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How to build yourself a Pack - Step 1 {Ramona&Malachy}
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Dim 22 Mar - 15:54




How to build yourself a Pack - Step 1
Un vendredi midi, au mois de janvier 2004, jour 23 du Cycle Lunaire.

La Pleine Lune de février arriverait dans une semaine, et Malachy trépignait déjà. Elle serait rude, il le sentait jusque dans son échine. S’il s’appliquait à regarder les calendriers et les astres, il en trouverait certainement la raison. C’était sa mère qui, d’ordinaire, s’occupait de ces choses-là, mais il ne lui avait pas posé la question. Elle venait d’une meute plus proche de l’état de loups que ne l’étaient les Lyons, elle savait ces choses-là. Elle savait calculer quand arriverait la prochaine éclipse solaire, elle savait dire quand la Lune était plus ou moins loin de la Terre, etc. Lui n’en avait aucune idée, et il fallait ajouter que ça ne l’intéressait pas beaucoup. Toutes les questions lycanes lui passaient un peu au-dessus de la tête, tant il tentait de réduire cette malédiction à un détail de sa personnalité, sans véritablement prendre la mesure de la place qu’elle prenait dans sa vie. Il se faisait croire que sa vie ne tournait pas autour de la Lune, oubliant sa soumission et se laissant aller à un fantasme d’indépendance.  
Il avait avalé sa Potion ce jour-là, puisqu’il fallait la prendre avec une semaine d’avance. Autre tâche que lui incombait cette nouvelle-Lune : se faire plus loup qu’il ne l’était pour devenir alpha de la meute de Poudlard. @Severus Rogue lui avait demandé de tenir en son sein tous les enfants du Château eux aussi atteints de lycanthropie, pour les aider dans l’arrivée des Lunes, dans leur gestion de celles-ci, mais aussi de la gestion de l’après. C’était la contrepartie qu’il avait réussie à négocier pour pouvoir poser le Choixpeau sur sa tête. Sur le moment, Malachy s’en était satisfait, trop content de pouvoir finalement exaucer un rêve décennal. Il n’y avait pas réfléchi longtemps ; pourtant, ça méritait sans doute une réflexion plus approfondie, il s’en rendait compte maintenant, à une semaine de la Lune. Le Patron avait sans aucun doute gagné beaucoup plus qu’il n’avait perdu. Ça ne lui coûtait rien, à lui, de poser un chiffon sur la tête d’un collègue remuant la queue. Malachy, en revanche, en avait pour des années lunaires, de cette affaire ! Tous les mois, il devrait vérifier que les ados aient bien pris leur potion, il devrait veiller sur leur fièvre les lendemains de pleine Lune, lui-même absolument ramassé par celle-ci, il devrait connaître leurs noms, leurs prénoms, leurs habitudes de meute, il devrait savoir s’ils faisaient partie d’une meute, justement, ou s’ils étaient des omegas, s’ils avaient été mordus, s’ils étaient nés ainsi, bref, toute une affaire, en plus de son boulot habituel qui occupait déjà une bonne partie de son temps.

Malachy avait ainsi déterminé qu’il lui fallait un allié.  L’idée de convier Ramona Yaxley dans l’affaire était ce qui lui avait paru le plus évident. Des Loups du château, elle était de loin celle qu’il connaissait le mieux. Par ailleurs, elle était préfète, ce qui devait signifier qu’elle aimait prendre soin des élèves, au moins ceux de sa maison. C’était ce qu’il se garantissait, en se leurrant peut-être. Il lui avait ainsi adressé un courrier par hibou, et lui avait donné rendez-vous ce midi-là, dans sa salle de classe désormais vide, puisque les louveteaux étaient tous partis dévorer leur déjeuner. Il s’était imaginé que cette salle de classe serait le lieu idéal pour réunir sa nouvelle meute, qu’elle pourrait en tous cas être un point de départ. Elle était suffisamment grande pour tous les accueillir, elle fermait à clef, et les fenêtres étaient relativement hautes. A priori, il ne serait pas nécessaire de prendre autant de précautions, mais Malachy ne voulait pas décevoir son Patron en laissant s’échapper un Loup déchaîné. Désormais sous sa responsabilité, il devrait s’assurer de la sécurité à la fois des lycans, mais aussi des autres habitants du Château.

