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Le vol du corbeau annonce le charnier | Xander & Helios
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Helios A. Carrow

Helios A. Carrow
MEMBRE
hiboux : 52
pictures :
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Lun 19 Avr - 12:03

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Le vol du corbeau annonce le charnier
Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon ! — hurlai-je en me redressant. — Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la Nuit plutonienne ; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré ; laisse ma solitude inviolée ; quitte ce buste au-dessus de ma porte ; arrache ton bec de mon cœur, et précipite ton spectre loin de ma porte !
- 03.07.2004

Cela fait quelques semaines que cela dure : il entend les croassements dehors, il voit dans le ciel les étranges silhouettes sombres… Les premiers jours, il ne s’en était pas particulièrement inquiété – Merlin savait ce qu’il pouvait y avoir dans la Forêt Interdite, et cela intéressait peut-être un peu plus les corbeaux qui guettaient depuis le parc de Poudlard ? Et puis, cela était devenu trop long pour n’être qu’un évènement naturel, et il avait sorti ses livres de divinations pour voir, vérifier ce que pouvait bien être ce fichu volatile… Après tout, et si cela était une manifestation de ses capacités ? Il avait fait taire en lui sa raison qui lui criait qu’il n’y avait jamais eu autre chose que la voix, les visions et les croassements, c’était pas normal – c’était assez effrayant et dérangeant comme cela. Il était tombé, en lisant, sur un écrit qui expliquait que certainement personne pouvait prédire l’avenir dans le croassement des oiseaux, qu’on appelait ça l’ornithomancie – mais il n’avait rien compris d’autre que des cris lugubres en tendant l’oreille ; il avait appris les multiples visages et symboles du corbeau mais il en était arrivé à une conclusion assez rapidement : ce fichu rapace, s’il croasse en volant, c’est rarement bon signe. Il s’était mordu les lèvres alors, attendant tout ce qu’il restait du mois de juin une catastrophe à venir – pourtant rien n’était venu. En faisant ses valises pour quitter le château, il avait même fini par se demander si ce n’était pas son imagination, la fatigue ou le stress qui lui auraient joué un tour, ou s’il n’y avait pas réellement quelque immense carcasse dans la Forêt dont les charognes faisaient festins depuis quelques semaines.

Et le voilà de retour chez Beurk – pas trop longtemps il l’espère, mais les choses sont compliquées sur les Terres de Feu de ce qu’il a pu lire, et il n’y sera sans doute pas accueilli comme l’année précédente. Le brun s’en est mordu les lèvres en s’endormant la veille : il ne veut pas vraiment qu’on fasse attention à lui, il ne le veut plus, il veut la paix, et sa maison, son endroit. Il pourrait même, pour tenir ses bonnes résolutions, ne pas questionner trop de monde, ou personne, sur son père et sa tante. Il s’est endormi sur ses pensées, et c’est un rêve où ils les cherchent pourtant, où il s’entend crier Amycus qui le réveille en sursaut alors que le jour est encore jeune.

Alors qu’il s’étire et se redresse pour aviser l’horloge et décider s’il doit se rendormir, il doit se rendre à l’évidence : les corbeaux, ce n’était pas Poudlard qui les attirait. Sur son armoire, le fixant d’un regard qu’il jurerait sévère malgré l’obscurité, l’oiseau sombre est perché. Très lentement, le jeune serpentin tourne la tête vers la fenêtre : fermée. Il avise la porte : fermée elle aussi. Serait-ce un coup des Beurk, l’un des enfants souhaiteraient-il se payer sa tête ? Le fait est qu’il ne voit pas vraiment Xander ou Veredis réussir à emmener un corbeau vivant dans sa chambre de nuit sans le réveiller – ni pourquoi ils le feraient d’ailleurs. Cherchant à tâtons ses vêtements près du lit, le brun s’habille en vitesse sans quitter des yeux l’étrange vision – fasciné et révulsé en même temps. Il sent sous ses doigts que sa chemise est mal boutonnée, mais il ne prend pas le loisir de vérifier son reflet avant de se lever tout entier pour s’approcher de l’armoire. Alors qu’il s’avance, l’oiseau l’apostrophe d’un croa qui le fait tout entier frissonner. Il est devant lui maintenant, trop bas pour le toucher – il aimerait bien, ça lui assurerait que tout cela est bien réel au moins, et il ne sait pas exactement pourquoi au bout de quelques instants il prend ses jambes à son cou et sort de la pièce en dévalant l’escalier à toute vitesse, cherchant la rue et l’air. La voix, il commence à s’y faire, mais voilà autre chose… Non, être hanté par ce genre de volatile, très peu pour lui.

