Ϟ Une vie normale Ϟ

C’est quoi une vie normale. Après tout, chaque histoire est différente, non. On a tous des chemins différents qui nous forgent et font ce que nous sommes. Parfois, nos chemins croisent d'autres chemins plus ou moins tortueux, on fait un bout de route ensemble avant que la vie nous sépare de nouveau. Et ainsi de suite. J’ai eu une vie normale, du moins, les dix premières années de ma vie. Je suis né à St Mangouste, à Londres, comme la plupart des sorciers de ce monde. Mes parents étaient mangemorts, j’ai donc grandi dans cette univers de pouvoir et de crainte, d’espoir de retour mais aussi cette peur de mourir à tout moment. J’ai été éduqué afin de devenir un parfait petit soldat, une armée redoutable due à ma particularité que j’ai héritée des ancêtres de ma mère. Depuis mon plus jeune âge, on m’a appris à contrôler ce don, à le cacher aussi, afin d’avoir un coup d’avance plus tard.

Ϟ Et tout bascula. Ϟ

Peu avant mes dix ans, ma mère est tombé gravement malade. J’ai vécu la pire année de ma vie, en la regardant mourir à petit feu sous mes yeux d’enfant, totalement impuissant. J’ai trouvé un moyen de tromper la gravité de la chose, tout en m’entrainant à maîtriser mon don. Chaque jour, je passais du temps avec ma mère, à lui lire un livre, prenant l'apparence des personnages en fonction de leurs descriptions. Parfois, j’y arrivais, mais parfois, c’était plus compliqué. Cependant, j’arrivais à mon échelle, à faire oublier sa maladie à ma mère. Et rien que pour ça, je ne changerais ses souvenirs pour rien au monde. Mais voilà, la vie est bien cruelle, et elle m’a prit ma mère dans la pire des souffrances, le soir de Noel... Depuis, je déteste cette fête.

Ϟ Poudlard Ϟ

Quelques mois après la mort de ma mère, j’ai reçu un hibou, mais pas n’importe lequel. Un hibou de la plus grande école de sorcellerie, Poudlard. Depuis la mort de ma mère, j’avais perdu ma joie de vivre, car malgré la classe de ma famille, j’ai eu une enfance “normal” si on la compare à un autre enfant non mangemort. L’arrivé de ce parchemin a été une bouffée d’air frais. Un moyen de retrouver un semblant de cette vie “normale” que j’ai toujours connu.

En arrivant au château, je me souviens avoir été émerveillé, timide aussi, mais surtout, j’étais stressé. Stressé de devoir garder mon secret bien à l’abri, stressé de rencontrer d’autres enfants qui ne sont pas mangemort, stressé de savoir dans quelle maison j'allais finir. Quand mon nom a retenti dans la grande salle, une bouffé d’angoisse m’a tordue l’estomac, si bien que je suis resté bloqué sur place, j’avais l’impression d’avoir des ancres au pieds. C’est une pression au milieu de mon dos qui me propulse en avant, c’est à ce moment que j’ai croisé son regard,je ne savais pas qui il était, pourquoi il avait fait ça, mais j’ai lu sur son visage quelque chose qui m’a chamboulé. Il était serein, et il m'encourager alors qu’il ne me connaissait ni d’adam ni d’eve.  

C’est avec ce soutien inattendu que je suis finalement monté rejoindre le choixpeau. Sans surprise, j’ai fini chez les serpents, sous le regard de ce garçon mi-amusé, mi-triste. Cette tristesse, je ne l’ai compris que quand son tour est arrivé. Lui a fini chez les lions, les ennemies de notre maison à entendre les dires de mes camarades.

Mon parcours scolaire fut exemplaire, j’ai réussi à cacher à tout le monde mon secret, tout le monde sauf lui… Il m’a surpris un jour en train de m’entraîner, et m’a promis de garder mon secret, chose qu’il a fait. C’est ce qui nous a rapprochés. On passait notre temps à étudier ensemble, non sans se prendre des réflexions de la part de ma propre maison, mais je m’en foutais à un point… On s’entraidait sur nos points faible en cours, ce qui nous a permis d’avoir de bonnes notes.

Puis arriva un point important de notre amitié, le soir ou tout a basculé entre lui et moi. C’était en troisième année. On se baladait tranquillement dans le parc de l’école, juste avant le couvre-feu, et je m’amusais à imiter les professeurs. Je ne sais pas comment on en est arrivé à s’embrasser. C’était innocent, maladroit, mais tellement… Normal. Mais on savait que ce qui nous liait à cet instant, n’avait rien de normal, et on a gardé le secret, un de plus.

Cette histoire a pris fin de la pire manière qu’il soit. C’est aussi à ce moment-là que je me suis rendu compte que j’ai grandi du mauvais côté, ce côté sombre qui m’a prit celui qui m’a redonné goût à la vie. La guerre a pris bien des vies, à fait des blessés et des orphelins. Et elle m’a pris mon meilleur ami, mon premier amour. Je me souviendrais toujours du moment ou je suis rentré dans la grande salle, transformé en infirmerie de fortune, ou les vivants pleuraient leurs morts. Quand je l’ai vu sur le sol, totalement livide, j’ai senti mon cœur mourir avec lui.

Après la guerre et la chute de Voldemort, j’ai changé, fini les mangemorts, mais je n’ai pas pour autant adhéré à l’ordre, car si on y réfléchi, c’est a cause des deux camps qu’il a perdu la vie, c’est à cause de cette guerre que je suis en parti mort. Alors pourquoi les rejoindre ? Je suis maintenant neutre dans cette histoire, et pour appliquer ma neutralité, j’ai décidé de devenir Auror.

Ϟ Le début de ma vie d’adulte. Ϟ

Juste après avoir décroché mes ASPIC avec mention Optimale, j’ai demandé à entamer la formation pour devenir Auror, et mon Dieu que c’était dur. Ce ne sont pas les tests d’aptitude ou de personnalité qui m’ont fait défaut, mais bien ce stupide test de tapinois ! J’étais malade ce jour-là et très maladroit que j’aie failli louper mon épreuve. Mais finalement, j’y suis parvenu et j’ai été qualifié pour le poste d’Auror. Enfin, j’allais pouvoir lui rendre justice. Enfin, j'allais pouvoir appliquer ma neutralité dans mon travail afin de protéger les âmes sans défense. Enfin, j’aurais un semblant de vengeance, même si ce n’est pas ce qui me pousse au quotidien. Ce qui m’aide pour faire mon travail de la façon plus juste c’est de le rendre fier de moi. Je ne veux pas qu’il soit mort pour rien.