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à l'heure où blanchit la campagne
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 18 Jan - 10:57

   
à l'heure où blanchit la campagne.
Le temps silencieusement entre vous, perdus dans vos pensées, vous ne voyez pas le soleil faire sa course dans le ciel et vous ignorez l’écoulement du sablier du temps. Ton grand-père t’avait dit quand tu étais rentrée chez toi pour les grandes vacances, après sa mort, qu’au fil du temps la peine serait moins lourde à porter et qu’un jour en te levant, tu ne le sentirais plus et passerais à autre chose. Tu as pourtant l’impression de ne pas avoir alléger ton fardeau mais de l’avoir rendu plus pesant avec la guerre, la perte de tous ses gens que tu aimais. Cette guerre ne t’as pas seulement fait perdre Cédric mais aussi Fred, ton cousin et d’autres amis tout ça pour au final voir la famille de tes cousins se déchirer pour le héros national. Tu ne peux pas blâmer Potter pour la mort de Fred, tu sais que même si Potter serait mort étant enfant, que le Seigneur des Ténèbres ne l’aurait pas poursuivi, Fred aurait combattus pour plus de justice tout comme le reste de sa famille. Non, Potter est innocent dans la mort de Fred, mais pour Cédric, il n’a rien fait le gamin, il a même provoqué sa mort en l’amenant au cimetière au lieu de prendre sa victoire, il a décidé de se comporter en Poufsouffle solidaire. Tu aurais préféré qu’il décide de ne pas partager cette victoire, qu’il prenne le trophée et affronte le Seigneur des Ténèbres seul. Surtout que d’après les rumeurs que tu avais entendues, Cédric n’avait eu aucune influence sur le fait qu’il avait pu s’échapper alors cela n’aurait rien changé en dehors de la survie de ton ami. Oui, c’est pour cette mort, le déchirement de la famille de ta tante, cette sœur que ton père a toujours aimée et voulus protéger que tu blâme Potter, tu le hais même et certains de tes collègues le sentent. Mais voilà, tu es autant voire plus une Dragonneau qu’une Prewett et les Dragonneau dans ta lignée sont des hommes du ministère, tu restes donc fidèle au ministère du moment que celui-ci ne se mette pas à détruire tout ce qui été fait avant ou la communauté magique. Tu restes fidèle à ce chemin de servir le ministère tant que celui-ci sert la communauté magique alors qu’importe que tu haïsses l’Elu, tu fais ton job et sert les intérêts du ministre tant que celui-ci ne se met pas à traquer ou tuer de manières certaines les autres sorciers. Tes pensées ne s’attardent pas sur cette haine que tu ressens pour Potter, tu préfères largement repenser à Cédric, rester focaliser sur lui, ton ami que tu pleures encore plutôt que sur un type bien vivant qui ne méritent pas vraiment ton attention.

Tu repenses au sourire de Cédric, son rire aussi, il avait un joli rire, musicale et puis il y avait ses muscles et ton œil dérive sur Orion à tes côtés. Tu te demandes si Orion possède une musculature semblable, pas exactement la même, tu sais parfaitement qu’aucun corps ne se ressemble pour en avoir déjà découvert plusieurs mais tu sais que certains peuvent être semblables. Or, beaucoup de filles à Poudlard avaient tendance à ne pas les dissocier, pour elles, Orion et Cédric étaient les deux faces d’une même pièce. Si Orion avait tendance à être dans l’ombre de Cédric, beaucoup de filles estimaient qu’ils devaient être la copie conforme de l’autre et qu’il était possible de s’entrainer sur Orion, de l’avoir pour atteindre Cédric. Tu n’avais jamais hésité à remettre ce genre de filles à leur place, à les empêcher d’approche tes amis parce que tu savais que cela ferait beaucoup trop souffrir Orion et que tu refuses de le voir le cœur brisé à cause d’idiotes finies. Aujourd’hui encore tu ne supportes pas l’idée qu’il puisse avoir le cœur brisé, tu fais le maximum pour le protéger même si c’est toi qui lui brise le cœur. Tu te souviens encore de la manière dont tu as payé une fille pour le séduire, le temps d’une nuit, le temps de recoller les morceaux brisés en lui à cause de son ancienne fiancée. Cette fille s’étant servie de lui, elle pouvait dire ce qu’elle voulait sur le fait qu’elle avait vraiment aimé Orion, elle l’avait utilisé et personne n’utilise son ami ainsi. Personne n’utilise l’homme qu’elle aime, son briseur de sortilèges, de malédictions à son insu, elle tient beaucoup trop à lui pour laisser quiconque agir ainsi et fait tout pour détruire ces personnes. Au fond, elle aurait vraiment fait une bonne Serpentard, le choixpeau avait raison, elle pouvait se montrer implacable et réussir à atteindre les buts qu’elle s’était fixé assez facilement. Enfin, pas vraiment, elle n’avait pas agi contre la vocation d’Orion même si elle avait tiqué quand il s’était lancé dans ce métier, elle avait serré les dents et rien fait pour l’empêcher d’aller dans ce domaine. Peut-être parce que son cœur se gonflait d’espoir à l’idée qu’il puisse réellement briser une malédiction dont elle n’avait aucune preuve d’existence, peut-être parce qu’elle espérait qu’ainsi ils pourraient être ensemble. Elle ne savait pas trop, en faites, elle avait rapidement enfoui tout ça sous des tonnes de pierres, des litres de sangs et de multiples sortilèges jetaient durant la guerre. Elle avait tout simplement oublié ce fait dans un coin de sa tête et il commençait doucement à émerger de nouveau.

Tes pensées s’arrêtent et tu refais surface dans le présent pour croiser le regard d’Orion, sentir ses mains entourant les tiennes. Tu te rends compte que tu as froids, que le temps a filé sans que tu t’en aperçoives et les paroles du garçon t’arrivent avec un temps de retard. Tu écarquilles les yeux, les fronces, tentent de comprendre le sens des mots qui te semblent nébuleux. Tu as la sensation d’être prise dans de la glace, de ne pas pouvoir parler, de ne pas pouvoir bouger, de ne plus vraiment être dans ce monde, prisonnière d’un autre où tu ne peux qu’assister impuissante à l’Histoire qui s’écoule sans en faire partis, sans pouvoir y agir. Cette impression s’estompe rapidement mais tu ne peux t’empêcher de te dire que c’est ce que les fantômes doivent ressentir et ne pas du tout aimer cette impression, cela te permet aussi d’accepter un peu mieux l’idée que Cédric est continué sa route. Au moins, il n’aura pas à ressentir cette peur panique de ne rien pouvoir changer, de ne pas pouvoir aider ses proches et assister impuissant à ce qui leur arrive. Cela vaut mieux pour lui, tu sais qu’il n’aurait pas supporter de ne pas pouvoir agir en te voyant ainsi avec Orion, de ne pas pouvoir vous pousser plus l’un vers l’autre et devoir se contenter de vous parler, d’essayer de vous raisonner ce qui n’aurait pas vraiment marché. Tu hoches la tête doucement en entendant les paroles d’Orion, accepte sa main pour te lever, sortir de l’hiver froid qui t’habite pour tenter de t’accrocher au chaud printemps de renaissance qu’il t’offre. Tu captures sa main, la serres fort avant de la relâcher après avoir retrouvé ton équilibre sur le sol, tanguant d’un bateau pris dans une tempête d’émotion te parcourant. Les mains dans tes poches, tu le suis jusqu’à la voiture où tu découvres quelques provisions notant une différence flagrante entre celle d’Orion et de son elfe de maison. Tu connais l’elfe pour l’avoir déjà croisé quand tu te réfugies chez ton ami alors que celui-ci est en voyage, créature sympathique qui te traite comme la maitresse de maison, comme la femme de ton ami. Même lorsqu’il était fiancé avec l’autre, l’elfe de maison continuait de te voir comme la maitresse de maison plus que l’autre femme, la créature étant visiblement très sensible pour avoir capté les non-dits de votre relation. Elle a toujours agi avec tact avec toi, te faisant comprendre qu’elle voulait te voir avec son maitre mais tu as toujours joué à l’idiote qui ne comprenait pas. Tu t’interroges un moment pour savoir si l’elfe s’est douté que tu taperais dans les provisions ou si elle trouve qu’Orion a encore maigris car elle a mis de quoi manger pour au moins trois personnes si ce n’est plus. Doucement, tu pénètres dans la voiture sur la place passage, tu poses tes pieds sur le tableau de bords et observe les alentours. « Peut-être que tu pourrais conduire un peu… Trouver un lieu sympa pour qu’on puisse manger tranquillement ici, je veux dire… Le cimetière comme tableau pour un repas c’est pas franchement Poufsouffle… Je crois qu’il y a des falaises pas loin, elles donnent sur la mer, on pourrait aller là-bas ? Se serait sympa pour prendre le déjeuner et puis ça nous permettrait de faire honneur à la nourriture de Twinkle, elle semble avoir décidé de t’engrosser… » Tu souris à Orion et attends de voir s’il accepte ta proposition pour tenter de sortir de l’atmosphère glauque du cimetière. Après tout, votre deuil n’est pas un concours et vous devez avancer donc autant tenter de manger loin de ce cimetière pour retourner à la vie, laisser la mort derrière toi.
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Dim 20 Jan - 18:57

   
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Orion se rassure. Dahlia n’a pas eu l’air de trop tituber, le forçant à la rattraper. Elle semble également écouter la voix de la sagesse, en l’occurrence lui-même, et ne pas se lancer dès maintenant dans un transplanage qui aurait été hasardeux. C’est un coup à finir désartibulé dans la campagne que dans s’en aller le ventre vide comme ça, ou sous l’emprise de ses émotions. Alors conjuguer les deux … Il s’efforce de se dire qu’il fait preuve d’une sollicitude générique, qu’il appliquerait à n’importe laquelle de ses connaissances, mais il n’est pas dupe. Il guette les réactions de la jeune femme avec un peu trop d’émotion pour se savoir tout à fait guéri de cette relation.

