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[Quête] Quand la musique sonne, quand elle ne triche pas | Damoclès & Lemony
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Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Ven 22 Mai - 3:02

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Quand la musique sonne,
quand elle ne triche pas
Je crois qu'on ne peut rien trouver de plus consolant, quand on est devenu homme, qu'un reflet de son enfance dans les yeux d'un ancien petit garçon.
- 27.02.2004

C’est en fouillant mon sac sans fond à la recherche de mon appareil photo que je suis retombé sur l’étrange thérémine – il m’a fallu plusieurs minutes pour me souvenir d’où je le tenais. Voyons, est-ce un cadeau ? Non, qui m’offrirait ça ? Et puis le visage de la petite vieille étrange m’est revenu presque tout d’un coup, et mon indignation de la voir distribuer ses présents aux élèves un mois après un attentat sans que personne ne vérifie ce dont il pouvait s’agit. J’ai hésité un moment à passer mes mains dessus, rongé par une forme de curiosité toute musicale – si je suis bon pianiste, serais-je doué avec un tel instrument ? Je me suis ravisé pourtant, en me disant que je n’avais pas la moindre idée de la provenance de l’objet, et que je risquais tout aussi bien une mauvaise surprise si l’objet était ensorcelé. Je l’ai posé dans un coin de mes appartements, en me demandant à qui je pourrais demander de l’aide pour le vérifier. Pourquoi pas Regulus ? Non, s’il s’agit d’un simple thérémine, j’aurais l’air bien idiot de lui proposer de m’aider pour cela après l’énigme du retourneur de temps. Camille peut-être ? Ou alors, ça pourrait être une occasion de recontacter Erin, après tout, c’est une brigadière, les objets étranges offerts par des femmes louches, ça doit être dans son rayon d’action… Je me suis surpris à me mordre la lèvre en y pensant – ce n’est pas exactement ce que j’avais en tête quand je lui ai proposé qu’on se revoit au carnaval. Et puis, je dois être d’un ennui avec mes questions incessantes… J’ai soupiré en me laissant tomber tristement sur mon fauteuil.

Mais en y réfléchissant bien, je connais un autre brigadier.
Avec Damoclès, j’ai l’impression que je suis allé d’occasion ratée en occasion ratée depuis mon retour en Angleterre. Je l’ai croisé plusieurs fois, on a échangé ce genre de banalités qu’on sert à ses anciens camarades, tu vas bien, qu’est-ce que tu deviens, oh et bien moi je suis au Chicaneur, on devrait se revoir prochainement… Et le prochainement ne s’est jamais vraiment présenté. Pourtant, je l’aimais bien à Poudlard. Il était préfet de Serdaigle à mon arrivée au château, interlocuteur de choix pour le gamin émerveillé et perdu que j’étais. Je ne crois pas qu’ils comprennent, vraiment, les nés sorciers, ce que cela fait d’apprendre à onze ans qu’on appartient à un monde qui exclue tous nos proches, qui ne comprend pas nos habitudes. C’était dur à supporter, enfant, et quand je pense à ce qui m’a permis de tenir dans ce monde qui m’était étranger et que mes parents ne pouvaient simplement pas appréhender, le visage du jeune Damoclès revient souvent. Il n’a pas été le seul, mais il a peut-être été le premier. Cela m’aurait vraiment fait plaisir, de reprendre contact, de discuter autour d’un verre, de le redécouvrir, adulte. J’avise le thérémine, songeur. Et bien, pourquoi pas ?

Damoclès.
J’espère que tu vas bien déjà. La dernière fois que nous nous sommes croisés (les dernières fois, devrais-je dire?), nous avons évoqué l’idée de nous retrouver pour aller boire une bierraubeurre ou un thé, et il me semble, si tu es disponible, que ce serait sympa de vraiment le faire pour une fois !

De plus pour tout te dire, je viens de retomber sur un objet un peu étrange. Je ne sais pas si tu as croisé cette vieille dame qui distribuait des cadeaux en décembre ? (Ses moelleux étaient un délice, d’ailleurs!) Elle en avait aussi laissé à Poudlard, et je ne sais plus si c’est en tombant sur elle à Londres ou dans le tas de Poudlard que j’ai obtenu un thérémine qui me semble un peu particulier. Je ne sais pas si c’est un excès de précaution de ma part, mais je me suis dit que je préférerais ne pas l’utiliser sans l’avoir fait vérifier par quelqu’un de plus formé que moi à la détection des sortilèges – ce que j’imagine que tu es en tant que brigadier ? Je me méfie peut être pour rien, mais après les évènements récents, il me semble qu’il vaut mieux être trop précautionneux que pas assez.

Je t’inviterai bien à Poudlard, mais avec ce qui s’est passé dernièrement, les allers et venues y sont limités. Mais que dirais-tu que nous nous retrouvions aux Trois Balais, ce vendredi par exemple, en début de soirée ? Ou plus tard, je suis un peu occupé le week end qui arrive, avec l’inauguration du Bazar MagicoMoldu où nous devons accompagner les étudiants, mais si tu préfères on peut aussi se croiser en mars. Pour le thérémine, ou simplement pour boire un verre si tu veux – cela me ferait vraiment plaisir de pouvoir discuter !

J’attends ton hibou.
Lemony Anderson

**

Je suis en avance. Parfait. Quand je réclame une chambre, on me juge de haut en bas. Oui, oui je suis professeur à Poudlard, oui je pourrais rentrer dormir. Seulement, je n’ai pas envie de manipuler le thérémine au milieu de la salle remplie de clients venus se détendre après leur semaine. On finit par me donner le numéro de l’une d’elle en haussant les épaules, et je monte y poser mes affaires. Je fouille mon sac sans fond pour en sortir l’instrument, et ma main se heurte à une potion. Il faut vraiment que je range ce truc, si tant est qu’on puisse vraiment le ranger. Je sors la fiole, potion d'aiguise-méninges. Oh et bien, pourquoi pas ? Je ne sais pas ce dont il va s’agir, mais penser vite et clairement ne sera pas de trop. Je l’avale rapidement et installe le thérémine avant de redescendre presque en courant dans la salle principale – c’est que je ne voudrais pas donner l’impression d’avoir fait faux bond à mon ancien camarade en perdant trop de temps. Il n’est pas en vue, et j’ai le temps de commander un verre et d’aller me poser près de la cheminée qui crépite. Je retire mes lunettes pour les nettoyer, et quand elles reviennent sur mon nez je vois la porte s’ouvrir sur sa silhouette. Parfait sens du timing. Je lève la main pour lui faire un signe, tout sourire. Non, vraiment, il faut que je m’accorde que c’était une bonne idée d’avoir pensé à lui.  

@Damocles Slughorn - 1 051 mots
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Ven 22 Mai - 12:36

quand la musique sonne, quand elle ne triche pas
- 27 février 2004 - @Lemony Anderson



En prenant sa plume pour rédiger la réponse à la lettre qu’il vient de recevoir, Damocles a un pressentiment familier. Encore une fois, il s’apprête à s’engager dans une entreprise pour le moins douteuse. En temps normal, il aurait refusé de s’impliquer dans une affaire concernant un objet inconnu confié par une vieille femme étrange à un né-moldu beaucoup trop curieux, mais la signature de Lemony Anderson apposée au bas de la missive l’a d’abord fait hésiter, puis changer d’avis. Il se souvient parfaitement du jeune sorcier fraîchement débarqué à Poudlard, son regard à la fois anxieux et interrogateur ne sachant pas où se poser en premier derrière ses grosses lunettes à la monture épaisse et du soupir de soulagement qu’il avait poussé lorsque Damocles lui avait proposé de l’accompagner à travers le château. Il s’était rapidement pris d’affection pour ce gamin avide de comprendre, investigateur au possible et qui n’hésitait pas à noyer sous des flots de questions ses camarades plus âgés qui, contrairement à Damocles, n’avaient pas toujours la patience d’endurer ces interrogatoires. Lui, il aimait bien ça, et c’était toujours un plaisir de voir l’air stupéfait de Lemony lorsqu’il lui avouait d’un air déconcerté qu’il n’avait jamais utilisé de téléphone. La surprise et la satisfaction de revoir ces mêmes lunettes quelques années plus tard d'un n’avait pas été suffisante pour renouer cette espèce de relation qui les avait un jour liés. Trop de choses s’étaient passées entre temps, ils avaient chacun leurs occupations, leur travail, et les éternelles promesses de reprendre contact rapidement pour rattraper le temps perdu se retrouvaient inévitablement balayées dans un coin, vite éclipsées par des préoccupations plus importantes.

