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Bad, bad news, one of us is gonna loose || Mika Su Nagase.
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: Fiches présentation

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Jeu 5 Sep - 20:27

Mika S. Nagase
Coeur d'Occamy
Nom Nagase ; Prénoms Mika Su ; Âge Dix-sept ans ; Date de naissance 29/05/1986 ; Lieu de naissance Kyoto ; Signe astrologique Tigre du feu / Gémeaux ; Nationalité Elle a la double nationalité Britannique et Japonaise ; Statut Civil Célibataire ; Préférences sexuelles Bisexuelle ; Statut du sang Sang-mêlée ; Tradition Euthanatoï  ; Baguette Bois de cerisier et crin de licorne, 25 centimètres, plutôt rigide ; Patronus Renard/Kitsune - Mika partage sa ruse, sa force, sa discrétion, son intelligence et sa faculté de changer d'apparence pour tromper les humains ; Dons Métamorphomage ; Pouvoirs Aucun ; Particularités Elle porte son tatouage rituel sur son épaule gauche - il représente un caméléon ; elle parle couramment japonais et anglais ; elle a des cicatrices sur son bras droit et sa jambe droite Activité Professionnelle, études, métier, autre Elève de septième année à Poudlard.
CARACTÈRE & ANECDOTES
Observatrice- Mika aime observer, elle sait se faire discrète et a une excellente mémoire. ; Egocentrique- Pour elle, si quelque chose ne sert pas son intérêt, alors elle n'a pas de raison de s'en occuper ; Ambitieuse- Elle est encore jeune mais elle sait déjà qu'elle a un excellent potentiel et qu'elle peut accomplir ce qu'elle veut si elle s'en donne les moyens, ce qu'elle fait évidemment ; Déterminée- Elle ne recule devient rien pour obtenir ce qu'elle veut, elle a été élevée comme ça, et jusqu'à maintenant, ça lui a réussi ; Calme- Mika ne perd pratiquement jamais son sang froid, elle aime la stratégie et les imprévus, c'est ce qui rend sa vie un peu plus pimentée ; Persuasive- Mika sait obtenir ce qu'elle veut et se montrer extrêmement convaincante, à n'importe quel sujet, elle aurait été une excellente politicienne, probablement ; Caméléon social- Puisqu'elle a dû apprendre à maitriser ses dons de métamorphomage depuis toute petite, Mika a par la même occasion apprit l'art de se fondre dans le décor, de s'adapter aux gens face à elle et aux situations qui se présentent. Il lui reste encore beaucoup de choses à apprendre mais elle se révèle être plutôt douée pour s'adapter à ses interlocuteurs et leur montrer ce qu'ils veulent voir.
CURRICULUM VITAE
« I wanna be alone, alone with you - does that make sense? I wanna steal your soul & hide you in my treasure chest. I don't know what to do - to do with your kiss on my neck. I don't know what feels true but this feels right so stay a sec & let me crawl inside your veins. »

Les robes légères voletaient au son de la musique, les rires suivants les mouvements des corps jusqu’à frapper les murs, et le doux parfum de la nuit se mêlait tranquillement aux arômes d’alcool étranger et de fumée âpre. Haiko Nagase porta son cigare à ses lèvres et inspira profondément, laissant ses yeux bruns balayer l’assemblée insouciante avec peu d’intérêt. Il n’avait jamais été un grand fan des événements sociaux venus d’autres cultures et pourtant il était là, un verre de whisky en main, assit à une vieille table trop abimée dans le fin fond de l’Angleterre. Cet exil n’était pas touristique ou personnel, il n’était là que pour le travail – Daiki l’aurait probablement tué s’il avait eu vent de son écart. Mais Haiko avait terminé sa mission tard, et il ne voulait que se détendre un peu avant de devoir repartir, le lendemain. Il voulait oublier, pour une minute ou dix, qu’il venait à nouveau d’ôter une vie. Non pas qu’il éprouvait des remords, loin de là, ce qui devait être fait pour le bien de la communauté ne lui posait aucun problème – c’était bien pour ça qu’il faisait parti des meilleurs assassins à disposition, d’ailleurs. Non, il avait simplement besoin de se sentir normal, une fois de temps en temps. D’oublier le poids qui pesait sur ses épaules pour se prendre à rêver d’une vie plus simple, plus calme.

Il ravala son soupir avec une gorgée de whisky et son regard capta les mouvements délicats d’un jupon de satin noir, dont les fines mailles dorées s’illuminaient sous la lumière jaune des ampoules bon marché au dessus de lui. Son regard, perçant, suivi l’étoffe tourbillonnante pour quelques secondes avant qu’il ne se décide à lever les yeux pour découvrir l’inconnue qui virevoltait avec insouciance. Son regard se trouva happé par deux orbes d’un ambre incandescent qui lui coupa le souffle. Probablement les plus beaux yeux qu’il n’ait jamais vu de toute sa vie. Autour de lui, le reste du monde était devenu étouffé, comme s’il avait la tête plongée sous l’eau, comme s’il pouvait mettre le monde sur mute pour entendre le brasier crépiter dans les prunelles de l’inconnue. Il ne détourna pas les yeux, perdu dans l’océan de lave qui le retenait prisonnier, et alors qu’il sentait son estomac se nouer le brasier s’envola, laissant place à l’air froid et au son de la musique entrainante. Il lui fallut quelques secondes pour se ressaisir et il vida son verre d’une traite, à court de souffle. Sur la piste de danse improvisée, il chercha l’inconnue  au brasier et sentit son coeur s’emballer lorsqu’il la vit enfin, comme s’il avait réussi à se souvenir de comment respirer. Il l’observa virevolter gracieusement, riant aux éclats, bras dessus bras dessous avec une autre femme, la tête rejetée en arrière, ses longs cheveux noirs ondulant dans la nuit à chacun de ses pas. Sa peau pâle luisait sous la lumière crue des ampoules, et il inspira profondément. Si le coup de foudre existait, il venait probablement de le vivre pour la première fois de sa vie.