Arrivé dehors, le jeune Carrow s’ébouriffe les cheveux et prend une grande inspiration – quelques badauds très matinaux se retournent sur la silhouette trop maigre qui vient de surgir dans la rue, et ils voient quelques regards surpris qui ne prennent pourtant pas le temps de s’attarder. S’il aura seize ans bientôt, Helios le sait bien, il est trop maigre, il fait encore à l’œil non averti trop juvénile pour être dehors à une heure pareille. Caractarus n’apprécierait certainement pas non plus, surtout après son esclandre et sa fuite, l’an dernier – mais c’est bien le cadet de ses soucis. Avisant enfin sa dégaine dans un reflet quelconque, il prend le temps de se rhabiller et de dresser de quelques coups de main sa tignasse avant de se mettre à marcher, sans vrai but si ce n’est celui d’oublier l’inquiétant corbeau de sa chambre.

La matinée a déjà bien avancée quand le brun pousse la porte de ceux qui l’invitent depuis quelques années déjà – il se sent assez maître de lui-même pour offrir à ceux des Beurk qu’il croise un sourire poli quoique mauvais et des hochements de têtes aux remontrances qu’on lui fait. Il hausse les épaules, et remonte patiemment pour faire passer les mots qui pourraient d’un instant à l’autre se transformer en cri les manches de sa chemise le long de ses avant-bras – ça lui donne une contenance. La tempête passe, pourtant, parce qu’on ne tirera rien de l’adolescent borné qu’il est, et il remonte jusque dans sa chambre d’un pas tranquille. Il lui faut d’autres vêtements : il a attrapé ceux-là parce que c’étaient les premiers sous ses mains, mais il les portait déjà hier. D’autres vêtements, un ou deux livres et quelques mornilles : voilà que devrait être suffisant pour occuper sa journée loin d’ici. Pourtant, il n’atteint pas sa chambre qu’il pousse un cri de surprise : là, au-dessus du buffet juste devant les escaliers, un corbeau encore. Il pivote sur lui-même et manque de rentrer dans Xander Beurk qu’il avait volontairement ignoré – comme toujours. Il n’a pas beaucoup de sympathie pour le Beurk, il a l’impression de le voir trop souvent : ici déjà, dans la salle commune des Serpentards, au club d’échec avant qu’il n’en soit exclu, à celui de potions… Comme si l’autre le suivait comme une ombre, toujours prêt à lui rappeler par sa seule existence qu’il est un orphelin : pas parce que son père est mort, mais parce qu’il n’est plus là, ce qui revient au même ; toujours là pour faire revenir à lui l’image de Caractarus et lui arracher une moue dédaigneuse. Cela, il doit l’admettre, n’est sans doute pas sympathique pour son cadet qui n’a ni la laideur ni la bêtise de son père, mais c’est une bonne façon de créer une barrière entre eux. Là pourtant, il ne veut pas l’ignorer, il saisit le poignet du garçon, le serre et l’entraîne avec lui vers le buffet, levant son doigt vers le corbeau qui croasse alors qu’il s’avance :

« Dis-moi que tu le vois, toi aussi ? »

Lord Soleil a quelque chose de fou dans son regard vert sombre, quelque chose de terrible. Le doigt levé en direction de l’oiseau prend un coup de bec, et l’adolescent pousse un nouveau cri en lâchant le jeune Beurk pour prendre sa main attaquée sans sa paume et constatée la marque… Celle-là au moins, il doit la voir, non ? Il n’est pas en train de perdre la raison ?  



@Xander I. Beurk - 1 261 mots
code du titre par rogers

Xander I. Beurk

Xander I. Beurk
MEMBRE
hiboux : 21
Lun 19 Avr - 14:26


le vol du corbeau annonce le charnier

@helios a. carrow et xander

◊ ◊ ◊

Ce que cette année avait semblé longue aux yeux de Xander. C'était tellement rageant pour lui d'être de fin d'année. Il n'aurait pas rechigné à passer ses BUSES cette année, là où bien des cinquième année n'avaient cessé de se plaindre de leurs épreuves. Le dernier mois avait été insupportable. Autant dans les couloirs que dans la salle commune des Serpentard, les élèves grognaient en tout sens sur les leçons qu'ils n'arrivaient pas à retenir. Le brun aurait apprécié un peu de calme, mais ces idiots n'étaient pas foutu de se concentrer et d'apprendre en silence.

Xander n'avait pas dit non au retour à Londres. Certes, il y avait ce léger détail insupportable en la personne de son père, mais si ce n'était que ça à supporter en attendant sa rentrée en cinquième année, il pourrait faire un certain effort. Au moins de quoi l'éviter autant que d'habitude. C'était son maître mot cette année. Son père n'était même plus "Père" quand il le mentionnait, mais tout bonnement "Caractarus", histoire de bien le représenter sous le misérable nom qui était le sien. Hors de question pour Xander de se laisser affilier à un tel empoté. Surtout que son père gardait en tête que son fils finirait par entendre raison et finalement reprendre son commerce. Comme si Xander avait du temps à perdre dans sa maudite boutique.