Malachy dressa l’oreille en entendant des bruits de pas dans le couloir. Tibère en fit de même, c’était un vieux chien avec l’odorat d’une mouette, mais à l’ouïe toujours particulièrement fine. Pas grave ; Malachy avait suffisamment d’odorat pour deux. Il fila vers la porte, attendant qu’on toque, remuant l’arrière-train. Ramona entrant dans la pièce, Tibère se montra toutefois soudainement plus soumis, filant entre les pattes de son maître. Il devait sentir chez elle sa nature lupine, et ne pas savoir que faire avec. Malachy attendait la jeune fille, debout, appuyé contre son bureau. Alors qu’elle s’avançait, il entama : « Ramona, comment vas-tu ? Tu as déjeuné, ou pas encore ? » Il s’adressait à elle avec facilité, comme s'il la connaissait bien, comme autrefois. Il secoua le crâne, amusé, et ajouta : « Par Romulus, Ramona, je n’avais pas réalisé que ça fait quoi, cinq ou six ans ans qu’on n’a pas eu de discussion prolongée … » Lui revenait désormais des images d’elle à dix ou onze ans, dans une pièce reculée du Manoir Yaxley, quand lui donnait ses premières leçons de magie. Quelle époque particulière avaient-ils vécu ensemble, avec elle et ses cousines. « Et bien, accroche-toi, j’ai une requête à te faire. »


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IRP : j'ai placé ça le vendredi 30 janvier, pcq le 1er février Severus fait un discours à Poudlard que Malachy n'a pas trop apprécié ... ça aurait pu le pousser à faire traîner ce que Severus a demandé de lui, du coup je place le rp avant, comme ça il n'a plus le choix. J'espère que ça te va !

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Mar 24 Mar - 14:48
C'est avec une délicatesse virevoltante qu'un mot se déposa près de son assiette garnie d'oeuf brouillés, ce matin-là. La danse de l'enveloppe lui rappela celle des feuilles en automne, quand, fatiguées, elles se décrochaient de leurs branches pour reposer dans l'humus. Qu'elle aimait cette saison, mais il lui faudrait patienter quelques mois avant de voir les arbres porter, de nouveau, cette teinture rousse déclinée en une infinité de nuances. Intriguée, elle ne reconnut pas l'écriture sur le parchemin qui traçait son prénom ; mais tout s'éclaircit lorsqu'elle en lu le contenu. C'était Malachy… enfin, Mister Lyons… Par les babines du grand méchant loup, elle n'avait aucune idée de comment l'appeler. Après tout, ils se connaissaient de longue date ; il avait été son précepteur attitré pendant deux années consécutives. Le refus de son admission quand l'école avait rouvert, sentence irrévocable de Rogue, avait poussé sa mère à organiser ses cours à domicile. D'ailleurs, malgré le temps censé adoucir les maux, Ramona conservait un sentiment amer à l'égard du directeur. Qui pourrait lui en vouloir ? De plus, nul doute qu'ils étaient nombreux dans son cas. Tout ça pour dire que cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus vu son ancien professeur, mais l'idée qu'il ait pensé à elle lui faisait chaud au coeur. Cela dit, elle se demandait bien pourquoi, spécialement aujourd'hui, il la conviait dans sa salle de classe sur l'heure du déjeuner. Bah, elle verrait bien sur place.

Une faim terrible cisaillait son estomac, si bien qu'elle s'était permise de faire un détour par la Grande Salle pour attraper un toast doré avant de prendre le chemin de son rendez-vous. Même pendant toutes ces années, elle ne l'avait croisé qu'en de rares occasions, puisqu'il enseignait auprès des classes plus jeunes de Poudlard. Avec un féroce appétit, elle dévora son encas, regrettant immédiatement de ne pas en avoir pris le quintuple, au moins. C'était toujours comme ça, les semaines précédant la pleine lune ; elle engloutissait des tonnes de nourriture sans retenue. Avant de toquer à la porte, elle s'essuya la bouche sur sa manche. Un vieux chien l'attendait, qui fila rapidement auprès de son maître quand elle s'avança. La Blairelle était habituée à ces comportements soumis et craintifs des canidés, mais cela lui faisait toujours un petit pincement. Comme si il n'y avait que sa nature lupine qui rayonnait sur le monde… Mais cette pensée fut bien vite chassée par l'accueil chaleureux du sorcier. Il n'avait pas tant changé que ça, à part ses traits plus affirmés, sa carrure plus adulte. Du moins, Mona le reconnaissait et ne put s'empêcher de sourire avec joie ; les retrouvailles étaient de ces moments les plus doux de la vie, même lorsqu'on pensait que ça ne nous toucherait pas autant. Elle sentait dans son instinct profond que revoir Malachy lui faisait immensément plaisir, et elle oublia son ventre hurlant pour un instant. Jusqu'à ce qu'il mentionne le repas du midi…

