| Dim 25 Avr - 21:23 | Freyja Nemesys Avery Plume de phénix Nom Avery. La fierté d’un nom, d’une famille, du moins en apparence. Elle arbore ce nom avec honneur et dignité, comme on lui a toujours appris à le faire. Or, ne trouvant plus sa place au sein de cette famille déchirée, ce nom n'a aujourd’hui plus de valeur pour elle ; Prénoms Freyja. La noble dame, la souveraine, gage d’un avenir propice et vouée à faire de grandes choses. Nemesys. Celle dont on ne peut échapper, qui abattra sur vous le châtiment céleste qu’elle s’octroie allègrement ; âge 22 printemps ; Date de naissance 28 mai 1982 ; Lieu de naissance Manoir Avery. Comme le veut la tradition, chaque descendant des Avery est venu au monde entre les murs froids du manoir familial ; Signe astrologique Gémeaux ; Nationalité Anglaise ; Statut Civil Célibataire, anciennement fiancée. Libre comme l’air, elle papillonne sans jamais avoir su trouver la fleur qui lui fera garder fidélité. Difficile de s’attacher pour la Avery, quand son cœur froid est dénué d’amour. Si elle a été fiancée durant un temps, ce n’est que par obligation familiale. Loin d’elle l’envie d’épouser cet homme qu’elle n’aime pas - la sang-pur rêvant davantage d’indépendance - pour autant elle ne faillira jamais à sa famille et ses obligations et était prête à sauter le pas, jusqu’à ce que le ministère s’en mêle en janvier 2002, mettant un terme à cette future union ; Préférences sexuelles Hétérosexuelle ; Statut du sang Sang-pur. Le sang qui coule dans les veines de chaque Avery est tout ce qu’il y a de plus pur. Chaque membre prend soin de ne pas souiller son sang, ne serait-ce que d’une goutte ; Tradition Ordre d’Hermès ; Baguette ou autre focus Baguette en bois d’orme, ventricule de cœur de dragon, rigide, 26 cm ; Patronus Un cygne noir : fidèle, gracieux, calme et majestueux. Elle n’a réussi à le produire qu’une seule fois jusque là. Depuis, ses émotions chaotiques ne l’aident pas à trouver le calme suffisant pour le matérialiser à nouveau. ; Dons Aucun ; Pouvoirs Aucun ; Particularités Un attrait certain pour les arts obscurs depuis son séjour à Durmstrang. Activité Professionnelle, études, métier, autre Alchimiste, toujours en apprentissage. Elle prépare une maîtrise en alchimie auprès de son maître Evodius Boyle. S’il lui fait travailler principalement la transmutation de matière - les fabricants s'arrachant les alliages produits par le binôme -, ce qui intéresse davantage la vipère est l’étude du vivant, dans un but médical tout d’abord (qui n’a jamais rêvé de découvrir le remède universel à tous les maux), et dans un but plus égoïste, flirtant avec la nécromancie, la création d’un homoncule ; opinions politiques La suprématie du sang-pur est sa raison d’être. Éduquée depuis sa plus tendre enfance dans ce monde où sa place était au-dessus des autres, Freyja ne peut concevoir la société autrement. Elle n’approuve pas les nouvelles lois qui lui font perdre tous ses privilèges pour en accorder d’autres à ceux qui ne le méritent pas. A ses yeux, les sang-de-bourbes ne sont pas dignes de leur statut de sorcier et ne devraient en aucun cas être égaux aux sang-purs. Alors elle accepte de suivre Narcissa et ses idées, même si la Avery n’est pas prête à se battre pour les petites histoires des Malfoy. Elle, tout ce qui l’importe, c’est surtout de retrouver le monde d’avant et ses privilèges. CARACTÈRE / ANECDOTESDéterminée. Calculatrice. Hautaine. Cynique. Sombre. Charismatique. Indifférente. Mystérieuse. Intransigeante. Attentive. Sarcastique. Orgueilleuse. Fière. Audacieuse. Énigmatique. Froide. Manipulatrice. Possessive. Séductrice. Têtue.
Manipulatrice & Séductrice Prête à tout pour obtenir ce qu’elle désire, elle ne déteste personne… en apparence. Chaque être humain est un potentiel atout, dont elle compte bien se servir. La Avery est rusée et sait manipuler avec précision chaque mots de la langue de Shakespeare pour arriver à ses fins. Charmante et charmeuse, elle a su tirer avantage de ce que la nature lui a offert et ainsi tirer les ficelles dans l’ombre des hommes. Le moindre de ses gestes est fait avec une idée derrière la tête. Ainsi, elle ne fait rien sans une quelconque réflexion préalable.