Il ne lui fallut qu’une seule seconde pour décider de se lever et de fendre la foule de danseurs jusqu’à l’atteindre. Une fois devant elle, il l’observa longuement, notant le léger tressaillement de ses lèvres carmin avant qu’elle ne lui offre un sourire éclatant et sa main, comme un cadeau du ciel, se glissa dans la sienne. Elle entraina Haiko dans un ballet de lave et de menthe poivrée alors qu’il plaçait une main dans le creux de son dos, pour cette danse ou peut-être bien pour toutes les autres danses de la nuit.

Sarah.

« In a magic world Sarah, been thinking 'bout you. In a static swirl Sarah, time is a ruin. And I love a woman with a heart of a boy still. I met a mystic girl Sarah, thought it was you. I'm in a magic world Sarah and you should come through when you're tired of the same folks, when you're tired of the same jokes. Will you come and see me to the carnival? Will you come and see me if I go now? »

Jamais dans sa vie Sarah n’aurait cru être si chanceuse. Alors qu’elle glissait un anneau d’or au doigt de l’homme qu’elle aimait, elle sentit les larmes rouler sur ses joues, malgré elle. Elle n’était qu’humaine, rien de plus que ça, et pourtant elle avait gagné le droit d’épouser un roi parmi les hommes, un ange si elle osait. Son regard croisa celui de son désormais mari et elle su qu’elle avait fait le meilleur des choix. Il était bien plus que n’importe quel homme et il l’élevait au rang de déesse, comme si elle était spéciale, comme si elle était quelqu’un. Comme si elle était le plus grand joyau de son univers quand il en possédait déjà des milliers. Elle était son trésor et il était le sien. Sarah l’aimait d’un amour aveugle, dédié, inconditionnel, et il ne l’en aimait que plus pour cela.

Elle n’arrivait pas à regretter son choix de tout quitter pour le suivre. Elle ne regrettait pas d’avoir apprit une autre langue, d’autres coutumes, d’avoir plongé dans tout un autre monde de merveilles sombres et délicates. Elle avait toujours su qu’elle n’était pas faite pour une vie simple, que quelqu’un viendrait un jour la sauver de sa monotonie. Elle avait toujours attendu, patiemment, qu’on vienne la voler pour l’emmener vers des horizons plus beaux et plus mystérieux. Elle avait toujours attendu, et quand ses yeux avaient croisé ceux d’Haiko, elle avait su qu’elle avait fini d’attendre.

Ils eurent une vie heureuse, ensemble. Elle savait tout, bien sur, elle était sa reine, il ne voulait rien lui cacher. Elle avait tout accepté sans condition, parce qu’elle l’aimait entièrement, sa lumière comme son obscurité, ses tatouages comme ses cicatrices, et même tout le sang qu’il avait sur les mains. Elle avait décidé de faire partie de son monde sans limite et il l’avait initiée à son univers. Elle vivait un conte de fées, un peu plus sombre que les autres peut-être, mais c’était la vie la plus heureuse qu’elle aurait pu espérer vivre un jour, alors ça lui convenait.

Quelques années après leur mariage, Sarah tomba enceinte. Le couple était au comble du bonheur bien sûr. Sarah portait le fruit de leur amour et le premier héritier de leur lignée. Haiko ne pouvait rêver d’un plus beau cadeau, d’une plus belle vie. Les neufs mois suivant passèrent dans un nuage de bonheur, du premier battement de coeur au premier coup, à la première contraction. Tout s’était déroulé normalement, et l’accouchement était arrivé comme il avait été prévu. Les époux Nagase s’étaient rendus à l’hôpital, magique juste au cas où, et la joie de Sarah laissa peu à peu place à l’angoisse de l’accouchement. Haiko était à ses côtés, sans la lâcher, quand le travail avait commencé.

L’accouchement dura trois heures, trois longues heures de douleur et d’angoisse avant qu’enfin le premier pleur de leur enfant, leur tout petit bébé, ne retentisse dans la chambre d’hôpital.

Le 29 mai 1986, à 23h45, naissait Mika Su Nagase.

« Hell raising, hair raising, I’m ready for the worst. So frightening, face whitening, fear that you can’t reverse. My phone has no signal, it’s making my skin crawl, the silence is too loud. The lights spark and flicker with monsters much bigger than I can control now. Welcome to the panic room, where all your darkest fears are gonna come for you. Welcome to the panic room, you’ll know I wasn’t joking when you’ll see them too. »

Les enfants, en général, n’aiment pas l’obscurité. Quand la nuit tombe et que le noir recouvre le monde entier, ils cherchent la lumière, comme des petits papillons attirés par la brillance d’une ampoule au coeur de la nuit. Mika ne faisait pas exception. Elle détestait la nuit. Elle en avait peur. Elle voyait des ombres sur ses murs et elle entendait des voix murmurer sous son lit. Elle était terrifiée par la nuit, recroquevillée dans son lit pendant des heures sans dormir jusqu’à ce qu’enfin le jour se lève et apporte avec lui ses rayons de lumière bienfaitrice. Mika détestait le noir.

Sarah n’avait pas vraiment remarqué, elle avait toujours été un peu enfermée dans son monde, persuadée qu’elle vivait un véritable conte de fées, niant complètement les horreurs qui se cachaient dans les cachots de son propre manoir, son humanité lui criant de tourner les yeux pour ne pas devenir folle. Elle avait vite apprit à détourner les yeux de Mika, aussi, qui manifestait d’étranges changements corporels hors de son contrôle depuis son plus jeune âge. Haiko avait appelé ça un don, Sarah aurait appelé ça une aberration. Mais elle aimait Haiko à la folie, persuadée qu’il était l’homme de ses rêves, alors s’il disait que Mika avait de la valeur, qui était-elle pour le contredire? Après tout, elle pouvait toujours laisser son époux s’occuper de la petite, elle n’avait même pas besoin de la regarder si elle n’en avait pas envie.

