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Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ? [Georgia & Charlie]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 1 Mai - 12:58

Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?@Georgia R. HarrisCharlie


18 février 2004

Merlin, j'ai osé.
Sur mes lèvres brûlantes s'attarde l'ombre des siennes, et leur douceur flambe haut et fort dans mon cœur. Des heures durant, je l'ai espéré, je l'ai imaginé, ce baiser avorté à l'aune d'un transplanage intempestif. Mais aucune de mes rêveries n'avait ce goût de perfection, cette incandescence qui me rend si fébrile. J'ai battu en retraite, auror tremblant face à une première bataille mais déjà, l'envie d'y revenir bouillonne dans mes veines. D'où vient cette fièvre, cet incendie ? Elle est un feu follet, une flamme vive aux baisers de laquelle je veux me consumer encore. Et encore. Qu'importe si le brasier me réduit en cendres, j'en renaîtrai, pourvu qu'elle m'embrasse encore.

M'embrassera-t-elle encore ?
Déjà ses doigts m'échappent. J'aurais aimé lui plaire et je désespère, mais elle ne part pas – pas encore. Ses mains se posent sur mes joues, papillons légers que je voudrais embrasser aussi. Ne dis pas ça ? - Ne t'excuses pas. Ne vois-tu pas Charlie, comme elle est bouleversée, comme son émotion flamboie haute dans ses prunelles étincelantes ? À vrai dire, je ne sais plus, je ne sais pas. Raison, logique, conscience. Plus rien n'existe, plus rien n'a de sens. Rien d'autre qu'elle. Elle et ses paumes si fraîches sur mes joues brûlantes. Elle et ses yeux magnifiques qui cherchent les miens. Elle et son corps si fin, serré contre le mien. Elle et ses lèvres qui cherchent les miennes dans une supplique. Ne t'arrête pas. Si tu savais, Georgia, combien j'espérais ces mots. Mes mains se plaquent à ses reins, nos lèvres se retrouvent dans une pluie d'étincelles qui me laisse pantelant. Sa langue cherche la mienne, la rencontre, l'apprivoise dans une douce valse et moi, moi qui ne sais pas enchaîner trois pas en musique, je me surprends à vouloir danser encore. Avancer toutes voiles dehors et danser encore.

Mais la mélodie de nos cœurs se meurt dans une lente asphyxie et elle s'éloigne. Oh, si peu, prisonnière volontaire de mes bras qui ne peuvent envisager de la laisser partir. Si peu, son souffle mêlé au mien, sa chaleur transcendant le froid de cette lande battue par la brise. Si peu, et bien trop pourtant. Quelles pensées, quels doutes courent derrière ces paupières closes ? Derrière ce silence suspendu au fil de nos baisers ? Nos baisers. C'est bien de cela qu'il s'agit, de ses lèvres venues réclamer leur dû aux miennes pour pallier ma lâcheté. Et ces mots qui me transpercent, me pourfendent de leur vulnérabilité. S'il te plaît. Ne regrette pas.

Regretter ? Mais jamais, ma Georgia, jamais. Comment même l'imaginer, quand ton souvenir m'a tenu éveillé ces deux dernières nuits ? Oh, il y a tant d'aveu, dans ce regard qui n'ose pas monter au mien. Je resserre mes bras autour de ses épaules, la plaquant fort, si fort contre moi. Dans une étreinte à nous rompre les côtes, tremblant de tout ce que je ne sais pas lui dire. Les yeux clos, mes lèvres se perdent dans ses mèches d'or, mon cœur trahissant la fougue qu'il lui voue dans le creux de son oreille. « Je ne regrette pas. » Oh, si je pouvais la garder ainsi toute une éternité. Comment lui dire ce qu'elle m'inspire, quand je ne le sais pas moi-même ? Pourquoi parler, quand je peux égosïstement savourer sans chercher à mettre des mots sur ce que j'ignore.

Parce qu'elle a tant besoin d'être rassurée, cette jolie princesse face à ton cœur au bois dormant. Besoin de savoir, de comprendre, d'entendre. Ce n'est pas si difficile, tu verras une fois l'étincelle embrasée. Il ne faut qu'un peu de courage pour souffler les braises. Mais du courage, tu en as, n'est-ce pas, enfant de Gryffondor ? Alors Charlie, es-tu un vrai lion ?

Alors, puisqu'il le faut, je relâche mon étreinte – sans la libérer pour autant, je ne suis pas si fou, Godric ! Mes yeux cherchent les siens, mes doigts glissent de ses épaules à sa joue, caressant du bout du pouce l'ombre d'une larme que je crois apercevoir dans ses iris superbes – où l'ai-je rêvée ? Merlin, je pourrais passer des heures à me noyer dans ce regard-là. Ce n'est pas d'un regard qu'elle a besoin ! Sois un lion, Charlie ! Mes poumons cherchent l'air dans une inspiration interminable, mais pourtant moins profonde que ma voix quand je répète enfin. « Je ne regrette pas. J'en rêve depuis deux jours, je ne peux pas regretter. Mais je ne veux pas que toi, tu regrettes. » Et dans cet instant d'infini, immobile, je me soumets pleinement à ces lèvres si douces, d'où ne peut venir que ma déchéance... ou ma délivrance.

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Ven 1 Mai - 18:58
Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?
Georgia Harris & @Charles Weasley
Avant toi - Calogero

Février 2004

Ses lèvres se sont imposées aux siennes, refusant cette supplique de pardon, et tout ce qu'elle craignait qu'elle contienne. Elle a capturé sa bouche, fait taire tous les mots qu'il aurait pu lui sortir, l'effleurant une fois, deux fois, puis se fondant contre lui avec trop de passion. Il aurait pu s'éloigner, d'un geste vif repousser ses bras trop fins, qui lui enserraient le cou, tout comme il aurait pu rire, de ces mots d'angoisse susurrés, oh, Merlin, tout ce qu'elle a eu peur qu'il fasse. C'est un frisson, soulagé, un gémissement soufflé, qui lui échappe, quand ses mains se plaquent sur ses reins, la collent trop à lui, ses mains qui se faufilent passionnément dans son dos, qui ne font que dupliquer l'élan renversant qu'il met dans son baiser. Georgia s'élève, encore un peu, souhaitant s'y fondre toute entière, alors elle dévore ses lèvres, se laissant embraser par la valse qui prend leur langue. Quand elle s'éloigne, cœur tumultueux, son souffle l'a quitté, la jeune femme suffoque presque. Il lui faut de longues secondes pour remettre les pieds sur terre, pour que son esprit cesse de virevolter au rythme de leur gestuelle amoureuse. Ses doigts sont tendus contre lui, sa voix cassée, trop pressante, quand elle ose lui demander. Ne regrette pas. Il ne répond rien, quelques secondes, et les yeux de la femme vont pour s’ouvrir, pour se confronter à la réalité, quand son corps se serre davantage contre le tien.

Elle ne peut retenir un soupir tremblant, gorge nouée, quand ses bras l’étreignent. Georgia se laisse aller, ses bras glissant dans son dos, nouant ses doigts sur le tissu de son pull, ses lèvres effleurant le creu de son cou. Celles de Charlie se perdent sur son crâne, dévorent ses tempes, trouvent leur chemin jusqu’à son oreille, où il lui dévoile les quelques mots qu’elle attendait. Elle aimerait les attraper, les garder contre elle, pouvoir se répéter indéfiniment qu’il ne regrette pas, jamais – craignant déjà, femme trop habituée aux gens qui ne savent que se déchirer, combien il pourra le lui recracher, un jour. Merlin, s’il y a bien un après. C’est doux, c’est tendre, ces baisers glacés, qui lui réchauffent le ventre – mais ont-ils un après ? Elle frissonne, se refusant à ses pensées, se perdant plutôt dans le confort de l’étreinte, dans ses bras qui la réchauffent, et cette odeur chaleureuse qu’elle respire sur sa peau. Elle tait les angoisses, s’accrochant plutôt à ces mots murmurés, qui lui résonnent encore dans les tympans, lui gonflent le coeur. Il ne regrette pas.

Il ne regrette pas, alors qu’il sait sa fragilité, qu’il connaît ses défenses qui s’écroulent, alors qu’il ne peut que deviner, comme sa vie va peut-être changer, comme elle ne sera pas celle qu’ils aiment tous. Merlin, il ne la connaît qu’à peine, cette image projetée, il s’est faufilé si habilement, si facilement, dans les rouages, pour attraper celle qui demeurait cachée, effrayée à l’idée de se dévoiler. Et, malgré tout cela – grâce, peut-être, à ces murs écroulés – il ne regrette pas. Peut-elle y croire, vraiment, à ces mots ? À cette caresse, dans son dos ? À la force de son étreinte ? Oh, comme elle l’aimerait. Elle est prête à le faire, prête à y croire – elle ne demande que cela. Il y a cette crispation, tout de même, au fond de l’esprit, reflétée dans ses yeux, trop brillants. Cette idée que c’est trop facile, trop beau. Trop fort, d’un coup. Ça n’arrive pas, ces choses-là. Pas à elle, pas comme ça. Elle ne mérite p – ses pensées se taisent, quand l’étreinte se fait plus lâche. Elle se tend, inconsciemment, pour faire durer le contact, refusant de mettre déjà fin à ce moment. Il ne s’éloigne pas assez, seulement, pour faire durer sa crainte, un bras toujours autour d’elle, une main se faufilant contre sa joue. Elle penche le visage, s’abandonne à sa caresse, frémit de sa douceur. Il cherche son regard, alors elle cligne des yeux, chassant l’humidité qui lui démangeait les prunelles, pour venir l’observer. Ses lèvres s’entrouvrent, voulant lui expliquer, lui murmurer pourquoi c’était si dur, si important, pourquoi elle avait demandé – mais déjà il reprend, il répète, et les mots se fracassent contre son esprit, la soulèvent de joie.

