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Sans répit, jour et nuit [Winnie/Georgia]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
hiboux : 304
pictures : Sans répit, jour et nuit [Winnie/Georgia] B5097c269a0f90ad90c06e5cda963512817b5f34
Sam 4 Avr - 21:52
Sans répit, jour et nuit
Georgia Harris & @Winnie Carrow
Fan - Pascal Obispo

juillet 2003

Elle a les mains qui tremblent, le souffle court. Ses yeux sont rivés sur ses doigts, qui ne cessent de frémir, alors même qu'elle tente de les serrer l'un contre l'autre. Autour d'elle, lui remontent à l'oreille des échos de voix pressées, des cris de ses coéquipiers qui s'envoient des remarques délurées, et tout se confond dans son crâne. Ses ongles s'enfoncent dans sa peau tandis qu'elle s'astreint à respirer, profondément. Depuis le ventre, remplir les poumons, expirer. On recommence. Elle a les joues rouges et le visage fatigué des gens qui ont perdu.

« Allez Harris, c'est pas la fin du monde, » balance le batteur, en face d'elle.

Elle relève la tête, sortie de sa bulle anxiogène à l'entente de son prénom, et ses yeux se rétrécissent. Ses ongles griffent presque sa peau. Ils ont perdu, cet après-midi, contre les Pies de Montrose, et ça lui retourne l'estomac. Contre toute autre équipe, elle s'en serait remise bien plus vite. Parce que ce soir, quand elle va rentrer, Andrew va lui envoyer un courrier, ou va la rejoindre directement, avec l'arrogance des vainqueurs, et sa peau va encore être malmenée. Alors ce soir, ça a beau être un match amical, elle a envie de se fracasser le crâne contre le carrelage de la douche. Elle n'a pas recroisé Olivier, qui doit déjà être en train de planifier les futurs discours de motivation, pour ne pas se laisser abattre par cette petite défaite. Georgia secoue la tête et, se redressant, fait claquer la porte de son casier.

« T'as raison James, t'as raison, c'est pas la fin du monde. Ça me fait bien suer quand même, » se force-t-elle à ajouter, en lui adressant un petit sourire rieur.

Il vient jouer avec sa longue queue de cheveux, nouée sur le haut de son crâne, et tire gentiment dessus.

« Je préfère ça, va. Tu me rejoins à l'arrière, on a une séance dédicace ? »

Son sourire se fige, un douzième de secondes, mais Georgia reprend le contrôle et, libérant sa queue de cheval de sa poigne, elle se contente de hocher la tête. Évidemment, qu'elle sera là. Elle y est tout le temps. Avec son sourire, éclatant, son corps qui sent bon la fleur de cerisier, vêtue des derniers habits à la mode. Aujourd'hui, c'était un pantalon crème, et une chemise verte foncée, taillée sur mesure. De quoi enchaîner, après les embrassades et autographes de fans, avec une soirée rooftop au plein centre de Soho. Été oblige, la tenue est légère, la soirée probablement abreuvée. Elle n'a plus de matchs d'ici trois semaines, la saison ne recommence pas avant fin août, elle n'a aucune raison de se priver. Elle pourra peut-être même oublier le sourire moqueur d'Andrew, quand il lui plaquera un baiser sur les lèvres, ses mains agrippant sa mâchoire. Ce soir, pourtant, elle aurait tout donné pour s'échapper en silence, se calfeutrer dans l'appartement, se calant dans le dos de Pandora, à grignoter mille et unes bêtises. Elle, pas Pandora. Pandora, elle lirait sa revue, sans rien dire, présence réconfortante.

Ce soir, seulement, c'est photos, sourires et embrassades d'inconnus. L'été est sa saison de voltige médiatique, celle où sa trace doit être laissée dans tous les lieux à connaître, où ses mains doivent avoir saluer tous les grands noms à retenir. Peut-être que si elle fait suffisamment la moue, et secoue ses longs cils avec frénésie, Pando se laissera tenter. Si elle promet un photoshoot, peut-être même qu'elle acceptera de boire à ses côtés, et de lui faire encore mieux oublier sa défaite contre Andrew.