« - Pour être honnête… j'meurs de faim, avoua-t-elle en faisant une petite moue amusée. J'voulais pas être en retard, en fait, j'ai pas eu le temps de manger, le cours a traîné. Mais c'est pas grave, je vais survivre ! Elle déposa son sac à dos et en sortit une gourde pour boire. L'eau tasserait un peu le tout. C'est vrai que ça fait un moment… J'ai pas osé venir te déranger depuis que j'suis arrivée. Ou l'art de se trouver des excuses. A la mention d'une requête, la blonde l'interrogea du regard, silencieuse, attendant qu'il développe. Comment il s'appelle ? » demanda-t-elle à l'adresse du chien, tout en s'accroupissant pour tendre une main amicale vers lui. Même si les animaux avaient, généralement, cette attitude de repli à son égard, elle les aimait et les respectait.

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Mar 31 Mar - 13:27




How to build yourself a Pack - Step 1
Un vendredi midi, au mois de janvier 2004, jour 23 du Cycle Lunaire.

Alors que Ramona soulignait combien elle avait faim, Malachy souriait. Sauter un repas à une semaine de la Pleine Lune, était-elle donc folle ? Si sa mère avait été là, elle se serait empressée de lui préparer quelque chose, balançant une tranche de pain dans une poêle avec une conserve de beans et un œuf battu. Tuilelaith Lyons n’était pas grande cuisinière, mais les baked beans, elle savait faire. A défaut de pouvoir lui concocter ça, Malachy fila vers le tiroir de son bureau, duquel il tira deux chocogrenouilles qu’il venait d’acheter chez Zonko. Spéciales Saint-Valentin, lui avait-on dit. Mona, de l’autre côté de la pièce, gratouillait son chien en demandant à Malachy comment il s’appelait. « Tibère », s’exclama-t-il, exprès. La pauvre bête se crut en faute, et fila se réfugier entre les pattes de son maître, semblant lui demander pardon. « Tiberius, en fait. Je l’ai adopté récemment à la ménagerie du Chemin de Traverse. Il appartenait à un vieux sorcier mort pendant la guerre. » Un mangemort, sûrement, se garda-t-il de préciser. Du bout des doigts, il tendit la chocogrenouille à son ancienne élève. « Tient, pour toi. Le pauvre, j’essaye de lui faire comprendre qu’il n’a pas besoin de courber l’échine à chaque fois que je hausse la voix, mais on n’y est pas encore, comme tu peux le voir. » il souriait, manifestement amusé par sa bête, qu’il caressait désormais entre les deux oreilles. « Je dois puer, pour lui. Puer le loup-alpha. » En disant cela, Malachy pensait à son grand-père. Il ne puait pas exactement. Lui et son épouse avaient simplement cette odeur un peu plus forte qui se dégageait d’eux, particulièrement quand la Lune approchait. Une odeur qui imposait le respect, mais une forme de respect par la peur. Malachy détestait l’idée d’avoir peur de son Grand-Père, sous le seul prétexte qu’il était l’alpha de sa meute. Judas Lyons faisait rarement des choses qui était respectables. La plupart du temps, il n’était même pas vraiment effrayant. C’était un homme peu cultivé, parfois même un peu simplet. Et pourtant, quand Malachy débarquait à Manchester quelques jours avant la Lune, il avait du mal à écarter le menton de son cou, face à lui. C’était sûrement pour cela qu’il s’était tant éloigné de lui. A des centaines de kilomètres, il ne pouvait plus le sentir. « J’ai passé un accord avec le Directeur Rogue – entreprit-t-il, alors qu’il ouvrait sa chocogrenouille pour découvrir la carte qui l’attendait à l’intérieur. Il veut que je prenne soin des lycans du Château. Qu’on se réunisse, et pas qu’aux Pleines Lunes. » Il lui épargnerait les détails des négociations qui avaient été passées avec @Severus Rogue, à moins qu’elle ne lui demande plus de précisions. Il s’appuya contre une table, Tibère toujours lové entre les pattes. « J’ai compté, nous sommes six, au Château. Toi et moi, une petite en Prima Sapientia que je n’aurai pas de mal à convaincre, et trois autres élèves, chez les grands, que je ne connais pas. » Ils n’étaient pas passés par son cursus, et Malachy n’avait pas trouvé cela nécessaire de s’enquérir de leur existence avant que le Patron ne lui demande explicitement de le faire. Il ne savait ni de quelle meute ils venaient, ni s’ils étaient nés ainsi, comme Mona et lui, ou s’ils avaient été mordus, comme la petite de sa classe. « Il n’est pas vraiment question de les convaincre, d’ailleurs. Il faut que le dispositif existe, je suis à disposition pour eux, pour vous, et après, vous prenez, ou vous ne prenez pas. »
Secrètement, il espérait que personne ne prendrait. Mais si tout le monde acceptait, il fallait que Ramona, la première, ait signé. Sans elle, sans contact proche parmi les élèves, il n’y parviendrait pas. Il ne savait pas bien comment il en était arrivé à cette conclusion. Quand le patron avait commencé à négocier l’idée d’une meute pour le Château, Malachy avait tout de suite évoqué Ramona. Il lui était d’entrée de jeu apparu comme évident qu’il lui fallait quelqu’un, marchant à ses côtés, pour cette entreprise. Seul, il ne saurait pas faire. Certainement parce qu’il ne l’avait jamais vu faire autrement que comme ça, à deux. Son grand père et son épouse, Mary-Magdalen, étaient unis comme les doigts d’une main. Parfois, quand ils parlaient, ils semblaient échanger un même souffle. Ils étaient le couple dominant de la meute des Lyons de Manchester, et face à eux, on ne pouvait faire autrement que suivre, il s’agissait d’un instinct animal à l’état le plus pur. De la même façon, Malachy avait su, par instinct, qu’il lui fallait quelqu’un, à ses côtés, pour mener cette mission à bien. Seul, il n’y parviendrait pas, même pour cinq mômes. Parce que ça serait cinq mômes dont il aurait l’unique responsabilité. Ces cinq mômes, la nuit venue, se changeraient en monstres. Leurs os se briseraient, ils souffriraient le martyre, et après la Lune, Malachy devrait panser leurs maux, comme sa grand-mère l'avait fait pour lui tant de fois. Il ne tiendrait lui-même pas debout, mais devrait répéter, inlassablement, à cinq lycans qui se réveillent après une nuit atroce, que ça allait aller, alors qu’il n’y croyait pas lui-même. Visiblement mal à l’aise, Malachy termina son propos : « ça te tenterait, Ramona ? On se retrouve, quelques fois par mois, avec les autres lycans du château, et on discute ? Je pense qu’une semaine avant la Lune, comme aujourd’hui, c’est bien, on pourra prendre notre Tue-Loup ensemble, et discuter un peu. ». Il allait commencer par là. D’abord, qu’elle fasse partie de la meute. Qu’elle accepte de marcher à son pas, celui de meneuse, serait une seconde étape. D’abord, il devait savoir si elle acceptait de marcher derrière-lui. C'était pourtant précisément cette disposition qui le dérangeait. Il n'avait jamais mené quiconque. Peut-être ses mômes, par la main, jusqu'à la salle de classe. Mais pas des loups, et certainement pas vers la Lune, ça n'avait jamais été son rôle, et il ne s'était jamais imaginé que ça puisse le devenir.

