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Recherches et casuistique | Henry & Melchior
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité

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Invité
Mar 26 Mai - 14:24
🌢 Recherches et casuistique
Un soir de février 2004,
Département des archives du Ministère de la Magie,
(Faim contrôlée - 10/14 Jauge de Rötschreck)

▼▲▼

À dire vrai, il ne se sentait pas de mener la conversation ici-bas. Non pas qu'il en était incapable – les interrogations progressivement soulevées en lui au fil de la discussion témoignaient du contraire – mais il n'était qu'un hôte temporaire des lieux. Sa visite au Ministère de la Magie n'avait initialement qu'une motivation somme toute personnelle. Un brin égoïste. Et, devant toute la curiosité et l'affabilité de Lord Fawley, il se sentait le devoir de rendre un peu de cette bonté. Celle qu'on lui faisait en le laissant fouler de ses pas nonchalants le département des archives. Celle qu'on lui cédait de bonne grâce en promettant à ses doigts de retrouver son ancienne étude. C'était une manière de rééquilibrer la balance.

Alors, oui, Henry n'avait pas le courage de se renseigner davantage sur son interlocuteur. Il craignait que la chose soit mal interprétée ou qu'elle souligne un manque cruel de politesse. Tout sauf ce qu'il souhaitait réellement, lui qui n'était finalement qu'un être de passage. De ceux que l'on croise, brièvement, avant de les oublier car ils ne sont qu'un élément indistinct de notre environnement. C'était ça, exactement, le nœud de son inconfort. Le sorcier en face de lui était maître en sa demeure et, par prévenance, l'immortel refusait de lui arracher ce confort. D'autant plus qu'il n'était qu'un visiteur parmi d'autres : presque, toutefois, car sa nature ne s'oubliait pas si aisément.

Ni pour lui, ni pour les autres.

Les yeux toujours fixés sur les traits de son interlocuteur, il ne fit que suivre de manière très secondaire les mouvements de ce dernier. Il entendit la tasse rejoindre le bureau très calmement, sans s'y intéresser plus qu'auparavant. L'incertitude de son propre salut, auquel il évitait de penser d'ordinaire, occupait encore trop ses réflexions. Pourtant, un autre bruit le tira de ces entrelacs pensifs. Celui, cette fois-ci, du livre déjà aperçu auparavant. Son guide du jour venait de le saisir pour le compulser. La couverture de l'ouvrage lui rappelait … Oh. Mine de rien, ce n'était pas si surprenant. Bien au contraire. Tout était même logique.

Le thème abordé. L'opuscule sacré. Le cheminement curieux du sorcier.

Les Sang-Pur pouvaient donc avoir la foi et se reconnaître dans une religion. Fascinant. Il n'avait jamais eu l'occasion de s'y intéresser auparavant et il n'avait jamais questionné, non plus, son entourage sur l'affaire. Ou bien il avait oublié, par la faute du temps. Peut-être. Il ne savait plus. L'important, cela dit, n'était pas là. Pas exactement. Par contre, savoir qu'un élément aussi fondateur et réconfortant que la prière pouvait transcender les inégalités du monde magique... Il y avait de l'espoir. Oh, il y en avait déjà et beaucoup, à ses yeux, dernièrement.

Mais une confirmation supplémentaire de son impression n'était pas de refus. Peu en importe qu'elle se trouvait naïve et déconnectée d'une réalité infiniment plus incertaine. Seulement, on n'avançait peu à envisager la coupe à moitié vide plutôt qu'à moitié pleine, notamment dans une période aussi troublée et vacillante. Il avait besoin de nourrir son idéalisme pour poursuivre sa mission. Sans doute qu'il était encore un vampire trop jeune ou trop humain pour y renoncer et s'engoncer dans la lassitude.