Que de peut-être.

Georgia inspire profondément puis, son ongle turquoise venant caler une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, elle s'engage dans un déambule de couloirs, la menant des vestiaires à la salle de meet and greet. Ils ne viennent pas tous, pas à chaque fois, et ce soir James est bien trop occupé à monopoliser la salle, à mimer ses exploits de batte devant des fans rieurs, pour que beaucoup d'autres de l'équipe ne se laissent tenter. Quand la poursuiveuse trace son chemin, pourtant, beaucoup de regards se tournent vers elle et le batteur lève les mains au ciel :

« Et voilà, la voleuse de mon attention ! Soyez cléments, les amis, ne courrez pas tous vers elle, gardez-moi un peu d'amour. »

Georgia balance la tête en arrière, un petit rire lui échappant. Elle vient glisser sa main sur son épaule, cachant ses tremblements incessants en la serrant d'une étreinte amicale :

« Que veux-tu mon beau, ces gens ont bon goût. »

Et, adressant un sourire au petit nombre devant elle, Georgia se cale adroitement contre la table derrière elle, bras tendus vers la première demoiselle dans la file.

« Ça me fait plaisir que tu viennes me voir. » Ses yeux s'attardent sur ses longs cheveux, tout ébouriffés, retenus par une pince customisée maison, aux couleurs de l'équipe. « C'est joli, cette barrette, tu l'as faite toi-même ? » Lui lance-t-elle, en prenant le temps, évidemment, de signer d'un geste habitué le ticket du match que la gamine lui tend avec enthousiasme.

Son sourire ne vacille pas, tout long de l'entretien, alors que les inconnus défilent, que les demandes s'enchaînent, et que l'heure avance. Elle a ses mains qui tremblent, encore, elles n'ont pas arrêté - mais cela se voit à peine, tant elles sont toujours en mouvement, Georgia saisissant cela, attrapant ceci, serrant cette main, cachant son sourire d'un geste. Tout s'enchaîne, et la migraine s'approche.

La dernière dans la fille, c'est une grande rousse, aux visages constellé de tâches de rousseurs. Elle, c'est certain, elle l'a déjà vue. Et pour de vrai, cette fois.

« Je ne me souviens plus de ton nom, je suis désolée, mais je suis certaine de t'avoir souvent vue après les matchs - merci d'être toujours là, » ajoute alors la poursuiveuse, tendant automatiquement la main vers elle, pour saisir le quelconque objet qu'elle souhaitait lui faire signer.

En face, pourtant, la jeune fille semble hésiter, et Georgia pince les lèvres, retenant un claquement de langue agacée. La routine de ses dédicaces est huilée et tout repose sur la bonne tenue des fans. Celle-ci, les mains vides, d'apparence, et son hésitation, fait dériver le bon déroulement de l'instant. Forcément, il faut que la dernière lui complique la vie. Ses yeux, inconsciemment plus froids, trahissent son sourire toujours plaqué sur ses lèvres.

« Tout va bien, ma belle ? »


1052 mots
:copyright: Eden Memories

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Jeu 16 Avr - 21:29
Concoction

" Ce que nous devons apprendre à faire, nous l'apprenons en le faisant. (Aristote)





La fièvre l’inondait jusqu’à la moelle. Elle n’était d’ailleurs pas la seule happée par l’euphorie. Embryon noyé dans la tripotée de spectateurs, se régalant de l’effervescence ambiante. La permission que lui avait concédée son tuteur (@Severus Rogue), quelques semaines plus tôt, après assurément moult tergiversations, l’avait défigurée en véritable dynamite. Elle avait maintenant tout intérêt à ne pas se compromettre dans quelques traquenards, elle qui brillait pour ses extravagances.

