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Hérisson funambule en hypoglycémie (sevy)
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Dim 4 Nov - 18:46
Bouquet de lavande



L’escarre avait grignoté la chape du monde, macérant patiemment la dernière intensité diaphane dans un coi borborygme. La fraîcheur qui conjuguait la sorgue s’encourageait doucement jusqu’à la carapace de l’école, léchant avec une insatiabilité issante ses berges. L’heure du couvre-feu tintinnabulait dans la moindre artère de Poudlard, inclinant pressement les embryons d’élève à se concilier avec leur paillasse.

Minuit coqueriquait sur la comtoise pâlie dans l’ombre d’un contour qui suçait la carcasse de sa niche. L’engourdissement se faisait judas, dodelinant son état d’éveil dans une fébrilité qui lui écorchait son endurance. La volition de révolte à l’encontre de son stupre pour la gnôle s’était spontanément étiolée dans un désir d’accalmie. Il avait au moins la cachectique consolation d’être dépareillé de tout public dans sa pandémoniaque glissade. Ni Archibald, ni Remy n’était là pour emmieller ses maux de délicatesse.  Une première gorgée d’un ‘Crown Royal Nothern Harvest Rye’ papillonnait jusqu’à son gosier dans une étreinte convoitée. Nott estimait les alcools moldus depuis son carambolage avec Rosier. On pouvait au moins leur accuser cette unique compétence. Suffisance d’un nobliau sang-pur. La morsure de la rinçonnette contre sa luette le lacérait d’une térébrante, mais exquise palpitation.

Manifestement, Morphée le refusait. Malgré l’indolence qui baisotait chacun de ses membres sous l’ascendant de l’eau-de-vie, Nott n’appréciait la grâce du sommeil que dans lointaine fantaisie. Décidant de se dédier à une noctambule baguenaude, il épousait son humble moule d’animagus dans celle d’un hérisson, tripotant la précaution s’il devait malencontreusement surprendre quelques trimardeurs. Il aurait davantage distingué un loup ou une panthère pour sa forme d’animagus mais avec les saisons, il avait cueilli le profit de cette matrice détrempée de mignardise.

La dégaine crapoussine, Nott musardait, dans l’ouate des craquètements, dans les boyaux de l’école, en quête d’un épuisement soupiré. Après une oblongue cavalcade qui avait eu le mérite de le courbaturer, le professeur regagnait ce qu’il pensait être ‘ses’ appartements. Outillé d’un maigre sens de l’orientation, le cornichon n’avait même pas déshabillé son ‘soit-disant’ nid d’un soupirail accusateur devant l’ébranlement dont avait été la cul-de-jatte l’enjolivure intérieure. Harassé d’aveulissement, la bestiole flageolait jusqu’au mollet berceau. Une fois enlisé dans le liquoreux effluve de lavande qui peignait l’étoffe du plumard, il soupirait de bénédiction devant l’étreinte languide qu’il ceinturait doucement avec Morphée. Sa petite truffe bécotait l’étoffe imprégnée de générosité pendant que ses pattes se déployaient dans une jérémiade étouffée. Il n’avait plus qu’à ronronner de plaisir.


(c) AMIANTE

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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Lun 5 Nov - 11:41
NOCTAMBULE HÉRISSON

Les dernières journées se sont avérées bien remplies… presque trop pour les épaules désormais affaissées d’un seul homme. Je me suis assis à mon bureau, repoussant presque avec désespoir la pile de documents qui continue de croître inlassablement de jour en jour. Sollicitations diverses du Ministère, de Narcissa, des autorités, du conseil des parents d’élèves. Pressions multiples, affaires financières de l’école, plaintes diverses des élèves. Et les cours des sixièmes et septièmes années à préparer. J’ai voulu continuer à enseigner envers et contre la tradition… je commence à comprendre pourquoi tous mes prédécesseurs ont abandonné leur casquette de professeur.

« Ce n’était pas faute de vous l’avoir dit, pourtant, mon petit. »

Phineas Black m’observe du haut de son portrait. Il a été le premier à me faire part d’une désapprobation courroucée de ma volonté de conserver ces charges de cours, arguant que je me berçais d’illusions. Douces rêveries, sans nul doute maintenant que j’ai du travail par-dessus la tête.

« Vous pourriez confier les sixièmes et septièmes années au petit jeune que vous avez recruté, là. Il semble faire un boulot plutôt décent auprès des autres années, non ? 
- Il paraît que ses cours sont corrects en effet.
- Correct ? Oh, allez, Severus, les étudiants l’adorent ! »

Je lève les yeux au ciel. Les iris bleus pétillant d’Albus Dumbledore qui vient d’intervenir ne me lâchent pas. Foutu vieillard… avec tout le respect que je lui dois, naturellement. Le voici qui renchérit.