Le chat qu’il a adopté la semaine passée lui grimpe le long de la jambe, plantant ses petites griffes dans son pantalon et il le décroche avec un soupir agacé. Il est un peu comme l’enfant Lemony, ce chat, il était paumé, Damocles l’avait trouvé et pris sous son aile. Faut-il y voir un signe ? Il reprend sa plume, réfléchissant à sa réponse. Il avait tout d’abord pensé suggérer à Lemony d’apporter l’étrange objet aux équipes de recherche du Ministère ou à l’un des nombreux antiquaires du Chemin de Traverse, probablement bien plus calés que lui en objets ensorcelés et plus aptes à lui fournir de l’aide. Puis il s’était ravisé. Lemony est un gars intelligent, il a probablement déjà fait ces démarches, et si ça n’est pas le cas, c’était probablement pour une bonne raison. Il a déjà eu le bon sens de ne pas manipuler le thérémine seul, ce n’est pas donné à tout le monde. Damocles en connait beaucoup des crétins qui ne peuvent pas s’empêcher de se mettre à tripoter des objets magiques inconnus et qui se retrouvent à Sainte-Mangouste avec la tête coincée dans un dé à coudre un peu trop agressif. Pourtant, il ne s’inquiète pas trop. Si la vieille femme dont Lemony parle est bien la même que celle à laquelle il pense, il y a peu de risques que le thérémine présente un danger. Ils avaient enregistré beaucoup de plaintes à propos de cette vieillarde qui semblait apparaître un peu partout et qui distribuait de petits cadeaux aux passants. Pour lui, il s’agissait probablement d’une grand-mère gentiment folle qui souhaitait uniquement mettre un peu de baume aux coeur de ses compatriotes sorciers en ces temps de fête troublés. Pour les parents d’élèves de Poudlard, c’était autre chose, et ils avaient reçu de nombreux courriers s’inquiétant de la présence de la vieille femme et des présents qu’elle offrait aux enfants, c’était inadmissible, incompréhensible, et bon dieu, que faisait donc la police ! La police était occupée à gérer le chaos qu’avait provoqué l’annonce des Malefoy, une petite vieille inoffensive était le cadet de leur souci.

Malgré tout, c’est parfois quand on s’attend le moins au danger qu’il choisit de montrer le bout de son nez. Devoir ou acquit de conscience, il n’en est pas vraiment sûr, mais ce qui est certain, c’est qu’il ne peut pas laisser Lemony aller seul aux devants d’éventuels problèmes, et si le thérémine s’avère être un objet dangereux ou illégal, il vaut mieux qu’il soit dans le coin. Il pousse un dernier soupir et c’est avec une légère inquiétude qu’il pose sa plume sur le papier.

***

Cela fait une éternité qu’il n’a pas mis les pieds à Pré-Au-Lard en dehors de son travail, il n’y est retourné qu’une fois ou deux après avoir quitté les bancs de Poudlard. A l’école, les sorties au village sorcier étaient un véritable émerveillement pour les jeunes élèves, et pourtant, en y revenant plus tard, il avait été déçu de ne pas retrouver cette excitation enfantine qui l’avait saisi la première fois qu’il y avait mis les pieds. Grandir a ses avantages comme ses inconvénients. A cette période de l’année, le village est sous la neige et il n’a plus l’habitude de la fraîcheur du nord du pays. Il resserre sa cape runique autour de ses épaules, meilleure alliée contre le vent gelé qui lui fouette le visage, et presse le pas en direction des Trois Balais. L’établissement est bondé en ce vendredi soir et lorsqu’il pousse la porte, il est immédiatement accueilli par une chaleur bienvenue et par le vacarme des clients avinés. Il cherche Lemony des yeux pendant quelques secondes avant de l’apercevoir près de la cheminée.
Lemony n’a pas changé, ses lunettes et son air enjoué non plus. Il lui fait un signe auquel Damocles répond avec un sourire. Malgré le temps passé, il doit avouer qu’il est plutôt ravi de revoir cet ancien ami pour de bon et pas uniquement au détour d’une rue le temps d’un échange de deux ou trois banalités. Il lui désigne le comptoir rapidement pour lui faire comprendre qu’il commande un verre et qu’il arrive.

Sa bièreubeurre en main -il ne voudrait pas s’embrouiller les idées avec quelque chose de trop fort, surtout s’ils doivent manipuler un objet inconnu- il se dirige vers la cheminée. Il s’avance vers Lemony d’un pas sûr pour lui serrer la main, tout de même un peu hésitant quant à l’attitude à avoir. Après plusieurs années sans contact, il n’est pas sûr de s’il doit la jouer familièrement ou non. Après tout, ils ne sont plus des adolescents capables de se lancer sans préambules dans des discussions personnelles à bâtons rompus. De plus, il ne sait pas s’il doit s’adresser à lui de brigadier à civil, ou d’ami à ami. Certes, il n’est pas là sous manteau du Ministère, mais si c’est à lui que Lemony a fait appel, c’est bien parce qu’il travaille au sein de la brigade, non pas pour ses connaissances incroyablement larges et fournies sur le sujet des instruments de musique singuliers.
« Lemony, ça me fait plaisir de te voir. Ça faisait trop longtemps. Quand je pense que tu es passé de l’élève de première année complètement perdu à professeur de Poudlard ! »
Décidément, toutes ses anciennes connaissances semblent s’être donné le mot pour aller devenir professeur. Peut-être qu’il s’est bel et bien trompé de voix en rejoignant le Ministère. Il aurait probablement pu suivre la voie des Slughorn, devenir Maître des potions et prendre la suite de ce cher Horace à Poudlard. Ils auraient été fiers, à la maison. Il chasse cette pensée rapidement. Ce n’est pas le moment de s’encombrer l’esprit avec ses ressentiments. Il retire sa cape et l’accroche au porte-manteau avant de venir s’asseoir en face de Lemony, cherchant des yeux l’objet dont il lui a parlé, sans le trouver. Bien, au moins Lemony a eu la présence d’esprit de ne pas déballer cette relique potentiellement dangereuse, voire illégale aux yeux de tout le gratin de Pré-au-Lard.
« En tous cas, c’est sympa d’avoir pensé à moi. Je ne suis pas sûr d’être le plus calé pour t’aider dans tes recherches, mais je vais faire de mon mieux. Et si ça dégénère, je serai là. »
Il ne sait pas grand chose des thérémines. D’ailleurs, avant de recevoir le courrier de Lemony, il n’en avait jamais entendu parler et avait buté sur le mot, pensant à une erreur de la part de son ancien camarade. Il avait questionné ses collègues, qui lui avaient pour la plupart répondu par la négative, jusqu’à tomber sur quelqu’un qui connaissait l’objet et qui lui avait vaguement expliqué ce dont il s’agissait, pas vraiment plus informé que lui au final.
« Bon alors, il va falloir que tu m’en dise plus sur ce que c’est qu’un thérémine. Je t’avoue que je n’en avait jamais entendu parler avant, j’ai fait quelques recherches, mais peu fructueuses. C’est un instrument de musique moldu, non ? Comment ça marche ? Tu l’as amené ? »

1572 mots

Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Sam 23 Mai - 2:59

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Quand la musique sonne,
quand elle ne triche pas
Je crois qu'on ne peut rien trouver de plus consolant, quand on est devenu homme, qu'un reflet de son enfance dans les yeux d'un ancien petit garçon.
- 27.02.2004

Il ne met pas très longtemps à me remarquer, et je hoche de la tête quand il me désigne le comptoir. Je fais tourner mon verre devant moi en attendant qu’il arrive – c’est qu’il ne faudrait pas que j’ai fini ma bierraubeurre alors qu’il commencera à peine la sienne, et que je préfère ne pas trop boire pour avoir l’esprit clair. Il me tend la main et je la serre chaleureusement. « Lemony, ça me fait plaisir de te voir. Ça faisait trop longtemps. Quand je pense que tu es passé de l’élève de première année complètement perdu à professeur de Poudlard ! » Je crois que cela s’est toujours plutôt bien passé chaque fois où j’ai revu un ancien camarade (sauf peut-être avec Lizzie, où la situation est particulière). Pourtant, j’ai toujours un peu d’appréhension juste avant. A-t-on trop changé pour s’apprécier encore ? Les souvenirs que nous avons partagés il y a plus de dix ans suffiront à nous faire nous sentir assez proches pour que la soirée soit un succès ? Cela me fait chaud au cœur de ne le voir ni froid ni distant, et je lui tends mon verre pour trinquer alors qu’il s’assoit. « Ça me fait plaisir aussi tu sais. Oh attends, je ne suis plus juste professeur, depuis début février, je suis aussi directeur de Serdaigle ! » Il y a une certaine fierté dans ma voix – à mesure que s’est apaisée ma colère ces dernières semaines, je me suis mis à ressentir de plus en plus d’orgueil en y pensant. Lemony Anderson, professeur de sciences moldues et directeur de Serdaigle. En voilà une pensée agréable. « En tous cas, c’est sympa d’avoir pensé à moi. Je ne suis pas sûr d’être le plus calé pour t’aider dans tes recherches, mais je vais faire de mon mieux. Et si ça dégénère, je serai là. » J’acquiesce et essuie d’un revers de manche la mousse que je sens sur ma lèvre supérieure. « Et bien, je t’avoue, ça me semblait être une bonne occasion pour enfin te revoir. » Je ne vais quand même pas lui dire qu’il n’est pas le premier qui me soit venu en tête. Travaille-t-il avec Erin ? Je ne sais pas du tout comment sont organisées les brigades… Si c’est le cas, j’aurais bien un millier de questions à lui poser sur elle, mais ce n’est certainement pas le moment pour cela. Il faut que je travaille à refréner ma curiosité. « Pour tout te dire, je ne pense pas qu’il faille vraiment s’inquiéter, s’il y avait eu des problèmes avec ces cadeaux à Poudlard, j’en aurai entendu parler. Mais ce ne sera pas plus mal d’être deux à y réfléchir et si jamais il se passait vraiment quelque chose. » On n’est jamais trop prévoyant, bien qu’après certains de mes échanges avec Rogue et Regulus je me dis que s’il y a aussi peu de sorciers en comparaison avec le nombre de moldus en Grande Bretagne c’est parce que ceux-ci ont la fâcheuse tendance à se faire exploser avec leurs expériences par excès de confiance et manque de rigueur.

