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Ceux qui vont mourir te saluent — Mai Lan & Rhys
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Mer 16 Déc - 10:52

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Ceux qui vont mourir
te saluent.
Je suis de la mauvaise herbe, craves gens, braves gens, c'est pas moi qu'on rumine et c'est pas moi qu'on met en gerbes. La mort faucha les autres, braves gens, braves gens, et me fit grâce à moi c'est immoral et c'est comme ça.
- 13.02.2004

Elle a presque l’air honteuse, quand tu te moques de sa volubilité, et cela t’amuse un peu. C’est surprenant, tu ne peux pas le nier – tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te parle autant et si librement, ou en tout cas pas si vite… Mais ça a quelque chose de vraiment charmant – et que cela la fasse rougir te la rend étrangement attachante. Tu la croquerais. Mais si elle parle beaucoup, elle sait aussi écouter, et tu la vois prendre note de chaque chose que tu lui dis.

- Promis, je fais court ; je ne pense pas que tous les rituels au Vietnam se passent comme le mien. Ça a été l’occasion qui a fait l’euthanatos, si je puis dire : mon grand-père était mourant et il tenait à partir dignement.

Tu hausses un sourcil. Un acte de merci et de compassion… A mille lieux de ce qu’a été pour toi ton premier meurtre. Ton regard descend à tes mains, à jamais maculées de ce sang que tu as versé. Elle était jeune et en bonne santé, elle aurait pu vivre plusieurs décennies si tu n’étais pas entré dans sa chambre cette nuit-là. Tout comme elle aurait pu être renversée par une voiture le lendemain. Mais abréger les souffrances d’un mourant, ça… Ça c’est autre chose, surtout quand il s’agit d’un membre de sa famille. Tu n’as jamais fait le moindre contrat d’euthanasie, tu serais pourtant tu en es certain bien plus doux pour cela que ton frère ou tes sœurs… Plus compatissant. Tes frasques ont sans doute donner à penser à certaines personnes que ça n’était pas pour toi, on ne t’envoie tout seul que quand on veut faire passer un message maintenant. Tu ne sais pas si cela entraine chez elle un rapport différent à la magie, à la mort, à l’entropie – mais tu en arrives presque à éprouver pour Mai Lan une certaine tendresse. Le sentiment qui t’envahit te surprend autant que son débit de parole ; il n’y a pas une heure, tu étais résolu à la torturer et la tuer.

- hm… quant aux questions, eh bien monologue d’abord, on verra ça après ou un autre jour, histoire que tu puisses dormir un peu cette nuit, tout de même. J’ai une chambre d’amis, d’ailleurs, s'il y a besoin.

Tu lui souris à travers ton verre en avalant la dernière gorgée de ton whisky.

- Oh ne prends pas mal ma petite boutade s’il te plaît. Tu es le genre de femmes pour lesquelles je n’ai aucun problème à rester éveillé toute la nuit.

C’est peut-être un peu tôt pour te montrer enjôleur, compte tenu les circonstances… Tu poses ton verre, récupères la cigarette éteinte posée dans le cendrier et la rallumes.

- Enfin, merci, mais si je ne rentre pas pour expliquer à mon frère pourquoi je l’ai renvoyé ce soir, il va se repointer ici. Un gars charmant, mon frère, mais je préfèrerais que tu le rencontres une fois que je lui aurais dit dans quelle situation tu te trouves.

Ce serait un coup à ce qu’il l’égorge dans le doute et te demandes après des explications. Il s’en mordrait les doigts après d’ailleurs. Bien, par où commencer ? Tu fais tourner ton zippo entre ton index et ton majeur alors que tu tires sur ta cigarette en réfléchissant.

- Bon. Déjà, il faut que tu arrêtes de parler de nous et de poser des questions sur nous à n’importe qui. Il y a régulièrement des réunions organisées avec les autres membres de la tradition, je m’assurerai que tu sois invitée à partir de maintenant – et si tes questions ne peuvent pas attendre, j’ai un restaurant au Chemin de Traverse, le Petit Ogre, j’y suis souvent après la fermeture pour m’occuper d’affaires liées à la tradition, n’hésite surtout pas à venir me voir si tu as besoin de quoique ce soit. Par contre, chose très importante, je ne suis qu’un pauvre cracmol pour les extérieurs…

Tu bats des cils en lui offrant ton visage le plus innocent. Ta propre comédie t’arrache un petit rire.

- Alors bien sûr, je ne sais officiellement rien de la tradition et je suis parfaitement incompétent en ce qui concerne la magie. Mais je suis un bon copain.

Qu’elle ne s’amuse pas à décrire la nature de vos relations à n’importe qui. Tu écrases ta cigarette dans le cendrier et ranges le zippo.

- Et ensuite… Il y a eu en septembre dernier des attentats contre Harry Potter, les coupables mis en cause ont été identifiés jusque dans la presse comme des euthanatoï – des membres de la famille Monroe, tu auras l’occasion de rencontrer leurs proches. Ils ont été arrêtés, et comme un certain nombre de personnes mêlées à cette histoire… Et ils ont disparu. Je ne sais pas exactement ce qui se trame au Ministère, et je n’ai pas beaucoup plus d’informations sur ce qui s’est passé ce jour-là et sur la nature de leur contrat – mais ils ont échoué, tué la belle fille Malefoy et attiré l’attention sur nous. Alors à ta place, je me ferai discrète et je surveillerai ma langue sur mon lieu de travail. Ce serait dommage que tu aies survécu à ta rencontre avec moi pour être réduite au silence par des hermétiques. D’ailleurs, rassure-moi, ce carnet où tu prends tes notes, il est ensorcelé au moins ?

