AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

EVENT #15 | L'art et l'ordre
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Invité

avatar
Invité
Ven 24 Avr - 17:03

L'art et l'ordre
12 février 2004



Profiter du calme avant la tempête. A voir le Chemin de Traverse ainsi endormi, difficile de croire qu’hier soir encore l’effervescence était à son comble dans l’attente du verdict du procès de Reissen. Contrairement à ce que l’on voudrait penser, les petites gens oublient rapidement les querelles des plus puissants, s’indignant quelques heures sur la une provocatrice de quelque feuille de chou, s’excitant lorsqu’on le leur demande, pour ensuite retomber dans leur indifférence béate une fois l’émotion passée. Un bon nombre d’entre eux tomberont sur l’article au petit matin, ou croiseront l’une des affiches placardées sur les vitrines du monde sorcier, lèveront les sourcils, surpris. « Tiens, j’avais oublié cette histoire » diront-ils. Avant de reprendre le cours de leur vie tranquille, dont les problèmes leur semblent bien plus importants.
Damocles, lui, ne risque pas d’oublier le regard de Bauer lorsque Melchior Fawley a prononcé la sentence, le mélange d’incompréhension et de crainte de celui qui réalise trop tard qu’il vient de se mettre dans de sacrés ennuis. A quoi s’attendait-il ? Ont-ils tous déjà oublié la guerre ? Pourtant ils sont nombreux à avoir perdu beaucoup. Et à trop attiser les braises d’un feu à peine éteint, on finit inévitablement par se brûler, voire par déclencher une véritable fournaise. Il est trop facile de crier ce qu’on veut et de se cacher derrière la liberté d’expression en rejetant toute forme de conséquences. Les membres de Reissen n’ont que ce qu’ils méritent. Et honnêtement, quelques semaines à l’abri du soleil, cela aurait pu être pire.

Malgré cela, Damocles ne peut empêcher un soupçon d’inquiétude l’envahir. Evidemment qu’il ne s’agit pas uniquement de faire taire une bande de clowns un peu trop bruyants, mais là est le problème. La plupart des gens ne le savent pas, et le Ministère n’a rien clarifié, rien expliqué. Ils ont attendu pour prendre une décision, laissant les esprits s’échauffer et les langues se délier. Les théories les plus vaseuses ont vu le jour et on parcouru les esprits sans rencontrer d’obstacle, le silence de Potter créant au contraire une voie toute tracée. Damocles comprend l’hésitation liée à cette affaire. Emprisonner Reissen, c’est indiquer haut et fort que le Ministère ne tolèrera aucune forme d’opposition, qu’elle soit réelle ou sous la simple forme d’une représentation "artistique" de mauvais goût. Mais laisser Reissen s’en tirer, c’est une gifle en plein visage de tout ceux qui se sont battus pour briser le joug de Vous-Savez-Qui. Peu importe le verdict, peu importe la décision, les dégâts ne pourront pas être évités. Il aurait fallu réagir plus vite et avec plus de transparence. Et maintenant que la popularité de Potter baisse, c’est une voie royale qui s’ouvre devant Narcissa Malefoy. Elle n’a plus qu’à frapper son prochain coup.

Petit à petit, Londres s’éveille. Les passants sortent de chez eux, certains jettent seulement un coup d’oeil rapide aux affiches, probablement déjà averti par la Gazette du Sorcier. D’autres s’arrêtent, discutent à voix basse, les lèvres et le visage animés, leur souffle créant de petites volutes de buée dans l’air polaire. Et Damocles déambule parmi eux, depuis quelques heures déjà, observant les réactions, tentant d’écouter discrètement les conversations. Certains se taisent à son approche, les couleurs criantes du Ministère suffisant en elle-même à sceller toutes les lèvres. Mais d’autres sont plus enclins à donner leur avis, et s’exclament d’une voix forte que Reissen l’ont bien mérité, ou que Potter ne sait pas ce qu’il fait. Aujourd’hui, un mot d’ordre pour les membres de la brigade : prudence. Ils craignent des émeutes, des coups d’éclat. Mais pour l’instant, c’est le calme plat. Damocles parcourt les rues, de temps en temps il adresse un petit signe à un collègue pour indiquer que tout va bien, tentant de tromper son ennui en détaillant pour la millième fois l’une des unes agrandies qui orne la façade de la boutique d’un tailleur sorcier. Sur le papier, Bauer lui renvoie un regard aussi sombre que les temps qui s’annoncent.

703 mots

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
EVENT #15 | L'art et l'ordre - Page 2 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Sam 25 Avr - 12:50




