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MINI EVENT | Carnaval des Rêves
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité

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Invité
Mar 12 Mai - 1:00

Carnaval des Rêves
Mini-Event

« Sweet dreams that leave all worries behind you. »
Je n'aurais pas dû laisser derrière moi @Ginevra Weasley, mais comme on dit la curiosité est un vilain défaut, ma mère me répétait cette phrase très souvent. Est-ce qu'aujourd'hui on peut dire que cette vérité s'applique ? Très certainement. A voir toutes ces personnes agir bizarrement, j'ai été tentée de déguster à mon tour une de ces fioles pour voir ce que ça donnerait. J'ai besoin de profiter de la fête, de me changer les idées et quoi de mieux que de jouer le jeu jusqu'au bout. J'hésite un petit moment sur la couleur de ma fiole avant de m'arrêter sur le bleu qui contraste on ne peut plus avec la couleur de mon sari.

Avant de me lancer totalement dans l'expérience proposée par Nasiya, je retourne chercher un beignet, tombant alors sur une jeune qui, pendant l'espace d'un instant, je pensais être une toute autre personne. Il faut dire qu'une jeune femme aux cheveux d'une couleur si improbable se trouvant devant un étalage plein de beignets, ça ne peut que porter à confusion. Enfin, je finis par ouvrir la fiole et la boire d'un coup. Ça n'a pas mauvais goût, mais j'ai connu des boissons plus agréables. J'ai l'impression que le rythme de la musique change du tout au tout, du moins, mes jambes et mes hanches semblent vouloir suivre un rythme assez différent de celui du carnaval. Il me semble entendre une guitare jouer une mélodie typiquement sud américaine, le tout accompagné d'une flûte de pan. J'attrape la jupe de mon sari qui se veut malheureusement peu adapté à la danse qui me vient en tête. Je tape d'un pied, puis de l'autre, me déhanchant au rythme de la musique, un rythme bien à moi, et je lève mes bras au dessus de moi à défaut de pouvoir jouer avec ma jupe. Tellement embarquée dans cette danse que j'en oublie le second beignet que je comptais manger. Tout en dansant, je me mets à rechercher Ginny, je suis venue avec elle, ce n'est pas pour la perdre de vue. Il ne me faut pas longtemps pour la retrouver accompagnée de personnes qui ne me sont pas totalement inconnues : @Georgia R. Harris, @Olivier W. Dubois, @P. Pandora Parkinson et un autre jeune homme qui a étrangement des airs de famille avec Ginny (@Charles Weasley).

« Alors ? Vous ne dansez pas ? Ce rythme donne presque l'impression d'être en été. »

Dis-je toujours en me déhanchant et en essayant de jouer avec cette jupe que je n'ai pas. Je me mets à tourner autour de Ginny à défaut d'avoir un compagnon de danse, la regardant droit dans les yeux comme ces couples le font lorsqu'ils dansent de cette manière.

« Allez, Ginny ! Danse avec moi ! »

Le fandango n'est pas vraiment une danse de contact mais bel et bien une danse à deux. La pauvre Ginny se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, et c'est bel et bien sur elle que j'ai jeté mon dévolu. J'aurais bien invité @"Malachy Lyons à danser avec moi, même s'il est, à ma grande surprise, accompagné de deux amis à moi, @"Dennis Crivey" et @Lemony Anderson, mais il semble être embarqué dans une danse au rythme si différent de ce qui me fait bouger que si nous en venions à danser ensemble, on serait probablement la risée du Chemin de Traverse à être aussi peu coordonnés. Cette fiole a donc cette faculté à faire danser même la personne la plus timide qui soit. Il suffit de voir Lemony et cette jolie jeune femme, on m'aurait relaté les faits sans que je ne sois témoin de cette scène, je n'y aurais pas cru une seule seconde.

La musique dans ma tête joue de plus belle, je ne sais pas combien de temps durent les effets de cette potion, mais je n'ai pas vraiment envie que ça s'arrête.

(c) DΛNDELION


678 mots

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Jeu 14 Mai - 16:05
Intervention MJEFFET DE LA POTION
Carpates assourdissantes | C'est sans hésitation que @Dennis Crivey engloutit le mélange orange que contient le flacon allongé. Le jeune homme retrouve alors le plaisir habituel des neurones qui se relâchent, du corps qui se détache du réel, et de la conscience qui laisse libre champ à toutes rêveries. Ses oreilles bourdonnent, son sang pulse : l'effet est radical, flamboyant. Peut-être trop flamboyant, même. Car si ses amis, s'excitant sur le Chemin de Traverse, lui rappellent qu'il est bel et bien de retour sur les terres anglaises, le mélange étourdissant de roumain et d'hongrois qui lui tombe dans l'oreille ne peut que lui faire se demander s'il n'est pas encore terré aux fins fonds des Carpates occidentales.

Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
hiboux : 467
pictures : MINI EVENT | Carnaval des Rêves - Page 5 Ed8b52550214f71a86510011cbe0e9df5a75f2c2
Ven 15 Mai - 21:06

carnaval des rêves

le marchand de sable se déchaine


J'ai abandonné la blondeur tout juste rencontrée pour me faufiler parmi les passants et clients qui se laissaient aller à découvrir les potions préparées avec acharnement. J'adresse là un sourire, ici dédie un pas de danse, à celui-là quelques belles paroles flatteuses, qui le font paniquer pourtant. Elles retombent entre ses oreilles en une langue inconnue, peut-être. Mes lèvres s'étirent inlassablement, d'un rire trop heureux.

