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Polymatheia ◊ ft. Malachy
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Lun 24 Fév - 5:02


Polymatheia

03.02.04 § Malachy J. Lyons § 727 mots

◊ ◊ ◊

Chaque fois qu’une nouvelle assignation m’est transmise, chaque fois qu’un contrôle approche ou qu’une lecture est nécessaire, je fige. Ma tête divague, mes pensées s’enfuient, et je n’apprend rien. Je n’y peux rien ; je m’en fiche, des moldus. Ils font leurs affaires, je fais les miennes. Apprendre leurs habitudes, leurs façons de vivre sans magie, leurs moyens de se débrouiller… qu’est-ce que ça peut bien me faire. La magie, j’en possède. Des sorts, j’en connais. Leurs technologies, je l’accorde, progressent à un rythme effréné. Or, il n’en reste pas moins qu’ils ont des siècles de retard sur la communauté sorcière, et je n’ai pas de temps à accorder à ces retardataires. S’il n’en tenait que de moi, je balayerais cette classe du cursus académique ou, au grand minimum, n’en ferait pas un prérequis pour les Arts Occultes. Mais, évidemment… cette situation me dépasse. Je n’ai pas le choix de m’y attarder, même s’il me ferait plaisir d’utiliser mon manuel en guise de bois d’allumage pour le foyer de la salle commune.

Les yeux rivés sur mon devoir, je fronce les sourcils en caressant distraitement le bout de mon nez avec ma plume. Ils me demandent des noms… des dates… J’incline la tête vers mon livre de cours que j’ai déjà pourtant parcouru des dizaines de fois, avant de me pencher à nouveau sur la question. On dirait que même elle, je ne la saisis pas. Qu’est-ce qui cloche chez moi, bon sang ? Je me tape le front en fronçant les sourcils, espérant avec naïveté que le geste me procurerait un éclair de génie. Mais non. Évidemment, c’était stupide. Ça n’a aucun effet. Il me manque des acquis, je le sais bien. J’y suis confrontée, maintenant, à ces cours dans lesquels je somnole sans penser aux conséquences. Ils me narguent par le biais de cet exercice, me hantent au travers de la question.

Il n’est pas tard. Je peux encore apporter mes affaires et chercher Mona à travers le château. Elle doit probablement être en ronde, à cette heure, mais ce n’est pas un problème. Lorsqu’elle refuse de m’aider en me pointant son insigne à la con, brillante sur son torse bombé, je ne fais que la suivre à la trace jusqu’à ce qu’elle m’accorde un peu d’attention. Mais ma tactique perd de sa saveur. Elle a tellement l’habitude désormais que je ne m’amuse plus à l’embêter. Et puis… elle ne sera pas toujours là. Je dois étendre mes horizons, varier mes ressources. Alors, j’empoigne mon sac, y engouffre ma plume soigneusement dénudée de toute encre, et mon parchemin roulé à la va-vite. Sous le coude, je coince mon manuel et m’enfonce dans les couloirs, parcourant le collège avec cette aise que m’ont offerte les années. Je me souviens de ma première fois dans le château. De ma première semaine, même, où j’arpentais chaque corridor sans aucun repère. Et maintenant, je tourne les coins machinalement, comme si j’avais fait de cette enceinte ma demeure. Elle me manquera, Poudlard. Je le sais. Mon heure approche, la fin n’est pas loin, mais je ne veux pas trop y penser. Lorsque mon éducation sera terminée, le vrai monde s’ouvrira à moi. Et je ne crois pas y être prête.

J’hésite avant de toquer à sa porte. Je déteste le déranger. Je ne sais pas trop pourquoi, d’ailleurs ; probablement les fantômes du passé qui me hantent de leur respect impératif. Cet homme, il m’a préparé à l'univers de la magie. Il nous a offert une chance, à Mona et moi, de ne pas traîner derrière la masse par la faute d’un conflit plus grand que nous. Mère ne lui a jamais fait confiance, mais moi… Je ne peux effacer cette image grandiose que je m’étais fait de mon tuteur, enfant, alors qu’il me livrait à un monde de connaissances. Alors, j’inspire, j’expire, et je cogne.

« Professeur Lyons ? que je demande de cette petite voix peu assurée, celle réservée aux quelques personnes m’ayant connue dans la vulnérabilité de l’enfance. Êtes-vous occupé ? »

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Ven 20 Mar - 19:18



Polymatheia
Un mardi soir, au mois de février 2004, jour 27 du Cycle Lunaire.

