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Le Terrier du Lapin Blanc [Tamara - Flashback Août 2002]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Dim 30 Déc - 18:06




Le terrier du Lapin Blanc


27 Août 2002, Diagon Alley



Les lumières s'assombrissent tandis que le soleil descend inexorablement dans le lointain. Mains dans les poches de son manteau sombre, Galahad Graves avance sur les pavés du Chemin de Traverse. L'effervescence du lieu, encore plus importante dans cette fin de vacances scolaires, est retombée en ces heures avancées, mais quelques irréductibles passants continuent de sillonner la rue de l'allée magique la plus célèbre de Grande-Bretagne.
L’Auror dépasse Fleury et Bott, longe la boutique Ollivander's et arrive enfin devant un bâtiment à la façade rouge sur lequel sont inscrits les mots "Animalerie Magique Volodimir".

▬ Mh.

Produisant une sorte de grognement inaudible, Galahad reste planté devant la porte d'entrée en hésitant. Ce qu'il s'apprête à faire ne lui a nullement été demandé, pourtant, lui, l'agent si loyal et parfait du MACUSA, sent grimper dans son cœur l'envie irrésistible de se lancer.
Il y a presque cinq semaines maintenant, il a suivi un individu suspect qui sortait de la maison de ses voisins, les Volodimir, et sa filature s'est conclue en un bain de sang qu’il a été incapable de contrôler. Pire encore, bien qu’il ait du mal à l’admettre, il a pris du plaisir à frapper encore et encore le cadavre sans vie de sa victime. Une bavure, une vraie, grossière et destructrice de surcroît, la toute première de sa pourtant impeccable carrière. La seule chose sur laquelle Galahad s'est basée pour agir est l'inexplicable mystère qui entoure cette famille russe que le hasard a installé juste à côté de sa maison de Manchester. Les venues étranges, tardives et silencieuses ainsi que leurs énigmatiques visiteurs ont éveillé les soupçons de l'agent et ont eu raison de toutes les précautions et enseignements de sa formation. Non, pour être plus honnête, ce mystère que personne ne lui a demandé d’élucider semble avoir réveillé en lui quelque chose de profondément enfoui : un feu dévorant, une violence noire et meurtrière ainsi qu’une insatiable envie de percer le secret.
Depuis cet écart, Galahad a préféré faire profil bas. Avec minutie et habitude, il a d’abord nettoyé toutes les traces de l’incident et attendu patiemment que quelqu’un fasse le lien. Et finalement ? Rien. Le temps a passé, personne n’a tapé à sa porte et aucune enquête ne semble avoir débuté du côté du département de la justice magique. Même ses pérégrinations au sein de l’allée des embrumes ont été infructueuses. Cela peut signifier plusieurs choses, bien sûr, mais l’hypothèse que Galahad favorise est celle selon laquelle sa victime, si elle trafiquait vraiment quelque chose de louche, le faisait en-dehors du système habituel britannique, dans une clandestinité exacerbée.

▬ Mh.

Nouveau grognement. Même ici, juste devant le magasin des Volodimir, Galahad doute. Si sa visite du Chemin de Traverse était initialement innocente, ses pas l’ont rapidement mené devant l’animalerie, poussés par son inconscient en proie à la curiosité et à l’inextinguible besoin de savoir. S’il avance, il s’enfonce encore plus dans l’illégalité et emprunte un chemin dont la conclusion est obscure et imprévisible. Face à lui, son esprit lui hurle de continuer, mais la raison lui intime de se reconcentrer sur sa mission et de cesser ses errances.
Dans la poche de son manteau, il sent sa baguette magique, héritage familial, rassurante et paradoxalement effrayante. Car son cœur formé par un poil de rougarou, en proie à la controverse, est réputé pour pousser ses utilisateurs vers la noirceur en l’échange d’un fantastique pouvoir. Est-ce que c’est elle qui le pousse sur cette voie ? Ou s’agit-il seulement du catalyseur des pulsions enfouies profondément à l’intérieur de lui ?
Galahad expire silencieusement, immobile devant la porte du magasin. Au bout d’un long moment, il fait enfin son choix, bouge son bras et pousse l’entrée de l’animalerie magique.
Le voilà tombé dans le terrier du lapin blanc.