Pire que ça en réalité, c'était que Caractarus continuait de croire que Xander, en tant que fils respectueux - ce qui était tout sauf le cas - lui obéirait pour tout et n'importe quoi. Comme cet ordre de surveiller le fils Carrow après sa fuite. Xander l'avait proprement envoyé balader. Et puis, ce n'était pas comme s'il ne gardait pas déjà lui-même en œil sur le Serpentard. Autant parce qu'il était un allié de taille (pour ce don de voyance qu'il avait), que parce qu'il était plus qu'agréable à regarder. Certes plutôt maigre en revanche, chose que Caractarus ne manquait jamais de faire remarquer à Helios. En même temps, Xander savait bien que son idiot de père n'était pas capable de comprendre qu'être inlassablement sur son dos ne pouvait pas être d'une grande aide. Xander l'avait assez guetté pour savoir qu'il cherchait vraiment à compenser cette fragilité, sans force de succès. Et puis, ce n'était pas comme si le Carrow était stupide. Il savait très bien se débrouiller seul, Xander l'avait bien compris, autant que lui en était capable d'ailleurs. Il avait choisi la même optique que le Beurk : ignorer purement et simplement les remarques de Caractarus qui, de toute manière, ne représentait pas la moindre importance.

Levé à heure raisonnable aujourd'hui, force fut de constater pour Xander cependant que le Carrow était déjà de sortie. Toujours assez observateur, le brun avait bien remarqué que le sang-pur paraissait encore plus nerveux qu'il ne pouvait l'être. Peut-être était-ce dû à son don de voyance qui lui jouait des tours ?

En tout cas, le jeune homme allait avoir l'occasion de s'en rendre compte. Installé dans la bibliothèque et penché sur un livre, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer et la voix de sa mère demander au Carrow où il était passé. Elle n'était jamais très désagréable avec lui, mais sans le moindre doute trop collante. Il n'entendit aucune réponse venant de Helios, mais les talons de sa mère claquèrent pour s'éloigner et rejoindre la cuisine. Posant son livre sur une commode, Xander se leva prestement et rejoignit le couloir pour y jeter un œil, voir s'il n'apercevait pas leur hôte. Même s'il ne l'avait pas encore aperçu, Xander l'entendit distinctement pousser une exclamation de surprise, alors qu'il avançait dans le couloir pour le rejoindre au pied des escaliers. Il n'eut pas même le temps de faire entendre sa présence que le Carrow se retournait déjà, lui fonçant en plein dedans. Xander haussa un sourcil alors qu'il le jaugeait d'un regard rieur. Il le dépassait d'une dizaine de centimètres, ce qui lui suffisait pour s'amuser d'être plus grand que Helios, qui s'avérait, en vérité, être son aîné.

Ce qui le faisait souvent bien rire, avec le Caroww, s'était qu'il semblait le détestait pour le simple nom qu'il portait. Comme une haine par défaut, qu'il copiait de Caractarus à lui, alors qu'ils auraient sans le moindre doute de quoi s'entendre. Aussi, Xander n'avait jamais de grandes occasions pour discuter avec son hôte, car à peine celui-ci le croisait-il qu'il faisait toujours tout pour le fuir et l'éviter. Pourtant, à sa surprise qu'il masqua sans difficultés, Helios aujourd'hui en fit tout autrement. Il lui attrapa le poignet et le tira vers la commode près des escaliers, où un corbeau était perché et que le Carrow pointa du doigt. Dans sa voix et dans son regard, Xander comprit à cette étincelle de presque folie que c'était ce détail qui semblait terrifier Helios depuis son retour. Comme s'il en était venu à imaginer la présence d'un corbeau en intérieur.

Xander avisa le volatile, duquel Helios ne semblait pas craindre de s'approcher. Non pas que le Beurk en soit apeuré, mais les corbeaux n'étaient pas vraiment réputés pour leur gentillesse. « Tu ne devrais pas... » Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que l'oiseau avait déjà refermé son bec sur le doigt de Helios, qui poussa un nouveau cri. Xander ne retint pas le petit rire qui lui était venu. D'un geste ample du bras, qu'il garda cependant assez éloigné du corbeau, il le chassa de son perchoir et le poussa à s'aventurer dans le couloir. De là, il ouvrit la porte d'entrée et l'oiseau disparut dans la rue.

Xander laissa claquer la porte derrière lui avant de rejoindre de nouveau le Carrow, qui était resté planté près des escaliers. « Pour répondre à ta question, même si la réponse est bien entendu évidente désormais, ce n'était pas une illusion de ton esprit. » Ce qui semblait particulièrement l'inquiéter sur l'instant. D'un geste assuré, Xander attrapa la main de Helios, dans laquelle il serrait son doigt. D'un coup d'œil, le Beurk n'y vit qu'une simple marque laissée par le pincement du bec, sans moindre trace de quelconque goutte de sang. « A l'avenir, si tu venais à recroiser la route d'un corbeau, je te déconseille de lui tendre de nouveau ta main comme tu l'as fait. Ces oiseaux-là n'hésitent jamais à pincer, comme tu peux le remarquer. » Phrase qu'il ponctua d'un sourire en coin, la tête penchée vers son hôte. C'est vrai que le Carrow pouvait être mignon, quand il le voulait. Sans doute ne s'en rendait-il pas compte.

(c) oxymort

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