Opiniâtre & Lâche Déterminée, mais obstinée, Freyja est une battante. Quand elle commence quelque chose, elle va jusqu’au bout sans jamais se débiner. Elle a une détermination sans faille, malgré les obstacles qu’elle peut rencontrer. Pourtant, lorsqu’il s’agit d'affronter ses propres démons, la vipère décampe la queue entre les jambes. Difficile pour la belle de faire face à ses tourments, elle préfère la facilité de la fuite à la difficulté d’une confrontation interne.
Impassible & Orgueilleuse D'un sang-froid sans égal, vous ne verrez jamais la jeune femme s’énerver. Très loin d’être impulsive, Freyja a pris l’habitude de lâcher prise sur beaucoup de choses et d’agir bien plus avec indifférence. Dos droit, port altier, visage hermétique à toute émotion, elle a grandi avec l’idée que les sentiments étaient une faiblesse. Elle fait donc tout pour les enfouir bien au fond de son myocarde, en permanence dissimulés derrière ce masque de glace. Par ailleurs, la Vert et Argent a une grande estime d’elle-même. Elle aime sentir qu'elle domine les choses et se sentir supérieure aux autres. Sans aucun doute, l’orgueil serait son péché capital. Elle a une opinion très avantageuse d'elle-même, ce qui a tendance à se manifester par une insolence méprisante, une assurance arrogante et un dédain prononcé pour les gens qui l’indiffèrent.
Sombre & Perdue La vie ne lui a pas fait de cadeau. Si les origines de sa naissance sont déjà un mystère indéchiffrable pour elle, la perte de son père et la traîtrise de sa mère et son frère n’ont pas aidé à illuminer son palpitant aride. Elle souffre silencieusement de cette solitude qui la ronge. Camouflée derrière ce masque obscur dénué d’émotion, elle feint d’aller bien, quand, dans les profondeurs, son âme esseulée est brisée.
Loyale & Fidèle Trop longtemps dévouée à sa famille, Freyja aurait tout fait pour eux. Ils étaient sa plus grande fierté, ceux qui lui apportaient la force nécessaire à ses desseins. Mais ça c’était avant. Pour autant, la jeune femme ne déroge pas à ses principes, une fois sa confiance mise entre les bras de ses camarades. Il faut la mériter. Le coeur froid de la belle n’accordant pas souvent qu’une flamme vienne s’y loger, mais une fois fait, elle se donne corps et âmes pour ceux qui ont su la toucher.
CURRICULUM VITAE + Londres - Septembre 1981 + « … je suis enceinte » L’homme face à elle était abasourdi. Elle le voyait à son regard, à son silence, il ne s’attendait pas à une telle révélation. Pour elle aussi cela avait été un choc. Ils avaient été imprudents. Voilà déjà plusieurs mois que Melpomène Avery, née Abbot, et Torquil Travers avaient cédé à la tentation de se laisser aller dans les bras de l’autre, au nez de leur époux respectifs. Les Avery et les Travers étaient amis de longue date. A passer tant de temps ensemble, à s’échanger des regards en coin aux différents repas, à s’effleurer aux soirées mondaines, ils avaient fini par craquer. Personne n’était au courant de cette liaison. Ils avaient tout fait pour en garder le secret. Mais à présent qu’elle était enceinte… Cela changeait tout. Le silence qui s’était installé entre les deux en disait assez long. Elle était persuadée qu’il pensait comme elle. « Je sui... » Elle ne le laissa pas terminer sa phrase « Je ne sais pas. Mais je pense qu’on devrait s’arrêter là... » Il acquiesça en silence. S’il était réellement le père de cet enfant, les conséquences de son acte seraient dramatiques pour sa réputation, pour sa famille, pour son nom ; et il en était de même pour elle. L’un comme l’autre, ils savaient qu’ils devaient enterrer cette histoire. Oublier. C’était le mieux à faire. Un mois plus tard, c’était au tour de l’épouse Travers d’attendre un enfant. Cette nouvelle ne tarda pas de mettre un point final à leur relation extraconjugale. Et aujourd’hui encore le secret sur les origines de Freyja était bien gardé.