« En plus, je vous rappelle que j’ai un portrait dans cette salle de cours, je sais donc ce qu’il en est ! Ce garçon semble très cultivé et très au fait de la matière qu’il enseigne… Un peu comme Camille Nott, je dois dire.
- Albus, vous m’avez déjà fait part trois fois depuis le début du mois de votre théorie fumeuse concernant mon professeur : je puis vous assurer que ses états de service à Durmestrang sont parfaitement corrects, je les ai fait vérifier. L’Intendant Vasiliev comme lui sont, de plus, sous étroite surveillance. Je m’assure personnellement qu’ils ne soient des partisans ni du Seigneur des Ténèbres ni de Grindelwald.
- Si vous êtes si certain de vous, Severus, qu’est-ce qui vous empêche de lui confier vos classes ? »

Un silence se fait. Je détourne le regard, vaguement empourpré.

« Alors ? Insiste Dumbledore d’une voix aussi joyeuse que pressante.
- J’aime enseigner, voilà. Content, vieux fou ?
- Quel dommage que je n’ai vécu assez longtemps pour vous l’entendre dire, cher Severus. »

Je grommelle quelque chose ressemblant vaguement à un « oui, bon, ça va » et me sens soudainement très inspiré par le paquet de missives urgentes sur mon bureau. Mon ventre se tord toujours sous le poids d’une certaine culpabilité. Le portrait a hérité de l’espièglerie cruelle de son modèle et ne cesse jamais de me rappeler le sang sur mes paumes. Son sang. Il y met tant d’application que même Phineas Black a fini par s’en offusquer. Mon double bougonne dans son cadre. Des mois que je tente d’obtenir son retrait de mon bureau… il est extrêmement déplaisant d’avoir à se faire la conversation à soi-même.

Pensif, je parcoure les parchemins. Une requête du Ministère attire mon attention. C’est une proposition de soutien psychologique émanant du bureau de la Vie courante. Certains de mes septièmes années étaient présents à l’Attentat du Ministère… Une infamie. J’ai vu revenir, paniquée, la jeune Ollivander et le jeune O’Niallain. Deux Gryffondor… Même après le départ de Potter, cette maison semble avoir le chic pour se mettre dans les situations les plus rocambolesques… Je lève les yeux au ciel, agacé. Foutus Gryffondor. Comme s’il lisait dans mes pensées – peut-être le fait-il ? – Albus Dumbledore reprend la parole.

« Alors, mon garçon, qu’ont encore fait vos petits lions ?
- Comment savez-vous que je peste contre les Gryffondor ?
- Vous pestez toujours contre les Gryffondor, Severus.
- C’est absolument faux, Albus. Je peste aussi contre mon prédécesseur, parfois.
- Et quelle était ma maison à Poudlard ?
- Gryffondor... Mauvais exemple.
- C.Q.F.D., Severus.
- Je peste aussi contre Minerva !
- Mon petit...
- Et contre Potter !
- Vous vous enfoncez, Severus...
- Pas du tout, Potter est à moitié Serpentard, si j'en crois le Choixpeau magique ! Je peste donc aussi à moitié contre ma maison ! ... Et dites donc, Albus ?
- Severus ?
- Je vous trouve bien bavard et bien taquin ce soir. Vous vous ennuyez à ce point ? Vous savez que ma proposition de déplacer votre portrait dans les archives pour avoir la paix tient toujours.
- Je ne vous savais pas si pincé, Severus.
- Je ne suis pas… Oh et puis merde ! »

Je remets le nez dans les documents, réprimant à grand peine un petit sourire. Malgré les menaces, j’apprécie assez, je dois dire, ces joutes verbales… Albus me manque, plus que je ne pourrais le dire. Et je sais n’être pas le seul à me languir du vieux Gryffondor. Minerva vient assez fréquemment discuter avec son portrait, les yeux perpétuellement un peu plus brillants et humides qu’à l’accoutumée, traversés d’une émotion profonde. Les mirettes palpitent quelques instants, soudainement piquantes de fatigue. Je jette un œil au phénix roulé sur un coin du bureau, le bec sous l’aile, la respiration paisible… Il semblerait qu’il soit temps pour moi de rendre les armes auprès de Morphée. Quelle heure est-il, d’ailleurs ? Deux, trois heures ? Je ne veux même pas le savoir. M’étirant, flattant d’une dernière caresse le plumage de l’oiseau, je me lève pour rejoindre mes appartement situés dans la pièce adjacente en marmottant un « Bonne nuit » déjà ensommeillé. Quelques pas, une ablution vespérale et un pyjama plus tard, me voici le nez dans l’oreiller, la couette remontée jusqu’à la nuque, ronflant comme un directeur éreinté autant que bienheureux.