« Bon alors, il va falloir que tu m’en dise plus sur ce que c’est qu’un thérémine. Je t’avoue que je n’en avait jamais entendu parler avant, j’ai fait quelques recherches, mais peu fructueuses. C’est un instrument de musique moldu, non ? Comment ça marche ? Tu l’as amené ? » Je souffle par le nez en l’entendant, et j’ai l’impression d’être renvoyé quelques années en arrière quand, choqué qu’il ne connaisse pas telle technologie moldue, je me décidais à lui expliquer en détail son fonctionnement et son utilité (en me moquant bien de savoir si cela l’intéressait vraiment ou pas). « Haha, certaines choses ne changent jamais n’est-ce pas ? Bon, cette fois-ci, ce n’est pas comme le téléphone, ça ne me surprend pas trop. Les thérémines sont des bizarreries plutôt rares, même chez les moldus. » j’en ai vu quelque fois en musées dans mon enfance, mais il m’a fallu attendre d’arriver à l’université de Berlin pour le voir vraiment utiliser. J’avais trouvé cela absolument incroyable et fascinant. C’est que cela demande une maîtrise incroyable de l’instrument – et de soi, puisque le musicien doit pouvoir rester parfaitement immobile alors qu’il joue pour que son corps ne pas puisse interagir avec les antennes. « C’est un instrument… Comment te dire ? Et bien, si je n’avais pas été sorcier, j’aurais probablement dit un peu magique – il produit de la musique sans qu’on le touche. C’est l’un des plus vieux instruments électroniques qu’on ait inventé. » Je crois que je n’avais jamais pris de potion d'aiguise-méninges avant aujourd’hui, mais je comprends pourquoi cela est interdit en examen. Je peux presque entendre le musicien venu se produire à l’université m’expliquer le fonctionnement de son instrument quand j’étais allé le questionner à la fin de la représentation. Cela ne me serait sans doute jamais revenu aussi vite sans cela... « Le son est créé par un signal électrique, qui va changer selon à quelle distance on place sa main par rapport à ses antennes. En terme de son, ça ressemble un peu à une scie musicale, je ne sais pas si tu vois ce que c’est. Je trouve ça plutôt harmonieux personnellement. » C’est évident plus limité en terme d’octave qu’un piano, mais ce genre de considérations n’entrent pas vraiment en jeu ici. « C’est intéressant d’ailleurs, que dans le monde magique je me fasse offrir un objet qui fonctionne grâce à un signal électrique… J’espère qu’il va fonctionner dans un environnement magique. Cela rendrait sans doute son étude beaucoup plus ardu pour quelqu’un qui ne comprendrait pas le fonctionnement de l’électricité et des ondes… Attends, je dois avoir quelque chose qui pourra nous aider dans mon sac. » Il ne me faut pas longtemps pour retrouvé ma liseuse magique, et je fais défiler les livres que je peux invoquer à la recherche de celui auquel je viens de penser. Ah, le voilà : Magie et électricité d’après les travaux de Thomas Edison, un ouvrage collectif américain. Je le sors pour le poser sur la table, un sourire satisfait sur les lèvres. « Une de mes plus belles trouvailles, si tu veux mon avis. » Je pense l’avoir lu au moins deux fois pour préparer mes cours, et il n’est pas impossible que certaines des idées développées dans ces pages soient utiles tout à l’heure. « Et oui, je l’ai emmené. J’ai loué une chambre à l’étage, je me suis dit que ce serait mieux de le manipuler dans un environnement confiné qu’au milieu de la salle bondée. On finit nos verres et on monte ? »

J’avise nos bierraubeurres à moitié entamées. Et bien, ça nous donnera au moins le temps de vraiment discuter avant de nous y mettre. « Sinon, quoi de beau, depuis tout ce temps ? Mon dieu, à part les fois où nous nous sommes croisés, cela faisait combien de temps que nous ne nous étions pas vraiment vus ? Quinze ans ? Un peu plus même… Depuis ton départ de Poudlard en fait... » A nouveau la potion fait des merveilles, et il me semble que je ne mets qu’un court instant avant de faire le calcul et de préciser. « Dix sept ans, du coup. » Bien. La prochaine fois que je vais chez un potionniste, une commande au moins une vingtaine de ces petites merveilles. Quoique, il faudrait quand même que je me renseigne pour savoir si cela ne peut pas créer une forme d’addiction.

@Damocles Slughorn - 1 263 mots
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Sam 23 Mai - 14:32

quand la musique sonne, quand elle ne triche pas
- 27 février 2004 - @Lemony Anderson



En regardant Lemony, il n’a aucun mal à se l’imaginer directeur de Serdaigle. Après tout, il réunit toutes les qualités que l’on attend chez un bon petit bleu et bronze. Et avec le gratin qui compose le corps enseignant de Poudlard actuellement -ne pas penser à Camille Nott-, Lemony est certainement le meilleur choix pour représenter Serdaigle. Heureusement que lui et Aedrian sont là pour relever le niveau. Pourtant, il n’aurait pas pensé voir ce brave Rogue nommer un né-moldu à la tête de l’une des maisons de Poudlard. Mais les gens changent, apparemment. Damocles hoche la tête avec une moue appréciative.
« Eh bien, félicitations ! Ça ne m’étonne pas de toi je dois dire. Au moins, la meilleure maison de Poudlard est entre de bonnes mains. »
Il choque son verre contre celui de Lemony avant d’en boire une gorgée. Il n’a pas vraiment suivi la totalité des événements qui se sont déroulés à Poudlard ces derniers temps, mais d’après les journaux, le calme n’était pas vraiment au rendez-vous. Et puis cette histoire de renvoi. Lemony doit être furieux, d’après les échos que Damocles a eu, la plupart des professeurs de Poudlard le sont. Il ne peut que les comprendre. Renvoyer des élèves, c’est une peine bien lourde pour une simple erreur. Évidemment,  il n’est pas contre l’idée d’une sanction, mais à son avis, une longue discussion accompagnée d’un parchemin à rendre sur pourquoi Poudlard est et doit rester apolitique aurait été bien plus que suffisant. Un renvoi définitif ne fait que transmettre le message inverse. Où Rogue avait-il donc la tête en prenant cette décision ? Mais l’heure n’est pas à pareilles questions.

Le malaise du premier échange passé, l’atmosphère se détend légèrement. Lemony fait également partie de ces gens qu’il n’aurait jamais pensé revoir un jour, mais qu’il n’avait pas oubliés. Après tout, on n'oublie jamais les gens qu'on a rencontrés, on a seulement du mal à s'en souvenir. Le monde sorcier de Grande-Bretagne n’est pas si grand pourtant, mais même en s’étant croisés plusieurs fois, il avait fallu qu’une vieille femme se décide à offrir un cadeau étrange à un homme bien trop avide de comprendre. Peut-être était-ce cela son réel but. Tout le monde s’était inquiété de ces cadeaux, mais en dehors de friandises et de bizarreries inoffensives, rien de dangereux. Pour le moment, en tous cas.