Le sorcier lui tendit le livre d'un mouvement que le vampire interpréta comme de l'assurance. Le regard de l'immortel se porta alors sur les pages laissées ouvertes, y constatant bel et bien un texte biblique. Respectueusement et prudemment, il posa ses mains gantées sur les bords de ce dernier pour ne pas en abîmer le recueil. Tout en commençant à le lire, très concentré, il écouta son interlocuteur … Les citer ? Lord Fawley connaissait les écrits par cœur. C'était une information très troublante. Car si la foi avait toujours été présente en toile de fond dans sa propre existence et qu'il avait lui-même compulsé des ouvrages de Dieu il y a plus d'un siècle … Il n'avait pas été suffisamment consciencieux pour les apprendre au mot près.

C'était une situation très déstabilisante. Il n'y était pas préparé. Ses yeux s'arrachèrent à la contemplation des lignes saintes pour en observer de nouveau l'aristocrate supposé. Les termes employés percutaient de plein fouet ses réflexions silencieuses. À la fois apaisantes et piquantes, tant elles correspondaient à ce qu'il était et à ce qu'il faisait. Elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. Peut-être qu'il aurait dû s'y intéresser avant. Peut-être qu'il y avait là des réponses à ses angoisses inavouées si régulièrement convoquées.

Par Saint Paul. Est-ce qu'ils avaient envisagé un cas aussi terrible que le sien, les Hommes de Dieu ? Est-ce qu'ils avaient vraiment une réponse à lui offrir ? Henry avait envie d'y croire, lui qui était si aisément prompte à envisager le meilleur pour autrui. Toutefois, il n'était pas question des autres à cet instant, mais de lui seul. Immédiatement, la chose était plus délicate et douloureuse. Presque tabou. Pour un non-vivant, vous en avez, du cœur.

Il ne pouvait pas vraiment pleurer, ni suffoquer. Sauf des larmes de sang mais ce serait trop d'efforts à fournir pour dévoiler ses blessures intérieures. Il pouvait encore moins sentir sa gorge se nouer d'une détresse éreintante et rendre sa voix sifflante. Tout simplement car il se refusait violemment à ressentir et à afficher sa souffrance... Et que sa nature n'y aidait pas davantage. Il avait mal, au-dedans, face à cette voie imprévue qui s'ouvrait devant-lui. Certaines versions transforment le mot charité en amour. Quelques instants, l'immortel ferma les yeux pour encaisser les mots. Juste de risibles secondes pour les assimiler. Depuis quand n'avait-il pas eu une attention aussi douce portée sur lui ?

Probablement longtemps. Il ne s'en plaignait pas, d'ordinaire. Ce n'était pas dans sa mission que de penser à lui et à sa condition. Le bien de ses pairs mortels et immortels était plus précieux et plus important que sa petite personne. Il n'en était pas au point de se reconnaître dans le syndrome du sauveur, heureusement, par contre il y avait-là une forme de cruauté tournée contre soi assez curieuse. Possiblement présente et entretenue pour s'ajouter une arme supplémentaire contre la Bête ? Il ne savait pas.

Une fois les paupières relevées, Henry inclina légèrement le visage vers le bas. Cherchant, par ce biais, à témoigner de sa gratitude silencieuse. Son hôte n'avait pas cessé d'être affable depuis leur rencontre quelques minutes auparavant. Et il l'aidait, encore, présentement. Mais je serai curieux de ce que des personnes de ma tradition plus formées que moi- Pourquoi évoquait-il la tradition ? Est-ce qu'il désignait les semblables de sa caste ? Ou bien... Cette appellation lui rappelait une autre conversation, étrangement plus récente et... Bon sang. Il avait un mal fou à mettre le doigt dessus. Pourtant ses instincts de vampire, plus que son esprit très maîtrisé, lui envoyaient des signaux assez vifs. Pas très nets, hélas, pour les distinguer. Néanmoins assez réguliers depuis... Il haussa les sourcils. Cette impression inhabituelle ressentie préalablement, qui l'avait gêné par tant de délicatesse et de beauté à son égard, était-elle liée à tout ça ?