Relation qui n’en était même pas une, merde.

Pas le genre de relation sur lequel il a longtemps compté, en tout cas. Cédric aussi s'attendait à quelque chose, pour ce qu’il en comprenait. Après la rupture Dahlia-Cédric dont Orion est sûr d’y être pour quelque chose, ils n’en ont jamais parlé. Mais il pouvait voir le fils Diggory froncer les sourcils et le regarder avec ce petit air d’incompréhension et de jugement. Vraiment, Orion ? Vraiment, il ne ferait rien ? Non. Il se tourne une dernière fois vers la tombe de celui qui a été son meilleur ami et a laissé cette place vacante dans son panthéon amical. Il reviendra, et il formule cette promesse sans crainte. Heureux, triste comme les pierres, il est toujours revenu se recueillir. C’est ce qu’il avait tant de mal à expliquer à Eirian ou à tous ceux qui placent la famille avant toutes choses : ses amitiés comptent énormément pour lui. Orion adore ses sœurs, ses parents, mais il ne compartimente pas la dose d’affection qu’il distribue à ses amis. Son cœur est grand ouvert, quitte à ce qu’on le lui saccage.

Il déverrouille manuellement les portières de voiture. La remarque de Dahlia, regardant le panier de pique-nique qu’il a soigneusement calé derrière le siège avant droit lui arrache un sourire. « Tout le monde s’intéresse à ma santé et au contenu de mon assiette. Ma mère qui lit dans la quantité de nourriture laissée comme Trelawney dans les feuilles de thé, mon père qui fronce les sourcils pour déterminer si j’ai maigri, mes frangines qui me reprochent de ne jamais être là aux repas de famille ou de ne pas leur filer de la tarte, et je crois que c’est la deuxième raison qui les fait autant râler, Gringotts qui me veut en bonne santé et Sainte-Mangouste qui vient vérifier ça … Tout le monde, je te dis. Si encore j’étais dans le show business. Finalement, Twinkle fait preuve de beaucoup de mesure, mais elle augmente les quantités juste au cas où. Enfin bon, ça ne sera jamais perdu. »

En bon économe qu’il est, Orion s’efforce de contrôler son stock de nourriture comme s’ils étaient encore en période de guerre. Il apporte les parts de tarte restantes à ses collègues pendant ses jours de repos. Ce n’est pas grave s’il n’en profite pas, tant que ce n’est pas gâché. Comme dans toutes ses relations amoureuses. Il pose sa veste soigneusement sur la banquette arrière.  «  Je t’emmène où tu veux tant que tu enlèves tes pieds du tableau de bord et que tu mets une ceinture. Safety first comme disent les moldus. Je crois que c’est ce qu’ils disent.» Il avance précautionneusement la main pour prendre une carte routière dans la boîte à gant. Il retire si vite le bras qu’on croirait qu’il a attrapé une décharge d’électricité statique en frôlant la jambe de Dahlia. Emotionnellement, c’est bien le même impact. Orion se concentre, suivant des yeux l’endroit où ils se trouvent et la route serpentant vers les falaises. Il ne se fait pas aux cartes sorcières qui dictent tout à leurs passagers. Comment ferait-il s’il doit un jour transporter des moldus dans sa voiture ? A part pour leur venir en aide s’ils ont eu un accident de voiture, il ne peut pas imaginer de cas de figure, mais quand même. « Bon pour moi. Si ma mémoire est bonne, il y a une crique pas mal dans ce coin-là. » annonce-t-il en refermant la carte. Il vérifie que Dahlia ait mis sa ceinture de sécurité. C’est vérifié. Alors pourquoi met-il autant de temps à détourner le regard de cette ligne qui trace une diagonale tentatrice ?

La voiture démarre dans un petit vrombissement et Orion prend encore sur lui pour ne rien laisser transparaître de son émoi. Résolutions. Il a joué cartes sur table, non seulement Dahlia ne cherche pas à l’aguicher mais elle sait exactement qu’elle doit se comporter comme avec un fumeur repenti. Aucune blague sur le sujet, pas de fumée suspecte, pas de réflexions sur une éventuelle nervosité ou prise de poids. Le voilà pris d’une envie de cigarette. « Je ne sais pas si ça te dérange que je fume ? Je crève d’envie d’une cigarette.» » dit-il avant de se raviser et se rendre compte que c’était une mauvaise blague. Il passe un bras derrière le siège passager (ciel, il touche presque Dahlia), le temps de vérifier en reculant qu’il n’y a rien derrière eux. Il le retire en faisant un mouvement exagérément compliqué pour ne pas frôler la jeune femme. On commence à vendre des substituts pour fumeurs, ça existe, des substituts pour béguin ? Il faudrait qu’il côtoie les potionnistes de son carnet d’adresse. Pas Rogue, faut pas pousser. Mais Lawrence peut-être, ou Angelina. Inconvénient, Angelina remplit mieux le cahier des charges grâce à sa formation de médicomage, mais elle posera plus de questions. Peut-être Lawrence, alors. Peut-être. Hé, vieux, ça existe l’inverse d’un philtre d’amour ? Un genre de potion du désamour ? Pas du dégoût, hein.

C’est n’importe quoi, ces histoires, songe-t-il en fronçant les sourcils. Quelqu’un d’autre estimerait qu’il se concentre sur la route mais Dahlia doit le connaître assez pour voir qu’il se passe bien des choses dans ces coulisses mentales. Bientôt, la voiture atteint une paisible vitesse de croisière et Orion s’accorde le luxe d’une cigarette. Il ouvre la vitre pour ne pas déranger la jeune femme et pose le cylindre entre ses lèvres. Il se garde de faire la blague du « tu peux m’allumer », qui a un succès inversement proportionnel à sa qualité. C’est comme ça qu’il s’est rendu compte que la puberté avait fait son effet et qu’il devait être joli garçon : en faisant cette blague contestable et en voyant qu’on gloussait avant de lui tendre un briquet. « Je dois avoir un briquet dans le vide-poche ? Ou si tu peux doser un incendio sans me brûler le nez ? On ne roule pas assez vite pour que ce soit dangereux. Je te propose qu’on coupe par les petites routes plutôt que la voie rapide, dans ce coin-là il y a beaucoup de monde les jours où le ciel est clair. »  
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Dim 27 Jan - 17:58

   
à l'heure où blanchit la campagne.
Si tu as pris tes aises au début dans la voiture, très vite la tension monte et te mets mal à l’aise en sachant très bien d’où elle provient. Tu t’en veux rapidement sur ta remarque vis-à-vis de la nourriture en comprenant qu’une bonne partie de l’inquiétude de l’entourage de ton ami sur son poids et lié à toi. Tu as déjà remarqué ce fait depuis longtemps mais Orion a tendance à compenser le manque que tu crées en étant ambiguë dans la nourriture. Or, le fait est qu’il ne prend pas de poids comme-ci la nourriture qu’il avale est aspiré par un trou noir de désespoir que tu ne peux pas t’empêcher de créer. Machinalement, tu plonges ta main dans ta poche, hésitante à envoyer directement un patronus messager à ton grand-père afin de fixer un rendez-vous avec le soir même. Tu renonces pourtant déjà pour ne pas alerter Orion et lui causer de la peine supplémentaire puis tu sais que ton grand-père sera là, ce soir. Il est toujours là quand tu as besoin, il ne fait aucun doute que l’incident du matin lui est déjà remonté aux oreilles et qu’il t’attend avec patience à la maison et il a surement déjà prévu un thé relaxant avec de délicieux gâteaux. Ta grand-mère avait l’habitude de faire ses gâteaux pour toi, ta mère et ton grand-père pour n’importe quelle raison, depuis sa mort, ton grand-père te les fait toujours quand il sent que c’est le moment de parler. Tu t’attends donc à sentir l’odeur de ses gâteaux chauds lorsque tu passeras le seuil de la maison, à croiser le regard bienveillant de celui, qui de bien des manières à remplacer ton père, mort trop tôt, comme Cédric. Alors, même si le cimetière est éloigné de la voiture, le fait de le voir dans l’horizon, de penser au fait que le corps de ton ami, repose sous terre comme celui de ton père, te donne la nausée. Faut croire qu’il est impossible de s’habituer réellement à la perte d’un être cher, au deuil et que le nombre de personnes perdues n’atténue jamais réellement la peine, la plaie béante ouvrant son chemin dans le cœur de ceux qui survivent. Tu ne l’as pas réalisé sur le coup, tu as noyé toutes tes émotions dans la nécessité de te battre pour un avenir meilleur, pour la prochaine génération de sorciers pour qu’il puisse connaître la paix. Tu t’es oubliée dans ces combats, tu n’as pas pris de temps pour toi, pour comprendre ce qui se passait et même après, la paix rétablit, tu as préféré enterrer tout ça sauf durant quelques jours par an. Sauf que voilà, au premier grain de sable dans ta vie bien huilé, tout explose, tu te rends que tu es détruite, que tu n’es plus que l’ombre de toi-même, réellement une ombre de l’ancienne Dahlia. Or, dans ton entourage, tu ne vois qu’une seule personne, une seule ayant vécu ça et s’étant relevé d’une guerre pour construire une vie heureuse. C’est donc vers cette personne que tu compte te tourner en espérant qu’il saura te reconstruire morceau par morceau, te soutenir sans envisager que la personne dont tu as besoin pour cela et juste à tes côtés, dans cette voiture remplis de cette tension générée par des non-dits et ambiguïtés.

