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La Musique ouvre l'appétit (ft. les Fawley)
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

L'Enchanteresse

L'Enchanteresse
L'ENCHANTERESSE
hiboux : 507
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Becoming a dark lady | Death eater wife | Ruling her world
Lun 27 Jan - 16:40
LA MUSIQUE OUVRE L'APPÉTIT



Le sang bat encore aux tempes lorsque je transplane jusqu’au manoir. Après m’être assurée que chacun pourrait rentre chez lui et que les techniciens et le service de sécurité pourrait gérer les éventuels débordements liés au concert, je me suis volatilisée dans une retraite des plus stratégiques. Les elfes de maison m’accueillent dans un manoir désert. Ni Drago ni Lucius ne sont à la maison. Cela ne m’étonne pas pour Drago mais l’absence de Lucius me surprend. On aurait pu s’attendre à ce que mon cher et tendre soit présent pour les réjouissances de son propre anniversaire. Les elfes de maison m’accueillent. L’absence de Lucius a au moins de cela de positif qu’elle leur permet d’être mieux traités. Chez les Black, les elfes de maison ont toujours été plutôt justement traité. Je me souviens encore de l’admiration que Kreattur, ce pauvre elfe désormais laissé à la tyrannie du petit monsieur Potter, avait pour mon cousin Regulus ou même pour sa mère, ma tante Walburga. Ah ça, les Black étaient finalement plus civilisés que les Malefoy lors de leur apogée. Mais ma chère famille est sur le déclin, le titre de Lord a été clamé par cet arriviste de Potter, et il ne reste de leur grandeur passée que des cendres.

« Tibby, nous aurons des invités à déjeuner, Lord Fawley, et peut-être le jeune monsieur Fawley, prévoyez de servir le déjeuner dans la grande salle, je te prie.
- Bien sur, Lady Malefoy, Tibby va y veiller. »

Contrairement à son aîné, Dobby, Tibby a toujours été particulièrement efficace et attentif, mais il faut reconnaître qu’il s’agit d’un soulagement pour tout le monde que Lucius ait perdu de ses velléités de tyrannie. Les elfes sont bien plus épanouis depuis qu’ils sont traités avec un peu plus de décence. C’est un des nombreux points de la vie à la Malefoy auquel je n’ai jamais pu m’accoutumer. La place de la femme dans le ménage en a toujours été un autre. Femme parfaite, effacée, bonne mère en privé, glaciale figure en société. Ma belle-mère m’a toujours narré combien elle avait pleuré en entrant dans cette famille, jusqu’à se résigner à n’être qu’une ombre. J’ai faillit me résigner jusqu’à ce que le sort de mon fils ne me frappe d’un électrochoc. Voir sa marque apposée sur la chair de ma chair, le sang de mon sang a été une déchirure. Et la matriarche Black s’est réveillée. Je songe avec amusement, en entrant dans la salle de banquet que les elfes arrangent pour un déjeuner « simple », que les austères patriarches Malefoy se retournent probablement dans leur tombe de voir leur titre de Lord aux mains d’une femme, et son nom sur toutes les bouches. Comme la famille Carrow, comme d’autres, le titre ne se transmet qu’à l’héritier mâle de la famille. Je sais que si nous avions eu une fille, mon époux n’aurait eu de cesse que je lui fasse un fils. Sourire amusé. Lady Malefoy. Un titre qui a brièvement pesé sur les épaules d’Astoria avant qu’elle ne s’éteigne. Un titre que l’on m’a rendu en attente d’un nouveau mariage pour mon fils et qui fera peser sur une autre nuque l’impérieuse nécessité de pondre un petit garçon... Merlin sait que je cherche dans les candidates possibles de Grande Bretagne.

Les phalanges parcourent le coton précieusement brodé de la nappe. Tibby s’est surpassé comme de coutume. Je sais que Lord Fawley aura tôt fait de venir m’objecter ses réserves sur le petit coup d’éclat de ce jour. Il faut dire que Herr Bauer a frappé fort. Plus fort que ce à quoi je m’attendais. Un coup de poing dans les gencives du Ministère… où travaille ce cher Melchior. J’attends déjà le jugement sans appel sur l’immoralité de cette musique et la veulerie de la méthode. Je n’ai qu’une chose à répondre à cela, un parfait argument : Je ne savais pas. Quelle meilleure ligne de défense ? Le sourire s’élargit tandis que naît un pouffement. Merci, Herr Bauer de ne m’avoir pas mise au courant de la nature exacte de ce nouveau titre.