Un stylo à bille rouge entre les doigts, Malachy corrigeait les copies de ses élèves. Pauvres petits Louveteaux, qu’on forçait à écrire à la plume, rendant leur travail illisible à leur professeur d’Histoire qui tentait désespérément de traduire leur propos. Lui et son collègue de Littérature s’étaient alliés pour un travail qui permettrait aux plus jeunes de leurs élèves de lire avec une plus grande fluence, tout en comprenant ce qu’ils lisaient. C’était un texte relativement court sur l’épidémie de Grippe du Chat Noir qui avait décimé l’Europe Sorcière au XVIIème siècle. Il était question justement d’apprendre à lire les chiffres romains, de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un accroissement du nombre de Chats Noirs en Europe, mais bien d’une maladie, bref, de former les cerveaux des jeunes sorciers aux lectures académiques du monde magique. Malachy corrigeait la copie d’un de ses élèves préférés – même si bien sûr, il était hors de question de l’admettre – quand on toqua à la porte de son bureau.
Tibère, surpris de cette interruption tardive – il ne connaissait pas encore bien son maître, haussa le crâne, et prit même la peine de hausser son arrière-train pour joindre la porte, au moment même où Malachy s’exclamait : « entrez ! ». La jeune fille qui passa la porte fut ainsi accueillie par l’animal qui remuait son arrière-train dépourvu de queue. Malachy termina la lecture des quelques lignes qu'il avait entamées avant de lever le crâne pour identifier qui venait à lui si tard. Il reconnut Ilithyia Carrow, qu’il eut l’impression de redécouvrir sous cette lumière nocturne. Ils se croisaient pourtant de temps à autres dans les couloirs, surtout à l’entrée de la Grande Salle, leurs regards se croisaient parfois. Il avait toutefois l’impression de l’avoir connue à onze ans, et de la retrouver maintenant à quoi, seize ou dix-sept ans ? En quelle année était-elle, déjà ? Septième, sûrement. Comme perdue de vue, alors qu’ils vivaient dans le même château depuis plus d’un an. Il lui adressa un sourire nostalgique, alors qu’elle lui demandait si elle le dérangeait. « Pas du tout, Ilithyia, je t’en prie. Installe-toi. » Du bout de son stylo rouge, il indiqua le fauteuil devant son bureau, l’invitant à s’y asseoir. Il s’adressait à elle avec une certaine familiarité. D’abord parce qu’avec les enfants qu’il faisait travailler à Poudlard, qui, pour rappel, avaient tous entre six et onze ans, c’était l’attitude qu’il adoptait. Il ne faisait pas partie des enseignants qui leur parlait comme s’ils étaient déjà des adultes, utilisant un vocabulaire soutenu. Mais aussi et surtout parce qu’il avait fréquenté Ilithyia alors qu’elle était encore enfant, de la même façon qu’elle l’avait connu alors qu’il était encore jeune loup. Se levant alors qu’elle s’installait, Malachy chercha son regard pour lui demander : « Tu veux un thé ? Une infusion ? » Il s’en préparait une de toute façon. Ilithyia était venue le trouver au bon moment, ou en tous cas, pas dans un mauvais moment. C’était peut-être grâce à sa cousine, lycane elle aussi, qu’elle avait su que si elle n’entreprenait rien maintenant – soit trois jours avant la Pleine Lune – il lui faudrait peut-être attendre un moment pour le faire. Malachy pouvait sentir jusque dans son échine que cette Pleine Lune serait difficile, c’était sûrement le meilleur moment pour mettre en place ce que @Severus Rogue attendait de lui. Il retrouverait ainsi @Ramona E. Yaxley et les autres loups pour passer la Lune avec eux. Ils allaient souffrir, malgré la Tue-Loup, il en était certain. Là n’était pas le sujet, mais c’était sans aucun doute ce que Malachy avait en tête, malgré les copies de ses mômes, et malgré l’arrivée impromptue de Ms Yaxley. C’était là l’un des effets principaux de la Lycanthropie : la Lune avait le don de se mettre au centre de toutes les préoccupations, Malachy en tous cas avait souvent tendance à ne penser qu’à elle. Il se fit une infusion qui permettraient à ses muscles déjà contractés de se détendre un peu, prêt à servir une tasse à son élève si elle le réclamait. « Qu’est-ce qui t’amène, Ilithyia ? Un souci ? » lui demanda-t-il, là encore avec une certaine familiarité. Il ne pouvait pas s’imaginer autre chose, en réalité. Ils n’avaient aucune raison de se croiser si ce n’était pas pour une difficulté éventuelle, Malachy n’imaginait en tous cas pas la jeune femme comme nostalgique au point de vouloir simplement s’entretenir auprès de celui qui avait été son professeur particulier pendant l’enfance.  