Obéissante, tu ne bronches pas quand Orion t’ordonne de changer de position, tu le trouves un peu trop rigide sur ce point-là mais ce n’est pas ta voiture alors tu respecte les règles. Tes pieds quittent le tableau de bord, tu prends la ceinture et laisse ton chauffeur du jour réfléchir à quelle route prendre pour changer de décor, tu en as bien besoin. Tu hoches la tête sur sa remarque sur la crique, tu connais un peu les lieux pour les avoir explorés lors de tes errances, faut dire que pendant une période, tu es venue souvent ici. Tu hausses un sourcil sur sa remarque sur la cigarette, tu n’aimes pas vraiment ce truc de moldus, pas en raison de son origine, ça tu t’en fiche, non ce qui te gêne c’est plus l’odeur puis le danger que ça représente. Tu t’es penché sur la question à une époque et ut as découvert les dégâts que pouvez causer la cigarette, bon, tu te doutes que les sorciers doivent pouvoir soigner ça mais l’idée qu’Orion se bousille la santé comme ça, tu n’aimes pas cette idée. Un truc pour lequel tu te battras peut-être si tu deviens sa femme, enfin faudrait déjà que tu arrives à lui avouer tes sentiments, ton envie similaire à la sienne de passer ta vie avec lui et ce n’est pas gagné. Tu observes le paysage en silence, les gestes précautionneux d’Orion t’on remué les entrailles, tu as bien vu qu’il évitait le contact physique ou visuel, pour se protéger et tu as envie de te baffer pour ce que tu as lui as fait. Tes yeux se perde dans le paysage, tu oublies où tu es, avec qui tu es, ce que tu fais laissant tes yeux observer la campagne autour de toi, t’éloignant du cimetière et de la léthargie dans laquelle tu es. Tu tournes ton regard vers lui quand il te pose une question, hausse un sourcil face à la cigarette, te mords la lèvre inférieure et hoche la tête doucement en sortant ta baguette. Pas le choix le plus sécuritaire loin de là mais le choix qui permet de mettre plus de distance entre toi et Orion et puis tu es plutôt doué avec les sortilèges de feu, sûrement à cause de ton caractère explosif. Baguette en main, tu pointe doucement la cigarette d’Orion et traçant les contours d’une mini flamme, tu prends à la formule dans ta tête pour voir une flammèche quitter ta baguette. Avec un sourire satisfait, tu vois le bout de la cigarette s’embrasait et range ta baguette, contact ou intimité évité, mission remplis, tu repars vers le paysage. « Non, ça ne me dérange pas, ça permet de mieux voir le paysage. » Réponse courte, quasiment dénue de sentiment, tu as allumé sa cigarette mais tu ne tiens pas à l’allumer lui, pas si cela le fait souffrir énormément à nouveau.
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Lun 4 Fév - 22:56

   
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Par chance, Orion est capable de conduire en pensant à autre chose. Par chance car il ne lui a pas échappé que Dahlia est soucieuse, et qu’il cherche désespérément un moyen de lui rendre le sourire. Il ne questionne pas le fait qu’ils sont maladroits à se tourner autour ainsi, qu’il était le premier à demander une pause. Sa loyauté amicale passe avant tout sentiment amoureux et tout ego. Si Dahlia a besoin de lui, il doit l’aider. Le contraire n’est pas envisageable. Ne pas aider Dahlia, c’est déjà une action, celle d’aller contre elle en n’allant pas vers elle.

Avec une telle conception de l’honneur, le sorcier aurait été tout taillé pour mourir dans des combats qui ne sont pas les siens. Cette servitude amoureuse lui est moins dangereuse. Tout au plus lui donne-t-elle des angoisses ou des insomnies, mais il est convaincu que ses inquiétudes se seraient manifestées pour d’autres sujets. Le sort du Royaume-Uni sorcier. Les Terres de feu. La purge d’après-guerre. Ce qu’il arrive à des gens comme Lawrence Fawley, ou peut-être comme Yolanda Yeabow, sont-ils des mangemorts assoiffés de sang ? Les pions d’une bataille dont ils n’avaient pas les enjeux ? Il pourrait aussi s’inquiéter du réchauffement climatique, des gouvernements fantoches ou répressifs. C’est finalement une bonne nouvelle que ses inquiétudes soient circonscrites à l’amour qu’on lui porterait peut-être, peut-être pas.

« Merci, dear. »

C’est aussi cet amour inassouvi qui lui donne autant d’énergie. Groggy d’avoir un peu sangloté, transi de froid et d’amour, Orion accepte cette fatigue bienvenue sans chercher à la combattre. Comme à chaque fois, il sera incapable de réellement profiter de la journée. C’est un jour sans, d’une certaine manière. Il pansera ses plaies toute la semaine sans doute, absent, rêveur, un rien mélancolique. Il se figurera cette vie avec Cédric encore vivant parmi eux, le quotidien qu’ils auraient eu. Même pas besoin de fixer les grandes lignes dont d’autres sont demandeurs. Au fond, peu importe ce que leur ami aurait fait de sa vie. Orion se concentre sur l’essentiel. La fossette du sourire, les tics de langage, la démarche assurée de l’ancien joueur pour Poufsouffle. Autant d’éléments précis qui servent à ciseler une rêverie.

Au bout de quelques jours, il se réveillera à nouveau pour un jour avec. Dans les moments de désespoir, il est incapable de voir plus loin que ce voile de brume et ne croit pas à la possibilité de jours heureux, quand bien même il sait qu’ils existent. C’est un univers parallèle pour un amateur de science-fiction ou la vie après la mort pour un agnostique. Il aimerait y croire. Ces périodes ne durent pas si longtemps. Il finit par se dépouiller de ses névroses comme on enlèverait un pull en maille particulièrement épaisse. Sans peurs, sans armure, il affronte la possibilité d’une vie heureuse. De splendides voyages, de bons moments avec ses collègues sorciers et gobelins, des repas en famille, de nouvelles lectures à vous faire pleurer les yeux de fatigue l’attendent. Et peut-être, vraiment peut-être, un tout petit peu peut-être, une vie heureuse avec Dahlia. On ne sait jamais. Ca pourrait arriver. Il garde cette pensée avec lui comme les enfants emportent un galet poli dans leur poche. Un genre de talisman. Cela ne l’a jamais empêché de tomber amoureux sincèrement. Il a vécu, aimé, ri, embrassé, étreint sans regrets et sans faux-semblants. Il se sent plus entier à être un cœur d’artichaut comme il est qu’à prendre des poses et dissimuler ses sentiments pour séduire. Séduire qui, quoi ? Il n’a pas le temps pour faire de tels calculs. Demain, tout peut s’arrêter, les planètes sortir de leur axe, le soleil engloutir la Terre.

Et Dahlia pourrait se marier.

Ah, la belle affaire. Composer un sourire sur son visage, continuer à être l’homme qu’il voudrait être. Un bon perdant. Quelqu’un capable de lui proposer de garder sa marmaille pour qu’elle aille au restaurant avec un type qui lui aura ravi un (probable) très grand bonheur. Et pis, un type qui ne saurait peut-être même pas l’affaire qu’il a fait.

Tout ça ne fait que le distraire de sa nouvelle mission aujourd’hui. Consoler Dahlia. Lui changer les idées. Il la regarde à la dérobée en faisant semblant de guetter l’arrivée d’hypothétiques voitures dans cette campagne anglaise figée. On pourrait croire qu’ils sont seuls au monde sans les sifflements d’oiseaux, insensibles au jour des morts et aux âmes en peine. Ils repasseront pour sa clairvoyance sur les habitudes moldues. La voiture poursuit son avancée. Il n’ose pas rompre le silence. S’ils sortaient ensemble, il aurait pu prendre la main de Dahlia, et ce contact aurait comblé le vide entre eux. Mais il n’a pas à tenter ce genre de gestes. Les bois deviennent plus épars au fur et à mesure qu’ils roulent, et l’air change d’odeur. La cigarette moldue n’a rien détruit de l’odorat d’Orion, curieux de vivre et avide de sensations. Il prend plaisir à reconnaître les odeurs différentes, à manger avec un appétit vorace de nouvelles expériences culinaires, à écouter de nouvelles musiques. Les odeurs de sa maison, le bois qui sèche ou brûle en grosses flambées, un restant de farine dans la cuisine, une odeur de félin due à un des nombreux chats errants qui se sont entichés de lui autant que lui d’eux … Aucune difficulté donc à reconnaître les embruns salés. « On approche. » explique-t-il. Lui aussi est devenu impatient, mal à l’aise de cette si grande distance entre eux. Distance ridicule, ils sont dans un habitacle confortable mais que la magie n’a pas augmenté.

