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Plumes déliées, ragots à gogo [Hekate&Nasiya]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
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Jeu 20 Fév - 17:50

Plumes déliées Ragots à gogo

Tu ne m'aimes plus, alors je t'inonde d'amour



Ma douce,

C’est moi, ton seul, ton unique confident, l’homme de ta vie. Tu ne m’aurais pas oublié, à tout hasard ? Cela fait de longues semaines que mon courrier est vide de tes lettres, et que mes weekends sont vides de ta présence. Je passe tout mon temps avec Josiah et Noah, quand viens-tu me sortir de cette tournante ?

Enfin, comme, apparement, tu ne comptes pas venir me voir avant notre voyage en Avril, et comme tu ne sais plus écrire, si ce n'est pour des cours sur les oghams à tes gamins idiots, ton très cher meilleur ami - donc moi, tu l’auras compris - prend le taureau par les cornes pour que notre amitié ne finisse pas par s'enliser dans des marais écossais.

Comment vas-tu ? Poudlard t'a-t-il rendu frigide ? Qui réchauffe ton lit lors des nuits terriblement froides que ce pays nous offre ?

Le mien est réchauffé par Josiah, au cas où tu l'avais oublié. Quasiment tous les soirs, c'est un progrès. Je n'ai pas picoré ailleurs depuis cette nuit-là. Je t’en ai parlé, je crois. C’était quelques temps après notre rendez-vous dans ton village de racistes. Je t’en ai parlé ? Dis-moi si j’ai oublié, je t’enverrais une cargaison de chocolats au passage pour me faire pardonner.

J’en reviens à mes affaires de fesses - quoique, pas que, maintenant. Jamais, finalement, mais c’est une autre histoire. Dans tous les cas, c'est effrayant, dans un sens, d'être totalement satisfait et accompli grâce à une seule personne. Est-ce que Caïn t'avait offert ce sentiment, toi ? Est-ce qu'il va se faner ?

Je devrais peut-être aller voir ailleurs, juste pour être sûr. On est si bien, là, maintenant, je sais que le karma va se retourner contre nous. Il faut que je prenne des mesures de précautions. Qu'en penses-tu ?

Je pars la semaine prochaine, au fait, ne me contacte pas pendant quinze jours, je serai au Mexique. Pour la deuxième partie des recherches dont on parlait l'autre fois, à Pré-au-Lard. Bref, ce n'est pas du tout l'intérêt de cette lettre.

Je suis à la pêche aux ragots. Sache que mes chaises longues, mes kimonos et mes verres à cocktails attendent encore et toujours ta venue. Quand est-ce que tu viens retrouver ta place au sein du royaume des potins ?

Jos prend une décennie à se doucher, ce matin, Dieu sait ce qui lui arrive. Une humeur de merde, ces derniers temps. Je crois que ce foutu concert l'a mis en vrac.

Et toi, qu'est-ce qui t'as mise en vrac récemment ? Un soulèvement - de tout genre, on s'entend - dont tu souhaites me faire part ?

Ah, je suis mauvaise langue, Jos s'approche. Je vais distraire sa mauvaise humeur de baisers sur son corps - ne sois pas jalouse, tu aurais pu en avoir aussi, tu as préféré rester mon amie. Triste femme.

Je t'embrasse ma douce, dans la nuque et sur le nez,

Nasiya

PS: tes fichus Dieux ont-ils été plus réactifs ces derniers temps ? Tes élèves moins chiants ? Si oui, good job on getting laid. Si non, j'ai un jeune homme charmant à te présenter, il est juste un peu con, mais qu'est-ce qu'il est doué. Testé et approuvé. Ne le dis pas à Jos, apparemment vous êtes amis, maintenant.


Awful
[/quote]

Hekate R. Murphy

Hekate R. Murphy
MEMBRE
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Mar 24 Mar - 2:27
Plumes déliées


ft. @Nasiya Abasinde ( 1 113 mts )
Mon Amour,

Pourras-tu un jour me pardonner de t’avoir délaissé comme je viens de le faire ? Je ne mérite décidément pas ton amour et ton amitié, mon beau danseur, et j’espère qu’en déposant à nouveau mon coeur à tes pieds, tu accepteras de passer sur mes erreurs et de m’accorder à nouveau ta confiance dont j’ai désespérément besoin pour vivre.

Que veux-tu, mon Apollon. Certaines personnes possèdent un véritable métier, payé par le gouvernement et utile à l’intérêt collectif, et dans lequel ils doivent mettre toute leur énergi. Mes gamins idiots, comme tu le dis si bien, requièrent toute mon attention et mes efforts afin de faire rentrer dans leurs petites têtes blondes un savoir dont ils n’ont probablement que faire et auquel ils sont loin d’être réceptifs. Corriger des copies va finir par me rendre folle. Est-ce si difficile d’apprendre seize runes ainsi que leurs significations ? Ca n’est tout de même pas comme si je leur demandais de faire la différence entre le vieux Futhark, le Futhark moderne, le Futhorc et les déclinaisons comme les alphabets runiques médiévaux ou les runes de Hälsing, bon sang ! Je ne sais pas. Peut être est-ce moi qui en demande trop, mais je pensais qu’à 15 ou 16 ans, on était capable d’apprendre quelque chose d’aussi simple. Et bordel. Certains ne sont même pas capable de les tracer correctement.



Aide moi, cher à mon coeur. Je sens que déjà, je deviens aigrie - Oui, je t’entends. Bon. Alors disons que je deviens PLUS aigrie qu’à l’ordinaire -. Peut être que lorsque nous nous reverrons en Avril, je porterai un chignon bien serré, une énorme paire de lunettes en écailles de tortue et que ma garde robe aura été intégralement brûlée au profit d’horribles tailleurs en tweed. Si cela arrive, retiens bien mes mots : pousse moi dans les escaliers. Fais passer ça pour un accident, et brûle mon corps à la manière des vikings. Je veux partir comme j’ai toujours vécu : En brûlant, et probablement beaucoup trop dramatique.



