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Au pays des Extatiques (Dennis)
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Lun 30 Mar - 14:04
@Dennis Crivey ; Mai 2003

Regulus Black est un époux merveilleux. Milena en est d’autant plus convaincue qu’elle lui laisse les bons soins de la maison et de leur plus jeune enfant. Il entrera l’année prochaine à Poudlard, où Edwa a déjà le bonheur d’étudier. La bulgare s’est consolée en se disant qu’elle ne laisse pas ses hommes, mari, fils, père, seuls, mais ensemble. Ils savent se faire à manger. Il faut bien qu’ils s’habituent à l’idée qu’elle ne régente pas leur quotidien, mais se sentir presque indispensable n’est pas tout à fait désagréable.

Elle ne leur a toutefois pas laissé la gestion de son chien, sur qui elle compte reporter tout éventuel débordement d’amour. Non pas qu’elle n’ait pas pensé à pincer les joues de Dennis, mais le bon sens lui souffle qu’il ne l’accompagnerait plus jamais dans ses virées si elle franchissait cette étape. Milena se réjouit comme une enfant à la perspective d’assister à ce qu’elle a décrit comme une sorte de festival des formes de magie extatiques. Elle ne trouvait pas de meilleur terme pour expliquer ce rassemblement de pratiquants de cet art, d’ordinaire minoritaires en Grande-Bretagne. Ce n’est pas religieux, mais c’est parfois sérieux. Ce n’est pas entièrement commercial, mais bien sûr, cela prend un certain air de foire pour qui voudrait un nouveau pendule. Elle a déjà précisé à Dennis que le choix d’un focus peut ressembler à celui de la baguette choisissant le sorcier, on ne force pas réellement les choses.

La demi-vélane fait grand cas de cette excursion. Elle a disposé une valise sur une chaise de la chambre depuis plus d’une semaine et passe autour de la même manière dont elle rôdait autour du berceau encore vide de ses enfants lorsqu’elle était enceinte. Elle va partir en voyage ! En voyage ! Ce n’est qu’en Grande-Bretagne mais il lui semble sortir si peu d’un quotidien – pas désagréable par ailleurs – qu’elle est ravie. Regulus semble voir la situation avec amusement. Elle lui a souvent parlé de Dennis. L’inverse n’est pas vrai. Son ami sait qu’elle est mariée, elle n’a jamais caché son alliance. Elle s’en tient au fait que Dennis demande régulièrement des nouvelles de leurs enfants -il a intérêt – mais a pris note qu’il n’en demandait jamais de Regulus.    
                 
Milena a décidé de faire toilette, aussi arbore-t-elle fièrement une cape cousue la semaine dernière. La cape est peut-être trop chaude pour ce début du mois de mai. Ce n’est toutefois pas un hasard si le fond rouge et les lignes bleues qui forment le tartan mettent en valeur son teint. Regulus fut préposé aux compliments, sommé de s’extasier devant le choix du tissu, le passepoil des poches et autres petits détails. Il semble donc tout à fait normal à la Bulgare d’attirer les regards tandis qu’elle attend Dennis dans le lieu de rendez-vous. C’est un square paisible, du Londres sorcier. Elle en oublierait presque – presque- la présence de tous ces agitateurs politiques qui troublent la sérénité avec laquelle elle a consenti à ce que mari et enfants aillent à Poudlard. Son cher Dennis en saura-t-il plus là-dessus ? Elle aimerait obtenir plus d’informations mais n’est pas résolue à persuader son ami pour y parvenir. Tout au plus sera-t-elle insistante, à la moldue mais pas façon vélane.
Nouveau coup d’œil vers sa montre. Serait-il bientôt en retard ? Le portoloin est prévu dans une vingtaine de minutes. Il y a des trajets réguliers vers Cardiff où se tient la foire, mais ils auront des frais. Les visiteurs commencent à affluer, et la Vélane jette de fréquents coups d'oeil. Elle ne compte reconnaître personne mais serait bien curieuse d'apercevoir d'autres focus. Qu'importe, elle aura tout le loisir de cela dans quelques temps.


note perso : +500 mots

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Ven 17 Avr - 0:17

Au pays des Extatiques
Mai 2003

Utiliser son portable comme réveil c’est courant. Programmer les horaires de semaine versus les horaires pépouses du week end aussi. Vous voyez ou j’veux en venir alors ? La panne d’oreiller du samedi matin vous connaissez ? Bah dans le monde magique, c’est pas bien plus sorcier, quand on oublie de d’ensorceler sa radio ça fait l’même effet. Une larve dans son cocon qui ouvre des yeux de chenille sous exta à la vue de l’heure. La couette vole au bas du lit, et le hibou petit duc qui débutait sa nuit tranquillement se réveille en sursaut. Son cri finit d’arracher les tympans de Dennis qui se redresse, calbut et nid de poule assortis. Olympus le fixe de ses grands yeux mordorés, avant de tourner la tête à 180 degrés, de toute évidence vexé. Se massant un cou qui gère déjà mal les 30 degré, Dennis s’arrache à son pieu, manque de s’étaler par-dessus une pile de bouquins, échappe in extremis au coin de son bureau et se dirige vers le coin cuisine de ses 30 m2. Même au saut du lit, le jeune homme est loin d’être maladroit, un talent inné qui ne trouve ses failles que sous l’emprise de puissants hallucinogènes. Choses qu’il n’a pas touché depuis plusieurs jours. Depuis qu’ils ont prévu leur voyage en fait. Milena et lui. Une décharge d’adrénaline lui parcourt l’échine. Et si le but de leur virée y est pour quelques chose, il ne peut s’empêcher de penser que la demi-vélane y est à 90% responsable. Il sait bien que cette attraction est en partie incontrôlable, qu’elle force son admiration pour la blonde bulgare. Mais il aime à penser qu’il y a autre chose. Que c’est toute sa personnalité, unique et électrique qui lui plait et que son don a le même effet qu’une bouche pulpeuse ou des yeux océans, il est un joli accessoire. Qu’il pense ce qu’il veut, il ratera la miss de toute façon s’il n’accélère pas la mesure.

Heureusement il a déjà tout empaqueté. Habitué à partir à l’autre bout du monde en moins de deux, Dennis n’est plus un apprenti baroudeur depuis longtemps déjà. Le strict minimum entre dans un sac à dos de rando d’un vert kaki où la place principale est donnée à son matériel de photographie. Inconcevable pour le jeune reporter de laisser derrière lui son appareil. Il compte bien flasher discrètement les stands les plus extravagants et a même décidé d’amener ses pellicules sonores pour l’occasion. Après tout, une prophétie est si vite arrivée qu’il serait bête de ne pas la retenir. Son estomac rempli avec les restes du frigo, c'est-à-dire pas grand-chose, son passage sous la douche efface les dernières traces de sommeil. Il s’arrête deux minutes devant la glace pour peigner d’une main ses cheveux et enfiler un assortiment jean, veste clair, pull léger qui n’attirerait pas même le coin d’œil d’une styliste et il file. Il a l’habitude de courir d’un endroit à un autre, mais il est toujours à l’heure, pas en avance, mais jamais en retard. Ils se sont donnés rendez-vous dans le quartier de Mayfair, près d’Hyde Park. Le côté sorcier bien sûr, celui que l’on passe en empruntant une arcade de rosiers qui ne fleurit qu’une fleur après l’autre toute l’année durant. Le sac chargé sur ses épaules, Dennis traverse le Londres moldu en terrain conquis. Petit il lui paraissait morne et sans saveur, aujourd’hui il est un refuge, une vie parallèle à celle qu’il veut oublier. Et il trouve presque du charme à ces passants pressés du métro qui dépassent en râlant les touristes qui flânent, le nez en l’air. Le rosier est en vue, et il a dix minutes de rab quand il passe le charme qui protège le square sorcier.
Une bonne dizaine de personnes est déjà présente. Sans mal il repère Milena Lepchenko Black. Un cercle quasi mystique s’est créé autour de sa personne. Et si elle feint de ne pas s’en rendre compte, Dennis prend un plaisir immense à se diriger droit vers elle, sentant les regards réprobateurs se poser sur lui, fringué comme l’as de pique face à sa dame de carreaux.

« ‘Morning Milena ! Prête pour l’aventure du siècle !? » S’il y a bien des moments où Dennis broie du noir, aujourd’hui n’en fait pas parti. Appeler le comme vous voulez, refus d’obstacle ou lunatique tout voyage est pour lui source d’escapade et de curiosité. De plus il faut avouer qu’il forme une drôle de pair Milena et lui, et que ça lui plait.
« Promis on ramène rien de dangereux à Edwa et son ptit frère… Enfin, pas dans ta valise en tout cas». Il connait pertinemment le côté maman poule de la vélane et aime à lui rappeler que de son côté, il n’a besoin d’aucune protection. A peine ont-ils pu échanger quelques mots qu’un homme en cape tapote de sa canne le lampadaire centrale du square, un poteau courbé à l’allure si délabré qu’il tranche net avec la tenue irréprochable du parc.
« Mesdames, messieurs, bonjour le portoloin Hyde Park en direction de Cardiff centre ville sera actif dans 5 minutes, veuillez-vous rapprocher du lampadaire et y poser vos mains. Monsieur votre chapeau. » Un vieil homme au melon bien trop pointu pour être moldu s’excuse précipitamment en retirant son couvre-chef. Dans une joyeuse bousculade qui épargne étrangement la miss Black, chacun se place autour du poteau, paume sur le métal à la magie conductrice. Un vortex plus tard et le petit groupe se retrouve autour du même lampadaire qui colle cette fois bien plus avec le décor qui les entoure. Un ancien arrêt de bus, proche d’un terrain qui contient quatre murs d’une maison arrêtée en pleine construction, une friche comme il y en a par centaine en plein centre de Cardiff.
« Merci de respecter les consignes de sécurité, sortez deux par deux pour ne pas éveiller l’attention. Pour ceux parmi vous qui se rendent au festival Euphoria, le parcours a été fléché, il vous suffit de suivre les tags en commençant par celui-ci. Bon séjour à Cardiff ! Les prochains horaires auront lieu, aujourd’hui à 10h, 11h30, 12h45,… »

Mais Dennis a déjà cessé d’écouter et indique du menton le street art pointé par le guide à Milena. Le dessin d’un dino vert se met soudain à se mouvoir et ses petites mains de tirex pointent vers le nord. « Génial ! » souffle le jeune sorcier. Rehaussant le sac sur ses épaules il jette un œil à la valise de son acolyte. « On passe déposer tout ça à l’hôtel d’abord ? J’ai booké deux chambres, j’ai dit que je travaillais en tant que reporter journaliste pour un très grand magazine anglais, on aura ptêtre des prix intéressants. » Qui ne tente rien n’a rien. Oubliant qu’un homme se doit d’être un vrai gentleman en portant la valise de la gente féminine, il retrouve pour un temps, l’insouciance qui sied à ses jeunes années et suit des yeux les fresques qui prennent vie sous leurs yeux. Bien que le temps soit à la grisaille, le soleil promet de percer d’ici le milieu de journée et c’est sans aucun mal qu’ils atteignent l’hôtel. Devant le comptoir, Dennis glisse discrètement à la vélane « Tu m’laisses tenter l’coup ? » Sans réellement attendre son approbation il se lance, face à l’homme au guichet, un moldu à l’allure impeccable.
« Bonjour, Dennis Crivey, reporter pour un célèbre journal anglais. Ma collègue, l’iconique Milena Lepchenko et moi-même écrivons,… enfin, elle écrit, moi je prends les photos, un article sur les endroits les plus côtés de Cardiff. Notre clientèle est très sélective et raffole d’endroits charmants et discrets où pouvoir notamment poser ses valises pendant leur séjour dans le pays du dragon rouge. On nous a fortement recommandé votre hôtel, je dois avoir deux chambres de réserver à mon nom. J’espère que nous ne serons pas déçus. »
Un sourcil s’est levé chez le moustachu qui lui fait fasse. Il flaire l’arnaque, ce n’est pas la première fois qu’on lui fait le coup. « Je n’ai pas entendu le nom de votre journal. Puis-je voir votre carte de presse s’il vous plait ? » Dans un soupir faussement contrit, Dennis fouille ses poches. Autant dire que les noms « gazette du sorcier » et « chicaneur » décrédibiliseront tout à fait l’image qu’il essaie tant bien que mal de se forger. Pas l’choix, il sort sa carte du Rotten Tomatoes, un journal satirique anglais pour lequel il travaille depuis quelques mois déjà et le colle à deux doigts du visage du réceptionniste.

[aller je vais jouer notre chance au dé ! Au pire tu fais marcher ton don de vélane pour nous avoir le ptit déj gratuit  Wink ]

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1542 mots

Sorcellerie

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GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Ven 17 Avr - 21:59
PNJ Stevie, le réceptionnisteDes réductions ?
succès de justesse | Stevie travaille dans cet hôtel depuis seulement quelques semaines. Il mâche vulgairement un chewing-gum. Quand il regarde la réservation de ce Monsieur @Dennis Crivey, il réalise qu'à l'inverse de ce qu'il prétend - deux chambres réservées - il n'y en a qu'une, certes double, de réservée. Alors il demande la carte presse du monsieur, puis louche sur ses deux clients ; c'est vrai qu'ils ne sont pas tout à fait assortis, il doit y avoir une erreur. « C’est que mon registre dit une chambre pour un couple … Bon, suivez-moi… » C'est qu'il ne veut pas perdre ce boulot, surtout, c'est déjà le troisième en six mois. Une journaliste et son photographe, il ne faudrait pas risquer une mauvaise revue. Il récupère deux clefs sur le tableau derrière lui, et amène ses clients vers l’ascendeur. Ils descendent au deuxième étage, il les emmène vers une suite familiale, avec une chambre parentale d'un côté, et une chambre avec deux lits pour enfants, de l'autre, séparée par une fine cloison. « Pas de massage en couple ou de petit déjeuner romantique, alors ? » demande-t-il, voulant être certain de ne pas se tromper.

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