L'Art et l'Ordre
Event #15
Pandora récupère son édition de la Gazette, gracieusement posé sur son paillasson. Elle le glisse sous son bras, au bout duquel elle tient de ses doigts fin un attaché-case noir, très masculin, dans lequel elle garde tous ses trésors. Entre autres, les pages de son article, tapé sur sa machine à écrire. Il est presque prêt. Elle n’attend qu’une chose : le verdict. Le journal est soigneusement plié, elle n’en voit pas encore la Une. Elle se doute que le procès doit y être mentionné, puisqu’il a eu lieu la veille. Elle veut toutefois passer sur le Chemin de Traverse avant d’aller travailler ; elle a entendu parler d’une boutique de vêtements japonais qu’elle ne connaît pas encore et qu’elle veut absolument explorer. Elle y sera pour l’ouverture, et rejoindra le travail après, prétextant un terrain pour l’écriture d’un futur article ; on ne lui en tiendra pas rigueur. Alors elle file, fait claquer ses chaussures vernies à talons dans les rues londoniennes. Elle n’est pas très loin du Chemin de Traverse, mais il lui faut une petite demi-heure de marche. Elle préfère cela à transplaner, surtout le matin. Ça lui permet de réfléchir. Son cerveau est plein, plein de mots, plein de phrases, qu’elle tourne et tournicote dans tous les sens. Ça lui rafraîchit le crâne, cette marche matinale.
Elle finit par pousser la porte du Chaudron Baveur. Malheureusement, le bar de Fawley est sûrement fermé, tôt comme ça. Alors elle commande un café au comptoir, et finalement, elle pose sur le zinc sa Gazette. Reißen fait la une, bien sûr. Ils savent comment choquer : figurent sur leur couverture six cadres, six portraits des membres du groupe, tenant leur petite pancarte de délinquants entre les mains. Coupables, donc. Pandora tient ainsi sa phrase d’accroche. « J’aurais voté contre l’enfermement des membres de Reißen ». Et s’ils avaient été jugés innocents, ça aurait été l’inverse, elle aurait écrit « J’aurais voté pour l’enfermement des membres de Reißen ». Tout cela n’avait aucune importance, Reißen n’était qu’un prétexte à son propos. Qu’une excuse pour parvenir à sa fin : discuter du système patriarcal centenaire, et donc particulièrement désuet, du Magenmagot anglais. Cela faisait longtemps qu’elle y songeait, et si elle devait aujourd’hui se placer du côté de l’Enchanteresse en écrivant contre l’emprisonnement de ses chanteurs, elle n’aurait aucun mal à le faire. Ne lui manquait plus qu'un titre.
Jusqu’à quatre semaines, donc, pour @Engel Bauer. Deux pour Andreas, que Pandora avait déjà croisé quelques fois dans sa colocation. Elle devra s’enquérir des humeurs d’Adriene, ce soir-là, sans doute sera-t-elle un peu sonnée par le verdict. Pandora replie soigneusement son journal, qu’elle glisse dans son attaché-case. Il fait partie de ces éditions qu’elle ne jettera pas au feu, mais qu’elle conservera, pour la postérité. Le café a glissé le long de sa gorge, elle laisse tomber quelques mornilles sur le comptoir. Avant de repartir, elle remonte ses hautes chaussettes de laine grise, qui ont un peu glissé le long de ses jambes fines. Elle finit par joindre l’arrière-cour du pub, et finalement, le Chemin de Traverse. Elle ajuste sa frange, sort une cigarette de sa cape, juste le temps de descendre jusqu’à la boutique, se dit-elle. Alors qu’elle lève le crâne pour allumer l’oblongue du bout de sa baguette, son regard croise les affiches. Placardée partout, la une du jour de la Gazette. Ça évoque à Pandora la journée où Sirius Black s’est échappé d’Azkaban, et bien sûr, ça lui évoque la guerre, quand le quotidien faisait office de journal propagandiste. Tant pis pour la boutique, se dit-elle immédiatement. Elle aura tout le temps d’y passer plus tard, il y a un article à écrire, ici.
Elle file à la Poste, pour envoyer un courrier au photographe de Witch Weekly. Il faut qu’il vienne voir, tout de suite. En cet instant, elle rêve de ce petit objet à clapet que possède @Georgia R. Harris, et qui aurait sans aucun doute été bien plus efficace pour relayer rapidement l’information. Le petit hibou file toutefois rapidement, avec la petite note enroulée autour de sa patte. Bientôt, elle est ressortie du stand postier, sa cigarette toujours accrochée au bec, qu’elle allume finalement. Dans la poche intérieure de sa courte cape, dans laquelle elle range sa baguette, elle trouve son petit carnet et une plume. Parfait. Elle parcourt alors le Chemin de Traverse du Nord au Sud, et prend quelques notes ; ils ont collé les affiches partout. Et après, c’est Witch Weekly qu’on accuse d’être un journal à scandales, manque-t-elle de souffler entre ses dents.

Il n’y a pas encore trop de monde, sur le Chemin de Traverse. C’en est même étonnant, les brigadiers qu’elle croise, insigne sur leur cape, semblent presque s’ennuyer. Elle cherche à en interroger un. Savaient-ils ce qui se profilaient ? Avaient-ils été envoyé là dès la première heure, en prévision ? A quoi s’attendaient-ils ? La plupart toutefois ont l’air idiots. Pandora ne veut pas interroger un idiot, déjà qu’ils ne sont pas autorisés à être très loquaces quant à la nature de leur mission, si c’était en plus pour lui raconter des futilités, non merci. Finalement toutefois, Pandora croise le regard d’un officier qu’elle reconnaît immédiatement, et elle a l’impression que lui aussi, la replace. C’est qu’elle a une bonne mémoire visuelle, Pandora, et qu’en réalité, le visage de @Damocles Slughorn n’est pas de ceux qu’elle pourrait un jour oublier. Il erre, parce qu’il n’a rien à faire tant le Chemin est désert. Pandora s’approche de lui, sa cigarette est terminée, elle tire une dernière fois dessus avant de venir l’écraser par terre, juste devant le Brigadier. Quand elle souffle la fumée, elle baisse le crâne ; elle ne voudrait pas le déranger. Elle arrive finalement devant lui, feignant l’indifférence. Slughorn la ramène toutefois à une époque lointaine qu’elle s’efforce tous les jours d’oublier, elle n’est pas très assurée. Dans sa main gauche, elle tient son calepin et sa plume. La droite, elle la tient droite devant elle, attendant que Slughorn la lui serre, en guise de bonjour. Elle lâche, faussement aimable, léger sourire aux lèvres : « Brigadier Slughorn, bonjour. » C’est qu’au moins lui, elle en est certaine, il n’est pas idiot.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 1031 mots + inventaire

Invité

avatar
Invité
Lun 27 Avr - 17:22

L'art et l'ordreEventCharlie


12 février 2004
18h00

Accoudé à la fenêtre, les cheveux encore humides de mon bain, je regarde tomber la neige qui virevolte dans le noir, épaississant le manteau déposé la nuit dernière. Le sol en est recouvert, prenant des lueurs bleutées sous la lune. Demain matin, il faudra que j'aille vérifier que le toit de l'appentis tient le coup, il avait bien failli lâcher l'an dernier, fragilisé par le poids accumulé peu à peu.