Ses traits s’apaisent, et ses yeux, teintés de gris d’angoisse, reprennent tout leur éclat. Georgia sent ses lèvres frémir, d’un sourire cette fois, bien que l’envie de fondre sur sa bouche, encore, inlassablement, soit cachée derrière cet élan de joie. Elle les laisse s’étirer, c’est presque un pouffement, trop plein de soulagement, qui lui échappe. Cela fait deux jours, qu’il pense à elle. Deux jours, que ses lèvres le hantent comme les siennes ne l’ont pas quitté. Elle se sent moins bête – mais si heureuse. Ses joues sont roses, ses lèvres sont pleines, et elle veut qu’il sache. Alors ses mains viennent se glisser sur celles de Charlie, mêlant ses doigts aux siens. Elle ne retient pas son geste, vient l’attirer à elle, pour lui dévorer les lèvres. Une fois, encore, deux fois, son sourire lui démangeant plus encore le visage. « Je n’ai pas arrêté de penser à toi. À toi – et mon envie de t’embrasser. Je ne peux pas regretter, tu es fou. »

Elle s'éloigne, de quelques centimètres, ne voulant pas le lâcher. Elle veut l'embrasser, encore et encore, mais il leur faut respirer. Ses lèvres glissent de sa bouche à sa joue, remontent sur ses tempes, et elle souffle, un rire la démangeant toujours. « Bon sang, c'est n'importe quoi... » Elle suspend ses lèvres, à quelques centimètres des siennes, et soupire, regard rivé dans le sien. « Je pourrai t'embrasser, encore, après ? »

Après cet après-midi ? Après ces heures suspendues ? Une fois qu'il aura regagné sa vie, et elle la sienne, maintenant qu'elle ne peut plus se passer, déjà, de ses mains chaudes contre son corps ? Elle reste silencieuse, corps tendu contre lui, lèvres prêtes à goûter, encore, à ce délice qu’il lui a offert. Ce n’est pas sa surprise, mais quel doux plaisir.

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Sam 2 Mai - 16:36

Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?@Georgia R. HarrisCharlie


18 février 2004

Alors, était-ce si difficile ?
Sans doute pas, non. Pourtant, mon cœur en cavale ne semble plus se remettre de cet aveu vibrant encore dans l'attente de sa réponse. Merlin, j'ignore ce que je ferai si elle tournait les talons. Il y a des indices, bien sûr. La spontanéité avec laquelle elle est venue retrouver mes lèvres, cette étreinte dont elle ne se défait pas, ses doigts entremêlés aux miens. Et ce rire si doux qui s'envole entre nous, allumant des paillettes d'or dans ses yeux verts. Pourtant, je crois qu'il me sera impossible de me tranquilliser tant que je ne l'aurais pas entendue m'assurer qu'elle non plus, ne regrette pas cet élan fou qui nous pousse démunis dans les bras l'un de l'autre.
D'où l'importance de dire les choses.
Certes. Mais les mots me viennent moins aisément que les gestes. Il y a tant de choses que j'aimerais pourtant lui confesser. Comment je n'ai pas fermé l’œil des deux nuits précédentes, ne plongeant dans un demi-sommeil que pour y revoir encore et encore les images de notre soirée de lundi. Comment je me suis interrogé hier, le bras endolori dans le fauteuil de Josiah, si elle aimait les tatouages. La discussion avec Olivier hier soir sur l'équipe de Flaquemare, espérant recueillir quelques bribes d'informations – entendre, seulement, son nom prononcé au fil de la conversation. Vouloir entendre son prénom, peut-on faire plus ridicule ?

Ses mots enfin me libèrent, écartant la chape de plomb qui pesait sur mon ventre noué malgré ces tendres baisers dont elle ne cesse de me gratifier. Elle ne regrette pas, Godric merci ! Bien au contraire, m'assure-t-elle. Ses lèvres s'égarent sur mon visage, élargissant mon sourire radieux, creusant mes joues de fossettes émues. Mon rire répond au sien, à ce murmure incrédule qui lui échappe. N'importe quoi. Improbable, à n'en pas douter. Elle représente tout ce que j'ai laissé derrière moi en délaissant le Quidditch pour la Roumanie : le paraître, les paillettes, l'attention, la célébrité... Et si vulnérable pourtant, princesse apeurée dans sa coquille de lumière. Elle ne ressemble à aucune de celles qui ont un jour enflammé mon cœur et mes sens mais déjà je vibre au diapason de son souffle. Quel sortilège, quelle potion a-t-elle versé dans ma bièraubeurre ? Improbable, oui. Elle pourrait en dire autant, devant mes mains trop calleuses pour ses doigts délicats de princesse, ma peau tannée contrastant avec son grain si pâle. Sa première impression à mon encontre n'avait rien de flatteuse, me semble-t-il. Je souris plus largement à ce souvenir, déposant un baiser sur son front. « N'importe quoi, hein ? Qui aurait cru que la Poursuiveuse star des Flaquemare accepterait d'embrasser un pervers de vestiaire dans un champ ? » Sans lui laisser le temps de s'offusquer – navré princesse, toutes tes mimiques ne sauraient m'empêcher de taquiner –, je redeviens plus sérieux, répondant à cette question abandonnée dans un soupir. « Après ? Pourquoi, après ? Pourquoi attendre ?»

Déjà, mes lèvres s'emparent des siennes, mes mains se libèrent, tracent leur chemin entre ses reins, la plaquent contre moi avec passion. Il est si simple de m'abandonner encore à cette délicieuse tentation, plutôt que de réfléchir à cet après qu'elle évoque.
De quel après, parles-tu Georgia ? Dans quelques heures, quand il me faudra te quitter pour rejoindre la Chaumière où je suis attendu pour dîner ? Dans quelques jours, avant que le Portoloin ne me ramène vers mes pénates montagneuses ? Ou plus encore, de ces après trop lointains pour être envisagés, ceux que l'on ose généralement évoquer, par peur de tout ce qu'ils impliquent ? Comment en parler, pourquoi ? Après n'adoucira les mille interrogations qui succéderont à ce moment hors du temps où ne comptent plus que toi et moi. Nous, dans ce champ battu de vent où chantent les merles, où l'herbe s'étend à perte de vue, paresseuse, mouillée, ondulant sous la brise.

Cesse de fuir, Charlie. Réponds-lui.
Comme il faut de maîtrise pour respirer encore, la libérer de ce nouveau baiser trop tendre, trop passionné, trop doux, trop brûlant, trop entêtant. Lui répondre, donc. Mais tant que je resterai là, mon corps collé au sien, saisi de trop d'émotion, aucune phrase sensée ne me viendra. Du regard, je cherche une idée, quelle qu'elle soit et mes yeux se posent sur le rocher tout proche où nous attendent capes et baguettes. Elle va en avoir besoin, quand l'adrénaline du vol redescendra en nous rappelant les températures réelles d'un mois de février anglais. Mes doigts emprisonnent les siens, l'entraînent là-bas. Nos baguettes n'ont pas bougé, blotties l'une contre l'autre entre deux replis du tissu. Je récupère la mienne pour annuler l'Incarcerem, déplie sa cape que je viens glisser sur ses épaules, avant de m'asseoir à même la mienne, l'attirant dans mon sillage.
Une profonde inspiration. Sois un lion, Charlie. Mes mots se mêlent, se perdent dans ses yeux. « J'imagine que par après, tu n'entendais pas dans cinq minutes ? » Mes doigts emprisonnent une mèche rebelle, pour la glisser, disciplinée, derrière son oreille, caressant sa joue au passage.