En voyant l’air de Lemony lorsqu’il lui pose ses questions, Damocles ne peut retenir un petit rire. Effectivement, certaines choses ne changeront jamais. Pourtant, quand Lemony lui explique que même chez les moldus, les thérémines ne sont pas vraiment répandus, il se sent légèrement soulagé. A chaque fois qu’il doit avouer qu’il ne connait rien à la technologie ou à la culture moldue, il se sent légèrement idiot. Parmi les sorciers, aucun souci. Ses parents avaient fait en sorte que lui et son frère reçoivent une éducation digne du sang pur qui coulait dans leurs veines, et les nombreux précepteurs qui défilaient à longueur de journée dans le manoir leur avaient bourrés le crâne avec tout ce qu’il y avait à savoir sur l’histoire de la magie, la culture magique et la société magique. Comme beaucoup d’autres, Damocles avait appris par coeur les arbres généalogiques des grandes familles anglaises, connaissait sur le bout des doigts les plus grandes dates de l’histoire de la magie, et savait tout ce qu’un enfant de son âge devait savoir sur le monde magique. Puis, il était arrivé à Poudlard, et rapidement il s’était heurté à cette lacune dans ces connaissances que représentait le monde moldu. L’ai d’incrédulité qu’affichaient les né-moldus lorsqu’il indiquait ne pas connaître un célèbre chanteur moldu ou qu’il demandait des explications sur le fonctionnement d’un lecteur de disques ne devait pas être très différent du sien lorsqu’à l’inverse, ils avouaient ne pas savoir qu’on pouvait voyager grâce aux cheminées ou qu’ils ne connaissaient pas le nom de Dumbledore avant d’arriver à Poudlard. A l’époque, il s’était senti particulièrement humilié par cette situation, et même encore aujourd’hui il ressent parfois un petit pincement de gêne à l’idée de ne pas savoir quelque chose qui paraît aussi évident pour une certaine partie de la population. Comme quand @Erin McAllister lui avait parlé de dessins animés la semaine passée.
Mais avec Lemony, il s’était rapidement habitué à ne pas hésiter à faire part de ses interrogations lorsqu’il ne comprenait pas un concept moldu car manifestement, cela plaisait au jeune Serdaigle de se lancer dans des explications détaillées sur les différentes technologies. La plupart du temps, Damocles ne comprenait pas la moitié de ce que Lemony racontait, et il sortait parfois de ces discussions avec plus de questions que de réponses. Visiblement, c’est toujours le cas. Alors que Lemony semble prêt à lui débiter un exposé complet sur le fonctionnement d’un thérémine, il fronce les sourcils, concentré.
D’après ce que Lemony lui décrit, il imagine un genre de planche avec plusieurs antennes s’agitant dans tous les sens pour produire de la musique. Il en est probablement loin, cela dit. Lorsque Lemony parle de scie musicale, il se redresse. Effectivement, ce n’est pas du tout ce à quoi il pensait. Dans son esprit, l’électricité ne fait pas de bruit, le principe même de faire de la musique avec lui échappe. Comme le dit Lemony, il n’a aucune idée de comment fonctionne l’électricité et les ondes, mais il est persuadé que la plupart des moldus ne le savent pas non plus. Lemony est une espèce de bizarrerie de la nature en soit.
« A Pré-Au-Lard, cela devrait fonctionner. C’est un petit village, il n’y a pas trop de magie qui circule ici. Après, si ça t’inquiète vraiment, on peut toujours aller à Londres, mais je ne pense pas que cela devrait poser de problèmes. Mais je ne suis pas un spécialiste, l’électricité, tout ça… Tu vois ce que je veux dire. »
Damocles prend la liseuse que Lemony a posé sur la table et regarde le titre du livre qui s’affiche avec un sourire. Heureusement qu’il y a des individus du genre de Lemony qui se penchent sur la question et qui font le travail de tout simplifier pour que des individus de son genre à lui puisse y comprendre quelque chose. A eux deux, ils devraient pouvoir arriver à quelques chose. Lemony est certainement plus calé que lui niveau sciences moldues, mais ses connaissances à lui sur la magie ne seront pas de trop non plus.

Il hoche la tête lorsque Lemony lui annonce avoir loué une chambre pour étudier le thérémine. Bonne initiative de sa part. Il avait été un peu inquiet lorsque Lemony lui avait proposé de se retrouver aux Trois Balais. Déballer un objet inconnu en public ne lui avait pas paru être la meilleure idée du professeur. Pourtant, il avait aussi cherché une meilleure solution, mais rien de satisfaisant ne s’était imposé à lui. Amener l’objet à la Brigade, hors de question. Pour peu qu’il s’agisse de quelque chose de dangereux ou d’interdit, Lemony se serait retrouvé dans les ennuis à cause de lui, et ce n’était pas quelque chose qu’il voulait. Il avait également envisagé de lui proposer de venir chez lui, mais malgré la confiance qu’il avait eu en Lemony à une époque, cela faisait trop longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu pour qu’il prenne ce risque. Et depuis quelques temps, il était bien plus difficile d’aller à Poudlard, même pour un brigadier du Ministère. S’il avait été Auror, peut-être… Finalement, Pré-Au-Lard avait été la meilleure solution.

La conversation prend un ton plus léger. Après tout, rien de mieux que de parler du bon vieux temps autour d’une bierraubeurre pour faire monter ce sentiment de nostalgie qu’il aime ressentir parfois. Damocles pousse un soupir. Il a l’impression que plusieurs vies se sont écoulées depuis ses années à Poudlard, et avec elles assez d’événements pour écrire de quoi remplir toute la bibliothèque de Poudlard. Il écarquille les yeux en entendant ce chiffre qui lui paraît énorme. Dix-sept ans. Cela équivaut à la moitié de sa vie. Un choc auquel il ne s’attendait pas ce soir. Il réfléchit. Par quoi commencer ? Lemony avait été fier de lui parler de sa promotion à la tête de la maison Serdaigle, et lui qu’avait-il à lui exposer en retour ? Plusieurs échecs au concours d’Auror, des disputes familiales incessantes avec un père qui menace de le déshériter, peu d’amis, pas de famille. C’est bien loin de la vie qu’il voudrait pouvoir raconter.
« Dix-sept ans, oui. Je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup avancé, pour être honnête. Je travaille au Ministère, ça tu le sait déjà. Depuis dix-sept ans, du coup. »
En dix-sept ans, il a à peine bougé finalement. Il se souvient encore de ses premiers mois au sein du Département de la Justice, alors qu’il n’était qu’un simple assistant à qui on confiait les tâches les plus ingrates. Puis brigadier, à qui on confiait encore les tâches les plus ingrates. Et maintenant duelliste, confiant ses tâches ingrates aux assistants et aux autres brigadiers. Alors que Lemony, s’il se souvient bien, ne s’est pas contenté de suivre un ligne de carrière droite comme lui.
« La dernière fois que l’on s’est vus, tu m’avais dit que tu travaillais au Chicaneur. Ça m’a surpris d’apprendre que tu étais professeur finalement, mais ça te va mieux. Comment es-tu arrivé là ? »


1673 mots

Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
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Dim 24 Mai - 0:49

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Quand la musique sonne,
quand elle ne triche pas
Je crois qu'on ne peut rien trouver de plus consolant, quand on est devenu homme, qu'un reflet de son enfance dans les yeux d'un ancien petit garçon.
- 27.02.2004

« A Pré-Au-Lard, cela devrait fonctionner. C’est un petit village, il n’y a pas trop de magie qui circule ici. Après, si ça t’inquiète vraiment, on peut toujours aller à Londres, mais je ne pense pas que cela devrait poser de problèmes. Mais je ne suis pas un spécialiste, l’électricité, tout ça… Tu vois ce que je veux dire. » Je hoche la tête. « Non, ça devrait fonctionner ici, tu as raison. A Poudlard cela aurait sans doute posé beaucoup plus problème, mais s’ils peuvent ouvrir une boutique d’objets moldus ici dans deux jours, il n’y a pas de raison. Par contre, si ça ne donne rien ici, je me dis qu’il faudra justement que j’essaie quelque chose à Poudlard – peut-être que l’instrument est modifié justement pour pouvoir fonctionner dans un environnement où il ne devrait pas en être capable… J’ai un ordinateur ensorcelé, au château, qui y fonctionne justement grâce à cet ajout magique quand les machines équivalentes ne le pourraient probablement pas. » Je m’ébouriffe les cheveux. « J’imagine que je serais plus rassuré si avant de faire quoique ce soit dans l’école nous avons pu nous assurer que c’est sans risque ici. »

Nos bierraubeurres sont à peine entamées, et il m’apparaît que ce serait le moment idéal pour simplement discuter, se raconter nos vies. Dix sept ans… J’ai un sourire songeur, il y a dix sept ans, j’allais sur mes treize ans… C’est presque toute une vie à rattraper. « Dix-sept ans, oui. Je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup avancé, pour être honnête. Je travaille au Ministère, ça tu le sait déjà. Depuis dix-sept ans, du coup. » J’attends une suite qui ne vient pas, et je sens mes épaules s’affaisser quelque peu quand je comprends qu’il ne dira rien de plus. Je n’ai pas envie de le forcer à me parler de lui s’il n’en a pas envie, cela me paraît étrange de pouvoir résumer une si longue période en si peu de phrases – surtout quand cette période a été marqués par les troubles qu’a connu le monde sorcier. « Tu es brigadier c’est cela ? Ou autre chose ? Je dois t’avouer que je ne connais pas du tout le fonctionnement du Ministère à ce niveau. » J’imagine que c’est un peu comme les fonctionnaires de police, on y entre jeune et on y fait son trou.

