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En mode Ninja ! C'est Vivi qui le dit. ~ Winnie
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Dim 7 Avr - 23:34
Salle commune Poufsouffle. Une dizaine de livres ouverts ou empilés devant moi, je suis la dernière à étudier encore à cette heure qui commence à être tardive. Long étirement. Mon fessier m'informe que cela fait longtemps qu'il côtoie la chaise. Mon dos qu'il en a marre d'être plié en deux sur la table. Mes doigts jurent d'être couvert d'encre et crispés d'avoir tant tenu la plume. Mes yeux brûlent d'avoir tant déchiffré les absconses formules moldues. Quelles idées que ces sciences moldues ! On pourrait croire qu'avec un père né-moldu et une copine férue de ces sciences j'arriverai à m'en sortir. Et bien en fait pas vraiment. Ce cours est peut-être ce qui me demande le plus, bizarrement, de travail. Celui ou mon cerveau refuse de fonctionner normalement. Je ne m'en tire que parce que je suis une bosseuse.

Bon. Finis. je referme mes livres avec force claquement de page et en fait une pile bien nette, parchemins et plumes sagement rangées dessus. Plus qu'à les reprendre demain avant d'aller en cours.

Une fois fait, je ne me presse pas d'aller me coucher. Les cauchemars n'attendent que cela. Que je plonge dans le sommeil, pour venir m'assaillir. Parfois méditations et mouvements me permettent de les chasser. Seule dans la salle après l'heure du coucher c'est le moment idéal.

Je retire avec un frisson ma robe. Ne gardant que mon col roulé noir et mon collant tout aussi opaque et noir. Le feu n'est plus que braise et cendre. Je ne m'étais pas rendue compte qu'il faisait froid. Je pousse quelques meubles pour me faire de la place.

Debout bien droite au centre de la pièce, je commence avec quelques exercices de respirations. Je recentre mon énergie, la concentre dans mes mains avant de la diffuser dans tout mon corps. Il fait déjà moins froid. Puis lentement mais sans a coup je lève le pied gauche et l'écarte sur le côté de trente centimètres, bouge mon centre de gravité pour revenir à l'harmonie de la symétrie. Mes mains le long du corps se lèvent lentement devant moi jusqu'à hauteur d'épaule. Je continue ainsi jusqu'à exécuter les vingt-quatre mouvements du Taï-chi de l'école Yang. Les yeux fermés mon corps devient un rouage dans un tout. L'esprit absorbe l'univers comme l'univers absorbe l'esprit. L'énergie et la force circulent tout aussi invisibles que les faisceaux de magie que m'entourent. Qui proviennent autant de moi que de mon environnement. Magie-énergie-corps-esprit. Réunis en un tout indivisible qui est autant ce moi que cet autre.

Au cours de la séance, un portrait ensommeillé m'informe que Winnie est à la porte. La roussette est bien connue de la faune peinturlurée. Et nos rencontres nocturnes aussi. "Laisse-là entrer" ais-je répondu sans arrêter pour autant ma série de mouvements. Lorsqu'enfin je prend la posture de fermeture et rouvre les yeux elle est là. Depuis un petit moment déjà. En tant normal je ne termine pas ainsi mais reprend la même série en y mettant autant de précision mais en y ajoutant la vitesse du serpent cobra à l'attaque. Inutile que mon amie comprenne que cet art de la chine ancestrale n'est pas qu'un passe temps pour vieux sur la plage - ou jeune fille en mal de repos - mais aussi un art du combat à main nue redoutable. Les véritables maîtres du Taï Chi ou même du Qi gong sont capables de repousser leurs adversaires sans même les toucher. A l'aide simplement de l'envoie de leur énergie.

Debout droite, sans une once d'essoufflement je souris à Winnie.

"Salut Roussette ! L'insomnie te guette ?"

Je m'étire enfin comme un chat au sortir de la sieste avant d’effectuer quelques mouvements de danse sans prétention. Passe mes mains dans mes cheveux afin d'en attraper la masse et les relever en une queue de cheval très vite défaite quand je les en retire. Quelques mèches retombent sur mon visage et je souffle dessus pour les rejeter en arrière.

"Comme tu peux le constater moi aussi."

J'aurais bien besoin de continuer à extérioriser mon trop plein d'énergie et ma foi je lui proposerais bien de mettre de la musique pour danser un peu. Je ne me sens pas trop de faire la causette cette nuit. Mais voyons d'abord ce qui amène Vivi dans le coin. C'est la moindre des politesses.

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Dim 28 Avr - 15:01
Finaude complicité



Le couvre-feu bruissait dans les viscères de Poudlard comme une consonance cotonneuse. Après s’être courbée sur un livre glané dans la bibliothèque interdite,  Winnie déléguait un gémissement flapi. L’opuscule qu’elle parcourait un peu plus tôt dénudait quelques affabulations sur les vampires. Goules. Éduquer ses papilles de vermeil. Caprice insatiable. Des croque-mitaines découpant la sorgue d’une irascible appétence. L’échine engourdie d’émoi, elle mûrissait délicatement sa palpitante palabre avec le professeur Selwyn. Être d’impondérables. Cabale faséyait autour de son ascétique constitution.

D’humeur bougonne, sa couchette s’était mise en tête de la rouspéter. Farouche depuis le berceau de son préambule, elle semblait consigner son existence de nuitées elliptiques. Délayage de demi-sommeil. Les soieries n’étaient plus un havre depuis bien longtemps pour la demoiselle. Un évident fatum.

Chacune de ses vêprées était piquetée de pérambulation. Aujourd’hui soir allait être l’ébauche d’une cocasse conjoncture. Ainsi s’inclinait-elle vers les dortoirs des blaireaux, le talon vibrion. Apostée devant le croquis guilleret qui l’appréciait avec la même circonspection, l’arsouille rouquemoute demeurait longanime, dans l’atermoiement de son amie @Ijaya Stone. Une de ses affectueuses la considérait l’espace d’un laps, l’éclat indicible, avant de l’agréer dans la niche melliflue des Poustsouffles. Moite touffeur madéfiait le berceau. Épars était l’acescence attenante des serpents. Les muscles se débandaient, mollifiant sa carogne d’une aisance presque familière.  Les commissures se rassasiaient d’une liesse plâtrée de curiosité devant les tartempions acrobatiques d’Ijaya.

« Coucou petite sauterelle !  Eh oui pour ne pas changer ! Dis-moi, c’est quoi toutes ces acrobaties ?   Tu vas sortir un nouveau numéro de clown pour la gazette ? »

Intérêt affamé. Les bras encordés dans une étreinte concernée, la caboche fléchie sur le flanc droit, ses prunelles épluchaient son amie. Risette crapuleuse grignotait la commissure droite.

« Comme ça tombe bien ! Et si nous allions nous offrir une petite virée nocturne ? »

Bévue en perspective. Bouffée d’adrénaline, la maraude souffrait d’une râpeuse pépie. Sa graine de finasserie doguait contre sa cuirasse, prompt à s’épanouir. Ijaya habillait brillamment l’auxiliaire de fumisterie.

« Une petite montée d’adrénaline nous ferait le plus grand bien … En plus Remy ronflote comme un cochon… »



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