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La route dangereuse vers le nord lointain {{Snejana}}
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Dim 13 Jan - 19:34

   
sur les traces de Baba Yaga, @Snejana C. Andersson
Orion ne connaissait pas spécialement Candace avant sa disparition. Ils n’avaient jamais eu l’occasion de devenir amis à Poudlard et leurs agendas de mission chez Gringotts n’avaient pas permis un rapprochement. Ce n’était peut-être pas un mal, ce serait éprouvant de partir sauver quelqu’un qu’on aime si l’on découvre finalement que … Il chasse cette pensée. Ils doivent être optimistes en entreprenant leurs recherches.

Ils, c’est l’équipe qu’il va formera avec Snejana. Ils ont déjà eu l’occasion de partir en expédition quelques fois. Il apprécie sa compagnie et se sent à l’aise en sa présence. Snejana a ce côté très calme, très poli. Il en oublierait qu’elle est Euthanatoï, mais il se reprend, s’étant promis de ne pas juger. Il est inutile de s’encombrer avec ça.

Ils partent le lendemain pour enquêter sur la disparition de Candace. La jeune briseuse de sorts s’est rendue sur les traces de Baba Yaga, dans les recoins reculés de Russie. Ils ont découvert plusieurs foyers qui pourraient être la tombe de cette figure légendaire. Baba Yaga est-elle une seule sorcière ? Est-ce un coven ? Que risquent-ils de trouver sur place ? Gringotts les a prévenus il y a quelques jours que l’absence de Candace se prolongeait. Tous ont attendu un signe de vie de sa part, un message quelconque. La communauté sorcière internationale respecte normalement les briseurs de sort, sauf ceux qui voient en eux des pilleurs de tombes. Elle aurait sûrement envoyé un message si elle avait eu la possibilité de manifester sa volonté. Au mieux, elle sera blessée. Au pire … Les autres briseurs de sort savent ce qui les attend au tournant s’ils ne prennent pas garde. Entre ces deux extrêmes, une palette de réjouissances. Être aliéné par un sort de magie noire. Être inconscient et se réveiller en ayant perdu ses facultés. Être inconscient et rester dans cet état d’entre d’eux.

Orion et Snejana sont déjà partis dans les contrées glaciales, pas pour la même quête. Le sorcier se souvient du froid glacial et des dangers qui vous guettent dans une telle région.  Orion en a déjà fait les frais, il se souvient des jours où il a été perdu dans cet enfer blanc, déboussolé. Il s’efforce d’être plus prudent depuis, les ruines qu’ils explorent recèlent bien assez de périls pour ne pas se mesurer sottement aux éléments. Gringotts leur a dispensé de nombreux cours sur les langues rares et oubliées, et la banque renferme une collection d’ouvrages éclectiques pour aider ses briseurs de sort. L’étude avant les missions est ce qui leur permet de savoir à quoi s’attendre. Aussi bien pour rêver aux trésors sur lesquels ils pourraient mettre la main que pour redouter ce qui arrêtait là leurs aventures.

Orion retrouve Snejana le lendemain en début d’après-midi. Les affaires dont il a besoin sont regroupées dans son sac à dos. Il a opté pour des vêtements que la magie a rendu plus chauds qu’ils ne le sont en réalité, précaution nécessaire pour continuer à bouger malgré les épaisseurs de vêtements. Il regrette que les moldus ne puissent pas avoir cette chance. Il a glissé quelques romans dans son sac, en privilégiant des histoires qui se passaient sous des latitudes plus hospitalières. Plaisir de lire sous la tente le soir, voyage dans le voyage. Il tend une main gantée à Snejana pour la saluer. « Prête ? » Ils s’engouffrent dans la première cheminée et entreprennent un long voyage. Leur dernière étape est un hameau. Quelques sorciers y vivent dans un isolement presque complet. Le contrat d’utilisation de leur cheminée augmente considérablement leurs ressources et leur permet de mener une vie d’ermite. Le fils Fleury peut comprendre cette volonté de s’isoler. A choisir, Orion opterait plutôt pour un endroit où l’ensoleillement dure plus que quelques heures en hiver. Les locaux ont moins connu la guerre, mais il ne doute pas qu’ils ont eu quelques problèmes aussi. Durant plusieurs décennies, Gringotts s’est abstenu de risquer la vie de ses briseurs de sorts en les exposant à un pays instable. Candace est un douloureux rappel qu’ils prennent des risques et ne se contentent pas de dépoussiérer quelques objets ou se pencher sur des manuscrits à moitié effacés.

Orion se sent épuisé par le voyage, encore qu’ils n’aient pas été longtemps en transit. Ils sont passés par les différentes banques sorcières en coopération avec Gringotts, canal officiel du voyage par cheminées. Il a la tête pleine du bruit de toutes ces conversations étrangères qu’il n’a pas su comprendre, de tous ces vsages qui se sont fixés quelques instants avant que les flammes vertes ne fassent tout disparaître. Une fois, deux fois, trois fois … Le décalage horaire ne l’aide pas. Quatre petites heures, c’est suffisant. Les attendent plusieurs heures de vol sur balai le lendemain. Il faudra partir dès le lever du jour, pour profiter le plus possible d’une vue dégagée. Scruter le sol, chercher des traces en se rendant sur le lieu.

Le couple de sorciers se retire bien vite, les laissant profiter de la cuisine où on leur a fait réchauffer un repas. Quelques mots mélangés de cyrillique et d’anglais permettent aux briseurs de sort de savoir que leurs hôtes se retirent car ils auraient déjà mangé – à moins qu’ils ne soient tout simplement pas hospitaliers. Hypothèse préférée d’Orion qui a du mal à identifier le contenu de son assiette, bien qu’elle soit copieusement remplie. C’est au moins ça. C’est une maison de bois dont le plafond est bas. Un feu de cheminée, dont les flammes ont repris leur couleur originelle, réchauffe la pièce principale. Privilège de sorciers, le couple a créée une chambre réservée aux invités en étendant la demeure par magie. Les briseurs de sort voyagent seuls la plupart du temps, eux aussi se doutent qu’il est arrivé quelque chose à la jeune femme venue il y a quelques semaines et partie vers le nord. Le logement sera spartiate, Orion préfère autant ne pas inspecter le deuxième matelas, qui lui a semblé vétuste. Galant, il a proposé de prendre ce lit. Dès demain, il profitera de sa tente magique et ce sera aussi bien. Il aurait fallu établir un campement et l’isoler de divers sortilèges magiques, une entreprise qu’ils renouvelleront aussi peu que possible. Il sera sûrement possible de poser leur tente quelque part et d’y revenir le soir, selon l’état de leurs recherches. Orion prend place autour de la table et s’empare de la cruche d’eau pour servir Snejana. Il meuble la conversation avant de commencer son assiette. « Je ne sais pas pour toi, je crois que je ne vais pas faire long feu ce soir. Faudrait profiter du retour pour tenter le transsibérien sorcier, tu sais … Oh, son nom m’échappe. Va falloir que je dorme. »
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Mar 22 Jan - 10:59


La route dangereuse vers le nord lointain Orion FleuryLégende urbaine, conte enfantin, le folklore Russe, comme tant d'autres, n'était pas avare en calembraine. Mais s'il y avait bien une spécificité à retenir, un élément lui étant propre, c'était l'emblématique figure de Baba Yaga. Le plus souvent décrite comme une sorcière âgée, à l'allure peu avenante, elle surgissait de nulle part pour enlever des enfants, dans l'unique dessein de s'en servir comme victuaille. Évidemment, l'histoire lui était à chaque fois défavorable et la proie s'en tirait de diverses manières, laissant son estomac désespérément vide. La mythologie slave était unanime sur cette figure féminine, la replaçant à toutes les sauces et pourtant le mystère restait entier, sur sa célébrité. Était-ce une personnalité à part entière, ou un groupe à l'occulte pensée? Le doute était permis. Surtout que l'abécédaire cyrillique ne comportait aucun article, ce qui rendait les lectures et traductions ardues, ne cessant de faire douter le lecteur sur une pluralité probable. Un état de fait partagé, en ce doux matin, par Snejana. Attablée à la bibliothèque de Gringott's, ses prunelles noisette parcouraient à vive allure les bouquins étalés sous ses yeux, essayant d'imprimer au maximum ces informations et ces découvertes. Si elle ne tenait pas pour acquis ces transmissions orales servant à faire frissonner d'horreur les bambins, il n'y avait pas de fumée sans feu. Chaque récit de ce style devait comporter son lot de vérité.