A quel moment un impromptu visiteur se glisse-t-il dans la chambrée, je ne sais le dire. Tout aux bras de Morphée, je n’entends pas le bruissement des petites pattes claquant sur le pavé, pas plus que je ne sens la plume légère se lover sur un pan de couverture dans un voluptueux ronronnement… Il faut dire qu’un hérisson dans mon lit est la dernière chose à laquelle je puisse m’attendre… Aussi me retourné-je dans mon sommeil et posé-je la main, aux premières lueurs du jour, sur une petite boule endormie hérissée de piquant. Et c’est le drame. L’une des aiguilles hérissonne s’enfonce dans la paume, m’arrachant un sursaut prompt à me réveiller tout à fait. La douleur irradie der la blessure emperlée de quelques gouttes carmines.

« Peste ! »

Me tenant la paume de l’autre main pour juger de l’étendue des blessures, j’observe le petit animal, sans doute tiré du sommeil par les cris matinaux autant que par l’impromptue caresse dont il a été la victime.

« Si je tiens l’élève qui n’est pas foutu de surveiller son hérisson, il va m’entendre! » Marmoné-je à mi-voix avant de me pencher pour examiner l’animal…. Bon sang, c’est mignon un hérisson… Et qu’est-ce que ça mange, d’ailleurs ? Et… avais-je autorisé les hérissons comme animaux de compagnie ? Tant de questions, si peu de réponses tant que je n’ai avalé mon thé matinal.

1150 mots

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Dim 11 Nov - 15:40
Bouquet de lavande



La conscience broyée dans les nimbes de l’inertie, Nott s’était rapidement enlisé dans sa pudibonde amie qu’était l’indolence. Elle se faisait désirer, la coquine. Ses pattes s’embourbaient doucement dans la tépidité d’un duvet capiteux, écartelant sa douillette carcasse en astérisque. Cette mignardise hypocalorique lui était presque étrangère. Ses nuits étaient toujours ébrouées d’épouvantails qui lui grignotaient le moindre accoisement, à l’exception des fins de semaine, dulcifiées par ses deux poussinets, Remy et Archibald.

Alors qu’il se sentait complètement amignonné dans les bayous de Morphée, un tumulte féroce l’en sarclait sans préliminaires. Hoquetant de confusion dans une partielle narcose, l’hagard petit hérisson inspectait rapidement la détresse de la situation. Après le fougueux réveille-matin qu’il venait d’écoper, Camille dénonçait une fébrile émotion fleurir. Pelotonné dans l’étoffe veloutée de ses draps, tentant de s’y dérober vainement, il jugeait enfin de l’odyssée scabreuse qui se faisait deviner devant l’entité bien familière et inébranlable de son directeur. Par les couilles de Salazar ! L’espérance de vie grièvement amputée devant les lugubres prévisions qu’il élucubrait déjà dans les cellules de sa conscience, il tripatouillait les draps de ses rouflaquettes avant avec fébricité. Les yeux noirs entaillés d’une détresse halitueuse, la lilliputienne créature dépeignait la moindre gesticulation dans les flétrissures éculées du visage de Snape. A priori, la confusion matinale se disséminait lentement mais sûrement.

Leur dernier tête-à-tête s’étant circonscrit sur une note criarde, il n’était pas des plus élastiques pour lui d’être naturel. La perspective de rhabiller sa paillasse d’un visage familier n’était sûrement pas la stratégie la plus pondérée. Il étreignait encore un peu la grâce que sa génitrice lui avait octroyée. Sujet d’inspectorat, l’animagus constatait l’étalon des soupiraux inquisitifs du directeur sur sa myrmidone défroque. « T’choûs » Il ne pouvait s’empêcher d’épousseter sa truffe, ébrouée dans un atchoum messéant, picotée par le relent de lavande qui pignochait la soie de la literie, sur la main flâneuse du sorcier pour en occire les derniers picotis. Appréciant la tiédeur inopinée de son épiderme, il ne pouvait s’empêcher de solliciter à nouveau ce contact. Petit hérisson entreprenant qu’il était. Avec un peu de chance, il parviendrait à épouser son singulier artifice jusqu’au bout.


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Cecil A. Selwyn

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Dim 25 Nov - 17:23
NOCTAMBULE HÉRISSON


Je ne me suis probablement jamais senti aussi con qu’en cet instant, à demi-éveillé, un hérisson mignon dans la paume. Et ces grands yeux noirauds avec lesquels il me fixe… Pour un peu, on dirait qu’il veut des câlins… Non, ressaisis-toi, Severus, tu ne sais même pas d’où il vient. Ce pourrait être une mauvaise blague, un familier, un animagus… Je songe que la paranoïa me joue des tours ces derniers temps. Entre Dumbledore qui soupçonne mon corps professoral et moi qui soupçonne un innocent petit animal… J’agite le doigt à la surface des piquants, prenant soin à ne pas me blesser à nouveau. Petite caresse, je suis foutu.

« C’est bon, j’ai compris… Tu as faim parce que tu n’as pas pu te nourrir la nuit dernière, et tu veux des câlins. Voyons ce que le vieux Severus peut te trouver. »

J’emporte précautionneusement le petit bout de chou et me lève. La démarche est chaloupante au réveil. J’appelle un elfe de maison, demande un petit déjeuner et un petit quelque chose pour le hérisson. Quelques instants plus tard, voici le mignard apposé sur un couffin à même le bureau tandis que je me sers une tasse de thé.

