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“Un premier amour jette dans le coeur de profondes racines qui étouffent jusqu'aux germes des sentiments antérieurs.” — hinny
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Jeu 21 Nov - 19:45
“Un premier amour jette dans le coeur de profondes racines qui étouffent jusqu'aux germes des sentiments antérieurs.”
hinny
Les conflits sont toujours source de stress et de fatigue. Et c’est exactement ce que Ginny Weasley ressent en cet instant. Elle est fatiguée de voir sa famille s’entre-déchirer encore plus que ce qu’elle n’est déjà. Elle ne supporte plus d’entendre leurs paroles les uns envers les autres alors que pendant toutes ces années, ils ont été unis comme les dix doigts des deux mains. Où dont sont passés les souvenirs de cette époque ? La rouquine pourrait presque croire que toute son enfance idyllique n’est que le fruit de son imagination et que la triste réalité se trouve là, sous ses yeux, avec des parents séparés et des frères et sœurs répartis entre papa et maman. Et elle dans tout ça ? Et bien elle survit. Ni plus. Ni moins. Elle s’estime encore heureuse que le comportement de sa famille n’a pas changé à son égard. Molly reste une mère aimante et soucieuse des enfants qui lui restent. Lorsqu’elle voit Ginny arriver avec son moral au plus bas, elle ne peut pas s’empêcher de la questionner, de se faire du souci ; mais ne souhaitant nullement être la source d’un quelconque problème, la demoiselle répond que les entraînements de Quidditch la fatiguent énormément en vue des prochains matchs.

Le froid est au rendez-vous en ce mois de janvier 2004 et Ginny a pris l’habitude de se promener dans Londres pour essayer de penser à autres choses et s’aérer l’esprit. Parfois, elle ne supporte pas d’être enfermée dans son appartement qu’elle occupe lorsqu’elle n’est pas en déplacement à l’autre bout du pays ou dans un autre pour un match. Ses matchs se déroulent principalement aux Royaumes-Unis, mais les déplacements dans les pays européens ne sont pas rares. Jamais de sa vie, la rouquine n’a autant voyagé depuis qu’elle a intégré l’équipe des Harpies de Holyhead ; ses parents n’ayant jamais réellement eu les moyens d’offrir de véritables vacances à leurs enfants, hormis une fois, en 1993 où son père avait remporté un voyage en Égypte pour toute sa fratrie. Les meilleures vacances de sa vie. Ginny se souvient avoir beaucoup aimé ce pays, les pyramides, les pharaons, le marché du Caire. Un jour, elle y retournerait. Quand elle aurait moins de problème dans la tête, probablement. À l’heure actuelle des choses, la rouquine n’arrive pas toujours à cesser de penser aux différents problèmes dont elle doit faire face avec courage et bravoure. Le conflit qui réside au sein des Weasley continue de tourner inlassablement dans sa tête sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Parfois, elle aimerait oublier…

Ses pas la mènent bien malgré elle sur le chemin de traverse. Au gré de ses déambulations, elle s’est laissé porter là. Peut-être parce qu’elle doit racheter de nouveaux gants pour le Quidditch… Oui, c’est sûrement pour cette raison, pense-t-elle lorsqu’elle se demande ce qu’elle fait là au final. Ayant emportée avec elle quelques gallions, la jeune femme se rend dans la boutique Quality Quidditch Supplies. Lorsqu’elle franchit la porte de la boutique, elle retire son bonnet qu’elle fourre machinalement dans la poche de son blouson molletonné ; puis elle se met en recherche de sa paire de gants. Cette boutique, Ginny la connaît par cœur, ayant été dans l’équipe de Quidditch de Gryffondor dès sa quatrième année, elle était venue acheter ses premiers équipements avec les quelques gallions qu’elle avait réussi à économiser au mieux pour éviter à ses parents de débourser de leur argent. Aujourd’hui, l’argent n’est plus un problème et Ginny s’achète de nouveaux équipements dès qu’elle en a besoin ; car même si l’argent n’est plus un souci, ce n’est pas pour autant qu’elle fait des dépenses inutiles à gogo.