De ma chambre se font entendre quelques clapotis, @Dennis Crivey a filé dans la baignoire dès que je lui ai laissé la place. Et en attendant, il a eu la bonne idée d'allumer une flambée. Le feu ronfle dans la cheminée, faisant craquer une bûche de temps à autre dans une cascade d'étincelles. Sur le feu, un reste du ragoût de la veille réchauffe joyeusement, répandant son odeur dans toute la maison. Merlin, ça va faire du bien de manger un bout après une journée pareille. Parfois, on a à peine le temps de s'asseoir une minute, les dragons déchaînés sollicitant toute notre attention, quand ce ne sont pas des moldus imprudents qui nous poussent à renforcer nos mesures de sécurité. Mais aujourd'hui, rien. Pas le moindre incident à signaler, aucune agressivité chez nos protégés. Le calme plat. Ce qui peut être agréable, quand le temps nous permet de nous poser sur les rochers, à admirer ces gros sauriens se prélasser au soleil. Mais qui l'est nettement moins quand il fait un froid à ne pas mettre un fléreur dehors... L'inactivité nous a complètement frigorifiés. Il ne faudra pas moins d'un bain chacun, un repas et une bièraubeurre bien méritée pour nous réchauffer !

Accoudé à l'encadrement, je crois soudain repérer une ombre parmi les étoiles. Une ombre qui ne tarde pas à grandir, filant vers la fenêtre illuminée à toute vitesse. Les grandes ailes brunes d'une chouette effraie viennent se replier devant la vitre. l'oiseau pose sur moi ses grands yeux jaunes, poussant un hululement perçant pour que je lui ouvre. À sa patte, la Gazette du Sorcier du matin, avec ses quelques heures de décalage horaire habituelles (longue distance oblige !). Fouillant dans une poche de mon pantalon souple, je glisse quelques pièces dans la bourse, et déjà elle s'envole, avant que je n'ai eu le temps de lui donner une friandise.
Machinalement, j'ôte le lien qui tient le journal enroulé, parcourant des yeux la une sur laquelle s'étale six visages à la mine fermée, un panneau d'Azkaban entre les mains. Je ne les aurais sans doute pas reconnu tout de suite, sans le titre s'étalant en lettres énormes au-dessus d'eux : Reißen à Azkaban. Pa le caleçon de Merlin. Je lâche un juron en roumain, monte la voix pour me faire entendre la pièce attenante. « Dennis, par Godric, ramène tes fesses. Il faut que tu viennes voir. » Alors c'est comme ça que ça se termine, cette histoire de concert provoc' qui me vaut d'avoir un colocataire depuis trois semaine. Balegă de dragon. Ça ne me dit rien qui vaille.

Uriel J. Lewis

Uriel J. Lewis
MEMBRE
hiboux : 224
pictures : EVENT #15 | L'art et l'ordre - Page 2 5145235480824587a34264859401580e
Ven 1 Mai - 22:50



L'ART ET L'ORDRE


Comme il est facile de se laisser corrompre par des idées séduisantes. Tu as beau le savoir, en user et abuser en te posant fréquemment en position de séduction avec ta voix douce, ton joli minois et ton air si pur qu’on te filerait le bon dieu sans confession et tout le paradis qui va avec, cela ne t’immunise pas pour autant aux flatteries de ton coeur blessé. Alors lorsque Djouqed t’étreint et dissémine dans ton oreille des idées bien dangereuses, tu ne peux que l’écouter, fasciné par le trésor de clairvoyance qu’il semble déployer. C’est comme une révélation. Maintenant qu’il le dit, évidemment, tout est clair. Tout est limpide. Lucius Malefoy est derrière tout ça. C’est par lui que tout commença, et il semble être derrière chacune des souffrances de ton existence. Alors tu l’enlaces, Djouqed, tu le serres contre toi avec la force du désespoir, et tu laisses ses mains flatter ta peau, ses lèvres s’égarer contre toi, te susurrer des promesses de vengeance. Comme il est doux, presque jouissif d’entendre ces mots de la part d’un assassin, d’un tueur à gages reconverti en requin du monde politique. Comme il est doux d’entendre des serments teintés d’absolus. Comme il est vertigineux, cet instant, où tu t’abandonnes entièrement à lui et où tu laisses ton âme être ensemencée des germes de la folie. Sa voix te guide, sa voix se glisse à ton oreille, et tu n’as que trop envie de le croire.

- Je veux que Malefoy paye. 

Tu avoues enfin. Dans un murmure captif de vos deux corps, un souffle intime qui se faufile jusqu’à Djouqed. Et tu sais qu’il le reçoit comme on cueille une offrande de la terre.

- Je veux qu’il paye pour ma mère, pour tous ses autres crimes. 


C’est cela que tu mets entre ses mains, ta vengeance, ta souffrance. Tous les instants difficiles de ta vie ont trouvé un coupable.

- Je veux qu’il souffre, non pas qu’il meurt. Je veux qu’il perde tout, que sa femme et son fils perdent tout. Je veux détruire sa famille comme il a détruit la mienne. 