L’intérieur est organisé avec une efficacité et une organisation exemplaires. Les hiboux sont d’un côté, dans des cages propres et brillantes, tandis que les chats sont à une autre extrémité, gambadant librement dans ce qui ressemble à un aménagement qui leur est réservé. Contrairement à d’autres animaleries qui laissent transparaître une impression de joyeux désordre, ici, tout est agencé au mieux. Bien que ce soit la première fois que Galahad pénètre dans leur boutique et qu’il n’ait jamais mis les pieds dans leur antre familiale, il savait, rien qu’en analysant la démarche droite et assurée de Mrs Volodimir, que son lieu de travail serait organisé. Bien sûr, peut-être pas à ce point.
Mi-impressionné, mi-intéressé, Galahad finit pourtant rapidement par revenir sur Terre en se remémorant la raison de sa venue. Il n’est pas ici pour acheter des animaux ou pour s’émerveiller devant la propreté impeccable du lieu, mais bien pour outrepasser ses droits et se lancer dans une enquête arbitraire motivée par une raison qu’il n’arrive pas encore bien à définir. Une soif d’enquête ? Le sentiment que ce qu’il fait est sans aucun doute destiné à protéger le MACUSA d’un danger qu’il ignore ? A moins que ce ne soit encore autre chose.

Devant lui, personne n’est là pour l’accueillir à la caisse. Il se base donc sur les sons qu’il perçoit afin de se rapprocher de quelqu’un pour débuter son enquête avec autre chose que la disposition de la boutique. Par habitude plus que volontairement, ses pas sont silencieux, si bien qu’il rejoint la seule personne qui semble encore être dans le magasin sans que celle-ci ne l’ait remarqué. Une longue chevelure flamboyante parfaitement coiffée sur un visage de porcelaine, la jeune femme se tient debout, devant une créature qu’elle examine avec attention. Galahad espérait plutôt tomber sur ses parents, peut-être s’excuser auprès de la matriarche et essayer de tisser une relation déjà plus amicale que la froide ignorance dont il la gratifiait habituellement. Malheureusement pour lui, seule sa fille semble être dans la boutique pour l’instant, probablement venue aider au travail familial avant que la rentrée scolaire ne l’envoie loin d’ici.
Tant pis, se met-il à penser, il se contentera de ça. Réfléchissant à la meilleure phrase à lancer pour les premiers mots véritables à échanger avec elle, il finit par enfin rompre le silence :

▬ Bonjour, mademoiselle Volodimir, commence-t-il d’un ton peu élevé afin de ne pas la faire trop sursauter, excusez-moi de vous importuner en cette heure tardive…

Ses yeux gris rencontrent les iris bleutées de Tamara Volodimir pendant une fraction de seconde avant qu’il n’en détourne le regard et ne reprenne, suivant le plan qu’il vient de préparer :

▬ J’aurais besoin que vous m’aidiez. Je souhaite acquérir un nouvel animal, mais je n’arrive pas à me décider duquel. Pourriez-vous, ou vos parents, m’aiguiller, s'il vous plaît ?

S’il est tombé dans le terrier du lapin blanc, peut-être a-t-il, ici, trouvé une Alice pour l’accompagner ?

(1085 mots)


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Mar 8 Jan - 19:15
Le terrier du lapin blanc

Je n’avais eu qu’une hâte, me retrouver dans la boutique familiale, encore une fois, comme à chaque fois, pendant les vacances d'été. Ces mêmes que j'attendais chaque année, chaque secondes, chaque heures durant toute l'année.
C'était mon endroit, ma tanière, mon terrier, celui que je devais quitter à chaque couché de soleil, pour y revenir à chacun de ses levés. C'était ma place, mon chez moi, bien plus qu'a Manchester, là où j'avais fait mes premiers pas, dit mes premiers mots, et pourtant....

A l'intérieur de la boutique, bien que le bruit de chaque cries d'animaux, de ferraille qui s'entrechoquaient, de hululement, de miaulement sonnaient comme une chorale assourdissante, à mon oreille cela semblait toute autre chose. Cette douce symphonie venait siffloter à mon oreille comme une mélodie, pendant qu'a l'extérieur, seul les bruits de pas égayaient les pavés du chemin de traverse.
Mon travail n'était pas difficile, bien au contraire. Je devais m'occuper de nourrir chaque animal, de vérifier leur état de santé, et de faire le nécessaire si quelque chose tournait par rond. Il m'arrivait parfois même d'être à la caisse, comme aujourd'hui, lorsque Annabella devait s'absenter pour quelque chose de bien plus important, ou plutôt, la seule chose importante à ses yeux : les affaires.

Et me voilà, devant Hiris, l'occamy qui avait les plus gros iris de la bande, regardant comment se passe la couvée.
La petite femme était dans une toute petite boite en verre, seule, accompagnée uniquement de ses quatre œufs. Après un petit coup de bec, elle me laisse enfin la pousser un peu pour que je puisse admirer son travail.
Un après l'autre je les tourne délicatement, pour vérifier qu'aucun d'eux n'est fissuré, cassé ou pire encore. 1 2 3 4, quatre œuf, au milieu de ce petit nid qu'elle s'était fait avec la paille que j'avais posé.
Je les regarde quelques seconde, puis referme la petite porte en verre avant de prendre mon calepin et mon stylo dans ma poche de tablier de travail.
Assise sur mon tabouret, toujours devant Hiris, je note la température de la boite, vérifie le nombre de jours pour savoir quand est-ce que l'éclosion aura lieu et peaufine les petits croquis que j'avais pu dessiner sur l'Occamy.