Haiko, lui, avait remarqué la peur panique de sa fille. Evidemment. Il voyait ses traits tirés, les cernes sous ses yeux et ses sursauts quand la lumière s’éteignait brusquement et la plongeait dans le noir, même pour quelques secondes. Et il considérait sa peur comme une faiblesse et un problème. Le clan Nagase prospérait dans la noirceur depuis toujours, il était inconcevable que son héritière soit terrifiée par ce qui deviendrait son meilleur atout. Alors il avait décidé de prendre les choses en main. Il était temps d’apprendre à Mika à aimer l’obscurité, à l’embrasser comme une alliée, au lieu de la craindre. Elle était encore jeune, elle n’avait que cinq ans. S’il s’y prenait maintenant, il pouvait toujours rectifier le tir. Après tout, il s’occupait déjà de l’entrainer à contrôler ses dons de métamorphomage et c’était aussi lui qui lui enseignait les rudiments de base comme les langues, les chiffres, l’écriture et la lecture. Ce ne serait jamais qu’une tâche de plus au tableau de son éducation. Il avait tout le temps du monde, et il ferait d’elle une véritable Nagase qui se respecte.

Après une énième nuit sans sommeil, Mika s’endormit aux premières lueurs du jour, espérant rattraper deux ou trois heures de sommeil avant que son père ne vienne la chercher pour lui faire les classes. Deux heures après s’être endormie, la poigne familière de son père se fit sentir sur ses frêles bras, et Mika s’arracha tant bien que mal du court sommeil qu’elle avait réussi à avoir. Elle avait apprit depuis longtemps à ne pas répliquer ou marchander avec son père, ça ne servait à rien. Haiko gagnait toujours, elle le savait très bien. Malgré son immense fatigue, elle se tira hors de son lit, et laissa sa nourrice la promener de pièce en pièce pour la préparer pour sa journée. Après avoir avalé un petit déjeuner, tant bien que mal, elle s’était levée et avait salué son père, bras le long du corps, courbée en avant, préparée à rejoindre sa salle d’étude pour travailler sur sa leçon du jour. Alors qu’elle se redressait, s’apprêtant à partir, Haiko la retint et lui fit signe de s’approcher pour lui faire face.

« Tu vas avoir un entrainement particulier aujourd’hui. Il est temps que nous nous occupions d’un petit problème, toi et moi. » Mika ne répliqua pas, hochant la tête avant de se courber à nouveau en avant. Haiko se leva et lui fit signe de le suivre. Sans discuter, la fillette suivit son père dans les dédales de couloirs du grand manoir dans lequel ils vivaient. Ils marchèrent quelques minutes en silence jusqu’à arriver devant une petite porte peinte en rouge. Mika leva un regard interrogatif vers son père, qui lui fit signe d’entrer. La fillette, intriguée, ouvrit doucement la porte, révélant une obscurité écrasante. Son estomac se noua et son corps se tendit immédiatement alors qu’elle faisait quelques pas en arrière en secouant la tête. « P-père? » Elle sentit sa présence imposante dans son dos et lorsqu’il posa ses deux mains sur ses petites épaules, elle crut en un geste protecteur. Mais elle comprit son erreur quelques secondes plus tard quand, d’un coup sec, Haiko la poussa en direction de la pièce obscure avant de fermer la porte à clés. Totalement plongée dans le noir, Mika sentit son coeur s’emballer et la terreur noua son estomac. Elle se mit à supplier et à frapper contre la porte jusqu’à ce que la voix, froide et sèche, de son père ne retentisse de l’autre côté de la porte, un peu étouffée par l’épaisseur du bois les séparant. « Ne proteste pas. Ne crie pas. N’aies pas peur. L’obscurité est ton alliée, je t’interdis d’en avoir peur. Tu passeras tes journées enfermée ici jusqu’à ce que tu comprennes que tu n’as rien à craindre. La bonne viendra te chercher ce soir. » Après ça, Mika pu entendre les pas lourds de son père s’éloigner, avant que le silence complet ne s’installe, écrasant, étouffant. Paralysée par la peur, elle se laissa glisser contre la porte, recroquevillée en petite boule, les mains couvrant ses oreilles. Elle commença à se balancer d’avant en arrière dans un vain effort pour se rassurer, alors que les ombres se mettaient à danser autour d’elle et que les monstres tapis dans l’ombre s’animaient pour venir la hanter.

Mika finit par s’endormir, épuisée par les pleurs et la terreur. Le bruit d’une clé dans la serrure la tira de son sommeil et, lorsque la porte s’ouvrit enfin sur le visage désolé de sa nourrice, Mika se précipita dans ses bras en larmes, la suppliant de ne plus jamais laisser son père lui faire subir ça. Mais elle savait que la nourrice ne pourrait rien faire contre son père, alors elle se contenta de la serrer fort dans ses bras, traquant l’illusion d’un sentiment de protection qu’elle ne trouvait nul part dans ce grand manoir froid. Ce soir-là, Mika dormit avec la lumière allumée.

Durant le mois qui suivit, les journées de Mika étaient rythmées par ses séjours dans la chambre noire. Elle faisait ses leçons avec son père le matin, mangeait le midi, puis il l’enfermait dans la chambre noire jusqu’au soir, ignorant ses pleurs et ses hurlements. Elle se débattait de toutes ses forces, essayait de le raisonner, de lui faire réaliser qu’elle allait mourir si elle retournait là-dedans. Mais chaque jour il ignorait ses plaintes, et chaque jour elle ressortait vivante de son calvaire, vivante mais traumatisée. Et chaque jour, elle s’endormait avec la lumière allumée. Peu à peu, elle finit par cesser de se débattre. Elle avait comprit que ça ne servait à rien au bout du compte, ça ne faisait que rendre la situation plus difficile. Elle finit par se laisser enfermer sans rien dire, et malgré sa peur, elle finit par s’habituer à l’obscurité, enterrant sa peur et sa faiblesse tout au fond d’elle dans une toute petite boite.

Au bout d’un long mois, lorsqu’elle alla se coucher, pour la première fois, elle s’endormit dans l’obscurité. Le lendemain, son père la félicita, et elle n’entendit plus jamais parler de la chambre noire.