Le roadster s’arrête à bonne distance de la falaise. Le chemin dessine maintenant une ligne caillouteuse à plusieurs mètres des crêtes. Nombre de randonneurs ont du avoir des frayeurs en s’approchent trop près. Il se détache et contourne la voiture pour prendre le panier à pique-nique. Il a toujours adoré l’idée des pique-niques, et ses souvenirs à Poudlard ont ancré l’idée qu’Enid Blyton comme toutes les autrices et tous les auteurs anglais de cette époque avaient raison d’en faire de si belles descriptions. Il se souvient de printemps dans le parc de Poudlard, allongé dans l’herbe, les yeux clos. Il écoutait le babillage de ses amis sans s’inquiéter, heureux et serein comme un chat de gouttière qui aurait trouvé un foyer. Il se réchauffait au soleil et à la compagnie de ceux à qui il donnait une bonne part de son affection. La voiture se referme une fois Dahlia descendue. Il a contourné le véhicule pour l’aider à sortir, si elle était encore groggy. On dirait qu’il n’en est rien, puisqu’elle se remet sur pieds sans lui. Il attarde son regard quelques instants sur elle. Impossible de communiquer ce qu’il aimerait lui dire. Il éteint avec douceur la cigarette moldue qui se ternit en quelques secondes et disparaît dans un étui tiré de sa poche.

Orion tire du panier une nappe à carreaux – il prend très au sérieux ces repas en plein air, pour quelqu’un d’aussi léger. Il dispose quelques affaires, parti à la recherche d’une boisson chaude. C’est ce qu’il faut à Dahlia pour se réchauffer et reprendre ses esprits. Si cela ne suffit pas, il lui prêtera le pull qu’il garde dans le coffre, à toutes fins utiles aussi. Il se sent mal d’être aussi prosaïque, il espère que son souvenir le rachètera. « Thé, café ? Je ne sais pas où, mais je sais que j'ai les deux dans un de ces innombrables thermos. »

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Sam 9 Fév - 20:43

   
à l'heure où blanchit la campagne.
Tu observes le paysage, te laissant happer par la campagne pour tenter d’oublier ce qui se passe dans la voiture, cette distance entre toi et Orion, ce malaise qui ne cesse de monter entre vous. Un malaise plus intense qu’au cimetière, plus prenant aussi, tu as l’impression qu’il s’accroche à toi, à tes os et que tu étouffes un peu à cause de toute cette tension impossible à évacuer. Tu ne trembles pas, tu arrives à donner un minimum le change pour ne pas montrer que tu crèves d’envie de fuir loin de cette voiture et de ce malaise que tu as créée entre vous. Tu sais que c’est ta faute, le fait qu’il souffre, ses aveux de l’autre jour, c’est entièrement de ta faute et pourtant tu n’arrives pas à t’ouvrir à tout lui dire, tu préfères encore t’imaginer coucher avec Mat’. Tu aimerais retourner en arrière, moins souffler le chaud et le froid avec Orion pour ne rester que sur une amitié simple, un intérêt poli, le laisser s’éloigner de toi, partir avec une autre. Tu n’aurais surement pas réussi à aller au mariage, sourire et faire semblant d’être heureuse mais au moins tu n’aurais pas à souffrir de cet acide de culpabilité qui te ronge doucement de l’intérieur. Il aurait été heureux, il aurait vécu une belle vie pendant que toi, tu aurais continué à enchainer les histoires d’un soir avant peut-être de finir par dire à Matholwch lorsqu’il t’aurait demandé en mariage. Tu n’es pas amoureuse de ton collègue, tu ne le seras jamais, tu le respectes, l’apprécies, le trouve canon et extrêmement désirable mais jamais tu ne pourras éprouver de sentiments amoureux. Tu le sais, au fond de toi, Mat’ est fait du même bois que toi, c’est un impétueux, un fonceur et tu n’es jamais tomber amoureuse d’un homme comme ça, tu tombes amoureuse de garçon qui te tempère, te soutienne, représente de la douceur, de l’espoir dans ton monde sombre de sang, de poussière et d’os. Tu ne pourras jamais aimer quelqu’un comme toi, tu ne pourras jamais ressentir autre chose qu’un fort désir, une pulsion du corps pour un homme semblable à toi. Ton cœur t’entraine vers des hommes doux pour panser tes plaies, ton esprit recherche quelqu’un qui te soutiendra toujours et ton âme ne brûle que pour ceux qui sont capables de te faire rêver d’un monde meilleur. Un monde où tu peux envisager d’avoir des enfants qui ne souffriront pas comme tu as souffert, ton passif familial ayant la sale tendance à te poursuivre à ce sujet. L’idée d’avoir des enfants ne te rebute pas, tu y penses parfois mais le problème c’est que tu as peur du monde que tu vas laisser à ses enfants et à comment tu pourras le justifier. Comment expliquer que la guerre continue de ravager le monde sorcier ? Que la magie peut autant faire de belles choses que de choses horribles sans que toi, censé traquer ces vilains, tu ne peux assurer la sécurité de tous ?

L’air chargé d’iode t’extrait de tes pensées pour te concentrer sur le moment présent, sur la découverte du paysage et surtout raviver tes sens. Il est temps, malgré la gêne ambiante, de tenter de profiter de ce moment avec Orion, de laisser le passé au passé, le futur hypothétique au grain de sable du temps pour revenir au présent. La voiture finit par s’arrêter, tu descends de la voiture, un peu malhabile sur tes jambes tremblantes et souris face au sérieux d’Orion pour ce repas d’extérieur. Tu l’aimes ainsi, cet homme léger pouvant traiter avec un trop plein de sérieux certaines petites choses, tu aimes aussi ses petites manies, tu l’aimes entièrement et pourtant tu ne peux pas lui dire. Tu l’observes faire tout cela, te retenant de l’attraper par le col, de l’embrasser et de le déshabiller sur cette nappe transformant ce déjeuner en autre chose. Tes pas te mènent jusqu’à la nappe où tu t’assois avant de lever ton regard vers Orion, songeuse sur la boisson alors que ton choix est toujours le même, tu es très british sur ce coup-là. « Du thé. Je n’arrive toujours pas à me faire au goût amer du café… Et Merlin est témoin que tous mes collègues tentent de m’y faire prendre goût ! » Tu lâche un bref rire qui meurt rapidement en te rendant compte qu’évoquer tes collègues c’est aussi évoqué Matholwh et ramener un sujet épineux sur le devant de la scène. « Tu veux que je t’aide, peut-être ? Je me suis assise mais… » Tu mots se meurt dans ta bouche, tes cordes vocales ne vibrent plus face au constat que tu te comportes encore en égoïste et que vouloir changer de sujet ne peux qu’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Sortant ta baguette, tu attends tout de même la réponse pour faire voler les affaires de la voiture à la nappe, il semble n’y avoir aucun moldu dans le coin et tu ne vois donc pas de danger pour l’utilisation de la magie. Doucement, tu entreprends d’ailleurs de mettre en place quelques protections autour de vous, juste pour te garantir l’esprit tranquille et pouvoir profiter de ce moment malgré le passif entre toi et Orion.
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Jeu 21 Fév - 22:00

   
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
« Je n’ai rien contre le café. Ca fait quelques années que j’ai commencé à en boire, les gens ratent moins souvent le café qu’une bonne tasse de thé, et je n’ai plus le courage d’être affreusement déçu par une mauvaise tasse de thé » annonce-t-il en prenant un air théâtral comme à chaque fois qu’il se lance dans ce genre d’exagération comique. Orion ne sort que quelques affaires de la voiture, laissant Dahlia les apporter d’un tour de magie. « Merci pour les sortilèges de protection.  » Il ne se répand pas en compliments sur le sujet et se contente d’être heureux. Heureux de connaître une Auror talentueuse, heureux de partager un moment presque normal ensemble.

« Ne t’en fais pas, je crois que je vais réussir à gérer la préparation d’un pique-nique » plaisante le briseur de sorts en cherchant le thermos contenant le thé. Il laisse vagabonder ses pensées vers ce monde qui lui est inconnu. Il n’en a jamais vu qu’une part superficielle. Il fait ce qu’il peut, mais le Ministère ne l’intéresse pas. Tout son être se rebelle contre l’idée de servir un gouvernement : tous les gouvernements sont plus ou moins corrompus. Il peut éprouver du respect pour eux mais il ne devrait pas éprouver de loyauté à leur égard, ne pas leur faire confiance. Ce n’est pas personnel. C’est une question de survie personnelle. Il espère que le Ministère ne laissera jamais Dahlia en carafe, il ignore comment elle se reconvertirait. Une milice privée ? Ou tout à fait autre chose. Dahlia est capable de se réinventer. Si elle traverse une mauvaise passe, il lui ouvrira sa porte sans hésiter. Mais c’est inutile, Dahlia a une famille qui peut l’aider et la soutiendrait sans hésiter. Si elle traverse une mauvaise passe, il fera ce qu’il peut faire de mieux pour l’aider. Il se sent parfois … Démuni. Dahlia n’a pas besoin de lui. Mais il a toujours aimé les femmes indépendantes. Correction, les gens indépendants. Mais certes, s’il devait avoir un type de femmes, ce serait celles qui ne dépendent pas de lui. C’est un critère relativement simple. Il se garde d’en faire part à la rousse flamboyante. Juste amis. Moins facile à exécuter qu’à penser.

Orion déballe patiemment quelques sandwiches, une terrine, du pain complet et tout ce qui compose un pique-nique anglais. Il garde la tarte sucrée pour après, bien évidemment. Mais la boisson chaude leur fera du bien dès maintenant. Il se sert une tasse de thé lui aussi. Il profitera d’un café après. Rien ne presse. Orion prend une des assiettes dans le panier de pique-nique et se compose une portion avec soin. L’air est frais, il se sent groggy de cette visite au cimetière mais il ne pleut pas. Ils peuvent encore profiter de cette journée. La distance entre Dahlia et lui s’est un peu émoussée.