Petit polisson. Alors c’est tout ce qui t’intéresse, pas vrai ? Savoir si ta chère Hekate séduit autant qu’elle en avait l’habitude ? Et bien figure toi que l’autre jour, alors que je tentais à nouveau d’entrer dans les records comme étant la nana aillant bu le plus de Guinness ( Ne fais pas ça. Jamais ), j’ai manqué ma chance avec une merveilleuse rouquine. Une pure beauté, Nasiya, si tu avais vu ça… Une peau de lait entachée de tatouages, des cheveux enflammés à se damner… et j’ai refusé ses avances alors que je ne rêvais que de m’évanouir entre ses bras. Et tu sais pourquoi ? Parce que j’étais fatiguée. Fatiguée ! Moi ! Si ça n’est pas honteux, mon bon monsieur.



En revanche, Morrigan s’est décidée à se rattraper, à défaut de répondre à mes prières. Et il se pourrait bien que oui… j’ai trouvé quelqu’un pour combler - MON LIT, ne sois pas vulgaire ! C’était une nuit étrange, tu sais. Une de celles qui passent trop vite, et que tu aimerais faire durer au moins un peu plus. Je sais pas, Nas. Il s’est passé un truc, cette nuit là. Peut être que la solitude commençait beaucoup à me peser, autant que la sienne quand il empressait ses gestes sur ma peau. C’était chouette… Quand j’ai eu froid, sur son balcon - oui, parce que MONSIEUR a un balcon, alors que tu es obligé de te pencher en deux dans mon petit appart mansardé - il m’a offert un de ses sweats. Il est moche. Vieux. La couleur est dégueulasse, passée avec le temps. Et il m’arrive de le porter.

Je te raconterai tout ça plus en détails lorsque tu m’aurais fait un May Thaï. Je ne suis pas une fille si facile. Pour me livrer, il me faut beaucoup d’alcool. Et puis je ne pense pas encore être en mesure de mettre des mots sur ce qui s’est passé. Est-ce que j’ai fais l’amour ? Ou est-ce que mes souvenirs sont altérés par une sacrée dose de whisky - au demeurant excellent - ? Je te ferai un flash spécial lorsque j’aurais de nouvelles informations croustillantes pour satisfaire ton envie de ragots, vieille rombière.

En revanche, si mes histoires de coucheries semblent t’intéresser, j’exige également de savoir OU est-ce que ton cul a bien pu aller chercher ailleurs. Jamais, au grand jamais je n’ai entendu parler de ça, j’attends donc avec impatience ma cargaison de chocolat. Mais soyons sérieux deux minutes. Si tu es resté fidèle et constant jusqu’à présent, peut être est-ce finalement parce que tu as trouvé ce dont tu avais besoin ? Ne mets pas ne péril ce que tu as déjà, mon amour, tu sais combien il t’a été difficile de l’obtenir, et tu sais également tout comme moi combien il te serai douloureux de le perdre. Josiah n’a pas toujours été là, et vous avez tous les deux une part de responsabilité là dedans, mais il est revenu. A tes côtés. Tu te réveilles le matin contre sa peau. Pourquoi est-ce que tu irais tout foutre en l’air pour quelque chose qui au mieux se soldera par un pur plaisir physique et au pire par une nuit absolument horrible ? Je t’aime, trésor. Mais tu as parfois des questions très bêtes…

NON, ne va pas voir ailleurs, espèce de connard. Le karma n’est pas toujours un être extrêmement détestable ( contrairement à mon employeur ), et il se pourrait bien qu’il t’arrive quelque chose de bien. Alors je t’en prie, pour une fois, ne gâche pas tout en faisant ta mauvaise tête. Et si tu choisis de ne pas m’écouter moi, la voix de la raison, et bien saches que je te répéterai jusqu’à la fin de mes jours “ Je te l’avais bien dit.” Es-tu prêt à vouloir endurer ça ?

( Sauf avec moi. La tromperie n’est autorisée que si j’en suis la deuxième participante, évidemment. )


Je vais devoir te laisser, mon chéri. La prof exténuée que je suis va encore devoir préparer ses cours pour la semaine prochaine. Selkkie te dit bonjour. Il me fait dire également que si dans le prochain hibou, il pouvait y avoir quelques friandises pour lui, il serait absolument ravi.



Je t’embrasse fort. Partout partout. Seulement si tu laisses ma nuque tranquille

Ton Hekate.


PS : Non. Aucune réponse, silence radio. En revanche, j’ai vu qu’il pleuvra Samedi et Dimanche prochain. Es-tu heureux de le savoir ? Je suis persuadée que oui.

…. Si le jeune homme en question c’est toi, tu sais bien que ma porte et mon lit te sont toujours ouverts. Josiah ne sera pas au courant. Et si il tombe sur cette lettre, et bien j'ai été ravie de te connaître.

lumos maxima


Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
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Mar 24 Mar - 20:14

Plumes déliées Ragots à gogo

Tu ne m'aimes plus, alors je t'inonde d'amour


Ma douce,

Tu m'excuseras de cette réponse tardive, nous avons filé bien plus rapidement que prévu pour les douceurs mexicaines, situation exige. Enfin, douceurs. Pluie tropicale, herbes qui piquent, oiseaux qui mitraillent - mais, tout de même, de beaux souvenirs. Les discussions, les baisers, les regards - mon amie, c'est honteux comme je suis devenu un de ses niaiseux qui sourit bêtement à se souvenir de ces moments. Je crois qu'on est en seconde lune de miel, sauf qu'on est plus vieux, maintenant et qu'on sait comment la tempérer pour que l'après ne soit pas une radicale déception. Je crois, en tout cas. J'espère. Lune de miel, par tous tes dieux, j'espère que tu te gausses de moi.

Revenons en au principal : ta déclaration d'amitié. Elle est passable, j'en ai presque été touché. Mensonge, j'ai hurlé de rire à chaque mot : aussi fort que je t'aime, j'espère que tu ne seras jamais aussi dépendante de moi. Sois forte et sois toi, grande folle ! Je prends les compliments sur la dance par contre.

Je ne sais que te dire, j'ai toujours été le pire des élèves à Ougadou. Si ça ne m'intéressait pas, je faisais aucun effort, ça en désespérait mes profs. Noah a réussi à me canaliser en m'initiant aux potions, ça devenait une espèce de moment récompense - et surtout, il me montrait en quoi mes autres apprentissages permettaient de nourrir cette compétence. C'est bête, mais par exemple, autant j'étais le moins douée de tous en métamorphose humaine, autant les efforts de concentration et le cheminement dans son propre mental pour se transformer soi-même a été capital pour apprendre à sillonner les filons de l'inconscient pour mes potions de rêve. Bref, pleins de détails inutiles mais, autant que possible, agrandis le spectre, montre leur les effets. Apprendre des runes telles quelles, c'est d'un chiant, je les comprends tes pauvres gosses. Je réitère ce que je t'avais proposé à Pré-au-Lard je suis là quand tu veux pour leur montrer les atouts d'une magie différente, et comment sublimer la leur. Sinon, tu leur fais des tracés - s'ils dépassent, hop un électrochoc ! Comment ça, c'est pas très légal ? Paroles, paroles !

Mon amour, ma très douce, si tu te transformes en bonne femme aigrie, sache que tu ne feras pas que tomber dans les escaliers. Qu'est-ce que c'est laid et lâche, comme meurtre. Non, nous ferons ça de manière plus classe veux-tu, que tu ne partes pas comme une vieille femme étriquée justement. Un peu de charme, un peu de folie, des poisons japonais ? Serait-ce un amant ? Une vengeance froide ? Tu feras la une des journaux. Voilà comment tu partiras, pour redonner du feu à ton âme. Bref, compte sur moi.

En parlant de compter sur moi - tu te doutes bien que le visuel de cette rouquine s'imprime sans soucis sur ma rétine. Ces femmes-là sont flamboyantes. Kyoko - tu sais, mon amante au Japon, la directrice du bordel - avait une amie, d'ailleurs elle aussi, qui répond avec autant de fougue au portrait que tu me dresses de ton inconnue. Ses lèvres étaient embrasées, c'était une amante.... fougueuse, qu'on méritait. Raté pour toi, tu aurais probablement eu un des meilleurs coups de ta triste vie de prof.

Enfin, pas totalement, apparemment. Qui est donc cet inconnu dont tu me révèles si peu de choses ? Échanger un pull, grand dieu, autant t'inviter à rester pour le petit-déjeuner tant qu'il y est. Ça, ma tendre, ce n'est pas un coup d'un soir, un oublié, ou des souvenirs embrumés par l'alcool. Échanger un vêtement ! Je n'aime jamais autant Josiah que lorsque mes tissus tombent sur sa peau.

Il faut absolument que tu m'en dises plus - considère ce May Thaï préparé, il t'attend sur ma table basse, prêt à être dégusté, et tous potins lâchés. Je veux son nom, son portrait et son salaire : est-ce un homme bien ? De quoi vit-il ? Est-il vraiment bon au lit ou étais-tu en manque ?

Je te joins à ce colis une plaquette de chocolat - environ 250g, tu verras, c'est de ce Noël, il est délicieux. Gros malentendu par contre, ma belle. Je n'ai pas été voir ailleurs depuis des mois, justement. Depuis cette nuit-là, je voulais dire : la nuit où Jos et moi avons été honnêtes. Je ne t'en ai vraiment pas parlé ? Bordel, j'ai honte, s'il y a quelqu'un qui méritait la fin de l'histoire, c'était bien toi. Ca me gêne de l'écrire, on dirait un ado - on a passé l'âge. Ca sortira mieux après quelques verres, tu sais très bien comme ma langue se délie.

Soit, soit, bien compris : j'ai été bête. L'idée m'a quittée à peine je l'avais écrite, honnêtement. Aucun ne m'avait jamais donné les sensations que Jos m'apporte - tu le sais toi-même, tu l'écris si bien. Je pense que c'est ce qui m'effraie, tu sais, de savoir que ce que je vis avec lui est si unique, si intense, si précieux... combien de temps ? Est-ce que je le mérite ?

Ah mon amour tu sais me dire pile ce qu'il faut pour que ces pensées idiotes quittent mon esprit : ta voix de professeur étriquée me hanter à jamais, non merci. Adieu, pensées adultères, je me dévoue à jamais à mon doux amant.

Sauf si c'est toi, évidemment. Tu sais comme tu as le monopole de mon adultère. Toi et ta petite peau pâle sur ma peau si noire. On fera un bête de duo, plus j'y pense. Dommage que tu ne sois pas mon Aimé - ha. On s'entretuerait, soyons honnête.

Des bêtises pour ton chat tu penses peut-être que je suis saint Jésus ? Le chocolat risque de le rendre malade, laisse-moi voir si j'ai autre chose pour lui. Grand Dieu ce que je ne fais pas pour toi. Fais lui une gratouille entre les deux oreilles.

Bon. Courage à toi pour tes fichues copies. On se fixe une date, rapidement, pour ce cocktail, on est d'accord ? Libère toi de ton Écosse de malheur - je veux en savoir plus, beaucoup plus, sur cet homme qui te fait parler d'une nuit d'amour. Une nuit d'amour, par Dieu !

Tien, toujours,

Nasiya

PS : je suggère un sacrifice humain, pourquoi pas un de tes gamins aux copies chiants ?
Déçue que tu refuses l'occasion, je t'assure que ce petit blond était à croquer. Cela dit, c'était il y a presque un an, il a peut-être changé de performance depuis. Bref, cet inconnu te fait même dire non à un beau blond. Quelle folie.

Awful

Hekate R. Murphy

Hekate R. Murphy
MEMBRE
hiboux : 657
pictures : Plumes déliées, ragots à gogo [Hekate&Nasiya] 7l39
Dim 29 Mar - 5:09
Plumes déliées


ft. @Nasiya Abasinde ( 1 056 mts )
Mon amour,

Tu sais bien que je ne peux rien te résister, et c’est avec grand plaisir que je t’accorde mon pardon pour m’avoir abandonnée pendant si longtemps. J’ai passé tellement de jours à attendre à ma fenêtre, espérant en vain voir arriver un hibou de toi. Mais puisque tu as une excellente raison, alors je ne t’en veux plus. Et par dessus tout, raconte moi le Mexique. Comment était-ce ? Avez-vous eu beau ? Comme j’aurais aimé être avec toi là-bas, comme au bon vieux temps. Même si au bon vieux temps, tu étais libre de voler à droite à gauche comme un magnifique colibri en chaleur, mon doux. Est-ce que tu as réussi à apprendre de nouvelles choses ( ou bien étais-tu trop occupé à redécouvrir les lèvres de ton aimé ) ? J’ai si hâte que tu me montres tout ça ! Voyager par procuration, c’est tout ce que j’ai, en ce moment. Parle moi du soleil. La neige ici commence à devenir invivable. ( Tu noteras que je n’ai pas relevé l’évocation d’une lune de miel. J’ai bien essayé, mais ensuite je me suis vomis dans la bouche, j’ai fais un malaise, et j’ai dû aller prendre une douche pour oublier ô combien tu es devenu une vieille bourgeoise maintenant que tu as retrouvé l’élu de ton coeur. )

Ne raconte pas de bêtises. Ma déclaration d’amitié était tout simplement merveilleuse. Comme moi. Et tu le sais. Pourquoi t’entêter à prétendre le contraire.

Apprendre les runes n’a rien d’ennuyeux, sale petit cancre ! Je ne suis pas prête de t’inviter à participer à l’un de mes cours si c’est pour que tu mettes de telles choses dans la tête de mes élèves. Mais tu as raison sur un point. J’oublie que tous ne sont pas aussi acharnés de travail que moi même lorsque j’étais encore à l’école. Je vais tâcher de modifier un peu ma pédagogie pour essayer d’en passionner le plus grand nombre. Et si ça ne marche pas, et bien je verrais avec Rogue si je ne peux pas te faire venir. Mais attention !! De ta prestation dépendra sans doute mon avenir, alors tu auras intérêt à être grandiose ET tout public ! Et ne fais pas l’innocent. Je te connais beaucoup trop bien pour savoir que tu hausses les sourcils parce que tu te sens outré par mes insinuations. Mais il faut le dire, mon chéri, plus chaud que toi, c’est le Vésuve.

Je suis ma propre amante fougueuse, sois-en sûr, très cher. Quant à celui qui occupe mes nuits, je ne peux t’en dire plus. Après tout, où serait l’amusement si je ne te laissais pas deviner un peu ? Pour te donner quelques indices, je pourrais te dire qu’il est beau. Terriblement beau. Et doué de ses mains au delà même de ce que tu pourrais imaginer. Tu l’as déjà vu, comme beaucoup de monde ces derniers temps, mais je doute que tu le connaisses. Maintenant débrouilles-toi avec ça, pendant que je me remémore combien est agréable sa peau contre la mienne et combien sont fougueux ses baisers sur ma bouche lorsque nous nous retrouvons.

Un homme bien ? Oh, Nasiya. Qu’est-ce que j’irais faire d’un homme bien ?

Oui, tu as été bête. Les étreintes enflammées, c’est merveilleux, mais ça ne fait pas tout. Pense à la chance que tu as de te coucher à ses côtés. De retrouver sa présence entre tes draps, au lieu d’une solitude froide à mourir. Ca n’est pas une question de mérite, c’est une question de chance. Tu as suffisamment tourné, viré, papillonné à droite et à gauche. Maintenant tu as la chance de pouvoir te poser, avec quelqu’un que tu veux chaque jour un peu plus. Au bonheur que c’est de pouvoir caresser sa peau comme toi seul est autorisé à le faire. Et cesse tes questions existentielles. Par Morrigan, tu dois être la seule personne à ne pas profiter d’un bonheur pareil pour te demander “ Combien de temps ? ”. Jusqu’à ce que tu meurs, si les dieux le veulent, et cette mort risque d’arriver très très vite si tu commets l’audace de tout foutre en l’air parce que crois-moi, tu auras beau te cacher à l’autre bout de la planète, je te retrouverai toujours et tu aura mon pied de professeur étriquée au cul ! ( et pas de la façon que tu aimes) ( et je t’emmerde, pour la professeur étriquée. Grand fou, va.)

Mais que veux-tu que je te dise. J’ai bien compris que je ne pourrais jamais être à la hauteur de Josiah, qu’importe combien le contraste de ta peau sur la mienne est merveilleux. Noir et blanc. On est un peu le Ying et le Yang, amour. ( Ou un panda. Mais un très beau panda. )

Oh non, trésor, tu es bien mieux que Saint Jésus. Non seulement tu sais changer l’eau en vin, mais en plus toi, tu es mon Sauveur. C’est pas ma religion, c’est pas du blasphème ! Mais tout compte fait, je pense que je vais garder la gratouille pour moi.

La date convenue sera la tienne, mon aimé. J’ai hâte. Mais je n’ai absolument jamais parlé d’une nuit d’amour, Dieux, ce que tu peux être d’un romantisme tout mou ! J’ai parlé de faire l’amour, pas de lui demander de me faire deux enfants ! Contiens toi, par Brigit, ou je vais croire que tu n’es pas mon Nasiya, mais une pâle copie remplie d’un mélange de thé à la crème et de petits coeurs en sucre.

J’ai déjà essayé de parler de sacrifice à Rogue, en arguant que c’était dans mes croyances, mais apparemment ça rentre pas dans le code “ déontologique ” de ma profession, ou quelque chose comme ça. Bordel, ce qu’il peut être rigide et lent à la détente ! Je suis sûre qu’en plus, un élève en moins, ça ne ferait pas de mal. On aurait pu choisir le plus ingrat, pour hâter un peu la sélection naturelle, mais non ! Je suis fermement déçue.

Ne va pas me faire croire que tu ne me connais pas. Tu sais bien combien les blonds me laissent d’une indifférence glaciale. Hormis peut être la Malefoy. Mais je pense que c’est surtout l’extériorisation d’une frustration quelconque.


Prends soin de toi, mon petit coeur en sucre.
Ton Hekate

Ps : J’ai mangé tout le chocolat en attendant ta lettre. Voilà. Sens toi coupable.

lumos maxima



Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
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Sam 4 Avr - 13:09

Plumes déliées Ragots à gogo

Tu ne m'aimes plus, alors je t'inonde d'amour



Joli coeur,

Évidemment que tu ne peux m'en vouloir, je ne suis pas fou, je venais armé de bonnes raisons, et d'un amour qui transperçait le papier. Je dépose mille baisers sur ton crâne pour te remercier de ton pardon.

Parlons de ce qui m'a mis en retard, veux-tu : le Mexique. Tu sais que ça fait des mois que Josiah pense y aller, qu'on ne trouve jamais la bonne occasion - alors pour Noël, j'avais acheté des portoloins, prêts pour la première opportunité. Tu t'imagines que je ne pensais pas les utiliser deux trois semaines après, à cause d'un concert métalleux. Ça va me compliquer la vie, encore, cette affaire. Enfin. Le Mexique, donc.

Le Mexique est chaud. C'est la première fois que j'y mettais les pieds, tu réalises, de tous mes périples. Josiah connaissait déjà, mais on ne peut pas dire que son sens de l'orientation a brillé, ce coup-ci. On a passé des heures, je t'assure, à déambuler dans la jungle, inondés d'une pluie brûlante, toute fine, toute gênante, qui nous en faisait suer d'autant plus. Une horreur ! Et pourtant, qu'est-ce que c'était beau. Les arbres s'élevaient, majestueux, et la faune nous surprenait à chaque détour. On cherchait un village, où Josiah voulait renouer avec un shaman - pour son tatouage, tu sais ? Je ne sais pas si tu vois. Bref, peu importe pourquoi il y allait : moi, je voulais découvrir leurs relations avec les morts. Avec l'entre-deux, plus particulièrement.

Tu te souviens les notes que je te demandais de déchiffrer, au sujet de la Norvege et de la magie boréale ? C'était exactement pour la même raison - les aurores sont finalement la réunion des âmes qui passent, où un condensé de magie comme jamais vu ailleurs n'existe. Si j'arrive à comprendre comment les tribus du monde, comment les magies différentes parviennent à s'abreuver pile de ce passage-là, Merlin, les possibilités que cela m'offrirait. Je ne parle pas d'immortalité ou de surpuissance qui plairaient à certains, tu me connais assez pour t'en douter. Non, ce qui m'inspire, c'est de pouvoir m'approcher jusqu'à la déraison de cet entre deux, de pouvoir le vivre et en explorer ce qui s'y passe, dans la tête, comment notre inconscient le vit. Folie, peut-être, mais j'en ai la main qui tremble de t'en parler. En réunissant toutes les magies, j'espère trouver, enfin, un paradigme commun, un dénominateur similaire qui me permettrait de penser un système, une manière de le maîtriser.

Avec la magie des chamans, je tentais de m'en approcher, une fois encore.

Je t'en parlerai de vive voix, ou dans un prochain courrier, c'est encore trop à vif dans ma mémoire pour que j'ai eu le temps d'y réfléchir et de t'exposer simplement ce qui m'a été révélé.

(Je t'emmerde, pour la lune de miel. Quinze ans qu'on l'attend, je peux bien me permettre un peu de niaiserie.)

Bien sûr que si, c'est ennuyeux à mourir ! Pense donc aux cancres comme moi- j'exagère, j'étais simplement différent, mais tu saisis l'idée ! J'ai hâte d'apprendre quelle nouvelle technique tu vas tenter sur tes pauvres petits sujets tests. J'espère qu'ils viendront me remercier personnellement, en achetant des petites merveilles dans ma boutique, si ton enseignement guindé se trouve d'un coup libéré ! Et pas de soucis pour venir faire un petit show, tout public, évidemment. Quel plaisir tirerait le Vésuve que je suis à mettre en chaleur de pauvres petits mineurs. Aucun, ma douce, aucun. Les seuls que je fais se fondre de plaisir ont l'âge légal de me rendre visite sans dérogation du grand maître potionniste, merci bien.

Sainte Marie, mais vous vous retrouvez, en plus, ton amant et toi. Ce n'est donc pas un coup d'un soir. C'est un homme que tu vois, et que tu revois, et tout ce que tu trouves à me dire pour apaiser ma curiosité c'est qu'il est beau. Encore heureux qu'il est beau, ma douce, qu'est-ce que tu irais faire, toi, déesse irlandaise, dans les bras d'un homme laid ? Ne te fais pas honte, enfin. Et tant mieux, si ces mains sont habiles. Il serait connu, donc - grand diable, j'espère que tu ne tapes pas le Saint Potter, Hekate Murphy !

Enfin, j'imagine que le Saint Potter compte dans les gens biens, pour toi.

Pas lui, du coup.

Mais un homme bien, tu sais, ce n'est pas plus mal. Ça t'offre la liberté d'être la femme terrible du couple. D'équilibrer la balance. C'est important, des fois.

Bien, bien, je t'entends. Cesse donc de me réprimander comme cela, je vois à ton encre sèche et sans bavure que tu m'écris avec rudesse, avec ferveur là. Bien sûr que je t'écoute et que je suis sage. Bien sûr que je réalise ma chance. Ce que tu oublies, toutefois, c'est que rien ne dit que moi seul ait la chance de le serrer contre moi. Qui me dit que les nuits où il rentre à son atelier, il n'est pas dans les bras d'un autre ? Je ne sais pas si on s'est demandés de n'être l'un qu'à l'autre. Ça ne me gênerait pas, ça ne me gênerait plus, mais je ne sais pas si ce sont ces choses là qu'on s'est promis. Est-ce ce que c'est important, me seras-tu, non, peut-être bien. Enfin, n'aie crainte, tes sabots peuvent rester fixés dans le sol encore quelques temps, je n'ai aucun projet d'aller voir ailleurs. Promis, si je dérape, tu seras la première au courant, pour avoir le temps d'aiguiser tes talons. (Je t'aime aussi, ma petite professeur. N'aie crainte, tu n'es pas si étriquée que cela. Ma peau se souvient de tes bêtises du Nord.)