La fougue abreuvait la horde. Leur couenne suintait à foison, chaude et moite, cramoisissant sous les abois exaltés. Sa binette devait à présent affecter d’une même rutilance que sa crinière. La gorge, enlacée par la soyeuse cotonnade de son écharpe aux couleurs de Flaquemare, brûlait de douleur, consumée par moult jappements. Elle pouvait sentir la moiteur de l’enthousiasme agglutiner l’étoffe contre sa viande.  Elle aurait pu rouspéter sur l’inconfort qu’il en résultait si ses pensées n’étaient pas déjà entièrement dirigées sur le jeu de @Georgia R. Harris et @Olivier W. Dubois qui enrichissaient le gratin de Flaquemare.

L’alacrité publique choyait une fois la défaite de Flaquemare avortée à leur gueule. Quelques rouspétances ponctuaient leur aboiement avant de s’écrouler doucement dans l’abîme. Winnie partageait cette même frustration, l’espace d’une fugace minute. Bien que les joueurs se soient bien éreintés contre leurs opposants, ce ressenti était tout à fait défendable. Et malgré leur déculottée, Winnie les avait trouvés fabuleux, comme toujours. Ce n’était qu’un match amical de toute façon.

Une fois les remous accoisés, l’heure était aux dédicaces. Les prunelles pétillaient d’excitation alors qu’elle se liquéfiait dans la dégoulinade des badauds vers la première sortie. Tandis que moult carambolaient jusqu’aux dédicaces, dégueulés  d’un vomitoire d’empressement, Winnie prenait son temps, chatouillant la queue du cortège avec délire mais constance. Elle préférait faire la traînarde et pouvoir faire fructifier le tête-à-tête, probablement concis, qu’elle allait gratter avec l’une de ses joueuses favorites.

Éclipsée derrière le chapelet de ferventes caboches, @Georgia R. Harris lui était transparente. Encore quelques minutes de patience avant de repaître à satiété son expectation. Les orteils râtelaient les semelles avec nervosité, la gorge nouée. Winnie gérait toujours maladroitement sa fébrilité. Ce n’était pourtant pas la première croquade d’une rencontre, même si elle ne devait représenter qu’une broutille pour la prégnante jeune femme.

Une fois que la dernière caboche adulatrice avait abandonné sa proue, il ne lui restait plus qu’à apprécier le contour de la charismatique joueuse. Non seulement elle brillantait par une combattivité contagieuse, mais elle captivait également par sa beauté chatoyante. Suintait de son être une majesté fascinante. Et pendant qu’elle s’émerveillait sottement devant elle, pleinement absorbée, le ton de l’interrogation, avec l’incursion d’un agacement, l’arrachait de son nuage rêveur.

« Oups ! Veuillez m’excusez madame Harris ! J’étais complètement absorbée par …vous êtes encore plus belle de près…Enfin je ne veux pas dire que vous êtes moins belle de loin…mais euh ah nom d’un boursouf ! Je m’emberlificote ! Vous sauriez me le signer, svp ? »

Phalanges pêchues lui soumettaient avec alacrité un tee-shirt à l’effigie de la jeune femme. « Je suis complètement fan de vous depuis vos débuts ! Vous êtes une vraie batailleuse ! Vous me donnez encore plus envie de poursuivre ma passion pour le Quidditch ! » Les commissures s’allongeaient jusqu’aux pommettes, exhibant de front deux parfaites rangées de dents. « Quand je vous regarde voler, je me sens moi-même pousser des ailes !  Je suis moi-même poursuiveuse dans mon équipe à Poudlard…Vous m’êtes vraiment une véritable source d’inspiration…Pardon je parle trop ! Je crois que je suis trop excitée… » Clôturait-elle, le rouge mangeottant copieusement ses bajoues.

595 mots





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Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Dim 19 Avr - 13:54
Sans répit, jour et nuit
Georgia Harris & @Winnie Carrow
Fan - Pascal Obispo

Juillet 2003

Les yeux toujours agacés, Georgia attend avec moulte patience que la jeune rouquine revienne à elle. Il lui semble qu’elle a un mouvement de sursaut, presque, quand sa voix claque pour la rappeler à la réalité, sous l’apparence de lui demander si tout va bien, et son sourire froid se fait un tant soit peu plus sincère. Si la petite, qu’elle a réussi pourtant à retenir de l’avoir trop vue, arrive encore à se figer devant elle, toute pâmée, comment peut-elle continuer à s’agacer ?