« What do you want from me? Why don’t you run from me? What are you wondering? What do you know? Why aren’t you scared of me? Why do you care for me? When we all fall asleep, where do we go? Come here, say it, spit it out, what is it exactly? You’re playing? Is the amount cleaning you out, am I satisfactory? Today I’m thinking about the things that are deadly, the way I’m drinking you down, like I wanna drown, like I wanna end me. »

Mika n’avait jamais été quelqu’un de très sociable. Elle était intelligente, et ça lui suffisait. Les enseignements – endoctrinements – de son père faisaient d’elle une parfaite future recrue, et elle n’avait pas le temps pour les distractions. Elle avait apprit à refouler tous ses sentiments et ses émotions tout au fond de sa tête malgré son jeune âge. Elle ne pleurait plus, elle ne hurlait plus, elle se contentait d’obéir et d’étudier, rien de plus. Elle apprenait à être une parfaite héritière, un caméléon social. Son père lui apprenait à tirer parti de son don et de son héritage familial. Il la transformait en une copie de lui-même, lentement mais sûrement.

C’est pour ça que lorsqu’elle entra pour la première fois à Mahoutokoro, à ses sept ans, elle ne parvint pas à se faire d’amis. Non pas qu’elle ai réellement essayé, cela dit. Mais le résultat était le même, Mika restait seule, concentrée sur ses études et sur ce qu’un monde en dehors de sa prison dorée pouvait lui apporter. Elle s’impliquait dans ses classes, devenant rapidement une des trois premières de sa promotion. Elle était très douée, autant dans les matières moldues que sorcières. Elle tirait beaucoup de satisfaction de sa capacité à être au dessus des autres élèves, se sachant à la hauteur des exigences de son père. Sa façade d’indifférence et de concentration décourageait assez les autres enfants pour qu’ils apprennent à la laisser seule. C’était ce qui lui convenait le mieux. Elle se fichait des convenances sociales, ce n’était pas ça qui la maintiendrait dans les bonnes grâces de son père.

Mais si la plupart des enfants comprenaient le message rapidement et la laissaient tranquille, il y en avait bien un qui refusait de la laisser seule. Hikari. Il avait prit l’habitude de s’immiscer peu à peu dans la bulle de Mika. Il s’asseyait à côté d’elle, en silence, se contentant de faire ses propres devoirs ou de manger, et il la saluait le matin et le soir. Il était agaçant par son insistance et pourtant, sa présence devint peu à peu naturelle pour Mika. Après une année de silence, elle finit par répondre à ses salutations quotidienne, ce qui lui valut un sourire lumineux de la part d’Hikari. Il portait bien son nom. A partir de ce jour-là, progressivement, Mika accepta de s’ouvrir à Hikari, nouant petit à petit une amitié timide avec le petit garçon. Cette amitié dura des années. Hikari était le seul à réellement connaître ce qui se passait dans la tête de Mika et pour chaque doctrine inculquée par son père, Hikari lui offrait en échange un moment d’évasion à travers l’art, la musique, la nature, le sport. Il lui apprenait l’humanité quand son père s’attelait à lui apprendre à l’étouffer.  

Mika garda son amitié avec Hikari secrète jusqu’à ses treize ans. Ils avaient tous les deux intégrés Mahoutokoro à plein temps, étant enfin en âge de ne plus devoir rentrer chez eux chaque soir. Peu à peu, Mika laissa Hikari la détourner de l’emprise de son père, et si elle parvenait plutôt bien à le cacher au début, au bout de trois ans, elle finit par laisser des détails lui échapper, et son père découvrit l’existence d’Hikari et de la profondeur de son lien avec lui. Il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre la nature des sentiments de Mika envers son camarade. Haiko entra dans une rage noire et décida immédiatement de forcer Mika à briser tout lien avec le garçon. Lorsqu’elle refusa, il le fit enlever, menaçant sa fille de le tuer si elle tentait de le recontacter un jour. Bien malgré elle, elle dû abandonner le seul garçon qui l’ait jamais faite se sentir normale, et elle jura de ne plus jamais le recontacter. Par précaution, Haiko décida de faire transférer Mika à Poudlard, en Angleterre, dès la réouverture de l’école. Après tout, Mika parlait déjà couramment l’anglais et Sarah pourrait l’aider à trouver ses repaires dans son pays natal.

Aussitôt séparée d’Hikari, Mika retomba dans les griffes de son père, le coeur brisé et plus vulnérable que jamais. Chaque minute que Mika ne passait pas à Poudlard, Haiko la faisait s’entrainer, toujours plus dur, pour devenir plus forte, physiquement et mentalement. Elle était méthodique, stratège, forte, et surtout, complètement pliée à la volonté de son père. Elle avait enterré Hikari au fond de sa mémoire, sachant parfaitement que c’était mieux ainsi. Elle connaissait le futur qui l’attendait, le rituel qui approchait, les choix qu’elle devrait faire pour suivre la voie tracée par son père. Elle allait s’engager dans l’obscurité pour le reste de sa vie, et elle ne trouverait jamais le bonheur avec une personne si lumineuse qu’Hikari.

« Your talk will be something that shoudn’t be said out loud. Honestly I thought that I would be dead by now. Calling security, keeping my head held down. Bury the hatchet or bury your friend right now. For the debt I owe, gotta sell my soul, cause I can’t say no, no, I can’t say no. Then my limbs all froze and my eyes won’t close and I can’t say no, no I can’t say no. Careful, step on the glass, staple your tongue. Bury a friend, try to wake up. Cannibal class, killing the son, bury a friend. I wanna end me. »

Mika observa le calendrier. 25 Mai. L’heure était proche. Dans quatre jours, Mika devrait accomplir son rituel de passage et recevoir son tatouage. Elle était prête, elle savait tout ce qu’elle devait savoir. Elle était forte, physiquement, mentalement, magiquement. Elle avait passé les dernières années à se préparer à ce rituel bien particulier, et l’heure était enfin arrivée. Elle ne reculerait pas. Elle ne faiblirait pas. Son père serait fier d’elle, elle s’en assurerait. Elle ne connaissait pas les détails du rituel mais elle faisait confiance à son père pour s’occuper des petites choses. Elle avait besoin de se concentrer sur la tâche à venir. Rien ne devait la distraire. Rien… sauf le souvenir lointain d’un sourire presque effacé, qu’elle s’empressa d’étouffer tout au fond de sa tête. Si elle l’oubliait, elle oubliait aussi la douleur qui allait avec son souvenir.