Alors qu’elle essaye une paire pour voir si elle va à ses mains, une petite voix la tire de ses pensées. Tournant la tête, elle découvre deux grands yeux noisette qui la fixent, des étoiles plein les prunelles, une affiche dans les mains. Aussitôt, Ginny salut cette ravissante demoiselle et cela s’enchaîne avec une demande d’autographe. Parfois, la rouquine est un peu surprise de cette popularité qui la suit depuis qu’elle a intégré l’équipe des Harpies, mais elle a toujours un mot gentil pour ceux qui la reconnaissent et elle signe parfois quelques posters, affiches, ou même morceaux de parchemin que les gens ont dans leur poche. Mais elle n’est pas sûre d’un jour réussir à s’habituer à cette popularité qui la suit. Alors qu’elle salut la jolie fillette qui rejoins aussitôt ses parents restés un peu à l’écart, Ginny se sent observée et elle tourne la tête ; ses prunelles se posant aussitôt sur celui qui avait un jour fait battre son cœur de petite fille de dix ans. Myocarde loupant quelques battements, elle met du temps à retrouver la parole avant de finalement réussir à souffler :

Harry…

Cela fait plusieurs mois maintenant qu’elle ne l’a pas vu en vrai. Les photos de lui ne manquent pas dans la Gazette du Sorcier, mais cela ne s’appelle pas voir quelqu’un physiquement parlant. Ginny l’observe pendant quelques secondes. Il a changé depuis la dernière fois qu’elle l’a vu. Quelque chose dans son regard n’est plus le même. Prise entre deux feux, la rousse ne sait pas réellement ce qu’elle doit penser ou faire vis-à-vis de lui, et pourtant, ce n’est pas ce qui empêche ses jambes de se mettre en marche et de se diriger vers lui ; son regard ne se détournant pas de lui, le feu de la bravoure brûlant en son sein.

Comment vas-tu ? demande-t-elle une fois arrivée à sa hauteur.

Des paroles qu’elle juge médiocre, mais pourtant, rien de réellement plus intelligent ne lui vient en tête sur l’instant.
(c) princessecapricieuse

Le Ministre

Le Ministre
MONSIEUR LE MINISTRE
hiboux : 435
Dim 24 Nov - 20:15


RACINES DU MAL
« Un premier amour jette dans le coeur de profondes racines qui étouffent jusqu'aux germes des sentiments antérieurs. »

Courir les rues de Londres d’un air affable est sans doute le meilleur office que puisse faire un Ministre. Cela prouve à la populace qu’il sympathise aux préoccupations du tout venant, qu’il se rapproche du menu fretin et circule dans le monde aussi aisément qu’il se confronte à la grosse poiscaille des hautes sphères politiques. C’est un masque plus simple à porter que celui du politicien. L’innocence des ruelles de Londres l’éloignent, un temps au moins, des obligations qu’il s’est infligé lui-même le jour où, pour la première fois, il a esquissé le terrible plan qui l’a amené aux plus hautes marches du pouvoir. C’est bien beau d’y parvenir, encore faut-il demeurer sur le barreau le plus élevé de l’échelle sociale. Les degrés s’atteignent au prix d’un effort, la durée d’un règne, quant à elle, ne s’offre qu’aux plus retors. Chacun vous le dirait. L’éviction du pouvoir des précédentes têtes coiffées des oripeaux du pouvoir en sont un criant exemple. Même celui dont il a commandité l’assassinat.

Faut-il s’empoisser les mains de sanglantes exactions pour le bien d’un monde meilleur. Machiavel ne suggérait pas autre comportement. Les ongles égarés sur le revers d’un mantel. Feutre sur le crâne, cravate enserrant la gorge. Soie exquise. Émeraude épinglée près du col. Discrétion d’une noblesse affichée avec retenue et sobriété. Ce que l’on attend d’un lord, semble-t-il, dans cette vieille Angleterre bouffie de convenances. Et les pensées s’envolent vers l’épineux cas « Black ». Jusqu’à ce que renaisse Regulus Black, la puissance de cette ancienne famille était sienne. Mais il s’est trouvé que le héros de guerre n’était pas si mort qu’on a bien voulu le croire. Il respire, Black. Pis, il perpétue la lignée de sang. Ce n’est qu’une erreur de Gringotts qui a attribué au ministre la puissance politique d’une famille si ancienne que son arbre généalogique s’entrelace sur les murs d’une pièce entière. Pourquoi diable la tapisserie n’a-t-elle indiqué la survie de Regulus Black  Pis, pourquoi n’indique-t-elle ni la petite Edwa, ni son frangin ?