Tes larmes glissent, silencieuses, sur tes joues. Elles se faufilent sur ta peau, la rougissent et gonflent tes paupières. Tu sens le sanglot étranglé montrer dans ta poitrine, dans ta gorge, et doucement, tu te mets à pleurer en t’agrippant à ta seule bouée de sauvetage. Djouqed. En cet instant, toi aussi tu le suivrais jusqu’en enfer, sur les pentes du crime et les rives du Nil. En cet instant, le désespoir te fait divaguer, te fait révérer ses promesses folles d’une justice mieux faite que celle dispensée par le Ministère. Alors tu réclames ta sentence. Tu veux qu’il souffre de vos mains, de votre alliance. Tu veux que jamais plus il ne puisse recommencer de tels crimes, que jamais plus il ne puisse violer d’autres femmes, briser d’autres familles. Tu veux que Lucius Malefoy perde tout, tu veux détruire sa maison, disloquer son empire. Tu veux jeter à terre sa pétasse d’épouse, et piétiner l’avenir de ton cadet. Tu veux qu’ils payent.

Tous.
code by EXORDIUM. | 519 mots




Invité

avatar
Invité
Sam 2 Mai - 15:43

L'art et l'ordre
12 février 2004



La plupart des sorciers doivent avoir reçu la nouvelle à présent. D’ici quelques heures, le Chemin de Traverse grouillera de monde et de rumeurs. Les badauds fileront en hâte rejoindre les bars et les pubs dont les patrons, loin d’être les moins intelligents lorsqu’il s’agit de faire du profit, auront ouvert les portes de bonne heure. Là, l’alcool fera marcher les langues et les esprits, les idées circuleront librement, et doucement, le désordre commencera à s’installer. Le Ministère craint ce désordre. Pour lui, il arrivera sous la forme d’un pauvre hère échauffé, criant et gesticulant, rameutant à lui d’autres contestataires et brisant la soit-disant paix installée. Mais il se trompe, le vrai désordre ne se remarque pas. Il ne fait pas plus de bruit que le grattement d’une plume sur le papier, il a les traits d’une jeune femme aux cheveux noirs et aux yeux de biche et il s’avance vers Damocles.
@P. Pandora Parkinson appartient à cette espèce de journalistes qui aime retourner les feuilles mortes dans l’espoir de trouver quelque chose d’interessant. Ceux qui n’ont qu’un but, profiter de chaque événement de l’actualité , même minime, pour appuyer des propos qui n’ont rien à voir. Derrière des titres accrocheurs et des élucubrations grossières et scandaleuses, il cachent des opinions tranchées, des critiques acerbes et des appels à réfléchir qui ne seront compris que par les lecteurs les plus éclairés. Prudence.

Damocles la regarde tandis qu’elle s’approche, plume et calepin prêts. Il se demande combien de brigadiers elle est déjà allée ennuyer à cette heure matinale. Car il en est sûr, si la Lady est là, ça n’est certainement pas pour profiter des plaisirs que peut offrir le Chemin de Traverse en ce jour froid de février. Il ne peut qu’espérer que ses collègues ont eu la jugeote de garder la bouche fermée face à ses questions. Mais pour les journalistes, même le silence peut vouloir dire quelque chose. Quoi que Parkinson décide d’écrire, ils n’en sortiront pas gagnants, et l’air désinvolte avec lequel elle s’approche de lui l’inquiète. Elle écrase sa cigarette à ses pieds, avant de lui tendre la main d’un air déterminé. Damocles hésite une seconde. S’il serre cette main, il sera obligé de lui parler, et lui parler c’est s’engager sur une pente particulièrement glissante. Un mot de travers, une remarque échappée et sa carrière est en jeu. Déjà qu’elle ne tient qu’à un fil en ce moment.  Pourtant, il avance le bras pour serrer la main qu’elle lui tend. Il avait eu pitié d’elle plusieurs années plus tôt, alors qu’il assistait impuissant à la ruine de la famille Parkinson, et il avait été surpris de découvrir que l’héritière du titre n’était pas la jeune fille frêle qu’il avait imaginée à travers ses lettres, mais une femme décidée et indépendante qui avait tenté tant bien que mal de reprendre en main les affaires familiales déclinantes. Mais le mal était fait, et le nom de Parkinson avait lentement été mis de côté. Jusqu’à ce qu’il réapparaisse dans les journaux, cette fois en signature.
« Lady Parkinson. »
Lady, encore un faux-semblant de sang-pur. Pour les femmes en tout cas, ce n’est rien de plus qu’une décoration à placer en haut des parchemins délicats de leur correspondance. Pour l’instant, en tous cas. Potter ne s’est pas encore attaqué à cette facette des traditions sang-pur, mais il lui est avis que cela ne va pas tarder à arriver. Damocles s’en fout, des titres. Plus jeune, il avait apprécié l’idée d’être l’héritier, le futur Lord, mais maintenant, avec toutes les réformes, l’intérêt qu’apportait ce titre s’amenuisait de plus en plus. Qu’une femme ou un homme soit à la tête de la famille, quelle importance ? Il suffisait de regarder la Lady Parkinson en face de lui pour s’en rendre compte. Le Lord avait laissé la famille courir à sa ruine et la Lady se frayait son chemin à coup de griffes et de résolutions. Admirable. Dommage que ce soit dans l’ombre de cette Skeeter. Il désigne le calepin qu’elle tient. Autant mettre les pieds dans le plat tout de suite, Parkinson est bien trop futée pour tourner autour du pot.
« Alors, qui sera la victime de votre plume aujourd’hui ? Reissen ou notre cher Ministre ? »
Le journalisme intègre, on peut oublier. Damocles n’est plus si naïf pour croire qu’elle n’a aucune opinion sur le sujet.