Le Yin et le Yang, bien sûr. Et qui de nous deux est le positivisme radiant, tu m'expliques ? Partons plutôt sur le Panda, même si là encore, je doute que ça soit la meilleure analogie. Tu sais quoi, ma douce, nous sommes des zèbres : suffisamment classe pour que nous ne soyons pas qu'un pauvre cheval, avec nos petits éléments distinctifs, mais suffisamment tristes pour que nous n'arrivions même plus à faire semblant que nous avons besoin de vivre en tribu. Ah, malheur.

Sois douce avec Selkkie, offre lui quand même les friandises que j'ai glissé la dernière fois, et donne lui donc cette gratouille. Je t'en réserve une rien qu'à toi, plus douce et plus tendre. Dans les cheveux puis au creu de la nuque, comme tu aimes.

C'est toi et ta soudaine pruderie de mots qui me donnent des idées naïves, aussi ! Un coup d'un soir, je ne décris pas ça comme nuit d'amour, enfin, mais nuit de baise, nuit de culbutes, nuit de folie. Nuit d'amour, moi je vois de la tendresse, des baisers mous, et des enfants qui germent dans le bidou. Tu vas bien me les faire un jour, ces petits neveux et nièces qui courent partout, non ? Alors allez, si tu parles de nuit d'amour, fais les moi donc. (Mais je veux voir l'homme avant. Manquerait plus que tes rejetons ne soient pas assez classes pour traîner avec tonton.)

Bref, nous parlions date. Libère le dernier weekend du mois, j'aurais besoin de tes bons cocktails en fin de journées. Et de tes ragots, pour lâcher du lest. Note donc !

Je file écrire un mot à ce directeur incapable qui ne veut pas le bonheur de son personnel éducatif : sacrifier un enfant, Dieu m'entend, c'est un sacrifice utile. Fais passer cela pour un accident, tu veux, sois un peu retorse, pour une fois.

Pourquoi Diable Caïn était-il blond dans mes souvenirs ? Toujours est-il, ma belle, que j'aime aussi peu les blonds que toi. Lui toutefois ne me faisait pas regretter de tâter du blanc. Enfin, j'imagine que ta personnalité célèbre qui occupe ton lit vaut mieux qu'un inconnu blond.

Allez, je t'abandonne, le jour se lève. Je vais grappiller quelques heures de sommeil avant que Noah ne vienne m'éveiller en trombe en milieu de matinée, soit disant que j'ai une boutique à tenir.

Des baisers, ma belle, pense fort à moi d'ici nos retrouvailles.

Ton danseur de feu

Awful
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Hekate R. Murphy

Hekate R. Murphy
MEMBRE
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Sam 9 Mai - 1:03
Plumes déliées


ft. @Nasiya Abasinde ( 983 mts )
Amour,

Si tu savais comme il me tarde de sentir à nouveau dans mes cheveux la légère pression de tes baisers réconfortants… Le rire et de longues nuits de danse enflammées ne sont pas les seules choses que tu m’apportes, et je regrette l’une autant que j’ai besoin de l’autre.
J’avoue que te savoir au Mexique a éveillé en moi une pointe de jalousie, attisée par le manque des voyages qui se fait de plus en plus sentir. J’en viendrais presque à rayer sur mon calendrier les jours qui nous séparent des vacances de printemps et de cette nouvelle escapade que tu m’as promis. Mais la jalousie à ton égard, tout comme la rancœur, ne dure pas longtemps pour peu que tu prennes comme tu le fais le soin de me raconter tes aventures.

Il me semblait bien que ce voyage avait un autre but que celui de redécouvrir ton homme sous la pluie chaude et humide des climats chauds - bien que mon petit doigt me dit que tu ne t’en es pas privé ! Mais la recherche de connaissance sur la vision des morts me semble être une… Excuse parfaite pour profiter d’un petit séjour romantique, puisqu’il s’agit bien de ça, ne t’en déplaise. Mon savoir limité sur les magies de l'hémisphère sud m’empêche de bien saisir ce que tu souhaitais entreprendre. Mais comme toujours, mon rôle est de te mettre en garde. Sinon, qui le ferait ?
Bien que tes notes sur la magie boréale soient criantes d’un manque d’attention, j’ose espéré que tu n’as pas oublié les mises en gardes dont nos oreilles ont été rabâchées. C’est puissant, ce dans quoi tu t’embarques, mon aimé. On ne joue pas impunément avec le voile qui sépare l’entre-deux. Les âmes qui passent n’ont peut-être pas envie d’être exploitées de la sorte, et si tu n’étais pas l’homme de mon cœur, j’aurais depuis longtemps hurlé au blasphème. Les dieux non plus n’aiment pas forcément les apprentis sorciers. Morrigan la première.

… Ah, voilà ! Maintenant, je me mets à angoisser à l’idée de te voir tenter des choses aussi risquées sans mon regard sévère pour te chaperonner ! Il va falloir qu’on se voit rapidement, pour que tu puisses m’expliquer ce que tu comptes concrètement faire, et que je puisse à nouveau et de vive-voix te dire de faire très attention. Mon cœur ne pourrait pas survivre s’il t’arrivais quelque chose et je refuse de mourir comme ça ! Je veux mourir comme j’ai toujours vécu : Ivre, et après être entrée dans le Livre des Records pour avoir été celle à boire le plus de Guinness ! Alors si tu m’aimes un tant soit peu, ne joue pas à Nicolas Flammel avant que je ne sois venu t’apporter mes notes sinon je peux t’assurer que la seule pierre que tu réussiras à produire ça sera celle que je balancerai dans ta fenêtre en guise de représailles.



Potter ?! Bordel, Abasinde, respecte-moi ! Qu’est-ce que tu veux que j’aille faire avec une brindille de 23 ans ? Si c’est pour passer un moment décevant avec un truc tout sec et rien à manger dessus, je préfère encore bouffer des gressins dans mon pieu, drapée dans ma solitude.