Il est difficile de retrouver la belle complicité d’antan. Orion se sent mal à l’aise comme lorsqu’il était adolescent et se rendait compte que son regard s’attardait un peu trop souvent sur Dahlia. Il commençait à se rendre compte qu’il l’aimait. Cela ne l’empêchait pas de vivre, mais c’était aussi le début de ses périodes de haut et de bas. Il avait connu des périodes de doute, de désespoir intense. Il ne se sentait plus capable, comme si ses connaissances s’étiolaient et qu’il n’était pas à la hauteur. Poudlard lui avait fait ressentir beaucoup de pression. Mais curieusement, il avait été capable d’aider considérablement ses camarades de classe. Dans les périodes hautes. L’idée qu’il lui fallait connaître du désespoir pour bénéficier aussi des moments de haute voltige avait fait son chemin dans son esprit. Il avait vécu quelques mois tiraillé entre l’espoir d’un jour sortir avec Dahlia, et la certitude qu’il devrait faire sa vie sans elle. Il s’était acclimaté à son alternance de périodes heureuses et tristes. En revanche, il ne se faisait pas à la perspective de passer sa vie en tant qu’ami de Dahlia et rien de plus. Il avait beau tomber amoureux régulièrement et vivre ces histoires avec le même amour aveugle, une partie de lui espérait quelque chose de plus grand, de plus romanesque. On pouvait difficilement imaginer un métier plus trépidant que celui de briseur de sorts. C’était finalement sa vie personnelle qui était en léger retard par rapport à son quotidien à Gringotts.

Il n’écarte pas la possibilité que lire des romans depuis sa plus tendre enfance ait complètement biaisé son système de valeurs. Il a beau s’être attardé sur la sociologie, les pièges du couple (plus pour les femmes que pour les hommes d’ailleurs), il n’est pas à l’abri de tomber dans l’erreur de faire dépendre tout son bonheur d’une seule personne. Les liens d’amitié profonds qu’il a noué avec tant de personnes lui donnent ce sentiment d’un filet de sécurité. Il y aura forcément une épaule sur laquelle se pencher si les choses deviennent trop difficiles, non ? Il n’a jamais eu à vérifier l’hypothèse, côtoyant ses proches pour des moments superficiels et gardant pour l’intérieur de son crâne les tempêtes de haine de soi. Il ne peut pas assumer ces périodes au fond du trou. Les gens changeraient de regard. On le perçoit déjà comme un doux rêveur, comme quelqu’un de trop fragile. Peut-être que des potions le stabiliseraient. Il y a pensé. Les somnifères de Rogue étaient utiles. Il aimerait que Dahlia puisse lire dans ses pensées. Il craint son jugement mais ce serait normal qu’elle puisse le comprendre et soit là pour l’aider dans cette épreuve. Comment expliquer cela différemment ? S’il finit par faire sa vie avec quelqu’un, eh bien … ce sera sûrement la personne à qui il en parlera. Il donnera toutes les clés de compréhension pour qu’elle sache quand le laisser seul et quand rester près de lui. Il faudrait qu'il en parle à Dahlia ... Il se ravise pour un sujet plus consensuel.

« Tu as gardé des contacts avec les anciens de Poudlard ? On a pris un verre ensemble avec Livia et Alys il y a quelques jours. Elles vont bien. Ca me fait plaisir pour elles, leurs projets avancent. C’était presque comme au bon vieux temps, pendant que l’équipe de Quidditch s’entraînait et … » Classique. S’il a eu l’occasion de côtoyer tant de personnes différentes au château, c’est bien parce qu’il avait ses soirées de libre – et pas vraiment peur de faire le premier pas. Sa vie aurait été différente s’il avait été poursuiveur ou gardien. Il serait encore resté dans l’ombre de ses meilleurs amis, mais nul doute qu’on aurait parlé encore plus du trio d’or des jaune et noir. D’un autre côté … Sans la disparition de Cédric, il ignore s’il ne serait pas resté cantonné aux gens qu’il connaissait déjà. « Et j’ai repris contact avec Lawrence Fawley. Tu sais …  » Le type avec qui tu es sortie. Orion fit grise mine. Ca ne lui ressemble pas de se montrer jaloux. Jaloux de quoi d’ailleurs, il n’a aucun droit sur la vie amoureuse de Dahlia.  Il ne demande qu’à l’aimer, c’est déjà beaucoup. « J'ai une question bizarre, je ne sais pas comment dire. Tu es ... Optimiste ? Je veux dire. A long terme. Ou même moyen terme. Pour toi, tes proches mais aussi en général. Je veux dire ... Tu vois. » Mais si, elle voit. Ce n'est pas parce qu'ils ne sont télépathes qu'elle est incapable de le comprendre. C'est aussi cela leur problème.

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Lun 25 Fév - 19:22

   
à l'heure où blanchit la campagne.
Assise sur la nappe, tu vois ton ami revenir avec une partie du pique-nique et pour lui éviter de multiple aller-retour, tu sors ta baguette et ramène le reste des denrées dans un simple sortilège. Tes protections vous permettent d’user de la magie sans prendre le risque de briser le secret de votre monde et tu n’hésites donc pas à faire usage de tes talents. Patiente, tu observes Orion déballer le pique-nique et tu te sers du fait qu’il se concentre sur sa tâche pour le détailler un peu plus t’imaginant sans difficulté le corps que cache ses vêtements. Tu as déjà rêvé à de multiples reprises de découvrir son corps dans le dortoir des garçons de ta maison à Poudlard puis dans ton lit ou le sien voire même dans une chambre de princesse digne de ce nom. Ce dernier lieu t’a toujours sembler étranger, tu es loin des princesses de conte de fée qui attendant leur preux chevalier sur un cheval blanc pour se faire secourir d’un méchant dragon ou autre créature maléfique. Tu as toujours été du genre indépendante, à courir, te blesser puis te relever pour découvrir le monde et ses créatures sans te soucier de te faire mal ou de l’aide que tu pourrais obtenir. Depuis l’enfance, tu sais te débrouiller et tu n’as pas vraiment eu le choix même que de te débrouiller, demander de l’aide équivalait souvent à te faire interdire ton idée par ta mère beaucoup trop protectrice envers toi. Alors, tu faisais en sortes de te débrouiller seule pour réaliser tes plans, souvent sous l’œil attentif de ton grand-père qui veillait de loin sur toi sans jamais en parler à sa propre fille. Tu devais faire tes expériences seule, apprendre seule certaine chose et la surprotection de ta mère ne t’y aiderais pas alors s’il ne pouvait pas tout changer dans ton éducation, il pouvait tout de même t’accorder cela pour faire de toi une femme indépendante. En y réfléchissant bien, tu sais que la plupart de tes plans d’enfants visant à t’offrir un peu de liberté ont pu se dérouler sans problème grâce à ton grand-père toujours là de loin pour veiller sur toi et s’assurer que tu ne meures pas. Ton preux chevalier a donc longtemps été lui, cet homme toujours là pour toi, veilleur nocturne pour que ta vie soit la plus belle possible et aujourd’hui il te faut trouver un autre preux chevalier car tu sais que les jours de ton aïeul sont comptés. Pourtant, tu repousses l’échéance alors que tu l’as déjà trouvé ou du moins tu t’y refuses à cause de cette idée inscrite dans ta tête, dans ton sang depuis l’enfance, depuis le récit de ton père sur la femme de la photographie. Une idée noire, obsédante même et qui te colle à la peau, inscrite en toi profondément et dont tu ne peux te défaire faisant de toi non la princesse d’un conté de fée mais la cruelle sorcière tuant le chevalier.

Une gorgée de thé te brûle le gosier en même temps que tes yeux se perde sur le paysage, détournant tes pensées du corps de ton ami et de ton envie de lui. Succube tentatrice, tu sais que tes baisers peuvent tuer et pourtant après chacune de vos rencontres loin du monde, tu ne peux t’empêcher la nuit venue de t’imaginer aux creux de ses bras à le rapprocher du royaume d’Hadès. Cadre toujours magnifique, rêve remplis des romans dont il te parle souvent, tu n’as guère le temps pour la lecture, tu préfère l’action de toute façon mais tu aime l’entendre parler de ses ouvrages, le regard rêveur et passionné. Au fond, Orion et toi vous vous compléter parfaitement, l’un est le Yin quand l’autre est le Yang et tu sais que ton équilibre en dépend que de lui, que c’est ce que tu cherches depuis toutes ses années et que son absence, la manière dont tu ne cesses de le repousser te rend instable. Tu ne sais pas vraiment si les autres en ont conscience autour de toi ou s’il estime simplement que c’est l’impétuosité prêtée à Thésée puis à ton père qui semble s’être multiplier en toi. Ta chevelure de feu te rendant digne d’un gryffondor farouche, héroïne de guerre n’ayant peur de rien alors que tu n’es qu’un mensonge, serpent parmi les blaireaux et enfant terrorisé à l’idée de perdre le seul homme qu’elle n’a jamais vraiment aimé. Tu as du mal à savoir qui tu es, ta crise d’adolescence est finie depuis longtemps mais pourtant tu ne sais pas si tu es une Dragonneau, une Prewett ou autre chose, une ombre porteuse de noirceur qu’elle refuse d’accepter. Ta crise d’identité continue depuis des années et tu doutes un jour de pouvoir trouver la tranquillité d’esprit à ce sujet. Peut être est-ce parce que ton père est mort avant qu’il ne puisse te dire à quel point il t’aimait, qu’il était fier de toi, peut-être aussi est-ce à cause de ce maudit choixpeau t’associant à ces gens que tu méprises ou alors est-ce tout simplement parce que tu ne peux te trouver qu’entre ses bras. La noirceur de ton thé semble te happer dans un tourbillon de pensée noir sans aucune lumière pour l’éclairer, sans bougie aux alentours pour tenter de trouer la nuée sombre où tu ne cesses de te noyer depuis des années sans jamais entrevoir la moindre solution. Corps sans souffle, vie en sursis au fond tu ignores encore si tu brûles la chandelle des deux côtés pour profiter de cette vie ou si tu le fais pour le rejoindre plus rapidement, pouvoir enfin le voir, lui parler et entendre sa voix.