+ Manoir Avery - Mai 1990 + « C’est le grand jour !! » Annonça Freyja en poussant les portes de la cuisine, avant de s’accouder à la table où trônait un énorme gâteau. « Bon anniversaire ! » Répondant d’un grand sourire, la jeune fille approcha avidement son doigt du gâteau. Mais avant même d’avoir eu le temps de le toucher, la femme lui tapota la main pour l’empêcher d’y goûter. L’enfant grogna un peu. Elle avait très envie de goûter à ce gâteau qui avait l’air fort délicieux. Alors, dépitée, elle posa sa tête sur ses mains, toujours accoudée sur la table. « Alors, que voudrait faire mademoiselle pour occuper sa journée ? » Elle arqua un sourcil et posa son regard sur Elisa, l’intendante. « Mais… Je devais pas passer la journée avec mère et père ? » Elisa sourit en coin. Ce sourire, la petite fille ne le connaissait que trop bien. C’était celui qu’elle arborait lorsqu’elle savait que quelque chose allait attrister la jeune sorcière. « Malheureusement, vos parents vont être occupés toute la journée et ne pourront être présents qu’au dîner de ce soir avec vos amis… » Encore une fois, ses parents avaient fait passer leur travail avant elle. Ils lui avaient promis que cette fois-ci ils passeraient la journée avec elle, mais une fois de plus ils n’avaient pas su tenir leur engagement. Elle n’avait que huit ans et pourtant elle s’était déjà habituée à leur comportement… Elle se releva alors, sans expression, et se dirigea vers la sortie de la cuisine. « Mais si vous voulez, mademoiselle, nous pouvons aller faire un tour dans votre pâtissier préfér… » Elle se retourna vers la femme. « Non ça ira Elisa… Appelle Isaiel plutôt. » Blasée d’être encore reléguée au second plan, elle n’avait même plus goût à la fête. Mais peut-être que Isaiel, sa meilleure amie, saurait lui remonter le moral. Elisa comprit immédiatement qu’elle n’y arriverait pas, alors elle s’empressa d’envoyer un hibou chez les Selwyn, tandis que Freyja retournait s’enfermer dans sa chambre.
+ Salle commune des serpentards - Novembre 1994 + Pour sa deuxième rentrée à Poudlard, la jeune fille allait avoir la chance de vivre une année bien particulière. Car cette année Poudlard accueillait le grand Tournoi des trois sorciers, ainsi que les écoles Beauxbâtons et Durmstrang. Assis au coin du feu de la salle commune des verts et argent, un petit groupe de Serpentard - dont Freyja et d’autres sang-purs - discutaient vivement au sujet du Tournoi. Au grand étonnement de tous, la coupe de feu avait tiré deux champions pour Poudlard. Moins étonnant, Potter était l’un d’eux… Comme la plupart de ses camarades serpents, Freyja ne l’appréciait pas. Non pas qu’elle avait eu l’opportunité de discuter avec lui, mais sa simple réputation lui suffisait pour qu’elle ne porte pas le gryffondor dans son cœur. « Combien de temps croyez-vous que Potter va tenir ? Je suis prêt à parier qu’il ne dépassera pas les dix premières minutes de la première tâche. » Tous les Serpentard présents éclatèrent de rire à la remarque de Malfoy. Il n’avait pas tort. Freyja était persuadée que le garçon, qui en plus de ne pas mériter sa place, ne tiendrait pas une seconde face à la première épreuve, peu importe sa nature. On a beau dire des gryffondors qu’ils sont courageux, cela ne l’empêcherait pas de se jeter directement en pâture aux lions. Alors que chacun prenait les paris sur la future mort du Survivant, Crabbe et Goyle passaient entre les rangs pour distribuer des badges. La rousse observa celui qui atterrit dans sa main. Elle sourit en lisant les inscriptions en lettres rouges et lumineuses “Vive CEDRIC DIGGORY le VRAI champion de Poudlard !”. « Ce n’est pas tout, regarde ! » Goyle appuya sur le badge et le message qu’il portait s’effaça, rapidement remplacé par un autre en lettres vertes : “A BAS POTTER”. Elle gloussa. Les garçons étaient idiots de s’abaisser à ça. Mais à douze ans, cela la faisait quand même rire. Après tout, Potter l’avait cherché. S’il avait été assez idiot pour mettre son nom dans la coupe, il n’avait pas à se plaindre qu’on se moque de lui par la suite ! En tout cas, Freyja était persuadée d’une chose : cette année risquait d’être vraiment très intéressante !
