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« Un entretien sous le sapin » ft. Augustus
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Lun 24 Déc - 16:24
Un inventeur n’a pas la vie facile.
Le plus difficile n’est pas d’avoir des idées mais bien de les réaliser. Et surtout, d’exploiter des ressources peu utilisées par la concurrence ou par d’autres sorciers. Innover, toujours innover. Il y a des années, avec Fred, nous avions commencé à remplir un carnet où nous listions toutes les substances improbables, dangereuses ou rares dont nous entendions parler en cours. Maman dirait que si nous avions manifesté autant d’intérêt et de rigueur pour les matières importantes, nous aurions eu bien plus de BUSEs et elle n’aurait pas tort.

Sur cette liste figure en bonne place le sang de vampire. À Poudlard, je me souviens du cours du professeur Maugrey, enfin de celui qui se faisait passer pour lui. Le vampire, disait-il, n’a rien d’une créature magique. Il nous a enseigné ses caractéristiques et a martelé qu’ils vivaient grâce à un rituel de nécromancie très complexe. « De la magie noire, très très noire » affirmait-il. Mais, précisait-il également, il ne faudrait pas commettre l’erreur ridicule de les sous-estimer. Il a laissé entendre que même s’ils n’utilisaient pas la même magie que nous, ils avaient d’autres tours dans leur sac. Au fil de certaines lectures douteuses (je crois que nous avons rarement mené un devoir avec autant d’intérêt) Fred et moi-même avions découvert des mythes et des légendes autour des suceurs de sang qui ne manquaient pas d’intérêt. Mais comment dissocier le vrai du faux ? Pendant un temps, nous essayâmes de nous rapprocher d’un vampire mais les évènements qui secouèrent le monde magique nous tinrent éloignés de tout cela.

Pourquoi ce désir me revient-il maintenant ? Simplement parce que je tombe sur ce carnet, que je feuillette avec nostalgie. C’est l’écriture de mon frère, assez semblable à la mienne pour ceux qui ne nous connaissent pas mais moi, je vois les différences. Cette façon tordue de tracer un tiret, par exemple.

Les choses auraient pu et probablement dû, en rester là. Mais ces derniers temps, je remarque bien ma tendance à prendre des décisions idiotes. J’agite donc le petit réseau pas très légal ni très fréquentable que nous avons monté avec Fred et que j’ai entretenu soigneusement, jusqu’à faire courir le bruit que j’aimerai bien m’entretenir avec un vampire. Il y a bien le célèbre Sanguini, sur lequel on a écrit un livre, mais quelque chose me dit qu’il y a des vampires un peu moins… chien de cirque, qui existent. Des êtres un brin plus sérieux, avec qui je pourrai entrer en affaire sans crainte de finir exsangue dans une ruelle. Quoi que, c’est un risque.

Puis je me désintéresse de cette affaire. Ou plutôt, elle me sort de la tête dans les brumes d’un alcool douteux d’un pub londonien rempli de moldus. J’ai commencé à prendre cette habitude pour plusieurs raisons, la première étant que personne ne risque de me reconnaître ou de m’ennuyer, ici. Je n’ai pas besoin de cacher mes cheveux et grâce à la passion de papa pour les non-magiques, je sais exactement comment m’habiller pour me fondre dans le décor. J’ai opté pour un pull rouge avec des motifs dorés et un pantalon simple. Dehors, il neige. La période se prête à la couleur de mes vêtements qui s’accorde avec celle du pub. Il n’a rien de miteux même s’il ne brille pas par sa fréquentation. On sent que le patron a essayé de le rendre accueillant avec des sapins qui perdent leurs aiguilles, des guirlandes qui ne dansent pas, des boules un peu ternes et une installation musicale qui crachote de vieux cantiques. J’ai presque envie d’entendre Célestina Moldubec…Hormis moi, l’endroit compte trois autres buveurs solitaires et un quatrième qui sort des toilettes.

La nuit est tombée. Demain, ce sera le réveillon et toute la famille ne sera pas réunie. J’avale d’une traite l’alcool blanchâtre en grimaçant. Il est horriblement sucré. Une partie de moi a envie de balancer une petite blague, d’engager la conversation avec quelqu’un. Peut-être de confier tout ce que j’ai sur le cœur au premier moldu qui passera avant de l’oublietter ? Je commence sérieusement à envisager l’idée.

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