Orion te tire de ta noyade à nouveau, un court instant comme d’habitude, il te ramène au rivage de sa douce voix et t’ancre à nouveau dans la vie comme lui seul c’est le faire. Enfin, ton grand-père y arrive aussi, valeur sûre de ton existence ou non car les années passant, tu sens bien que le spectre de la mort plane sur lui pour l’emporter loin de toi, auprès de ton père. Tu hausses un sourcil en l’entendant parler de vos anciennes connaissances de Poudlard et évoquer le quidditch, sujet sensible puisque très lié à Cédric. Tu vois la détresse un instant chez Orion, une détresse surement similaire à la tienne et tu te retiens de le prendre dans tes bras avant que tes pensées s’égarent à nouveau et offre un sourire lumineux sur ton visage. Tu es heureuse de savoir que la plus lumineuse étoile de ton ciel est repris contact avec la plus sombre, tu sais la vérité sur Lawrence mais pour sa propre sécurité beaucoup de gens l’ignorent et cela vaut mieux. Beaucoup trop de mangemorts vous échappent encore, lâche surement adepte des camouflages magiques afin de ne pas se faire prendre, vie passée à regarder au-dessus de leur épaule, tu les plains presque. Presque car tu sais le mal qu’ils ont fait et qu’ils peuvent continuer de faire derrière des traits différents ou dans des pays lointains pendant que tu t’acharnes à les débusquer. « Pas vraiment, avec le boulot… Enfin, je garde un œil sur Lawrence, non pas que je sois inquiète qu’il fasse n’importe quoi mais j’ai peur que des gens abrutis décide de s’en prendre à lui à cause de ce qui s’est passé… J’ai lu son dossier et je fais le maximum pour le soutenir mais c’est compliqué, beaucoup de gens veulent la peau des mangemorts… » Tu te tais, peur d’en dire trop sur ton travail alors qu’Orion n’a pas le droit d’en connaitre sur le sujet. Heureusement, le sujet change, l’avenir t’arrache un froncement de sourcil ne sachant guère que répondre à cela puisque tu as tendance à osciller entre optimisme et pessimiste ce dernier prenant particulièrement le pas actuellement. D’un autre côté, tu ne veux pas vraiment déprimer Orion, tu le sais sensible avec des périodes haute et basse, tu tiens à lui et lui mettre la tête sous l’eau te déplait mais tu re te vois pas lui mentir. « Cela dépend du domaine, au niveau de mon travail je pense que cela ira mais pour le reste… J’ai l’impression que le monde magique fonctionne selon des cycles d’alternance entre la paix et la guerre de plus en plus court puis franchement je n’ai pas franchement confiance en Potter… Pour le reste, ma vie privée, je dirais que oui, je suis optimisme enfin un peu… » Tu ne mens pas, tu es optimisme pour ta vie privée, tu penses pouvoir te construire en restant simplement amie avec lui enfin tu veux y croire parce que tu n’as pas le choix. Renoncer à cela, c’est renoncer à tout et tu t’y refuses.
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Mar 26 Fév - 23:08

   
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Quand on aime tout chez l’autre, chaque défaut trouve une excuse. Aussi Orion ne s’offusque-t-il pas que Dahlia lui semble complètement absente. Elle est proche de lui. D’une certaine manière. Peut-être ne connaîtront-ils jamais cette intimité de la chair et devra-t-il toujours imaginer le contact de sa peau. Peut-être d’ailleurs faudrait-il renoncer à ces rêves moites qui ne lui font aucun bien. Il s’enlise. Mais il s’enorgueillit aussi de faire partie du cercle très proche des personnes que Dahlia Prewett côtoie, et Dahlia Prewett est la personne la plus admirable à ses yeux. Indépendamment de toute réelle balance morale, il lui trouve tout le mérite du monde dans son job d’Auror, dans sa vie. Il a fait preuve de bien moins de courage lors de la guerre, de plus de réticence à combattre, et Dahlia a affronté ça presque seule, enoblie d’une réputation familiale qui lui hurlait de rire au nez du danger. Il aurait pu la perdre, et Orion ne doute pas qu’il se serait senti veuf. Alors qu’ils n’étaient pas en couple, qu’il a aimé à cette époque et qu’il aimerait peut-être encore maintenant d’autres personnes. C’est difficile de se détacher de Dahlia, il continue d’espérer qu’il se passe un jour quelque chose, et le quelque chose ne s’imagine pas sans étreintes.

Orion feint l’indifférence en mordant de bon cœur dans un sandwich alors qu’il n’est pas sûr d’avoir faim. Pas une période où il se noie dans la nourriture, plutôt une période de vague dégoût, de fébrilité pour tout ce qui l’entoure. A fleur de peau. Chat craignant l’eau froide. L’eau froide, ce serait retomber dans ce piège doré d’adoration de Dahlia ? Il n’est pas sûr de parvenir à rayer toute ambiguïté de leur relation, même avec d’autres années de pratique. S’éloigner ne marche guère, il pense violemment à elle lorsqu’il est absent et n’aura pas de nouvelles. Il a déjà essayé, le coup de la grande absence. Il revivait de manière exacerbée cette tentative ridicule d’arrêter la cigarette en arrêtant d’en acheter. Il se mettait dans des états de nerfs incroyables, se reprochant d’en demander quatre, cinq, dix fois par jour à des passants. Et en l’absence de nouvelles de Dahlia, ses sœurs, ses parents, lui ont demandé de cesser de les harceler pour savoir ce qu’elle devenait et d’aller voir de lui-même. Ca ne faisait que trois jours qu’il était rentré de mission et n’avait pas eu de nouvelles. Trois jours. C’est lamentable. Il ne veut pas être possessif, Merlin non. Il accepte sa relation avec ce collègue insupportable - pas comme si son avis était demandé de toute manière. Mais juste … juste … Être dans sa vie. Savoir qu’elle va bien. Si possible qu’elle est heureuse. Il a peur qu’elle perde d’autres membres de sa famille, qu’elle tombe dans une relation sentimentale abusive, qu’on la blesse lors de son travail … Toutes les fois où il pense à elle s’accompagnent d’une prière muette, genre de sortilège informulé, espérant qu’elle va bien.

Dans ces conditions d’instabilité, Orion ne s’estime pas trop mal servi. Il est ami avec Dahlia, personne ô combien extraordinaire à ses yeux. Il est capable de voir ses défauts, mais ils ne s’inscrivent pas dans une somme de pours et de contres. Son sens critique disparaît, laissant place à une foi presque religieuse, un enthousiasme juvénile. Ah, Roland Barthes, Marcel Proust, Dodie Smith, Jack London et les autres, qui parlent tous d’amour de manières si dissonnantes en ont tous un peu parlé. Il a pris des notes extatiques en marge de leurs ouvrages. Griffonné « tellement ça » dans les marges quand il reconnaissait ses sentiments. Il se sentait fugitivement moins seul. Parce qu’il l’est vraiment, seul face à cet amour. Comme le voyageur du tableau contemplant la mer de nuages. Infranchissable. Voilà, la distance qui le sépare de Dahlia est infranchissable. Il n’a plus l’âge de fantasmer la découverte de son corps jusqu’au dernier grain de beauté. Il est aussi vrai qu’il a imaginé tant de scénarios dénués de vêtements qu’il s’en lasserait s’il en abusait encore.

Il faut que Dahlia revienne doucement, comme d’un très long rêve. Il se sent banal de lui parler de tout cela, ce quotidien si prosaïque. Cela le rend furieux de voir qu’ils ont presque tout, la complicité, l’attention à l’autre, sauf l’envie de cheminer ensemble et de sceller une vie commune en se désirant comme un couple de leur âge pourrait le faire. Il est tout ouïe quand elle évoque son travail. Il aimerait être là pour qu’ils en parlent ensemble, mais ce n’est pas son rôle. Pour ça aussi, elle a déjà Mat’ …

Orion assimile cette étude de cycles dans l’histoire du monde magique. Bien sûr, il lui semble que Dahlia a raison. En temps normal, sans doute aurait-il répondu, argumenté, parlé de ses lectures sur le sujet, dans une conversation si délicieusement décousue. Le trouverait-elle bizarre ? Risque-t-il de combler la distance entre eux et de les engager dans un nouveau cycle ? Il meuble la conversation et retient l’attention de Dahlia avec quelques platitudes. « Je ne sais pas trop mais j’aimerais garder un peu d’espoir en Potter. Après Fudge, ça ne peut pas être un mauvais successeur … et je ne crois pas que ce soit sa faute s’il a des difficultés à composer avec … ces milieux-là. » s’égare-t-il dans un geste vague. Ces milieux-là. Les mangemorts, les fascistes en tous poils qui luttent contre les droits des elfes de maison, pour une prétendue préservation d’un patrimoine sorcier et autant de choses qu’Orion ne parvient pas à concevoir. Il voit bien leurs idées, mais comment peut-on mourir ou tuer pour ça ? Il aimerait, pour sa part, une vie aussi longue et douce que possible. Avec la conscience tranquille. Il s’est déjà dit qu’il ne pouvait pas anticiper le cours du temps. Dans un scénario optimiste, Dahlia et lui se retrouve quelques années plus tard, elle se jette à son cou et lui dit regretter d’avoir perdu tant de temps. Dans la mesure où elle conserve un visage lointain voire glacial, Orion classe cette rêverie comme hautement improbable. Ca ne l’empêche pas de s’y attarder un peu quand même. Il imagine très bien Dahlia avec quelques années de plus. Ca n’ôte rien à son charme. Pas sûr que ça émousserait ce qu’il ressent pour elle à bien des égards.