Une certaine curiosité l'avait piqué, il n'aurait aucun mal à laisser de côté les copies et les Chats Noirs, quitte à ne pas avoir le temps de tout corriger avant la Pleine Lune. Lançons les paris, alors : qu'attendait Ilithyia Carrow de leur rencontre, tentait-il de deviner, alors qu'elle entreprenait de répondre.
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Jeu 2 Avr - 6:16


Polymatheia

03.02.04 § Malachy J. Lyons § 774 mots

◊ ◊ ◊

Je pénètre dans le bureau avec un sourire poli, le remerciant d’un hochement de la tête. Je dépose mon sac au pied du fauteuil qui m'accueille, et me pose avec délicatesse sur le siège qui m’est destinée. Mes yeux vagabondent sur son bureau, tandis que mes chevilles se croisent elles-mêmes. De loin, j’aperçois l’encre rouge qui jonche les parchemins empilés, et mon menton se soulève sous la curiosité d’en voir plus. Rapidement, par contre, je me ravise ; où sont donc mes manières ? Demandes lui donc, plutôt que de te planter le nez là où ça ne te regarde pas ! « Vous avez beaucoup de travail, j’imagine. Vos élèves s’en sortent bien ? » Je ne sais pas trop pourquoi je lui pose la question. Ses élèves, ils m’importent peu, en vrai. Si j’ai cherché à tirer le cou, c’était par curiosité simple de retrouver un peu de son monde, de son quotidien. Peut-être est-ce cette réalisation de la fin imminente de mes études qui me rend si nostalgique, mais j’ai envie de me rattacher à ce que je peux. Aux repères, aux alliés, aux souvenirs…

À sa proposition, je souris. Une partie de moi voudrait quémander une boisson sans caféine, mais je me refuse ce caprice. Après tout, il m'accueille à une heure tardive dans son bureau sans émettre aucun commentaire. Une nuit de plus ou de moins, au point où j’en suis, ne fera pas une grande différence. « Oui, avec plaisir ! Merci beaucoup. » Et j’attend en silence, presque intimidée, qu’il me relance. J’ignore pourquoi je n’ose pas annoncer la raison de ma visite ; après tout, ce n’est pas lui qui m’a fait appeler. Il serait logique que je m’expose. Pourtant, j’ai cette petite gêne qui me freine. La honte de ne pas comprendre, alors que je devrais. La peur de décevoir, aussi, quelqu’un qui a déjà attendu de moi. Mes yeux le suivent alors qu’il prépare les boissons, et remarquent après quelques secondes ses membres crispés. Est-ce qu’être enseignant représente autant de stress ? Ou alors, peut-être fait-il face à des soucis financiers ? Familiaux ? Amoureux ? Urgh. Le monde adulte. Tellement de possibilités de s’y blesser, c’est à vous en faire frémir des années à l’avance.

Mais mon oeil capte bientôt la lueur de cette lune presque pleine qui se marie à la lueur des bougies. Ah. Quelle idiote. Bien sûr. Mona n’en parlait pas beaucoup, même si son état ne lui semble pas être un complexe. Pourtant, il faudrait être complètement stupide —ou dans un profond déni— pour ne pas remarquer le léger changement de comportement qui la prend, quelques jours avant la fin du cycle. Si j’avais pris la peine d’entretenir ce lien que nous partagions, lorsque j’étais enfant, peut-être me serais-je permise de lui demander comment il gérait les transformations. Peut-être aurais-je essayé de le comprendre, de faire en sorte qu’il se sente moins seul. Mais les années se sont installées, entre nos dernières séances de leçons, et poser ce genre de questions me semble simplement inapproprié. C’est alors avec un soulagement extrême que j'accueille sa question, et je dois lutter pour retenir ce soupir qui veut accompagner mes épaules qui se relâchent. « Ah, oui. Oui, effectivement ! En fait… » Je m’incline pour attraper du bout des doigts le sac qui traîne aux pieds du fauteuil, et le tire sur mes cuisses en oubliant mes étiquettes de grâce. Comme si, dans ce bureau, je pouvais retrouver l’insouciance dont on m’avait privée, petite. « Voyez-vous, je suis forcée de suivre le cours de Sciences Moldues. Et avec tout le respect que je vous dois, ce n’est pas… Enfin… » Ma tête s’active, à la recherche intensive des bons mots. C’est finalement le breuvage posé devant moi qui m’inspire. « Ce n’est pas ma tasse de thé. » J’ai envie de lui expliquer que, lorsque quelque chose ne m’intéresse pas, il m’est très ardu de le retenir Mais ça, Ilithyia, il le sait déjà. « Et nous avons vu un concept, en classe. C’est quelque chose de très abstrait, selon moi, et de plutôt complexe. Je croyais que l’on s’attarderait plus longtemps sur le sujet, mais nous avons vite passé à autre chose. Et maintenant, le contrôle approche et je panique un peu, pour être franche. » Mon index grate ce sourcils froncé, tandis que mes doigts s’activent à trouver la bonne page de mon manuel d’études. Je parcours les mots, cherchant le bon chapitre, avant de m’arrêter avec certitude sur un paragraphe. « Ah ! Voilà. L’internet. Je n’y comprend rien. C’est physique ? C’est dans l’air ? Comment… Que… Mais qu’est-ce que c’est, exactement ? »