27 Mai. Mika passait tout son temps dans sa salle d’entrainement, perfectionnant son maniement déjà parfait des lames à disposition. Elle misait sur sa force physique pour l’aider à accomplir son rituel sans obstacle. Elle voulait juste en finir rapidement, éviter de réfléchir à la tâche qui l’attendait. Elle refusait de réfléchir au fait que, dans quelques jours, elle deviendrait un assassin. Que penserait Hik… Elle frappa sa cible avec une précision mortelle. Etouffer. Oublier. Se distraire. Elle n’avait pas le droit de penser à lui. Pas maintenant, pas comme ça, pas alors qu’elle se préparait à ôter la vie à un autre être humain. Ce n’était pas juste, ni pour lui, ni pour elle. Elle n’avait pas le droit de s’accrocher à son souvenir.

29 Mai. Jour J.

Mika s’éveilla à dix heures du matin, surprise de ne pas avoir été réveillée à l’heure habituelle. Lorsqu’elle rejoignit la cuisine pour prendre son petit déjeuner, son père l’y attendait. Lentement, alors qu’elle s’asseyait, il poussa une tasse de café devant elle et capta son regard au passage, un air grave inscrit sur son visage. Il prit la parole. « Ton jour est venu, Mika. Ne me déçoit pas. Je sais que tu es prête. Ne flanche pas, n’hésite pas. Tu connais tout ce que tu dois savoir sur ton rituel. Sois à l’heure. Nous nous réuniront dans la salle de bal de l’aile ouest. » Il quitta la cuisine sans un mot de plus, et Mika ne s’embarrassa pas à répondre. Elle posa ses deux mains sur le mug de café devant elle et en but une gorgée avant de le reposer. Son estomac était trop noué. Elle ne pourrait rien avaler aujourd’hui. Autant aller s’entrainer – songea-t-elle.

La journée passa dans un brouillard lent et anxiogène. Elle était censée fêter son quinzième anniversaire mais au lieu de profiter de sa journée, elle n’avait qu’une chose en tête : ce soir, elle allait tuer. Elle s’efforçait d’étouffer ses appréhensions, se répétant en boucle les conseils et enseignements de son père. Elle ne devait pas réfléchir, seulement agir. C’était la façon la plus rapide d’en finir et d’en sortir avec le moins de séquelles possibles.

L’horloge finit par sonner vingt heures, et le corps entier de Mika se tendit, alerte. Elle s’excusa auprès de sa mère et l’abandonna à ce repas qu’elle n’avait pas touché pour monter dans ses quartiers. Elle se changea tranquillement, revêtant la tenue soigneusement choisie par son père : un ensemble noir des plus simples brodé de filaments dorés, ainsi qu’une ceinture contenant cinq petits poignards répartis autour de sa taille. Elle attrapa aussi son katana favori, attacha ses cheveux en un chignon traditionnel, maquilla légèrement son visage afin d’avoir l’air présentable, et elle se rendit devant la porte du bureau de son père. Elle doutait qu’il soit encore là, mais elle avait besoin de vérifier, d’avoir son approbation mais surtout ses conseils. Elle n’était pas idiote, elle savait que son père avait déjà tué, des dizaines et des dizaines de fois. Elle savait qu’il saurait quoi dire pour l’aider. Mais lorsqu’elle frappa à la porte, elle ne fut accueillie que par le silence. Son père était déjà parti s’occuper de la cérémonie. Elle retourna dans sa chambre, décidant d’utiliser le temps qui lui restait pour aiguiser ses poignards, juste histoire d’être prête, s’entrainant à passer d’une apparence à une autre tout en travaillant les lames, juste histoire de garder son esprit assez occupé pour qu’il n’ait pas l’occasion de la faire réfléchir. Finalement, quand l’horloge sonna les vingt-deux heures trente, un elfe de maison apparu devant Mika et lui tendit une main désolée. Inspirant profondément, Mika releva fièrement la tête, le regard froid et distant pour cacher son angoisse. Elle attrapa la main de l’elfe, et tous deux disparurent dans un crac bien trop sonore.

Mika lâcha la main de l’elfe dès l’instant où elle sentit ses pieds toucher terre à nouveau. Elle inspira profondément et ignora sa nausée, ouvrant les yeux pour découvrir la salle de balle généralement inutilisée complètement transformée. Un cercle de personnes couvertes de capes noires s’était formé dans la pièce, assez large pour laisser la place à deux personnes de se battre l’une contre l’autre. A la tête du cercle, installé derrière  un autel de pierres froides, son visage à peine éclairé par la lueur des nombreuses bougies allumées sur le sol boisé, son père présidait, prêt à ouvrir les festivités et à observer sa fille accomplir son rite de passage. Haiko frappa trois fois de son poing contre l’autel, attirant l’attention de tout le monde sur lui, et il brisa le silence, entamant un discours sur combien il était fier de présenter aujourd’hui sa fille devant leur assemblée pour son rituel de marquage. Après quelques minutes qui parurent à Mika durer une éternité, Haiko finit enfin son discours, ponctuant sa tirade par l’annonce de l’arrivée de la victime désignée de Mika. L’angoisse lui tordait l’estomac mais elle gardait tant bien que mal la face, cachant le tremblement de ses doigts en serrant les poings avec force. Elle devait y arriver. Elle n’avait pas le choix.

Alors qu’elle se répétait ces deux phrases comme un mantra probablement destiné à la rassurer – en vain – le cercle d’inconnus s’écarta sur sa droite pour laisser passer un jeune homme cagoulé encadré par deux silhouettes cachées par leurs capes. La voix d’Haiko s’éleva, un sourire cruel dessiné sur ses lèvres, et il brisa le silence en prononçant les mots qui changeraient à vie l’état mental de Miko.

« Le conseil a choisi ta victime, Mika. » La cagoule fut retirée et les yeux de Mika refusèrent d’admettre ce qui était en train d’arriver devant elle. « Te souviens-tu de Hikari? »

Le coeur de Mika s’emballa et sa nausée devint de plus en plus forte. Ca ne pouvait pas arriver. Son père ne lui ferait pas ça, il n’irait pas aussi loin, il savait qu’elle avait comprit la leçon, il y avait de ça quelques années. Ca ne pouvait pas être réel, c’était impossible. Et pourtant, malgré elle, elle se sentit tressaillir quand la faible voix d’Hikari appela son nom, demandant avec un accent apeuré qu’elle lui explique ce qui était en train de se passer. Les mains de Mika tremblaient tandis que les regards de l’assemblée étaient tournés vers elle, insistants. La voix d’Haiko s’éleva à nouveau, tranchante et dégoulinante de satisfaction. « Tu as quarante-cinq minutes pour accomplir ton rituel. Sa vie, ou la tienne. Je n’accepterai aucune défaite. Tu connais ta place, Mika. Fais honneur à ton père. » Il cessa de parler, se reculant pour rejoindre le reste du cercle, son visage disparaissant parmi les dizaines d’autres tout autour d’elle. Il ne restait plus de visages découverts hormis le sien et celui d’Hikari.

La pièce semblait tourner de plus en plus vite à mesure que les battements de coeur de Mika accéléraient. Ca ne pouvait pas être réel. Son père ne pouvait pas être si cruel. Et pourtant, elle savait pertinemment qu’elle niait une évidence. Elle connaissait le niveau de cruauté de son père mieux que quiconque. Elle aurait dû savoir que sa punition pour avoir laissé son humanité prendre le pas sur son éducation ne pourrait jamais se limiter à un éloignement sommaire. Haiko avait besoin de plus que ça. Il avait besoin de la détruire une bonne fois pour toutes afin de faire d’elle une tueuse parfaitement modelable à son image.

Elle resta immobile de longues minutes, sentant peu à peu son esprit se scinder en deux entre sa volonté d’obtenir l’approbation et la fierté de son père et son aversion à la pensée de tuer son seul amour. Elle sentait les regards l’observer sans cesse, comme des fers chauds prêts à lui sauter à la gorge à chaque seconde. Ses mains et ses jambes tremblaient, et sa respiration était erratique. Elle avait l’impression que le monde était en train de s’écrouler sous ses yeux et elle ne pouvait rien y faire. Trente minutes passèrent et une bataille faisait rage entre son humanité et son désir d’accomplir la volonté de son père. Mika ne se rappelait pratiquement pas de ces trentes longues minutes passées à s’auto déchirer. Tout ce dont elle se souvenait, c’était des supplications paniquées d’Hikari lorsqu’elle s’était approchée, poignard à la main, les joues souillées de larmes et le visage déformé par les regrets. Sans trop savoir comment c’était arrivé, elle s’était retrouvée à poignarder Hikari une fois, deux fois, six fois, douze fois, hurlant avec lui chaque fois que la lame s’enfonçait dans son corps. Elle continua comme ça jusqu’à ce que des bras finissent par la retenir, la désarmant avant de l’éloigner un peu du désormais cadavre du seul ami qu’elle ait jamais eu.

Le reste du rituel s’est passé dans le brouillard. Elle n’arrêtait pas de s’excuser dans le vide, les mains tremblantes, complètement couverte de sang, alors que son père mêlait encre et sang pour son tatouage rituel. La brûlure du tatouage n’était qu’une mince fraction de la douleur qui irradiait de Mika ce soir-là. Une fois le rituel enfin terminé, un elfe de maison apparu à nouveau et se chargea de ramener Mika à ses quartiers. Traumatisée, elle se laissa guider par sa nourrice, qui lui fit prendre un bain et avaler un repas. Elle ne sentait plus rien, se contentant de pleurer toutes les larmes de son corps, bloquée dans un état de choc plutôt violent. Lorsque sa nourrice la mit au lit, son père vint lui embrasser le front, rayonnant de fierté. Mika n’enregistra pas ce qu’il lui avait dit avant de s’en aller, et vidée de toutes ses forces, elle s’endormit enfin tard dans la nuit.

Pour la première fois depuis des années, Mika dormit la lumière allumée, terrifiée à l’idée que l’esprit d’Hikari ne vienne la torturer pour ce qu’elle lui avait fait.

« Don’t you know I’m no good for you? I’ve learned to lose, you can’t afford to. Tore my shirt to stop you bleeding, but nothing ever stops you leaving. Quiet when I’m coming home and I’m on my own. I could lie, say I like it like that. Don’t you know too much already? I’ll only hurt you if you let me. Call me friend but keep me closer and I’ll call you when the party’s over. (…) But nothing is better sometimes, once we both said our goodbyes. Let’s just let it go. Let me let you go... »

Le meurtre rituel qu’avait accompli Mika avait brisé quelque chose en elle, quelque chose qu’elle ne pourrait jamais retrouver, quelque chose qui n’existait plus et qui la rendait complètement vide, comme une enveloppe charnelle dépourvue d’émotions. Plus rien n’avait de sens. Les jours s’enchaînaient dans un brouillard silencieux alors qu’elle évitait soigneusement de regarder son épaule tatouée, toujours recouverte par un tissu quelconque. Elle était plus forte, maintenant, mais elle avait dû payer un prix trop élevé pour obtenir cette force. Elle n’arrivait pas à accepter ce qu’elle avait fait, elle s’en voulait horriblement, et chaque fois qu’elle croisait le regard fier de son père elle avait seulement envie de lui cracher au visage, de lui sauter à la gorge, de lui lacérer les yeux et le reste de sa peau jusqu’à ce que le blanc devienne rouge et que le souffle lui échappe. Elle était toujours comme engourdie, sauf dans les moments où elle se sentait prise de terribles accès de rage envers son père, son mentor, l’homme qu’elle avait toujours considéré comme un véritable exemple et qui maintenant avait brisé le peu d’humanité qui restait en elle. Elle était soit vide soit enragée, rien d’autre. Et peu à peu, elle comprenait pourquoi sa mère s’était toujours enfermée dans sa propre version de son conte de fées. Elle avait, elle aussi, refusé de voir le vrai visage de l’homme qui partageait leur vie.

L’année et demie qui suivit fut vide de tout sens. Mika était retournée à sa vie d’avant, jonglant entre l’école et les entrainements prodigués par son père, qu’elle continuait malgré tout de suivre scrupuleusement. Si elle avait dû briser son propre esprit pour acquérir toute sa force, qu’au moins elle apprenne à s’en servir, qu’au moins ça serve à quelque chose, qu’au moins son crime ne soit pas vain. Elle refusait de se regarder dans un miroir et chaque fois qu’elle retournait à Poudlard, elle avait l’impression de sentir les regards peser sur elle, accusateurs. Elle savait que c’était impossible, son père s’était occupé de faire disparaître la moindre preuve, et pourtant lorsqu’elle croisait les autres élèves, parfois, elle était terrifiée à l’idée qu’ils puissent voir tout le sang qui dégoulinait de ses mains et de son visage, ce sang qu’elle avait lavé des dizaines de fois mais qu’elle continuait à voir, à sentir chaque jour sur sa peau. Elle pouvait entendre les murmures sur son passage, ceux qui accompagnaient les regards, ceux qui disaient qu’elle n’était rien d’autre qu’une sale meurtrière. Elle était seule, enfermée dans sa paranoïa constante, sans cesse terrifiée par l’idée que quelqu’un découvre son secret. Elle vivait dans un constant état de fébrilité induite par sa peur et ses remords.

Puis, au milieu de sa sixième année, elle croisa le chemin d’un autre Euthanatos, en dehors de Poudlard, pendant ses vacances. Il n’avait pas fallut longtemps à son ainé pour reconnaître en Mika tous les signes d’un traumatisme lié au meurtre rituel. Il avait décidé de l’approcher, lentement, comme face à un animal sauvage sur ses gardes. A force de patience, elle avait fini par laisser sa langue se délier. Après tout, il était un des siens, il pouvait comprendre, il pouvait aider. Elle lui raconta ce que son père avait fait, qui il l’avait forcée à tuer, à quel point ça l’avait impactée. Elle avait parlé pendant de longues minutes, le corps tremblant et le visage ravagé par les larmes. Elle n’avait que seize ans mais son visage était déjà profondément marqué par la fatigue et la culpabilité, comme si elle en avait déjà vingt de plus. Son ainé l’écouta patiemment, sans l’interrompre. Les euthanatoï se devaient d’être mentalement forts et stables, et il voyait parfaitement que Mika était tout le contraire. Mais elle avait du potentiel – il connaissait sa famille, sa lignée, une des plus grandes lignées d’assassins que le Japon ait jamais connu. Si elle devait reprendre le flambeau, ce n’était pas en suivant les enseignements cruels de son père qu’elle y arriverait. Il se proposa alors de l’aider, de correspondre avec elle, se posant en figure de soutien moral afin d’essayer de la faire accepter son crime et de passer au-delà.

Pendant des semaines, Mika pu correspondre avec son ainé, bien qu’elle soit retournée à Poudlard. Ils s’échangeaient de nombreuses lettres, permettant à la jeune fille de pouvoir vider son sac quand elle en avait besoin. Elle l’écoutait religieusement, suivant ses conseils et ses enseignements à la lettre. Il lui semblait plus humain, plus honnête que son père, et elle avait désespérément besoin d’une figure d’autorité qu’elle puisse regarder sans avoir envie de lui trancher la gorge. Son ainé, lui, se servait de ses lettres pour apprendre à connaître Mika, cherchant par quel moyen il pourrait lui donner un but, une raison de vivre, quelque chose qui la pousserait à vouloir se battre et se dépasser. Quelque chose qui la motiverait à atteindre son plein potentiel. Après deux mois de correspondances, l’ainé finit par décider que la meilleure façon de donner à Mika ce dont elle avait besoin pour la conduire plus loin sur la route des euthanatoï était de lui donner une nouvelle cible. Et qui de mieux que son propre père?

Pendant des semaines, il distilla progressivement l’idée dans l’esprit de Mika, qui lui vouait une confiance aveugle, la motivant peu à peu à devenir meilleure dans un seul but : obtenir sa vengeance. Poussée par les mots de son nouveau mentor, Mika se reprit peu à peu en mains, le traumatisme de son premier meurtre s’apaisant lentement pour laisser place à une détermination froide et calculée. Elle tuerait son père pour se venger, et elle ne reculerait devant rien pour atteindre ce but. Peu importe le temps que ça prendrait, peu importe les moyens qu’elle devrait employer. Elle tuerait Haiko de ses propres mains, elle serait celle qui mettrait fin à sa misérable vie d’homme cruel et sans limite.  Le nouveau mentor de Mika avait réussi à lui donner un but suffisamment convaincant pour qu’elle se remette à nouveau à s’entrainer sans relâche, perfectionnant ses déjà excellentes performances en secret, travaillant avec lui pendant les vacances et seule à Poudlard. Elle maîtrisait désormais ses dons de métamorphomage assez bien pour réussir à ne pas laisser ses émotions devenir trop visible sur son apparence, passant d’une couleur de cheveux trop colorée à une couleur de prunelles différente, par exemple. Elle devenait aussi un meilleur caméléon social, utilisant Poudlard comme un terrain d’entrainement, jouant de multiples facettes pour convaincre n’importe qui de n’importe quoi, usant et abusant de ses talents pour ne montrer aux autres que ce qu’ils désiraient voir d’elle, pas ce qu’elle était réellement. Elle avait même commencé à employer ses talents de caméléon avec son père, qui n’avait pas encore semblé la percer à jour.

Aujourd’hui, à ses dix-sept ans, Mika était en dernière année à Poudlard, bien décidée à se diplômer avec les honneurs. Elle était brillante, et déterminée, motivée par son but ultime de vengeance. Elle avait perdu de vue toute son humanité, enterrée tout au fond d’elle, scellée par les murmures incessants de son nouveau mentor à ses oreilles. Elle commençait de plus en plus à vouloir maitriser la magie des tatouages rituels, jugeant que la baguette ne serait probablement pas assez puissante contre son père. Il lui restait encore un long chemin à parcourir, évidemment, mais sa détermination et son naturel stratège garantissait déjà que peu importe le temps que ça lui prendrait, Mika ne reculerait devant aucun effort ni aucun sacrifice pour obtenir ce qu’elle désirait plus que tout au monde, ignorant le fait qu’elle était devenue le divertissement préféré de son nouveau mentor, qui se demandait déjà comment il pourrait tirer profit de l’innocent désir de vengeance de Mika pour son propre bénéfice.

FT. Lana Condor ; Pseudonyme Maxie ; Âge 23 ans ; Comment as-tu trouvé le forum ? J'ai juste cherché des rpg Harry Potter et de pages en pages le vôtre m'a accroché l'œil! ; Un petit mot à ajouter ? Eh bien, je suis contente de vous rejoindre et j'espère qu'on fera des tas de jolis rp ensemble! Soyez cléments avec moi, ça fait un long moment que je n'ai pas rejoué, n'hésitez pas à me reprendre ou me corriger si j'oublie des fautes etc! ; Ta fréquence de connexion Probablement tous les jours je pense.

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Jeu 5 Sep - 20:28

Dossier scolaire
Poudlard


Serpentard
Serdaigle
Septième année
PRÉFET ? Non
Club de Potions


BUSES & ASPICS
Cours suivis : Sortilèges - Métamorphose - Potions - Botanique - Défense contre les forces du mal - Sciences moldues - Histoire de la magie - Astronomie - Option étude des runes et oghams (BUSES) - Option Arts obscurs (ASPICS).
Résultats aux BUSE :
- Sortilèges – Optimal
- Métamorphose – Optimal
- Potions – Optimal
- Botanique – Effort Exceptionnel
- Défense contre les Forces du Mal – Optimal
- Sciences Moldues – Optimal
- Histoire de la magie – Optimal
- Astronomie – Effort Exceptionnel
- Etude des Runes et des Oghams – Optimal

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Jeu 5 Sep - 21:03
Bienvenue à toi :smi71:
Une nouvelle tête chinoise ou coréenne ? :smi58:

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : Bad, bad news, one of us is gonna loose || Mika Su Nagase. Voodoo-ppl
Jeu 5 Sep - 23:34
OLALA :smi46: Tu t'absentes trois minutes (une demie-journée !) de ce forum et tu reviens pouf un personnage super bien monté apparaît ! Trop hâte de lire cette fiche déjà bien débutée, et de te voir rejoindre nos rangs de loulous tatoués :smi19: (et puis Lana :smi40: j'allais oublier Lana :langue: )

Bon courage pour la rédaction en tout cas :smi62:

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Invité
Ven 6 Sep - 7:46
C'est ce que j'appelle un suprême ninja en matière de rédaction de fiche :smi51:
Une oiselle du pays du Soleil Levant :smi83:
Les rangs de nos petiots de Poudlard s'agrandissent. Ça donne du boulot au personnel du château toussa :smi87:
Si jamais ta fiche est terminée, n'hésite pas à le signaler :uhuh:
Ta plume est toute jolie à la rétine :smi72:
Bienvenue, si tu as la moindre question, n'hésite pas à harceler le staff :smi44:

Aleesha E. Fawley

Aleesha E. Fawley
MEMBRE
hiboux : 345
Ven 6 Sep - 9:21
Bienvenue sur le forum :smi4:
Hâte de te croiser à Poudlard (ouiiiii ! Une nouvelle étudiante ! Trop trop chouette :smi44: )

Par contre, j'ai une question bête, tu pourras m'éclairer, tu sais sans doute mieux que moi : "Leung"... c'est pas chinois comme nom de famille ? :smi5:

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Invité
Ven 6 Sep - 10:07
wouaw ça c'est du rapide!

Quel délicieux minois :leuv: une petite bise exotique sur le forum :smi19:
Ton personnage me met en appétit! Une euthanatoi I love you :smi1:
Bienvenue parmi nous petit poussin & au plaisir de te croiser au détour d'un couloir à Poudlard :hamster1:

Le Ministre

Le Ministre
MONSIEUR LE MINISTRE
hiboux : 435
Ven 6 Sep - 11:02
Bienvenue à toi, très chère =D
Comme tout le monde, je me réjouis de voir une nouvelle élève à Poudlard =D On en manque toujours !

Invité

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Invité
Ven 6 Sep - 14:09
Merci à tous pour vos accueils! Ma fiche n'est pas encore terminée, c'est en fait seulement un premier jet pour le moment, je pense qu'il va encore falloir beaucoup de peaufinement avant d'arriver au produit fini! Donc je ne suis pas si rapide que ça ^^ Mais merci beaucoup pour vos compliments, je suis contente de constater que ma petite Mika a l'air de déjà vous enthousiasmer! :smi4: :smi4:

Edwa D. Black a écrit:
Par contre, j'ai une question bête, tu pourras m'éclairer, tu sais sans doute mieux que moi : "Leung"... c'est pas chinois comme nom de famille ? :smi5:

Alors oui pour le coup il me semble que Leng est plus chinois comme nom de famille mais j'avoue qu'à la base j'avais juste écrit le premier nom de famille asiatique qui m'est venu et par la suite c'est juste resté... Oh well :smi10:

George Weasley

George Weasley
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1090
Ven 6 Sep - 14:24
Oui, c'est chinois, Leng ^^ (si jamais tu es en quête désespérée d'inspiration, il y a toujours la catégorie wiki des noms de famille jap')

Courage pour la fiche =)

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