« Nouvel ami, Severus ? »

Il ne manquait plus que ça… Je ne prends pas même la peine de lever l’oeil vers le portrait d’Albus Dumbledore. Nul besoin pour deviner la gouaille narquoise peinte sur le minois.

« Un hérisson s’est perdu dans mon lit cette nuit… Je ne vais pas le tuer quand même… Si c’était un Gryffondor, notez bien que j’y aurais réfléchit, mais ce pauvre animal n’a rien fait.

- Dans votre lit, hm ?
- Albus, sérieusement ? »

Je croise le regard pétillant de malice derrière ses lunettes en demi-lune. Toujours aussi agaçant… ce doit être par nostalgie et par esprit de sacrifice que je m’évertue à laisser en place ces portraits dans l’obscur bureau directorial. Figures tutélaires, prisons passéistes. J’ai déjà envisagé, maintes fois, le décrochage de tous ces ancêtres glorieux. Qu’est-ce qui m’en empêche, sinon le poids d’une culpabilité alanguissant le cœur et amollissant les esprits belliqueux ? Prenant une nouvelle gorgée de thé, je hausse les épaules.

« Je ne suis pas encore désespéré au point de chercher l’affection d’animaux plutôt que celle des humains, Albus… Outch ! Fumseck, non ! Ne me picore pas la tête, tu sais bien que c’est pas pareil, toi ! »

L’oiseau a quitté son perchoir en un coup d’aile pour venir se poser sur l’épaule et me faire part de son mécontentement quant à mon dédain pour la gente animalière. Je lui gratouille le crâne, perdant mes doigts dans ses plumes. Je remarque le regard courroucé qu’il jette au hérisson. Le même genre de regard qu’il avait jeté à Nott lorsqu’il avait été stupefixé par ses soins, je continue de le cajoler.

« Tu sais bien que tu auras toujours une place spéciale, Fumseck. Tu m’as sauvé la vie, comment pourrait-il en être autrement ? »

J’égrène les flatteries à la surface de ses plumes tout en reposant ma tasse. J’avise le bocal d’insectes posé sur la table à l’attention du hérisson… Si je tiens le petit imbécile heureux qui n’a pas surveillé son animal… Ah ça, un Severus Rogue en pyjama, un Fumseck sur l’épaule, une tasse de thé sous le nez, un petit déjeuner à côté, tentant de nourrir un hérisson insectivore, de toute évidence, ça allait promettre de l’anthologie… Je dévisse le bocal et saisit quelques vers du bout des doigts que je pose devant le petit hérisson en lui flattant le dos.

« allez, mange ! On tentera de retrouver ton imbécile d’humain ensuite. »

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Dim 9 Déc - 16:09
Bouquet de lavande



Dénouement podagre en perspective. L’écorce pignochée de moiteur, Camille soupesait le ricochet de sa transformation sur son directeur, guindé d’érection sévère quant à ses singularités. Une thèse promptement rengainée dans les crevasses de son kobold devant la prédiction macabre qu’elle décalquait. Il fallait considérer une autre chausse-trape. C’était donc gorgé de verve qu’il recensait dans les cumulus de son gnome les différents croquis qui crayonneraient son évasion. Enfin, c’était avant que Severus ne se mette en tête de nidifier dans son bureau, superbement fagoté de sa laine des vêpres. Appliqué sur un coussinet de velours, le branle-bas assai vécu n’était plus qu’une chtouille dans l’onctuosité de son nouveau trône. L’empressement s’était mué en flaccidité. Ses bourgeons charbons d’ordinaire allants s’étaient plissés de sérénité, lui-même chapardé d’un agrément narcotique. Le professeur d’arts obscurs se retrouvait logé dans la croûte d’un marmouset hérisson boursouflé de cagnardise, écrasé par la volupté de son nouveau couvoir. Ainsi donc, le simulacre de fixité qu’esquissait généralement Severus confessait en réalité une accorte inclination. Déshabillage suggestif de ce personnage à la coquille calleuse. Il n’en était que plus saisissant. Cette concentration irréfléchie que Nott nourrissait à son égard depuis le berceau de leur jouvence trouvait son exégèse dans l’abscons qui le gorgeait.

L’écho de Dumbledore avait chatouillé l’accalmie du nid, écorchant le bestion de son atonie. Ce vieux pendard présentait le nez creux même dans son repos éternel. Fichtre crapule ! Jaugeant le rococo d’une diatribe étranglée, Camille considérait leur transaction avec précaution. Comme si cela ne suffisait pas, la satanée volaille, avec qui il avait disloqué précédemment une escarmouche orale, s’était mise en tête de l’aborder de front, les bourgeons densifiés de grondement. « Fssschtttt » grognassait l’hérisson à l’encontre de l’oiselet. Oups (…) Une négligence qu’il ravalait bien vite dans un gloussement mugissant. Inutile de soulever plus de controverse chez notre directeur. D’une lorgnade en coin, il mesurait Fumseck avec prud’homie, non sans une farouche lichette.

Quand Severus lui soumettait des insectes sous la truffe, celui-ci caracolait de son bourrelet cotonneux en soufflant contre l’innommable pitance. « Fssschttt » Qui pouvait manger ça ? Juste, il était encore un hérisson. Son mécontentement n’avait sûrement pas passé inaperçu mais la becquée était sacro-sainte, hérisson ou pas. Notre ‘archiduchesse bestiole’ se braquait plutôt sur la croûte engageante du directeur, non sans une prunelle gouailleuse pour la boulette à plumes. Les petits encas sucrés qui flagornaient autour de son thé abusaient Nott d’une impérieuse convoitise. C’était donc sous le piaillement objurgateur de Fumseck qu’il flattait ses papilles, le promontoire délicieusement cajolé par le bouquet mignard de sa ribote. C’était bien mieux que ses pouacres d’insectes ! Sa gourmette peccadille galvanisait encore une hardiesse. Par tous les dragibus ! Il était temps de prendre congé.

Tel un wapiti, le petit fuyard galopait sur les rotules de Severus pour reconquérir le sol même, avant de décaniller vers la sortie. C’était sans compter l’initiative de son rapace qui s’était interposé. « Fsschhhtt » Je vais te l’empailler nom d’un boursouf ! Nott se pelotait en boule, guère enclin à se faire castagner par le volatile furibond.



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Baba Yaga

Baba Yaga
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Sam 15 Déc - 15:03
Intervention MJJACK O' LANTERN
Lettre suspecte | Le hérisson tente de se faire la malle, expérance stoppée nette par un piaf volubile. Dangereux, ce machin là. Un grattement résonne. De plus en plus fort. Comme si la cheminée abritait un inconvenant visiteur... encore un, pourrait se dire le Directeur. Une bille en jaillit, enveloppe roulée en boule qui fuse comme un boulet de canon et file frapper Fumseck en pleine poitrine. L'enveloppe se déploie, laissant s'échapper deux petites feuilles d'or sur lesquelles on peut lire Ticket surprise de Jack ; grattez pour jouer. pile poil échouées sous les pattes hérissonnes qui pourraient bien profiter de cette étonnante interruption pour s'enfuir !

Cecil A. Selwyn

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Sam 15 Déc - 20:32
NOCTAMBULE HÉRISSON



C’est à l’instant le plus insoupçonnable que jaillit le danger. Mantra mille fois répété, psalmodié durant mes années d’espionnage pour rendre presque romantique une activité si dérisoirement stupide qu’elle aurait pu me coûter bien plus qu’elle ne m’a jamais rapporté en près de vingt années d’exactions. Depuis la fin de la guerre, je me suis relâché de beaucoup, aussi ne perçois-je le danger que bien trop tard. L’adorable boule de piquants dédaigne les insectes présentés sous sa musarde et se carapate vers un petit gâteau au chocolat noir. Ni une, ni deux, la sous-tasse est allégée de la friandise, l’estomac du rongeur est empesanti de son larcin, et le voilà qui file en trottinant, l’oeil heureux, les patounes actives. Je reste interdit une fraction de seconde.

« Que…
- Rapide ce hérisson, mon petit Severus. » Commente dangereusement le portrait d’Albus Dumbledore tandis que s’enfuit le pendard.

A peine ai-je réagi en esquissant geste que je suis pris de vitesse. La flavescente orbe de plumes et de lumière passe au dessus de mon épaule et s’en va se poster devant le hérisson, toutes ailes déployées. Les serres aiguisées, le bec menaçant, Fumseck semble bien décidé à empêcher le garnement de prendre la tangente. Je me lève et contourne le bureau pour récupérer le hérisson, priant pour que cela soit enfin la fin de ces rocambolesques matines. Grommellement dans l’inexistence d’une barbe.

« Par Merlin ! Un hérisson qui vole des gâteaux… Nott déteint vraiment sur les animaux de ce château ! »

Main tendue, phalanges jetées vers la petite bille hérissée de piquants, voici qu’un grondement assourdit la pièce. Les doigts s’immobilisent, effleurent un piquant dressé, quand fuse un boulet de canon vers Fumseck. Une enveloppe compressée explose en feuillets d’or, laissant un phénix désorienté secouant la tête. Diable ! Tous se sont-ils donné le mot pour faire de ces aurores une farandole de gageurs ? Je glisse la paume sous le hérisson et l’enserre avec douceur, tend l’autre main à Fumseck qui s’y dandine, digne et courroucé pour se réfugier jusqu’à l’épaule. Ne reste qu’à s’emparer des tickets. Deux films d’or annonçant un jeu à gratter…

« Qu’est ce que c’est que cette connerie, encore ?
- Le manque de thé vous rend vulgaire, Severus. »

Hérisson déposé sur un couffin avec précaution, phénix flatté de phalanges tendres, je me tourne vers le portrait d’Albus.

