Tu as réussi à t’échapper de ton groupe d’amies lors de la sortie à Pré-au-Lard. Profitant que
@Winnie Carrow était partie accompagner à"Remy Nott" chercher quelque chose à manger et qu’
@Asao Watnabe avait enfin réussi à attirer l’attention de
@Pelagia H. Ollivander (des années qu’il lui faisait les yeux doux, c’était à se demander s’il y arriverait un jour), tu t’es esquivée dans le petit village. Oh, cette fois-ci, tu n’as pas prévu de remettre la folie des mois derniers qui te fit rencontrer l’intrigant
@Augustus Rowle, vampire de son état. Mue par quelque chose de profond, de noir, tu avais voulu voir si tu pourrais défaire un vampire blessé. La réponse fut non, et tu te sais chanceuse d’avoir survécu à la rencontre. Tu passes nerveusement la main à la base de ta gorge. Certaines nuits, tu as l’impression de sentir encore les crocs du monstre sur ta jugulaire. Et loin de t’effrayer, la sensation te fascine. Tu as vraiment dû tomber sur la tête quand tu étais enfant, tu n’as pas d’autre explication pour ce goût pour l’auto-destruction.
Tu essaies de le repousser pourtant. Tu essaies de t’en sortir. Mais à chaque nuit tombée, les ombres reviennent, t’étouffent. Et tu suffoques. Tu pleures parfois, trop consciente de ta part de ténèbres. De ces noirceurs qui s’agitent en toi. Tu avais
aimé torturer ces élèves. Tu as
aimé la morsure d’un vampire.
Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Depuis quelques temps, tu as l’impression de suffoquer à Poudlard. Tu as trouvé dans la compagnie d’
@Edwa D. Black un petit rayon de soleil. Tu peux jouer avec elle les grandes sœurs sans arrière pensée. La petite est tellement adorable. C’est elle, ces derniers temps, qui te raccroche à la lumière. Ni Pelagia, ni Winnie ni Remy. Toutes ont leur propre part de ténèbres à gérer. Toutes ont leurs plaies laissées par la guerre à panser.
A qui pourrais-tu te confier sinon celui qui t’a donné rendez-vous ? La lettre de ton oncle est arrivée comme une providence. Un message divin. Lui a toujours été stable. Un repère dans la tourmente. Et ça te fait du bien. Tu sais que tu en auras, des choses à raconter. Tu te souviens encore de son courroux (non sans raison, il faut dire) lorsqu’il a appris que tu avais été attaquée par un vampire… Bon, tu as dû lui raconter toute l’histoire pour qu’il arrête d’essayer d’envoyer
@Severus Rogue ad patres. Tu ne sais toujours pas comment il a accueilli le fait que tu avais essayer de tuer à nouveau. Vous n’en avez pas vraiment reparlé… Peut-être est-il temps ?
C’est d’un pas sur, le cœur tambourinant que tu te rends aux trois balais. Tu es sincèrement contente de le voir, mais tu crains aussi un peu sa réaction. Ce n’est pas toujours facile de savoir ce que ton auror de tonton a derrière la tête. Tu entres dans le bar : tout de suite, le bruit te fait tourner la tête. C’est qu’il y en a, du monde, un jour de sortie ! Tu regardes autour de toi, une comparse de septième année te fait signe, tu lui rends son salut mais te dirige vers le fond de la salle : tu as repéré ton oncle, assis, la mine imperturbable, Hvitur à ses pieds. Tu as toujours adoré ce chien. Tu aurais pu ne pas le remarquer si sa queue n’avait dépassé de sous la table.
« Salut » Que tu lui dis avant de t’installer face à lui et de caresser le chien à côté de vous. Tu l’as gratifié d’un sourire un peu timide.
« Comment vas-tu ? » Tu n’es pas trop sûre de toi, tu ne sais pas par où commencer, tu ne sais pas pourquoi tu es là dans l’esprit de Valur. Mieux vaut lui laisser mener la danse de la conversation dans un premier temps. C’est, après tout, lui qui a demandé à te voir.