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Mar 7 Avr - 17:43



Polymatheia
Un mardi soir, au mois de février 2004, jour 27 du Cycle Lunaire.

Le temps de se réapprivoiser, Malachy et Ilithyia s’appliquaient à faire la conversation. Il lui demandait ce qui l’amenait à lui, elle lui répondait espérer ne pas le déranger, et la discussion pouvait continuer comme ça des heures. L’un comme l’autre se connaissaient, toutefois. Ilithyia n’était pas là pour lui parler des enfants de la Prima Sapientia, le professeur ne s’embarrassa donc pas d’une réponse, et lui proposa plutôt de s’installer. Ilithyia et lui étaient parvenus à travailler ensemble malgré des dissonances qu’il n’avait au début pas été facile de laisser de côté. Si le Loup-Garou s’était retrouvé à travailler auprès de la jeune Carrow, c’était en étant d’abord en contact avec sa cousine, @Ramona E. Yaxley, louve appartenant à une meute connue par les Lyons. Puisque louve, elle n’avait jamais été autorisée à aller à Poudlard, elle bénéficiait donc de quelques leçons du cadet Lyons qui avait besoin de fonds pour quitter la tanière familiale. Et puisque Ilithyia n’avait plus pu retourner à Poudlard après sa destruction, les cousines avaient ainsi été ses premières élèves, et avaient finalement amené dans leur foulée l’idée que cela puisse devenir son métier. C’était bien sûr avant que Ms. Granger ne fasse passer ses Lois, mais l’idée, sans aucun doute, avait émergé là. Travailler pour une famille de sangs-purs qui avaient participé à la torture d’enfants au Château de Poudlard avaient été la première difficulté à surmonter. C’était sa sœur, en réalité, qui l’avait convaincu d’accepter le job. Elle trouvait ça ironique que des Mangemorts se retrouvent à demander de l’aide d’un ancien membre de l’Ordre du Phoenix pour élever leurs filles. Malachy avait rétorqué que les parents des cousines n’étaient pas Mangemorts, pas officiellement en tous cas, mais sa sœur n’avait pas tort. Ils avaient sans aucun doute compté parmi les rangs des partisans du Seigneur des Ténèbres. De son côté, Ilithyia, sang-pure fière de son sang, avait sans doute dû composer avec le fait que son professeur fût un loup-garou au sang largement boueux, très proche du monde moldu. Finalement, c’était son avidité face aux apprentissages, et le fait que Malachy soit seul dévoué à la tâche de la nourrir, qui avait permis leur entente. A nouveau, et malgré les quelques années qui séparaient ces heures de leçons dans le Manoir Yaxley et le mois de février 2004, c’était ça, à nouveau, qui les réunissait. Ilithyia ne voulait pas échouer sa classe de Sciences Moldues, et Malachy trouvait beaucoup de plaisir à enseigner.