785 mots

Djouqed

Djouqed
MEMBRE
hiboux : 174
pictures : EVENT #15 | L'art et l'ordre - Page 2 200405051035524820
Dim 3 Mai - 13:01
L'ART ET L'ORDRE
@Uriel J. Lewis ; EVENT


C’est en glissant ses paumes sur la pâle peau d’Uriel que Djouqed prend la mesure de la fragilité de son amant. Sa fragilité et sa force. Malgré l’impossible fin du monde survenue dans sa vie, le voilà, beau et fier entre ses bras, prêt à se laisser amollir l’esprit par le poison de la revanche. Et il est là, tout contre lui, tremblant d’un maelström d’émotions contraires, sans doute. Peur. Colère. Douleur. Le terreau est fertile pour les germes que l’ambassadeur entend y planter. Alors il le tient contre lui, tout contre le lui et le laisse parler.

« Je veux que Malefoy paye. »

Qu’il avoue dans son oreille ses plus sombres secrets, ses plus noirs désirs. Djouqed sent un frisson d’expectative lui parcourir l’échine. Tout ceci s’annonce mieux que prévu. L’ambition politique et la réelle volonté d’aider le jeune homme se téléscopent avec fracas. Il pourrait pousser Uriel à l’irréparable, au meurtre, briser cette vie qu’il chérit entre ses doigts. Combien n’a-t-il poussé à la folie pour accomplir ses objectifs avant de les abandonner, pantins désarticulés, sur le bord de chemin ? Mais cela n’arrivera pas. Pas à Uriel. Pas à son bel anglais.

«  Je veux qu’il paye pour ma mère, pour tous ses autres crimes. »

Alors Djouqed passe la paume sur son dos, un geste d’apaisement, doux, réconfortant. Il veut mettre dans cette caresse toute l’estime qu’il a pour son amant, toute la douce tendresse qu’il a pour Uriel Lewis. Uriel Malefoy. Quelle meilleure revanche pourrait-ce être ? Il aspire à détruire les Malefoy, comment pourrait-il mieux faire cela que dans la légalité et la subtilité ? Ses phalanges se perdent dans la toison d’or du jeune homme, son souffle caresse le crâne de son amant. Il pourrait amener la ruine sur les Malefoy sans avoir besoin de tuer qui que ce soit, il suffit que la famille Malefoy puisse jouir d’un nouveau Lord pour les guider vers la lumière et la rédemption. Voir le visage de Narcissa Malefoy lorsqu’elle découvrira que son fils a été spolié de son titre.

« Je veux qu’il souffre, non pas qu’il meurt. Je veux qu’il perde tout, que sa femme et son fils perdent tout. Je veux détruire sa famille comme il a détruit la mienne. »

Il est prêt, Uriel. L’Euthanatos le sent. Il est prêt à entendre ses promesses. A entendre son plan. Prêt à le mettre en marche et mener les Malefoy à leur résurrection.

« Je peux t’aider, Uriel. Lucius et Narcissa Malefoy n’ont à la bouche que leur nom et leur statut social qu’il transmettront à leur fils unique, Drago… Mais tu es son aîné. Il suffit que Lucius Malefoy te reconnaisse comme son fils légitime pour que tu deviennes Lord Malefoy, puisque Lucius a été spolié de son titre par décision de justice. Il suffit d’une petite signature de sa part pour que tu puisses prendre la main sur le domaine Malefoy après un passage en jugement , le rattacher à nouveau au Ministère et étouffer leur parti tout entier dans l’oeuf. Le Ministère te nommera Lord sans hésiter : le pauvre fils né d’un viol réhabilité par son géniteur qui reconnaît enfin ses fautes et se livre à la justice, ramené à la raison par son fils aîné… Le nouveau Malefoy capable d’apporter la lumière à cette lignée déchue par trop de mauvais choix… Imagine ce qu’en dirait la presse, l’opinion publique, le Ministère qui serait trop heureux de te voir faire revenir les Malefoy dans le droit chemin… Potter et le département de la Justice ne seront que trop heureux de te sacrer Lord si tu parviens à leur ramener Lucius sur un plateau et étouffer la rébellion des sangs purs. Ne serait-ce pas un merveilleux premier pas dans ton désire de les détruire ? »

Et il attend, placidement, quelques instants.

« Par chance, l’Ambassade va trouver Lucius Malefoy. Ce n’est qu’une question de temps. Et lorsque nous le trouverons, il faudra le convaincre. Malefoy est un lâche… je suis certain qu’il ne sera que trop heureux des petits arrangements que nous pouvons lui proposer pour lui permettre d’alléger sa peine… avant qu’il ne soit livré à la Justice ! »


825 mots

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
EVENT #15 | L'art et l'ordre - Page 2 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Sam 16 Mai - 15:38