Elles se figent, et demeurent relevées, bêtes, quand les lèvres de Josiah viennent se glisser dans mon cou. J'en ai presque oublié qu'il était arrivé, trop occupé à plaire à tout le monde. De longues secondes, mes yeux dévorent son corps, se délectent de cette tenue qu'il porte si bien. Mes lèvres se font douces, retombent dans une moue soulagée, parce qu'il est là, il est là et il m'embrasse, il m'appelle son étoile. Je ne sais pas ce qui me vaut ces mots doux, ces caresses des doigts, comme si l'humeur massacrante des dernières semaines avait été oubliée, mais je m'en délecte.

Et je reprends ma ronde avec un plaisir décuplé, glorieux de savoir le regard énamouré de Josiah porté sur moi. C'est la première fois que nous sommes aussi clairement ensembles, que nos regards ne laissent aucun doute sur notre lien, pourtant les clients restent rieurs, et l'enthousiasme reste grand. J'ai le cœur qui gonfle, je crois, d'une force trop dangereuse. Une de celles qui vous terrassent parce qu'elles sont faites de trop plein. Trop plein d'amour, trop plein de joie, trop plein de fierté.

Mon carnaval, sa réussite, mon sable qui fait frémir le pays.

Josiah m'arrête, pourtant, au milieu de ma danse endiablée, à convaincre ça et là dernières mines récalcitrantes. Le soleil tombe, et je dois bientôt élire ceux qui auront ravi le trône de ce carnaval. Je veux lui dire d'attendre, mais sa main est douce, quand elle me stoppe, et son agitation trop calme. C'est un paradoxe qui m'intrigue, me fait m'arrêter, l'observer, presque soucieux. Pourquoi m'arrête-t-il, tout se passe bien, pourtant ? Déjà il fouille dans sa toge et en tire une petite fiole. Mes yeux tombent sur le flacon, mes sourcils se froncent. Ce n'est pas une de celles que je propose. Elle est pailletée, pourtant, elle aussi. Des paillettes oranges, perdues dans un flux argenté. Mes prunelles retrouvent celles de Josiah, et je tends l'oreille. Il a glissé le flacon entre mes mains, et me dit des choses. Je n'entends pas très bien, il parle si bas, au milieu de ce brouhaha. Il y a un mon amour, je crois, et pardon. Je ne comprends pas plus, et je relève le flacon. Veut-il que je la boive, maintenant ? Après tout, quel genre de carnaval serait-ce si je ne me laissais pas tenter, moi aussi, par une fiole inconnue ? Je hausse les épaules, alors, et ouvre le flacon d'un geste. Le liquide est déglutit, et je frissonne. Je n'ai que le temps de sentir les mains de Josiah qui viennent se glisser sur les miennes, me maintenant sur terre, que ma tête bascule en avant, et mes pensées en arrière.

Le soleil brûle sur ma peau, mon mollet pulse, mon sang fuse. J'ai la tête qui tourne, étourdi par ce flux de sensations, la découverte de ces ressentis, toutes ces émotions qui ne sont pas miennes. Je danse, je sens que je danse, et je danse contre le corps d'un homme. Le mien ? Mon corps ? Ma peau est plus claire que celle de l'homme avec qui je danse - bon sang, oui, je suis Josiah et je danse contre moi. Je danse sous le soleil heureux du Mexique. Quand avions-nous dansé ainsi ? Je relève les yeux, sur ma silhouette, penchée vers Josiah, comme si elle cherchait à l'avaler tout entier, et mon cœur culbute de la force des émotions que je ressens.

Il est dépassé, il est trop plein d'amour, trop plein de magie, son corps tremble. Il rit, comme jamais je ne l'ai entendu rire, parce qu'il répond au mien, et je réponds au sien, et nous rions plus encore. Il danse, comme jamais il n'a dansé, parce que je danse comme je ne l'ai jamais fait auparavant, parce que mon corps est habité, passionné. Ou peut-être est-ce ainsi qu'il le voit, peut-être n'ai-je simplement jamais aussi bien dansé que cette fois-là à ses yeux. Pourquoi, Josiah, pourquoi cet amour qui te secoue le corps, pourquoi cette joie qui te transcende ? Pourquoi cet air sur mon visage, qui ne fait que calquer ce que je te sais ressentir ?

Et les mots tombent, les mots remplissent l'espace, se faufilent jusqu'au fond de mon crâne, me font suffoquer.

Sois mien, mon amour.

Be mine, Nasiya.

Sithandwa sam, Aimé.

Aimé.

J'ai dansé pour toi, mon aimé. J'ai dansé, grand Elinqabileyo, la danse sacrée, la danse des amants, la danse des époux. La danse de ceux qui se vouent passé, présent, futur, et l'après. J'ai dansé pour lui, et il m'a répondu. Il a glissé ses doigts contre les miens, son corps contre mon torse, et a repris les mots. Sois mien, mon amour. Nous ne sommes devenus qu'un, cette fois-là.

