AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Fascinante répulsion [Galahad & Moira]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Moira A. Oaks

Moira A. Oaks
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1257
pictures : Fascinante répulsion [Galahad & Moira] B717b481cf18bbbfe428ae91148e4b8e
Dim 13 Jan - 21:49





octobre 2003

Un silence studieux règne dans le bureau de la juge, seulement dérangé par le bruit de sa plume sur une feuille de parchemin. Elle en est à sa vingt-sixième signature de la journée, partie la plus éreintante de son travail composé de centaines de relectures et de grigris en bas des pages qu’elle envoie par dizaines chaque semaine dans les bureaux de ses subalternes. D’un geste de baguette elle fait s’envoler le parchemin qui s’échappe sous l’interstice de sa porte et file jusqu’au bureau de sa secrétaire. Nouvelle page. Nouveau soupir. Cette fois, elle raye d’un geste la fin d’une phrase qui n’est pas tournée comme elle le souhaite. Et surtout, elle entoure de trois cercles agacés le numéro de l’article de loi évoqué qui n’est pas celui qu’elle avait indiqué sur son mémo. Elle griffonne d’une écriture saccadée : « Le vice de procédure, ça vous parle ? » avant de renvoyer le parchemin à son rédacteur d’un autre mouvement de baguette. Elle s’enfonce alors dans son siège, les doigts sur les tempes, et prend une longue inspiration. Ses paupières voilent ses yeux fatigués. Quelle heure est-il ? Elle ouvre un œil vers l’horloge murale à sa droite et soupire une seconde fois quand elle réalise que la matinée se termine à peine. Elle a l’impression d’être enfermée ici depuis huit jours. Les procès s’enchaînent depuis des mois, s’occupant des derniers Mangemorts retrouvés pour les mettre face aux responsabilités de leurs crimes. Mais ce sont les préparations des dossiers qui prennent le plus de temps, entre les enquêtes des Aurors, les procès-verbaux, les rapports de missions, les arrestations… Tout le Département de la Justice travaille d’arrache-pied depuis des mois pour accélérer la cadence, rattraper les retards pris depuis la fin de la guerre. Mais de nouveaux dossiers arrivent si fréquemment qu’il leur devient difficile d’en voir le bout et la pression constante commence à dessiner les premières cernes sous les yeux de ses collègues. Et sous les siens.

Lentement, Moira étire les bras au-dessus de sa tête avant de se décider à se lever pour s’octroyer sa seule pause de la journée. D’un geste, elle récupère tous les dossiers sur son bureau pour les remettre sous clé et protège son tiroir avec un Collaporta, comme à son habitude. Elle attrape son trench en passant à côté de son porte-manteau et sort de son bureau qu’elle verrouille à son tour avant de suivre le couloir jusqu’à l’accueil du Département. Elle glisse un sourire à la réceptionniste, range sa baguette dans la poche intérieure de son imperméable et replace une mèche rebelle qui s’était échappée de son chignon alors que le martèlement sourd de ses talons résonne entre les murs du deuxième étage. Quand soudain, une silhouette élancée capte son attention. Toujours élégant, une malice fichée dans l'iris de ses yeux, il y a chez cet homme une complexité qu'elle se plaît toujours à admirer, une part de mystère qu'elle traque sans être toujours sûre de vouloir la découvrir. Quelle tristesse de voir cet homme dans les rangs des gratte-papiers qu'elle abhorre... Un drôle de rictus étire néanmoins le coin de ses lèvres à l’instant où elle croise ses deux yeux gris et elle s’entend lancer :
- Monsieur Graves. Encore en recherche de ragots croustillants pour le Weekldy Wand ?
Elle serre la main d’un de ses collègues qui marche en sens inverse avant de revenir au journaliste qu'elle dépasse sans s’arrêter, bien qu’elle ait sensiblement ralenti son allure. Son timbre se fait joueur :
- Rassurez-moi, ce n’est pas moi que vous attendiez j’espère ? Je serais triste d’avoir à vous décevoir encore.