Écoute… Je sais bien qu’il y a longtemps que je ne passe plus plusieurs nuits en compagnie de la même personne. C’est trop fastidieux, trop décevant de voir que les étreintes suivantes sont aussi fades que la première. Excepté Nigel, peut être. Tu sais ? L’ancien collègue de Caïn. Et encore faut-il que le facteur alcool entre dans la danse. Mais peut-on réellement appeler fréquenter un homme dont on connaît plus le tracé du torse que le son de la voix ? Et quel torse, oh mama… Si tu voyais la manière dont ses abdominaux se tendent lorsqu’il lève les bras pour se débarrasser de ses vêtements, comment ses bras me serrent dans un grondement animal...De la pierre sculptée, et contre laquelle je ne me lasse pas de glisser les doigts. Chaque rencontre est un peu plus agréable que la précédente, mais je ne peux pas prétendre le connaître. Tout comme finalement, il ne sait presque rien de moi. Peut-être serait-il plus juste d’appeler ça un échange de bons procédés ? Le terme est correct, mais il me dérange. Je ne sais pas. Je n’ai pas spécialement envie d’y réfléchir non plus. Qu’est-ce qui fait que nous nous revoyons ? Il y a quelque chose. Un truc que tu ne peux pas expliquer sur le moment. Et sur lequel je ne peux toujours pas poser des mots, même après ces quelques nuits où ses mains sont venues serrer mes hanches. La seule certitude, c’est que c’est chouette. Que c’est… presque sain. Loin de ces baises vicieuses où finalement l’autre n’est qu’un exutoire, tu sais ?. Et j’ai la prétention de penser que ça l’est autant pour lui que ça l’est pour moi. Sinon, pourquoi me demander de revenir ? Si la célébrité offre un avantage, c’est bien de pouvoir attirer entre ses draps une nouvelle femme chaque soir. Alors…

Oh, voilà !
Je te dis que je ne veux pas y penser, et voilà que maintenant je n’ai que ça en tête ! Le moment est si mal choisi ! L’atmosphère de Poudlard devient étouffante depuis le concert de Reissen. Rogue est sur le pied de guerre pour trouver les élèves ayant participé à leur mascarade, et moi, par-dessus mon angoisse, la seule chose à laquelle je pense c’est une banale histoire de cul ? Tu parles d’une belle preuve de professionnalisme, toi.

Ça suffit, cette lettre est terminée. Nous en parlerons plus tard, autour d’un cocktail, si tu n’oublies pas tout ça d’ici là. La date est réservée, commence donc à préparer tes kimonos.

Je te picore le cou,
Ton Irlandaise.

lumos maxima

Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
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Ven 22 Mai - 1:27

Plumes déliées Ragots à gogo

Tu ne m'aimes plus, alors je t'inonde d'amour



Ma douce, ma belle, ma tendre, mon aimée,

Lis dans ces mots tout mon désarroi, oublie ta jalousie : je suis un homme mal-aimé. Le soleil du Mexique fut brûlant sur nos peaux, et j’ai bien cru qu’il saurait à jamais nous garder, Josiah et moi, brûlant l’un pour l’autre, mais nos corps ne se sont plus effleurés depuis notre retour en terres anglaise. Il m’ignore, il est froid, il ne passe plus à la boutique – c’est un désastre. Je ne comprends rien, et ça m’agace, tu n’imagines pas. J’avais le sentiment que nous avions vécu quelque chose de fort, de beau… j’ai cru que j’allais pouvoir lui avouer, non, lui demander des choses, mais voilà que nous sommes revenus à zéro.

Alors viens, viens vite me couvrir de tes baisers, et me rassurer de tes caresses, ma tendre aimée. Oublie donc la jalousie qui te couve, oublie donc cet amant avec qui tu me trompes, et qui te fait te poser de telles questions. Oublie que tu as des impératifs, toujours ceux-là, qui te retiennent si loin de moi. Je me fais enfant, aujourd’hui, et ma lettre devient pressante, mais ma douce, qu’est-ce que cette vie.

Recentrons-nous. Je respire, un, deux.

Cette promesse de voyage à Pâques tient toujours, ma belle. Il faudra que je trouve une excuse plus convaincante que t’emmener prendre un bol d’air frais d’ici là, toutefois, pour que je convainque Noah (et Josiah, ne nous mentons pas), du bien fondé de reprendre aussitôt des congés. Sans eux, surtout. Mais enfin, nous sommes obligés d’aller voir ailleurs – cela fait de trop longues années que nous n’avons pas bougé ensemble. Nous trouverons une excuse d’ici là, ne t’en fais pas.

Nous parlions du Mexique – non, évidemment que je n’y suis pas allé simplement pour croquer les muscles de mon amant, ni pour le couver du regard alors qu’il se faisait tatouer. Rassure-toi, Hekate, tu te doutes bien que je n’aurais pas commencé une entreprise pareille si elle devait perturber un quelconque équilibre. Je ne conçois peut-être pas le monde comme tu le fais, ni ne comprends tes Dieux comme toi, mais il est clair que je ne m’aventure pas yeux fermés, trop naïf, dans une expérimentation telle que celle-ci. Rien que pour les expériences au Mexique, elles ont été faites en compagnie d’un chaman – c’est leur sorcier, leur guide sorcier, celui là même qui contrôle les passages et comprend les dieux et les esprits. Tu imagines bien qu’il ne m’aurait pas ouvert les portes à leur autre-monde si je n’avais pas été suffisamment sincère et pur dans mes démarches.

Garde alors tes peurs et récriminations, je t’assure – tu ne risques rien, je ne risque rien, l’équilibre du monde ne sera pas chamboulé. A priori.

Que cela ne t’empêche pas de te hâter de venir me voir ; j’ai l’impression d’avoir été suffisamment vocal sur combien cela devient urgent. Avec ou sans tes notes, doux Jésus, peu m’importe, mais viens donc. Et surtout, viens sans grognements. Je n’entreprends rien de risqué, pas encore. Je n’ai plus 20 ans, pourrais-je t’écrire, mais j’ai toujours été presque attentif à ces choses-là. Je t’expliquerai cela quand on se verra, en tout cas, c’est mieux aussi de ne pas trop dévoiler mes recherches au sein de ces courriers. Je ne suis pas certain qu’ils soient des plus sécurisés, je ne prends pas la peine de les protéger.