+ Bureau de Slughorn - Décembre 1996 + Depuis la rentrée, la jeune Avery avait été repérée dans le Poudlard Express par le professeur Slughorn, nommé professeur de Potion, pour rejoindre son Club de Slug. Et en ce mois de décembre, le professeur avait décidé d’organiser une soirée de Noël avec son petit clan. Habituée aux mondanités depuis son plus jeune âge, Freyja était plus que ravie de pouvoir y participer et surtout montrer qu’elle faisait partie de l’élite qui avait tapé dans l'œil de Slug. Vêtue d’une longue robe bleu nuit, la jeune fille fit son entrée dans le bureau, aménagé spécialement pour l’occasion. Le plafond et les murs étaient drapés de tentures émeraudes et dorées, donnant l’impression de se trouver sous une vaste tente. La pièce était bondée et étouffante de monde. Comment un si petit bureau pouvait-il contenir autant de place ? A peine avait-elle mis un pied à l’intérieur que Slughorn l’alpaga. « Ma chère Freyja ! Entrez entrez ! Il faut que je vous présente Eldred Worpel, un de mes anciens élèves, qui a écrit le célèbre livre Frères de sang : ma vie chez les vampires, et, bien sûr, son ami Sanguini. » Dit-il en lui présentant deux hommes, l’un petit à lunette et l’autre grand, squelettique, avec de grandes poches sombres sous les yeux. Freyja n’en revenait pas de se retrouver face à un véritable vampire. « C’est la première fois que je rencontre un vampire, je suis enchantée. » Alors que depuis son arrivée, le vampire semblait s’ennuyer, ses yeux se penchèrent sur la jeune fille lorsqu’elle lui adressa la parole. Sans un mot, il s’empara de sa main et l’embrassa délicatement, prenant de longues secondes pour respirer l'effluve de sa peau. « Enchantée, exquise demoiselle. » Le palpitant de Freyja manqua un battement. A la fois paniquée et subjuguée, la rousse fut grandement perturbée par l’aura du vampire. Elle ne savait pas si elle devait se sentir en danger ou attirée par son charme… Quelle étrange sensation ! Les vampires étaient vraiment des créatures mystérieuses. Après quelques minutes d’échanges cordiaux, elle remercia les deux hommes du temps qu’ils lui avaient accordé et prit congé. Elle avait aperçu au loin Zabini et, même si elle ne connaissait que peu son aîné, il était le seul visage qu’elle connaissait dans les environs, alors elle voulut le rejoindre, attrapant une coupe de soda de branchiflore au passage. Erreur. Car au même moment, une tête bouclée lui fonça dedans, lui faisant renverser une partie de son verre sur son bras. « Super ! Tu peux pas faire attention ?!! » Elle releva la tête vers la fille qui venait de la bousculer et reconnut Granger. En plus, il fallait que ce soit elle ? « Oh je suis vraiment désolée... » La rouge et or amorça une main vers elle pour réparer son erreur, mais Freyja recula par automatisme. Hors de question qu’une sang-de-bourbe la touche. « Me touche p... » Mais elle ne put même pas terminer sa phrase, que Hermione Granger venait de détaler en voyant quelque chose au loin. Elle tourna la tête et vit McLaggen se frayer un chemin à travers la foule. Pitoyable ! Lassée par les histoires des gryffondors, elle arriva enfin aux côtés de Zabini. « Ça te dérange si je me joins à toi ? Les lions me fatiguent déjà, je préfèrerais rester avec quelqu’un de la maison. » Il me sourit, avant de trinquer son verre contre le mien, m’invitant à passer le reste de la soirée avec lui.
+ Manoir Avery - Décembre 1997 + Une coupe d’hydromel à la main, apprêtée d’une longue robe bordeaux au décolleté plongeant, Freyja discutait avec d’autres sang-purs au sujet des nombreux interrogatoires de né-moldus qui avaient lieu au Ministère de la magie sous la direction de Ombrage. Ce soir, les Avery avaient organisé une réception chez eux, comme c'était souvent le cas chez les Sang-purs, du moins ceux qui avaient prêté allégeance au Seigneur des ténèbres. La rousse finit par prendre congé de ses invités. Marchant à travers un couloir en direction des toilettes, elle passa devant une porte entrebâillée, qui devait certainement déboucher sur un boudoir. Elle n’y aurait pas plus prêté attention, si elle n’avait pas reconnu la voix chuchotante de sa mère à travers. La curiosité étant plus grande que son envie pressante, elle s’arrêta pour savoir de quoi elle parlait. « … et Freyja t’y as pensé ? » Pourquoi sa mère parlait-elle d’elle ? Intriguée, Frey se colla au mur, se faisant la plus discrète possible. « Justement, elle a le droit de savoir ! » Elle semblait reconnaître la voix de Torquil Travers, mais comme l’homme ne parlait pas fort, elle n’en était pas certaine. « Mais savoir quoi ? Même nous, nous ne savons pas ! On avait dit qu’on n’en parlerait plus Torquil, alors laisse nous tranquille s’il te plait. » Au moins elle était certaine que sa mère discutait avec le patriarche Travers. « Mais ça fait 17 ans que ça me ronge Mély » Depuis quand Lord Travers était-il aussi familier avec sa mère ? « Tout ce que je te demande, c’est savoir si Freyja est ma fille. Après promis, on n’en parlera plus. » Le reste de la conversation, Freyja ne l’entendait plus. Choquée par ce qu’elle venait d’entendre, la jeune femme resta tétanisée au milieu du couloir, le cerveau totalement hermétique à toutes autres informations. La fille de Torquil Travers ? Comment ça ?? La rousse ne comprenait pas. Comment pouvait-elle être la fille de Lord Travers ? Et là, tout s’assembla. Les regards discrets entre sa mère et Torquil. Son sourire éteint lorsqu’il posait ses yeux sur la jeune fille. Sa mère et lui avaient eu une aventure et elle en était le fruit. Elle en était persuadée. Alors, depuis toujours on lui avait menti. Elle n’était pas une Avery. Comment pourrait-elle continuer à se regarder dans un miroir après une telle révélation ? Elle se dégoûtait. Sa mère la dégoûtait. Travers la dégoûtait. Elle finit par sortir de sa léthargie, courut jusqu’aux toilettes et s’y enferma à double tour, avant de s’effondrer par terre. Ce n’était pas possible. Elle vivait un cauchemar, elle allait juste bientôt se réveiller. Ce n’était pas possible autrement. Mais elle ne se réveillait pas et la douleur dans sa poitrine ne s’éteignait pas.