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Jeu 2 Avr - 15:13
Le vieux chien avait finalement baissé sa garde, intrigué sans doute par cette nouvelle main, cette nouvelle odeur, pas si éloignée de la sienne, en quelque sorte. Sa truffe humide renifla ses doigts avant de donner un timide coup de langue, indiquant sa volonté de sympathiser. La jeune louve sourit, et procéda à des gratouilles fort bien accueillies sur la tête de l'animal. Elle adorerait avoir un compagnon, elle aussi, mais sa mère pensait que c'était un souhait dont il faudrait bien se passer. Après tout, pourrait-elle vraiment être efficace, et surtout aimée, d'un autre animal, avec sa nature hybride ? Aujourd'hui la preuve se tenait devant ses yeux, car Malachy lui, n'avait pas hésité à recueillir le fameux Tibère à ses côtés. Dans un réflexe instinctif, Mona sentit l'odeur du pelage imprégnée sur ses doigts. Elle aussi, avait ses tocs... Un couinement inquiet s'échappa du chien, alors qu'il revenait auprès de son maître à l'entente de son nom. C'était un patronyme qui inspirait la grandeur, rien qu'à la sonorité, mais aussi pour le côté historique indéniable. Enfin, elle se souvenait de ce détail surtout à cause de l'empereur suivant, Caligula. Elle avait entendu quelque part que les historiens soupçonnaient fortement qu'il ait été victime de quelque malédiction, dévorant son esprit et transformant l'homme populaire en ombre déraisonnée. Un petit rire vint approuver sa remarque sur la forte fragrance des loups alpha ; elle avait remarqué cela rapidement chez sa grand-mère. Et son délicat sens olfactif était si vite assaillit, il lui était parfois insoutenable de rester trop proche d'elle.