Je pense même que pareille rencontre nous serait profitable. Définitivement, il ne s'y était pas préparé. « Je... Je vous remercie, Lord Fawley. » Sa voix trahissait clairement tout ce qui se jouait discrètement dans son crâne. « Je n'avais jamais osé envisager... Ma nature est compliquée, comme vous le savez. Elle me demande d'être perpétuellement attentif et de me méfier de moi-même. » Il ne pouvait pas être son propre allié, n'est-ce pas ? Ce serait inconscient et dangereux. « Cependant, j'aimerai beaucoup en apprendre davantage. Je ne vous le cache pas, ce que vous me citez, ce que vous me montrez, Lord Fawley... J'en suis très troublé. Je me demande si m'aider un peu sur ces questionnements pourrait avoir un impact positif sur les soins que je prodigue à autrui. » Naturellement, Henry revenait à sa vocation. Seul le docteur Milford méritait vraiment de s'en sortir, puisqu'il était le seul à être utile pour le bien commun. « Et sur ma foi, également ? »

Finalement, il était bien plus déchiré qu'il ne voulait bien le reconnaître. Entre sa figure professionnelle et sa figure personnelle... « Cela dit, je ne veux pas imposer ma présence à vos pairs. S'ils sont intéressés par une rencontre, je serai évidemment ravi de pouvoir leur accorder du temps et aller plus en avant dans cette réflexion. Mais je ne veux pas qu'ils soient mal à l'aise. » Il marqua une pause, soucieux. « En l'état, vous les connaissez mieux que moi, Lord Fawley. Je m'en remets à vous. »
CODAGE PAR AMATIS - 1432 mots

Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
MEMBRE
hiboux : 189
pictures : Recherches et casuistique | Henry & Melchior - Page 2 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f32776243496b4b325f42504978773d3d2d3532393837333937312e313531303762333666656637366661623731393932303138373831342e676966
Jeu 28 Mai - 15:32

Recherches et casuistique
« Je... Je vous remercie, Lord Fawley. » Et il y en a encore pour douter du vrai pouvoir des mots et des Saintes Écritures… Car il me semble que je l’ai troublé, un peu, l’immortel, et sans avoir eu à user de magie cette fois. Il m’attendrirait presque, faux jeune homme découvrant qu’il existe peut-être un salut – même pour lui. J’espère vraiment que je ne me trompe pas. Comment pourrais-je me tromper ? Si lui, lui qui dédie sa vie aux autres de ce qu’il me raconte, lui qui prie pour eux sans penser à sa personne, sans espoir pour son âme, ne le mérite pas… Alors qui le mérite, vraiment ? « Je n'avais jamais osé envisager... Ma nature est compliquée, comme vous le savez. Elle me demande d'être perpétuellement attentif et de me méfier de moi-même. » Comme chacun le devrait, en réalité. Je me souviens de la discussion avec Nigel, pour son anniversaire. N’est-ce pas frustrant, de toujours devoir se contrôler ? Et ma réponse, sans la moindre hésitation : jamais. Je ne sais pas combien cela est vraiment comparable, ce qui le hante lui, et ce pouvoir que j’ai de blesser par un mot, par un cri. J’imagine que, contrairement à lui, avoir la perceptive d’en être délivré d’ici quelques décennies le rend plus supportable. « Cependant, j'aimerai beaucoup en apprendre davantage. Je ne vous le cache pas, ce que vous me citez, ce que vous me montrez, Lord Fawley... J'en suis très troublé. Je me demande si m'aider un peu sur ces questionnements pourrait avoir un impact positif sur les soins que je prodigue à autrui. » A nouveau, les autres avant lui-même. Aucun démon, aucun monstre ne fait cela. « Et sur ma foi, également ? » Que cela soit une interrogation, cela m’amuse un peu. « Pour l’un comme pour l’autre, je ne pense pas que vous rappeler de la force de Son Amour puisse avoir autre chose qu’un effet bénéfique. » Je ne dis pas qu’il est aisé de garder l’Espoir quand on a l’éternité pour le perdre, et je ne peux me positionner réellement sur sa foi. Mais je crois que j’aimerais l’aider, à mon tour. Est-ce que cela est seulement en mon pouvoir ? Je n’ai jamais eu avec ma propre mortalité qu’un rapport apaisé, mourir ne peut inquiéter quand on sait ce qu’il vient après. Cependant, ce qu’il me reste à vivre ne représente pour lui sans doute que le temps d’un battement de cil me prend dans ma propre existence. Soit, je vais mourir, je ne pourrais pas l’aider. Mais je ne suis pas seul – je vais mourir, mais les chœurs céleste, eux, survivront. Et j’espère qu’à l’heure du Jugement Dernier, quand les trompettes sonneront, quand chacun sera jugés, quand la Mort elle-même sera vaincue pour tous, je le retrouverai.