Il installa la jeune femme face à lui, et lui servi une tasse de sa tisane maison, garantie sans aconit. Il avait déjà pris sa Tue-Loup, il s’agissait désormais de parvenir à détendre un petit peu son corps, à mesure que la Lune s’appliquait à l’encombrer. Ilithyia s’appliqua ensuite à lui expliquer les difficultés qu’elle rencontrait à l’abord d’un sujet rencontré en cours de sciences moldues. A l’entendre, elle en était manifestement honteuse, ce qui ne manqua pas d’attendrir le Loup. Il la revoyait, gamine, à ne pas réussir à faire voler une pierre dans le jardin du Manoir, à cause du vent. Enfant déjà, elle se frustrait vite face à son propre échec, et Malachy avait appris avec ses années d’enseignement que c’était une disposition face aux apprentissages à laquelle il fallait faire attention, avec ces élèves-là, au risque qu’ils n’abandonnent trop vite. Alors qu’elle s’appliquait, avec toutes les pincettes du monde, à lui expliquer que les études moldues n’étaient pas sa matière favorite, Malachy souriait, quasiment nostalgique. C’est ainsi qu’il se permit un doux rire, quand elle lui demanda de lui expliquer l’internet. Par Séléné, songea-t-il, rien que ça ?! Se redressant sur son siège, et cherchant par où commencer, il annonça : « Alors, en fait, tu ne devrais peut-être pas boire ça, si tu veux comprendre Internet. Il pointait la tasse qu’il avait placée face à elle. C’est suffisamment fort pour me faire somnoler une veille de Pleine Lune, et tu vas avoir besoin de tous tes neurones, parce qu’effectivement, ce n’est pas facile. » Tendant la main devant lui, Malachy cherchait par où commencer. « Fait-moi voir, comment ça t’es présenté ? » Malachy parcouru les paragraphes du manuel que lui tendait son élève. Il s’amusa des définitions, clairement écrites par des sorciers. Internet n’était certes pas des concepts les plus faciles à expliquer, d’ailleurs, pour la plupart des moldus, il s’agissait de quelque chose de plutôt magique. C’était ainsi ce qui avait mené le grand auteur de science-fiction moldu, Arthur C. Clarke, à écrire que « toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie ». Malachy était ainsi à peu près certain ne saurait ainsi pas expliquer à Ilithyia ce qu’était précisément internet, de façon théorique, en tous cas. Le risque serait de la confronter à de nouvelles interrogations et à d’autres complexités. Il devrait ainsi lui expliquer de façon pratique ce que c’était. Ça, il pouvait faire. Ça faisait plus de dix ans que sa famille était équipée d’un ordinateur, et si Poudlard n’avait pas été aussi réfractaire à n’importe quelle technologie, magique ou moldue, il aurait investi quelques-unes de ses Livres dans un ordinateur portable. Plongeant une main dans sa coupelle de bonbons pimentines-menthe, bien utiles pour un petit coup de fouet, il entama. « Les non-magiques sont toujours en train de chercher des moyens de communiquer plus rapidement, à l’inverse des sorciers auxquels ça ne pose aucun problème d’attendre parfois des semaines pour recevoir une lettre. C’est pour ça qu’ils ont inventé le téléphone ; tu es au clair avec ce concept, déjà ? » Il fallait commencer, absolument, par une notion qu’elle connaissait. Elle n’avait pas pu arriver jusqu’en sixième année sans avoir entendu parler du téléphone, sorcière au sang-pure ou non, elle avait au moins vu ça en classe. Malachy attrapa un parchemin, une des copies de ses mômes, qu’il retourna. Rien de grave, il pourrait effacer d’un coup de baguette magique. De son stylo rouge, il dessina deux antennes, liées entre elles par des câbles, et entre les deux, une sorcière – identifiable par son chapeau pointu – un téléphone à l’oreille. « Tu dois te souvenir de cette leçon pour réussir à comprendre internet, Ilithyia. Les moldus ont implanté partout dans le monde des antennes, ces choses-là. Avant, toutes les antennes étaient liées entre elles par des câbles, et l’information passait au travers de ces câbles. » Du bout de sa baguette, il fit jaillir quelques filigranes, censés représenter cette information, qui se baladait sur le câble, passant entre les deux antennes. « Alors, les moldus accrochaient leurs téléphones à ces antennes, et ça fonctionnait comme un système de relais. L’information passait du téléphone de M. Thomson, jusqu’à l’antenne relais la plus proche, et ça traversait comme ça toute l’Angleterre jusqu’à joindre le téléphone de M. Smith. Tu arrives à t’imaginer ça, déjà ? » Ils faisaient tout un détour, mais ils allaient y arriver. Gobant une seconde pimentine – il tendit le bol à la jeune fille au passage – il ajouta, l’air taquin : « C’est leur magie à eux, Ilithyia. Ce n’est pas grave si tu ne comprends pas tout. Avale déjà cette information-là. ».

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