« J’aimerais vraiment le meilleur pour toi. Je veux dire … Que tu sois heureuse. » les mots lui échappent presque inconsciemment et il les entend comme prononcés par un autre. Souvenirs de la phrase de rupture de ceux qui se quittent en bons amis. Il se sent s’affoler. Difficile de contrôler ses battements de cœur, le sentiment qu’il est en train de rompre avec Dahlia devient affolant. Mais il ne peut pas rompre avec Dahlia. Ils n’ont jamais été ensemble. Il a déjà eu sa part de bouleversement et d’ascenseur émotionnel après leur conversation au restaurant la dernière fois. La fatigue, la tristesse, les souvenirs remontés à la surface comme des formes noyées qui flotteraient dans une eau noirâtre. Tout ça, l’évocation de Cédric jouent dans sa confusion.

A moins que ce soit l’idée qu’elle est optimiste ? Optimiste de quoi ? Mat’ veut la demander en mariage ? Elle est enceinte ? L’idée lui coupe toute envie de finir son sandwich. Son cœur rate un battement comme on rate une marche. Il s’impose une douloureuse discipline, et cela se ressent physiquement. Ses mâchoires, ses épaules se contractent. Il se prépare à encaisser la nouvelle et à se tourmenter d’une défaillance quelconque : morale, chimique, psychique.

Il faudrait qu’il soit un sale type pour ne pas se réjouir pour elle, songe-t-il en se référant à ce code d’honneur informel. Le grand leimotiv est de se réjouir pour elle et de contempler leurs existences comme deux lignes parallèles. Ca ne diminue pas l’angoisse qu’il ressent. Il y a une dissonance cognitive à vouloir son bonheur et ne pas se réjouir quand elle lui indique qu’elle pourrait être heureuse.

Peut-être a-t-il bien un problème. Il se souvient aussi de quelques conversations éparses, à commencer par son incapacité en juillet à consoler la pauvre Eirian. Qu’on lui dise qu’il parlait trop, qu’il soit incapable de s’accommoder aux règles implicites du groupe. Dahlia est sa meilleure amie. Ils ignorent toute une facette de l’autre mais elle doit être celle qui le connaît le mieux. Il lui a parlé des Euthanatoï dans sa famille, il a parlé de ses échecs amoureux … « Dahlia … Tu crois que je suis … normal ? Ca m’est arrivé, après le décès de Cédric, d’avoir besoin d’un coup de pouce. C’est Rogue qui préparait les potions. Je n’étais pas fan de l’idée, j’ai un peu pris ça pour de la triche ou de la drogue, c’est un peu vrai sur ce point d’ailleurs. Mais … Enfin, ça me stabilisait, quand même. Je dormais mieux et sans cauchemars. Je mangeais normalement, pas trop et assez. Je … Je ne sais pas, tu me connais bien, est-ce que tu penses que j’aurais dû … Continuer ? Parce que peut-être que je passe à côté d’un truc, que je suis trop … pas assez … » bien pour toi ?


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Ven 8 Mar - 19:52

   
à l'heure où blanchit la campagne.
Tu te confies, exprime ton avis sur la guerre, l’histoire du monde magique mais aussi sur Potter, ce ministre que tu ne supportes plus d’avoir au-dessus de toi avec ces idées étranges. Tu acceptes pourtant régulièrement de mettre de l’eau dans ton vin pour garder ton poste et faire le job que tu rêves de faire depuis enfant. Tu aimes ce travail et tu estimes que ce serait dommage de tout foutre en l’air pour un gamin stupide et un peu trop idéaliste qui veut mettre un coup de pied dans la fourmilière et tout changer sans s’occuper de conséquences. Tu as consciences de ne pas être neutre sur le sujet, d’avoir des aprioris même pires des préjugés sur le ministre mais tu ne peux pas t’en empêcher. Quand tu le vois, tu penses au fait que Cédric serait toujours vivant s’il avait daigné mourir étant bébé, tu serais prête à pleins de choses pour ramener Cédric à la vie enfin tu l’avais été à une époque. Aujourd’hui, tu as pris conscience que Cédric n’aurait pas apprécié ce sacrifice simplement pour lui, qu’il n’était pas comme ça et qu’entreprendre ce voyage ne ferait que te faire perdre ton ami et ça c’est inenvisageable pour toi. Alors tu préfères l’honorer en le gardant mort et ne tentant pas de la ramener de là-bas comme tu avais pu être tentée de le faire par le passé. Tu as grandi et est devenue une adulte mure qui comprends les dangers de certains choses et tentent de raisonner avant d’agir en raison de ses émotions. Pourtant, il reste des sujets sensibles pour toi comme Potter et tu ne peux t’empêcher de froncer les sourcils quand Orion évoque ce sujet devant toi.

Tu te mords la lèvre pour éviter de répondre de manière idiote et méchant à Orion car tu l’apprécie et le respecte pourtant ton avis sur le sujet est extrêmement tranché. D’un autre côté, ton avis est loin d’être objective, trop mêlé avec tes ressentis, tes émotions sans que tu ne veuilles réellement en changer en essayant d’apprendre à connaître Potter ou d’une autre manière pour ouvrir ton esprit. Tu ne veux pas modifier ton avis sur lui, cela te permet de simplifier ton monde un peu, de le voir comme celui qui est à l’origine d’une partie des problèmes de ta vie, d’externaliser cela de toi, de ne pas avoir à porter ce lourd fardeau entièrement sur tes épaules. C’est surement stupide, lâche mais tu n’as pas été répartie à Gryffondor et puis certains de tes reproches ne sont pas non plus sans fondement ou réaliste. Reste que tu blâmes facilement le ministre pour tout ce qu’il fait sans prendre en compte la situation politique actuelle et les forces en présence tout simplement parce que cela ne t’intéresse pas vraiment. Et puis, il y a aussi le fait que tu as conscience que d’autres ministres ont réussi à se débrouiller face à ce genre de problématiques en disposant d’un capital charismatique moindre que Potter. Après tout, il est censé être le héros absolu de la guerre, admiré par tous même si certains lui reprochent son jeune âge ou son retour obscur, sa popularité est plutôt bonne et tu as donc du mal à lui pardonner ces écarts. D’autant plus, qu’une bonne partie de ces écarts viennent des idées de Potter lui-même et non d’un entourage qui lui force la main ou l’empêche de mettre en place ce qu’il souhaite. Tu optes pour le silence, ne pas comparer Potter à quelqu’un d’autres que Fudge qui reste à tes yeux le pire ministre de votre histoire pour la simple raison de son déni stupide ayant eu des conséquences dramatiques sur le monde magique. Si tu te considères comme lâche, tu ne peux pas t’empêcher de te dire que Fudge est l’archétype de la lâcheté refusant d’entendre raison simplement pour préserver son poste et le pouvoir. Le genre de leader qui ne mérite pas le pouvoir et devrait plutôt pour le bien de tous ne pas tenter de prendre le pouvoir bien au contraire.

Mâchouillant ton sandwich, tu hausses un sourcil face à sa remarque et hausse les épaules un peu gênées ne sachant pas quoi dire. Cela te gêne qu’il te souhaite du bonheur alors que tu es incapable d’être franche avec lui et de tout simplement prendre les risques qui s’imposent pour être ensemble. Ton regard se fait fuyant alors que tu cherches un moyen d’échapper à la gêne qui monte en toi et t’étouffe plus surement qu’un morceau de ton sandwich. Tu observes le ciel, tente de trouver quelque chose à dire, autre chose que lui renvoyer la même alors que tu sais que tu détruis son bonheur plus surement que n’importe quelle autre femme dans le monde. Même son ancienne fiancée comparée à toi au final à tenter de le protéger, elle avait beau avoir commis un crime horrible, elle avait accepté de se sacrifier pour lui, pour lui laisser une chance de bonheur ce que tu es encore incapable de faire. Tu te souviens de ton regard de défi après qu’elle lui ait brisé le cœur, un regard disant clairement que toi et elle savait la vérité sur ses sentiments, sur son mensonge pour le protéger lui d’un procès et des conséquences des actes de cette fille. Au fond, tu n’avais fait aucun effort pour tenter de la comprendre, tu avais juste creusé, trouvé l’information parfaite et lâché la bombe sans te soucier des conséquences derrière. Tu avais ensuite payé une fille pour éviter que ton ami s’enfonce, lâcheté t’empêchant de tout simplement aller le voir pour le consoler, t’ouvrir à lui et entamer un chemin qui n’attends que toi, ton courage qui ne cessent de fuir face à cela. Il ne te faudrait pas grand-chose pourtant mais tu continue à faire du sur place refusant tout simplement d’avancer vers lui pour toucher du doigt le bonheur que tu mérites.