« La dernière fois que l’on s’est vus, tu m’avais dit que tu travaillais au Chicaneur. Ça m’a surpris d’apprendre que tu étais professeur finalement, mais ça te va mieux. Comment es-tu arrivé là ? » Je me penche en arrière. « Oh, tu veux la version longue ou la version courte ? » J’avise ce qu’il nous reste à boire – si lui ne veut pas plus parler de lui, cela va faire long. « Bien, j’imagine que nous avons le temps pour la version longue. » Je me sens à l’aise moi, heureux de retrouver mon ancien camarade ; alors je parle librement, sans gêne ou doute. Après tout, si la méfiance était de mise de mon côté, je ne lui aurais pas écrit pour cette histoire de thérémine, et je ne boirais pas mon verre avec lui maintenant. « Quand j’ai quitté Poudlard j’ai voulu reprendre mes études dans le monde moldu. J’ai passé une équivalence, et je suis allé étudier la chimie à Berlin – la chimie c’est euh… un peu comme les potions, mais version moldue. Quand je suis revenu en Angleterre en 2002, je ne visais pas du tout le Chicaneur à la base, je voulais travailler dans l’équipe de Recherche sur l’Artisanat Moldu mais... disons que l’entretien ne s’est pas très bien passé. » Je me sens rougir, je ne me rappelle que trop bien la réaction des deux dernières personnes à qui j’ai raconté ce qui s’était passé – respectivement Rogue et Erin. J’ai eu le droit à des rires moqueurs et des reproches. Je ne suis pas certain d’avoir envie de le raconter à nouveau prochainement. « Donc j’ai atterri au Chicaneur. C’était… J’aimais bien être journaliste, et Xenophilius me laissait plutôt libre de mes sujets d’articles, mais ce n’était pas… Enfin, je ne sais pas comment dire ça. Quand j’ai vu que Poudlard recherchait un professeur de sciences moldues, je me suis dit qu’avec ma formation j’aurais peut-être une chance, j’ai tenté ma chance et j’ai été embauché. » Je prends une gorgée de bierraubeurre. « J’aime beaucoup être professeur tu sais… J’ai fait des cours en remplacement déjà quand j’étais étudiant à Berlin. Mais pour pouvoir comparer ce qui se fait dans le monde moldu, il y a des choses à améliorer à Poudlard… Enfin. » Je caresse le bord de mon verre du bout de mes doigts. « Et pour Serdaigle, si tu veux tout savoir, l’ancien directeur de la maison était aussi le responsable de la chorale. Avec ce qui s’est passé, tu imagines qu’il a été remercié. Je ne sais pas exactement pourquoi Rogue a pensé à moi spécifiquement alors que je suis plutôt nouveau dans le corps enseignant, mais voilà... » Alors que je finis mes explications, je me rends compte qu’entre ce récit et le thérémine, j’ai complètement monopolisé la parole et je me sens soudain un peu piteux. « Désolé, je suis peut être trop enthousiaste. Je… Ça me fait plaisir de te revoir en tout cas. »

Je désigne nos verres vides. « On monte ? Que je te montre à quoi ça ressemble. » Je passe devant et le guide jusqu’à la chambre, et je lui désigne l’instrument. « Voilà, c’est ça un thérémine. Bon, pour la démonstration, on verra plus tard. » Je vais poser le livre que j’ai sorti de ma liseuse sur la table de chevet et m'appuie contre le mur un instant pour ôter mes lunettes et les nettoyer. Procédons dans l'ordre. « Je… Je t’avoue que je n’ai encore testé aucun sort pour essayer de découvrir si l’objet est sous l’effet d’un sortilège. » Je cherche un instant dans ma mémoire un sort qui permettrait de le faire, mes BUSES et mes ASPICS commencent à remonter et ce n’est pas le genre de sortilège que j’ai l’habitude de lancer… Pourtant, sans doute grâce à la potion, quelque chose me revient qui doit dater de ma cinquième et dernière année en Défense contre les Forces du Mal. « Je ne connais que revelio… Je peux commencer par là, et selon ce qui se passe on voit après ? » Je me rends compte que c’est stupide de ma part de ne même pas avoir essayé ça quand j’étais à Poudlard… Je sors ma baguette, résolu à réparer cette erreur – de toute façon, il faudra sans doute faire d’autres vérifications au cas où, et je ne saurais pas comment m’y prendre. « Revelio. »

@Damocles Slughorn - 1 137 mots
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Lun 25 Mai - 23:18
Intervention MJRevelio
échec | ça crique et ça craque, ça chantonne, et ça jargonne mais qu'est-ce que ça peut bien révéler ?

Тише едешь –
Дальше будешь –
Стоп!

une douce comptine russe, révélée d'une voix craquelante.

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Jeu 28 Mai - 22:29

quand la musique sonne, quand elle ne triche pas
- 27 février 2004 - @Lemony Anderson



En voyant l’air déçu de Lemony, Damocles se sent un peu embarrassé. Il sait qu’il n’est pas la personne la plus loquace, il a parfois du mal à parler de lui, surtout à quelqu’un qu’il n’a pas vu depuis tant d’années. Il aurait voulu en dire plus, avoir sous le coude une dizaine d’anecdotes attrayantes sans être trop sérieuses, savoir narrer sa vie de manière intéressante comme certains savaient le faire. Mais il en est incapable, et la seule chose qui sort de son gosier est un raclement de gorge gêné. Sa vie lui paraît de toute façon trop monotone, trop rythmée par l’échec pour avoir envie d’en parler. Et que dirait Lemony s’il savait que sa famille s’opposait fermement au Ministère et aux lois qui voulaient favoriser l’égalité entre les sang-pur comme Damocles et les nés-moldus comme lui ? Est-ce qu’il continuerait à le voir comme celui qui l’avait à une époque aidé et accompagné, ou au contraire comme un autre héritier de ces sang-pur conservateurs et intolérants ? Dans le doute, mieux vaut garder le silence, ou laisser Lemony guider la conversation, même si c’est pour parler de boulot. Il est d’ailleurs étonné que Lemony ne connaisse pas le département de la justice, lui qui a l’air à peu près renseigné sur tous les sujets. C’est pourtant le plus grand de tout le Ministère, tout le monde y met les pieds au moins une fois dans sa vie, que ce soit pour une querelle de voisinage ou pire. Et étant né-moldu, il y est forcément passé à l’époque où les statuts de sang des sorciers étaient contrôlés.
« Pas seulement brigadier. Quand j’ai rejoint le Ministère après Poudlard, j’ai fait la formation pour entrer au département de la justice et devenir Auror. Puis, j’ai raté le concours, et je suis resté brigadier. Mais je me suis spécialisé dans le combat magique après ça, donc je suis duelliste pour la brigade. Je t’expliquerai plus en détails un jour, si ça t’intéresse. »
Contrairement à Lemony, il n’est pas du genre à se lancer dans un exposé complet sur le fonctionnement de la brigade et de ses officiers. Et il n’a pas envie de s’éterniser sur ses échecs au concours non plus. Lemony est parfaitement capable d’entretenir la conversation seul, de toute façon. Une fois lancé, il est difficile de l’interrompre, même pour poser une simple question.

Il écoute attentivement l’exposé de Lemony, curieux d’en apprendre plus sur la vie de l’individu qu’il est devenu. Apprendre qu’il a choisi de quitter le monde magique pour poursuivre des études dans le monde moldu ne l’étonne qu’à moitié. Il avait toujours eu l’impression que Lemony n’arrivait pas à s’arracher à son ancien monde pour mettre les pieds dans celui de la magie, oscillant toujours entre les deux, peinant à s’abandonner complètement à l’un ou à l’autre. En revanche, il fronce les sourcils, un peu vexé lorsque son ancien ami lui explique ce qu’est la chimie, comme s’il était idiot. Evidemment, ses connaissances sur le monde moldu sont bien minces, et il ne sait peut-être pas comment fonctionnent la plupart des bidules moldus, mais il a quand même un minimum de notions. Il n’a pas le temps de protester que Lemony a déjà enchaîné sur la suite, fidèle à lui-même.
« J’ai du mal à t’imaginer sous les ordres de cet énergumène de Xenophilius Lovegood. Vous n’avez jamais eu de… conflits d’opinions ? »
L’esprit ultra-pragmatique de Lemony contraste trop avec l’esprit loufoque de Lovegood pour qu’il puisse y croire sans se poser de questions. Les articles qui parsèment les pages du magazine ne sont qu’un ramassis d’inepties toutes plus stupides les unes que les autres, et il a du mal à voir Lemony mettre de côté sa science adorée pour entraîner sa plume à écrire sur les ravegourdes. Mais il doit avouer que le Chicaneur a probablement bien changé depuis la dernière fois qu’il l’a ouvert. En revanche, les recherches sur l’artisanat moldu, ça lui correspond mieux. Il hausse les sourcils en entendant la phrase, curieux. En n’embauchant pas Lemony, ils se privent d’une perle rare. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Damocles se promet de retenir la question pour la poser plus tard, le débit de parole du nouveau directeur de Serdaigle et fier de l’être étant trop important.