Une cohérence qui avait vraisemblablement poussé l'éminente banque sorcière à envoyer une de leurs employées sur place, pour dénicher son tombeau, espérant en extraire richesse et croyance. Malheureusement, cela faisait plusieurs jours que Candace n'avait plus donné signe de vie, un silence radio inquiétant et de mauvaise augures. Ne pouvant se murer plus longtemps dans l'ignorance, sans que cela passe pour de la négligence, les têtes pensantes avaient décidé de lui envoyer un bataillon de secours. C'était en ça que consisterait leur mission : Retrouver Candace ou qu'elle soit et la ramener en Angleterre. Certes, la brune n'était pas une fan inconditionnelle des duos, surtout au vu de son échec cuisant avec Elena sur la découverte du tombeau de Scáthach, mais son partenaire du jour ne lui était pas déplaisant, bien au contraire. Elle avait déjà eu l'occasion de partir en quête avec Orion Fleury et il était un des seuls briseurs de sorts, de l'antenne Anglaise, à connaitre son secret, son véritable focus. Contrairement à d'autres, il avait opté pour éviter le jugement, préférant se montrer curieux, sans du mu par une part de ses racines grecques. Un fait apprécié par son ainée, qui rendait leur expédition à venir beaucoup plus plaisante. Enfin, plaisante, tout était relatif, elle ne le serait surement pas... L'un comme l'autre n'ignoraient pas les risques qui plainaient comme une ombre au sommet de leur crâne, mais il fallait la retrouver, au plus vite. Refermant le bouquin d'un coup sec, la britanico-Suédoise redressa son mètre soixante-cinq avant de se diriger vers la sortie.

L'heure tournait et il était temps de débuter leur long voyage. Phobique des transplanages, ce moyen de transport leur avait été exclus et comme son compatriote n'appréciait pas les affres des portoloins, ils avaient été obligés de se rabattre sur la poudre de cheminette et le vol sur balais. Habituelle tenue ébène sur le dos, l'euthanatos agrippa son sac sans fond, savamment remplis -Scrutoscope, cape chauffante, codex nigrum, vêtement de rechange- avant de rejoindre l'ancien Poufsouffle. Le brun était déjà présent, sac à dos sur l'épaule, prêt à en découdre. Ses lippes s'étirèrent immédiatement dans un sourire sincère, barrant son visage d'une moue avenante, privilège réservé à ceux qu'elle appréciait. Un pas, deux pas, sa main s'élance pour venir enserrer la sienne, dans une salutation assez protocolaire. Était-elle prête? La conjureuse de sort sentait d'un côté, la présence de sa baguette magique, accrochée à l'une des encoches de sa blouse, et de l'autre, la dague gobeline en acier. Oui, elle était définitivement parée, vu que sa plus précieuse arme était ancrée à même sa chair. Toujours classe, imperméable car concentrée, "Jana opina du chef. Sa main gantée vient se servir d'une poignée noirâtre avant de la lancer dans l'âtre et de citer le premier nom d'une impressionnante liste. La lueur verdâtre illumina le feu, les entrainant dans cette inépuisable chaine de conduite. Bras gentiment logés contre son corps, les minutes défilèrent, tandis que les langues se succédaient à une vitesse folle. Impossible pour elle d'en saisir toutes les nuances, sans se provoquer un incontrôlable mal de tête.

Mais de toute évidence, Gringott's avait fait passer le message, leur apparition était attendue, leur départ directement imminent. Si le silence régnait entre eux pour le moment, c'était surtout pour éviter au menaçant tournis de les emporter. Faciès sur faciès, tournant sur tournant, ce fut passablement poussiéreuse que ses pieds touchèrent le sol, dans ce hameau reculé, véritable îlot isolé, en pleine marrée blanche. La fraicheur l'étreint, mais elle n'était pas désagréable, au contraire, c'était même revigorant. Agitation des bras, frottement des manches, l'ancienne rouge et or reprit contenance, remettant ces idées en place, tandis que ses iris profondes, venaient s'ancrer dans celle d'Orion, s'assurant de sa bonne forme, puis sur les maitres des lieux. Dire qu'ils étaient ravis d'avoir des visiteurs seraient mentir, mais ils furent polis et serviables, leur montrant leurs chambres, spartiate, avant de s'esquiver une fois le diner servi. Une sorte de ragouts indéfinissable. Cuillère en main, fesse sur une chaise, Snejana soulevait le liquide sans grande conviction, bien qu'il ait fort parié que cela devait être délicieux, l'appétit n'était pourtant point là. Pression redescendue, voyage débuté, son regard revient se poser sur l'homme à ses côtés, homme qui lui avait galamment laissé le lit. Coude sur la table, elle le regarda servir l'eau avant que sa voix ne vienne frémir dans l'atmosphère réchauffée. Un nouveau sourire releva le coin de ses lèvres, tandis que sa longue chevelure caramel reposait sagement dans son dos.

-Sibéria Express? Non, Snowpierce... Pour être honnête, je ne l'ai jamais emprunté, mais c'est une bonne idée. Ce sera plus reposant et sans doute plus aisé pour Candace. Tu crois qu'elle a trouvé Baba Yaga? Optimiste, il fallait le rester. C'était en partie ce qu'elle souhaitait soulever par là. Quoiqu'elle aille pue subir, pour ne pas être en état de communiquer, elle n'aurait surement pas la force de faire autant d'heures sur un balai, en pleine bourrasque givrée. Ni de rester concentrée dans les tourbillons de cheminées. N'étant pas excellente en sortilège de soin, c'était l'option la plus viable. Évidemment, ils pourraient aussi ne jamais la retrouver, ou que son cadavre, ainsi irait la vie, mais avant de débuter, il fallait partir du principe qu'ils allaient réussir à lui venir en aide. Même pour nous, je doute qu'un long trajet, dehors, par ce froid piquant, sera facile après autant de recherches. Il faudra s'habiller chaudement demain et tu as raison, il vaux mieux se reposer.

Pragmatique et logique innée. En tout cas, la rudesse du climat russe ne lui faisait pas forcément peur. Une part de ses origines restait nordique et si elle avait bel et bien passée le plus clair de son temps, sous l'austère pluie Britannique, elle avait à de nombreuses reprises connu les impitoyables hivers Suédois. Preuve en était, elle n'avait pas encore eut recours à la cape chauffante, qu'elle gardait dans son sac. Sans doute s'en servirait-elle demain matin, quand ils prendront leurs envols. Prenant une gorgée d'eau en trinquant auparavant, elle reporta son attention sur le plat qui leur faisait face. Le liquide avait une couleur rougeâtre, ressemblant plus à une punition à avaler. Allez. Ne reculant devant aucun défi, ni aucun risque, elle prit une grande cuillère avant de l'amener à sa bouche. Surprenant serait le terme défini par ces papilles gustatives, en s'agitant lors de la  reconnaissance des gouts. Si on exceptait cette vision des plus basiques, le fumet restait enivrant. Si elle ne se trompait pas, la briseuse de sort reconnaissait une pointe de betterave, de la viande, indéfinissable, et tout un assemblage de légumes. Nouveau sourire, la brune prit la parole, tout en aspirant une nouvelle lampée du repas.

-C'est beaucoup plus succulent que cela en a l'air. Je crois en avoir déjà entendu parler, c'est du Broshtch, non? Je crains, par contre, en avoir massacré l'accent. Le cyrillique n'est pas ma langue préférée.

Aveux de faiblesse initié, les langues slaves oui, le russe, moins. Magnanime, faisant honneur au plat offert par leurs hôtes, la conjureuse de sort continua de déguster celui-ci. La faim ne la tenaillait toujours pas, mais s'ils tenaient à être prêt pour l'expédition du lendemain, mieux valait avoir l'estomac calé et rempli de vitamine. Le bouillon se laissait déguster et après quelque temps, elle redéposa sa cuillère dans un bol, vide.

©️ Justayne

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Dim 3 Fév - 20:14

   
sur les traces de Baba Yaga, @Snejana C. Andersson
Si Orion a plutôt bon appétit de manière générale, il lui était bien difficile de se précipiter sur le contenu de son assiette. Il regarda Snejana en prendre une bouchée avant d’en faire autant. Pas qu’il voulait qu’elle fasse office de goûter, mais il était sceptique lui aussi. Il commenca à manger à son tour et fut soulagé de se dire qu’il pourrait s’endormir en ayant assez mangé et sans avoir à puiser dans les réserves planquées dans son sac sans fond. C’était même plutôt bon. Présentation à revoir, d’accord, comme toutes les soupes ou presque. Encore qu’il n’y avait pas d’yeux dans ce bouillon-là, sans doute qu’un peu de viande et des légumes. « C’est vrai que le goût est meilleur que le visuel … C’est Broshtch, je crois ... Mais j’ai pas du m’en tirer mieux que toi. »  ajouta-t-il avec un sourire. Pourtant, il ne se débrouillait pas mal dans les langues slaves. Ou il fallait peut-être dire qu’il était capable de s’exprimer, compter, négocier le prix d’un objet, feindre qu’il ne l’achèterait pas, obtenir une ristourne, aller goûter une boisson locale pour fêter ça, demander son chemin jusqu’au quartier de son hôtel (pas l’hôtel directement pour ne pas s’annoncer comme touriste en goguette). Comme il fallait bien manger à côté des boissons locales, souvent riches en saveurs et en éthanol, l’apprentissage du mot Broshtch c’était révélé très utile. Avec ça et « goulash », il parcourait plusieurs pays d’Europe de l’Est facilement. Il lui sembla assez malvenu de se vanter de ça, ne se souvenant plus si Snejana était du genre à profiter un peu de la vie à côté des missions d’expédition. «  J’imagine que j’en m’en sors mieux avec les langues latines, ou je donne plus facilement le change, ça revient au même. »

Ils mangèrent en silence. Orion ne se sentait pas gêné de ce silence. Il n’y avait pas … Disons d’enjeux entre eux. Nulle ambiguïté physique ou amoureuse entre eux, et connaître le focus de l’autre avait aussi dissipé une certaine gêne. Orion ne se cachait guère d’être aussi Verbanae mais il imaginait sans mal que sa compagne de voyage abordait moins facilement le sujet de ses tatouages rituels. Il en avait aperçu quelques entrelacs à l’occasion, sans jamais chercher à savoir ce qu’il y avait. Il aurait fallu partager une autre forme d’intimité. « Je me suis posé la question aussi … je ne pense pas qu’elle l’ait trouvée, Baba Yaga. Ca ressemble quand même pas mal soit à un mythe, soit à quelqu’un d’impossible à trouver. Peut-être un coven de sorcières ? Confondre une personne et un groupe restant plutôt anonyme, ça s’est déjà vu. Les moldus le font bien sans cesse dans leurs histoires de sorcières. En tout cas, j’espère qu’elle n’a rien rencontré de …trop puissant pour elle. » Il n’est pas utile de préciser « et pour nous qui allons essayer de la sauver. » Le sorcier repoussa son bol devant lui et prit un peu d’eau. Le plus sage était encore d’aller dormir. Il médita en silence sur l’opportunité de griller une cigarette. En mission, il en avait toujours moins envie. Il se laissait absorber par d’autres excitants. Rêves de découvertes, curiosité de voyageur. Pour bien faire, il aurait fallu voyager sans cesse. «  Tu sais quoi, je crois que je ne mettrais le nez dehors que demain. On va déjà se geler, ça me passe tout envie d’aller fumer dehors. Et tu as raison, on ferait mieux de réviser les sortilèges de chaleur. »

Le jeune homme se leva pour ramasser leurs bols. Un sortilège les nettoya et les laissa étincelants dans l’évier. Dire que les moldus faisaient ça eux-mêmes … Mais ils auraient des machines, maintenant. Il se sentait heureux pour eux. Il s’absenta pour récupérer son livre du moment dans la chambre. Une épopée de science-fiction, qui gagnait vraiment à être connue selon lui. Une fois lancé, Orion, tout comme son père, racontait une partie du récit, maîtrisait le suspense et vous donnait souvent très envie de lire ce titre tant sa passion était communicative. Son enthousiasme laissait en revanche un peu groggy ses interlocuteurs. Il ne se lançait donc dans ce genre d’explications qu’une fois qu’il savait à qui s’attendre, ou que l’euphorie, le stress ou l’éthanol, lui fassent perdre contenance. Quand il revint le livre à la main, il commença machinalement. « Tu connais ? C’est moldu, bien sûr, il n’y a que les moldus pour faire des romans de qualité. C’est affreux ce que les sorciers sont pratiquo pratiques, ou dénués de toute imagination. La stratégie Ender, un bijou. Les suites sont dans un autre univers mais tout aussi bonnes … » il s’interrompit. Il commençait à en faire trop. Il eut un sourire d’excuses et retourna s’asseoir à table. « Comment préfères-tu procéder ? Tu veux aller à la salle d’eau en premier ? Ca me dérange pas d’attendre, comme tu vois j’ai mon roman du moment. »
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