Clap !

Le bruit de mon petit cahier qui se ferme résonne dans la boutique étrangement calme. Je me lève, regarde un peu si tout va bien dans la boutique, rien, le range alors le tout dans ma petite poche et rentame ma tournée d'eau et de nourriture.
Je me retrouve alors devant l'oiseau tonnerre de la boutique, attaché, à son perchoir. Je m'approche, lui verse de l'eau et tente une approche de la main droite, raté ! Je me prends un sale coup de bec qui fut assez violent pour me blesser l'index, tant pis, il faudra du temps pour qu'il se laisse amadouer celui-là, next.
Je me dirige alors vers le comptoir,pour y trouver le paquet de mouchoir que j'avais enfermé avec la caisse. Je sors la clef de ma poche, la tourne dans la serrure et ouvre le tiroir.

Le paquet de mouchoir est bien là, mais quelque chose d'essentiel manque cependant à l'appel, l'argent de la boutique....

gling gling gling


Une pièce, une seule, tombe et entame plusieurs rebond sur le parquet de la boutique, jusqu'à rouler contre le mur qui se trouvait derrière moi, à quelques centimètres de mes talons, étrange.
Je m'accroupi, la ramasse et me retourne à nouveau...

gling gling gling gling


Une rivière, que dis-je, une cascade de pièce dévale du dessous du tiroir que je venais d'ouvrir. Je pose ma main sur le comptoir, penche la tête pour voir ce qui s'y cachait, en dessous, et trouve riri, et loulou, les deux jeunes niffleurs qui avaient rejoins la boutique il y a quelques semaines.
Ma bouche grimace de travers, mon sourcil se fronce, et mes mains se posent directement sur les deux chenapans. Je récupère tout le trésor et les ramène dans leur boite d'or qu'était leur cage.

Je m’accroupis, les regarde se chamailler et n'attends pas une seconde de plus pour ressortir mon petit cahier. Laissant les minutes défiler, je les regardais avec attention, examinant chaque d'eux avec minutie, pour y trouver n'importe quelles réponses à mes questions, jusqu'à ce que cet homme n'apparaisse dans mon dos comme un mirage.

Bonjour, mademoiselle Volodimir, excusez-moi de vous importuner en cette heure tardive…J’aurais besoin que vous m’aidiez. Je souhaite acquérir un nouvel animal, mais je n’arrive pas à me décider duquel. Pourriez-vous, ou vos parents, m’aiguiller, s'il vous plaît ?

A ce moment précis, je sens ma gorge se sécher. Mes yeux se tourne vers cette voix que je n'avais entendu qu'une seule et unique fois et mon corps se lève, instantanément, seul, sans que je n'ai eu besoin de le lui demander.
Ces yeux gris, je n'avais pas eu le temps de les regarder comme je suis en train de le faire, et pourtant je décide quand même de détourner le regard, malgré mon envie de me plonger dans ces iris aussi belle qu'effrayantes. Suis-je bête ? Il est là, devant moi, pouvant répondre à toutes mes interrogations et pourtant je suis incapable de le regarder, ni même capable d'aligner deux mots.

Je relève les yeux, et tend ma main vers la sienne, attendant pour je ne sais quelle raison, une poignée de main en retour. Mais qu’est ce que je fais, je suis stupide ou quoi, baisse moi ce bras Tamara.

- B-b-b..

T’as jamais vu un être humain de ta vie ou quoi ? C’est un client, répond lui et arrête de bégayer

- Bonjour Monsieur Graves, je suis desolée, mais la gérante de la boutique n’est pas là…

En plein milieu de ma phrase, oui, je m’étais coupée, et m’étais arrêtée sur son visage. Mes pupilles se dilatent, dirigées vers siennes, avant que mes yeux ne court  le long de sa nuque, pour arriver sur son tee-shirt noir, accompagné de sa veste pour l’hiver.
Ma gorge se serre, et c'est difficilement, mais silencieusement que je ravale ma salive. Reprends-toi, qu'est ce que tu fais, réponds lui !

- Quel genre d’animal souhaiteriez-vous ? Avez-vous une préférence pour les animaux volant, aquatique ? Avez-vous de la place chez vous ? Avez-vous du temps pour vous y consacrer…

Et voilà, tu peux pas t'arrêter de faire des recherches, toi, hein ? Il est venu pour acheter un animal, pas pour faire l'objet de questions servant à remplir ton petit livre comme une bête de foire.
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