« Cela dit, je ne veux pas imposer ma présence à vos pairs. S'ils sont intéressés par une rencontre, je serai évidemment ravi de pouvoir leur accorder du temps et aller plus en avant dans cette réflexion. Mais je ne veux pas qu'ils soient mal à l'aise. » Il marque une pause, comme inquiet et je penche la tête. C’est la deuxième fois qu’il exprime ce genre d’idée : il ne voulait pas gêner les médicomages, il ne veut pas mettre les sorciers mal à l’aise… Est-ce cela, la raison pour laquelle ses semblables ne se mêlent pas à la communauté magique en général ? Sont-ils, comme lui, charitables ? Est-il une exception, au contraire, et c’est cette singularité qui le fait être présent dans notre monde ? « En l'état, vous les connaissez mieux que moi, Lord Fawley. Je m'en remets à vous. » Je me fends d’un sourire poli. « Effectivement, je les connais mieux que vous. Croyez-moi docteur, une opportunité comme celle-ci de mieux comprendre Son œuvre et d’aider une âme charitable est une chose assez rare pour que je trouve parmi mes pairs des personnes volontaires. Et si votre présence avait effectivement le pouvoir de les gêner... » Quoique je pense que certains des noms que j’ai en tête seront aussi sensibles que moi à ses manières et qu’il suffira que je précise mes découvertes de ce soir pour les rassurer. « … Et bien notre magie peut nous donner la capacité de nous apaiser. Pour ce genre de cause, je ne pense pas qu’on m’en voudra d’utiliser ma voix si cela doit mettre tout le monde dans de meilleures dispositions. » Je leur en parlerai avant, bien sûr.

Le thé est tiède maintenant, alors que je me sers la dernière tasse. Un certain temps a du passer pendant que nous discutions ou que nous échangions des silences, sans que je ne m’en rende compte. Je saisis ma canne et me redresse. « Bien, je vais vous accompagner chercher vos recherches, puisque je dois en faire une copie avant de vous les remettre. Suivez-moi, docteur. » J’ouvre la marche, tasse toujours à la main – cela tient d’une forme d’abomination pour moi, de marcher au milieu de ces étagères avec une boisson, et je remercierai mon assistante sur le coup si elle devait faire la même chose. Mais il est tard, je suis vieux, je peux bien m’accorder ce petit caprice. « Lumos. » La boule de lumière apparaît devant nous, à l’endroit où je devrais tenir ma baguette si je l’avais sur moi. Appuyé sur ma canne, mon pas est lent et tranquille, et nous progressons dans les rayons sans que je ne doute une seule fois du chemin à prendre dans ce labyrinthe que sont les archives du Ministère. « Avez-vous déjà rencontré des chœurs célestes, docteur ? » J’aurais peut-être du commencer par cela, si la réponse est positive ils sont peut être encore en vie, et il faudra que je vois avec eux pour commencer. Archives de Sainte Mangouste. Je lui fais signe que nous ne sommes plus très loin, et lui désigne une étagère que nous ne voyons pas encore mais qui contient les années 1920-1930.