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Sam 2 Mai - 17:54
Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?
Georgia Harris & @Charles Weasley
Avant toi - Calogero

Février 2004

Il y a ses yeux, qui ne la quittent pas, et ses mains, rugueuses contre les siennes, qu'elle tartine de crème, chaque matin, chaque soir, pour que s'estompent les marques du bois et des cloques qu'il peut lui faire. Rien, cela dit, digne des blessures, des brûlures, de tout le vécu qu'elle peut sentir sur celles de Charlie. Elle oublie leurs différences, pourtant, en l'espace d'un regard, leurs sourires trop similaires pour avoir de doutes en cet instant. C'est n'importe quoi, comme moment. Il est trop hors du temps, et elle ne sait pas faire, ça, ne pas penser aux conséquences, aux après, à tout ce qui viendrait enrayer sa routine. Charlie, et ses cheveux roux, et son rire qui la fait se secouer toute entière en retour, il n'est pas prévu, dans cette vie chronométrée. Il est trop - ah, Merlin, elle ne sait pas. Elle ne veut pas savoir plus, elle regrette déjà cet après qu'elle a murmuré, incapable de s'en empêcher. Il ne la laisse pas s'embourber dans ses pensées, pourtant, venant lui embrasser le front, la ramenant tout à fait à lui. Elle a encore, toujours, ce sourire trop niais, qui se transforme aussitôt en expression outrée, quand il ose lui rappeler cet incident. Détournant les yeux, mimant une innocence surfaite - bon sang, elle l'avait traité de pervers, si elle avait su ! -, Georgia va pour rétorquer, qu'elle pouvait encore arrêter, si ça l'amusait tant, mais déjà il enchaîne, balayant d'une blague son après murmuré.

Elle n'a pas le temps de se figer, car ses lèvres ont retrouvé les siennes, et ses mains se sont faites passionnées. Toutes pensées lui échappent, coupées à ras par cette danse langoureuse qui affole leur langue, fait vibrer leur bouche. Elle s'abandonne, Georgia, ses doigts fondant sur ses épaules, glissant contre son cou, sa nuque, s'engouffrant dans ses cheveux. Elle frissonne, de se sentir aussi désirée, caressée comme cela. Elle s'agace, à vouloir trop rationaliser, et s'en veut, d'avoir prononcé ce mot, toujours ce mot, qui les effraie tous, et qu'elle devrait apprendre à moins penser. Elle fait tout pour l'oublier, lovée contre lui, picorant ses lèvres, ne pensant qu'à son étreinte. Son souffle lui manque, quand il s'éloigne, et elle cherche l'air, encore, les yeux brillants. Bon sang, quels baisers. Elle effleure ses lèvres, une dernière fois, pour garder un peu de cet instant suspendu, l'immobiliser sur leur bouche, le sentir contre sa pulpe. Leurs corps s'éloignent, juste un peu, ses mains toujours autour de sa nuque. Il regarde au loin, alors elle tourne la tête, suivant ses yeux, et laisse ses mains glisser le long de son corps. Il en saisit une, liant ses doigts aux siens, et Georgia se laisse guider jusqu'au rocher. Alors, voilà, ils se sont embrassés, il l'a étreinte, avec cette force, il a survolé, les mots d'après, et c'est terminé ? Ils remettent leurs capes, ils rangent leur balai, s'offrent un dernier baiser, histoire de, parce que c'était bon, parce qu'elle ne pense qu'à ça, femme affolée, et ils interrompent ce moment suspendu ? Elle ne dit rien, visage songeur, yeux qui suivent chacun de ses mouvements, alors qu'il lui remet sa cape autour de ses épaules. D'un geste, elle la serre contre elle, la replace bien comme il faut, cherchant déjà quoi lui dire pour allonger l'instant. Ils ont volé, après tout, et ont succombé : c'est bien tout ce qu'ils pouvaient faire. Ses sourcils se haussent, quand elle voit son geste, pourtant : il étale sa cape au sol, et s'y assoit, l'entraînant avec lui. Sa surprise est évidente, et elle se sent bête, encore, toujours, à trop penser, à trop lire des choses. Bon sang, Georgia - profite. Ne pense à rien. L'instant présent. C'est ce qui guide chaque geste de Charlie, l'instant présent, pourquoi ne s'y prête-t-elle pas, elle aussi ? Elle se fige, tendue, quand il y revient finalement, à sa question soufflée, ses doigts effleurant sa joue, la recoiffant avec douceur.

Elle hésite, de longues secondes, détaillant les éclats dans son regard, calmé de la passion qui les avait pris pour se darder d'un voile sérieux. Il est trop doux, Charlie, à l'écouter, à chercher de l'apaiser. Il n'est pas prêt, mon dieu, pour tout ce qui se cache en elle, pour tous ses doutes, qu'elle se sent déjà bien trop à l'aise de lui dévoiler. Alors elle secoue la tête, vient attraper ses doigts, jouant nerveusement avec.

"Ce n'était rien, oublie ça."

N'y pensons pas maintenant, pas là, dans ce moment si beau. Tant pis, si c'est le seul qu'ils auront, elle ne veut pas le gâcher d'avoir trop tenté, trop réfléchi. Elle inspire profondément, relevant les yeux vers lui, lèvres étirées.

"J'espère que tu n'imagines pas que ça m'aura fait oublier que j'ai gagné," murmure-t-elle, en se penchant vers lui, plutôt.

Elle déplie ses jambes, qui se glissent de chaque côté de Charlie, et avise son corps si fin, qui frôle le sien, bien plus grand et dynamique qu'elle ne l'avait réalisé. Elle n'a jamais pris le temps de le regarder tout entier, de croquer son torse, ses muscles, ses mains fortes - non, elle s'est prise de passion pour la courbe de son visage, le clair de ses yeux. Elle le prend tout entier, pourtant, il n'y a aucun doute, vu ce qui pétille dans ses yeux. Le contraste de leur corps lui a rappelé leurs envols, et sa victoire éclatante, alors elle enchaîne aussitôt, la promesse de la mise lui revenant à l'esprit.

"J'ai le droit à une surprise, c'est ça ?"

Elle y met du sien, pleine de naturelle et de douceur, et ce n'est pas si compliqué, finalement, parce qu'il est là, avec le vent qui le décoiffe, son regard d'homme mûr, et elle ne peut que sentir son cœur s'affoler, sa joie la regonfler. C'est l'homme d'un instant, les baisers d'un après-midi, mais ce n'est pas grave, ce n'est pas horrible, elle ne s'attendait pas à plus, pas à mieux, elle ne savait même pas s'il voulait l'embrasser aussi, bon sang, en arrivant ici. Alors au loin toutes ses pensées, replongeons dans leurs étreintes, leurs sourires échangés, et ses doigts qui tracent des caresses sur les siens.

1027 mots
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Lun 4 Mai - 15:57

Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?@Georgia R. HarrisCharlie


18 février 2004

Après.
Qu'est-ce que c'est, après ? Un au-delà inconnu, incertain, qu'il est tellement plus simple de ne pas imaginer. Certains angoissés jugulent leurs peurs en réfléchissant à tous les possibles, tout le temps. Comme si analyser cette multitude de chemins leur permettait de mieux appréhender les cailloux qui ne manqueront pas de les joncher. Adolescent, je ne pouvais pas m'en empêcher. en résultaient des stress à n'en plus finir, avec leur lot de crises et de blocages. Il m'aura fallu la mort de Fred et un tour du monde, sac sur le dos, sans plan pour le lendemain, pour accepter que toute la volonté du monde ne saura jamais anticiper, et que l'anticipation n'empêche ni l'imprévu, ni la souffrance. Au contraire, elle aurait même tendance à ajouter du poids sur un présent qui pourrait être bien plus doux, si on se laisse l'opportunité de le savourer.
Et le présent, c'est elle. Nos baisers fiévreux, la tendresse de son sourire, l'étincelle de passion qui allume nos regards croisés, la douceur de ses doigts jouant avec les miens. C'est la satisfaction de l'avoir enfin embrassée, ronronnant dans le creux de mon ventre, et l'envie de récidiver encore brûlant dans mes veines. C'est le vent froid qui transperce mon pull, baume rafraîchissant après l'ivresse du vol et l'ardeur de mon corps contre le sien. Libéré de l'emprise enchanteresse de ses lèvres, je la regarde enfin, laissant s'apaiser mon pouls, mon souffle. Oh, ils restent bien erratiques, les battements de mon cœur en panique devant son sourire, mais l'air qui emplit de nouveau mes poumons me rend un semblant de sérénité, quoique mâtinée d'une envie indicible de me perdre encore pour elle.