+ Hôpital Ste Mangouste - Mai 1998 + Il devait être huit heures du matin, Freyja n'avait pas dormi de la nuit. Allongée comme elle pouvait au fond d’un fauteuil, la jeune fille ne quittait pas des yeux le garçon allongé dans le lit voisin. Terriblement angoissée par l’état de son frère, dévastée par l’annonce du décès de son père, elle avait passé la nuit au chevet du garçon sans trouver le sommeil. Son monde s’écroulait. Quelques jours auparavant, alors qu’ils pensaient passer une nuit tranquille entre les murs de Poudlard, la guerre frappa à leur porte. Comme le reste de sa maison, Freyja avait été reléguée au cachot de l’école. De toute façon considérée trop jeune, les professeurs ne lui laissèrent que peu de choix. Mais la bataille fut telle qu'ils ne purent les surveiller bien longtemps et Týr, son frère, en profita pour s’échapper de leur prison verte et argent pour rejoindre le champ de bataille. Enfants de mangemorts, ils savaient que leurs parents étaient là-haut en train de se battre et mourir pour leur conviction. Alors l'aîné de la famille sentit qu’il était de son devoir de rejoindre les rangs du Seigneur des ténèbres pour aider les siens. Týr avait beau être en dernière année, il ne restait pas moins un enfant face à des adultes de l’Ordre du phénix et du Ministère. Et ce qui devait arriver, arriva. Le Serpentard fut touché par un maléfice de videntraille, le laissant pour mort au milieu des ruines du château. Tandis que de l’autre côté de la bataille, Alfred Avery, patriarche du clan Avery, recevait à son tour un maléfice mettant fin à ses jours. Un gémissement tira Freyja de ses pensées. Týr semblait en souffrance. Depuis qu’il était arrivé à l’hôpital, il ne s’était toujours pas réveillé. Sa vie était toujours en jeu et les médicomages semblaient sceptiques. Peut-être ne voulaient-ils pas donner de faux espoirs aux Avery. Mais tant qu’il ne se réveillait pas, cela était mauvais signe… La jeune fille se leva et prit la main de son frère, comme pour chercher à l’apaiser dans son calvaire. « Je sais que c’est difficile, mais je sais aussi que t’es plus fort que ça… Alors continue à te battre ! Continue de me détester ! Mais reviens… s’il te plaît… Ne t’en va pas aussi... » Dévastée par la mort de son géniteur, elle ne pouvait se résoudre à perdre un autre membre du clan Avery, malgré les difficultés qu’elle avait à y trouver sa place depuis quelques mois. Depuis qu’elle pensait être une bâtarde et ne plus mériter ce nom si sacré à ses yeux. Pourtant, elle ne pouvait imaginer un monde sans son détestable frère. Il est vrai que Freyja et Týr ont toujours eu du mal à s’apprécier. Ayant tous les deux quelques difficultés avec leurs sentiments, ils n’ont jamais su reconnaître l’amour qu’ils pouvaient porter à l’autre. Enfants, ils passaient leur temps à se chamailler, à se frapper et à se disputer. Ils ne manquaient jamais l’occasion de faire une crasse à l’autre. Adolescents, les choses ne s’arrangèrent pas, se servant de Poudlard comme nouveau terrain de jeu pour leurs entourloupes. Mais cet incident fut un électrochoc pour la jeune Avery qui se rendit compte à quel point elle tenait à son frère et à quel point elle avait peur de le perdre. Une boule au ventre, elle finit par sentir une pression sur sa main. « Faut pas pleurer pour moi, p’tit scroutt à pétard ! » Týr souriait. Ca lui faisait mal, mais il souriait. « Où sont les parents ? » Et alors Freyja fondit en larme, relâchant enfin la pression après des jours d’angoisse, mais détruite à l’idée de devoir lui annoncer la mort de leur patriarche.
+ Durmstrang - Février 1999 + Assise dans un fauteuil en velours, le "Secrets les plus sombres des forces du Mal" entre les mains, Freyja étudiait avec attention comment donner vie à un homonculus d’argile pour leur prochain cours de Magie noire. La rentrée cette année ne s’était pas passée comme prévue. Grandement touché par la guerre, le château de Poudlard n’avait pu accueillir en son sein les élèves pour une nouvelle année. Tout autant endommagée, la vipère avait souhaité suivre son cursus scolaire dans la glaçante école de Durmstrang, désireuse de s’éloigner le plus possible de cette famille brisée par la guerre. Sa mère ne comprenait pas son éloignement, mais semblait peu préoccupée par son départ. Týr fut celui qui le prit le plus mal. Il faut dire que la rouquine le laissait seul face à son deuil, sans même être présente pour l’épauler face à ce nouveau titre qui lui incombait. Mais le décès de son patriarche avait été la goutte de trop. Lâche, elle avait préféré fuir ses problèmes. Plus simple. Surtout pour cette jeune femme perdue face à cette famille dont elle n’était même plus sûre d’appartenir. Comment pleurer un père dont on n’était pas certain de descendre ? Et confronter sa mère au sujet de sa conception lui faisait bien trop peur. Alors oui, lâchement, elle s’enfuit dans les lointaines contrées du Grand Nord. Découvrant avec merveille ses paysages polaires, l’art obscur de l’alchimie et de la nécromancie, et perfectionnant ses techniques d’enchantement aux combats. Loin de tout et tout le monde, elle se plongea avec fascination dans cette nouvelle matière aussi envoûtante que les potions : l’alchimie. Noyant sa peine et sa solitude dans l’art sombre de la magie noire, au sein d’un palais de glace aussi froid que son myocarde. Elle releva la tête lorsqu’une silhouette massive s’approcha d’elle. Emmitouflé dans une épaisse cape de fourrure, quelques flocons de neige sur les épaules, Théodore Nott fit son entrée dans leur nouvelle salle commune, revenant très certainement de l’immense parc qui entourait l’école. Seul repère de son passé poudlarien et de sa vie d’aristocrate, Frey s’était rapprochée du garçon, au grand plaisir de sa mère. « Vaut mieux ne pas être frileux dans ce pays... » Esquissant un rictus à la vue du jeune homme grelottant, elle allait replonger dans son livre, lorsqu’elle aperçut le coin d’une enveloppe entre deux pages du manuel. Alors elle se remémora les écrits de sa mère qui l’encourageait vivement à resserrer son lien avec le fils Nott, car il était important pour le clan Avery d’assurer son avenir. La rouquine avait l’intuition que l’envie de sa mère de voir sa fille s’allier avec un Nott n’était pas anodine. La seule idée d’une future union avec le serpent la fit frissonner. Elle n’avait aucune envie de finir sa vie enchaînée à Théodore, malgré toute l’affection qu’elle pouvait lui porter. « Je suppose que ton père t’a aussi mis au parfum ? » Elle sortit l’enveloppe et la garda en l’air pour lui faire comprendre ce dont elle voulait parler. « Je t’avoue que je n’aime pas ce que ça augure... » Vu la tête que tirait le jeune homme, il y avait fort à parier qu’il n’appréciait pas l’idée non plus… Deux adolescents condamnés pour l’avenir de leur famille. Tel était le prix à payer d’une éducation trop sectaire et conservatrice. Une bienséance pourtant si chère aux idéaux de la jeune femme et à la fois son pire cauchemar.
+ Atelier Boyle, Londres - Septembre 2000 + Le premier jour. Celui du reste de sa vie. Ses ASPIC enfin en poche, désormais en âge de plonger dans l’immense et inquiétant monde des adultes, la vipère avait décidé de poursuivre son amour pour l’alchimie en travaillant aux côtés du grand alchimiste Evodius Boyle. Le chemin sera long pour qu’elle en maîtrise tous les rudiments, mais cette quête ne l’effrayait pas le moins du monde. Jeune femme studieuse, Freyja avait toujours été alimentée par une ténacité à réussir tout ce qu’elle entreprend. Si ses rêves de pouvoir et de grandeur avaient été revus à la baisse depuis la défaite du Lord, elle n’en restait pas moins déterminée à marquer les esprits par ses exploits. Se rêvant déjà à être la nouvelle Nicolas Flamel, à découvrir le moyen de guérir tous les maux de la terre ou encore à réussir à insuffler de la vie dans une nouvelle entité. Il en fallait de l’ambition pour se lancer dans un tel chemin sinueux, sans être certain au fond de réussir un jour de tels exploits. Alors pour commencer, elle avait décidé d’apprendre du meilleur, du moins ici en Angleterre. « Pour commencer, j’aimerais que tu me dématérialises cette pièce, que tu me listes les différents éléments qui la compose, puis que tu la reconstitues. » Evodius était un vieil homme aigre, extrêmement grand mais rachitique, les cheveux blancs parfaitement plaqués en arrière et toujours habillé d’un costume trois pièces. Le genre de personne à prendre soin de lui par habitude, alors que la vie passant, il ne se formalisait plus du regard des autres. Ce genre de sagesse acquise par le temps, mais qui ne prenait plus de pincette pour dire franchement les choses, quitte à froisser les sentiments des autres. Le genre de personne dont on s’abreuve du moindre de ses mots, tant ses connaissances sont riches, mais qui est extrêmement compliqué à supporter au quotidien. Heureusement, la sang-pur avait un sang-froid à toute épreuve. Elle était d’une patience et d’un calme, capable de supporter les sautes d’humeur du vieillard, sans pour autant se laisser écraser, ne se privant pas de lui répondre du sarcasme qui la caractérisait tant à chaque pique que l’alchimiste lui envoyait. Evodius n’aurait pu espérer meilleure élève pour s'accommoder à son tempérament. Le binôme parfait.
+ Manoir Avery - Janvier 2001 + Frappant à la porte du bureau de feu son père, Freyja se questionnait sur les raisons qui avaient poussé son frère à vouloir lui parler. Si leur relation n’avait été qu’une suite incessante de haut et de bas depuis sa naissance, leur lien était devenu glacial depuis la mort de leur père et la fuite de la rouquine. Týr en voulait particulièrement à sa sœur de l’avoir abandonné, devant se dépêtrer seul avec son deuil et ses responsabilités. A l’inverse, Frey ne savait plus comment se comporter face à ce frère dont elle ne croyait partager le sang qu’à moitié. Lentement, insidieusement, un fossé s’était créé entre les deux jeunes adultes. Leur incapacité à comprendre leurs sentiments et à se parler à cœur ouvert les séparant un peu plus chaque jour de l’autre. C’est donc le visage impassible, revêtant ce masque depuis si longtemps porté, que la vipère entra dans le bureau du nouveau chef de famille au tempérament tout aussi inflexible. Tel frère, telle sœur. Il lui intima de s’asseoir d’un geste de la main, ce qu’elle fit sans dire mot. Plus que froide, l’atmosphère était pesante. Freyja avait une mauvaise intuition. « Tu n’es pas sans savoir que si les réformes sur les sang-purs venaient à tomber, nous serions grandement en difficultés financières. » Elle continua d’écouter, inébranlable. « Tu te souviens que nous t’avions demandé de te rapprocher de Théodore Nott ; ce que tu as fait avec brio. » Très mauvaise intuition. Týr faisait rarement des compliments sans intention derrière. « Après de longues discussions avec mère et Mr Nott, nous avons conclu que pour le bien de nos deux familles, nous devions les réunir. » Etait-elle réellement en train de comprendre où il voulait en venir ? « Pardon ? » Týr posa son regard froid et dénué de compassion sur sa sœur et le myocarde de la jeune femme se fissura encore un peu plus. « Tu as bien compris. Théodore et toi êtes à présent fiancés. Nous annoncerons officiellement les fiançailles au dîner de ce soir. » La gifle fusa instantanément dans son cerveau. Fiancée. Elle était fiancée. Impossible… Comment son frère pouvait-il lui faire une chose pareille ? Était-il réellement en train de la trahir de la sorte ? C’était trop pour elle. « FIANCÉE ? Et à quel moment ne vous êtes-vous pas dit qu’il serait peut-être bien de me consulter ? » Le palpitant anéanti par la traîtrise de son frère, elle n’arrivait à rester calme, son sang bouillant à travers ses veines. « On parle là de MON avenir ! » Se relevant avec rage, elle fit le tour du fauteuil, cherchant vainement à apaiser sa fureur en fermant les yeux, mais elle se sentait tellement bafouée, et par son propre frère, qu’elle n’arrivait à passer outre. « Putain Týr ! Comment tu peux me faire ça ? » Se retournant vivement, elle plongea ses émeraudes dans le regard imperturbable du garçon, espérant y trouver un semblant de compassion, en vain. « C’est mon rôle en tant que chef de clan de prendre les décisions pour le bien des Avery. Ton avis ne m’importe pas là dedans. Tu t’en tiendras au rôle qui t’incombe, pour le bien de la famille, point. » Dégoûtée. Trahie. Détruite. Freyja n’avait plus les mots. La brèche entre les deux Avery était à jamais devenue un gouffre infranchissable. Ils se regardèrent ainsi durant de longues secondes, aussi silencieuses qu'accablantes. Il ne changerait pas d’avis. Elle serait enchaînée à Théodore Nott, peu importe ce qu’elle dirait. Alors pour honorer le peu de dignité qu’elle éprouvait pour cette famille dont elle ne semblait plus appartenir, elle capitula. Si tel était son rôle désormais pour le bien de son clan, elle obéirait. Il ne lui restait pourtant plus rien à part des brindilles pour se raccrocher à cette famille, mais elle perdrait totalement pied si elle ne les avait plus. Elle n’y trouvait plus sa place, pourtant ils étaient la seule chose immuable dans sa vie, alors elle continuait à s’y accrocher désespérément, au risque de s’égarer elle-même. Ainsi, la sang-pur honorerait ses obligations, quitte à perdre sa liberté. Elle préférait ça que de se défaire de cette famille déchirée. « Très bien. Ce n’est pas comme si j’avais le choix… Y a-t-il autre chose ? » Il répondit par la négative d’un mouvement de tête, alors la jeune femme lui tourna le dos et, la tête haute, le port altier, sortit du bureau - qui resterait à jamais celui de son père - le coeur brisé par la trahison de ceux qu’elle appelait famille.
+ Terres de feu - Janvier 2003 + Les émeraudes posées sur l’immense jardin s’étalant en contre-bas, baigné d’une lueur orangée, Freyja attendait, immobile, face à la fenêtre de sa chambre, perdue dans ses pensées, se remémorant les derniers évènements qui avaient marqué son quotidien. Le bal de Noël, organisé au ministère, avait été fort animé cette année. D’ailleurs, toute cette année écoulée avait été grandement échauffée. Depuis la mise en place du nouveau code sur les Statuts du sang, les familles conservatrices n’avaient pas manqué de scander leur mécontentement. Narcissa Malfoy, la première. Rapidement, les Avery s’étaient joints à sa cause. C’est donc en grande pompe qu’ils s’étaient rendus au bal de Noël, les Malfoy en tête, accompagnés des Nott, des Selwyn et bien d’autres. Freyja n’avait pas manqué l’évènement. Voir ces familles influentes prendre leur indépendance, évidemment que la vipère ne manquerait pas ça ! Malheureusement, l’évènement dégénéra, sans grande surprise. La rouquine en ressortit avec une légère commotion après une mauvaise chute, mais rien de bien grave. Caressant sa tempe du bout des doigts, elle pouvait sentir le relief que la cicatrice lui avait laissé. Une marque de plus, témoin du temps qui passe. Elle réajusta sa robe de chambre, lorsqu’un bras vint enlacer sa taille. Freyja ne fit aucun mouvement, inflexible, et laissa l’homme à la chevelure dorée se coller à elle. Il repoussa ses boucles écarlates avant de glisser un baiser au creux de son cou. Non, cet homme n’était pas son fiancé. Ex-fiancé ! Voilà déjà un an que les fiançailles avaient été rompues. Si les nouvelles lois de Potter avaient fait gronder, il y en avait au moins une qui avait bien profité à la vipère, mettant ainsi un terme à cette union dont elle ne voulait pas. Au grand dam de sa mère et de son frère ! D’ailleurs, les impôts sur leur domaine s’ajoutant à cela, les Avery se retrouvèrent rapidement en difficultés. Voilà pourquoi ils avaient suivi les Malfoy, pour fuir ce ministère qui n’en finissait jamais de les ponctionner. A présent, les Avery vivaient sur les Terres de feu, avec les autres insurgés. Des tentes trônaient désormais dans les jardins familiaux, faisant office d’école, d’infirmerie ou autre. Et finalement, la vie y était douce et paisible. Ici Freyja regagnait le respect qu’elle méritait, redorant son ego quelque peu froissé. « Merci pour cette nuit, mais... » Le jeune homme ne la laissa pas terminer sa phrase. « Je sais, je ne reste pas plus longtemps. Tu sais où me trouver, si jamais... » D’une dernière caresse dans la nuque, le blondinet disparut dans un tourbillon, laissant la vipère à nouveau seule. Habituée à cette solitude, Freyja n’aimait pas que ses amants envahissent son espace. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de trouver refuge dans les draps d’un homme pour apaiser ce cœur émietté. Au fond, tout ce que cherche cette princesse de glace, c’est juste un peu de chaleur.
FT. Holland Roden ; Pseudonyme Kao ; âge 29 ans ; Comment as-tu trouvé le forum ? Par PRD ; Un petit mot à ajouter ? Ce forum est si riche en informations, c'est fort plaisant de voir un forum aussi fourni ! Bravo ; Ta fréquence de connexion Tous les jours. |
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