Code by FRIMELDA

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Mer 10 Juin - 16:21
🌢 Recherches et casuistique
Un soir de février 2004,
Département des archives du Ministère de la Magie,
(Faim contrôlée - 10/14 Jauge de Rötschreck)

▼▲▼

Ce déchirement intérieur était désagréable et en même temps étrangement habituel. Comme un vieux disque qui continuait à tourner dans un coin de son crâne, diffusant une mélopée anxiogène et assourdissante malgré l'usure et les rayures. Une musique qui se faisait parfois voix pour le flageller et l'ostraciser. Et elle se répétait, encore et encore, dans les tréfonds de sa conscience. Un cycle sans fin de méfiance, de malveillance et de négativité tournées contre lui. Oui, c'était ça, une boucle négative. Probablement qu'il gagnerait également à consulter un confrère vis-à-vis de sa propre santé mentale.

Est-ce qu'il se détestait vraiment autant ? Peut-être. À en croire le manque de considération qu'il s'adressait, loin du regard des autres, il y avait sans doute là quelque chose à creuser. Henry n'éprouvait aucune hâte à cet égard : une telle réflexion demandait du temps et de l'énergie. Il préférait d'ordinaire la dédier aux autres, de peur d'ouvrir la porte à de vieux démons et de manquer à sa mission première.

Son engagement devant l'éternel à prendre soin des autres.

Or, dans ce qu'ils discutaient depuis quelques minutes, le vampire semblait percevoir une autre possibilité. Une ouverture plus nuancée sous l'égide de Dieu. Cette éventualité le troublait énormément et il ne s'en cachait pas. La force de son Amour. Parce qu'il était très justement question de ce qui manquait le plus à son immortalité: l'attachement. Oh, il se préoccupait sincèrement de celui des autres, à l'égard d'eux-mêmes et entre-eux. Qui ne se sentait pas heureux, d'ailleurs, de constater les liens tissés de bon cœur d'un être vivant à un autre ? Il y avait de l'apaisement à voir le monde évoluer et se chérir.

Il y avait de l'espoir à l'observer et à le reconnaître, lui qui se sentait atrocement seul tout en se refusant la moindre espérance. En dépit de son humanité, il restait un vampire aux instincts implacables et à l'existence funeste. Personne ne pouvait, idéalement, placer en sa personne civile ne serait-ce qu'un peu de confiance. Les risques générés par une telle perspective étaient trop grands, alors qu'ils étaient soigneusement plus maîtrisés dans le cadre professionnel. Il s'efforçait de le croire avec une angoisse vivace.

Envisager l'amour de Dieu, auquel il n'osait plus prétendre depuis des décennies, comme un dessein possible était une pensée très précieuse. Et très logique, mine de rien, car seule l'affection universelle d'une entité céleste pouvait s'affranchir de la menace qu'il représentait. Henry avait beau être chamboulé par toutes ces considérations potentiellement bénéfiques, il prit le temps d'acquiescer aux propos de son interlocuteur. La grande aide que ce dernier lui apportait, toujours de bonne grâce selon sa première impression, renforçait sa propre envie de se montrer poli et irréprochable.

De mieux comprendre son œuvre. Peut-être... Oui, peut-être que les réponses espérées étaient aussi nombreuses que ses questions. Probablement, même, que les pairs si bien nommés de Lord Fawley pourraient leur offrir un regard neuf sur la situation. À force de se concentrer sur le problème, il en avait oublié les solutions et le moyen de dégoter – très justement – lesdites solutions. Notre magie peut nous donner la capacité- Ah ! Un instant décontenancé, l'immortel pinça les lèvres en un nouveau hochement de tête. Sa curiosité se renforçait, tout comme les pistes qu'il commençait à deviner ici et là, sans oser toutefois les nommer. Il y avait donc bel et bien un lien. Sans surprise. Sans frayeur. La beauté dans la voix de l'homme était de la magie. Un témoignage de son appartenance à un groupe plus large, d'où l'usage de la première personne du pluriel. Notre magie. Un nous qu'il peinait à connaître. Sans doute qu'il pourrait interroger son guide du jour sur cette équation inconnue et mystérieuse.

Or, il se méfiait des indiscrétions sur des terrains aussi privés. Surtout depuis... Depuis cet échange avec un visiteur tout aussi inhabituel et ses farouches avertissements quant à la mise au secret de leur entrevue.