Les barrières du manoir vrombissent et se calment. Lord Fawley comme Nigel sont de ceux à pouvoir aller et venir librement sur les terres Malefoy. Je ne sais s’ils seront venus tous deux me faire le plaisir de déjeuner en ma compagnie, mais je ne doute pas que le vieux Lord me fera la grâce de sa présence. Un coup de baguette enflamme l’âtre, illumine la pièce. J’entends la porte s’ouvrir, le babillement de Tibby qui accueille mes invités. Et me voici prête à affronter la tempête.

769 mots


PS : pardon pour la longue attente <3 Si d'autres sangs purs ont souhaité se joindre au repas, n'hésitez pas à venir <3

Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
hiboux : 165
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Jeu 20 Fév - 23:33

FAWLEY
Nigel

Black
Narcissa

La musique ouvre l'appétit




Tu as tourné en rond toute la sainte journée. Plusieurs heures, tout du moins. Le concert de ce matin semble déjà être le souvenir d'une autre décennie. Trop de choses se mélangent en toi, pesant lourdement sur ton cœur.

Le plus pressant, sans aucun doute, est l’invitation de l’Enchanteresse qui pèse dans ton crâne et semble s’incruster dans chaque neurone. Une partie de ton esprit le crie, le clame, tu n’as aucune raison d’hésiter, d’être encore là, vêtu d’un habit de maison, Talisker à tes pieds, à regarder ta mère broder en silence.

Non, tu devrais être vêtu de tes plus beaux tissus, tes cheveux savamment brossés, ta cologne délicatement apposé sur ta clavicule, tes poignets, et juste derrière l’oreille. Ca semble évident. Ton corps et ton âme le savent, autant que tu prétendes aimer cela, tu n'es pas fait pour rester dans l'ombre, à surveiller de loin sans pouvoir agir.

Le pianotement incessant et impatient de tes doigts sur le bois du bras du fauteuil où tu es engoncé semble fatiguer ta mère, qui relève la tête avec une moue de désapprobation. Tu as l'impression d'avoir quatorze ans, vil adolescent réprimandé pour sa musique allemande lancée à fond. Tu lèves les yeux au ciel et te redresses prestement, te grattant la gorge une fois, deux fois, avant de laisser échapper :

- Je devrais y aller tu penses ?

Tu peux presque entendre les milles et un retournements d'yeux de ta mère alors qu'elle répond, comme si de rien n'était :

- Cela serait sûrement judicieux, mon chéri.

Évidemment, la bonne femme a sorti l'argument fatal, auquel tu ne peux rien rétorquer. Ce chéri, qu'elle seule a encore le droit de prononcer, à l'âge que tu as, semble sceller ton destin. Évidemment qu'il faut que tu y ailles.

Tu fais des allers et retours, dans le salon, hésitant à contacter Melchior, à y aller avec lui, quand enfin le ridicule de la situation te frappe de pleins fouets. C'est vraiment cet homme-là, avec sa confiance de boursouflet, qui souhaite impressionner et prendre place auprès de cette sacrée enchanteresse ? Tu es risible.

Aussitôt, une détermination froide vient prendre place sur ton visage. Tes réflexes d'antan, ces habitudes de ton autre vie de tout contrôler et d'être là personne que tout individu dans la pièce cherchait du regard, ces manières là finissent par te revenir, et déjà ton maintien s'ajuste.

Les épaules redressées, légèrement plus carrées, tu fais signe à l'elfe de maison d'aller repasser tes vêtements, et de faire en sorte que ton grand manteau soit épousseté de toutes traces douteuses qui aient pu le tacher après le concert de la matinée. Tu te tournes vers ta mère, grommelant un "Préviens père que je serai chez les Malefoy, s'il souhaite nous rejoindre" avant de t'échapper vers les étages, pour revêtir les vêtements dûment préparés.

Tu doutes que ton père ne vous rejoigne, il n'attend après tout rien d'autre que cela, que tu reprennes enfin ta table auprès du conseil, et que tu le laisses vaquer à sa vie de fils qui n'a jamais eu à se mêler de la politique, dûment protégé par son grand frère l'ayant précédé. Piètre parent.

Ta robe, d’un bleu nuit, répond avec classe au gris de ton manteau long. Tu t’observes, quelques secondes, dans le miroir plein-pied du couloir, et fais une moue satisfaite. Cela suffira pour un déjeuner. D’un geste, tu saisis la bouteille de vin, venue de Bourgogne suite à un voyage de ton père, l’an passé, dans la région française, et observe le millésime. Bien, cela suffira.

Les talons de tes chaussures claquent sur le bois des escaliers que tu dévales, saisissant à la volée une longue écharpe d’un bleu plus clair sur un porte-manteau dans le hall, pour venir passer la tête par la porte du salon. Non, Melchior n’est pas passé. Tu hausses les épaules, lisses une dernière fois tes vêtements, et en quelques pas, te retrouves dans le corridor où le transplanage est autorisé. D’un pivotement des pieds, tu as disparu du Manoir, et tu te retrouves face aux grilles de la bâtisse Malefoy.

Sacrée bâtisse, tout de même. Tu n’as pas le temps de faire un geste de baguette pour avertir de ta présence que déjà les grilles s’entrouvrent, t’offrant libre chemin, et tu traces rapidement, bougonnant de ce froid glacial, pour retrouver l’entrée. Déjà, l’elfe de maison semble t’attendre, il fait une petite courbette en t’accueillant :

- Bonjour, Monsieur Fawley. Veuillez bien me suivre dans ce couloir, que je vous allège de votre manteau.

Tu as, au fond du ventre, cette même boule d’adrénaline et d’excitation incomparable qui te dévorait avant d’entrer sur scène, de débarquer devant les juges et jurés. Tes affaires sont vite données, et tes pas claquent avec hâte en direction du salon où l’elfe te guide, pour, enfin, croiser Narcissa, et pouvoir discuter avec elle. Il est temps de prendre des décisions, de choisir où est-ce que tu te placeras, dans cette nouvelle ère.

Mais, d’abord, place aux bonnes manières. Ton sourire se fait immédiatement charmeur, d’un charisme qui fait fondre toutes personnes, à la vue de la forteresse blonde. Tu t’approches, ta main venant se glisser pour saisir la sienne.

- Rebonjour, cousine. Comme tu le vois, je n’ai pas réussi à me tenir éloigné bien trop longtemps, admets-tu alors que tes lèvres viennent, en toute simplicité, déposer un petit baise-main taquin. C’est comme ça qu’ils font, les autres du conseil, j’ai tout bon ? singes-tu, moqueur, relâchant déjà sa main pour reprendre les distances que vous aviez d’ordinaire, habitués l’un à l’autre, comme tout cousin ayant grandi ensemble, et pourtant avec cette retenue des gens dont on croirait qu’ils ne se sont croisés qu’une ou deux fois. C’est toujours aussi charmant, chez toi. J’y passerai bien plus souvent.

Et ton sourire, cette fois, se fait rapace - c’est le sourire de ceux qui annoncent, qu’à présent, les choses commencent. Enfin, presque. Tu attends encore, avec la politesse des gens de ton rang, ton sacré ancêtre pour lancer les hostilités. Hmm, pardon. Les festivités.


ft. @Narcissa Black-Malefoy, @Melchior C. Fawley, 1003 mots

Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
MEMBRE
hiboux : 189
pictures : La Musique ouvre l'appétit (ft. les Fawley)  68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f32776243496b4b325f42504978773d3d2d3532393837333937312e313531303762333666656637366661623731393932303138373831342e676966
Lun 24 Fév - 4:43

La musique ouvre l'appétit.
Appuyé sur ma canne, je regarde la croix qui me fait face, et à mon tour, je souffre.
Je souffre d’être un vieillard qui a perdu le goût pour le conflit armé il y a trop longtemps pour vouloir aujourd’hui prendre les armes pour ou avec ceux que je chéris et que je m’étais juré de protéger. Je souffre de ce satané orgueil, de ces certitudes qui sont les miennes, d’être un homme droit, important, un lord, d’avoir un poids politique, des soutiens, des obligations… Et que tout cela ne me soit d’aucune forme d’aide ou de réconfort cet après midi. Je souffre, parce que je les vois se pourrir, se damner à organiser le début d’une guerre civile un dimanche après midi sur une place bondée, embrigader avec eux des enfants innocents – et que je ne peux rien faire pour faire cesser cette folie. Je souffre, parce que je les aime, ces idiots, mon neveu, ma nièce, mais que mon amour ne pourra jamais suffire ; parce que ce que j’aurais aimé leur apprendre, ce que je voudrais partager avec eux, ils ne le comprennent pas. Le vieux Melchior, moralisateur, froid, dur, sûr de sa vertu… Le vieux Melchior, seul dans son grand manoir, pleurant la tête contre le mur, sous la croix. Pourquoi mes vieux jours ne peuvent-ils pas être des jours de joies, de paix ? Pourquoi encore ces épreuves ? J’ai vécu en méprisant la femme qui était la mienne, ne pourrais-je pas mourir sans m’être libéré de toute forme de rancœur envers ceux que je devrais adorer sans méfiance, sans colère ?