La suite te fait voir rouge, tu avales la dernière bouchée de ton sandwich froisse le papier entre tes mains et fixes Orion dans les yeux cessant de fuir le contact visuel. Tu comprends le non-dit mais décide de ne pas revenir dessus, tu ne supportes pas l’idée qu’il se dévalorise comme lorsqu’il était dans l’ombre de Cédric, il mérite tellement plus que tout ça, tellement plus que toi au fond. Tu ne le mérite pas, ou du moins, tu ne le mérites plus pas après tout le mal que tu lui as fait, que tu comptes de lui faire et pourtant il continue de s’accrocher à toi et c’est bien pour ça que de tous les hommes, il est celui qui te mérite le plus. Enfin, dans la mesure où tu serais un trophée à gagner ce que tu n’es pas car tu es une personne humaine dont la seule appartenance lui revient de droit et non un objet qu’il est possible d’acquérir selon des vertus ou de l’argent. « Bien sûr que tu es normal ! Tu sais, faire un deuil ce n’est pas simple… Tu as eu ta manière de le vivre comme chaque personne tente de faire un deuil, ils sont tous différents je pense, enfin c’est ce que mon grand-père en dit… Après sa mort, j’ai pensé à lancer dans de la nécromancie, à tenter de retourner dans le temps pour réellement tuer Potter... Je veux dire, s’il mourrait avant… Il n’aurait pas pu participer au tournoi et Cédric aurait pu vivre parce que le trophée ne l’aurait jamais emmené dans ce cimetière… Ces projets fous, j’ai pas tenté de les mettre en place parce que je savais qu’il ne l’aurait jamais accepté, il n’était pas comme ça... Et face à tes doutes, il t’aurait dit et moi aussi d’ailleurs, que ces drogues ne peuvent qu’un temps… Que tes cauchemars, ton instabilité faisait de toi ce que tu es et que c’était pour ça qu’il était ton ami… Et que tu n’as pas besoin de changer pour quiconque car cela ne serait plus toi… » Parce que tu l’aimes, parce que sans ça, tu l’aimerais peut-être moins, qu’il serait moins lui et que tu ne veux rien changer de lui car il est parfait ainsi. Les mots restent coincés dans ta gorge, tu te cantonnes à l’amitié, à Cédric sans oser aller plus loin alors que la vérité n’est qu’à un crin de licorne de s’échapper de ces lèvres. Ton cerveau, trop présent et calculateur, t’en empêche pourtant, lance l’alerte rouge du danger de le tuer et les mots reflouent en toi, loin de sortir et déballer toute la vérité. Pas encore. La tempête n’est pas prête d’exploser.
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Mar 12 Mar - 22:00

   
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
S'il pense à médicamenter son problème, c'est bien parce qu'Orion a essayé d'autres solutions. Il ne parvient pas à trouver l'apaisement total. Il n'y a rien de romantique à être triste et malheureux. Il n'est pas Marcel Proust ou une des sœurs Brönte. Ce n'est pas une bonne idée. Cela ne le rend pas spécial. Ses parents, ses sœurs lui ont déjà mille fois répété qu'il était spécial à leurs yeux, qu'il était une personne intéressante, qu'il était quelqu'un de bien. Cela n'a pas enlevé les complexes qui ont vu le jour à l'adolescence, dans l'ombre dangereusement protectrice d'un meilleur ami adoré dans l'école, sportif émérite. Qu'avait-il comme accomplissements ? Etre capable de retrouver sans aide le nom de tous ses condisciples et pouvoir en dire quelque chose de gentil ? De lire plus vite que tout le monde, mais avec une compulsion pour les romans qu'il avait vraiment aimés. Sans crainte d'en épuiser la magie créatrice mais avec la peur indicible qu'ils pourraient être moins biens que dans son souvenir. En lecture comme en amitié, Orion est pourtant fidèle et retrouve avec le plus grand soulagement et de véritables bouffées d'amour les passages qu'il a aimé.

Mais voilà, ce n'est peut-être pas si bien que ça d'être parfois au fond du gouffre avant de connaître les périodes de haute voltige. Quand il se permet des journées de presque vingt heures en mission, complètement pris dans le jeu de découvrir des objets et continuer cette aventure qui ressemble à un rêve éveillé. Son rêve de gosse, accompli parce qu'il n'a jamais envisagé de faire autre chose. Quand il y pensait plus de quelques secondes, c'étaient vue brouillée et palpitations. Il était impossible qu'il fasse autre chose.

Ne pouvant pas être tout à fait certain de la réponse de Gringotts, Orion s'est d'abord documenté sur l'archéologie, l'exploration. Son amour de Jules Verne et Jack London ne vient pas de nulle part, c'était un moyen de nourrir ce monstre d'angoisse qui s'emparait de sa cage thoracique et lui donnait le sentiment d'étouffer. Nourrir sa névrose, c'était l'apaiser. L'épaissir ? Il n'espère pas. Il a tout mis en œuvre à Poudlard pour conforter ses chances. Il n'a pas osé en parler dès le début. Comment confier, à l'âge de l'adolescence et de la vulnérabilité, qu'on poursuit son rêve d'enfant ? Il avait peur qu'on se moque de lui ou que quelqu'un lui dise qu'il n'aurait jamais le niveau, pauvre petit Poufsouffle. Lui qui ne songeait pas à se moquer des dizaines de futurs joueurs de Quidditch, créneau bien aussi bouché que celui de briseur de sorts.

Il pensait qu'être diplômé et tenir la lettre de la banque sorcière entre ses mains signerait la fin de ses angoisses. Elles sont toujours là. Il a listé les pour et les contre, il y a de bonnes et de mauvaises raisons à se médicamenter. Parmi les mauvaises, les effets secondaires, la peur de ne jamais être à la hauteur sans potions et coups de pouces de ce genre, la crainte que Gringotts le licencie. Il faut une bonne condition physique pour être briseur de sorts. Mais dans les pour, il peut espérer conserver cette joie et cette énergie des très bons jours, ne pas craindre une précipitation stratrosphérique de son moral, être libéré de cette crainte. Se sentir normal.

C'est comme si quelque chose fondait à l'intérieur lorsque Dahlia lui dit qu'elle le trouve normal. Il aurait pu poser cette question des années avant ! Personne ne lui avait dit qu'il se sentirait aussi léger à l'entendre dire cela. Il aimerait la prendre dans ses bras, l'embrasser, la remercier de réparer quelque chose qu'il croyait définitivement brisé, lui faire de grandes déclarations, oublier cette idée de repas alors qu'il est clair qu'ils bouillent de désir l'un pour l'autre. Un maelstorm d'émotions qu'il a du mal à ordonner. Elles ne rentrent pas dans ses tableaux habituels. Il n'a même pas le temps d'intégrer que Dahlia a failli finir nécromancienne. Dahlia, son Dahlia, sa Dahlia, la personne la plus importante de son microcosme pour que quelques mots d'elle mettent fin à une angoisse rampante traînée depuis l'âge tendre ?

Il ne sait pas vraiment ce qui lui prend, et qui est bien éloigné de tous ses discours sur la nécessité de prendre des distances émotionnelles. Il ne sait pas ce qui lui prend, vraiment. Si éloigné de ce calme british, auquel il ne croit de toute manière pas vraiment. Il se lève et franchit en quelques pas la distance – ridicule d'ailleurs s'il voulait vraiment s'affranchir de tout désir – et se précipite pour prendre Dahlia dans ses bras. On dirait qu'ils vont parfaitement ensemble, il referme ses bras autour d'elle en toute confiance. C'est un peu trop intime comme contact, mais il est bouleversé. Il pourra mettre ça sur le dos du deuil, plutôt que sur l'envie qu'il se passe quelque chose entre eux. Il veut bien en souffrir un peu s'il le faut, pour restaurer une sorte d'équilibre de l'univers. Ca vaudrait le coup, c'est sûr. « Tu peux pas savoir … Merci. »

Il voit bien qu'il risque d'en faire une prophétie réalisatrice. Si Dahlia (D.A.H.L.I.A.) a dit qu'il était normal, alors il peut cesser de s'inquiéter. Aussi simple qu'une équation mathématique, il comprend mieux que les moldus en soient si friands. Oui. Non. Blanc. Noir. Si Dahlia le dit … Il se décolle doucement, à contrecoeur. C'est qu'il commence à voir dans cette étreinte plus qu'une étreinte. Le genre d'étreinte auxquelles il pense depuis leur adolescence, est-il nécessaire de préciser qu'il trouvait déjà à la rouquine tout le charme du monde ? « Désolé. » souffle-t-il dans une quinte de toux qui est sensée lui donner une contenance ou du temps. Dommage que ce soit une réaction prévisible pour ceux qui le connaissent – mais qui fort heureusement l'aiment assez pour ne pas le lui dire frontalement. « Et tu … T'as vraiment pensé devenir nécromancienne ? Oh, darling ... » C'est venu tout seul. Accuser le deuil, l'air marin, n'importe quoi. Il essaie de laisser ce nouveau souvenir gênant derrière lui. Dahlia l'aime, non ? Elle ne le jugera pas. Il l'espère. Elle doit distinguer sans mal qu'il est chamboulé. « Qui protégeait qui, déjà, dans le scénario original ?» plaisante-t-il.

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