Toutes les magies n'étaient pas aisées à authentifier. Pire encore, certaines ne devaient pas être divulguées à l'instar des rouages de la société vampirique. C'était de la logique élémentaire, il le savait pertinemment. Pourtant... « Je vous en remercie encore, Lord Fawley. » Il aurait bien le temps de s'y pencher plus tard, lors de la rencontre. Quant à ses interrogations inaudibles, elles semblaient toujours malvenues en ce territoire qui n'était pas le sien.

Bien. La voix de l'aristocrate le tira de ses réflexions sinueuses. Vos recherches. Oh ! En effet. À la base, il s'était rendu au Ministère de la Magie pour récupérer son travail d'autrefois. Cet échange l'avait tant et si bien détourné de son objectif qu'il n'y pensait plus.

Un petit sourire gêné vint orner les lèvres du vampire. Suivez-moi. Une esquisse aussi brève que les précédentes, vite balayée par la nécessité de se lever et d’emboîter le pas du Lord. « Je vous suis. » Et c'est ce qu'il faisait, d'un pas serein, en s'efforçant de laisser toujours une distance d'avance au sorcier. Lumos. L'énergie lumineuse au-devant d'eux éveilla chez lui des émotions contraires. De la nostalgie. De la tendresse. De l'inquiétude. La magie, telle qu'il la connaissait de son vivant, lui manquait. Indubitablement. Celle de son interlocuteur, plus originale, l'intriguait autant qu'elle le titillait sur sa manière de percevoir le monde magique.

Avez-vous déjà rencontré des chœurs célestes, docteur ? Il haussa d'abord un sourcil, puis le deuxième. D'une manière très évidente et, finalement, assez innocente. Cette dénomination ne lui parlait absolument pas. Parallèlement à ce point, Henry se doutait également qu'il ne s'agissait pas d'un groupe de musique. Tout portait plutôt à croire... Qu'il était question d'autre chose. D'une thématique qu'il ne maîtrisait pas et qui pouvait être liée à ce qu'ils avaient évoqué auparavant. Ou pas.

Il était bien incapable d'avoir une certitude absolue sur l'affaire. « Je n'ai jamais eu cette opportunité, malheureusement, Lord Fawley. » Avec un peu de chance, des précisions supplémentaires seraient amenées à sa connaissance. En attendant, il préférait être patient et s'adapter au rythme de son guide. Seul son regard pâle trahissait un vif intérêt. Celui que lui procurait toutes ces informations énigmatiques livrées au compte goutte.

Plus loin, encore invisible, l'étagère de son ouvrage lui était désignée. À cet instant très précis, il se sentait partagé entre son envie – et sa crainte – de retrouver ses travaux et son désir – et sa frayeur – d'en apprendre davantage sur ces êtres qui se faisaient appeler les chœurs célestes.

Définitivement, cette petite virée nocturne lui retournait l'esprit bien comme il faut. Pour le mieux ?
CODAGE PAR AMATIS - 1090 mots



Navrée pour le retard ! Si tu as besoin que je modifie quelque chose, n'hésite surtout pas à me le dire :smi35: :smi62:

Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
MEMBRE
hiboux : 189
pictures : Recherches et casuistique | Henry & Melchior - Page 2 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f32776243496b4b325f42504978773d3d2d3532393837333937312e313531303762333666656637366661623731393932303138373831342e676966
Ven 4 Sep - 0:33
[quote="Melchior C. Fawley"]
Recherches et casuistique
Nous évoluons d’un pas tranquille au sein des archives, et je le guide sans vraiment y penser jusqu’à la rangée où son propre papier devrait se trouver. L’étagère est devant nous quand je le questionne sur sa connaissance des Chœurs Célestes. Ses émotions se lisent assez peu sur son visage pâle, surtout dans cette obscurité, mais il me semble pourtant que je pique sa curiosité alors que je donne ce nom. Ça ne lui dit rien, et pourtant, aucune question ne vient. Il me semble maintenant que cela a été ainsi toute la soirée, il ne demande pas frontalement, il ne commente pas. Pourquoi ? Cela n’a pas l’air d’être du désintérêt pourtant. Je pense à ses manières, sa politesse, son respect de l’étiquette. C’est une forme de politesse ? Une envie de bien faire ? C’est plus profond peut-être. Mon esprit vagabonde de la Bible au cycle arthurien. N’a-t-il pas quelque chose de Perceval, qui n’ose pas questionner par courtoisie. Je lui désigne l’étagère avec un sourire poli. « Ce devrait être ici. » Inutile de se servir du sortilège d’attraction en ces lieux, il y a des protections que je me charge d’entretenir. Ce serait laisser une large marge de manœuvre à des personnes mal intentionnées. Je survole les noms et les dates des yeux en continuant : « Vous avez dit être allé à Poudlard il me semble docteur, vous avez donc été formé à la magie comme les hermétiques. Moi aussi, d’ailleurs, quelques décennies plus tard. Vous êtes peut-être au courant qu’il existe d’autres traditions magiques ? » Je cherche un instant dans mon esprit si j’ai connu dans l’entourage de mes parents des sorciers non hermétiques, en dehors de chœurs célestes. Après tout, il aurait pu en connaître certains, les avoir connus Poudlard. Aucun nom ne me vient pourtant. « Les Chœurs Célestes, dont j’ai l’honneur et la chance de faire partie, sont une de ces traditions. » 1921. Mon regard saute les lettres pour arriver au nom de celui qui m’accompagne. Milford. Je saisis le document et lui montre pour qu’il me confirme qu’il s’agit bien du sien. « Nous pratiquons une magie différente, car nous avons une autre vision du monde. » Je cherche presque mes mots. Cela me semble étrange, comme façon de le lui expliquer. « Notre magie est intimement liée à notre Foi. Et il y a parmi nous des érudits qui sont de fins théologiens. » Tu te fends d’un sourire satisfait. « Parmi les meilleurs du monde magique, si vous voulez mon avis. » Est-ce un pêché de tirer un certain orgueil des grandes qualités de mes pairs ? « Et nous cherchons toujours à mieux comprendre Son Œuvre. » Mes doigts vont à ma croix alors que je l’entraine à nouveau à mon bureau pour faire une copie de son travail. Mon assistante se chargera de l’archiver demain. « Aussi, s’il y a des personnes qui ont des réponses aux questions que je peux me poser sur vous – car je dois vous avouer que vous me surprenez beaucoup docteur, et que je m’interroge – aux questions que vous vous posez peut-être, j’en connais qui sauront emmenés d’intéressants éléments de réponses. » On ne peut présumer comprendre complètement ce qu’Il a créé. C’est trop, Son infinité. Et pourtant, nous essaierons toujours.

Le bureau est devant nous, et l’odeur de tabac me parvient déjà. J’aime assez cette odeur, mais j’imagine que le fait qu’elle dure si longtemps explique que l’on me demande de ne plus fumer dans ce bureau depuis un certain temps. Les habitudes ont la vie dure. Je pose son papier sur mon bureau et me penche dessus. « Revelio. » On n’est jamais trop prudent, le sortilège de copie ne duplique pas les éventuelles traces de magie. Je ne m’attends à rien, et rien n’arrive. Bien. « Gemini. » La copie semble presque s’extraire du premier. Je feuillette rapidement les deux documents pour m’assurer qu’ils sont bien identiques, et fini par tendre l’original au vampire. Voilà qui est fait. Je ne suis pas exactement fatigué, j’ai l’impression que se bousculent encore mille questions dans ma tête. Je lève un regard curieux vers le docteur, curieux de sa réaction face à son travail, et cherchant s’il y a encore sur ses traits la marque d’un intérêt piqué. Je me ressers un thé avant de relever la tête vers lui. « Avez-vous des questions docteur ? Si oui, sentez-vous libre de me les poser. »  

Code by FRIMELDA
HRP :Vraiment désolée pour le temps de réponse. Hésite pas à me dire si tu veux que je modifie quelque chose. :smi19:

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