Tout ce qu’ils liraient de cet échange, toutefois, serait la mauvaise foi éhontée dont tu me fais preuve. Tu ne me révèles rien, strictement rien, de ce bel amant. Je ne me souvenais pas de Nigel, mais j’ai été boire un verre chez Helen l’autre soir, et tu ne tapes pas trop mal. On est effectivement bien loin du blond tranquille que je souhaitais te faire rencontrer. Enfin, Fawley n’est pas le sujet de cette discussion. Alors comme cela, cet homme est assez bon de ses doigts qu’il te fait revenir à lui, pour quelque chose d’à peu près sain ? Tu dis ne pas pouvoir décrire ce que vous vivez, et je ne te le demanderai pas (après tout, qui suis-je pour demander cela des autres ? Quinze ans que j’avale en hurlant tout mot capable d’éclairer cette brume). J’espère simplement que tu fais attention à toi, mon Hekate, car je ne veux pas te savoir profiter trop longtemps, avec trop d’affection, d’un simple… bon échange de procédés. Tu parles d’un homme, si je sais bien te lire, qui serait célèbre. Tu sais comme il est facile que des choses leur montent à la tête, à ceux-là, ce n’est pas pour rien qu’ils sont les premiers à remplir mes bourses. Ils se convainquent de choses, d’horreurs, de misère, sans rien n'y avoir connu, et se paient des potions pour oublier leurs couverts passés d’argent au bronze. Tout comme ils s’inventent des tristesses, ils savent s’inventer des passions. Ne te retrouves pas attrapée par l’un de ceux-là, qui savent trop bien prononcer leurs mots.

Je sais que tu n’es pas sotte, et que ta verve saura te défendre bien trop suffisamment, seulement parfois notre esprit ne sait plus s’opposer au coeur, ou à ce feu qui dévore nos bassins, et nous nous retrouvons bien lésés. Je ne souhaite pas que tu soies de celles-là.

Ta tête s’est-elle apaisée, depuis ? Je ne reviendrai pas sur le sujet, tant que tu ne souhaiteras pas m’en parler davantage, ou que tu n’auras pas tiré les choses au clair avec toi-même. J’attendrai patiemment, comme je l’ai toujours fait. Je suis là, pour toi, et pour cela.

Que me racontes-tu au sujet de Poudlard, qu’est-ce que cela ? Avant cela, une chose. Quand comptes-tu arrêter de te rabaisser ou de médire tes capacités, ton professionnalisme, et ton investissement dans ce métier ? Si tu ne t’y plais pas, mon Hekate : pars donc. Cesse de te faire culpabiliser sur des sottises pareilles. Tu as déjà plein d’autres histoires sur lesquelles te prendre la tête et perdre ton sommeil, ne t’en rajoutes pas inutilement.

Poudlard, donc. Je n’ai rien suivi à ce qui secoue ton école. C’est à cause des élèves qui ont chanté pour En Reissen ? Pr. Rogue vous demande donc de les dénoncer ? Qu’est-ce que cela lui apportera donc ? Plus de discordes, dans l’enceinte même de son château ? Poudlard n’est-il pas censé être un lieu suspendu, loin de ces arguments politiques abrutissants ? Même Ouagadou trouvait le moyen d’être un tant soi peu paisible, alors que nations et tribus ennemies pouvaient s’y croiser. C’est une tristesse d’enlever cette bulle d’ignorance à tous ces jeunes. Qu’as-tu décidé ? As-tu parlé ? Fera-t-il quoique ce soit, de ces noms qu’il finira par avoir ? Tiens-moi au courant, cela n’a rien pour me rassurer.

Je disais encore, il y a quelques jours à peine, que vous me paraissiez trop vous en faire, de cette mascarade. Que Reissen, ce n’est pas si catastrophique, que les petites tumultes qui vous prend seront bientôt oubliées. Aux visages des gens dans les rues, à mes commandes qui grossissent, à tes mots d’une Poudlard étouffante, je ne peux que me demander si je ne fais que me leurrer. C’est bien plus simple de détourner les yeux, et de ne pas vouloir y voir les prémisses étranges de la folie qui couve. Bon sang, n’en dis jamais mots à Josiah, mais peut-être est-ce pour cela qu’il n’est pas parti, ces années-là. Parce qu’il ne s'est pas rendu compte assez tôt, parce qu’il avait trop le nez dedans.

Penses-tu que nous en sommes là ?

Non, non, c’est idiot. C’est ces discussions politiques, incessantes, l’angoisse d’un ami face à cette situation, et ton angoisse à toi – j’en fais trop, alors qu’il n’en est rien. Je te le dis, Hekate, et je veux en être persuadé : il ne se passera rien. D’ici trois mois, les choses se seront essoufflées. Peut-être devrais-tu demander confirmation à tes dieux, juste comme cela. Au cas où.

Je me fais pessimiste. C’est cela, de trop regarder vers l’avenir. Ce n’est pas dans mes habitudes, pourtant, alors concentrons nous sur le temps présent. Mes préparations m’attendent, et ce courrier se fait déjà trop long. Je prépare des potions, my love, qui vont enfin rendre le sourire à ce Londres trop grisonnant. Je prépare, entends-moi bien, un carnaval haut en couleurs. N’en dis mots à personne, mais je ne pouvais pas te cacher cela plus longtemps, j’en serais devenu fou. Tu seras là, il le faut bien. Ce sera un jour fabuleux. Il y aura de la danse et des chants, des langues qui bourdonnent, des amoureux qui se découvrent, des beignets qui fondent dans la bouche, des goûts qui font sursauter les papilles, ah, je t’assure, un carnaval des plaisirs ! C’est pour fêter les un an, te rends tu compte ? Un an de docilité, un an de tranquillité, un an que ma sacrée boutique se voit trôner sur le Chemin de Traverse. On est loin du taudis miteux qui me servait d’échoppes, dans le sud Londonien. Comment même me faisait-on confiance, là-bas ? Ah, enfin. Un carnaval, donc, peu avant carême – je fais les choses bien, tu te doutes. Alors viens donc, que nous fêtions ensemble cette belle résolution.

Et, évidemment, tu auras ces sacrés cocktails.

Avec, toujours, beaucoup d’amour.

Tien,
Nasiya

PS : Peut-être que si tu es là, Josiah cessera de faire l’homme borné. Il me fatigue, te l’ai-je dit ?

Awful
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