Elle tique un peu à entendre le madame Harris, son nez se plissant devant le coup de vieux qu’elle a l’impression de se prendre, et souffle dans un sourire : « Georgia, c’est Georgia ». Les mots qui suivent finissent toutefois de la dérider, et elle secoue la tête devant cet enthousiasme si enfantin. Elle n’a pas le sentiment d’avoir un jour été comme cela, toute transie d’émotion face à quelqu’un, à ne pas vouloir le quitter des yeux. Un air rieur vient se tailler son bout de chemin sur ses lèvres et, d’un geste, elle saisit le maillot à son nom, un pic de fierté venant encore lui réchauffer le coeur à voir ce joli Harris brodé dans le dos. Déjà pourtant la jeune fille continue son envolée d’adoration, lui expliquant à mots qui défilent à une vitesse folle combien elle aime la voir jouer, combien elle la motive dans sa propre poursuite de Quidditch. Sourire toujours aux lèvres, Georgia fait taire son horloge interne, qui la gronde du risque de trop faire s’allonger ce moment de discussion, incapable de résister à cet élan bienheureux.

Si la joueuse sait être froide avec ceux qui l’agacent, elle n’a jamais autant de plaisir qu’à se fondre parmi les passionnés de Quidditch, pour voir leurs yeux briller quand ils en parlent. Oh, pas spécialement d’elle, Georgia sait combien d’autres joueurs sont d’autant plus impressionnants, mais elle doit avouer que cela lui donne toujours un élan au moral de voir qu’elle aussi, elle sait provoquer des passions. Les soirées auprès de sponsors sont bien agréables à vivre, toutes de paillettes et de strass, mais d’autant moins sincères. Pour revaloriser l’égo, offrir un souvenir vraiment motivant les veilles de matchs stressants, rien ne vaut le sourire figé dans les mirettes de ce genre de gamines, pétillante de vie. Alors qu’elle s’interrompt d’elle-même, le rouge venant lui dévorer le visage, jurant atrocement avec sa crinière rousse, Georgia laisse glisser un oeil sur le corps dynamique de la petite, élancée mais avec suffisamment de maintien et de dégourdi pour en faire quelqu’un d’intéressant. Une signature ornant à présent le t-shirt, elle le garde toutefois en main quelques instants.

« Respire un coup, ma belle, je ne vais pas te croquer – tu me donnes un nom, pour ta dédicace ? Je le retiendrai pour la prochaine fois, avec ces jolis mots que tu viens de me dire ! Ça me fait très plaisir, » lui assure-t-elle, son sourire bien plus chaud.

Ajoutant le nom de la petite à la signature, elle le lui remet en main, puis ferme d’un geste son marqueur noir. Si au début on l’a encouragée à suivre la procédure sorcière pour signer, Georgia s’est vite détournée de sa baguette et des divers sceaux qu’on lui proposait pour revenir au bon vieux marqueur. Elle a le souvenir de ses frères qui se pâment devant les maillots dédicacés, encadrés dans leurs pubs locaux, de l’encre un peu baveuse du marqueur qui a glissé, du geste droit de certains joueurs, et l’idée de se dire qu’elle participait à ce même geste, avec ce bout de feutre noir, ça lui fait quelque chose. Alors, les plumes, la baguette, non merci. Elle prévient tout de même la petite, d’un souffle :

« Évite de mettre les mains sur la signature tant que ça sèche, ça peut tâcher les doigts. »

Puis, jetant un regard discret aux organisateurs autour d’elle, Georgia fait signe à la petite de venir poser ses fesses sur la table, avec elle.

« Alors comme ça, tu es poursuiveuse aussi ? Tu es en quelle année ? Si tu veux continuer dans le Quidditch, il faudra y penser dès le premier semestre de la dernière année, je t’assure, les sélectionneurs viennent se glisser en filou dans les tribunes, » lui murmure-t-elle, avec un petit éclat de rire dans la voix. « Enfin, on n’a pas tous envie de devenir un professionnel, j’imagine… mais je sais que je ne m’étais jamais dit que cette passion pour le Quidditch, comme celle que tu me montres, pouvait devenir autre chose, bien plus qu’une passion. Alors, si jamais, » conclut-elle en haussant les épaules.

Un sourire nostalgique vient se glisser sur son visage, alors qu’elle fait craquer son cou, commençant à sentir pointer la fatigue et les efforts du match. D’ici peu, il lui faudra faire les yeux doux à leur médicomage pour avoir un petit remontant énergétique, sinon elle se retrouvera terrassée avant vingt-et-une heure.

« Tu joues pour quelle maison, tiens ? J’ai commencé à Poudlard aussi, tu sais – poursuiveuse pour Serdaigle ! » Les yeux pétillants des souvenirs que cela faisait remonter, Georgia s’interroge alors, tête penchée vers la petite : « Dis-moi, la saison s’est bien passée, l’année dernière ? J’ai beau avoir essayé de me tenir au courant par le frère d’Olivier Dubois – tu sais, notre gardien ? – qui joue pour Gryffondor, mais il ne m’a lâché aucune info. Il a tant perdu que ça, ce pauvre garçon ? » demande-t-elle, rictus amusé aux lèvres.


900 mots
:copyright: Eden Memories

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Jeu 30 Avr - 10:03
Concoction

" Ce que nous devons apprendre à faire, nous l'apprenons en le faisant. (Aristote)





La sensible irritation qui soulignait les traits de la jeune femme un peu plus tôt semblait, à son grand soulagement, s’adoucir. La mandibule scellée sur une inspiration goulûment briguée éclatait finalement haut et fort. « bouaaaarf ça fait du bien de respirer ! »  Quel curieux personnage elle devait esquisser. Elle s’émouvait tellement de cette rencontre qu’elle s’égarait dans sa propre turbulence.

Une seconde frétillait d’hésitation à la réclamation de son nom. L’embarras qu’elle grignotait à toujours à l’encontre de son nom, mais surtout de l’incommode bourdonnement que suscitait sa réputation diffamée, la faisait moult fois se tortiller. « Winnie » se contentait-elle donc de dire. Un prénom suffisait, non ?

Le sourire généreux qu’elle lui accordait la décrispait sans tarder, la faisant remarquer l’état de tétanie qui l’avait maintenue en place jusqu’à l’heure. La douleur condensée silencieusement dans chacun de ses muscles s’affranchissait dans un apaisement grandement apprécié. L’impression liminaire, manifestement peu avenante, qu’elle lui avait soulevée s’était finalement dérobée sous un plantureux enthousiasme. Comme quoi il ne fallait jamais, ou très rarement, se fier à sa première impression.

L’utilisation d’un marqueur pour la signature était pour le moins singulière mais saisie avec entrain par la rouquine, bouche déployée sur copieux sourire. ça la rendait d’autant plus spéciale. « Foi de boursouflet! Je ferai attention ! » lui soufflait-elle en retour, la binette canaille, allongeant une prunelle enchantée sur l’empreinte de son idole.  

L’invitation muette de la jeune femme se glissait sous sa couenne dans un friselis d’excitation. Était-il possible de sourire encore plus? A priori, oui.  Les commissures froissaient déjà presque les tempes, les pommettes saillant sous une redingote pigmentée. La joueuse lui manifestait des égards qui la dépeignaient encore plus amène que dans ses conceptions. Indécrottable songe-creux, elle avait déjà esquissé moult croquades de la jeune femme.  Sans se faire prier davantage, l’étudiante s’empressait de disposer son as-de-pique sur la table derrière laquelle était campée son aînée.

Les pavillons s’agitaient devant les conseils de Georgia, l’aiguille d’un embarras chatouillant ses pensées. Elle attaquait déjà le deuxième semestre et n’avait encore osé s’enhardir sur cette voie. Qu’allait penser son tuteur de ses ambitions ? Allait-il s’en gausser ? Peut-être ne devrait-elle pas s’engager sur d’hâtives inquiétudes avant de lui avoir livré quoique ce soit. Elle affectionnait particulièrement le quidditch depuis le berceau de son activité, l’air toujours ravigoté, mais aussi l’art scrupuleux des potions. Sans doute était-il trop prétentiard d’envisager ces deux perspectives. A-t-on idée de s’embarquer sur deux itinéraires simultanément ? Son intrépide inclination l’y engageait.Elle aspirait à étendre l’intérêt qu’elle nourrissait pour son mentor (@Nasiya Abasinde). Accepterait-il seulement qu’elle continue à l'asticoter de sa curiosité et de son assistance ?  Encore fallait-il toutefois qu’elle suscite l’intérêt d’un sélectionneur !

« Oui comme vous. Je suis dernière année. Nous entamons déjà le deuxième semestre et je n’ai pas encore osé entreprendre une quelconque demande, pas par manque d’ambition ou de passion mais plus par hésitation par rapport à l’avenir. Je n’ai pas toujours été amenée à prendre des décisions de mon propre chef. Mais maintenant, je sais que le seul moment où je me sens immensément bien, c’est sur un balai. » Alors comme ça, quelques insolites se coulaient dans la foule spectatrice ? Peut-être était-ce sa chance ? « Si j’ai une seule, même infime, chance d’être sélectionnée, je la prendrais volontiers. Je me sens vivante jusqu’à la pulpe des doigts quand je vole. Et cette ardeur de compétition ! Vous la suintez jusque dans les gradins ! Je peux encore la sentir frétiller sur ma peau »

Winnie relevait les signes de fatigue qu’avait occasionnés le match, l’énergie grignotée dans la compétition. Elle n’allait sans doute pas l’importuner plus longtemps.

« Oh vous étiez à Serdaigle ? J’ai failli y être envoyée mais le choixpeau magique s’était longtemps tâtonné entre votre maison, celles des lions et des serpents. Je ne savais même pas qu’il était capable d’indécision. J’ai finalement été envoyée à Serpentard »

L’allusion à son ami @Elian Dubois lui arrachait un nouveau rictus amusé. « Oh oui je vois très bien qui c’est.  C’est un bon ami à moi, même si on s’est déjà pris maintes fois le bec sur le terrain. Il est têtu ce cornichon ! Il devait justement me présenter son grand frère à son prochain passage à Poudlard » Une prospective exaltante. « Mais c’est vous que je préfère, bien sûr ! » défendait-elle immédiatement avec véhémence, les sourcils s’étreignant d’obstination. « La dernière saison a été assez particulière. On a eu quelques matchs nuls à la dernière saison donc ce n’était pas très alléchant . Le petit lion n’avait pas de quoi se vanter on dirait hé hé… » La taquinerie de Georgia à l’égard d’Elian était un véritable délassement. Elle exposait d’affriolantes facettes de sa personnalité.  « Si un jour, vous avez du temps à dilapider, vous pourriez venir avec Olivier nous faire un petit coucou ? Enfin, j’imagine combien vous devez être surchargée avec ces rencontres amicales, matchs, interviews et, bien sûr, autographes…ça ne vous épuise pas trop ce quotidien ? » Le sourcil s’arquait d’interrogation devant la jeune femme.

827  mots






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Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Dim 10 Mai - 15:17
Sans répit, jour et nuit
Georgia Harris & @Winnie Carrow
Fan - Pascal Obispo

Juillet 2003

Un sourire attendri creuse son visage alors que la jeune fan répond avec enthousiasme, partageant sans fard son amour du vol, la sensation grisante qui en découle. Georgia hausse les épaules quand elle lui dit ne pas avoir encore pris les devants - elle ne se rappelle que trop bien l'air désespéré du professeur Flitwick lors de leurs rendez-vous d'orientation, tant en cinquième qu'en fin de sixième année, devant ces "je n'en sais rien, ce qui viendra", dénué d'ambition. Oh, si elle n'avait pas reçu ce courrier motivant, si elle n'avait pas eu la main assuré de Cho pour la pousser à se surpasser, elle ne serait pas là à signer des autographes. Elle reporte son attention sur la jeune fille, faisant glisser son marqueur entre ses doigts.

« Si tu retranscris suffisamment cet amour du jeu dans tes matchs, quand les recruteurs sont là, tu as toutes tes chances. Et rien ne t'empêche d'aller les voir directement. N'hésite pas à forcer le destin, » l'encourage-t-elle avec un sourire.

Elle ne sait pas si elle fait bien, après tout, elle n'a jamais vu jouer Winnie, si elle se rappelle bien son nom, et peut-être qu'elle n'est que tout juste passable. Difficile d'imaginer quelle équipe prendrait quelqu'un de passable, peut-être les Canons, peinant toujours à remonter la pente, besoin de sang frais. Ou des équipes de deuxième classe, pour débuter, sait-on jamais. Si elle est plus douée que cela, seulement, elle pourra tenter plus haut. Dardant un regard attentif sur elle, Georgia essaie de garder en mémoire les traits singuliers de la jeune fille, sa rousseur éclatante et son visage dévoré de tâches de rousseurs, pour si elle devait un jour la recroiser dans des vestiaires. Elle les oubliera probablement à peine sortie d'ici, les gamines passionnées de Quidditch, il en pleut par dizaine, mais on peut toujours célébrer l'effort.

S'étirant le cou, elle prolonge quelques instants ce moment de familiarité avec la jeune Winnie, cherchant à savoir davantage qui se cache derrière ce patronyme. Elle hoche la tête, pour confirmer qu'elle avait été chez les bronze et or. Ça en surprenait certains, parfois, comme si une starlette blonde ne pouvait pas être doté de cerveau. Ceux-là tombaient bien vite dans sa liste rouge, et ses sourires enthousiastes se transformaient en grimace glaciale à leur encontre. Serpentard, donc, pour la jeune joueuse. Petite moue vient trouver son chemin sur le visage de Georgia - c'est plus fort qu'elle, c'est compliqué d'apprécier l'équipe de Serpentard. Elle imagine qu'ils sont peut-être meilleurs du temps de Winnie, et probablement moins pétés de privilège, mais elle les tenait en horreur. Ils ne se battaient pas à la loyale, et c'était un aspect du jeu qu'elle appréciait le moins chez ses adversaires, encore maintenant. Comme ce soir, avec ce jeu scandaleux des Pies qui l'avait mené à la défaite. Elle inspire profondément, reporte son regard sur Winnie, et soupire plutôt :

« Je ne savais pas que le Choixpeau hésitait non plus, je t'avoue. En même temps, c'est difficile d'imaginer que ça soit aussi évident que cela de bazarder des enfants dans une maison - nos personnalités sont si entières, on ne répond pas que d'une maison ou d'une autre. »

Elle a presque envie de lui rajouter que ce n'est donc pas catastrophique qu'elle soit à Serpentard, ça n'en fait pas un petit monstre sur pattes, mais sa bouche reste close. Georgia lui adresse seulement un sourire, un peu songeur, alors qu'elle s'imagine si elle se serait retrouvée à Serdaigle, si répartie aujourd'hui. Ou peut-être que le Choixpeau lisait-il suffisamment en eux pour déterminer ce qu'ils deviendront, de sorte qu'elle ne soit, aujourd'hui, plus Serdaigle que jamais ? Elle secoue la tête - ce sont des réflexions idiotes, de toute façon, ces histoires de maison ne servent finalement qu'à assigner un espace à des têtes fraîches. Sortie de Poudlard, c'est la moindre des priorités. Après tout, ne vit-elle pas avec la plus Serpentard des jeunes femmes ?

Plongée dans cette nostalgie de maisons, elle a une pensée pour son coéquipier, toujours aussi fier d'être un vieux Griffon, et son esprit bascule sur la saison passée. Comment s'est-elle débrouillée alors, la jeune fille, durant l'année écoulée ? Un sourire lui répond, et Georgia comprend qu'elles connaissent toutes deux Elian. Son sourire se transforme en rire clair quand elle lui assure la préférer quand même à Olivier. Elle lève les mains d'un air rassurant, son rire se calant.

« Ne t'en fais pas, je suis moi-même un peu fan d'Olivier, » lui avoue-t-elle avec un petit clin d'oeil. « Ne lui répète pas, je ne m'en sortirai jamais ! »

D'un hochement de tête, elle compatit au sort de la saison passée. Difficile de s'amuser autant quand les jeux stagnent, quand les matchs nuls s'enchaînent, mais c'est aussi la période de creux parfaite pour pousser l'équipe encore plus loin. Elle lui conseille, dans un sourire :

« Les matchs nuls, ça veut dire que les niveaux s'égalisent. Essayez de mieux cibler vos faiblesses, en analysant les erreurs de ces matchs nuls, pour forcer dessus, et basculer cette égalité de niveau. Tu as encore toute une saison pour briller, éclate-toi ! »

Elle fronce les sourcils à la demande de la jeune joueuse, venant distraitement renouer sa queue de cheval. Georgia n'est pas retournée à Poudlard depuis… bon sang, depuis les histoires de la guerre. Un frisson la parcoure. Il serait peut-être bon d'aller y voir un match, de faire du repérage, comme dirait son entraîneur. La poursuiveuse ne sait pas trop qu'elle serait sa justification, n'ayant ni famille ni proche en scolarité à ce moment, mais peut-être qu'Olivier pourrait lui avoir une autorisation, pour aller voir Elian. Elle ne l'a jamais vu jouer, finalement, dans un cadre plus sérieux que les quelques passes faites chez Olivier, et ce serait bien agréable. Se notant l'idée dans un coin de sa tête, Georgia adresse un sourire à la jeune Serpentard.

« Je ne te promets rien, mais ça pourrait être faisable. Tiens, si tu veux, poursuit-elle en fouillant sur la table pour y trouver un morceau de parchemin, abandonné par un autre fan. D'un geste délicat, elle trace soigneusement son nom et l'adresse où elle fait venir ses courriers pros, y rajoutant le code PDLR03. « Si tu me contactes ici, en mettant bien ce code-là sur l'enveloppe, on me redistribuera ton pli en premier. Dès que tu as les dates de match - surtout celui où vous jouerez contre Gryffondor ! - tu m'écris, et je vois avec Olivier si c'est possible. »

Georgia lui tend le parchemin, reposant son regard tranquille sur la jeune femme. Elle sent ses muscles se refroidir de l’effort de match, et les tiraillements se faire plus fort. Elle ne va pas pouvoir rester bien plus longtemps – la tête de James, curieux, vient d’ailleurs de repasser par la porte, venant vérifier ce que sa coéquipière faisait encore en salle de dédicace. D’un geste, elle lui fait comprendre qu’elle le rejoint d’ici peu, et il lève les yeux au ciel, saisissant qu’il lui faut l’attendre, maintenant. Reportant son attention sur Winnie, Georgia la rassure calmement :

« C’est un métier qui n’offre pas beaucoup de temps mort, mais nos entraîneurs et soigneurs veillent au grain. On est en pleine forme, et toujours enthousiastes à l’idée de venir vous croiser en sortie de match. Ça apaise un peu nos esprits douloureux après une défaite, on ne va pas s’en passer pour un peu de fatigue, » souffle-t-elle, nez plissé. « Malheureusement, je ne peux pas non plus faire durer le moment éternellement, » ajoute Georgia avec une petite grimace désolée.

Elle se redresse, enlace rapidement la jeune fan, son sourire éclatant reprenant place sur ses lèvres.

« N’hésite pas, pour ce courrier. Vu le nombre de fois où je t’ai croisée en salle de dédicaces, je peux bien essayer de reprendre ma place dans les gradins de Poudlard, en petite spectatrice, pour t’en remercier. »

Sur un dernier clin d’oeil, Georgia s’éloigne d’un pas.


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