Et j'ai tout oublié. La douleur me transcende, aussi forte, aussi puissante que l'amour ressenti l'a été. J'ai oublié cette joie, ce soleil qui brûle, cette nuit d'amour où jamais les étoiles n'ont tant brillé. J'ai oublié, et je lui en ai voulu, au matin suivant, d'être trop distant.

Je reprends mon souffle, d'une inspiration brusque, mes paupières se relevant hâtivement, alors que la fiole me tombe des mains. Des larmes me glissent sur les joues, elles brûlent ma peau, elles tombent sur ma chemise, elles ravagent mes traits. Aimé.

Mes mains s'agrippent aux siennes, glissent dans son dos, et mon corps se fond contre le sien. Je le serre, si fort qu'il pourrait craquer, qu'il pourrait se fusionner en moi. Je ne le lâche pas, mes lèvres l'embrassant derrière l'oreille, au creux de la nuque, la gorge encore trop nouée pour dire quelconque mot.

Je ne sais pas si on nous regarde, si mes larmes tourmentent mes amis, si Noah voit ce qui nous arrive, mais jamais n'ai-je eu aussi peu d'intérêt pour ce que les gens pensent de moi, ou voient en moi.

Je ne vois qu'Aimé, je ne sens que son cœur contre le mien, et le mien qui bat trop fort. Plus fort encore, et il explose contre lui. Je ne pleure plus, ou peut-être que je pleure trop pour m'en rendre compte, et je reste de longues secondes contre lui, en silence, secoué par le choc. Mes yeux retrouvent les siens, enfin, et j'espère qu'il y lit tout ce que je ne saurais jamais assez lui dire.

J'essaie, pourtant, d'une voix trop pressée, trop douloureuse, le cœur encore tordu par le trop plein d'amour et de désespoir qu'il m'a fait ressentir.

- Aimé, aimé, pardonne-moi, pardonne-moi d'avoir oublié, pardonne-moi de t'avoir fait mal ainsi. Mon aimé, par pitié, dis-moi que tu sais comme tu es le seul pour qui j'ai jamais dansé ainsi, le seul pour qui je danserai ainsi. Dis-moi que tu le veux encore, que tu le penses toujours aussi fort. Malgré toutes mes imbécilités, malgré l'homme que je suis, malgré le mal que je t'ai fait.

Je prends son visage entre mes mains, mon front contre le sien, yeux fermés, corps tremblant.

- Aimé, mon aimé, dis-moi encore que je suis tien, et que tu es mien. Dis-moi que je serai ton époux, et toi le mien.


@A. Josiah N'Da 1243 mots
Awful

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Lun 18 Mai - 1:15
CARNAVAL DES RÊVESMini-Event Marchand'Sable


Le Marchand de Sable couve, d’un oeil tranquille, les passants se faufilant devant les étals. Des rires fusent de chaque coin de rue, des enfants s’écrient leur dégoût d’être tombés sur un vil beignet au scarabée velu, quand les parents croquent avec hésitation dans une crème de liqueur de cerise. Quel bonheur ! Ses yeux se promènent, toujours aussi vifs, sur ceux qui ont été plus curieux, et dont le gosier n’a pas su résister aux petites fioles colorées. Il éclate d’un rire profond en voyant @Lemony Anderson conclure sur un geste endiablé sa danse amoureuse avec sa jolie rouquine. Il a passé de longues nuits à peaufiner ces potions, s’assurant que les effets soient suffisamment légers pour ne pas avoir besoin d’un sommeil pour s’enclencher dans l’inconscient, mais suffisamment impressionnants pour que les foules soient attirées par l’action. Il a passé de longues nuits à travailler, épaulé ça et là par la force tranquille de Noah, à espérer graver les mémoires. Il n’aurait pu se douter que ce soit la sienne, de mémoire, qui doive graver l’évènement le plus important de sa vie, le corps d’Aimé encore calé contre le sien, mais cela ne fait que sublimer plus encore la réussite de cette journée.

Il a vu un homme trop sage, trop âgé pour se vouer aux mots doux s’exclamer une ode, il a vu l’employée d’à côté, la douce @Mara Lochlainn se mettre à enchaîner des pas de danse hispanique virevoltants, et même un inconnu mordiller dans un beignet en faisant glisser ses pieds d’une classe inégalée sur les pavés secs du Chemin de Traverse. Les rires, les discussions, les airs apaisés : tout régale l’esprit du vendeur, et lui apaise le cœur.

Les traits toujours ensoleillés par la joie de ce spectacle carnavalesque, le Marchand de Sable fait quelques pas au centre des passants, portant à nouveau ses doigts sur sa pomme d’Adam. De son autre main, il fait s’échapper quelques petites étincelles de feu, ramenant sur lui les yeux de la populace. Il frémit – qu’est-ce qu’il aime cela, mon Dieu. Alors que la nuit tombe sur le Chemin de Traverse, que Noah libère des boules flottantes de lumières chaudes, c’est le visage couvert d’ombres que Nasiya débute :

- Mes doux amis – voilà une heure que vous vous enchantez de nos merveilles, que vos pas battent le sol du Chemin de Traverse, et que vos voix sustentent nos oreilles. Je vous ai longuement observé, mes tous beaux, car je vous avais prévenu : le plus festif reste à venir.