(604 mots)

©️ ACIDBRAIN

Invité

avatar
Invité
Lun 14 Jan - 11:04




Fascinante Répulsion


Département de la Justice Magique, Ministère

Veste noire, chemise blanche, cravate carmin. L'indémodable uniforme.
Galahad Graves arpente les couloirs du ministère de la magie britannique, auréolé du sceau du journaliste charognard toujours en quête du dernier ragot à dévorer. Pourtant, la réalité est bien différente, puisque au-delà de sa simplicité et de ses interviews placées sous le prisme de la piteuse curiosité de journalisme sensationnel se cache tout un pays, ainsi que des missions qui pourraient probablement réduire à néant des siècles de bonne relation diplomatique.
Rien de trop difficile à porter.
Alors qu'il déambule en attendant son rendez-vous avec un jeune greffier du Magenmagot auquel il compte soutirer quelques informations en échange d'une petite bourse de Galions, il est surpris par une intervention sonore :

▬ Monsieur Graves. Encore en recherche de ragots croustillants pour le Weekly Wand ?

La voix est assurée, contrôlée et calme, bien que teintée d'une légère pointe d'amusement. Elle provient de Moira Oaks, la fascinante Présidente-Sorcière du Magenmagot, dont les cheveux d'or sont tirés en un chignon protocolaire qui ne manque pas de souligner sa fermeté et ses convictions. Galahad sourit quand il remarque qu'elle revient vers lui après s'en être éloigné pour jouer son rôle de courtoise bureaucrate.

▬ Rassurez-moi, ce n’est pas moi que vous attendiez j’espère ? Je serais triste d’avoir à vous décevoir encore.
Bonjour, mademoiselle Oaks, répond Galahad en insistant sur la marque de politesse, non, ne vous inquiétez pas, il se trouve que mon journalisme ne tourne pas uniquement autour de vous.

Elle est grande et élancée, convaincue et forte. Elle lui rappelle presque Athens Fontaine, sa supérieure au sein du Département de la Justice Magique américain, en nettement plus agréable à regarder. Il n'est que peu de personnalités au sein du Ministère de la Magie britannique qui ont réussi à susciter l'estime de Galahad, et Moira Oaks, par son histoire et son patriotisme plus fort encore que son mariage, en fait évidemment partie.
Parmi les dossiers les plus importants que le MACUSA lui a demandé de gérer et surveiller, la Présidente-Sorcière du Magenmagot n'est pas loin du sommet, derrière le toujours aussi énigmatique juvénile Ministre et l'insaisissable Directeur du Département des Mystères.
Accélérant le pas suffisamment pour marcher à sa hauteur, Galahad finit par s'adresser de nouveau à Moira Oaks :

▬ Je dois néanmoins avouer que je ne m'attendais pas à vous trouver ici. Les bureaucrates ne descendent que rarement de leur piédestal pour se mêler à leurs employés. Vous voir est d'autant plus surprenant que j'ai cru comprendre que tout le Département de la Justice Magique avait très fort à faire en ce moment, entre l'enquête sur la regrettée Miss Greengrass et la traque des Mangemorts.

Ses mots sont réfléchis, calculés et élaborés. Il n'a certes pas fait tout ce chemin pour la voir elle, mais rien ne l'empêche d'essayer malgré tout de gratter quelques bribes d'information pour son rapport. Des mots venant directement de la présidente-Sorcière ont une grande valeur, qu'ils soient vrais ou faux, au point que la plume à papote située dans le petit sac de Galahad se prépare déjà à prendre des notes au besoin.