Il avait presque oublié cette histoire de chorale. C’est vrai que c’est à cause de ça que les élèves de Poudlard avaient été renvoyés. Ils ont donc renvoyé le professeur en charge de la chorale également ? C’est donc qu’il était responsable. Mais alors, pourquoi renvoyer également les élèves ? Cette histoire de concert n’a pas fini de faire parler, en tous cas. Damocles termine son verre, tranquillement. Il n’a pas eu besoin de se presser, détendu par le bavardage de Lemony. Les excuses de ce dernier lui arrachent un rire.
« Ne t’en fais pas. Ça me rassure de voir que tu n’as pas changé et que tu es toujours capable de parler pour nous deux. Ça me rappelle le bon vieux temps. »
Quand tout n’était qu’une histoire de bavboules et de devoirs à rendre. Au final, aller examiner un thérémine étrange en compagnie de Lemony n’est pas si différent de cette époque. A Pré-Au-Lard en plus.

Lemony donne le signal du départ et Damocles acquiesce, le suivant jusqu’à la pièce où il garde en thérémine. En entrant dans la pièce, il regarde l’instrument que lui désigne Lemony, et ne peut s’empêcher de faire une moue déçue. C’est donc ça un thérémine ? Rien ne bouge, rien ne clignote comme les autres objets moldus qu’il a pu voir. L’instrument est tristement immobile dans son coin de pièce. Damocles lève la main et la passe entre les antennes de l’instrument comme l’avait expliqué Lemony, mais rien ne se passe. Il jette un regard interrogateur au professeur.
« Ça n’a pas l’air très élégant comme instrument. Je t’avoue que je ne m’attendais pas à ça du tout. Il ne marche pas ? Il n’a pas fait de bruit lorsque j’ai mis ma main. »
Qu’est-ce que le thérémine est censé faire exactement ? Il se redresse pour laisser la place à Lemony. Après tout, c’est lui le spécialiste des objets moldus en tout genre. S’il se souvient bien, le thérémine marche avec de l’électricité. Peut-être est-ce la raison pour laquelle il ne fait pas de musique. Mais Lemony ne semble pas disposé à lui faire une démonstration de l’instrument, et suggère un Revelio. Damocles hausse les sourcils, étonné. Il aurait pensé que Lemony aurait déjà fait la plupart des vérifications de base.
« Euh, oui, Revelio c’est bien. Il y a quand même plus poussé, mais ça suffira déjà détecter les enchantements mineurs, s’il y en a. »
Alors que Lemony s’apprête à lancer le sortilège, Damocles l’interrompt d’un geste.
« Attends ! On va noter ce qu’on fait, on ne sait jamais. »
Une simple précaution au cas où il se passe la moindre chose suspecte avec l’instrument étrange, ou s’ils ont tout simplement besoin de se remémorer quelque chose ou de noter leurs idées. Et, mais il ne veut pas y penser, dans l’éventualité où il leur arriverait quelque chose, et que les médicomages aient besoin de comprendre ce qui leur est arrivé. Damocles secoue la tête pour chasser ces pensées. Quand est-il devenu si paranoïaque ? Il s’approche de sa cape posée sur une chaise et en sort un carnet et une Plume à Papote neuve que Carol-Ann lui avait offert la semaine passée, dans un élan de gentillesse qui l’avait étonné. Il ne l’utilise pas souvent, mais l’occasion lui semble parfaite. Il pose le carnet sur la table, ouvert sur une page vierge et pose la plume dessus. Une fois que tout est prêt, il fait un signe à Lemony.


Lemony lance le sortilège, et pendant une seconde, rien ne semble avoir bougé. Puis soudain, un grincement s’élève de l’objet, et Damocles fait un pas en arrière, surpris. Une étrange mélopée s’élève du thérémine, dans un entrechoquement de notes crissantes. Il distingue des syllabes sans en comprendre le sens et à peine a-t-il eu le temps de se rendre compte de ce qu’il se passait que déjà, tout est terminé. Il attend un peu, pour voir et se tourne vers Lemony, pensif.
« C’est censé parler, un thérémine ? Je pensais que c’était un simple instrument.  Mais c’était des mots, on est bien d’accord ? Tu as compris quelque chose ? »
Des mots complètement inconnus pour lui, certes. Au moins, le thérémine ne leur a pas explosé à la figure, c’est déjà une bonne nouvelle. Sur le carnet, la plume s’agite, et Damocles espère qu’elle a réussi à noter correctement la chansonnette qu’a poussé l’instrument. Il consulte la page, mais les caractères cyrilliques qui s’affichent sur le papier lui sont aussi inconnus. Damocles désigne la page à Lemony.
« Tu peux lire cette langue ? »
Ce qui est certain, c’est que lui non. En dehors de l’anglais et du français de sa mère, il n’a pas même les rudiments d’une autre langue. Il hausse les épaules, désolé de ne pas être plus utile à Lemony. En revanche, s’il ne peut pas déchiffrer le message, il peut peut-être essayer de refaire parler l’instrument, peut-être plus longtemps, ou plus distinctement ?
« C’est plutôt étrange qu’un objet moldu réagisse à la magie. Il a probablement été ensorcelé. On peut peut-être essayer  quelque chose d’autre… »
A son tour, il tire sa baguette et s’approche de l’objet, qui semble tout aussi immobile qu’à leur arrivée. Si le Revelio de Lemony a déjà eu un effet, même minime, il existe une autre formule qui pourrait peut-être être plus efficace.
« Specialis Revelio. »


1741 mots

Sorcellerie

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hiboux : 914
Sam 30 Mai - 12:34
Intervention MJSpecialis Revelio
succès limité | par le sortilège de @Damocles Slughorn, deux auras jaunes apparaissent, l'une au dessus de la barre horizontale, l'autre à côté de la barre verticale. Si un sorcier venait à placer ses mains dans ces halos, le thérémine chanterait à nouveau, cette fois-ci pour énoncer :

зеркало, мое прекрасное зеркало,
скажи мне кто самый сильный.

si toutefois on laissait les halos à leur solitude, ils disparaîtraient au bout d'une petite minute, laissant au sorcier le loisir de jouer une mélodie parfaitement non-magique.

Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Ven 5 Juin - 1:32

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Quand la musique sonne,
quand elle ne triche pas
Je crois qu'on ne peut rien trouver de plus consolant, quand on est devenu homme, qu'un reflet de son enfance dans les yeux d'un ancien petit garçon.
- 27.02.2004

Pour le moment, je me contenterais de la promesse de mon ancien camarade de m’en apprendre plus à l’occasion – car bien évidement, que je veux tout savoir. Il faudrait à l’occasion que je prenne le temps de me renseigner mieux sur le fonctionnement exact du Ministère – je m’en suis tenu jusque là à la lecture de l’Abrégé des Lois Sorcières acheté en décembre. J’imagine que la guerre aura refroidi mes ardeurs et mes envies d’en découvrir plus. J’enchaîne sur mon parcours, mon départ, mes études, mon retour. « J’ai du mal à t’imaginer sous les ordres de cet énergumène de Xenophilius Lovegood. Vous n’avez jamais eu de… conflits d’opinions ? » Je souris, un peu amusé. C’est presque toujours la même rengaine quand je raconte avoir travaillé au Chicaneur – pourtant c’était un Serdaigle en son temps, comme moi. « Non. Il m’a laissé relativement libre d’écrire ce que je voulais, même sur la technologie moldue. J’imagine que ça devrait m’inquiéter d’ailleurs, de voir ces sujets uniquement pris au sérieux par un homme qui croit dur comme fer à l’existence des Ronflaks Cornus. Mais ce n’est pas un mauvais bougre, tu sais – et il sait être très sérieux et politique quand il le veut. » Je suppose que le monde sorcier voit ses croyances et mes connaissances comme quelque chose de similaire : une étrange folie douce. Je devrais m’en sentir peiner, je crois, mais cela me le rend encore plus sympathique.

Nous montons finalement, et Damoclès semble se montrer plus que dubitatif à la vue de l’instrument. Il lève un sourcil quand je lui parle d’utiliser un sortilège de Revelio, et je ne peux m’empêcher de préciser, un peu honteux. « Au cas où cela ait un effet différent qu’à Poudlard, je veux dire, puisqu’il y a moins de magie ici. » Je n’ai rien vérifié, à Poudlard, j’ai préféré attendre d’être avec quelqu’un qui saurait potentiellement lever un éventuel maléfice que je pourrais déclencher par mégarde. « Attends ! On va noter ce qu’on fait, on ne sait jamais. » J’acquiesce, enthousiaste. « Bonne idée ! » J’attends son signe, et je lance le sortilège.

Ça craque, et une voix semble s’élever de l’instrument. « Тише едешь – Дальше будешь – Стоп! » Je reste interdit, les yeux écarquillés. Je ne m’étais certainement pas attendu à ça. Il ne se passe rien de plus, et c’est Damoclès qui le premier brise de silence dans lequel ma surprise m’a plongé. « C’est censé parler, un thérémine ? Je pensais que c’était un simple instrument.  Mais c’était des mots, on est bien d’accord ? Tu as compris quelque chose ? » Je m’ébouriffe les cheveux, en hochant de la tête. « Ça n’est pas sensé parlé, non. » En même temps, je ne l’ai pas touché, il n’a fait que réagir à mon sortilège. Ce qui signifie qu’il est effectivement ensorcelé – mais je ne suis pas beaucoup plus avancé. Je m’approche avec mon ami du carnet où la plume a retranscrit les paroles. C’est probablement du russe, ou quelque chose du genre. Merveilleux, non seulement il va falloir traduire, mais en plus il va falloir retranscrire dans notre alphabet. « Tu peux lire cette langue ? » Je grimace en faisant signe que non. « C’est plutôt étrange qu’un objet moldu réagisse à la magie. Il a probablement été ensorcelé. » Je souris malgré moi, trouvant absolument formidable cette façon qu’ont les sorciers de faire de certaines évidences des découvertes presque surprenantes. Il est effectivement peu probable qu’un simple objet moldu se mette à parler en russe si on lui lance un sortilège de Revelio. Je me pince les lèvres pour ne pas répondre. « On peut peut-être essayer  quelque chose d’autre… Specialis Revelio. » Je le regarde lancer le sort que je ne connais pas, et vois des halos de lumières apparaître au dessus de l’instrument – aux endroits où il faudrait positionner ses mains pour jouer. J’aime pas ça. Merde. Presque à reculons, je décide de mettre mes mains dans la lumière – quitte à être un sorcier, autant me montrer aussi irresponsable et inconscient qu’eux. Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver, après tout ? Je suis avec un professionnel. Je ne risque rien ! Je ne risque rien... Je ferme quand même les yeux en tendant les doigts – et c’est assez rassuré que je constate que l’instrument se met simplement à parler à nouveau. « зеркало, мое прекрасное зеркало, скажи мне кто самый сильный. »

Bien. Donc, ça parle russe. La potion me rappelle pourtant quelque chose, un livre perdu dans la bibliothèque familiale à Londres – ma bibliothèque, celle qui est rattachée à ma liseuse magique. Bien sûr. Je me jette sur mon sac sans fond pour en sortir la liseuse, et remercie mon père mentalement en sortant l’épais dictionnaire papier. Je relève les yeux vers Damo tout en saisissant une feuille et mon stylo plume. « Je peux essayer de traduire, mais même avec la potion d’aiguise-méninge, ça peut être un peu long. » Je regrette à cet instant de ne pas avoir embarqué mon ordinateur et mon antenne. Bon. Traduisons cela.

Je ne sais pas trop combien de temps cela me prend, j’ai l’impression pourtant que la potion me permet d’être bien plus efficace que je ne l’aurais été sinon. Le premier papier m’a plongé dans une perplexité extrême. Moins tu avances vite, plus loin tu iras, Stop ! On dirait une sorte de proverbe. Je tends ma traduction à Damoclès avant de m’attaquer au second morceau. Miroir, mon beau miroir, dis moi qui est le plus fort. Je reste un moment avec mon dictionnaire entre les mains, à aller et venir entre le texte de la plume à papotte, ce que je peux lire et ce qui me semble être la traduction correcte. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Je le montre à Damoclès. « C’est étrange, parce que dans le conte, ça parle de beauté, pas de force. » Je me souviens même du dessin animé que j’avais en cassette gamin. Magic Mirror on the wall- who is the fairest one of all ? En y repensant, la sorcière me terrifiait. « Attends voir... » Je reprends le premier papier. « Ça vient d’un conte aussi ? Ou d’un truc du genre ? » Rien à faire, ça ne me dit rien. « Ou alors, c’est comme ce jeu là, Grandmother's Footsteps ? Quand j’étais gamin, on jouait à une variante qui s’appelait Winnie the Pooh, on parlait dans cette version et on finissait par stop aussi pour dire aux autres qu’on allait se retourner. » Je retire mes lunettes pour les nettoyer. « Je t’avoue que je ne sais pas trop quoi faire là. » Je refais le point, tout en frottant consciencieusement les verres, presque plus pour moi-même que pour lui. « On a lancé deux versions de revelio, et plutôt que de nous montrer les enchantements que sont sur l’objet, ça nous a parlé en russe. Est-ce que c’est une sorte d’énigme qui protégerait le thérémine ? Est-ce que c’est le but de l’objet lui-même ? Est-ce que ça nous parle de force dans le sens de jeu, qui sera le plus fort à ce jeu ? Est-ce que ça n’a rien à voir ? Est-ce que j’aurais vraiment du boire cette potion ? Qui était cette vieille dame ? Estcequecettepotionauneffetaddictif?Estcequelesautresobjetsquelledistribuait'parl
aient'aussienrusse?Pourquoiçaparlerusse?Estcequecetrucfonctionneseulementàl’é
lectricité?EstcequetuconnaisErinMcAllister?Pourquoimonpèreaeubesoindundictio
nnairerusseunjour?EstcequejaibienlaisséassezdenourritureàTuring?...
 » Je m’arrête alors que je comprends que je viens de repartir trop loin dans mes pensées. Merde.

@Damocles Slughorn - 1 308 mots
code du titre par rogers


Le charabia de Lem a écrit:
Est-ce que j’aurais vraiment du boire cette potion ? Qui était cette vieille dame ? Est-ce que cette potion a un effet addictif ? Est-ce que les autres objets qu’elle distribuait 'parlaient' aussi en russe ? Pourquoi ça parle russe ? Est-ce que ce truc fonctionne seulement à l’électricité ? Est-ce que tu connais Erin McAllister ? Pourquoi mon père a eu besoin d’un dictionnaire russe un jour ? Est-ce que j’ai bien laissé assez de nourriture à Turing ?

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Jeu 25 Juin - 0:39

quand la musique sonne, quand elle ne triche pas
- 27 février 2004 - @Lemony Anderson



Pendant quelques secondes, rien ne se passe et Damocles attend, les yeux fixés sur le thérémine, la baguette levée dans l’attente d’une suite qui ne vient pas. Son sort a-t-il échoué ? A moins que l’instrument n’ait tout simplement plus rien à révéler. A peine cette pensée effleure-t-elle son esprit que deux halos de lumière apparaissent, flottant près des antennes du thérémine. Avec un froncement de sourcil, Damocles fait un pas en arrière, mais les halos se stabilisent et se contentent de briller paresseusement. Qu’est-ce que c’est encore que ce ça ? Il n’a jamais vu quoi que ce soit de semblable auparavant, et pourtant il a vu passer bon nombre d’objets étranges au cours des dernières années. Avec les nouvelles restrictions sur le commerce magique, les saisies d’objets ensorcelés avaient été nombreuses, et si la plupart paraissaient totalement inoffensifs de prime abord, certains se révélaient particulièrement dangereux si on ne les manipulait pas correctement. Alors quand Lemony s’avance bravement vers le thérémine, mains tendues pour venir poser ses doigts sur les halos de lumière, Damocles manque de s’étouffer. Première règle du monde sorcier, ne jamais pointer sa baguette sur son propre visage. Seconde règle, ne pas venir poser ses mains sur les trucs inconnus qui brillent. Ça n’est quand même pas si compliqué que ça. Damocles se précipite vers Lemony, prêt à l’attraper et à le tirer en arrière, mais au lieu de l’explosion, du raz-de-marée ou de n’importe quel autre des centaines de scénarios catastrophes qui lui traversent l’esprit en un éclair, c’est une nouvelle mélodie étrangère qui s’élève de l’instrument. Damocles l’écoute à peine, trop occupé à reprendre ses esprits. Lemony, espèce de crétin. Et si quelque chose de grave s’était passé ? S’il s’était brûlé, s’il avait été transporté ailleurs sans pouvoir revenir, s’il avait été envoûté par un charme inconnu et dangereux ? Il tente de se raisonner, il ne s'agit que d'un instrument de musique moldu donné par une vieille femme inoffensive. N'empêche que, quand même...
« Putain Lem’, ça va pas ou quoi ?! »
Mais Lemony ne l’écoute pas, trop occupé par sa découverte. Découragé, Damocles regarde la plume à papote qui frémit d’impatience sur le papier, comme agacée de n’avoir que ces caractères incompréhensibles à retranscrire. Encore une fois, ce sont des caractères cyrilliques qui couvrent la page, et il grimace, dépité. S’il avait su que cette soirée se résumerait à regarder un instrument de musique moldu ensorcelé débiter des tronçons de phrases dans une langue inconnue, il aurait réfléchit un peu plus longtemps avant d’accepter. En regardant Lemony fouiller dans sa liseuse pour en sortir un énorme ouvrage, il se surprend à se demander s’il ne ferait pas mieux de conseiller à Lemony de mettre un terme à cette expérience et d’aller confier l’objet à de véritables professionnels avant qu’un accident n’arrive. Pourtant, le serdaigle semble déterminé à poursuivre son étude jusqu’au bout et à obtenir des réponses dans son dictionnaire. Damocles hausse les épaules à la suggestion de Lemony.
« Vas-y. Je ne vois pas ce qu’on pourrait faire d’autre de toute façon. »
A part peut-être faire passer le thérémine par la fenêtre et prétendre qu’il n’a jamais existé. Damocles examine encore une fois le thérémine, sans le toucher. Des câbles, des boutons à enfoncer, à tourner. Tout cela n’a aucun sens pour lui, mais il se sent étrangement rassuré de voir qu’apparemment, ça n’en a pas plus pour Lemony. Pour une fois, ils sont tous les deux aussi perdus l’un que l’autre.