C’est une euthanatos maintenant, mais elle a été élevée par des moldus, elle a été formée par des hermétiques. Tes secrets et la façon dont tu les gardes font presque partis de toi, le mensonge te vient plus naturellement presque que la vérité, et les différentes stratégies pour protéger ce que tu sais te sont aussi naturelles que des choses aussi simples que se laver les dents ou rouler une cigarette. Ce n’est de toute évidence pas son cas – mais utiliser un carnet verrouillé magiquement et protéger par un sortilège de repulso te semble être le strict minimum… ça, et bien sûr veiller à ce qu’il ne sorte jamais de chez elle et ne risque pas d’être perdu ou mis entre les mauvaises mains un jour.

- Pour le reste, je ne sais pas trop ce que tu sais ou veux savoir. En Grande Bretagne, nous sommes répartis par famille et clan, et nous répondons au conseil des Îles Britanniques. J’appartiens au clan Taylor, je vais leur signaler que tu es l’une des nôtres. Si jamais tu avais besoin d’aide et que je n’étais pas disponible, tu peux toujours te tourner vers les autres membres de mon clan – il te suffira de te rendre au siège de la Taylor Imp. à Londres, et annoncer à l’accueil que tu as besoin d’un rendez-vous d’urgence parce qu’on ne t’a pas livré les rosées de lune commandées pour un enterrement. Ça devrait te conduire aux bonnes personnes.

Tu te demandes ce qu’ils penseront de la vietnamienne, mais tu n’as aucun doute quant à leur bonne volonté pour lui apporter tout le soutien dont elle pourrait avoir besoin. Toujours entretenir de bons rapports avec ses voisins – c’est vrai en tant que commerçant, ça l’est encore plus quand on appartient à ce genre de communauté. Et Arvel, aussi impitoyable qu’il peut l’être, est un homme capable de se montrer très amical pour peu que l’on appartienne à la bonne tradition.

- Je pense que c’est à peu près tout – sauf si tu as des questions bien sûr ? Tu n’as qu’à y réfléchir et me les poser tout à l’heure, je lancerai bien quelques sorts de protection sur ton appartement pour commencer : protego totalum, cridurut… Peut-être collaporta sur la porte d’entrée ? Si ça te va bien sûr, mais ça me semble être nécessaire vu l’intérêt qu’a déjà éveillé ta curiosité. Mais avant ça, passons à notre petite expérience, veux-tu ?

Ton visage devenu assez sérieux alors que tu énumérais les sortilèges est fendu d’un grand sourire et tes yeux brillent presque d’excitation quand tu te redresses. Tu te frottes les mains, et avises le couloir derrière toi.

- Attends-moi ici un instant, d'accord ?

Ton pas léger te conduit dans le couloir sans écouter si elle te répond, et tu ouvres la porte de ce que tu devines être la salle de bain et de ce que tu sais être la chambre. Ça devrait faire l’affaire. Jetant un coup d’œil derrière toi pour vérifier qu’elle ne t’a pas suivi, tu glisses dans sa chambre, et fermes la porte sur toi.

- Protego totalum.

D’un geste de la main, tu vérifies l’état de ton sortilège et souris pour toi-même. Avec la guerre, tu n’es pas devenu mauvais pour ces sorts de protection que tu avais pourtant plus l’habitude de détruire. Tu ressors, et t’assures que le sort ne prend bien effet que dans la pièce derrière toi. Tu reviens vers elle, et ta voix trahit ton enthousiasme.

- Donc… Si on essayait de voir si tu peux ressentir la magie ma belle ? Je ne te promets pas de miracle ce soir, pendant le peu de temps qui nous est imparti. Je pourrai toujours te dire quels genre d’exercices on m’a fait faire gamin ou te parler de la théorie plus tard, mais on va commencer simple. Aller, hop hop hop, debout !

Tu l’attrapes par les épaules pour la pousser dans le couloir de son propre appartement, et tout contre son dos tu te penches à son oreille en lui désignant les deux pièces ouvertes.

- J’ai lancé un sortilège de protection sur l’une de ces pièces. Tu vas essayer de me dire laquelle.

Tu caresses ses épaules du bout de tes pouces dans un geste que tu veux rassurant et encourageant.

- Ferme les yeux. Inspire. Si tu n’y arrives pas tout de suite, n’hésite pas à découvrir ton focus – promis, je reste dans le couloir. C’est censé… Comme crépiter sur ta peau, comme si tu avais des fourmis, mais de façon plus agréable, tu vois ? Je ne suis pas certain de bien le décrire…  C’est assez subtil, alors prends ton temps, et ne te décourage pas si tu n’y arrives pas tout de suite, d’accord ? Vas-y, je bouge pas.

Tu la lâches, et souris à la nuque de la jeune femme. Tu as hâte de faire ça avec ton fils – tu te souviens de la joie que t’avait apporté de te découvrir ce nouveau sens le lendemain de tes quinze ans.


@Mai Lan Turner - 1 739 mots
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