L'Art et l'Ordre
Event #15
Damocles Slughorn, par Salazar … Il a été geôlier de son père, et par extension, le sien, pendant toute la durée de son procès. Gardant leur manoir, lisant leur correspondance, escortant Lord Parkinson aux tribunaux, mains liées par ses sortilèges, il a été la présence de l’ombre de cette sombre période qui a mené à la ruine de leur famille. Pandora l’a croisé de nombreuses fois à l’occasion des fêtes de Noël de 1998, qu’elle a passées chez elle après plus de six mois en France. Elle est revenue plus régulièrement après ça, après le procès de Julius en janvier. La condamnation est finalement tombée, énormes amendes à payer, mais plus de surveillance quotidienne. Depuis, Pandora n’avait plus croisé le brigadier avant ce jour, sur le Chemin de Traverse. Elle a beaucoup changé, depuis cette époque. Lui, pas tant que ça, d’apparence en tous cas. Il n’a pas l’air étonné de la trouver là ; peut-être ainsi a-t-il suivi un peu son évolution, peut-être a-t-il su qu’elle avait dû travailler pour survivre, et qu’elle était ainsi rentrée chez Witch Weekly. Peut-être a-t-il lu son article sur l’Enchanteresse. En tous cas, elle s’assurera qu’il lirait celui qu’elle s’apprêtait à publier.  
Elle est presque vexée par l’ironie de son ton, alors qu’il lui demande quel sera le sujet de son article. Elle ne s’habitue pas au cynisme qu’elle peut rencontrer face à son travail, elle se retrouve alors comme une enfant prise en faute, la main dans le sac. Sa bouche s’assèche, et hop, une main vers sa frange, qu’elle réajuste pour la millième fois, pour se donner contenance. Elle est sûre de ce qu’elle fait, pourtant. Sûre de ce qu’elle vaut, aussi. Mais face à Slughorn, sûrement a-t-elle quelque chose à prouver. C’est le cas face à tous les sangs-purs, de façon générale, mais aussi et surtout ceux qui l’ont connue aux moments les plus sombres de sa vie. C’est sans aucun doute le cas du brigadier, auprès duquel elle doit donc comme prouver sa valeur. Serrant son calepin dans sa main, elle décide alors de rétorquer, amère : « Aujourd’hui, ça ne sera pas très intéressant. On sera de trop nombreux journaux à écrire sur le coup d’éclat d’un autre journal. La Gazette a eu une bonne idée, l’édition va bien se vendre, sans aucun doute. » On entend un peu le ressentiment dans sa voix. C’est qu’elle est compétitive, Pandora, en bonne héritière de la maison de Serpentard. Elle n’a pas croisé Skeeter, ni @Ernest C. Fawley, d’ailleurs, qu’elle évite soigneusement depuis ses remontrances rébarbatives du mois d’octobre. Sans doute sont-ils là, toutefois, à admirer le spectacle qu’ils ont eux-mêmes lancés. Bon boulot, sans doute, pour ce quotidien aux allures de revue sensationnelle. « Je prépare un article, en revanche, qui sera publié la semaine prochaine, si ma rédactrice-en-chef le veut bien ». Elle l’a refusé une fois déjà, trop engagé, a-t-elle avancé. Elle a peur, surtout. Alors Pandora a fait en sorte que l’article devienne irréfutable. Sa boss ne pourrait pas le lui refuser, tant il était important, et si elle le faisait, Pandora l’avait décidé : elle menacerait de le faire publier ailleurs, et à la Gazette, pourquoi pas. « Ça portera sur l’appendice dont vous venez de m’affubler, auquel pourtant je n’ai pas droit. Lady Parkinson. Lady qui perdra ce titre si elle se marie, surtout si son cher et tendre n’est pas lui-même un Lord. Titre qu’elle ne pourra pas transmettre à ses enfants et ce même si elle se marie. Et Lady qui, parce qu’elle est née du mauvais genre, n’a de toute façon pas vraiment le droit d’hériter du titre de son père, pas plus qu’elle n’a le droit de voter. » Connaît-il ce mot, Slughorn ? Genre ? Devrait-elle l’employer dans son article, ou se contenter de sexe, même s’il n’était pas tout à fait correct, dans cette situation ? ça sera l’occasion, sans doute, de faire un test. C’est une notion neuve, et particulièrement moldue. Pas moins pertinente, toutefois.

Pandora croise ses jambes, et se dit qu’il est peut-être temps de faire parler un peu le Brigadier, et peut-être y'aurait-il même quelques notes à prendre. Pour cela toutefois, devra-t-elle faire preuve du même cynisme que lui, puisque c’est lui qui a commencé ?  De toutes façon, certainement lui doit-il bien cela, accepter la rancœur qu’elle éprouve à son égard. Où doit-elle taper, alors ? Dans son métier, peut-être, dans lequel il est difficile, si ce n’est impossible, de monter en grade ? Ou plutôt dans cette rumeur qui a alimenté quelques colonnes de Witch Weekly, et qui clamait la dissidence entre l’aîné des Slughorn et son père ? Un fin sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’elle lui retourne sa politesse : « Vous n’êtes pas tout à fait le cœur de cible de mon article, puisqu’à priori, vous n’aurez aucun mal à hériter de votre titre, et à faire valoir vos droits. A moins que … » Ses mots restent suspendus, appelant à ce que Slughorn les reprenne, et en fasse ce qu’il en voudrait. Quoi qu'il réponde, sa plume est prête.


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 853 mots

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Lun 18 Mai - 1:16
L’ART ET L’ORDREEvent général

Un gamin court dans la longue allée pavée.

On eut pu croire à un gavroche, sans compter son chapeau pointu qui n’avait rien d’un béret. L’appel à la révolution est tout de même net. Il court, les joues rosies par l'émotion, s'arrête, pose une caisse de bois sur le sol pour se faire plus grand, et crie, deux mains encadrant sa bouche, de façon à être entendu de tous :

« Deux élèves de Poudlard ont été renvoyés par le Directeur ! – virés pour avoir participé à la chorale – des septièmes année, à quelques mois de leur ASPICS – deux élèves de Poudlard ont été virés ! »

Et puis, avant que les Brigadiers ne l'atteignent, il récupère son caisson, file et fonce au travers de la foule qui commence à s'amasser, et recommence son numéro, un peu plus haut sur le Chemin de Traverse :

« Pelagia Ollivander et Asao Watnabe, leaders de la chorale, virés par Severus Rogue – Poudlard l'apolitique vire les étudiants qui ont lancé la chorale anti-ministérielle – Deux élèves de Poudlard virés hier soir ! »

Et alors qu'il aperçoit l'insigne d'une brigadière, il saute, laisse son piédestal derrière-lui, et file à nouveau en travers de la foule. Qu'ils l'attrapent ou non, le mal est fait, l'annonce est dite : le Directeur de la seule école de Magie du Royaume-Uni a fait renvoyer deux de ses élèves pour avoir participé à une chorale polémique. @Engel Bauer et ses acolytes ne sont pas les seuls condamnés, et par eux-tous, le message est clair : la critique du Ministre de la Magie, même à Poudlard réputée neutre depuis des siècle, est censurée.



C'est donc un deuxième tour qui est lancé pour cet event. Tous les personnages présents peuvent continuer de jouer et commenter la nouvelle annonce, et bien sûr, de nouveaux sorciers peuvent venir les y rejoindre.

Chaque joueur peut répondre sans tour de jeu particulier. En cas d’action susceptible de bouleverser le cours de l’intrigue (attaque, défense, action de grande envergure, tentative de fuite, poursuite), merci de recouvrir aux services des MJ via le sujet des demandes.

Bon jeu à tous !


A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : EVENT #15 | L'art et l'ordre - Page 2 Voodoo-ppl
Jeu 21 Mai - 20:43




L'Art et l'Ordre
Event #15
Au dehors, Josiah pouvait voir la foule qui se pressait pour lire la Une de la Gazette du Sorcier du jour, placardée sur les murs. Il avait vu les sorciers, très tôt ce matin-là, venir les coller, quand il avait marché de chez lui jusque sa boutique, le jour à peine levé. Cela faisait un peu plus d’une semaine qu’@Engel Bauer était passé dans sa boutique pour lui réclamer une pièce et qu’il la lui avait refusée en prétextant un manque de mérite. Il n’avait cessé d’y songer, d’abord parce que Bauer avait su affrioler ses méninges, et qu'il était difficile de ne pas accorder un peu de temps à son idée. Par ailleurs, sa dispute avec @Nasiya Abasinde n’aidait pas, puisqu’il cherchait à dévouer tout son temps à penser à autre chose qu’à ce foutu voyage au Mexique. Ainsi, c’était donc l’Allemand qui lui trottait en tête, et plus précisément sa volonté de se créer sous la peau un focus qui lui permettrait de contrer sa propre magie. Proprement fascinant. Et ainsi, en apprenant son incarcération ce matin-là, Josiah s’était décidé. Il allait arrêter de tergiverser, il avait déjà une dizaine de pages de notes dans son carnet de moleskine à propos de ce tatouage, et ne trouverait meilleur cobaye pour ses expérimentations que celui qui, précisément, les lui avait proposées. Il avait saisi un papier à lettre marqué à l’en-tête du sceau de sa boutique, un stylo, et s’était appliqué à écrire.

Citation :
Bauer,

La Gazette annonce ce matin votre incarcération. Ils ont le don du spectacle, comme vous, sans doute. Azkaban pour un mois, donc. Je suppose qu’il s’agira d’une punition suffisante, la prison anglaise a sale réputation, même depuis le départ de ses détraqueurs.

J’ai commencé à travailler sur votre tatouage. Je n’ai su y résister, et j’espère que cela saura vous faire sourire, au moins un peu. Dans un mois, ce sera prêt. Tachez de ne pas écoper d’un prolongement de peine, ma mansuétude a ses limites.

Ci-joint, vous trouverez mon édition du sublime roman dystopique Fahrenheit 451. C’est le nom du tatouage que vous me demandez d’adapter à votre magie, et je crois qu’il saura bien illustrer la fâcheuse situation dans laquelle vous vous trouvez.

A dans un mois, Herr Bauer.

Josiah N’Da

Josiah trempa son pouce dans une petite coupelle remplie de paillettes oranges, et vint apposer son empreinte contre sa signature. Il scella ensuite son courrier dans une enveloppe, qui sans doute serait ouverte et lue sans ménagement. Il était resté vague dans les détails du tatouage précisément pour cette raison. Ensuite, il alla tirer de sa bibliothèque le roman, à la première page duquel il avait noté ses initiales. Bauer devrait le lui rendre.

Josiah ne savait toutefois pas comment on envoyait une lettre à un prisonnier d’Azkaban. Il lui faudrait demander de l’aide à la poste Magique, il attrapa donc son paquet et la petite clef dorée qui fermait sa boutique. Quand il se retrouva dans la rue, la foule s’agitait autour d’un enfant qui scandait quelque annonce. Le atoueur ne prit d’abord pas la peine d’écouter, croyant qu’il s’agissait encore de débattre sur les prisonniers métalleux. Les mots du Gavroche anglais finirent toutefois par l’atteindre, quand il entendit le nom de la petite fille d’Ollivander, qui devait lui fabriquer sa baguette. Il avait rendez-vous avec elle la semaine qui suivait, et il apprenait qu’elle était virée du Collège Poudlard sous le prétexte fumeux d’avoir organisé la chorale.

La poste et Bauer pourraient bien attendre. Josiah traversait la foule et battait le pavé pour remonter vers la boutique du Marchand de Baguettes. La jeune fille y était peut-être. Bauer, sans doute, avait cherché son sort. Décider, à quarante-cinq ans qui plus est, de s'allier à l'Enchanteresse et célébrer l'anniversaire de son mangemort de mari, c'était chercher des ennuis. Pelagia toutefois recevait une sentance tout à fait imméritée. C'était une adolescente, peut-être une jeune adulte, et elle avait été virée de la seule école de magie d'Angleterre, pendant sa dernière année, quelques mois à peine avant ses APSICs, parce qu'elle avait osé chanter. Le gamin des rues jurait aussi qu'il s'agissait d'une délation de la part de ses camarades. Josiah frissonnait de rage.


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 703 mots + event + Inventaire x2

Invité

avatar
Invité
Ven 22 Mai - 20:07

L'art et l'ordre
12 février 2004



Elle a l’air stressée, la Parkinson. Ses mains papillonnent, touchent son visage, remettent ses cheveux en place. Elle oscille presque poids du corps à droite, à gauche. S’en rend-elle compte, même ? Aucune importance, lui le voit et la fixe d’un regard dur et fermé. Qu’elles étaient longues, ces heures passées au côtés du Lord Parkinson, vieillard trop faible pour même imaginer s’enfuir, pendant que lui soupirait, présence inutile de la loi au visage impassible. Derrière lui, tout ça.
Les doigts crispés de la journaliste se serrent sur son petit carnet, alors qu’elle lui répond d’un ton sec, probablement involontaire, qui lui fait froncer les sourcils. Si elle n’est pas là pour parler du verdict du procès de Reissen, alors que fait elle ici, à laisser traîner ses yeux partout et à venir le distraire alors qu’il est en service. Car il n’est pas dupe, si la jeune femme est venue lui parler, ça n’est certainement pas pour le seul plaisir de sa compagnie. Il peut presque entendre ses dents grincer.
« Vraiment ? Quel dommage. »
Elle ne le porte pas dans son coeur, cela se voit comme le nez au milieu de la figure, et il la comprend. S’il avait été à sa place, il ne s’aimerait pas non plus. Mais contrairement au père de la Parkinson, son père à lui n’avait commis aucun crime, à part celui d’être un un idiot. Il a toujours ça de plus qu’elle. Et la fortune de sa famille. Et son futur titre.

C’est ça qui l’ennuie, c’est pour ça qu’elle enrage, la Lady. En écoutant sa diatribe enragée, Damocles ne peut retenir un sourire presque narquois. Ainsi, l’héritière Parkinson veut s’attaquer aux traditions patriarcales des institutions sang-pur. C’est un bien gros morceau pour un petit lionceau comme elle. Si il y a bien une chose à laquelle ils tiennent, ces Lord, c’est leur titre et leur place au Magenmagot. Même le Ministère n’a pas osé s’y risquer, préférant laisser ces Lords rejoindre rejoindre l’insurrection tout en gardant leur titre plutôt que de les déchoir. Et voilà que la petite Parkinson s’imagine pourvoir changer les choses, depuis sa place de femme à la tête d’une famille pis que ruinée. L’idéalisme, pourquoi pas. Mais là, ça relève carrément de la fiction. Il rit un peu, pas pour se moquer, mais parce que c’est presque touchant.
« Ce n’est qu’un titre. La plupart des gens n’en ont pas, et ils se portent très bien. Si vous y tenez absolument à ce titre, épousez un Lord. »
Il ne comprend pas pourquoi Parkinson gaspille son énergie et sa plume sur des sujets comme celui-là. Il hausse les épaules. Tant qu’elle ne vient pas mettre le feu aux poudres concernant l’affaire Reissen, elle peut bien parler de ce qu’elle veut. Ça n’est pas comme si l’article d’une héritière ruinée allait vraiment faire bouger les choses.
« En plus, ça n’est pas parce que les Ladies ne peuvent pas voter que les femmes ne sont pas représentées. Après tout, c’est @Moira A. Oaks qui est à la tête du Magenmagot. »
Damocles secoue la tête, irrité. Un brigadier les croise et lui jette un regard interrogateur, auquel il répond d’un signe léger, indiquant que tout va bien. Le Chemin de Traverse est toujours aussi calme. Il s’attend à ce que Parkinson tourne les talons d’une seconde à l’autre, mais elle ne bouge pas, et lorsqu’elle reprend la parole, le sous-entendu est clair.

Il plisse légèrement le yeux, la regardant de côté. Elle sait, les tensions qui règnent au sein de la famille Slughorn ne sont un secret pour personne. Mais pour l’instant, elle peut sourire tant qu’elle veut, il est toujours l’héritier de la famille, et il héritera du titre de Lord le moment venu. Ils auraient pu le déshériter depuis longtemps, et il ne sait honnêtement pas pourquoi ça n’est toujours pas le cas, même s’il a sa petite idée sur la question. N’empêche que Parkinson a du culot de lui lancer ça à la figure. Elle lui sourit, mais lui ne sourit plus du tout. Il fait un geste d’impatience, agacé par l’entretien. Il a déjà perdu trop de temps à discuter, et malgré l’envie qu’il ressent de rétorquer sèchement que l’éventuelle perte de son statut d’héritier ne ferait pas plus avancer sa cause que ça, il se force à garder un ton poli, bien que froid.
« Effectivement, pour l’instant ça ne me concerne pas vraiment. Mais je vous souhaite tout de même bon courage pour votre article, Lady Parkinson. Je suis certain que ces vieillards de Lord vont trembler de tous leurs membres, du fond de leurs manoirs. Enfin, avant de les convaincre, commencez par convaincre votre rédactrice en chef. »
Il réajuste sa cape autour de ses épaules et incline la tête dans un salut en direction de jeune femme, prêt à prendre congé.

Au même instant, un enfant surgit au coin de la rue, courant à toutes jambes, clamant son discours haut et fort. Quelque chose comme quoi Poudlard aurait renvoyé deux élève. Impossible. Poudlard n’a renvoyé aucun élève depuis plus de soixante ans, pense Damocles, alors renvoyer deux élèves pour avoir participé à une chorale, il ne peut s’agir que d’une invention. Encore un gamin paumé qui s’amuse à créer le chaos en criant ses fausses rumeurs à qui veut l’entendre, et au vu de son discours, il s’agit encore probablement d’un mioche envoyé par les anti-ministère. Après tout, si ce concert a bien montré une chose, c’est qu’ils n’hésitaient pas à se servir d’enfants pour faire passer leur message. Qui d’autre aurait un intérêt à faire cela ?
Il se tourne vers Parkinson, sourcils froncés, alors que l’enfant fuit à toute jambe, déjà poursuivi par une de ses collègues. A part les rebelles, il y a un autre type de personne que la pagaille amuse.
« Vous devriez plutôt écrire la dessus. Avec ça, vous seriez sûre de dépasser les ventes de la Gazette. »

1065 mots

Contenu sponsorisé

Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum