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Le murmure des éplorés ft. Uriel Lewis
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Daphné S. Greengrass

Daphné S. Greengrass
MODÉRATRICE
hiboux : 194
pictures : Le murmure des éplorés ft. Uriel Lewis - Page 2 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f39303253675170745f75365941673d3d2d3537363838373236362e313533313534656439353333633630373939323037353035363337372e676966
Lun 15 Mar - 23:40


le murmure des éplorés

The sacrifices of God are a broken spirit ; a broken and contrite heart, O God, thou wilt not despise. Psal. li. 17
@Daphné S. Greengrass & @Uriel J. Lewis

◊ ◊ ◊



Les mots avaient à peine quitté ses lèvres, tremblantes encore de tout l'émoi qu'elle y avait versé, qu'elle avait senti le froid reprendre ses droits sur son corps. La brise s'était levée, comme si elle avait entendu le vent de révolution souffler, gronder, même, entre ces deux âmes éplorées. Daphné avait le souffle court, encore, trop effrénée, trop démenée, réalisant à peine tout ce qu'elle venait de promettre à Uriel. Un soutien, indéfectible, un murmure auprès des autres familles, l'aura de sa famille, pour basculer celui des Malefoy. Les Greengrass s'étaient rarement, si rarement impliqués, mais cela ne les rendait que d'autant plus respectés. Même elle, aujourd'hui encore, fille unique, descendante ultime, encore doigt nu, parvenait à imposer le respect dû à sa famille. Sans doute aucun, sa présence auprès d'Uriel saura faire basculer la pensée de nombreuses familles. C'était une lourde promesse, qu'elle lui faisait. Irréfléchie, évidemment, puisque prise à l'instant, dans le feu du moment, la vengeance lui chauffant le cœur. Comment pourrait-elle en décider autrement, pourtant, quand enfin face à elle quelqu'un entendait sa douleur, l'entendait réellement, l'ayant vécu au centuple ? Et pourtant, c'était un fils bâtard, un Serpentard mal aimé, un sang-mêlé à mépriser : c'était un homme aux opposés de ce qu'elle devait côtoyer. Elle lui promettait présence, soutien, amitié, seulement. Amitié, amitié si forte qu'elle ferait trembler les murs, pour lui. Amitié, rien de plus, elle ne le pouvait pas. Elle pourra faire semblant, toutefois, pour les médias, pour asseoir sa présence parmi les siens. Elle fera ce qu'il faudra, pour que Drago s'étouffe contre terre.

Ses remerciements, sincères, trop chauds contre le froid glacial qui claquaiy autour d'eux, finirent de faire frissonner Daphné, qui sentit ses yeux une fois encore s'humidifier. Elle pinça les lèvres, se refusant à trop d'émotions, encore, n'ayant été que faiblesses face à Uriel jusqu'alors. L'héritière Greengrass hocha la tête, une fois, puis deux, plus fermement, s'autorisant un maigre sourire. Confirmant, par ce petit geste, qu'elle appréciait la reconnaissance d'Uriel quant à la promesse qu'elle venait de lui faire. Ses sourcils se dressèrent, toutefois, alors qu'il parlait de préparation. D'un geste du menton, elle l'invita à poursuivre, curieuse de savoir où il allait avec cette révélation.

Ah, les titres de famille.

Sans s'en rendre compte, Daphné claqua de la langue contre son palais. Elle agita les doigts, comme pour balayer au loin les paroles d'Uriel. Évidemment que les familles s'éteignaient, c'était le plus grand malheur de toutes les familles, la raison pour laquelle tant de magouilles et de mariages odieux avaient lieu. Que pouvaient ils faire contre cela, de manière réaliste ? Voilà des décennies que ce principe régnait en maître. Il lui parlait de la présidente sorcière, et Daphné retint à grand peine une moue désaprobbatrice. Elle n'était pas sang-pure, loin de là, ayant gagné sa place au mérite. C'était loin de lui déplaire, en réalité, que ceux en bas de l'échelle aient l'occasion de remonter grâce à leurs talents. Mais il ne fallait pas tout confondre, tout de même : les sang-purs représentaient tout un symbole, tout un héritage magique pur, et c'était bien autre chose. Pourquoi chercher à confondre les deux ? Elle écouta, toutefois, l'argument d'Uriel jusqu'au bout, ses sourcils se défronçant au fur et à mesure de son explication. Le patriarcat absolu, ou la pérennité des familles - c'était cela, finalement, qu'il cherchait à comprendre. Daphné soupira longuement, balayant une nouvelle fois de la main les paroles d'Uriel.

- Si tu te lances dans ce combat, tu te lances dans un argument vain, mon cher Uriel. Tu penserais qu'aristocrates que nous sommes, nous suiverions les principes royaux, où fils et filles peuvent régner sans peine sur le Royaume, tête de leurs familles : seulement voilà, les outrages font fureur, dans ces cercles privés, et il y a de cela des siècles qu'une fille royale aura refusé la main d'un Black, refusant de perdre sa lignée, et toute femme s'est vue privée de pouvoir régner en maîtresse de famille. Blame the royals, après tout ? confia-t-elle alors, clin d'œil lui échappant. Plus sérieusement, cette origine du débat est peu connue, aujourd'hui, mais cela ne change rien à l'histoire : évidemment que le patriarcat l'emporte. Il faudra absolument que tu en discutes avec @P. Pandora Parkinson, c'est un sujet qui l'agite, la passionne peut-être même. C'est un sujet qui divise, en tout cas, c'est certain. De nombreuses familles, décimées par la guerre, heurtées par les taxes, ou tout autre soucis contemporains, se laisseront tenter par l'idée de sauver leur nom et leur titre en léguant cela à une femme. D'autres préfèreront s'étouffer dans leur dignité et laisser périr leur généalogie plutôt que d'accepter cet outrage. Pis encore, pour nombreux d'entre eux, encore, une femme sqng-pure n'a certainement pas sa place parmi les Lords du Magenmagot. Tu me parlais de la Présidente Sorcière, Uriel, mais cet argument est caduque, cette femme ayant grimpé à cette position par son travail, acharné, son mérite complet. Chose qui ne nous est pas permise, vois-tu ? Travailler, cela ne se fait pas, pour une femme sang-pure qui se respecte. Tout du moins, pas un vrai métier. Ce que je fais, des parfums, ce ne sont que des coquetteries, des minauderies, tout mari accepterait cela. Mais parlementer, discourir dans tout le territoire, m'y connaître en loi, m'opposer au père, à la tête de famille d'un de nos alliés ? C'est bien trop pour eux, rends toi compte.

Elle s'arrêta alors subitement de parler, réalisant qu'elle s'emportait, l'esprit peut-être encore trop plein de tout ce que Pandora était parvenue à lui glisser dans le crâne, au fur et à mesure de leurs discussions. Un sourire en coin lui échappa alors que, secouant la tête, Daphné s'astreignit au calme.

- Loin de moi l'envie de rejeter l'idée de femmes sang-pures possédant un pouvoir qui leur est dû, mais ce combat sera, finalement, peut-être aussi ardu que celui te menant à la tête des Malefoy.

1070 mots (c) oxymort

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