Il s’adosse au mur, les bras croisés, attendant patiemment que Lemony termine sa traduction, sentant l’ennui monter quelque peu. Lorsque le professeur lui avait parlé d’un objet étrange, il s’était attendu à quelque chose d’un peu plus… captivant. Il ne peut s’empêcher d’être un peu déçu par le thérémine. C’est souvent le cas avec les objets moldus. A chaque fois qu’il s’était retrouvé face à quelque chose de moldu, il s’était attendu à vivre une expérience incroyable, et il avait finalement été désappointé. Comme lorsqu’il avait pris le métro pour la première fois, des années plus tôt. Il avait entendu un bon nombre d’histoires sur ce moyen de transport moldu, mais une fois dans le wagon, lorsqu’il s’était retrouvé coincé entre un homme parlant beaucoup trop fort et une femme encombrée de valises qui lui enfonçait le coude dans les côtes à chaque ralentissement de l’appareil, il n’avait pas compris d’où venait l’engouement des autres. C’était bruyant, inconfortable, et les moldus n’avaient aucun sens des limites de l’espace vital. Certes, ils avaient trouvé un moyen efficace de pallier leur absence de magie, mais pour rien au monde Damocles n’aurait échangé la capacité à voyager par les cheminées pour un carnet de tickets de métro. Pourtant, Lemony avait choisi de quitter le monde magique pour retourner dans le monde moldu. Enfin, il avait bien fini par retrouver la raison, apparemment.

Quand Lemony lui tend la feuille de papier sur laquelle il a inscrit la traduction, Damocles s’attend à voir des instructions sur comment faire marcher l’appareil, ou une indication sur la marche à suivre. Mais au lieu de cela, le texte ne fait que le rendre un peu plus perplexe. Alors que Lemony s’attaque à la suite du message, Damocles tente de rassembler ses pensée pour trouver un sens à la phrase. Moins tu avances vite, plus loin tu iras, stop ! Est-ce un ordre que l’instrument leur adresse ? Ou bien un simple poème ou proverbe ? Il lève les yeux du morceau de parchemin en entendant Lemony et regarde la seconde traduction qu’il lui présente. Encore une fois, il peine à trouver un sens à la phrase qui s’étale devant lui. Il lève un regard fatigué vers Lemony, dont il peut presque entendre les rouages du cerveau s’actionner. Il fronce les sourcils en l’écoutant. Un conte ? Un conte moldu, probablement, il ne connaît aucun conte où cette phrase est prononcée. En revanche, la suite des réflexions de Lemony l’interpelle.
« Oui, Grandmother’s Footsteps, j’y jouais quand j’étais gosse. Enfin, nous on appelait ça Un, deux, trois, soleil. C’est ma mère qui nous l’avait appris. On ne disait pas stop, mais c’est vrai que le rythme était le même, donc c’est possible qu’il y ait un rapport. »
Ridicule. Comment pourrait-il y avoir un rapport entre la comptine de ce jeu pour enfant et l’instrument qui se tient devant eux ? Même Lemony ne semble croire qu’à moitié à ce qu’il avance. Il s’agit probablement juste d’un instrument ensorcelé pour chanter des chansons pour enfants lorsqu’on l’active, rien de plus. Rien qui ne justifie qu’il se trouve ici, en tous cas. Mais Damocles connaît ce geste que fait Lemony lorsqu’il commence à nettoyer les verres de ses lunettes, et il sait qu’il ne pourra pas convaincre son ami de lâcher l’affaire et de passer à autre chose, même après avoir avoué être à cours d’idée.
« C’est toi le spécialiste des objets moldus, pas moi. Et je ne connais pas de conte qui parle de miroir, ça ne vient probablement que de ton côté. De quoi ça parle ? »
Mais encore une fois, Lemony semble trop absorbé par ses réflexions pour l’entendre. Damocles sert les dents avec un soupir agacé. Et quelques secondes plus tard, la litanie de questionnement qui s’échappe des lèvres de Lemony finit par lui glisser dessus. Il écoute, mais à peine a-t-il le temps d’ouvrir la bouche pour tenter une réponse que la phrase suivante s’enchaîne et qu’il la referme, sourcils froncés. Le silencio lui démange les doigts, alors que le débit de paroles de Lemony s’accélère. Et petit à petit, l’esprit de Damocles s’éloigne, pour finalement s’égarer complètement. Comment va le chat ? Il fait confiance à Aedrian pour bien s’en occuper, mais il est si petit, et le château de Poudlard est immense. S’il se perdait ? S’il se faisait boulotter par un Sombral ? Il aurait dû le laisser chez lui, même tout seul, pour quelques heures il aurait pu s’en sortir. Mais les miaulements déchirants de l’animal au moment de partir lui avaient fait changer d’avis. Cette bestiole lui apporte finalement plus de soucis que prévu. Peut-être est-il encore assez jeune pour se faire adopter sans être traumatisé. Après tout, ça ne fait même pas deux semaines qu’il l’a. Et il ne peut pas continuer à l’amener à la brigade tous les jours. Lui, ça ne le dérange pas, il laisse l’animal déambuler à sa guise sans s’en occuper, mais Pierson est allergique et certains collègues un peu trop gâteux ont tendance à délaisser leur travail pour s’intéresser à la place aux pérégrinations du chaton. Et ce n’est pas vraiment le moment de se déconcentrer, avec les événements actuels.

Un mot accroche son esprit divaguant, et il son attention retourne sur Lemony et son discours. Les mots s’enchaînent toujours, sans digue pour retenir le flot de paroles du professeur. Peut-être est-ce le bon moment pour interrompre les élucubrations de Lemony. Passer la nuit à écouter les digression du scientifique n’est vraiment pas une perspective attrayante pour Damocles. Surtout si ses questionnements finissent par s’orienter sur tout, sauf le thérémine. Mais alors qu’il lève une main pour couper le discours de Lemony, ce dernier s’arrête de lui-même. Damocles lui lance un regard de reproche.
« Faut que tu arrêtes de faire ça, c’est bizarre. »
Il commence à plier en deux le morceau de parchemin où se trouve la traduction, le lissant entre ses doigts. Toutes les questions de Lemony ne sont pas à jeter à la poubelle.
« Déjà, il faut que tu m’expliques le conte, et pourquoi cette histoire de force te perturbe autant. Ensuite, l’aiguise-méninge n’est pas addictive, mais elle est interdite dans certains cas, alors essaie de ne pas en abuser. »
Entre ses doigts, le parchemin devient un petit avion qu’il fait voleter avec sa baguette, semblable aux notes de services qu’ils envoient virevolter tous les jours à travers la brigade. Et en parlant de brigade. 
« Et oui, je connais @Erin McAllister, c’est ma collègue. C’est une amie à toi ? Et c’est quoi Turing ? »
D’un coup sec, Damocles envoie l’avion vers le plafond où il se met à voler paresseusement, décrivant de larges cercles. Il se redresse brusquement. Il n’a pas la même façon de réfléchir que Lem, et il est incapable de se trouver des idées en laissant ainsi divaguer ses pensées. Il tapote son carnet et la plume impatiente se pose sur le papier, prête.
« Voilà ce qu’on sait. C’est cette grand-mère qui t’as donné le thérémine. On a eu pas mal de signalements de cette vieille, mais il n’est jamais rien arrivé de fâcheux avec les objets qu’elle a distribué. J’aurais tendance à penser que c’est également le cas pour le thérémine, à moins vraiment que tu sois assez malchanceux pour être le seul à écoper d’un objet dangereux. Les Revelio n’ont rien révélé de suspect, tu as touché l’instrument sans qu’il y ait de problèmes. Et finalement, il a réagi logiquement. »
Il s’approche à nouveau du thérémine, décidé.
« Tu as joué de la musique avec. Il a été ensorcelé pour chanter et pas pas juste faire du son. Il n’a dit qu’une phrase, mais peut-être que si on reste plus longtemps. Comment on en joue, déjà ? Je dois mettre mes mains là ? »
Il avance les mains pour les placer au même endroit que Lemony.


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