Bien vite, elle remisa ses divagations dans un coin de ses pensées pour saisir avidement la Chocogrenouille que le loup lui tendait. Avec un merci fort enjoué, elle se hâta de l'ouvrir et d'engloutir l'effigie en chocolat. Le sucre sur sa langue lui octroya un regain d'énergie, mais elle ne prit pas la peine de découvrir quelle carte elle avait obtenu ; sa faim maintenant rassasiée, c'était au tour de sa curiosité. Un accord avec Rogue ? Voilà qui sonnait louche, voire dangereux. Mona était bien au courant des accusations qui avaient longtemps plané quant à l'implication du directeur auprès de Vous-Savez-Qui. Non pas par amour du scandale, simplement par association, puisqu'elle avait suivi de près les procès de Mangemorts, son propre grand-père ayant été emprisonné à Azkaban. Sans parler de sa rancune personnelle à son égard. Ses sourcils se froncèrent alors en se demandant bien ce que Malachy avait eu à offrir, car un accord signifiait une contrepartie, c'était évident. Mais elle mit ce point d'interrogation de côté pour le moment, et ouvrit de grands yeux lorsqu'il lui en révéla la nature. La formation d'une meute, ici, à Poudlard… Et il lui demandait son aide, à elle. Ca faisait beaucoup à intégrer d'un coup, du moins, elle tentait de se représenter concrètement les modalités et conséquences d'une telle organisation. Pour son emploi du temps, ça ne changerait pas grand chose ; elle avait déjà prévu avec ses pairs préfets les nuits où elle était incapable d'assurer les rondes. C'était plus du point de vue psychologique, moral, ce genre de chose que ça pourrait s'avérer lourd à porter. Après tout, avait-on vraiment envie d'être affublé de tant de responsabilités à 16 ans ? Calmement, elle joignit ses mains sur la table et son regard se fit intense, de celle qui avait besoin d'être rassurée et convaincue, même si elle ne se laissait pas vraiment le choix.

« - J'ai… quelques questions. Elle se râcla la gorge. D'abord, quelle était la contrepartie avec le directeur ? Est-ce que ça nous concerne ou concernerait les autres loups ? Hors de question laisser des zones d'ombres. Ensuite, concrètement, qu'est-ce que ça signifie ? Je veux dire, j'ai compris que le but était de veiller sur la communauté lycane du château, mais je n'ai jamais fait ça. La blonde baissa un peu les yeux et souffla. Je sais pas si j'en serais capable… »

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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Lun 6 Avr - 21:32
Intervention MJCHOCOGRENOUILLES ST VALENTIN
SV3 Fleamont Potter : état correct brille dans la main de @Malachy J. Lyons

SV6/ Sacharissa Tugwood; excellent état, salue d'un sourire enjôleur @Ramona E. Yaxley

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Lun 6 Avr - 21:48




How to build yourself a Pack - Step 1
Un vendredi midi, au mois de janvier 2004, jour 23 du Cycle Lunaire.