(529 mots)


Moira A. Oaks

Moira A. Oaks
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1257
pictures : Fascinante répulsion [Galahad & Moira] B717b481cf18bbbfe428ae91148e4b8e
Lun 14 Jan - 16:05





octobre 2003

Le « mademoiselle » la fait sourire. C’est un joli mot qu’elle n’entend malheureusement plus dans la bouche de ses interlocuteurs depuis des années, la maturité de ses traits et un précédent mariage l’ayant depuis longtemps faite basculer dans la catégorie des « dames ». Mais Graves a cette irrévérence qu’elle aime toujours rencontrer, cette distinction qui ne la fait jamais fuir aussi vite qu’avec les autres journalistes qu’elle a le malheur de croiser. C’est cette même finesse qui lui fait éviter la flatterie trop facile pour au contraire leur faire trouver un semblant d’égalité dans cette relation qui met souvent Moira en position de pouvoir. L’amusement qui se dessine sur ses lèvres ne tarde pas à atteindre ses yeux alors qu’elle lui répond, toujours sur le même ton badin :
- Je n’en attendais pas moins d’un investigateur de votre trempe ! La multiplicité des sources, voilà la marque des vrais dénicheurs de scoops.
Sa phrase vient le titiller, ironie en demi-teinte. Mais elle ne cherche pas à le vexer. Elle apprécie étonnamment trop sa compagnie pour cela.

Moira plisse légèrement les yeux quand elle le voit lui emboiter le pas, secrètement heureuse de voir cette conversation se poursuivre encore un peu. Elle le regarde en coin pendant qu’elle l’écoute et un souffle léger s’échappe de ses narines quand elle entend la pique qu’il lance aux bureaucrates du Ministère. Elle serait bien mal placée pour les défendre, elle qui fait régulièrement les mêmes reproches à certains membres de son équipe. Mais cela ne l’empêche pas de lui rétorquer :
- Vous me vexeriez presque, monsieur Graves. Et je suis surprise que vous puissiez penser que je reste enfermée dans ma tour d’ivoire pendant que mes subalternes s’acharnent à faire fonctionner ce département, moi qui passe le plus clair de mon temps avec ces employés qui vous préoccupent. Peut-être n’êtes-vous pas aussi bon enquêteur que ce que je pensais…
Un sourire encore ponctue le sous-entendu de sa dernière phrase. La pique n'a que peu de poids car Moira sait bien que le journaliste n’a aucun moyen de savoir ce qu’il se passe au-delà de l’accueil où elle l’a trouvé. La Présidente-Sorcière reprend, poursuivant sur un timbre toujours aussi léger :
- Cette masse de travail que vous évoquez est précisément la raison pour laquelle vous risquez de me croiser fréquemment dans ces couloirs, monsieur Graves. Mon poste n’est pas qu’un titre honorifique qu’on donne à une bonne figure pour peu qu’elle sache aligner quelques mots bien sentis pendant des procès. Ces procès se préparent et ils sont en ce moment nombreux, comme vous l’avez indiqué. Mais vous ne m’en voudrez pas, je suis sûre de m’octroyer une petite heure loin de mes dossiers lors de ma pause midi ? A moins que votre professionnalisme ne vous fasse quotidiennement sauter votre déjeuner ?
Elle l’observe une seconde avant d’ajouter d’une voix plus grave :
- L’affaire Greengrass est en effet la priorité de nos équipes en ce moment, mais je suis sûre que je ne vous apprends rien. Peut-être est-ce même vous qui avez quelque chose à m’apprendre à ce sujet au vu de ce que j’ai lu chez certains de vos concurrents. Quel était le titre du Chicaneur, déjà ? … Ah oui ! « Attentat contre Harry Potter : le (mauvais) coup monté du Ministère. Les preuves enfin dévoilées ». Stupéfiant. Je vous le conseille.  
Un ramassis de théories fumeuses et de fantasmes complotistes sur fond d’anonymat des témoins. Comme cela est pratique. Tous les matins, Moira s’inflige la lecture des articles les plus farfelus de la presse à sensations au milieu des enquêtes plus sérieuses qu’elle trouve dans certains autres journaux, une habitude qu’elle a prise depuis que son propre nom a encré les pages de tous les quotidiens londoniens lorsque les trafics de son mari ont été mis au grand jour. Connaître les manœuvres de l’ennemi est toujours la meilleure façon de s'en défendre.
- Je serais curieuse de savoir ce qu’un homme comme vous peut penser de tout cela, d’ailleurs, dit-elle en tournant le visage vers lui.
Son pas s’est mystérieusement ralenti.

(685 mots)

©️ ACIDBRAIN

Contenu sponsorisé

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum