AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment :
Code promo Nike : -25% dès 50€ ...
Voir le deal

Le retour du Petit Gnome ! [Severus Rogue]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Eirian Almasdóttir

Eirian Almasdóttir
MEMBRE
hiboux : 385
pictures : Le retour du Petit Gnome ! [Severus Rogue] 190218090309833479
Ven 1 Nov - 2:07
Faut croire qu'Eirian commençait à s'habituer à cette nouvelle vie, puisque le retour des vacances de Yule se firent moins amère, moins douloureux ; cette fois, les larmes ne vinrent pas au moment des adieux. La fillette avait enfilé son uniforme sans aucune protestation - ou juste un soupir, pour la forme - et elle retourna à Poudlard la veille de la rentrée pour éviter le stresse, la course, le calvaire de poser rapidement ses valises avant de rentrer si tôt en cours. Bref, cette fois, elle faisait les choses bien. Elle était presque motivée à reprendre sa mésaventure d'Apprentie Sorcière. Aurait-on remplacer Eirian par un changeling ? Ou bien le fait de revoir son Monsieur Severus préféré l'avait rendu beaucoup plus raisonnable ? Ha peut-être bien, puisqu'elle gravissait les escaliers avec un certains empressement. A peine avait-elle déposée ses affaires dans le dortoir des petits blaireautins, rangé ses vêtements dans les tiroirs et placard, qu'elle s'était hâtée de s'extirper de la tanière pour voir la terrible chauve-souris. Et ce terrible directeur se doutait-il qu'une petite gnome adorablement chiante se rapprochait dangereusement de son domaine pour le couvrir, encore une fois, de cadeaux ?

Ha, Monsieur Severus aura beau se plaindre, Eirian était têtue ; elle tenait à le remercier de tous les concessions qu'il faisait pour elle afin de faciliter sa scolarité. Il n'y était même pas obligé ! Il aurait pu la faire rentrer dans le moule des étudiants de l'Ordre d'Hermès, mais non, il lui avait laissé une chance de pouvoir s'épanouir, de ne pas faire ce terrible choix entre sa famille Verbena et son héritage maternelle, allant jusqu'à accepter son très cher Muninn ! Ha, il y avait donc un coeur sous son air grognon ! Il méritait bien tous ces cadeaux ! Et que proposait, cette fois-ci, la petite Poufsouffle à l'ancien Serpentard ? He bien, surprise ! Mais comme à son habitude, des présents liés au dernier Sabbat. Bon, c'est vrai, techniquement elle n'était pas obligé de le couvrir de cadeaux cette fois, puisque les vacances de Yule étaient imposées à tout le monde et pas seulement à elle. Mais chut, ce n'était qu'un détail ! Rien n'empêchera la petite de lui apporter ses offrandes, même ce foutu escalier même pas capable de rester fixe !

Arrivée enfin en haut de son calvaire, l'enfant dépoussiéra un peu son uniforme et le lissa à coup de mains un peu maladroit ; pourquoi ces Sorciers mettaient un point d'honneur sur l'apparence ? Ha moins que cela ne soit les Anglais ? Allez, pour Monsieur Severus, elle fera un petit effort, allant même passer ses doigts dans sa chevelure pour replacer quelques mèches rebelles. Un petit regard dans son sac pour voir si elle n'avait rien oublié et hop, on toque à la porte. Quelle idée aussi de devoir apprendre un mot de passe éphémère pour avoir une audience auprès du Grand et Terrible Directeur ! Pourtant, la dernière fois, frapper à son bureau suffisait à le faire sortir de sa tanière, donc, à quoi ça servait ce mot de passe ?! Simple détail, l'important à cet instant est de savoir s'il était là ou s'il avait entendu. Bon, ils étaient en fin d'après midi, donc, ça devrait aller, non ? Ou pire, et s'il s'amusait à l'ignorer ? Ha, elle n'avait pas dit son dernier mot ! Elle attendra le temps qu'il faudra pour lui offrir le contenu de son sac !
576 mots

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : Le retour du Petit Gnome ! [Severus Rogue] UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Dim 29 Déc - 22:26
PETIT GNOME



Tout est parfait.
Albus a déserté son portrait pour aller s’enjailler dans quelque cadre plus accueillant, m’offrant ainsi le luxe voluptueux, du calme et du silence. Thelma m’a apporté une théière de sa cuvée spéciale de thé au jasmin d’hiver et une montagne de biscuits orange/cacao dont l’amertume n’a d’égale que l’âpreté du thé. Morsmordre, qui a bien grandit au cours des derniers mois, s’est roulé en boule sur le bureau, le plumeau noir de sa queue balayant le vide dans un lent mouvement de balancier témoignant du profond sommeil dans lequel le chaton s’épanouit. Et par dessus-tout, Fumseck a enfin arrêté de me piquer toute nourriture sucrée mise à portée de main. On dirait que les mauvaises habitudes alimentaires de cet oiseau prises sous la houlette de mon prédécesseur commencent à se tarir.

Tout est parfait. Un bon livre à la main, le dos profondément calé dans le fauteuil lové derrière le bureau, je peux entendre le souffle du félin assoupi, les battements d’aile du phénix faisant son sport du jour sur les hauteurs des bibliothèques et des vitrines, le crépitement du feu dans l’âtre. La douce odeur du thé et des biscuits me chatouille les naseaux, mêlée à la fragrance inimitable du vieux papier jauni.

Car oui.
Personne ne peut battre une soirée passée en compagnie du très anglais et néanmoins très malin Hercule Poirot ! A ma décharge, c’est Lily qui m’a jadis converti aux romans policiers. Un coquet petit vice que je me fais fort d’entretenir en secret en planquant ces éditions de poche bon marché écornées et rapiécées dans les profondeurs les plus inavouables de ma bibliothèque. C’est à dire, juste à côté de mes rares ouvrages consacrés à la nécromancie. Agatha Christie est donc aussi dangereuse que les inferi de mon propre avis. Parce qu’Agatha Christie est une auteure moldue, sympathique, plébiscitée. Il ne manquerait plus que quelqu’un se rende compte que l’odieux directeur est humain. Une réputation s’effondrerait !

Le nez dans le livre, je ne soupçonne pas un seul instant du veule attentat qui s’ourdit en secret tandis que le petit pas pressé de miss Almasdottir résonne dans le couloir en contrebas. Cette petite est pour le moins une énigme, je n’ai jamais compris le moins du monde ce qui se tramait dans son petit cerveau. D’abord, il y a cette opiniâtreté dans le crime de m’appeler « Monsieur Severus » en me demandant de l’appeler Eirian… Du coup je persiste à l’appeler « Mademoiselle Almasdottir », ça lui fait les pieds. Il y a aussi son habitude de venir au club de potions, où elle n’est pas mauvaise du tout, d’ailleurs. Et puis cette manie de me faire des cadeaux à chacun des Sabbats qu’ils fêtent, chez les Verbenae, dans son petit village paumé (pour ne pas dire de bouseux… mais on ne le dira surtout pas, j’ai trop peur que l’armoire à glace qui lui serve d’oncle ne vienne jouer les gros bras).

Alors du coup, crac. Cette fois, j’ai prévu le coup. Je ne me laisserai pas surprendre ! Et c’est certainement très satisfait de moi que j’ai prévu, dût-elle passer au bureau, un petit quelque chose. On ne la lui fait pas deux fois, au Severus. La dernière fois, elle a pu profiter d’un moment de détresse émotionnelle de ma part. C’était la date anniversaire de la mort de Lily, j’avais beaucoup trop picolé pour oublier, je n’avais pas su réagir. Mais cette fois… Aha : Le paquet est là, emballé, à portée de main dans mon tiroir ! Gageons que ça la lui coupera ! Roublard, le Sevy !

Je sursaute lorsqu’un raclement se fait sur la porte. Quelqu’un toque. Vite ! Planquer l’Agatha Christie. J’ouvre un tiroir, fourre le bouquin dedans, le referme vivement avant d’autoriser l’inopportun à rentrer. La grande porte semble mettre une éternité à s’ouvrir pour révéler la présence d’une toute petite et tout à fait prévisible…

« Mademoiselle Almasdottir ! Entrez. Que me vaut votre visite ? »

Alors que la petite est invitée à s’approcher du bureau et s’asseoir sur une chaise en face de celui-ci, j’ai déjà machinalement attrapé une deuxième tasse pour la servir en thé. Quitte à se farcir le petit gnome, autant se montrer courtois.

708 mots

Eirian Almasdóttir

Eirian Almasdóttir
MEMBRE
hiboux : 385
pictures : Le retour du Petit Gnome ! [Severus Rogue] 190218090309833479
Dim 19 Jan - 3:00
Ha ?! Pas d'attente interminable pour pouvoir entrer dans son bureau ?! Mhmm, c'est louche tout ça ! Peut-être ne savait-il pas qu'elle se trouvait derrière sa porte...? Oui, cela doit être ça. Ou bien un piège ? Oui mais un piège pour quoi et de quelle nature ? Non, ça doit être un malentendu et la fillette n'allait pas se plaindre ! Cela la rendait toute joyeuse, voyant là comme le signe que cette « rentrée » des classes se passera bien et qu'elle commençait sans nul doute une nouvelle année bien plus optimiste qu'elle s'était imaginée. Alors Eirian prit son sac de lin et grimpa les escaliers en gambadant, le fredonnement de sa chanson norroise résonnant dans la pierre. Bonne humeur elle l'était et impossible de ne pas le voir avec cette petite bouille : rayonnante, empreint d'une affection profonde, la joie de retrouver comme un vieil ami qu'on n'a pas eu la chance de croiser depuis un moment... Tant de bons sentiments qui la saisirent lorsqu'elle poussa la porte de ce bureau. Sa voix s'emporta dans ce timbre solaire :

Bonjour Monsieur Severus !

Et clap clap font ses petits pas. Elle accoure comme un petit agneau retrouvant sa mère, ses yeux pétillants d'une gaieté simple à voir cette tasse de thé fumante qui l'attendait dès son arrivée. Alors hop, elle posa son petit sac en lin à côté de sa chaise, prit place face au Serpent et... Et la petite Poufsouffle cligna des paupières, son minois abordant une expression contrariée. Les sourcils froncés, son regard sombre balaya la pièce et, hop ! L'enfant glissa hors de son siège et s'empressa de récupérer un petit coussin. Et paf ! Elle le posa sur sa chaise qu'elle grimpa sans mal. Là, la contrariété s'envola pour un sentiment de satisfaction ; elle était à la bonne hauteur. Ben oui, elle était quand même légèrement en dessous de la taille habituelle pour une fille de son âge et elle n'aimait pas beaucoup avoir une grande différence de niveau visuel avec ses interlocuteurs. Elle aimait regarder dans les yeux. Généralement, chez elle, elle s'amusait à se mettre à genoux sur la chaise, surtout pour faire face à ce Colosse qu'est son Oncle, mais... He bien, elle aimait son grognon Monsieur Severus. Et elle le savait très à cheval sur l'étiquette. Donc, pour lui, par respect pour son hôte car, oui, elle était bien dans sa tanière, elle se pliait sans rechigner à ses codes d'usages. Donc, on reste bien assise sur son siège et hop, on défroisse la jupe de son uniforme... Faut quand même être vachement pointilleux pour être une parfaite Sorcière Anglaise, c'est d'un compliqué ! M'enfin, maintenant qu'elle était bien posée, Eirian tendit la main pour récupérer cette tasse qu'on lui tendait et remercia @Severus Rogue d'un hochement de tête. Quant à la raison de sa venue :

C'est pour vous offrir quelques cadeaux de Yule...

Et l'enfant se pencha pour récupérer son sac de lin qu'elle posa précautionneusement sur la table. Le bruit du verre rencontra le bois et l'enfant fit une légère grimace, craignant réveiller cette belle boule de poils moustachue. Les lanières lâchées, le tissus glissa le long d'une bouteille de verre et une bourse de cuir.

Je suis désolée... Ce n'est pas grand chose...

Et les joues de l'enfant s'empourprèrent, le visage s'abaissant de honte ; elle voudrait offrir plus à ce Directeur qui a fait beaucoup pour elle. Elle le sentait bien qu'elle avait eu droit comme à des traitements de faveur - on en parle de son magnifique corbeau qui peut partager sa vie d'Apprentie Sorcière et des cours particuliers de sa famille le week-end ? - et elle voudrait sincèrement lui montrer sa reconnaissance - qu'elle avait déjà exprimé verbalement lors de sa remise de cadeaux pour le lendemain de Samhain cependant ce n'est pas assez ! - mais elle était sincèrement gênée de ne pas pouvoir le faire à sa juste valeur : les ressources de son village sont rares et précieux. Ce qui semblait peu aux yeux d'une famille moderne de l'Ordre d'Hermès est en réalité beaucoup pour ces Verbenae, mais est-ce que Monsieur Severus le savait ?

C'est... C'est une bouteille d'Hydromel de notre village... Il est aux épices et au miel ! Les adultes ont dit qu'il était un peu traître... Et ça... c'est de la tisane médicinale de Mamie Hedda et d'Elin...

Sa petite voix s'étouffa jusqu'à mourir dans sa tasse de thé, étouffant dans une gorgée sa nervosité et sa gêne qui avait cramoisi son visage ; oui, c'était un peu ridicule d'offrir de la médecine Verbena pour un Maître Potionniste, mais cela avait beaucoup de valeur pour eux ! N'étant pas sûr qu'il aimera finalement, l'enfant estima que ce n'était pas nécessaire de lui dire ses effets ; quelque chose lui disait qu'il n'en prendra même pas. Mais Papi Orwenn disait que ce n'était pas bien grave, l'importance c'était l'attention. Elle s'accrocha à ça pour essayer de passer le cap de ce moment teinté d'une non-assurance et honte certaine, se concentrant sur le goût du breuvage. Son odeur aussi. Ça chatouillait ses narines et ses papilles. Les affolaient aussi : c'était nouveau et inattendu.

Il n'a pas le même le goût...

Eirian se souvenait de la saveur de la framboise qui l'avait accueilli la première fois qu'elle s'était rendue dans ce bureau. Elle ne reconnaissait pas la fleur - ou le fruit ? - qui accompagnait ce thé. Mais elle aimait bien, c'était juste différent. La chaleur du liquide qui glissa le long de sa gorge défit les boules de nerfs musculaires et diffusa de son estomac une sensation de plénitude ; rien de tel qu'un bon thé bien chaud pour aider la petite Poufsouffle à se détendre et à reprendre un peu d'assurance. On le remarquait bien à ses épaules crispés qui s'affaissaient dans un soupir mais aussi à ses petites jambes ; ils commencèrent à se balancer doucement dans le vide, comme à chaque fois qu'elle était animée d'un sentiment de gaieté et d'insouciance.
1 018 mots

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : Le retour du Petit Gnome ! [Severus Rogue] UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Lun 27 Jan - 18:27
PETIT GNOME



Le très prévisible « Bonjour Monsieur Severus » résonne dans le silence… Évidemment. Je crois qu’entre elle, l’indescriptible @HEKATE R. MURPHY et le grognon @VALUR FJALARSSON je commence à m’accoutumer aux étrangetés des Verbenae… Il n’y a finalement que le rejeton de ce dernier qui semble parfaitement fréquentable. Peut-être fera-t-on quelque chose de la jeune @Jökla Vularsdóttir ? … ou peut-être pas. Ne jamais vendre la carcasse de l’ourse avant de lui avoir fait la peau. J’observe le petit nain de jardin approcher du bureau, s’asseoir, froncer les sourcils, se relever, aller chercher un coussin sur le fauteuil dans l’angle du bureau, revenir vers la chaise, le poser, et s’asseoir à nouveau, désormais plus haute de quelques centimètres. Estomaqué, je n’arrive pas à savoir si je suis amusé ou irrité… Foutue verbena !

Enfin bon, elle a au moins hoché la tête en guise de remerciement pour le thé… je suppose que tout espoir n’est pas totalement perdu. Puis les mots s’écoulent de sa bouche tandis qu’elle annonce des cadeaux, fouille le sac en lin posé près d’elle. Un cadeau. Je le savais ! Aha ! Victoire ! Je tâche de garder un air impassible, mais c’est très dur ; j’aurais envie d’exulter et de prendre une pose victorieuse : je le savais ! Toutes ces heures passées à me creuser la cervelle pour savoir ce qui pourrait faire plaisir à la petite Eirian n’ont pas été vaines ! Je tiens ma vengeance parfaite ! Un cadeau en représailles ! A tous les coups, ça va la lui couper : elle ne s’y attendra certainement pas, et ça lui fera passer l’envie d’embêter « Monsieur Severus » ! Les coins de mes lèvres affichent un léger sourire, même si je lutte pour rester inexpressif tandis qu’elle sort, sous l’oeil intéressé de Fumseck et les ronflements paisibles de Morsmordre deux bouteilles, une d’hydromel et une autre de tisane. Je suis étrangement guilleret, touché, peut-être, qu’elle ait pensé à cela, et plus heureux encore de lui rendre la pareille.

« Merci Mademoiselle Almasdottir, j’apprécie beaucoup votre geste. »

Je vire papi gâteaux, je suppose… J’ouvre un tiroir… celui-là même où j’ai fourré le Agatha Christie, merde ! Je prends rapidement deux paquets en dessous du livre et prie très fort pour que la gamine ne remarque pas le roman policier. La dernière chose dont j’ai besoin est qu’on torpille ma couverture de grand méchant directeur aussi sottement… Enfin, je suppose que le travail de sape inflexible de mon image de marque est déjà bien entamée par la petite Verbena… Si elle est déjà aussi insupportable à onze ans, que Merlin nous protège de sa crise d’adolescence dans quelques années ! j’attends qu’elle avale le thé qu’elle a dans la bouche afin qu’elle évite de le recracher de surprise.

« Par chance, Mademoiselle Almasdottir, je ne suis pas en reste : je vous dois un cadeau pour Samhain et un pour Yule. »

Les lèvres s’étiolent dans un fantôme de sourire tandis que je pousse vers elle un premier paquet emballé. Il contient dix macarons, cinq à la fraise, cinq à la myrtille achetés dans une obscure échoppe du Marché de Noël. Pour les avoir moi-même testés, je puis attester qu’ils ne sont pas empoisonnés… et du meilleur réconfort avec un bon bouquin !

« Ceci pour Samhain, avec, je le crains un peu de retard… Et celui-là pour Yule. »

Le deuxième paquet est déposé à côté du premier. Emballé dans le kraft reconnaissable de l’enseigne Fleury et Bott, il contient un exemplaire parfaitement neuf de l’Aide à l’étude des Runes.

«  C’est un ouvrage écrit par un collectif de sorciers sur les Runes. Comme il y a à la fois des Verbenae et des hermétiques dans les rédacteurs de ce livre, je doute que vos proches vous l’aient recommandé… c’est le manuel utilisé par les élèves de troisième année, ici, à Poudlard, pour apprendre les runes. Je ne sais pas s’il vous sera d’une grande aide, mais peut-être pourra-t-il vous aider à vous perfectionner dans l’utilisation de vos runes ou au moins vous aider à comprendre comment les sorciers de l’Ordre d’Hermès voient votre pratique magique. »

Je ne sais pas comment sera reçu ce cadeau, et à dire vrai, une fois n’est pas coutume, cela m’inquiète. C’est un cadeau dangereux, car elle pourrait se braquer en refusant cet ouvrage impie. Quelqu’un comme Valur l’aurait sans doute fait. Le manuel est sans doute lacunaire comparé à ce qu’elle a pu apprendre, et traite surtout des symbolismes des runes. Je l’ai choisi comme manuel pour les étudiants précisément parce qu’il laisse à distance les aspects les plus fanatiques, les plus religieux que quelqu’un comme Valur pourrait mettre derrière ces outils. Il n’est pas question de dieux, pas question d’Odin ou de Loki, seulement de runes, de symboles, et d’usages magiques. Ce choix de dissocier la magie de son enveloppe religieuse est un parti-pris dangereux. Mais c’est ainsi que de nombreux hermétiques voient les runes. Par ce livre, j’espère lui montrer que Verbenae et Hermétiques peuvent travailler ensemble sur un même ouvrage, mais aussi que l’on peut voir différemment les runes… et donc aussi les baguettes. J’espère qu’elle comprendra qu’elle peut s’approprier sa baguette, apprendre à s’en servir, puis l’intégrer à ses pratiques magiques, à sa vision du monde. Qu’elle pourra la faire sienne, un jour. Car oui, j’ai vu ses notes en sortilèges, et entendu plusieurs professeurs me mentionner qu’elle semblait avoir quelques difficultés d’intégration.

Et je me souviens vivement de nos conversations précédentes.

912 mots

Eirian Almasdóttir

Eirian Almasdóttir
MEMBRE
hiboux : 385
pictures : Le retour du Petit Gnome ! [Severus Rogue] 190218090309833479
Dim 2 Fév - 20:21
D'accord... C'était définitivement louche cette histoire ! Où est @Severus Rogue et qu'en avez-vous fait ?! Déjà qu'il la fasse entrer sans rechigner c'était déjà quelque peu suspect, mais qu'il accepte ses cadeaux avec la plus grande courtoisie, voir pire, avec gratitude ! Alors ça, ça l'en bouche un coin ! Et normalement, ses yeux se serraient écarquillés comme les deux bols de chocolat chaud qu'elle prenait le matin à Poudlard, mais ce fut une toute autre réaction faciale qui saisit le minois de la fillette : des rougeurs à faire jalouser Fumseck ! La petite blaireautin était toute guillerette, toute touchée, ses petites jambes se balançant nerveusement dans le vide. C'est fou comment ce petit coussin sous ses fesses ressemblait à un petit nuage ! Bon, allait, un petit effort, on va pas lui laisser gagner cette manche ! On se ressaisit, voilà, en agitant encore plus ses petites jambes comme pour émerger et on pince très fort ses lèvres pour étouffer le moindre sourire. Faut reprendre ses esprits, parce que Severus magouille quelque chose et si elle ne se concentrait pas, elle allait se faire avoir à nouveau ! Il semblait finalement un adversaire de taille, après tous ses mois sous son étiquette de Directeur, il se réveillait enfin pour contre-attaquer ! Ha ! La fin de cette année risquait d'être réjouissante si le grand Serpent était dans l’arène ! Mais foi de petite Verbena, elle n'allait pas le laisser la devancer après l'avance qu'elle avait pris sur lui ! Ha non !

De ce fait, Eirian suivit attentivement de son petit regard suspicieux les gestes du Grand Maître Sorcier et... Ho ? Hercule Poirot ?! C'est... Ben, pas étonnant en fait... C'est vrai que, maintenant qu'elle y pense, il avait l'aura d'aimer de bon vieux policiers avec des détectives so british. Bien calé dans un fauteuil, devant un feu de cheminé, avec une bonne tasse de thé, le chat sur ses genoux... Mais en parlant de ça... Petite Eirian fit tourner sa cuillère dans son thé d'un air soudain renfrogné après qu'une réflexion frappa sa conscience de plein fouet ; jusque là, elle ne s'en était pas rendu compte, mais il est vrai qu'elle n'a jamais eu l'occasion de parler littérature avec ses camarades, seulement avec le professeur @Lemony Anderson... Par les Grands Dieux, il ne manquerait plus qu'on lui dise que la lecture était devenu démodée pour les jeunes gens ! Elle voulait bien croire que son village était... rustique. Mais quand même ! Faudrait qu'elle en parle à un Poufsouffle au retour pour s'en assurer, mais il y avait plus urgent. Si urgent qu'Eirian eut tout juste le loisir de prendre une gorgée de son thé, la dégustation s'étant stoppée par deux paquets qu'on lui tendait. Par dessus sa tasse, la fillette fit de gros yeux. Mais qu'est-ce que...

« Par chance, Mademoiselle Almasdottir, je ne suis pas en reste : je vous dois un cadeau pour Samhain et un pour Yule. »
Hein ?!

Elle avait abaissée sa tasse si vite sous l'effet de surprise qu'elle s'en renversa sur ses mains. Visage aussi écarlate que les reflets du plumage de Fumseck, elle se confondait en excuse en lui empruntant une serviette et ne sût filer une pensée cohérente dans son esprit hormis des « Mais » nerveux. Par la barbe d'Odin, si elle pouvait se cacher sous les coussins du fauteuil ! Il avait osé ! L'enfant était toute ratatinée sur son siège, la tête bien rentrée entre ses épaules, elle ne savait plus comment réagir face à ça ! Et elle avait si chaud aux joues !

V-vous... vous... vous n'auriez pas dû...

Sa voix était un murmure tout timide et toute étouffée de gêne. Eirian osait tout juste prendre le premier paquet mais pour ce qui est de lever les yeux vers son interlocuteur, c'était impossible : elle était persuadée qu'en croisant son regard elle se transformerait en tomate, incapable de faire face à son regard victorieux et son demi-sourire narquois ! Le fourbe !

Qu'est-ce que...

Une jolie boite avec... des petits gâteaux tout ronds ! Tout colorés ! Tout beaux ! Les petits yeux de la petite Poufsouffle pétillèrent, charmée par ces douceurs dont elle ne connaissait ni le nom ni leur existence. On n'oserait même pas les manger ! Par leurs couleurs, elle imaginait qu'ils étaient à la famille des fruits rouges. Rha, décidément il avait bon goût dans l'art du Tea Time ce Monsieur Severus ! Et quoi de mieux en plus qu'un livre en accompagnement ?! Ses petites mirettes pétillèrent d'euphorie, petite joie accentuée par la reconnaissance de ce papier kraft. La librairie de son parrain ! Ses doigts déchirèrent l'emballage comme une enfant devant son cadeau de Noël et Pop ! Son petit minois se figea en découvrant le titre de l'ouvrage. C'est comme si tout ses fonction neuronale avaient cessés de fonctionner. Le bug absolu. Elle ne comprit pas sur le coup la raison de ce présent, c'était si... surprenant ? Ses deux petits bols de chocolat chaud se posèrent sur le Directeur, cherchant à écouter ses raisons qui... n'étaient pas si obscurs.

Si Eirian était surprise d'entendre ce genre de discours, savoir que c'était prononcé par Severus l'était moins. Des propos réfléchis, cohérents, sages... Cela lui ressemblait tellement. Papi Orwenn lui avait toujours dis ; le meilleur des cadeaux, c'est aussi savoir offrir une part de nous même. C'était ce qu'elle avait recherché avec les siens, cette bouteille d'hydromel maison et une bourse de tisane médicinale de Mamie Edda et Elin ; un petit village où ses semblables étaient des travailleurs, qui faisaient bien souvent leur quotidien à la force de leurs mains. Parfois c'était difficile, mais on veillait sur sois et on savait profiter des bonnes choses, des petits plaisirs de la vie. Et comme au reflet de cette bouteille de verre, le seul objet n'étant pas issus de leurs fabrications, parfois ils devaient conter sur les autres pour améliorer leur vie.

Alors la fillette eut un petit rire cristallin, posant l'objet sur ses genoux pour commencer à le feuilleter :

Il faut vraiment être un Monsieur Severus pour offrir ce livre à une Verbena ! Heureusement que Valur n'est pas là ! Par tous les Dieux, il serait tellement en colère !

Elle exprima son amusement d'un rire franc en lisant rapidement le sommaire, comme pour se préparer au prochain voyage intellectuel avec cet ouvrage. Son sourire ne se fanait guère, même en sachant ce qui l'attendait. Elle comprenait sa démarche, qui lui rappelait les sermons de son vieux Druide adoré : élargir sa perception du monde par les livres. L'enfant ne pense pas que ce manuel saura lui apprendre à bien manier les runes. En revanche, nul doute qu'il allait lui montrer une nouvelle vision de sa propre culture : un point de vue extérieur, plus pragmatique à l'image même des Sorciers de l'Ordre d'Hermès. Et ça, elle était bien curieuse de l'apprendre, même si elle risquait de pester ou de s'outrer, mais c'était là le jeu le plus amusant - surtout quand on le partage avec un ami mais ça c'est une autre histoire. Mais s'il y avait bien un cadeau qui refléterait bien son Directeur, c'est bien ce manuel ! Un objet de connaissance qui essaye tant bien que mal de lui apprendre la cohabitation entre deux cultures magiques différentes. Et n'était-ce pas ce que faisait Severus avec Eirian depuis le début de l'année en acceptant qu'elle garde ses moeurs tout en l'encourageant à travailler dure dans cette école ?

Je suis sûr que j'entendrais votre « Mademoiselle Almasdottir » à chaque fois que je le sortirais... Il vous ressemble beaucoup ce cadeau ! Je l'aime beaucoup ! Et j'en prendrais bien soin, c'est promis !

Et comme pour illustrer ses propos, elle prit le livre contre elle dans ses bras, un sourire rayonnant qui étiraient ses petites joues toutes rouges. Mais il y avait quand même une histoire à éclaircir, cachant sa mâchoire derrière son ouvrage en marmonnant tout timidement :

Mais vous n'êtes pas obligé de faire ça... Moi ça me fait juste plaisirs de vous offrir des cadeaux, je ne cherche pas quelques choses en retour...

Eirian se dandinait nerveusement sur son coussin, sentant son assurance se liquéfier au fil des mots qui s'étouffaient contre la couverture de son manuel. Oui, bon, elle était très heureuse d'avoir des cadeaux de sa part, très, très heureuse. Mais elle se sentirait mal s'il se faisait un devoir de lui faire un retour... A moins qu'il se vengeait. Très fortement probable. Avec son regard rieur et son petit coin de lèvres se soulevant d'un sourire sounois... Rha ! Après une victoire d'Eirian peu flatteuse pour Samhain - faut pas profiter de la faiblesse de son adversaire - celle de Severus pour Yule était bien écrasante ! Rien à dire, elle s'inclinait, le coup était magistrale ! Elle le reconnut à sa juste valeur en gonflant ses petites joues et en cachant son minois de tomate derrière son manuel. On n'apprenait pas au vieux singe à faire des grimaces, hein ?

... merci Monsieur Severus...

Profondément sincère et un remerciement qui semblait vibrer pour bien plus encore. Bien plus qu'une histoire de cadeaux. Et en parlant de cadeaux, l'enfant leva tout juste le regard de sa cachette et tendit la boite de ces tous beaux petits gâteaux au Directeur pour qu'il se serve. Après tout, c'était son cadeau et elle seule décidée de ce qu'elle en ferait, comme vouloir partager avec lui ces petites douceurs avec leur thé et... Mais c'est bon ces trucs ! Eirian s'était vite redressée sur son siège en dévisageant son macaron à la fraise qu'elle venait de croquer. Mais alors, avec le thé... Posant le livre sur ses genoux, levant sa tasse de thé - en prenant bien soin de soulever son petit doigts comme à l'anglaise - elle prit une gorgée après une bouchée et un rayon de soleil étincela cette petite bouille avec cette miette de macaron au coin de ses lèvres :

C'est trop bon !
1 692 mots

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : Le retour du Petit Gnome ! [Severus Rogue] UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Jeu 30 Avr - 23:41
PETIT GNOME


Le coeur tambourine un peu dans la poitrine. Severus Rogue, le grand méchant Severus Rogue, le terrible, l’odieux Severus Rogue est pris en flagrant délit en son fort intérieur : il a peur de décevoir la gamine. Sa sérénité sur les dix prochaines secondes dépend de sa capacité à faire sourire une môme verbena de onze années et quelques poussières. Parce que oui, sous cette armure de tissu noir et austère, il y a quand même un coeur qui fait boum boum. Oh, rassurez-vous, pas trop fort, juste de quoi faire circuler l’oxygène jusqu’au cerveau, juste de quoi ressentir suffisamment d’émotions pour n’être pas une machine. Car Severus Rogue, en dépit de la sordide réputation qu’on lui fait, n’est pas inhumain. Ou du moins pas plus que la moyenne, ses reliquats d’humanité bien cachés sous les oripaux d’un minois austère. Une façade qui s’effrite dans ce bureau, en entendant le rire cristallin de la gamine faire tinter les tasses et surprendre Fusmeck.

« Il faut vraiment être un Monsieur Severus pour offrir ce livre à une Verbena ! Heureusement que Valur n'est pas là ! Par tous les Dieux, il serait tellement en colère ! »

Le souvenir du bourrin de Viking, père de Jökla est encore vivace dans l’esprit de Severus, au moins autant que le coup de poing égrené dans la pommette du Directeur lorsque Valur appris que sa nièce avait fait une déplaisante rencontre avec un vampire lui laissant quelques décilitres de sang en moins et deux marques rougies sur la gorge. Il se souvient de l’ire du grand dégingandé qui sert d’artisan à toute la communauté Verbena de Grande Bretagne et de la roideur sèche de ses poings percutant sa joue. Os contre os. Deux chiens enragés, deux coqs dans l’espace de ce bureau. Et des cris, des silences. Une tempête née aussi soudainement qu’elle s’est éteinte. Severus ne peut donc que grimacer un peu au rappel de l’existence de ce taré de brigadier.