Elle s'est ravisée, balayant cet après qui semblait pourtant lui tenir à cœur, et je hausse un sourcil peu convaincu. Est-elle vraiment capable d'effacer ces mille et unes questions qui accompagnent toutes les lèvres frôlées ? Faire abstraction de ce que sera demain pour ne profiter que d'aujourd'hui ? Le veut-elle vraiment ? Car son doute s'est immiscé dans mes pensées, teintant déjà cet instant d'infini du regret d'un au revoir à venir. Oh, pas tout de suite, pas maintenant. Pas avant quelques heures, si Merlin le veut. Mais inévitable Pour elle, j'ai déjà repoussé ma venue à la Chaumière aux Coquillages, où une autre petite femme m'attend impatiemment, sa frimousse guettant derrière les vitres le moment où je transplanerai enfin au bout du chemin – moins que je ne profite du Brossdur pour me vider l'esprit le temps d'un vol vers la Cornouailles. Il me faudra en tout cas un minimum de maîtrise pour donner le change sous l’œil acéré de mon aîné et tromper l'instinct affûté de Fleur. Ce qui sera tout sauf évident si je continue de la dévorer ainsi des yeux.
Sa voix me fait redescendre sur terre – à moins que je ne m'envole encore davantage –, plaisanterie pour me rappeler sa victoire à ce jeu inconséquent. De sceptiques, mes sourcils se font amusés alors qu'elle réclame son dû. « Oh, tu n'as pas oublié ? Damned, je pensais pourtant que ce serait infaillible... » Ma voix résonne de cette malice partagée tandis que j'abandonne mon assise en taille pour me redresser sur mes genoux. Je me penche en avant, une main glissant délicatement derrière sa nuque – Merlin, est-il seulement possible d'avoir la peau si douce ? –, écartant quelques cheveux vagabonds pour lui éviter leur tiraillement entre mes doigts. Et de nouveau, mes lèvres s'en viennent cueillir les siennes, plus passionnées, plus avides encore. Retrouvant sa tendre amie, ma langue reprend ses caresses. Mon souffle rauque devient une ode à l'émotion, mes tremblements incompressibles une danse en son honneur. Et dans ces longues minutes à la tenir captive de mes lèvres, c'est mon cœur qui s'abandonne à elle, funambule sur le plus mince des fils. Oh, il serait si facile de tomber pour elle...

Je la libère de mon étreinte, essoufflé comme elle. Ému. Trop ému, par Godric. Le temps d'inspirer profondément, de revenir de ce voyage fabuleux au goût de trop peu. Je lève les yeux au ciel, dissimulant un peu de cette trop grande sensibilité derrière un sourire mi-contrit, mi-nonchalant. « Mais j'imagine qu'il ne serait pas très fairplay d'utiliser ce genre d'artifice pour te perturber... » Mes doigts abandonnent sa nuque à regrets, glissent sur sa joue. « Soit, je reconnais ma défaite, princesse ! Tu auras ta surprise. » Ce qui me promet quelques insomnies supplémentaires, pour imaginer quelque chose à sa mesure. Ce qui suppose, aussi, cet après à peine suggéré. Tu auras ta surprise, princesse, la prochaine fois que nous nous verrons. Qu'importe quand, où et comment. Il y aura un après, je ne peux imaginer le contraire...

De sa joue, ma paume continue sa course vers son épaule, son bras, frictionnant à travers le chaud tissu de sa cape émeraude. « Tu n'as pas trop froid ? » Je la vois frissonner, mais difficile d'en donner tout le blâme aux températures hivernales quand le vent n'est en rien responsable de mes propres frémissements. Un froid infime tombe sur mon poignet, glisse comme une larme le long de ma peau, pour disparaître dans ma manche. Une deuxième, une autre encore. Sans cesser mon mouvement, espérant qu'elle sentira la chaleur de mes paumes malgré les vêtements, je jette un regard alentour. Nos balais semblent avoir arrêté leur course folle contre l'arbre balisant l'extrémité du champ. Quant au Souafle bondissant, aucun signe de lui, ce qui ne m'inquiète pas outre mesure, un sortilège d'Attraction saura bien le ramener à nous. Autour de nous, les gouttelettes se multiplient, prennent forme, constellant sa cape d'étoiles minuscules. Mon attention lui revient, pleine et entière, mes yeux s'abreuvant encore des siens. « S'il se met à neiger, on risque de geler sur place. Mieux vaudrait remonter en selle, ou se réfugier quelque part. » Pour la première fois depuis bien longtemps, la perspective de monter sur un balai n'emporte pas immédiatement ma préférence mais son après-midi d'entraînement ne fait que commencer. Et au fond, peu m'importe pourvu que sa réponse nous inclue tous deux pour les quelques heures à venir.

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Lun 4 Mai - 22:01
Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?
Georgia Harris & @Charles Weasley
Avant toi - Calogero

Février 2004
Un rire clair échappe à la jolie blonde, qui secoue la tête devant la bêtise du dragonnier. Qu'elle oublierait sa victoire ? Et puis quoi, encore ? Ses baisers ont beau être de ceux qui font tourner la tête, il n'est pas encore arrivé à lui retirer toutes pensées de l'esprit, les après s'y glissant tout aussi facilement que le souvenir de sa victoire éclatante le fait. Alors si elle ne se vante pas, parce que tout de même, elle pratique tous les jours, elle ne va certainement pas passer l'occasion de se voir gâtée.

« Tu exag- » va-t-elle pour souffler, mimant une grimace faussement exaspérée par ses techniques de diversion, mais Charlie a déjà dégagé ses mains des siennes, fait basculer son torse vers elle et, tout aussi délicatement que la première fois, saisi ses lèvres. Les mots se perdent sur leur bouche, alors qu'un soupir vient répondre au sien. Elle ferme les yeux, s'abandonnant avec un frisson à son baiser, qui prend des élans passionnés. Son corps se tend, sa poitrine s'arque, elle regrette de ne pas pouvoir l'attirer plus vers elle, ou se fondre plus en lui, et n'a que ses mains qui se glissent sur son torse, cherchent sa peau. C'est un baiser qui essouffle, qui fait se culbuter son cœur, qui cherche à retrouver l'air libre. Il est coincé, pourtant, capturé par les deux mains tendres de Charlie, qui l'enveloppent avec de plus en plus de passion. Son rythme est démené, mais il prend des tempos plus contrôlés alors qu'il s'habitue, peu à peu, à cet élan d'amour, de fougue : et, bientôt, battant au rythme des baisers, il ne peut plus s'en passer.

Georgia peine à rouvrir des yeux, quand ses lèvres l'abandonnent, et elle entrouvre déjà la bouche, voulant le ramener à elle. Bon sang, qu'est-ce qu'il était vil. Avec un baiser pareil, alors qu'elle s'acharnait à croire qu'il ne lui avait pas tout fait oublier, pas encore. Avec des lèvres si chaudes, un souffle si rauque, des mains qui la font tant frémir. Elle inspire, rouvre les paupières, et son souffle, qu'elle reprenait à peine, semble vouloir encore la quitter en remarquant la fébrilité de Charlie. Il regarde au ciel, un sourire trouble au visage, et Georgia aimerait déposer un baiser sur ces traits trop sensibles, cette vulnérabilité qu'il lui accorde sans fard. Elle est soufflée, Georgia, parce que ce n'est pas ce genre d'hommes qu'elle fréquente, parce qu'elle ne connaît pas la tendresse tranquille, la passion qui réchauffe le cœur, habituée plutôt de celle qui enflamme les corps. Oh, son corps l'est aussi, tendu vers lui, demandeur sans doute aucun de plus, d'une main plus osée, d'un souffle plus rauque encore, mais c'est son coeur, d'abord, qui s'emballe grâce à lui, et ça ne peut que la souffler. Elle ne peut rien dire, gorge trop nouée, jusqu'à ce qu'elle salue d'un rire un peu dérouté la remarque de Charlie. Non, pas fair-play, pas du tout. Il était tout pardonné toutefois, mais elle n'a pas le temps de lui dire, ou peut-être fait-elle semblant de ne pas l'avoir, pour le laisser la taquiner encore un peu, pour qu'ils reviennent peut-être s'acharner sur ses lèvres. Ses doigts l'abandonnent, pourtant, glissant sur sa joue, alors qu'il l'appelle princesse, encore, et lui promet sa surprise. Au futur. Après, alors. Oh, sweet Mary. Elle lui passe même ce princesse, qui ne semble plus vouloir quitter sa bouche, ne relève même pas les yeux, ne pince même pas les lèvres, pour singer un agacement, non, c'est un sourire bien trop éclatant qui vient lui dévorer le visage.

« Je vais faire en sorte de gagner à chaque fois, si c'est pour être traitée comme cela,» avoue-t-elle, voix encore pleine de son rire.

Sa main glisse sur son bras, venant d'un geste attentionné tenter de la réchauffer un peu. Elle réalise alors que son corps frissonne un peu trop, et si elle se refuse de lui avouer que ce n'est pas vraiment que le froid qui la laisse fébrile comme cela, elle doit avouer que l'air frais commence à mordre un peu plus facilement sa peau nue. Elle hausse les épaules, pourtant, et sa main vient jouer avec le pull de Charlie, petite moue aux lèvres. « C'est plutôt toi qui doit avoir froid, tu n'as que ça sur le corps. » Elle suit le regard de Charlie, qui semble chercher une solution, et plisse le nez quand des gouttes viennent s'amonceller sur son visage. « Mince, c'était trop beau pour que ça dure, » souffle-t-elle, en reportant son attention sur lui. Arrivé aux mêmes conclusions, il suggère de remonter en selle, ou d'aller se réfugier. Abandonnant le contact de sa main, qui cherche toujours à la garde au chaud, Georgia se relève d'un mouvement vif. « Bon, déjà, soyons efficace ! » Elle fait un pas pour récupérer sa baguette, et assèche d'un geste la cape de Charlie, qui doit s'être gonflée de l'humidité du sol, lançant d'un murmure un impervius sur leurs tenues. « Ça ne t'empêchera pas de geler, mais au moins tu ne seras pas trempé, » souffle-t-elle en venant attraper la cape, pour la glisser autour de son cou.