Et cette musique qui m’a brisé les oreilles. Quelle horrible façon d’utiliser sa voix ! Le pire, c’est qu’ils l’ont fait en sachant parfaitement le pouvoir qu’une chanson peut avoir, ils ont perverti le talent que Dieu leur a donné (et si leur musique n’est pas à mon goût, cela ne regarde que moi, s’ils sont tant applaudis c’est qu’ils doivent être bons dans leur domaine ces bougres), et pire que tout, ils ont perverti la voix des enfants ! Les yeux clos et encore gonflés, je revois sur mes paupières fermées le faux Potter se jetant sur les enfants pour les dévorer, et ces idiots de musiciens en rempart contre une menace qui n’est même pas réelle. L’horrible chanson résonne à mes oreilles. Es ist mein Teil ! - Nein ! Mein Teil ! - Nein ! Da, das ist mein Teil ! - Nein ! Mein Teil – Nein ! Et ces voix lugubres d’enfants, comme si j’étais encore en plein concert, qui semblent éclater mes tympans. Je me recroqueville contre le mur, et ce qui avait été de la colère il n’y a pas deux heures ressemble maintenant beaucoup à du désespoir. Ici, seul, à l’abri des regards, des jugements, je me laisse aller à mon malheur horrifié. Je ne sais pas combien de temps je reste accroupi contre le mur, à me boucher les oreilles pour ne plus entendre une musique qui n’existe de toute façon plus que dans ma tête, à hurler en silence pour couvrir le bruit de ma colère. Pardonnez-moi Seigneur, pardonnez-les.

Après un temps beaucoup trop long, j’ouvre les yeux et lève à nouveau la tête vers la croix. Ce n’est pas à ça que devrait servir la musique – elle doit apaiser, et non pas asservir. Je me racle la gorge, je me mets à genoux, me redresse et prend mon souffle. Moi aussi, je sais chanter, et je connais des chants qui protégeront de cette folie, qui chasseront cette colère qui me tient.

« Pater noster, qui es in caelis,
sanctificetur nomen tuum ;
adveniat regnum tuum ;
fiat voluntas tua
sicut in caelo et in terra.
Panem nostrum quotidianum
da nobis hodie,
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus
debitoribus nostris,
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo.
 »
En musique - début à 0:13

Ma voix résonne dans le manoir vide. Ici, nul public pour m’entendre, pour crier, pour s’époumoner avec moi. Aucun poing ne se lève. Cette chanson, elle n’est que pour moi, et que pour le Seigneur. Je ne veux pas me donner en spectacle, je ne cherche pas à convaincre. Je me réfugie dans Son amour, je me laisse envahir par Sa paix. Ils pourraient s’entre-tuer là bas – je ne sais pas, je suis parti quand on a demandé à ce que l’on se disperse, refusant d’entrer dans un conflit un dimanche – que je ne me relèverais pas. Je choisis la paix, je choisis le bonheur, même s’il doit passer par le renoncement à ce qui m’est le plus cher. Si ma nièce ne me convainc pas que c’est réellement, sincèrement sa volonté, alors c’est à Potter que j’offrirais ce que je peux encore apporter à mon âge et dans ma position. Je ne resterai pas neutre éternellement, j’œuvrerai pour la paix – même si c’est encore contre ceux que j’aime. Si je n’arrive pas à me débarrasser de mon orgueil, au moins je peux le rendre constructif. Le dîner de ce soir est une première étape dans le choix que je me dois de faire. J’aperçois Maestro dont le visage dépasse derrière un mur et qui n’ose pas avancer. « Tout va bien monsieur ? » J’adresse au vieil elfe un sourire triste et me redresse. Je dois frotter mes jambes endolories par la position accroupie puis à genoux. Ah, je suis trop vieux pour me laisser aller ainsi. « Ça ira Maestro, merci. Fais-moi couler un bain s’il te plaît, prépare moi une tenue propre aussi – celle-ci ne l’est plus après mon bain de foule ce matin. Je ne mange pas ici ce soir. » Il acquiesce. « Bien sûr Monsieur, comme vous le direz. » Il part au petit trot, et je soupire. Quel âge a-t-il maintenant ? Comment fait-il pour être encore aussi vif quand resté prostré dans une position aussi désagréable une demie heure me fait aussi mal ? Je récupère ma canne que j’avais posé contre le mur, et j’adresse un dernier regard à la croix.
Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer? En toi est mon espérance.

**

Lavé, coiffé, parfumé et habillé d’un nouveau costume, il ne reste plus rien sur ma figure qui puisse laisser envisager mon malaise de tout à l’heure. Aussi vrai que j’aime sincèrement Narcissa et Nigel, jamais je ne me laisserai aller de la sorte devant eux. L’heure n’est plus aux pleurs, elle est à la morale. Ils m’en voudront sans doute, ils m’accuseront d’être trop dur, trop injuste peut être. Cela ne m’atteint pas. Qu’ils comprennent ou non, je rentrerai ce soir dans un manoir vide, qu’ils comprennent ou pas, si un seul de mes mots peut un jour les conduire à s’interroger, à devenir meilleurs – s’il reste quelque chose à sauver de leurs âmes et dans leurs cœurs, alors cela en aura valu la peine. Je me reconstitue ce masque du vieux lord sévère – qui n’en est pas vraiment un d’ailleurs. Ils savent que je vais leur servir des reproches, je sais qu’ils vont se trouver des excuses. Reste à savoir s’ils seront convaincants.

Je transplane devant les grilles du manoir Malefoy, et ma venue semblait attendue parce que je n’ai rien à faire ni à attendre pour les voir s’ouvrir devant moi. Je traverse le parc d’un pas tranquille, appuyé sur ma canne. L’elfe m’attend à la porte – Tibby si ma mémoire est bonne (ce que je crois volontiers), et si je ne le confonds pas avec un de ses congénères. « Bonsoir Lord Fawley. Permettez que je vous débarrasse de votre manteau et chapeau. » Je lui tend le chapeau de feutre noir et retire le long manteau dont je m’étais paré. Dessous, mon costume est d’un blanc immaculé - je viens en paix. Je réajuste la chevalière Fawley à mon doigt et me tourne vers l’elfe. « Veuillez me suivre s’il vous plaît. » Je glisse derrière l’elfe dans le long couloir. Il faut admettre que le lieu dégage quelque chose, et qu’il n’a rien d’étonnant qu’il ait été deux fois à présent un quartier général ces dernières années. Grande, riche, ancienne – et peut être un peu tape à l’œil, la demeure Malefoy reste particulièrement impressionnante par la beauté de ses vieilles pierres et la justesse du goût qui l’a décorée. Pas que je ne trouve à rougir en la comparant à ma propre demeure – quoique je sois un homme plus austère qu’un Lucius Malefoy, mais cela me marque à chaque fois. L’on me fait entrer dans la salle des banquets, et je constate presque avec surprise que Nigel est arrivé avant moi, et qu’il a fait plus d’effort pour sa tenue que ce matin. Narcissa en revanche, a comme plus tôt aujourd’hui déployé beaucoup de faste pour un simple déjeuner. J’imagine que l’orgueil est le péché de notre race, et que le sien s’affiche par des débauches de moyens qui pourraient aisément être évités. Je me force cependant à leur sourire alors que je m’avance vers elle. « Bonsoir Narcissa, bonsoir Nigel. Tu es très charmant ce soir mon cher neveu. Et toi aussi bien sûr. » Je dépose sur la joue de ma nièce un baiser avant d’aller m’asseoir au siège qui doit être le mien puisqu’ils n’y sont pas assis. « Tu attends d’autres personnes, ou tu as voulu nous recevoir en mettant les petits plats dans les grands ? » Je n’ai même pas le cœur de m’appesentir plus sur l’absence de nécessité de toute cela. « Dîtes-moi, avant toute chose, l’un d’entre vous est-il resté assez longtemps cet après midi pour m’assurer que cette stupide petite sauterie organisée pour l’anniversaire de cher Lucius ne s’est pas terminée en drame ? » D’ailleurs, pas de Lucius à l’horizon. C’est dommage, je lui aurais volontiers demander son avis sur tout cela.

Code by FRIMELDA

Désolée j'ai mis du temps à m'y mettre. J'ai un peu galéré, alors n'hésitez pas à me dire si ça ne vous va pas par mp. :smi62:

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