Malachy faisait tourner entre ses doigts la carte brillante de Fleamont Potter. Adolescent, il s’était servi plus d’une fois de ses produits, croyant sincèrement que ses boucles n’étaient pas un outil de séduction absolu à l’égard de la gent féminine. S’il avait su … Loin toutefois de penser à ses douces années adolescentes, Malachy tentait de ralentir le flot de pensées qui lui passaient par le crâne. Il lui semblait, à tort espérait-il, que Ramona avait compris ce qu’il demandait véritablement d’elle, sans qu’il ait véritablement eu le temps de le lui demander. Était-ce ainsi que ça fonctionnait, entre deux loups alpha, entre le mâle et sa femelle ? Se comprenaient-ils ainsi, sans avoir besoin de mots ? Était-ce ainsi que Magda et Judas Lyons parvenaient à halluciner leurs petits-enfants, jusqu’à faire prendre leur langue hors de leur gueule, quand ils prononçaient la même phrase, ensemble, au même moment ? Le processus était-il déjà en train de commencer, entre Ramona et lui ? Se figurant cela, la nature humaine se rappela à Malachy. Lui, le mâle, et Ramona Yaxley, son élève de seize ans, qu’il connaissait depuis qu’elle en avait onze, sa femelle ?! Par Séléné, il devrait faire attention à ses pensées, surtout se rapprochant ainsi de la pleine Lune, ou elles risquaient de lui échapper !
Restait toutefois qu’il s’était contenté de suggérer à Ramona de participer à cette bande. Pourtant, au vu des questions qu’elle lui posait, elle semblait avoir entendu le fond de la pensée de son aîné, qui était qu'elle mène la meute ... non, non, la bande, avec lui. . En effet, en plus de vouloir savoir quelle était la contrepartie qu’il avait obtenu de cet échange, elle lui demanda : « Ensuite, concrètement, qu'est-ce que ça signifie ? Je veux dire, j'ai compris que le but était de veiller sur la communauté lycane du château, mais je n'ai jamais fait ça. » Du haut de ses seize ans, c’est-à-dire onze de moins que Malachy, elle se mettait à sa hauteur, demandait des explications, presque des arguments. Il ne lui avait pourtant encore rien demandé ! Que faisait-elle, lisait-elle dans ses pensées ? C’était sûrement leur familiarité qui permettait ça, se rassura-t-il. Ils se connaissaient depuis longtemps, et pourtant Malachy avait l’impression de ne jamais l’avoir vu aussi sérieuse, aussi grave. Aussi adulte, peut-être. Il avait l’impression de l’avoir quittée à l’orée de l’adolescence, et de la retrouver là, prête à en sortir. Elle ajouta, avec une certaine maturité : « Je sais pas si j'en serais capable… ». Malachy, soudain plus lourd d’avoir l’impression d’imposer tout cela à la jeune fille, passa une main dans ses cheveux, tirant ses boucles en arrière, manifestement gêné. Il ne savait pas bien par où commencer, ne maîtrisant pas du tout l’emballement qu’avait pris la situation, et souhaitant surtout reprendre un peu de contenance. Il se rappela son poste, sa fonction dans le château, pour lui répondre. « Attend, Mona, on n’en est pas là », entama-t-il. Ce fut sans y penser qu’il utilisa ce surnom, qu’il gardait d’un temps de l’enfance, et qui lui permit justement de ramener son élève dans cette posture-là. Après tout, cette affaire était de sa responsabilité, il était l’adulte, le professeur, c’était lui que @Severus Rogue avait chargé de l’affaire. Ramona était une enfant, qui portait encore la Trace sur elle, qui était donc de sa responsabilité, elle comme tous les autres enfants lycans du Château. Leurs gènes lupins s’appliquaient à jouer avec leur crâne en les poussant vers leurs instincts de dominants, mais Malachy se devait, au moins lui, d’y résister. Il supposait que ça serait suffisant pour endiguer son emballement à elle. « D’abord, tu as raison, je te dois plus d’explications que ça. Le deal passé avec Monsieur le directeur ne vous concerne en rien, il ne s’agit que de moi. Ça faisait longtemps qu’il avait en tête l’idée de monter un groupe, une meute, si tu veux, pour les lycanthropes de Poudlard. Il a profité que je vienne à lui pour autre chose pour me soumettre l’idée. » Devait-il rentrer dans plus de détails que ça ? Elle lui avait posé la question explicitement, pourtant. Mais elle n’avait pas besoin de connaître la nature de l’échange, puisque ça ne la concernait pas. Peut-être toutefois devait-il se montrer plus rassurant. « J’aurais accepté de toute façon, Ramona. Avec ou sans contrepartie pour moi. » ça n’était pas tout à fait le cas, il aurait probablement demandé quelque chose en échange, ne serait-ce qu’une augmentation, mais elle n’avait pas besoin de le savoir. Little white lie. « Ensuite, c’est moi, le responsable. C’est moi, que le Directeur a chargé de cette mission. Il s’agit de pouvoir ouvrir le dialogue entre nous, entre vous aussi, de savoir comment tout le monde se sent, avant la Lune, mais aussi après. Parce qu’à part se croiser tous les vingt-neuf jours dans l’infirmerie, on ne se connaît pas, alors qu’on pourrait s’entraider. Se connaître, au moins, discuter de nos meutes, si on en a, de nos inquiétudes, de nos douleurs, et puis de nos astuces, aussi, de ce qui nous soulage, de ce qui nous fait du bien. » Malachy s’interrompit avant de trop en dire, ou avant, pire encore, que Ramona ne se rende compte qu’il était complètement en train de broder. Il n’avait absolument aucune idée de ce qu’il voulait faire de ce groupe. Ce qu’il savait, c’était au contraire ce qu’il ne voulait absolument pas faire. Il ne voulait pas que ça devienne un dépotoir de plainte, un agrégat de mauvaise humeur, ça serait trop infernal. « Je ne crois pas que les loups soient faits pour être solitaires, or, on force ça par la scolarisation à Poudlard. Je crois que ça peut être pas mal, Ramona. Pour nous tous, moi y compris ». Il s’en tiendrait là, pour le moment, ne souhaitant pas brusquer la jeune femme plus que ça. Pour l’instant, il était surtout important qu’il ne fasse pas un groupe à lui tout seul.