De grands pas le guident jusqu’à @Malachy J. Lyons et son groupe d'amis, alors qu'un sourire révèle ses dents :

- Certains d’entre vous ont été de brillants réceptacles, mes amis, à mes douces potions. Comment mieux vous récompenser de cet honneur que vous me faîtes qu'en vous nommant Roi et Reine du carnaval d’Ô Marchand’Sable ? Vous êtes trop nombreux, toutefois, vous imaginez bien qu’il ne peut y avoir qu’un seul couple régnant sur notre moment de fête. Alors approchez-vous, approchez-vous : il est temps d’élire notre Roi et Reine des Rêves.

Et, d’un claquement de doigts, le Marchand de Sable fait apparaître deux couronnes, toutes tissées d’étoiles, au milieu de l'ambiance nocturne du Chemin. Il fait un tour sur lui-même alors que, dans un rire, il ajoute :

- Écoutez bien, alors. Les deux individus qui trônent en maître de ce carnaval auront aussi l’avantage de bénéficier d’une commande spéciale chez Ô Marchand’Sable, tout gratuitement. Pour vous, et la personne de votre choix. Allons, n’êtes-vous pas soudainement anxieux de savoir si vos gestes m’ont ravi ?

De pas gracieux, fesses se dandinant, le maître des lieux s’approche avec un grand sourire de @Lemony Anderson et @Mara Lochlainn. Un claquement de mains plus tard, et leur crâne se voit sublimé de la superbe couronne d’étoiles.

- Mesdames, messieurs, le Roi et la Reine du Carnaval !

Les boules de lumière, flottant dans les airs, explosent alors en de petites pétarades, s’élevant vers les cieux en des fusées de lumière. Sur un sourire, l’homme tend une petite carte aux deux vainqueurs, où leurs avantages se voient récapitulés, et se plie d’une courbette élancée. Il se redresse, yeux pétillants couvant les stars de la soirée. Portant à nouveau sa main à sa gorge, le Marchand de Sable scande, faisant une pirouette vers le reste de la foule :

- Si l'événement touche à sa fin, profitez de la fête jusqu’aux dernières heures de la soirée, dévalisez les beignets, dansez sans jamais vous arrêter. Et, surtout, célébrez sans compter nos nouveaux maîtres des lieux. Courbettes, invitations à danser, confettis à lancer, amusez-vous !

Et, le pas tranquille, le sourire glorieux, il se fond dans la foule, laissant son couple royal à son peuple, pour venir retrouver le confort des bras d’Aimé.



Ce RP se déroule le samedi 21 février 2004 (quinze jours après la pleine lune), il est dix-huit heures et le soleil est couché. Le carnaval touche à sa fin, aussi nous demanderons aux personnages présents de ne plus prendre de potions, et aux joueurs de ne plus introduire de nouveaux personnages. L'event restera toutefois ouvert pour que les membres présents puissent finaliser leurs discussions, leurs réactions aux grands gagnants, etc.

Merci à tous, et bon jeu !

xxx

Félicitations à tous les participants ! Vous obtenez une récompense exclusive !

@Uriel J. Lewis obtient une potion de rêve, effet sieste tranche d'imaginaire L’Ailleurs, 4 utilisations
@Erin McAllister obtient une potion de rêve, effet sieste, tranche d'imaginaire Le Plaisir, 4 utilisations
@Mara Lochlainn obtient une commande spéciale, effet nuit de rêve, forfait 2, pour la Reine et la personne de son choix
@Luna Lovegood obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire Le Vacarme, 4 utilisations
@Damocles Slughorn obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire L’Enfance, 4 utilisations
@Malachy J. Lyons obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire Le Plaisir, 4 utilisations
@Nasiya Abasinde obtient une potion de rêve, effet sieste, tranche d'imaginaire L’Enfance, 4 utilisations
@Magnus Ravenwood obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire Le Plaisir, 4 utilisations
@Pelagia H. Ollivander obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire Le Vacarme, 4 utilisations
@Charles Weasley obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire L’Enfance, 4 utilisations
@Lemony Anderson obtient une commande spéciale, effet nuit de rêve, forfait 2, pour le Roi et la personne de son choix
@P. Pandora Parkinson obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire La Sérénité, 4 utilisations
@Melchior C. Fawley obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire L’Ailleurs, 4 utilisations
@Camille Nott obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire L’Eau à la Bouche, 4 utilisations
@Georgia R. Harris obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire Le Plaisir, 4 utilisations
@Ginevra Weasley obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire L’Ailleurs, 4 utilisations
@A. Josiah N'Da obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire L’Enfance, 4 utilisations
@Dennis Crivey obtient une potion de rêve, effet mini-sieste, tranche d'imaginaire Le Vacarme, 4 utilisations



Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Mar 19 Mai - 21:48

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Carnaval des Rêves
On met du noir, du bleu pour barbouiller nos yeux pour faire croire, même si c'est faux, qu'aujourd'hui on va mieux. On boit, on mange entre copains pour parler de nos habitudes celles d'hier, celles de demain pour comparer nos solitudes.
- 21.02.2004

« Je ne vous félicite pas, professeur ! »
Je pouffe en l’entendant m’appeler ainsi, mais je crois que ça me rappelle que ce n’était pas juste une bêtise finalement. En tout cas, heureusement qu’elle était là ce soir là, dieu sait dans quel état j’aurais fini livré à moi-même dans mon état d’esprit. C’était une bêtise, certes, mais ça m’a peut être permis de garder mon poste. Comment font-ils mes collègues ayant un problème avec la boisson, Yolanda, Nott, Hekate (si on peut appeler ça problème?) pour conjuguer ça et faire cours le lendemain. Quoique, pour Yolanda, ça tendrait à expliquer son comportement erratique quand j’étais étudiant. Oh… Est-ce que Rogue aussi serait un ?.. Non parce que ça expliquerait beaucoup de choses. « Je ne peux pas te jeter la pierre, je me suis fait porter pâle. » Je fais les yeux ronds et elle a comme une moue gênée. Oh, Erin… C’est charmant. Beaucoup trop charmant. « Tu es bien une pouffsouffle hein, tu travailles même quand tu es malade. J’avoue que j’aurais bien fait la même chose, mais comme j’habite à l’endroit où je travaille ça n’est pas vraiment possible – à moins de convaincre Piers de me couvrir je suppose… » Par la science et Merlin, je ne suis pas prêt d’essayer – je peux presque l’entendre me rire au nez alors que je me plaindrais de mon mal de crâne. Ou peut-être pas ? Enfin, je ne tenterai pas dans tous les cas, il ne faudrait pas que ça revienne aux oreilles de Rogue.

Je m’excuse quand la musique me fait faire des mouvements que je ne contrôle pas vraiment – je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais j’espère encore un moment je crois. Elle rit, comme si elle comprenait soudainement quelque chose qui vient de m’échapper, et je me sens rougir en songeant que son rire est vraiment adorable. « Tu as testé les potions de Nasiya ? Oh, j'aurais pu t'avertir de leur efficacité, cet homme a un don ! » J’ouvre grand les yeux, et il me semble que de la curiosité se mêle à mon émoi. « Attends, tu connais cette boutique ?! » Je me tourne vers la devanture colorée. « Je sais que je suis prévisible mais… je crois que j’ai bien un millier de questions ! » Je me retourne vers elle en riant, et la musique la pousse à l’attirer presque contre moi. Ah ! Je crois que je pourrais presque défaillir, j’ai bien des centaines de questions qui se bousculent dans ma tête, et en même temps je crois que pour la première fois depuis longtemps j’ai envie de toutes les ignorer et de simplement profiter du moment présent. Je ferme les yeux pour me laisser guider, j’entends la foule autour de nous, il y a l’odeur de son parfum, son contact, la musique, son rire… Est-ce que c’est une sorte de rêve ? Est-ce que ça va s’arrêter ? Comment faire, pour que ça ne s’arrête pas ? La musique nous éloigne alors que je fais quelques pas sur le côté, toujours sans lui lâcher la main – mais j’ai l’impression que déjà tout cela s’efface petit à petit, qu’il m’est plus aisé de résister aux sons autour de moi… Ça me rendrait presque triste. Ah non Lemony, ce n’est pas le moment d’être mélancolique ! « Qu’est-ce que c’est comme boutique exactement ? Tu le connais parce que tu as déjà acheté des potions pour savoir danser, ou c’est autre chose ? Est-ce que tu sais comment ça marche ? Non, pardon, je sais que c’est pas le moment mais tu comprends-c’est-quand-mêmeincroyabledepouvoirenseignercegenredecompétencescommeçajusteavecunepoti
ontuimaginescequ’onpourraitfaireetestcequ’ilexisteunmoyenderendreçapersistantestce
quejesaisdanserlasambaparcequ’ildansesuperbementlasambaouestcequeçavientd’autre
choseet… J’ai recommencé c’est ça ? Oui, j’ai recommencé, je suis vraiment désolé. Je voulais pas gâcher le moment en te posant toutes mes questions et c’est quand même sorti tout seul. Désolé.
 » Je sens mes joues qui me brûlent, je me sens un peu bête, je regrette de ne pas avoir su contrôler mes mots, mais je suis aussi incroyablement heureux. Plus heureux que je ne l’ai été depuis longtemps. Et puis, ça aurait pu être pire, j’aurai pu lui dire combien elle est… Enfin à quel point je suis… Je suis vraiment un idiot parfois. Je me laisse porter, mais il me semble que la potion arrive à ses limites, et je crois que je la fais basculer dans mes bras au moment exact où je retrouve parfaitement ma liberté. Je crois que derrière moi, quelqu’un rit. Je ris aussi, un peu gêné, avant de nous redresser tous les deux. « Et bien, c’était amusant. Et les beignets sont délicieux. » Le maître de cérémonie s’avance, et sa voix porte dans toute l’allée. L’heure de l’élection du Roi et de la Reine du Carnaval. J’offre mon bras à Erin. « On se rapproche ? » Deux magnifiques couronnes apparaissent – mais je crois que je me moque bien de qui va hériter du titre. S’il y a une Reine ici, elle ne porte pas de couronne… Cependant, mes yeux s’ouvrent largement alors qu’il s’approche de moi et qu’il claque des doigts. Ah tiens, ça c’est inattendu. Il couronne Mara aussi, que je n’avais pas remarqué jusque là et à qui j’adresse un sourire gêné. Je récupère la carte évoquant ce que j’ai gagné en me fendant d’un merci à voix basse. Commande spéciale, effet nuit de rêve, forfait 2. Aucune idée de ce que ça veut dire – mais la bonne nouvelle c’est que j’ai un prétexte pour revenir venir embêter le marchand de sable avec mes questions. Alors qu’il nous invite à continuer de profiter, je me rapproche d’Erin en souriant. « Je… Et bien je ne m’y attendais pas. Mais c’est toi qui aurait du être Reine. » Je rougis et blanchit en me rendant compte que j’ai vraiment dit cela à voix haute. Mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? « Ne le dis pas à Mara s’il te plaît. » Je me tourne pour la chercher des yeux, mais elle a déjà disparu. « Euh… Ca te dit un beignet? Il faut que je retrouve Malachy et Dennis aussi, je n’ai pas la moindre idée de l’heure de départ de notre Portoiloin. » Alors que je hoche la tête, je sens la couronne sur ma tête. Ah oui c’est vrai. Et bien dans ce cas. Je me racle la gorge et me fend d’une petite courbette avant de lui offrir mon bras m’adresser à elle avec une voix que je voudrais être la plus noble et profond possible. « Madame, nous feriez-vous l’honneur d’accompagner notre illustre Majesté dans la quête de ses amis et d’un beignet aux amandes ? » Je ris de ma bêtise, et l’entraîne avec moi. Les beignets sont plus rapidement trouvés que les garçons, mais ils sont bientôt dans mon champ de vision. « Tu veux te joindre à nous ? Enfin si tu n’étais pas occupée, je m’en voudrais de t’arracher plus longtemps à tes amis ou à qui que ce soit... » Je me mords les lèvres. « Ça te dirait qu’on se revoie bientôt ? Avec moins d’alcool que la dernière fois et sans la foule d’aujourd’hui je veux dire ? » J’ai le cœur qui bat la chamade et envie de l’embrasser. Belle réussite, cette idée de carnaval, Malachy...