Elle laisse ses mains reposer sur ses épaules, songeuse, regard au loin. Elle pèse le pour et le contre, fait semblant du moins, car ses pensées sont bien trop tournées vers Charlie pour s'imaginer remonter efficacement sur son balai. Elle finit par hausser les épaules, et replanter ses yeux dans ceux du rouquin, ses mains glissant le long de ses épaules pour venir s'enrouler autour de son cou. « Je crois que mon coach me pardonnera un après midi de repos - je lui dirai que je n'ai pas voulu t'épuiser, tu comprends ? » Taquine, un clin d'oeil vient accompagner ses mots. Elle élève ses pointes pour venir déposer un baiser papillon sur ses lèvres, dans une tentative retorse de lui faire oublier ses moqueries d'enfants. S'ils ne volent pas, seulement, il leur faut quelque chose à faire, le ciel se teintant de gris étant des plus mauvaises augures. Il y a bien Oxford, pas très loin, où elle rejoignait parfois Andrew, localisation parfaite entre les Costwolds où les Pies s'entraînaient, et son bout de champs à elle. L'idée, pourtant, d'amener Charlie sur ces mêmes pavés, à se glisser dans le seul café qu'elle y connaissait, non, ça ne l'enchante pas du tout.

Elle finit par souffler, « Je ne sais pas trop où aller d'autres, je t'avoue. Je ne viens ici que pour voler. » Georgia hésite, « Il serait plus sage de rentrer sur Londres, je crois. » Peut-être qu'il ne la quittera pas tout de suite, une fois leurs talons claquant à nouveau les pavés gris de la capitale, et qu'ils iront se faufiler sur la banquette d'un café, comme deux idiots trop amoureux, à profiter bien au chaud. Au chaud, et tranquille, surtout. Personne ne les y reconnaîtra, et Charlie pourra lui raconter mille et unes anecdotes. Cette fois-ci, seulement, entre discrètes caresses et doux baisers. Elle ajoute tout de même, laissant ses doigts jouer sur sa nuque : « On pourra peut-être trouver refuge. »

On. Sait-on jamais.

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Jeu 7 Mai - 20:43

Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?@Georgia R. HarrisCharlie


18 février 2004

Godric, ce que j'aime ses lèvres. Pas seulement ses lèvres, d'ailleurs. Ses yeux de biche, sa peau, son rire, ses cheveux d'or, ses mimiques, ses dents si blanches, ses mains... Le souffle encore court de cet élan de fougue partagé, je ne peux détacher mon regard d'elle. Je pourrais rester longtemps ainsi, à observer cette émotion qui rosit ses joues et pétiller ses prunelles, à l'entendre s'amuser de mes égards, lui abandonner ce temps pour reprendre son souffle malmené par mes baisers, avant de l'embrasser encore, et encore. Mon rire répond à son aveu amusé, et je dois me retenir de ne pas me pencher vers elle pour capturer ses lèvres une fois de plus.
C'est vrai, elle est victorieuse, à plus d'un titre. Mais jamais une défaite n'a eu goût aussi doux. Aucun match, aucune coupe, aucun défi remporté ne s'est paré de ces saveurs entêtantes et sensuelles. Mieux, jamais une défaite ne m'a tant donné l'impression d'avoir gagné néanmoins. Mais qu'elle ne s'y trompe pas : la prochaine fois que nous monterons sur nos balais – et tant qu'à faire, pas sur cette antiquité moins maniable q'un tapis volant –, passion ou non, je serai implacable. Je me mordille la lèvre, retenant la pensée qui vient infiltrer mon esprit. Si elle trouve douce mes attentions après une défaite, qu'en serait-il suite à une victoire ? Ces mots, toutefois, restent calfeutrés derrière mes lèvres closes – je sais tous les sous-entendus qu'elle y entendrait, et il tôt, bien trop tôt pour seulement l'évoquer.

Une prochaine fois, donc, puisque les flocons semblent avoir à cœur de nous chasser de ce coin de nature qu'ils envahissent un à un, trop peu nombreux encore pour trouver matière où s'accrocher. Leur venue semble accentuer la bise hivernale, traversant mon chandail d'où cette suggestion lâchée sans enthousiasme, bien trop vite appliquée. Déjà, Georgia est debout, baguette en main, un air décidé sur le visage. Et une fraction de minute plus tard, nos vêtements imperméabilisés, ma cape séchée, passée sur mes épaules par ses soins. Je n'ai que le temps de souffler un « Je ne suis pas frileux, tu sais... » mais ses mains glissant sur mon cou, mes épaules, me font taire. À défaut d'être totalement nécessaires – les années passées dans mes montagnes ont effacé ma frilosité, mais Merlin j'ai perdu l'habitude de pareille prévenance –, ses attentions méritent bien un baiser, dûment payé à ses lèvres trop tendres.
Le reste ne dépend que de sa décision, elle seule peut décider de suspendre là ou poursuivre son entraînement du jour. Le choix oscille dans ses yeux clairs, s'affirme dans une boutade qui me fait hausser un sourcil moqueur. « Bien sûr. Ou tu n'auras qu'à lui dire que tu étais trop essoufflée pour continuer ! » Je joindrais bien le geste à la parole, mais elle enchaîne déjà, incertaine quant à notre programme à venir. Retour à Londres, donc ? Je hoche la tête, me libérant à regret de ses bras passés autour de mon cou – non sans embrasser son front. « C'est parti ! Accio balais, accio Souafle !» Sans demander leur reste, les concernés filent vers nous et je les attrape au vol, ne faisant qu'un pas de côté pour permettre à Georgia de mettre la main sur son précieux Éclair de feu. Un sortilège de Désillusion plus tard, et je lui adresse un sourire nonchalant. « Je te laisse nous ramener ? » La question n'est pas illogique, elle visualise bien que moi la cabane d'où nous sommes partis, mais surtout, il est hors de question d'admettre que je suis incapable d'assurer un simple transplanage d'escorte – orgueil de Gryffondor ! Il est déjà bien assez délicat d'opérer seul sans me désartibuler, pour prendre le risque de la blesser, vers une destination méconnue qui plus est.

Nos balais en main, la balle glissée dans l'une de mes poches, nos doigts entrelacés et déjà, les vastes plaines s'effacent au profit des murs suintant d'humidité du cabanon d'où nous sommes partis. À en croire les rayons qui filtrent entre deux planches disjointes, les nuages ne nous ont pas suivis jusqu'ici. Sans lâcher sa main, j'ouvre grand la porte pour nous permettre de nous y faufiler, manquant de peu d'éborgner une inconnue, dont le cri de surprise me fait retenir la poignée juste à temps. « Non mais vraiment ! ». Ma victime du jour est une moldue entre deux âges, un minuscule chien vêtu d'un manteau en tweed aboyant furieusement au bout de sa laisse. Elle contourne le panneau de bois, et son regard furibond se pose sur nos cheveux décoiffés par le vent, sur la cape de Georgia rattachée de travers et elle s'exclame encore « Non mais vraiment ! » sur une voix un peu plus perçante encore, face à laquelle je peine à réprimer mon fou rire.

Ce n'est qu'une foi la silhouette réprobatrice disparue au coin de l'allée que je m'engage à mon tour sur le sable mêlé de gravier, les doigts de Georgia toujours serrés entre les miens. « Sortons d'ici avant que l'on nous surprenne encore ! » Mon ton railleur dément le rouge installé sur mes pommettes face aux insinuations outrées de la mégère. Reste à savoir où aller passer le reste de cette après-midi à ses côtés. La maison d’Olivier et Nicole est exclue – pas deux fois les mêmes interruptions, par Merlin ! Quant au Chemin de Traverse, trop de gens, de visages connus pour le moment de calme auquel j’aspire. Une idée me vient, de lieu plus discret, où dissimuler à la communauté magique mon envie de l’embrasser encore. « Je connais un endroit vraiment sympa et discret, pas très loin d’ici. À une dizaine de minutes à pied. Si ça ne te dérange pas de marcher jusque là ? » Son sourire vaut assentiment et je nous mets en route, reprenant en sens inverse ce même chemin que j’ai parcouru en courant une grosse heure plus tôt.

Le trajet me semble bien plus court qu’à l’aller, débarrassé de toute notion de ponctualité et en si bonne compagnie. Je dépasse la ruelle dans laquelle j’ai transplané à l’aller pour pousser la porte d’un café aux immenses vitres lumineuses. L’endroit est chaleureux, accueillant. Les murs boisés ne sont ornés d’étagères par dizaines, des bibliothèques entières, ployant sous le poids des livres innombrables qui s’y amassent. Un peu partout, des groupes d'étudiants et quelques couples sont installés autour petites tables basses dépareillées disposées de ci, de là, entourées de fauteuils et canapés aux assises moelleuses dont le cuir élimé semble avoir connu bien des fessiers avant nous. De fausses bougies confèrent à l’espace une lumière diffuse. Sitôt la porte ouverte, des effluves de café fraîchement moulu, de chocolat et de sucre envahissent nos narines, dans un mélange gourmand que laisse présager le comptoir dont les vitres laissent apercevoir gâteaux, tartes et autres pâtisseries à disposition des affamés.
Le carillon tinte joyeusement à notre entrée, attirant l’attention de la maîtresse des lieux, qui vient se planter devant nous, mains sur les hanches, ses lourds boucles brunes oscillant au rythme de ses pas. « Tiens, tiens, Charlie Weasley dans mon royaume. » S’avançant d’un pas, elle me prend dans ses bras, le sourire éclatant « Long time, no see, darling! » avant de se tourner vers Georgia, lui tendant une main amicale. « Et accompagné, en plus ! Enchantée, je m’appelle Claire ! » « C’est toujours un plaisir, Claire ! Tu as de la place pour nous ? Si possible, loin du regard trop curieux de ton frangin ? » « Penses-tu, ce grand abruti n’a plus le temps de venir voir sa grande sœur, maintenant qu’il est… » Elle s’interrompt dans un haussement de sourcil suggestif, avant d’achever : « Allez vous installer au fond, j’ai allumé le feu tout à l’heure. Je vous apporte la carte. » J'entraîne Georgia à ma suite, pour nous installer derrière l'une de ces bibliothèques chargées, nous dissimulant à la vue des curieux. Le feu ronronne dans l'âtre à quelques mètres, et j'ôte ma cape avant de m'installer – après une courte hésitation avec les fauteuils dont je suis plus familier – dans le canapé de cuir fauve, laissant ma belle libre de choisir son siège. Déjà, les talons de Claire claquent sur le plancher lustré. Elle s'arrête à notre hauteur, déposant sur la petite table vernie deux menus regorgeant de douceurs sucrées, dont deux pages exclusivement réservées aux différentes spécialités à base de chocolat chaud ou de café. « Je vous laisse regarder ça tranquille, les amoureux. Le spécial du jour, c'est le Pumpkin Spice Latte, avec en grignotage le cookie fourré ganache Butternutt et pépites de chocolat. » Elle repart aussi vite qu'elle était arrivée, nous laissant seuls, les yeux dans les yeux, une montagne de gourmandise à portée de commande.

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
hiboux : 304
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Dim 10 Mai - 15:44
Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?
Georgia Harris & @Charles Weasley
Avant toi - Calogero

Février 2004

Ses bras glissent le long du corps de Charlie, alors qu'il s'éloigne sur un baiser. Silencieuse, la jeune femme l'observe ramener à eux balais et souafle, le remerciant d'un sourire. Ses doigts se referment sur le manche de son éclair de feu, qu'elle fait s'invisibiliser d'un geste. En deux temps trois mouvements, tout est prêt, ses doigts sont glissés dans ceux du rouquin, et leurs corps se trouvent dématérialisés. Elle ferme les yeux, concentrée, et visualise les trois D. Toujours, malgré tout ce temps - mais sa rigueur fait qu'ils arrivent, finalement, tout entier et tout serein entre les quatre planches de bois humides de Kensington Square. Georgia relâche brièvement son étreinte sur la main de Charlie, mais ses doigts ne quittent pas les siens, et un sourire trouve son chemin sur ses lèvres. Il ouvre grand la porte, la guidant vers l'extérieur, mais s'interrompt bien vite dans son geste, une exclamation outrée venant leur répondre. Sourcils froncés, Georgia se penche un peu pour mieux voir la scène, et un rire lui démange la gorge en comprenant le malentendu. La pauvre dame fait des yeux ronds scandalisés, et se détourne d'un mouvement plus brusque encore, s'exclamant une nouvelle fois son jugement. L'hilarité n'est pas longtemps contenue, et un rire clair échappe à la jeune femme, rire qui se voit plus encore redoublé par les rougeurs qui teintent les joues de l'homme à ses côtés. Georgia secoue la tête, laissant son rire s'essouffler tandis qu'il la guide hors du cabanon. Bon sang, ils sont de vrais adolescents. Elle a vraiment l'impression d'avoir quinze ans, à force. Entre la fuite nocturne, chez Olivier, cette passion incontrôlable au milieu d'un champ, et cet air décoiffé moqué par une vieille aigrie : non, vraiment, c'est le tableau parfait d'une amourette adolescente.

Ses yeux s'élèvent aussitôt vers le ciel, appréciant le ciel découvert, loin des grisailles desquelles ils venaient d'échapper. Rien n'assure que cette accalmie dure, cela dit, et ils ne pourront pas rester plantés ici indéfiniment. Elle se tourne vers lui, bouche entrouverte, hésitant à proposer qu'ils aillent chez elle - c'est un peu intense, tout de suite, non ? Même Andrew n'a pas mis les pieds chez elle. Il la sauve toutefois de ses interrogations, lui proposant un lieu tranquille à quelques pas. Georgia lui offre un sourire, et le laisse les guider tranquillement, main dans la main. Elle s'assure de sa main libre que son balai flotte soigneusement près d'elle, toujours aussi invisible, et qu'il ne rentre dans aucun moldu. Les rues sont quasiment vides, de toutes façons, et elle oublie bien vite de prêter attention à son balai, son attention trop focalisée sur Charlie. Discussion badine s'enchaine, alors qu'il la guide dans un dédale de rue. Elle connaît un peu le quartier, n'habitant pas très loin, mais elle ne voit pas où il l'emmène, comme cela. Bien vite pourtant, ils arrivent devant un café à la devanture des plus accueillantes, dans lequel Charlie l'entraîne avec enthousiasme.

Aussitôt, un air de nostalgie vient secouer la jeune femme. Entre les murs d'étagères, remplis de livres, les grandes fenêtres offrant plein de lumière, et le mélange chaleureux de fauteuils aux différents cuirs, tout respire la salle commune de Serdaigle. Un sourire ravi fleure sur ses lèvres et elle se tourne, yeux pétillants, vers Charlie, prête à lui dire combien elle regrettait de ne pas avoir découvert l'endroit plus tôt. Ses yeux sont attirés vers le comptoir, pourtant, alors même que les effluves viennent titiller ses narines. La gourmandise émane de chaque arôme de cet endroit, et Georgia sent déjà son ventre se tordre d'envie. Quelle idée de l'emmener ici, elle ne va pas pouvoir résister. Son regard se détourne du panel affriolant de sucre qui s'offre à elle, surprise de voir l'employée - ou la patronne, peut-être ? - se glisser avec familiarité vers eux. Sourcil haussé, un air surpris étirant ses traits, Georgia observe la jeune femme enlacer Charlie avec une exclamation de joie. Un sourire vient se glisser sur les lèvres de la poursuiveuse quand la jeune femme se tourne vers elle, et sa main trouve aussitôt le chemin de la sienne, la serrant avec douceur. « Georgia, enchantée, » souffle-t-elle. Déjà, Charlie assure son plaisir de croiser cette Claire, car tel est apparemment son nom, faisant même référence à son frère. Elle observe l'échange, un peu en retrait, sourire poli aux lèvres, se demandant comment Charlie était arrivé à découvrir cet endroit et à se lier autant d'amitié avec les gérants. Pour quelqu'un qui lui assurait vouloir vivre dans l'ombre, il semble pourtant être bien connu partout. Son sourire se fait plus prononcé à cette réflexion, et elle n'a que le temps de souffler un merci à Claire que son compagnon de l'après-midi la guide vers le fond de la boutique.

Georgia laisse son regard traîner autour d'elle, enlevant distraitement sa cape, qu'elle vient poser sur l'accoudoir d'un des fauteuils, s'assurant discrètement que leurs balais trouvent un coin tranquille derrière le canapé. Ses lèvres frémissent de plaisir de cette ambiance si douce, et elle pourrait rester plantée devant l'âtre à se sustenter de la chaleur des flammes si la place près de Charlie ne l'appelait pas autant. D'un geste, elle vient se glisser près de lui, jambes fines se faufilant sous la table, ses doigts tapotant le bois de la table devant elle. Son regard curieux glisse sur les étagères, lisant tant bien que mal les titres qui y apparaissent, mais son effort est bien vite interrompu par les talons qui claquent de Claire, et les cartes plastifiées qu'elle vient déposer entre eux. Georgia lui adresse un sourire, ses doigts venant déjà attraper le menu, jouant distraitement avec les pages tandis qu'elle leur explique les spécialités du jour. Une rougeur discrète vient sublimer le haut de ses pommettes devant le terme d'amoureux, et Georgia évite soigneusement le regard de Charlie pour remercier la jolie Claire.

S'éclaircissant la gorge, la poursuiveuse observe la liste des dizaines de cafés et chocolats chauds avant de revenir planter ses prunelles dans celles de Charlie. C'est un peu étrange de se retrouver là, tous les deux, avec cette attitude de couple amoureux qui se retrouve pour un rendez-vous, après tout ce début d'histoire un peu particulier. Elle sent ses lèvres s'étirer et, tête penchée vers lui, laisse retomber sa carte pour glisser sa main vers la sienne. Distraitement, elle joue avec ses doigts, fait glisser les siens sur sa peau, découvrant ça et là coupures et éraflures. « C'est adorable comme endroit. Ça a des airs de Serdaigle, ça me rendrait presque nostalgique, » murmure-t-elle. Elle garde le silence, quelques instants, appréciant la chaleur de l'âtre, l'ambiance douce de l'endroit, et l'air tranquille que porte le dragonnier. Georgia s'humecte les lèvres, un petit début de rire venant lui mordre le visage. Abandonnant sa main, elle vient remettre en place les mèches échappées de ses nattes, songeant distraitement qu'il faudrait qu'elle les refasse.

« Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas juste posée comme ça, dans un café, avec…. Quelqu'un, » avoue-t-elle, s'adossant contre le canapé, sa main tombant sur l'épaule de Charlie. Distraitement, la jeune femme vient tracer des formes sur son pull, ses doigts effleurant ça et là sa peau dénudée d'une arabesque trop ambitieuse. « Comment est-ce que tu es tombé sur ce café, d'ailleurs ? » Pas qu'elle n'aurait jamais imaginé Charlie dans ce genre d'endroit tout sucré, mais c'est tout de même un petit contraste qui la fait sourire.

Ses yeux retombent sur le menu, et elle se sent saliver à voir tout ce qui leur est proposé. Elle sent déjà le regard noir que va lui adresser son soignant, lundi prochain, pour le check up nutritionnel de la semaine. Entre les pizzas, mon dieu, et son manque d'efforts sportifs aujourd'hui, Georgia sent déjà une boule d'angoisse lui nouer le ventre à l'idée de déguster quoique soit d'autres de trop en décalage. Elle ne veut pas gâcher le plaisir de Charlie, pourtant, et, se mordillant la lèvre sans même le réaliser, elle laisse échapper un bref soupir soulagé quand Claire revient déjà les tirer de leurs réflexions. « Vous avez choisi ? » Les yeux de la maîtresse de maison se perdent brièvement sur les caresses de Georgia, sourire aux lèvres – et la poursuiveuse se sent comme une jeune niaise trop tactile. Ses doigts s’immobilisent sur l’épaule de Charlie, et elle laisse doucement retomber sa main sur la table, gênée par cette intimité dévisagée. Georgia tourne la tête vers le rouquin, l'invitant à commander en premier. Elle laisse ses doigts tapoter nerveusement sur la table, avant d'adresser à son tour un sourire à Claire.

« Je vais vous prendre un café au lait, sans sucre, mais avec un peu de votre sirop noisette maison, s'il vous plaît. Et… » Elle hésite, observant Charlie à la dérobée - il ne va pas la juger, n'est-ce pas, si elle prend un accompagnement ? Les odeurs envahissent trop l'endroit pour qu'elle y résiste. Et avec lui ici, avec quelqu'un d'autre de présent, elle sait qu'elle ne craquera pas et n'en achètera pas dix autres dans la foulée, à déglutir immédiatement. Elle ira courir, après leur rendez-vous - il le faudra bien toute façon, pour qu'elle arrête de ne penser qu'aux lèvres de Charlie. « Et un financier aux amandes, » finit-elle par souffler, « ils ont l'air vraiment délicieux. » Claire lui adresse un large sourire, vantant en une phrase les mérites de son pâtissier, avant de tourner les talons, promettant qu'ils seraient servis d'ici peu.

Georgia l'observe partir, faisant taire cette voix culpabilisatrice dans son crâne, et pose plutôt les yeux sur Charlie. Elle a envie de l’embrasser, là, juste au coin de sa bouche. Elle se contient, croise les jambes, son genou venant cogner contre celui du rouquin, tandis qu’un sourire fait frémir ses lèvres. Vite, un sujet de discussion, avant qu’elle ne se mette à avouer milles niaiseries. Pourtant, elle hésite, quelques secondes, puis confie : « C’était la première fois que je retournai voler au champ, depuis… depuis la crise de la dernière fois. » Et, un peu plus bas, « C’est.. Merci d’être venu avec moi. » Elle détourne les yeux, chassant cette vulnérabilité d’une remarque plus légère. « Tu dois être demandé partout, pourtant, à n’être là que quelques jours. Tu as vu ta famille ? »


1717 mots
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Dim 24 Mai - 22:44

Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?@Georgia R. HarrisCharlie


18 février 2004

Georgia s’est installée sur le canapé à mes côtés, pour mon plus grand plaisir – faut-il préciser combien j’espérais qu’elle ne choisisse pas l’assise d’un fauteuil, loin, trop loin de moi ? Et ses doigts s’entremêlant aux miens avec un naturel confondant tandis qu’elle pose sur les lieux un regard curieux. Et ses prunelles réjouies chassent tous mes doutes quant à la discrétion de Claire : j’ai bien fait de l’emmener ici. De ma main libre, je secoue mes boucles emmêlées, redécouvrant l’endroit à travers elle dans un rire. « Je ne m’étais jamais posé la question, mais ça ne m’étonne même pas qu’elle puisse ressembler à ça, cette salle commune ! » La question de sa maison ne m’avait pas effleuré, mais sa mention me rappelle les lettres d’Olivier quand il évoquait son amie aux couleurs bleu et bronze. Je m’autorise à passer un bras autour de ses épaules, frôlant sa nuque au passage, retenant une envie de l’attirer à moi pour un nouveau baiser. Sa question me fait rire, dessinant une moue amusée sur mes lèvres plissées. « Oh, je ne l’ai pas découvert ! J’ai aidé à le construire. » Merlin, je me souviens encore de ce piège à gnome… Une soirée avec de jeux et de bierraubeurre entre potes, qu’il m’avait promis, Pete ! Tu parles, Charles ! S’il est vrai qu’on a éclusé un tonneau ou deux ce week-end là, pas l’ombre d’un jeu à l’horizon. Par contre, des murs à repeindre, des papiers peints à coller (je n’avais pas même idée que les moldus utilisaient ce genre de chose pour couvrir leurs murs !), des étagères à monter, tellement de caisses de bouquins à trimbaler que la vieille Pince en aurait pâli d’envie… La quantité de travail à abattre était monstrueuse, même avec l’aide de nos baguettes. Je pense d’ailleurs qu’on s’est un peu mouchés avec le Code du secret magique, à cette occasion. Une demi-douzaine de sorciers filant un coup de main à une moldue pour monter son affaire… Pas sûr que le Ministère verrait ça d’un très bon œil. Enfin, ce que le Magenmagot ignore ne peut lui faire de tort. Et en toute modestie, le résultat de nos efforts est plus que probant ! Pas étonnant que l’endroit ne désemplisse plus depuis son ouverture. L’aventure vaut bien quelques détails, et je désigne une étagère proche à ma jolie compagne. « Tu vois cette planche, là-bas ? Si tu t’approches assez, tu peux voir qu’elle est légèrement de travers. La rencontre entre elle et mon crâne a été… douloureuse. Et assez peu glorieuse, j’en ai gardé une bosse de la taille d’un oeuf d’occamy pendant des semaines. » Mes yeux reviennent à elle, fous de s’en être éloignés si longtemps, et je poursuis. « Claire est la sœur de l’un de mes meilleurs amis, Peter. Quand elle a décidé d’ouvrir son café, il a rameuté des copains sorciers pour lui filer un coup de main. Résultat sous tes yeux… et des consos à vie pour ton serviteur ! »

Mon clin d’œil s’accompagne du retour en fanfare de Claire, dont le regard s’attarde sur notre tendre proximité dans un sourire moqueur. Je laisse à Georgia le temps d’énoncer son choix, levant les yeux au ciel à l’entendre louer le talent du pâtissier. « Il a surtout du mérite de ne pas s’être enfui, depuis le temps ! Le mariage est toujours prévu pour cet été ? » Ses yeux se chargent d’un voile crépitant, démenti par son ton cinglant d’humour. « 17 juillet. Et je n’ai pas le souvenir d’avoir reçu ta réponse, Weasley ! Je pensais pourtant qu’on savait que ce signifiait RSVP, même du fond de tes montagnes bouseuses. Tu prends quelque chose, ou te je laisse mourir de faim dans ton impertinence ? » « Tu n’oserais pas ! » Avant qu’elle ne s'applique à me prouver le contraire, j’ajoute en vitesse. « La sélection du jour, chef ! Latte et cookie. Et une part de carrot cake, évidemment. » Elle hoche la tête, déjà prête à retourner derrière son comptoir, non sans un dernier sourire provocateur. « Je vous apporte ça de suite, lovebirds. »

Encore.
Elle le fait exprès, fiente de phénix, et mon regard se charge d’un rien de reproche qui la fait fuir dans un éclat de rire. Godric, il faudra que je négocie sec pour qu’elle n’aille pas dépeindre le tableau à Peter sitôt que j’aurais le dos tourné… Non qu’il y ait quoique ce soit à dissimuler. Mais nos baisers, ces caresses qui enflamment ma peau, ces œillades qui font vaciller mon cœur… Il y a une douceur ineffable dans nos gestes timides, que je crains trop de voir voler en éclat à trop le partager. Je ne suis pas encore prêt à la partager, à évoquer pour d’autres la trop douce chaleur qu’elle attise dans mes veines. Si tant est que je puisse dissimuler mon trouble ce soir, sous l’œil inquisiteur de Fleur et celui, bien trop habitué à percer mes silences, de Bill. J’irai jouer avec Dominique. Elle, au moins, se réjouira de ma présence sans questions ni regards scrutateurs. Ne m’en voudra pas de l’avoir délaissée pour ces quelques heures dérobées. Suspendues.
Mes lèvres s’égarent sur le front de Georgia dans un souffle tendre. « Mais de rien, c’était un plaisir. Tu as superbement volé. » Pas un mot sur son malaise, ses craintes, je ne tiens pas à aviver ses doutes. Pas plus que cette impression, esquissée dans sa question, que j’avais sans doute mieux à faire. « Ah, mon emploi du temps commence à ressembler à celui de Harry lui-même ! Mais ne t’en fais pas, j’ai bien assez de temps pour tout faire. J’ai simplement repoussé un peu l’arrivée chez mon frère. J’irai ce soir. » Encore une fois, j’embrasse son front, les mèches folles échappées de ses tresses si sages, avant d’ajouter. « Il n’y a aucun endroit où j’aurais davantage voulu être cette après-midi. » Et mon regard cherche le sien, rassurant et serein.
Infiniment sincère.

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
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Lun 25 Mai - 0:00
Avant toi c'était quoi, sinon un préambule ?
Georgia Harris & @Charles Weasley
Avant toi - Calogero

Février 2004

L'âtre crépite, apportant aux deux complices cette douce chaleur qui réchauffe les corps avec délice, d'autant plus un jour grisonnant de février. Les yeux de la jeune femme sautent de la cheminée, du rebord où sont posées petites décorations en bois, des étagères, boisées également, où dizaines de livres se côtoient. Elle lit là les titres de Shakespeare, ici de Milton, tombe sur le nom de Raymond Briggs et a un sourire tendre en reconnaissant l'album de son enfance. Toutes sortes d'ouvrages se mélangent, ici, et cette mixité absurde lui offre un réconfort inattendu. Ses prunelles retombent sur Charlie, sur ses boucles qu'il secoue, rappelé à lui par cette main qu'il fait glisser contre sa nuque, son bras qui prend place autour de ses épaules. Inconsciemment, elle se fond dans son étreinte, profitant de sa chaleur. Ses yeux pétillent du naturel de ce geste, de la douceur qui en émane, et Georgia rougirait presque du petit ballet affriolant qui prend son coeur. Elle l'interroge, plutôt, sur sa connaissance du lieu, et sa bouche s'entrouvre, franchement surprise par sa réponse. Il avait aidé à le construire, rien que cela ! Comme pour lui confirmer cette révélation, il pointe du doigt une étagère un peu de biais, révélant l'anecdote qui l'accompagnait. Un rire secoue la jeune femme, qui se mordille la lèvre pour tenter de le contenir. Il s'est tout de même blessé, songe-t-elle en faisant glisser sa main vers son crâne, passant des doigts attentifs contre ses cheveux. « Rien qu'une pommade d'arnica ne puisse guérir, j'imagine, » souffle la jeune femme, ses lèvres toujours pleines de son sourire. Elle hoche la tête, curiosité qu'elle ne savait pas si forte bientôt assouvie par la suite des propos de Charlie. Alors Claire serait la sœur d'un ami du dragonnier ? Peter, même, un meilleur ami apparemment. Georgia croise et recroise les jambes, surprise qu'il l'ait amené ici, avec des liens pareils. Elle imagine si elle avait croisé Pandora, les doigts liés à ceux de Charlie : un flux de question aurait été inévitable, et elle n'avait franchement pas l'envie d'y répondre. Elle n'aurait probablement pas les réponses, de toutes façons, aux interrogations des curieux. Ils ne s'étaient rien demandés, après tout. C'était un après-midi suspendu. Georgia déglutit, reportant son attention sur le rouquin.

« Mon dieu, j'imagine qu'il est bien plus simple de monter une boutique par magie qu'avec des instruments moldus ! Beau résultat, en tout cas, » admet-elle en retrouvant une petite moue rêveuse, yeux virevoltant à nouveau d'étagères en étagères. Elle finit par secouer la tête et laisser son regard se faire captiver par la carte alléchante, et bizarrement anxiogène, de la jolie boutique.

Claire revient alors, carnet à la main, sourire éclatant aux lèvres, tirant Georgia de ses réflexions angoissées. Elle commande en vitesse, balbutie presque avant d'ajouter le financier, puis se fond davantage contre le dossier du canapé, laissant Charlie reprendre la parole. Il échange, plein d'enthousiasme, avec Claire, et Georgia apprend alors que le pâtissier est, si elle a bien compris, l'époux - du moins, futur époux - de la jolie propriétaire. Un sourire étire ses lèvres. Voilà qui explique la déclaration enthousiaste sur les talents de son pâtissier. Elle rigole un peu, devant la tournure de la discussion, yeux pétillants alors qu'elle tente de suivre les tacles et piques qu'ils s'envoient avec tant d'aisance. Georgia le garde pour elle, mais ça la fait beaucoup rire comme il est si à l'aise avec tout le monde, d'un naturel et d'une bonne humeur communicative. Claire doit voir la tendresse dans son regard, car son sourire se fait presque moqueur alors qu'elle part sur un dernier lovebirds chantonnant. Elle fuit dans un éclat de rire, et Georgia aperçoit quelques secondes la lueur dans les yeux de Charlie, faisant retomber ses lèvres à elle. Lovebirds, pas vraiment. Entre eux, c'était une de ces passions inexpliquées, partie du mauvais pied, mais qui faisait trembler tout leur être. Et si leurs gestes avaient pris un naturel qui déstabilisait la jeune femme, elle sait surtout qu'ils ont davantage envie de se dévorer les lèvres et de découvrir le corps de l'autre que de s'appeler amoureux. Probablement, en tout cas. Elle l'avait dit, ils n'avaient pas trop parlé. Les lèvres ont été trop occupées, à rire et s'embrasser. Ça la rend trop honnête, cette réalisation, et c'est avec une franchise un peu gauche qu'elle remercie en quelques mots Charlie de l'avoir accompagnée.

Il lui embrasse le front, et ses lèvres sont chaudes sur sa peau. Son compliment ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde, et un sourire ravi vient illuminer son visage. Il l'avait peut-être embrassé à la faire s'essouffler, descendue de balai, mais elle ne savait même plus s'il lui avait glissé un mot sur son vol. Son plaisir est complet, cette fois-ci, son regard dévoilant bien facilement ses pensées. Elle fronce imperceptiblement les sourcils, quand il parle d'un emploi du temps aussi occupé que celui d'Harry, perdue. Qui donc est ce Harry ? Ah, bon sang, oui, Harry Potter, le ministre. L'ex de Ginny. Elle avait oublié qu'ils se connaissaient aussi, forcément. D'autres auraient dit un emploi du temps de ministre, mais tous ne connaissaient pas Harry, évidemment. Elle se demande, un bref instant, si Charlie est resté en contact avec l'homme le plus important du monde sorcier, maintenant que sa sœur et lui ne sont plus liés l'un à l'autre, mais l'interrogation lui part aussi vite qu'elle est venue, son attention se concentrant totalement sur le reste de ses propos.

Un sourire tendre soulève ses lèvres, parce qu'encore une fois, il dit les mots qu'il faut, et Georgia n'en revient pas de cet homme qui sait toujours dire tous les mots qu'il faut. Presque, toutefois, l'après ? de tout à l'heure bien vite balayé. Un petit ah ! d'exclamation lui échappe, quand il parle de son frère, se souvenant aussitôt de Bill. C'est forcément lui qu'il va voir, Bill, ce Weasley qui attirait l'oeil, et sa femme qui faisait briller l'autre. Elle ne peut pas réagir tout de suite pourtant, car les lèvres de Charlie viennent retrouver son front, et ses mots enveloppent une fois encore le cœur de Georgia d'une onde bien trop douce.

Elle soutient son regard, de longues seconde, ses doigts retrouvant le chemin de ses cheveux, jouant avec un plaisir non-dissimulé avec ses si belles boucles auburn. « Plaisir partagé, sans aucun doute, » souffle-t-elle, se penchant vers lui. D'un geste, ses lèvres retrouvent les siennes, d'abord trop douces, puis plus appuyées, ses yeux se fermant, goûtant avec autant de plaisir la tendresse de ses baisers. Elle soupire, s'abandonne, et entrouvre les yeux, finalement, avant d'ajouter, rire dans la voix : « Très agréable, comme après-midi, vraiment. »

1105 mots
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