« Vous… vous savez quelque chose.
- Il se pourrait…
- Lâchez le morceau !
- Où serait l’amusement si je le faisais ? »

Froncement du sourcil.

« C’est encore un de vos coups fumeux !
- Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’y suis pour rien cette fois-ci, Severus… mais il se pourrait qu’il y ait eu, déjà, des antécédents à cette petite tradition automnale, il y a de cela soixante six années.
- Soixante-six ?
- Soixante-six.
- Et… ?
- Et c’est tout.
- Vous vous fichez de moi, Albus.
- Oui, et votre hérisson lorgne sur vos scones à la confiture. »

Oeillade jetée à l’importun qui, effectivement, semble très séduit par les petits gâteaux posés près de la tasse. J’attrape l’assiette pour la mettre à l’abri de la gourmandise. On n’est jamais trop prudent. Nourriture dans une main, tickets à gratter dans l’autre… me voici bien avancé. Reprenons… Réflexion… Je m’installe à mon bureau où je puis avoir à l’oeil le petit fauteur de troubles, pose l’assiette sur une pile de livres, inaccessible graal pour la frêle silhouette, et détaille les billets d’or échus entre mes paumes.

« Je n’ai vraiment pas confiance… » Marmotté-je.

Billets repoussé sur la table, main tâtonnant dans le vide. Mais où sont mes scones ?

612 mots

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Sam 5 Jan - 20:16
Bouquet de lavande


Caneté en boule, à l’abri du bougre oiselet, Nott tressaillait à l’évocation de son pseudonyme. Par les fléaux de Salazar ! Faites qu’il tienne le coup jusqu’à son invective. L’accorte contiguïté du directeur qu’il rencontrait sur la paume ‘étonnement duveteuse’ de sa main l’acagnardait instantanément. Duveteuse ? Ce cher Severus déguisait bien des régals, petit chafouin qu’il était ! Spartiate croquette se pétrissait en aboulique boulette, pour finalement remâcher son ébauche d’évasion. Réexpédition sur son bourrelet pelucheux. Non pas qu’il rouspétait sur sa résidence, mais il augurait le précipice s’évaser doucement.

Plus fouine qu’hérisson, brigué par la poêlée qui fermentait sur la babillarde qui avait culbuté un peu plus tôt contre son royal fessier, les bourgeons dilatés d’inspection, il épiait. Que s’était-il passé soixante-six ans plus tôt ? Biaisant ses introspections mentales pour lambiner son regard plissé d’appétence devant les scones à la confiture de Severus, Nott s’invitait déjà à cette mignarde ripaille. La croûte avant l’avenir du monde ! C’était sans compter ce cher directeur qui enrayait sans préliminaires sa gloutonnerie, élaguant son horizon de ces chatteries. Stupéfaction se mariait aux abois d’un boyautant « hiiii », évadé de sa margoulette. Truand ! Délibérait-il au travers d’une œillade courroucée. Bigeant la loi du talion d’un contour pugnace, il cultivait indûment la mégarde de Severus, dilapidant dans son gosier les dernières coquettes, rescapées de l’accessible faïence. Contorsion mutine. Hérisson rasséréné.

Avant que l’infortune ne le pourfende.

Fléau dans le profilage voisin.

Ce rossignol de phénix ne semblait manifestement pas l’appuyer dans son cœur. Le temps était à l’hâtereau. L’écorce suintait l’ahan, son farfadet de galéjades s’encroûtant dans la convalescence. L’humeur suggestive, il allait musser les hargnes du piaf et, par surcroît agacer son directeur « préféré ». Une fantaisie plus qu’une ‘bonne idée’, déchaussée de toute bienséance. L’éclat coquin polissait l’angle de ses agates. Épluché entre son aspiration dissolue et la météo bêlant « tempête » à l’horizon, étroit croquis approchant ses déveines avec Rosier, la réticence n’avait été que pudicité d’emprunt, plâtrant une démangeaison déjà bien résolue. Son charognard d’ami l’inviterait dans ses volitions fanfaronnes d’une déculottée bien ajustée.

Après tout, qu’avait-il à y perdre ? La vie. (…) Ce n’était sans doute pas la question adéquate. ‘Seuls les braves sauront’ _ d’où sortait-il cette insane formule ?

La demi-portion se dressait sur le bureau de Severus pour aligner, du moins ce qu’il tentait du haut de ses sept centimètres, ses bourgeons à ceux encore plus moricauds que son grincheux de vis-à-vis. L’oursin tellurique réajustait ainsi son épiderme sous une nudité de poupon, certes accidentelle mais finalement considérée. Mignard attrape-nigaud englouti par diabloteau Nott. Les babines grignotées par une convoitise dénuée de fard, il se régalait du saisissement en perspective de son directeur. La culbute arrière du volatile ébaubi le gargarisait de jure. Cariatide lascive dans une position scandaleuse pour tous les ‘Saints moldus’. Le séant gisait en aisance sur le pupitre de son cadet ; qu’il émietterait inéluctablement en rogatons pour empâter les panses de cheminée, il avait la convenance de cachotter son ‘excalibur’ sous le coussinet velouté qu’il assujettissait un peu plus tôt. Loin d’être pudibond, il manifestait un liard de délicatesse. Il ne souhaitait pas voir son « mignon » tombé en pâmoison. Un pied avait léché le crocodile de sa chaise pour se glisser entre les cuissots de sa ‘vestale soupirée’, souligné par une farouche frangine ; _ une main saisissant avec finesse mais ascendant son menton ourlé par deux plissements, ruines d’une constante amertume. Derrière cette pie-grièche se peignait pourtant sa plus grande convoitise, une énigmatique nébuleuse. L’aguicheur d’un jadis, objectivement casse-cœur, dégluti par un rôle de père, affleurait rapidement les rives de son toupet. Risette de diablerie, le vautour se régalait du piquant qui perlait de sa jugulaire. Ses lèvres papillonnaient dans une mignotise libellule jusqu’à l’angle droit de sa mandibule pour mignarder d’une flatterie la commissure d’une moue fermement encroûtée. Sitôt frivolité croquée, il se rétractait en arrière, la conscience chatouillée par un minimum de ‘précaution’. Pouvait-on encore parler de prud’homie ? « Mon cher Severus, je pourrais presque m’enchanter d’être ton animal de compagnie après le spectacle d’attention dont tu viens de me faire grâce ! » A vrai dire, il n’avait rien trouvé de plus sagace à pondre après son hardiesse.



(c) AMIANTE

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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Dim 13 Jan - 15:00
NOCTAMBULE HÉRISSON



« Mon cher Severus, je pourrais presque m’enchanter d’être ton animal de compagnie après le spectacle d’attention dont tu viens de me faire grâce !
- Stupefix ! »

L’orage gronde, les anciennes habitudes reprennent le dessus et répondent aux gaudrioles d’un inattendu vis à vis. Baguette sortie, bond en arrière exécuté au mépris du crissement lugubre du pied d’un fauteuil sur le parquet malemené. Voici l’inopportun figé, nu, un coussin sur la virilité, l’espièglerie brillant encore dans les prunelles claires. La main est tendue en avant, le pied s’est hasardé jusqu’au fauteuil où je posais séant. Ce n’est que lorsque le silence s’abat dans la pièce après le fracas de la surprise que je me rends compte de ce qui vient d’advenir. Nott est assis, cul nu, sur mon bureau, et cette foutue assiette de scones est vide. Dessous le blafard postérieur, deux tickets d’or dépassent, sur son perchoir, Fumseck laisse flotter une trille moqueuse. Il en est au moins un pour se gausser de la situation !

Je me passe une main sur le visage, soudainement las, très las. Il ne me faut que quelques instants pour deviner que l’adorable boule de piquants et l’insupportablement tenace Camille Nott ne sont qu’une seule et même personne. Le fanfaron demeure immobile. Oh, je pourrais lever l’enchantement et le tancer vertement… Ou plutôt sermonner d’abord et rendre la parole ensuite – plus sage. Ma patience, cependant, est gratouillée avec une constance admirable par les galéjades de l’ancien mangemort… Pourquoi l’ai-je engagé, encore ? Je n’arrive pas à savoir ce qui m’est jadis passé par la tête pour avoir ne serait-ce qu’un instant l’idée que c’était une bonne idée ? Indulgence coupable pour un ancien marqué comme moi ? Velléités de courroucer Potter ? Nostalgie de jeunes années passées à subir les moqueries de Nott et Rosier ? L’ire succède à l’agacement. Gorgnement d’une voix rendue dangereusement calme.

« Je devrais te remercier pour tes actions, Nott…
- Vous n’allez quand même pas le renvoyer, Severus, intervint Dumbledore, avez-vous la moindre idée d’à quel point il vous sera difficile de lui trouver un remplaçant ?
- Je le sais parfaitement, Albus. »

Quelques secondes de silence. Fumseck lisse ses plumes en toisant avec dédain Camille Nott. Une lueur inquiétante passe dans l’onyx de mes prunelles.

« Tu as attaqué Fumseck, tu t’es glissé dans mon lit, tu me piques mon petit déjeuner, tu te pavanes nu dans mon bureau…  C’est ça ta conception de l’humour, Nott ? M’avoir pourri la vie avec Rosier et les maraudeurs dans vos jeunes années ne t’a pas suffit ? Il fallait que tu remettes le couvert ? C’est quoi ? Ton nouveau passe-temps ? Ta distraction maintenant que le Seigneur des Ténèbres n’est plus là pour amuser la galerie ? Je pourrais te libérer du sortilège pour que tu puisses me baragouiner une excuse, mais honnêtement, je n’ai aucune envie de te laisser la parole. Voici ce que je vais faire : nous sommes vendredi, je vais assurer exceptionnellement ton cours du jour. Je vais te laisser trois jours pour réfléchir à la suite des événements : lundi matin, tu reviendras ici me dire si tu es enfin décidé à te calmer ou si tu préfères me remettre ta démission. »

Le brasier de la colère gronde, la voix se refroidit plus encore jusqu’à se faire caresse glaçante sur la peau exposée de mon vis à vis.

« Mais si jamais tu t’avises de rester et de ne pas filer droit, je te jure que même Rosier ne sera pas capable de retrouver ton cadavre. Est-ce clair ? »

Je n’attends pas de réponse, il n’est pas en mesure de m’en offrir. Une petite trille amusée résonne. Fumseck se moque de lui, c’est une évidence.

« Vous êtes un peu raide, Severus.
- Certainement pas, Albus… Et d’ailleurs, fermez-la, vous n’êtes qu’un portrait. »

Une foule de chuchotement s’élève dans la pièce. Certains portraits abondent dans mon sens, d’autres s’offusquent de la manière dont je m’adresse au prétendu plus grand sorcier de sa génération.

« Et la remarque vaut pour tout le monde !
- Si vous voyiez les choses de mon point de vue, Severus, vous vous trouveriez aussi un peu trop sévère… »

Je fronce les sourcils, décontenancé un bref instant avant de voir l’étincelle de malice d’Albus Dumbledore lorgnant avec insistance le postérieur de Camille Nott. Mirettes noires levées au ciel dans une silencieuse imprécation. Tout, cet imbécile et son retors dadais d’ami m’auront tout fait !

« Rassure-toi, Camille, repris-je dans un ronronnement de mauvais augure, je vais t’envoyer à un endroit où tu pourras librement réfléchir pendant ces trois jours. »

J’agrippe plume et parchemin et griffonne rapidement quelques mots. La noté rédigée s’en trouve collée sur la poitrine dénudée de l’homme paralysé. Le roulement de ses yeux dans les orbites m’indique que l’enchantement de stupefixion s’affaiblit. Je pose main sur son épaule pour tapoter la chair pâle exposée au frimas de cette matinée d’Octobre.

« A Lundi, j’attends ta démission ou tes excuses. »

Je pointe baguette sur le coussin posé entre les cuisses de Camille Nott à l’instant où celui-ci commence à agiter l’encoignure des lèvres. C’est une affaire de secondes.

« Portus »

Le coussin s’en trouve transformé en portoloin et remplit son office à l’instant où la première syllabe peut sortir de la bouche du professeur d’Arts Obscurs. Aussitôt, la désagréable sensation d’être agrippé par le nombril et emporté vers une destination étrangère saisit ce pauvre Camille Nott. J’ai du choisir rapidement le lieu où l’envoyer, et il s’est trouvé qu’un endroit, en particulier, n’avait pas une optimale sécurité. Je ne peux retenir plus longtemps un long éclat de rire salvateur.

« Severus ? »

L’hilarité est à la mesure de la surprise que fut l’apparition dans ce même bureau de Camille Nott aka. Le hérisson chapardeur de gâteaux : intarissable. Les épaules se secouent, les os s’entrechoquent, l’air vint à manquer. On dit que quiconque entend Severus Rogue rire mourra dans les vingt-quatre heures : le rire du Directeur n'est-il pas une légende?

« Severus, mon petit, vous avez pété un plomb ?
- Moi aussi je m’en trouverais gravement choqué à sa place, ce jeune Nott est insupportable : j’ai bien connu son trisaïeul et…
- Phinéas, vous êtes bougon ! Ce petit Nott a l’air charmant !
- Vous dites ça parce que vous avez reluqué son postérieur, Albus ! »

Le fou-rire se calme de lui-même, une gorgée de thé refroidi aidant à la détente.

« Où l’avez-vous envoyé, Severus ? »

Mon sourire se fait étincelant en songeant à la surprise que sera celle d’Archibald Rosier de découvrir un Camille Nott nu dans son bureau, un coussin sur l’entrejambe, et la note suivante épinglée sur la poitrine :

« Monsieur Rosier,

Prière de rappeler à votre comparse de coups fumeux que les animagi sont priés de se recenser au Ministère et que sa situation doit être régularisée pour continuer à bénéficier de son emploi au château. En outre, la nudité n’est pas une tenue adéquate pour travailler dans une école ni pour se présenter aux aurores dans le bureau de son Directeur.

Bien cordialement,
Severus Orion Rogue-Prince
Directeur de Poudlard, école de sorcellerie
Ordre de Merlin 1e classe

PS : Camille, il semblerait que le portrait de feu Albus Dumbledore te trouve fort à son goût.
PPS : Archibald, je l'aurais bien envoyé chez toi, mais il se trouve que les défenses du Ministère sont moins performantes que celles de ton manoir... je m'en serais voulu de tuer ton grand ami dans l'entreprise.
 »

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