Event - 1 273 mots
code du titre par rogers


Les questions de Lemony, la version lisible:

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : MINI EVENT | Carnaval des Rêves - Page 5 Voodoo-ppl
Mar 26 Mai - 1:19




Carnaval des rêves
Mini-event
Nasiya avait oublié que Josiah était Aimé, et ce dernier avait compté les jours que cette amnésie avait duré. Vingt-huit jours et vingt-huit nuits. Il avait passé le premier quart de ce temps à croire qu’il allait pouvoir oublier, les deux quarts qui avaient suivis à être enragé, et le dernier à désespérer. C’était comme ça qu’il s’était retrouvé à pleurer sur l’épaule de Noah, et que celui-ci lui avait permis de concocter cette potion, pépite absolue, que Nasiya faisait désormais glisser le long de son gosier. Si seulement il n’avait pas gardé ça pour lui. Si seulement, d’abord, il avait pu en parler à Noah. Et si seulement, ensuite, il avait pu trouver Noah, ou quelque autre ami, un peu plus tôt. Ces vingt-huit jours de souffrance lui auraient été épargnés, et à Nasiya aussi, sans doute. Mais il en avait été incapable, et aurait manifestement des choses à apprendre, pour sa nouvelle vie. Car il en était certain, il était en train de vivre un moment qui allait profondément le changer. Le premier jour du reste de sa vie, comme le voulait l’adage. Il l’avait su ce jour-là, sous les astres, et il avait cette même impression aujourd’hui, sur l’allée carnavalesque. Une brûlure dans son cœur qui réchauffait tout son être. Que Nasiya se souvienne qu’il était Aimé, ou qu’il lui dise qu’il ne l’aimait pas comme lui l’aimait, sa vie en sortirait bouleversée. Vingt-huit jours, une Lune pour une nouvelle vie.
Mais qu’est-ce que sont vingt-huit jours, dans une vie ? Son père avait près de cent ans, et la fin de sa vie n’était pas présagée pour tout de suite, selon les entrailles animales tout du moins. Rien, presque rien, une poussière, une étincelle qui jaillit de deux mains qui se claquent. Nasiya, face à lui, avait les yeux clos. Mais dans la façon dont il serrait ses paumes, Josiah pouvait savoir que lui et Noah avaient réussi. Son visage se tordait, et Josiah tentait de lire ses expressions, mais face à elles, il était étrangement serein. Au moins, jusqu’ici, comme ils se l’étaient promis, Nasiya était sien, et plus que ça, ils étaient leurs. Si Nasiya choisissait de rompre la promesse qu’il avait faite à son Dieu, à son grand Elinqabileyo, lui pourrait la préserver dans ses souvenirs, finalement apaisé.

La foule ne faisait soudain plus de bruit, et ce fut la fiole de verre qui s’écrasait sur le pavé qui sembla rompre le silence. Nasiya rouvrit les yeux, et Josiah vit ses larmes, et avant de l’entendre le dire, il savait déjà qu’il l’était à nouveau. Il était Aimé. Il pouvait le sentir dans son regard, c’était ce qu’il avait perdu ce matin-là, quand Nasiya l’avait oublié alors qu’il venait à peine de le gagner. Des larmes roulaient sur les joues de son étoile qui l’attirait contre lui pour venir l’enserrer de ses bras. Il fallut à Aimé – à nouveau – quelques instants pour quitter cette sérénité nouvellement trouvée, puisqu’elle semblait rapidement s’assimiler à une sorte de torpeur tant la pression retombait. Mais finalement, et alors que Nasiya lui baisait le cou, il sentit ses muscles se détendre. Son corps se faisait plus lâche qu’il ne l’avait été ces vingt-huit derniers jours, contre-coup apparent de l’état de nervosité dans lequel il avait été. Finalement, il s’autorisait à profiter de ce que Nasiya pouvait lui proposer, et à cet instant-là : la force de ses bras dans lesquels il se laissait aller, comme protégé de tout.

Les minutes passaient toutefois, et il fallait rompre l’étreinte, désormais que le monde semblait reparaître autour d’eux. Aimé avait la sensation d’avoir récupéré suffisamment d’énergie du corps de son amant pour tenir seul debout. Des larmes avaient coulé le long de ses joues, mais c’était surtout un doux sourire qui écartait désormais ses traits. Et s'il avait cru que tout avait été dit dans le silence, ça n’était manifestement pas le cas. Nasiya ouvrit la bouche pour lui glisser de façon précipitée de si jolis mots qu’il sembla à Aimé qu’il perdait tous les idiomes qu’il connaissait tant il ne savait point quoi répondre. Mais même s'il l'avait voulu, Nasiya ne lui en laissa pas le temps puisqu'il attrapa à nouveau sa tête entre ses mains, l’intimant au silence par sa solennité. Et là, face à la foule joyeuse du Chemin de Traverse, Aimé vécu pour la seconde fois la même scène. Et ce fut comme la première fois, nouveau et spectaculaire, tout aussi sublime qu'au Mexique bien que complètement différent. Ils étaient tous là, dans la foule, cette fois-ci. Leurs amis, leurs âmes chères. Ils pouvaient voir. Et désormais, Nasiya pourrait aussi se souvenir, et Aimé garderait dans son cœur ces deux jours des vingt-huit qui les mènerait vers l’ailleurs.

« Aimé, mon aimé, dis-moi encore que je suis tien, et que tu es mien. Dis-moi que je serai ton époux, et toi le mien. »

Quelle chance avaient-il, n'est-ce pas ? La plupart des gens ne revivaient pas deux fois leurs fiançailles. Mais Nasiya et Aimé n'étaient pas la plupart des gens. Avec leurs carnavals de rêves et leurs traits de liner orange, il était évident qu'ils n’étaient point comme les autres. Aimé, qui ne pleurait plus, qui ne faisait que sourire, que rire, presque, tant il était heureux, vint chercher les mains de Nasiya sur ses joues pour les nouer aux siennes. Il les baisa, l’une, puis l’autre, avant de trouver sa bouche de la sienne, à nouveau, pas longtemps, juste un effleurement de lèvres contre lèvres, juste le temps que ça dure de dire oui. Il le lui répéterait une fois, deux fois, mille fois, si c'était ce que Nasiya voulait. Il lui dirait et le lui redirait qu'il était sien, et s’il le fallait, il le dirait tous les jours du reste de leur vie.

« Je suis tien et tu es mien, Nasiya. Sithandwa sam… – un sourire taquin naquit sur son visage Je le dis bien ? Je ne suis pas sûr de m’en souvenir… »


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Engel Bauer

Engel Bauer
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Jeu 11 Juin - 12:23
Le Carnaval des Rêves



21 février 2004

Les gens parlent peu à Azkaban. On n’entend quasiment que le grincement des grilles, le bruit mat des semelles sur la pierre et les cris des détenus que l’enfermement a rendu fous. Du fond de ma cellule, j’écoute le monde qui bruisse autour de moi, la vermine qui grouille entre les murs de cette prison. Suis-je fait du même bois que tous ceux qui m’ont dévisagé lorsqu’on m’a conduit jusque derrière ces barreaux ? La question me tourne dans le crâne depuis que je suis arrivé ici, dévore toutes les réflexions dont j’aimerais m’abreuver l’esprit. Il n’y a que cette question, cette peur de devoir y répondre et la nausée qu’elle m’inspire qui s’ajoute à toutes celles qui découlent de mon manque de coke. J’ai tellement vomi mes tripes depuis dix jours que ma gorge me brûle à en crever. Et les grilles chantent, les semelles frappent, les détenus crient, le tout en une musique infernale qui étouffe toutes les notes de musique au milieu desquelles j’aimerais me réfugier.

Les gens parlent peu à Azkaban. Alors chaque mot prend une valeur indescriptible, comme un présent inestimable, un gage que la vie perdure là, dehors, et qu’on finira par la retrouver hors de ces murs. Je les écoute tous avec une soif inextinguible, en particulier ceux des gardiens. Ils échangent souvent quelques phrases quand vient l’heure de la relève. Des nouvelles de la famille. Une ou deux remarques sur le comportement des taulards. Et, quand j’ai de la chance, un mot sur ce qui se trame dehors.
- T’as l’air pressé aujourd’hui, Jaime. Qu’est-ce qui te fait te grouiller comme ça ?
- J’ai promis à ma fiancée de l’accompagner à la fête sur le Chemin de Traverse.
- Ils font une fête avec tout ce qu’il se passe en ce moment ?
- On n’en a jamais eu tant besoin, non ? C’est l’anniversaire d’une boutique de la rue : le Marchand’Sable. Ma fiancée dit que le propriétaire fait des miracles avec des potions… Je sais pas trop ce qu’il a prévu pour sa fête, mais ça fait une sortie.
- Si tu le dis.
J’ai tendu le coup, ouvert les yeux et me suis précipité jusqu’à la porte de ma cellule.
- Hé ? … Hé !
-  Qu’est-ce qu’elle veut, la rockstar ? Le lit n’est pas assez confortable ?
Leur rire gras résonne dans les couloirs d’Azkaban. Il ne m’atteint même plus.
- Je voudrais du papier et un stylo.
- Un stylo ? … On dirait un putain de moldu. Qu’est-ce que tu veux en foutre ?
- Je voudrais envoyer un courrier.
- Un courrier, hein ?
Il me fait un sourire mauvais. Je ne me démonte pas.
- J’y ai droit. Vous ne pouvez pas me refuser ça !
- T’excite pas, Bauer.  
Le gardien s’approche pour se mettre à ma hauteur.
- Tu ne peux écrire que sous surveillance. Ca évitera que tu fasses des conneries avec la plume. Y en a qui ont déjà tenté de s’ouvrir les poignets avec ça. On ne prend plus de risque ici. Et le courrier sera examiné et relu avant qu’on autorise l’envoi. Tu le sais ?
- Oui, je le sais.
Il me regarde un moment, sans hostilité, puis répond d’une voix calme.
- Attends quelques heures. Je vais t’organiser ça.

Le gardien a tenu parole. Le soir même, on m’a accompagné jusqu’à une autre salle où un jeune sorcier, baguette à la main, se tenait dans un coin, le regard dur fixé sur moi. Sur une table en fer, une plume, un encrier et plusieurs feuilles de parchemin m’attendaient. On m’a fait m’asseoir et demandé de m’activer. Je me suis exécuté, sans broncher et me suis mis à écrire la lettre que j’ai eu le temps de penser des dizaines de fois. Mon écriture est affreuse, enlaidie par les tremblements de mes mains et l’aversion que j’ai pour les plumes depuis que je me suis mis à écrire avec les outils moldus – tellement plus confortables. Puis j’ai pris le temps de me relire, une fois, avant que le gardien dans le coin ne me lance :
- T’as fini ?
J’ai acquiescé d’un signe de tête. Il est venu me récupérer pour me renvoyer dans ma cellule, puis a pris la lettre pour lire l’adresse : sur le Chemin de Traverse.

Nasiya l’a reçue le soir-même du carnaval. Les hiboux ont cette efficacité-là. Je ne sais pas s’il a pu déchiffrer tous les mots. Mais j’espère qu’il a pu lire entre ces lignes tout ce que je regrettais de ne pas pouvoir lui dire en face.

Salut, Nasiya.

Il paraît que ça fait déjà un an que t’es venu squatter sur le Chemin de Traverse ! Putain, j’arrive pas à y croire.

J’ai appris que tu as organisé une grande fête pour célébrer ça. Te connaissant, ça doit être un sacré truc ! J’aurais bien aimé passer dire bonjour mais ça risque d’être un peu compliqué pour moi ce coup-ci. Et finalement, c’est sans doute mieux comme ça… J’ai tendance à faire un peu trouble-fête ces derniers temps. Alors je vais m’en tenir à un petit mot pour te souhaiter tout le meilleur et que les affaires continuent de fleurir. Je t’aurais bien écrit un truc moins bateau mais je sais que les gardiens se priveront pas de lire mon courrier. Alors tu devras te contenter d’un truc bien sage et bien trop fade pour me ressembler. C’est triste, hein ? Mais t’en fais pas, c’est temporaire.

Tu sais, tes talents manquent ici plus que nulle part ailleurs. Je crois qu’il y a une paire de gars dans ces murs qui ont même oublié comment dormir vu comment je les entends gueuler toute la nuit. Mais c’est peut-être ce qu’on souhaite aux taulards, après tout. Ce que je voulais te dire, c’est que si jamais tu préférais que j’évite de repasser à la boutique après tout ça, je comprendrais. On ne veut plus forcément de n’importe quel client quand on a une entreprise qui marche. Je peux comprendre ça. Alors n'hésite pas à m'en parler.

Profite bien de ta journée, l’artiste. Je suis sûr que tu auras réussi à en faire une opportunité en or pour ton business. Ca te ressemblerait bien…

A bientôt, l’ami. Prends soin de toi.

Engel.




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