Songes inquiets se brisent à l’esquisse délicate d’une voix trop longtemps restée loin des esgourdes ministérielles. Ginny. L’échine se crispe. Malaise mussé sous un sourire. Après tout, Hermione fut au courant du retour de Potter avant même celle que tous pensaient voir partager sa vie. La belle resplendit auréolée de sa crinière de flammes. Se prendre à espérer qu’aucun journaliste ne se soit perdu dans la cohue. Si le moindre scarabée égare ses élytres dans le tout-Londres, Skeeter pourra compter les secondes avant de finir en ornement mural. « Bonjour Ginny ».  Subtil trémolo ondoie jusqu’aux cordes vocales. Reprendre contenance. Penser à quelque chose d’exaspérant. Penser à Malefoy. La paume est tendue à l’égérie des Harpies de Holyhead, poigne de main. L’émoi file, simple souvenir d’adolescent caracolant sur une âme vieillie par le trépas et les échauffourées d’un aquarium trop petit pour les requins qui y louvoient. « Je vais bien, merci. Et toi ? » Sans doute la plus piètre entrée en matière de mémoire de Ministre. Que dire, en même temps ? L’exquise Ginevra Weasley n’est-elle, dans les plans d’Harry Potter, la divine oubliée ? L’amour de jeunesse abandonné sans plus de regret qu’un pincement au coeur ? La première dame à laquelle la position ne fut pas même proposée ? Il aurait pu, pourtant. Il y a bien songé une fois ou deux, nostalgique de la simplicité paisible de sa fréquentation. Et puis le destin en a décidé autrement. « J’ai vu votre dernier match ; sacré but à la vingt-troisième minute ! C’était bien joué. » Depuis combien de temps n’a-t-il parlé de Quidditch avec quelqu’un ?

Une éternité.
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Ven 6 Déc - 11:17
“Un premier amour jette dans le coeur de profondes racines qui étouffent jusqu'aux germes des sentiments antérieurs.”
hinny
Ginny ne se fera jamais à l’idée d’être une célébrité. Toute sa vie, elle a été la petite dernière de la fratrie Weasley – derrière six frères – qui a su s’imposer grâce à sa force de caractère. Mais elle n’a jamais eu une réelle renommée jusqu’à ce qu’elle entre dans l’équipe des Harpies. Au départ, les photos prises pour les différentes gazettes sorcières, les interviews, les demandes d’autographe ont été particulièrement déconcertant et elle s’était dit qu’elle finirait par s’habituer et que cela deviendrait quelque chose de normal. Mais en fin de compte, la jolie rousse ne s’y habituerait probablement pas. Elle continuera sans aucun doute à être surprise à chaque fois qu’on la reconnaîtra dans la rue. Actuellement, cependant, ce n’est pas tant ce nouvel autographe signé qui la met dans tous ses états, mais plutôt cette silhouette si souvent observée de loin, connue par cœur, et qu’elle pourrait distinguer sans le moindre problème ; Harry Potter se tenait là, devant elle, l’observant à quelques mètres de distance. Une place qu’elle-même avait si souvent occupé pendant plus de trois ans lors de ses jeunes années.