« je ne doute pas que vous ayez raison, en effet, Mademoiselle Almasdottir. Monsieur Fjalarsson et moi avons sans nul doute des approches très différentes de l’enseignement et de la transmission. Mais toute forme d’apprentissage est bonne à prendre, et je suis confiant. Je sais que vous saurez prendre ce livre pour ce qu’il est et n’en pas attendre de miracles. »

Il la voit trifouiller le livre, le feuilleter. Il ne peut s’empêcher de laisser l’encoignure de sa bouche esquisser un sourire. S’il avait eu la chance de connaître un autre parcours de vie, peut-être aurait-ce été avec son propre enfant qu’il tiendrait cette conversation à l’heure actuelle.

« Je suis sûr que j'entendrais votre « Mademoiselle Almasdottir » à chaque fois que je le sortirais... Il vous ressemble beaucoup ce cadeau ! Je l'aime beaucoup ! Et j'en prendrais bien soin, c'est promis ! »

Elle serre le livre contre elle de façon théâtrale avant de se figer, comme si elle avait pensé à quelque chose de terrible. Le Directeur voit passer le doute dans œil juste avant qu’une toute petite voix ne s’élève de derrière la couverture du livre.

« Mais vous n'êtes pas obligé de faire ça... Moi ça me fait juste plaisirs de vous offrir des cadeaux, je ne cherche pas quelques choses en retour... »

Comment diable voulez-vous résister à ça, hein ? Severus Rogue, le terrible Directeur, l’impitoyable et dramatique père des Serpentards, l’ignoble, l’indicible ex-mangemort qui reçoit chaque matin son lot de lettres d’insultes de même que son prédécesseur en recevait pour l’avoir engagé, ce monstre là qui a trop longtemps sévit dans les cachots de l’établissement est ému. Oui, ému de voir devant cette gamine dans ses petits souliers, le nez planqué derrière le livre comme s’il fallait ériger une barrière entre le monde et elle.

«  ... merci Monsieur Severus... »

Alors le sourire se fait enfin plus franc, infime ligne tracée de carmin sur un visage blême.

« Plaisir partagé, Mademoiselle Almasdottir. Disons que c’est une coutume à laquelle je ne vois pas de problème à me soumettre. »

Le pétillement de chaleur humaine embrase son œil d’ordinaire morne et froid. Colérique parfois. Tourmenté, souvent. Aussi est-il difficile de ne pas saisir le sous-texte de son message. Oui, Severus Rogue l’horrible, ne dit pas seulement qu’il « ne voit pas de problème à se soumettre à une coutume ancestrale du don et contre-don ». Non. Ce qu’il dit, à demi-mots, c’est qu’il a pris plaisir à chercher des cadeaux pour la gamine et que son coeur s’enflamme jusqu’à faire naître en lui une drôle d’envie de pleurer de joie, lorsqu’il la voit sourire de façon aussi radieuse pour une boite de biscuits et un bouquin. Il a longuement parlé avec les gardiens de la petite Almasdottir, il n’ignore pas la rudesse de son mode de vie rurale ni les éventuels problèmes d’argent, de chauffage, de nourriture, de survie qui peuvent venir avec eux. Et elle est si jeune. Une enfant. Trop jeune pour devoir se soucier de sa subsistance tout comme lui-même était trop jeune lorsqu’il a du s’inquiéter de l’argent du foyer Rogue dilapidé en bouteilles par son père. Mais lui avait sa mère pour la réconforter, au moins, et la perdre fut l’un des effondrements de son existence. Qui Eirian a-t-elle dans sa vie pour remplir pareil office ?

Alors oui, il sourit en la voyant prendre un macaron et pousser la boite vers lui pour qu’il se serve. Il la voit rayonner de joie en goûtant quelque chose qu’elle n’a probablement jamais goûté, et il accepte de bonne grâce de se prêter au jeu comme il l’aurait fait avec son enfant si son destin lui avait accordé une telle chance.

«  C'est trop bon ! »

Il prend un macaron dans la boite. Aussitôt Fumseck rapplique sur son épaule en lui donnant un coup de bec affectueux sur le dessus du crâne. Dumbledore l’a beaucoup trop mal élevé. Mais il voit le regard pétillant de la gamine, alors pour amuser la galerie, il veut bien se soumettre au jeu, une fois encore et rompt entre ses doigts un morceau de macaron pour le donner à l’oiseau qui semble se pâmer de bonheur.

« Il semblerait que Fumseck soit d’accord avec vous, son précédent sorcier l’a accoutumé à une alimentation beaucoup trop sucrée pour un phénix… J’ai bien essayé de calmer ses ardeurs, mais je crois qu’il prend un malin plaisir à piller les réserves de sucreries du château, pas vrai, Fumseck ? »

Et ce disant, l’un des longs doigts de sa main se perd dans les ramages de l’oiseau et lui gratouille la tête affectueusement. Un bref instant volé au morne quotidien pour eux tous, Eirian, Morsmordre lové près d'elle, l'oiseau et lui. Demain, il faudra revenir au fracas incessant du monde, mais ce soir, au moins un peu, Severus laisse son coeur se perdre dans la chaleur d'une ambiance familiale.

1183 mots

Contenu sponsorisé

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum