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{Jokate} la coalition de ses deux âmes soeurs
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : {Jokate} la coalition de ses deux âmes soeurs - Page 2 Voodoo-ppl
Sam 13 Juin - 23:18




la coalition de ses deux âmes soeurs
Continuer de cacher l’horreur de la guerre à Nasiya, c’était ce que suggérait sa dénommée meilleure amie, Hekate. Elle justifiait cela en disant qu’il valait mieux préserver son innocence à cet égard. Puisqu’il ne l’avait pas connue, autant ne pas l’alourdir de ce fardeau. Ça en serait un, sans doute, de fardeau. Et pour eux ça serait facile de garder le silence, puisque c’était ce qu’il avait déjà fait depuis près d’une décennie. Econduire la vérité, se taire sur ce qui était trop douloureux, Josiah connaissait, il savait faire. Mais ce statut quo était-il si important à protéger ? La jeune irlandaise s’était précipitée pour lui dire que non, surtout pas. Trop périlleux, trop injuste, trop égoïste, avait-elle justifié. Sans doute avait-elle raison, sans doute Nasiya devait-il être protégé de cette atrocité. Comment espérer toutefois que son amant puisse tout savoir de lui si ça, il ne le connaissait pas. Pas question de lui raconter tous les cauchemars qu’il faisait encore, et pas question non plus de lui mettre sous les yeux le journal en moleskine qu’il avait gardé de cette époque. Mais raconter l’émotion. Il ne pouvait pas y être tout à fait aveugle non plus, puisqu’après tout, il était venu plusieurs fois, entre 1996 et 1998, quand Josiah venait de s’y installer, et pour le supplier de quitter la ville et de le rejoindre de l’autre côté du globe. Il avait vécu dans cet air lourd, il avait partagé le même petit appartement que lui quand Albus Dumbledore avait été assassiné. Nasiya avait alors menacé de partir, mais il était resté jusqu’à ce que, quelques semaines plus tard, un Auror ne cède sa vie à la baguette d’un Mangemort, et que Harry Potter et ses amis ne disparaissent pour leur fameuse cavale. Il avait connu cette angoisse, et il l’avait lue dans les yeux de son Aimé aussi, non ? Il était revenu, début 1998, pour le supplier une dernière fois. Sûrement n’avait-il jamais compris pourquoi Josiah avait voulu rester, parce qu’à cette époque-là, même le principal concerné ne se l’expliquait pas. Mais Josiah savait, maintenant, pourquoi il était resté.

La guerre avait quelque chose d’assez hypnotisant. Comme quand on regard le foyer enflammé d’une cheminée. Grâce à elle, on a très chaud, et puis, si on s’en éloigne un peu, on a soudainement très froid. Elle nous fait sentir des émotions très fortes, nous fait croire qu’on est indispensable. Hekate venait de le dire, elle provoquait une forme de cohésion. Il s’était, c’est vrai, senti anglais très rapidement, grâce à elle. Ça avait commencé le jour de la mort de Dumbledore, qu’il avait, comme beaucoup, profondément admiré. Ça n’était jamais vraiment parti, et depuis, il s’était senti plus anglais qu’il ne s’était jamais senti béninois ou étasunien. C’était ça que Nasiya n’avait jamais compris, ce sentiment d’appartenance au pays gris et pluvieux qu’était le Royaume-Uni. Mais la guerre, Josiah en était persuadé, il pourrait comprendre. Josiah pourrait tenter de la lui évoquer, en tous cas. Et maintenant qu’il avait trouvé cette idée, avec ou sans Hekate, d’ailleurs, il devrait l’exécuter. « Nasiya est une victime collatérale de l’horreur de cette guerre. Elle a traumatisé les gens … Josiah hésita, se traita d’idiot intérieurement pour cette hésitation, et reprit : les gens auxquels il tient. Pas question de le lui imposer, tu as raison. Mais je ne veux plus rien lui cacher, et ça fait partie de moi. » L’idée n’était pas de débattre. Il ne voulait pas s’opposer à Hekate alors qu’il avait l’impression d’avoir trouvé avec elle quelque chose à partager qui n’était pas Nasiya. C’était sûrement important, s’il voulait un jour l’apprécier pour autre chose que sa relation avec le sudafricain. Elle faisait des efforts, en plus, il pouvait le voir. Il mentionnait leurs difficultés à prévoir le futur, et elle tentait, comme elle le pouvait, de le rassurer. Elle y parvenait, d’ailleurs, réchauffant largement son cœur inquiet en suggérant que Nasiya n’était pas loin de se sentir prêt à faire quelques plans. Il ne s’en rendait pas compte, mais sûrement le savait-elle mieux que lui. Sûrement y était-elle plus sensible, aussi, car de son côté, il avait tendance à ne pas être tout à fait objectif dans son jugement à l’égard de Nasiya. « Si c’est le cas, je saurai qui remercier, Hekate. » Il lui adressa un sourire sincère, ne souhaitant pas la mettre mal à l’aise plus que de raison, mais sentant que c’était important de lui adresser ce sentiment, alors que le terme de leur discussion arrivait.

Ce fut justement la jeune femme qui le poussa dehors, peut-être à force de l’avoir vu regarder sa montre de trop nombreuses fois, peut-être, comme elle le prétextait, parce qu’elle avait encore de trop nombreuses copies à corriger, ou peut-être encore parce qu’elle aussi songeait que cette discussion devait désormais se terminer. C’était sûrement mieux ainsi, pour toutes ces raisons-là, et puis encore pour d’autres, du côté de Josiah qui se levait désormais. Rajustant sa cape colorée, il se trouva comme dix minutes auparavant, prêt à sortir du café. Plongeant à nouveau son regard dans le sien – une dernière fois, allez – il dit : « Je suggèrerai à Nasiya l’idée de t’inviter à dîner. Il t’a déjà fait sa feijoada brésilienne ? C’est délicieux. » Ils se retrouveraient dans leur appartement, si seulement Josiah pouvait le définir ainsi. Celui de Nasiya, au-dessus de la boutique du Marchand’Sable, où il dormait toutes les nuits – ou presque – depuis près d’un an. Le sien, devenu le leur, s’il le voulait bien. Josiah voulu attraper ma main de la jeune femme pour en baiser le dos, mais Hekate avait eu l’air offusquée quand il l'avait fait, la première fois. Il se contenta ainsi de baisser le crâne, profondément, marque de respect indéniable dans de nombreuses cultures. Les irlandais ne devaient pas faire exception. « Au revoir, Hekate. Prends soin de toi. »

Ces derniers mots avaient semblé importants. Ils lui avaient échappé, et pourtant, il ne les regrettait pas. C’était son discours sur la guerre qui les avaient inspirés, sûrement.

Josiah fila ensuite sans se retourner, certain toutefois qu'il n'attendrait pas longtemps avant de retrouver sous son regard les yeux entourés de khôl noir d'Hekate Murphy.

FIN pour Josiah.
 


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