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Jeu 9 Avr - 14:45
Alors même que Ramona commençait à s'imaginer, épuisée, devant se porter garante d'une meute agitée, puis terrassée par la Lune, Malachy freina le flot grossissant de ses pensées. Si il n'avait pas interrompu son esprit, nul doute qu'elle aurait pu se laisser étouffer par une crise d'angoisse carabinée. Sans même s'en apercevoir, son corps eut un infime sursaut, surprise de s'apercevoir qu'effectivement, ils étaient loin de ce scénario. Elle était bel et bien toujours assise dans la salle de classe du sorcier, le goût sucré de la Chocogrenouille asticotant encore son palais ; d'ailleurs elle n'avait même pas pris un instant pour contempler la carte qui allait avec. A vrai dire, elle n'avait jamais eu d'intérêt pour les collections de cartes de sorciers et sorcières célèbres, mais elle aimait découvrir les icônes du monde magique. C'était bon pour sa petite culture personnelle. Le visage radieux, une sorcière tenait un flacon empli d'un liquide rosé dont elle semblait particulièrement fière. D'un mouvement du poignet, elle lut la note au dos du portrait : « Sacharissa Tugwood, 1874 - 1966. Pionnière des potions de beauté, elle découvrit les propriétés du pus de Bubobulb pour lutter contre l’acné. ». Quelle ironie qu'une ado tombe sur cette carte ; enfin, non pas que la jeune louve souffrait de cette condition-là. Un ou deux boutons par-ci, par-là de temps à autre, mais rien d'alarmant. Automatiquement, elle visionna des visages, qui eux étaient beaucoup plus marqués par les ingratitudes de la puberté. Quel désastre sur le moral, s'ils venaient à découvrir cette carte, un jour… Ou au contraire, une solution salvatrice.

Cet interlude lui permit de se redonner une contenance, de se ramener à la réalité où rien n'était encore fixé sur la proposition énoncée par le loup. La blonde se décrispa davantage lorsqu'il lui expliqua les tenants et aboutissants de son marché avec Rogue ; bien, ça lui suffisait. Tant qu'on ne lui demandait pas d'instrumentaliser les autres ou elle-même… Ca lui était égal. Bien sûr, elle notifia que Malachy ne racontait pas toute l'histoire, laissant sciemment des flous sur son échange avec le directeur. Mais qu'à cela ne tienne ; il ne lui devait rien, après tout, et Mona avait assez confiance en lui pour s'en satisfaire. De toute façon, elle ne se voyait pas exiger une transparence absolue. Ca aurait été un peu déplacé. Elle but trois gorgées d'eau à sa gourde, pesant tout ce qui venait d'être dit, réfléchissant à sa propre opinion là-dessus. L'intention était louable, à n'en pas douter ; mais si elle s'embarquait dans ce projet de meute - de seconde meute, disons-le - ce serait sans retour en arrière. On ne pouvait décemment pas envisager de proposer un lieu sécurisant et soutenant pour ensuite le retirer. Alors elle pensa à son départ de Poudlard, dans un an, et la question lui brûla les lèvres, mais Malachy lui rétorquerait sans doute qu'on n'en était pas encore là. Concentre-toi sur le présent, Mona.

« - Est-ce qu'on proposerait un rendez-vous pour la prochaine pleine lune ? C'est bientôt… Elle eut le réflexe de jeter un oeil dehors, au ciel, imaginant l'astre rond et éclatant dans la nuit. Ses narines se dilatèrent. Mais ça risque d'être … compliqué. Les loups ne sont pas des créatures solitaires, surtout parce qu'on ne leur a jamais appris à l'être. Elle aurait cru entendre sa grand-mère, comme ça. C'que je veux dire, c'est que les autres lycans n'ont peut-être aucune envie de rejoindre un cercle ici, au château. Peut-être qu'ils ont envie de paraître le plus normal possible et que ce serait trop dur. Un moment de silence succéda à son questionnement, car elle se rappelait ses premiers jours à l'école, à ne pas savoir s'il valait mieux assumer ouvertement ou continuer à rester discrète, voire cachée. Comment on fait si personne veut de notre aide ? ». Sans donner explicitement son accord, elle le faisait rien que par cette interrogation inquiète, et par l'usage d'un pronom qui rassemblait leur implication à tous les deux.

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Mer 15 Avr - 1:29




How to build yourself a Pack - Step 1
Un vendredi midi, au mois de janvier 2004, jour 23 du Cycle Lunaire.