Ayant été à Gryffondor, maison synonyme de courage, Ginny n’en manque habituellement pas ; et pourtant, elle s’en arme quand il s’agit de se rapprocher de lui et de le saluer. Malgré sa démarche audacieuse, elle ne sait pas quoi lui dire d’autre que de lui demander comment il va. Pourtant, sa réponse l’intéresse réellement. Elle n’a pas eu l’occasion de beaucoup le voir ces derniers temps ; et puis il y a aussi le déchirement de sa famille qui n’aide pas à la situation. L’époque où tout le monde se retrouvait au Terrier lui manque énormément. Mais elle fait face à la situation, la tête aussi haute que possible ; bien que cela ne soit pas tous les jours faciles… Avoir les fesses entre deux chaises est vraiment inconfortable car lorsqu’elle souhaite défendre quelqu’un, elle sait d’avance qu’on viendra lui dire : « Tu as choisi ton camp à ce que je vois ! ». Alors elle préfère ne rien dire et écouter les horreurs que certains peuvent prononcer envers les autres même si cela lui arrache le cœur un peu plus à chaque fois...

Elle observe pendant quelques instants cette main tendue à son égard. Une vague de tristesse l’envahit subitement l’espace d’une seconde. Alors ils en sont rendus là. Se saluant comme de parfaits étrangers ou des connaissances de longue date. Comme s’ils n’avaient jamais été un jour en couple, ou au pire, amis comme ils ont pu l’être pendant de si longues années. Avec quelques réticences, qu’elle essaie de dissimuler au mieux, elle tend à son tour sa main afin de venir la loger dans la sienne toujours tendue. Un léger frisson remonte le long de son bras, faisant accélérer les battements de son myocarde, ravivant des souvenirs passés qu’elle croyait avoir rangé dans une boîte.

Je vais bien autant que possible, répond-t-elle avec franchise.

S’il y a bien une qualité qu’on peut octroyer à Ginny c’est bien celle-ci. Elle n’est pas du genre à mentir ; et pourquoi le faire face à Harry qui est parfaitement conscient de la situation actuelle des Weasley ? Mais ce n’est pas quelque chose qu’elle souhaite mettre sur le tapis. La jolie rouquine ne sait pas vraiment quoi penser de tout cela, et elle essaie d’être aussi pacifique que possible en temps normal… Harry la sauve de ses propres pensées en enchainant. Allant au-delà d’un petit échange banal. Un fin sourire vient se peindre sur ses lippes lorsqu’il complimente ses performances au Quidditch. Ginny se souvient précisément de ce moment, le souaffle callé dans le creux de son bras pendant qu’elle file à toute allure vers les buts. Elle s’était retrouvée encerclée par d’autres poursuiveurs de l’équipe adverse et d’un lancer complètement désespéré, elle avait tenté le tout pour le tout pour finalement réussir à mettre un but. La jolie rousse est parfois elle-même surprise par ses propres compétences.

Merci ! lance-t-elle. Je ne savais pas que tu suivais les matchs.

Il y a tant de choses qu’elle ne sait pas, en réalité. Ou plutôt qu’elle ne sait plus car avant tout cela, Ginny a passé des heures à l’observer de loin comme de près.

Alors, demande-t-elle finalement, qu’est-ce qui t’amène au Quality Quidditch Supplies ? La nostalgie ?
(c) princessecapricieuse

Le Ministre

Le Ministre
MONSIEUR LE MINISTRE
hiboux : 435
Mer 1 Jan - 12:09


RACINES DU MAL
« Un premier amour jette dans le coeur de profondes racines qui étouffent jusqu'aux germes des sentiments antérieurs. »

Se ressaisir. Difficile entreprise lorsque le sang bat aux oreilles. De mémoire de Ministre, même sa journée d’investiture fut moins propre à faire naître d’étranges émois dans les tréfonds de son corps. Peu sont ceux aptes à se vanter d’avoir fait vaciller le Ministre, mais Ginny représente l’un des derniers lambeaux le rattachant au passé, à une adolescence désormais lointaine. Le moussaillon a l’impression d’avoir vécu mille vies, abordé mille récifs, largué les amarres mille fois alors qu’il n’a fait qu’avancer dans la vie et espérer rendre meilleur ce monde magique laissé à la dérive. Pincements. Le coeur se serre, la paume s’emboîte dans celle de Ginevra. Et il réalise. Il comprend enfin.

Le garçon qui a survécu est mort. Le sentiment est étrange de prendre enfin conscience de ce qui s’est produit sous les obscurs rameaux de la Forêt Interdite. Sous les frondaisons ténébreuses, l’affrontement a ravagé les nuits, secoué les embruns sylvestres, fait exploser la sérénité sépulcrale des lieux. Et lorsque le silence est enfin revenu, l’adolescent était seul, vif dans les terres désolées. Il s’était alors enfui, acceptant qu’on le crût mort le temps de décider de la suite des événements. Il aurait pu disparaître et revenir à cette simple vie à laquelle il aspirait. Quitter le monde de la magie et s’enivrer de la normalité sereine qu’on lui avait si souvent dédaigné. Il aurait caché son existence, fui dans le monde moldu, trouvé femme à son goût et élevé une ribambelle de marmots.

Mais quelque chose l’a appelé. Un sentiment d’inachevé. Un goût de cendre dans le gosier. Et il lui fallut mettre en scène sa renaissance avec l’aide quelque peu involontaire de la délicate Hermione Granger. C’est le son de la voix de Ginny qui se fait carillon et extirpe notre bon ministre d’un étau de souvenirs. Il sourit à la mention de Quidditch qu’il a lui-même amené. « Je ne suis pas aussi assidu que je le voudrais pour assister aux matchs, mais quand je le peux, je viens les voir. » Incognito de préférence. Il ne faudrait pas qu’il vole la vedette aux équipes, et, surtout, cela lui offre quelques trop rares moments de répit. Mais il a raté les derniers, se contentant de lire les transcriptions dans le journal. Il faut dire que cette garce de Malefoy offrirait une distraction des plus émérites à n’importe quel politicien. L’exquise beauté froide de l’aristocrate n’ayant d’égale que la retorse perversion des rouages de son âme. Mais la question demeure : que fait-il dans ce magasin ? Le hasard seul a guidé ses pas : perdu dans ses pensées, il s’est laissé embarqué par le mouvement machinal de l’automate mû par ses seuls ressorts. Une enjambée après l’autre, le voici égaré dans ce monde de couleurs et de lumières. « Je suis venu trouver un cadeau d’anniversaire pour le fils d’un des diplomates actuellement en résidence à Londres. Dur dur de trouver un présent pour quelqu’un dont on ne connaît pas grand-chose, finalement. Je me disais qu’un article de Quidditch ou un livre, peut-être... » C’est vrai que cet anniversaire-là approche à grands pas et qu’il n’a encore rien trouvé. S’il doit encore demander à Hermione, comme l’an dernier, d’acheter quelque chose en son nom, il devine qu’elle va l’étriper. C’est qu’elle croule sous le boulot, ces derniers jours. « Je t’offre un café ? »

La question s’est envolée avant qu’il ne puisse la retenir.
Mais à quoi pense-t-il ? Rien, manifestement.
code by bat'phanie


PS : mille excuses pour l'affreux retard, j'ai eu une période un peu à vide et ai disparu sans laisser de traces. Je te remercie de ta patience et suis très confus de cette longue attente. je suis de retour, cela ne se reproduira pas =D

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Invité
Mer 8 Jan - 12:26
“Un premier amour jette dans le coeur de profondes racines qui étouffent jusqu'aux germes des sentiments antérieurs.”
hinny
Myocarde battant à toute allure, palpitations provoquées par la proximité de celui qui fut un jour l’être aimé. Ginny ne sait pas trop comment gérer toutes ces émotions qui l’envahissent d’un coup. Et pourtant, elle fait bonne figure, essaie de paraître normal là où Harry semble complètement démuni. La situation est bizarre, presque insupportable. La belle aux cheveux de feu donnerait absolument tout pour que les choses rentrent dans l’ordre ; à la normale ; comme avant. Pourquoi n’est-il pas possible de reprendre sa vie au fil de l’eau ? Comme s’il ne s’était jamais rien passé ? Qu’est-ce qui a fait qu’ils en sont là aujourd’hui ? C’est probablement dû à une accumulation de plusieurs choses différentes. Lesquelles exactement seraient, en revanche, difficile à dire. Cela lui semble tellement loin maintenant. Et pourtant, en termes d’années, c’est si proche. Ils ont fini par grandir sur deux chemins séparés. Parfois subtilement entrecroisés sans qu’ils ne soient amenés à se croiser. Et aujourd’hui, leurs routes respectives ont fini par marquer un croisement. Tous deux sont là, au beau milieu de cette intersection, à ne pas savoir quoi faire, ni réellement comment se comporter. Ginny se montre néanmoins avenante, échangeant sur des banalités d’un sujet tout fait : le Quidditch. Quoi de mieux que de parler de ce sport lorsqu’on se trouve dans une boutique de Quidditch ?

C’est sûr que tu dois être trop occupé avec ton poste de Ministre, répond-t-elle d’un vague hochement de tête.

Pourtant, Harry Potter est connu pour être le plus jeune joueur de Quidditch du siècle. A onze ans, très peu d’élèves ont intégré les équipes de Poudlard. Lui, il a fait l’exception en devenant un excellent poursuiveur. Là où une place dans l’équipe n’assure pas celle de l’année d’après, lui est resté pendant six ans à son poste d’attrapeur sans que personne ne remette en doute ses capacités à attraper le vif d’or, faisant ainsi remporter quasiment tous les matchs de Gryffondor. Il en est même devenu capitaine pendant un an. Il serait aisé de penser qu’il continuerait à suivre ce sport qui fut pendant un temps sa passion ; mais ce n’est que se fourvoyer que d’y croire. Néanmoins, apprendre qu’il lui arrive d’assister à certains de ses matchs – probablement au milieu de bien d’autres – fait naître quelques papillons endormis dans le creux de son estomac.

Un sourire vient se peindre sur ses lippes rosées lorsqu’il lui avoue être là pour un cadeau d’anniversaire. C’est sûr qu’offrir quelque chose à un enfant qu’on ne connaît pas, ce n’est pas aussi facile qu’on le pense. Il y a les effets de mode pour les trois quarts d’entre eux, mais il suffit de tomber sur l’un des rares enfants qui n’a pas grand intérêt pour le sujet, et tout un cadeau tombe à l’eau. Souhaitant bien faire, Ginny réfléchit rapidement à ce qui pourrait malgré tout plaire à un enfant, et dans sa réflexion, elle mordille légèrement sa lèvre inférieure, ses iris brièvement posés sur quelques rayonnages. Mais le fil de sa recherche se retrouve coupé net lorsque tombe cette question sortie de nulle part, et pourtant prononcée avec le son de cette voix qu’elle connaît pourtant par cœur, et qu’elle pourrait retrouver même au beau milieu d’un brouhaha infernal. Se figeant légèrement, Ginny n’en mène soudainement pas large. Et c’est tout aussi surprenant qu’elle s’entend répondre avec entrain :

Et bien, pourquoi pas, ? Oui, avec plaisir !

Qu’attend-t-elle exactement de cette invitation ? Si Ronald avait été à sa place, il aurait probablement envoyé son ancien meilleur ami sur les roses en lui vociférant qu’il n’est qu’un crétin fini. Mais Ginny, elle, s’en voit incapable. Elle se sent complètement démunie face à la situation. Elle aimerait pouvoir choisir un camp, ce serait probablement plus simple à vivre, mais elle ne peut pas. Elle est probablement le dernier maillon qui maintient la famille Weasley unie ; mais peut-être se trompe-t-elle sur cela aussi…

Tu veux qu’on choisisse un cadeau ensemble, avant ? Je suis sûre qu’on peut rapidement trouver ! Ils ont sorti un nouvel exemplaire du Quidditch à travers les âges. C’est un bel ouvrage avec des illustrations mobiles. Peut-être que ça lui plairait ?

Que fait-elle ? Essaie-t-elle de gagner du temps afin de pouvoir se préparer psychologiquement à prendre un café avec l’Elu ? C’est fort probable. Mais en même temps, elle n’a pas envie de voir Harry repartir les mains vides de cadeau pour cet enfant probablement venu de loin ; alors un entre-deux semble être un bon compromis.
(c) princessecapricieuse

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