusqu’à ce que la situation évolue, tu ne dises rien. Tu auras bien l’occasion de comprendre qu’il ne te faudra jamais rien dire, même libérée du sort, mais cela me permet de t’expliquer et de te laisser partir sans inquiéter grand monde avec ce que tu as déjà et auras découvert à la fin de notre conversation.



@Nia Babajaro - 1 340 mots
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