Malachy avait déjà sa meute ; à des centaines de kilomètres de Poudlard, certes, mais il était persuadé qu’il n’en avait pas besoin d’une nouvelle. Que s’il faisait ça, c’était pour le Patron, parce qu’il le lui avait demandé, et rien d’autre. L’idée que la vie puisse être plus simple entouré d’autre loups lui était inimaginable, tant il tentait de gommer cette aspect-là de sa personnalité. Il se faisait croire qu’il n’était qu’Homme. Que sa lycanthropie ne venait le toucher qu’une journée par mois, et puis que le reste du temps, tout était bien. Ce genre de pensée magique n’était crédible que quinze jours par Lune, toutefois. Certainement pas les cinq jours qui la précédaient, ni les cinq jours qui la suivaient. C’était certainement pour ça qu’il lui avait fallu autant de temps pour se décider à aller solliciter Ramona. Il avait cru pouvoir mettre ça de côté, il avait cru que ça n’avait aucune importance. Qu’il monterait ce petit groupe pour faire plaisir à @Severus Rogue, pour se montrer reconnaissant de lui avoir accordé, rappelons-le, quelque chose qui lui était pourtant dû, et qu’il n’aurait à y penser qu’une journée par mois. A l’approche de la Pleine Lune, l’ordre asséné par son chef s’était toutefois fait plus pressant, et plus que ça, il semblait presque faire sens, maintenant qu’il exposait l’idée à la jeune Poufsouffle. Maintenant qu’elle s’apprêtait à refuser, et que lui se trouvait forcé de la convaincre.
Il avait cru que ça serait un groupe de parole. Il avait cru qu’il en tiendrait les rênes seul. Cette discussion avec Ramona était venue le bousculer, surtout quand il entendait ses timides on. Il semblait finalement prendre la mesure de ce qu’il venait de lui proposer : ce n’était pas seulement un groupe de parole, et ça lui prendrait certainement un peu plus de temps que quelques heures par Lune.
A mesure que Ramona tentait de préciser leur démarche, Malachy se déplaçait vers les pupitres de ses élèves, très bas puisqu’ils étaient à la taille des plus jeunes enfants du Château. Il s’assit sur l’une des chaises, ses genoux particulièrement pliés tant l’assiette était basse. Il attira son chien vers lui, et s’appliqua à le caresser, réfléchissant avec attention aux difficultés que la jeune fille mettait en avant. Il n’avait pas de mal à s’imaginer, lui non plus, qu’on puisse refuser la proposition. On avait bien assez d’une meute, Malachy en savait quelque chose. Parce qu’il fallait l’admettre : réunir tous les lycans du Château était synonyme de la création d’une meute, que Malachy le veuille ou non. Ça serait une meute seconde, une meute qu’ils auraient à défaut d’avoir accès à la leur, ou à défaut même d’en avoir une tout court. Il entama là-dessus : « J’ai une élève de la Prima Sapientia qui a été mordue sur le tard. Ses parents ne la prennent pas toujours pour la Lune, seulement si ça tombe le week-end » Malachy avait pourtant tenté de leur expliquer plusieurs fois combien il était difficile pour leur fille de passer ces jours difficiles loin d’eux. Ils avaient en réponse mis en avant leur difficulté, sûrement compréhensible pour quiconque d’autre que Malachy, à voir leur fille se tordre de douleur tous les mois. « Je pense qu’elle sera d’accord, je crois que c’est difficile, pour elle. J’en parlerai avec ses parents, de toute façon » il ferait ça par courrier express, s’il le fallait, ou même avec sa tête dans un feu de Cheminée. Mais ils accepteraient, et si Malachy tenait véritablement à en avoir une près de lui, en plus de Ramona, c’était bien elle. « Pour les autres, ils feront bien ce qu’ils veulent. La porte leur sera ouverte. De mon côté, j’enverrai tous les mois une invitation. Je pense nous réunir sept jours avant, le jour où on doit prendre notre Tue-Loup. A priori, on ne sera pas encore trop sur les crocs, à ce moment-là du cycle. Et puis bien sûr, on se retrouvera le jour de la Lune, quelques heures avant le coucher du Soleil. » Alors qu’il parlait, Tibère lui léchait les doigts, à la recherche d’un arôme de chocolat duquel, il devait pourtant le savoir à 10 ans passés, il était interdit. « Pour cette Lune-ci, je pense qu'on peut commencer comme ça, tous les trois. Si tu connais bien un autre Lycan, bien sûr, tu peux le convier. Je croiserai tout le monde à l'Infirmerie, au lendemain de la Lune. Je pourrai en discuter avec eux, leur exposer l'idée. Ça t'irait ? » Ne restait plus, en réalité, qu'à déterminer un lieu, et à espérer qu'il n'avait pas trop fait peur à Ramona.

Il pouvait toutefois sentir que quelque chose d’indéfinissable était en train de se créer là, dans cette salle de classe. C'était indéfinissable certainement car les mots n'existaient pas pour expliquer l'animal, pour exprimer les instincts primaires et absolument grégaires des loups.

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